Souviens-toi de moi

Chapitre 20

« Le voyage en Amérique »

Albert, Alistaire, Paolo et Joséphine, étaient à Ostende pour prendre le bateau qui allait les amener à Douvres en Angleterre et de là, le bateau partirait pour l'Amérique. Aller à Southampton aurait prit plus de temps, et ils voulaient arriver à temps pour le mariage d'Archie et Annie. A Douvres, Paolo rencontra Marie-Alice, la fille dont il était amoureux par hasard sur le bateau, parmi les nombreux passagers qui montaient pour aller en Amérique et fuir cette guerre insensée. Le bateau avait accosté pour un jour et Joséphine avait envoyé un télégramme à sa famille pour qu'elle vienne la rencontrer avant son départ. Son père, sa mère, sa petite sœur et son grand frère vinrent tous la voir à Douvres. Ils allèrent déjeuner dans un petit restaurant pas très loin du port.

- Joséphine, dit son père, tu es sûre de ce que tu fais ?

- Oui papa…, dit-elle

- Mais depuis que tu es petite, tu as voulu entrer dans les ordres, dit sa mère

- Laissez-la, dit Ethan, le grand frère, j'ai toujours trouvé que c'était dommage qu'une jeune fille aussi belle que Joséphine fasse le vœu de célibat…

- Ethan… dit sa mère

- Qui est-il ? Demanda son père, un missionnaire as-tu dit dans ton télégramme ? Il vient de quelle famille ?

- Il répondra à toutes vos questions dès qu'il arrivera, dit Josephine

- Moi, je trouve ça romantique, dit la petite sœur Amélia

Albert s'était rasé et habillé pour la circonstance. Rencontrer ses futurs beaux-parents… Alistair qui commençait à parler doucement, lui demanda ;

- Pas trop nerveux, Oncle William ? Dit-il

- Appelle-moi Albert, s'il te plait…

- Non, il n'en est pas question. Tu es le chef de la famille, je te dois le respect…

Albert sourit et ne discuta pas, il ne voulait pas trop faire parler Alistair.

- D'accord. Je suis un peu nerveux…, dit-il

- En tout cas, tu es très beau, dit Alistair et très élégant… Digne d'un homme riche…

- Oui. C'est différent du gardien de zoo de Londres n'est-ce pas ?

- Qui aurait imaginé que M. Albert le vagabond qui s'occupait des bêtes était la tête d'une des plus grandes familles d'Amérique… ? Si j'ai bien compris, à Lakewood, on te chassait de tes propres terres !Oh Mon Dieu !

Albert éclata de rire. Paolo arriva avec sa copine pour rester avec Alistair

- Wow, M. Albert, dit Paolo, très élégant

- Oui, dit Marie-Alice, il est vraiment très beau ton ami

- Merci, dit Albert, souhaitez-moi bonne chance…

- Bonne chance ! Dirent les trois autres

Albert se rendit au restaurant rencontrer la famille de Joséphine. Wilson Chamberlain et sa femme Siobhan faisait partie de la haute société d'Angleterre. Ils étaient fiers d'avoir une fille dans les ordres, infirmière entrain d'aider les blessés de guerre. Mais maintenant, de savoir qu'elle avait tout abandonné sur un coup de tête, pour un homme… !

- M. Chamberlain, mes hommages Madame, Monsieur, Melle dit Albert en arrivant

Joséphine le regardait comme s'il tombait de la dernière pluie. C'était lui son fiancé ? Cet homme très élégant et très beau qui semblait être riche comme Crésus ?

- William Albert André, enchanté de faire votre connaissance, dit-il

- Enchantée, dit la famille

- Bonjour chérie, dit-il à Joséphine qui semblait toujours figée sur place

Il prit place à côté d'elle. Il comprenait son étonnement.

- William Albert André de Chicago ? Demanda Mme Chamberlain sidérée

- Oui, Madame, dit Albert

- Joséphine, dit son père en souriant, tu as l'air aussi étonnée que nous… Tu n'étais pas au courant ?

- A vrai dire on en avait pas vraiment parlé…dit Joséphine

- Je m'excuse de ne pas te l'avoir dit, il faut dire que je l'oublie parfois, moi-même, dit Albert

- Ça va chéri… Tu es seulement très très riche… Tu roules sur l'or…dit Joséphine

- J'espère que tu veux toujours m'épouser maintenant que tu sais que je suis plein aux as…dit Albert

- Je voulais t'épouser quand je te croyais sans le sou… ça n'a aucune importance pour moi…,dit Joséphine

- Mais ça en a pour moi ! Dit M. Chamberlain, je te sais maintenant en sécurité dans une des plus riches familles de Chicago…

- Si tu es sûre de ce que tu veux… Tu as ma bénédiction, dit Mme Chamberlain

- C'est encore mieux que dans mes romans à l'eau de rose ! Dit Amélia, à quand le mariage ?

- On va vous écrire dès qu'on arrivera en Amérique, dit Joséphine, comme ça vous aurez le temps de vous préparer

- Ma tante s'occupera très bien de Joséphine, vous n'avez pas à vous en faire…, dit Albert

- Pourquoi partez-vous si vite ? Demanda M. Chamberlain

- Mon neveu se marie et j'ai retrouvé son frère qu'on croyait mort…, dit Albert

- Oh… dit Ethan, c'est super ! On va aller en Amérique…

- Je me demande quand cette guerre va-t-elle finir ? Dit Amélie

Ils continuèrent à parler de la guerre, la religion, la vie…

Pendant ce temps sur le bateau, Alistair était avec Paolo et sa copine.

- Paolo, dit Ali doucement, tu ne vas pas la laisser partir….

- Pas cette fois-ci…

- Mais mon père… dit la fille

- Ton père survivra sans toi, dit Paolo, moi pas ! Tu m'aimes ?

- Oui, je t'aime…

- Alors reste avec moi et marrions-nous

- Je peux réfléchir à ta demande ? C'était bien une demande en mariage ?

Alistair éclata de rire. Paolo rougit, mais il se reprit vite. Il se mit sur un genou et dit :

- Marie-Alice, veux-tu m'épouser ?

- Oui, dit-elle en souriant

- Tout de suite ?

- Je dois en parler à mon père…

- Allons-y !

- Ok…

Le père n'eut aucune objection, il était un peu déçu de perdre sa fille, mais l'horreur de la guerre… il valait mieux que sa fille soit mariée en sécurité en Amérique.

- Cette guerre a déjà séparé trop de monde, je ne peux pas séparer ma fille de celui qu'elle aime, dit son pere

- Merci papa… dit Marie-Alice en souriant

- Merci Monsieur, dit Paolo

- Occupez-vous bien de ma fille, sinon je viens la chercher et je ne plaisante pas ! Dit-il

- Papa ! Dit Marie-Alice

Ils éclatèrent de rire. Marie-Alice alla chercher ses bagages dans la cabine de son père et dut lui dire aurevoir sur le quai. Elle pleurait à chaudes larmes, son père essayait de cacher ses larmes. Elle suivait l'homme qu'elle aimait, elle se dirigeait vers son futur.

Quand le bateau fut en mer, Albert était dans la cabine de Joséphine.

- Alors chéri, on cache à sa fiancée qu'on est millionnaire ?

- Ça m'est sortit de la tête, n'oublies pas que j'étais aussi amnésique…

- Ça ne me dérange pas du tout… dit-elle en riant

Alistair, Paolo et Marie-Alice arrivèrent dans la cabine.

- Qu'est-ce qui ne te dérange pas ? Demanda Alistair

- Qu'Albert soit plein aux as, dit Joséphine…

- Il ne te l'avait pas dit ? fit Alistair ? Oncle William! Ne t'en fais pas, il ne l'a pas dit à sa famille non plus !

- La grande tante Elroy, ta tante Sara tes parents sont au courant…dit Albert

- Mais pas les enfants ! Fit Alistair, ils vont tous tomber des nues, mon frère, mes cousins, Candy elle t'a hébergé sans tenir compte des « qu'en dira-t-on ! »…

- Je t'ai dit que Candy avait perdu la mémoire ? Dit Albert

- Oui, tu l'as contaminé, on dirait ! Fit Alistair en riant…Quand sa mémoire va revenir, elle sera surprise, aussi surprise que nous tous !

Ils éclatèrent tous de rire. Alistair était heureux de rentrer chez lui après l'horreur et la désolation de la guerre, l'Amérique semblait être le paradis.

Susanna était avec Lionel à Coney Island, un parc d'attraction. Il y avait aussi une plage où on pouvait prendre des bains de soleil et se baigner. Lionel voyait clair maintenant, mais il portait toujours des lunettes de soleil. Il y avait un gala pour une levée de fonds le soir. Ils étaient venus plus tôt pour se promener au parc d'attraction. Maman Sally n'avait plus besoin d'être ses yeux, elle ne l'accompagnait plus partout.

- Regarde, une diseuse de bonne aventure, dit Lionel on y va ?

- Tu crois à ça toi ? Demanda Susanna

- C'est pour s'amuser… Allons écouter les sornettes…

- D'accord

Ils entrèrent dans la tente et attendirent leur tour. Lionel fut le premier

- Bonjour, dit la dame, donnez-moi votre main… Vous sortez d'un long tunnel obscur… La lumière vous fait du bien … Et vous faites le bien autour de vous maintenant… Ce n'était pas toujours le cas. Coté cœur, c'est flou. Mais bientôt il y aura de la lumière, comme à la fin de votre tunnel. Le bien est la marche à suivre. Qui sème le bien, récolte le bien…

- Merci, dit Lionel heureux, Susanna…

- D'accord, dit-elle après une hésitation

- Vous aussi vous sortez d'un long tunnel obscur… Vous avez le bonheur à la portée de la main… Saisissez-le avant qu'il ne soit trop tard. On n'a pas toujours ce que l'on veut… Quand on a pas ce l'on veut, on se contente de ce que l'on a, surtout si ce que l'on a c'est le vrai bonheur et ce que l'on veut est une illusion de bonheur… Tout le monde a droit au bonheur, ne le confondez pas le bonheur et l'obsession…

Susanna resta calme. Que voulait dire cette dame ? De renoncer à Terry ? L'amour de sa vie ? Il n'en était pas question !

- Viens Lionel, sortons d'ici, dit Susanna un peu vexée

Lionel paya la diseuse de bonne aventure et suivit Susanna dehors. La diseuse avait un sourire moqueur ;

« La vérité est difficile à entendre, n'est-ce pas Susanna ? Dit Mme Clara, mais tu es obstinée…. Terry sera avec sa bien-aimée que tu le veuilles ou pas ! »

Lionel suivit Susanna presque en courant.

- Susanna, attends-moi ! Que se passe-t-il ?

- Cette dame n'est qu'une charlatane !

- Pourquoi es-tu en colère ?

- Elle m'a vexée…

- Tu as pris ce qu'elle a dit trop à cœur, c'est uniquement pour le divertissement, je t'assure…

- Vraiment ? Alors elle devrait dire des choses plaisantes à tout le monde !

- Allons nous amuser…

- Ok…

Mais Susanna ne put s'empêcher de penser à ce qu'avait dit la diseuse de bonne aventure. Divertissement ou pas, elle avait tapé juste…

C'était la fin de l'après-midi, Juliette venait de faire des achats de dernières minutes pour le mariage d'Annie. Cette dernière et Patty l'avaient laissé devant le théâtre pour qu'elle attende Terrence et pour qu'ils puissent rentrer ensemble chez eux. Elle était devant le théâtre depuis deux minutes quand elle entendit la voix de Daniel

- Voilà la petite ingrate… Je la sauve du néant et elle me remercie en s'enfuyant avec un bon à rien d'acteur

- Daniel, je suis fatiguée, pas maintenant, dit Juliette d'un ton las

Eliza aussi était là, ils sortaient tous les deux d'un magasin pas trop loin de là.

- Oui, quand je pense que la fille d'écurie a épousé le fils d'un aristocrate Anglais, dit Eliza, orpheline de la maison Pony…

« Fille d'écurie… maison Pony… petit singe…, c'est Candy !… » Tous ces mots lui revinrent en tête, elle eut un flash ; sa tête tournait, tous ce qui s'était passé depuis qu'elle était arrivée chez les Legrand, les disputes, les bagarres, les mensonges, les larmes les humiliations… Elle était bouleversée, des larmes se mirent à couler sur ses joues. Elle était figée sur place, entrain de subir les abus verbaux des jumeaux Legrand, incapable de réagir à cause du flot des souvenirs qui la foudroyaient.

- LAISSEZ LA TRANQUILLE ! Cria la voix de Terrence

Les jumeaux s'arrêtèrent et Terrence se précipita vers Juliette, qui était blanche comme un linge, en bousculant les jumeaux au passage.

- Juliette, ma chérie… ça va ? Demanda-t-il

Elle ne disait rien. Il savait qu'elle était en train de d'avoir un flash et qu'il était désagréable à en juger par son expression horrifiée. Il l'amena dans la voiture avec ses paquets et partit de là. Une fois chez eux, il la mit sur le canapé. Il alla se changer pour venir rester à côté d'elle. Après un moment qui semblait être une éternité, Juliette sortit de sa transe. Terrence était toujours dans la chambre en train de se changer.

- Terrence ? Dit-elle d'une petite voix

- Oui, chérie, je suis là, dit-il en sortant de la chambre le torse nu

Elle se leva et courut se jeter à son cou. Elle le serra fort, très fort dans ses bras. Terrence fit de même. Ils allèrent s'asseoir sur le canapé.

- Merci, Terrence, dit Juliette blottie contre lui

- De rien… Pourquoi… ?

- De m'avoir sauvé des Legrand, de Daniel Legrand…

- Tu t'es rappelé ce qu'il t'a fait ?

- Lui, sa sœur, leurs parents… Oh mon Dieu ! Et il voulait m'épouser ?

- Il est tombé amoureux de toi…

- Après m'avoir maltraitée depuis notre première rencontre ?

- Je suis sûr qu'il regrette maintenant tout ce qu'il t'a fait…

- Tout était un mensonge, n'est-ce pas ? Je n'ai jamais été sa fiancée…

- Non…Il se faisait des illusions… Il rêvait en couleur

- Il a vu une chance de me conquérir et il l'a saisie, mais avec un odieux mensonge… Mes instincts me disaient de ne pas lui faire confiance, mais comme il m'avait sauvé du néant…

- Tu te sentais redevable envers lui…

- Malgré tout ce que j'éprouvais pour toi

- Tu flirtais avec moi devant lui et Eliza le premier jour !

- C'était plus fort que moi, tu étais irrésistible avec ton accent britannique, dit-elle ne souriant

- Mais moi non plus je ne t'ai pas dit la vérité…

- Mais tu n'as rien dit, c'était mieux. Je n'avais pas à forcer ma tête de se rappeler…Et pour moi, tu n'attendais rien de moi, pas comme Daniel… Je cassais ma tête à me rappeler de Daniel … Pour des prunes ! Je n'avais que de mauvais souvenirs heureux…. Oh Mon Dieu ! Je n'en reviens toujours pas !

- Tu ne l'as même pas embrassé ?

- Ma tête n'arrivait pas à se faire à cette idée… Mais par contre elle pensait à embrasser un jeune britannique qui s'intéressait à Eliza… Quand je pense que je l'encourageais à se faire belle pour toi… !

- Ça semblait bizarre aussi pour moi quand tu me disais qu'elle se faisait belle pour moi…

- Quand je pense que j'aurai pu être sa femme… Oh quelle horreur ! Si Candy est fâchée d'être ta femme en revenant, je suis sûre que la pensée qu'elle aurait pu être Mme Daniel Legrand va la calmer… Merci Terrence de tout cœur, dit-elle sincèrement émue avec des larmes qui coulaient sur ses joues.

- Ne pleures pas, mon amour… crois-moi quand je te dis, il n'y a aucun autre endroit où j'aurai voulu être, qu'ici avec toi….

Leurs lèvres se scellèrent en un baiser fougueux et passionné. Terrence la porta jusque dans leur chambre où ils purent exprimer sans gêne, leur amour…

Eleonor Baker alla voir Susanna qui était avec Lionel. Peut être étaient-ils vraiment plus que des amis ?

- Eleonor… Bonjour, dit Susanna

- Bonjour Susanna, Lionel…

- Je peux faire quelque chose pour toi ?

- Oui… Enfin j'espère…

- Quoi ?

- Tu dois dire à la presse que Terrence et toi aviez rompus…

- QUOI ? IL N'EN EST PAS QUESTION !

- C'est pour ton bien, Susanna

- Pour mon bien ? Rompre avec Terry c'est pour mon bien ?

- Oui, Lionel et toi avez un gala à Chicago avec le théâtre, non ?

- Oui, mais…

- Terrence vit à Chicago avec sa femme…

- Tu n'as pas besoin de me le rappeler, dit Susanna sèchement

- Alors, ça sera bizarre, non que la presse le voie marié à une autre femme alors qu'il est fiancée avec toi… C'est pour toi ton image et pour ne pas avoir à répondre à des questions embarrassantes…

- Elle a raison, Susanna, dit Lionel, la presse va s'en donner à cœur joie…

- Tu dois leur dire que vous avez rompu depuis le départ de Terry

- Pour ne pas que ton fils ait l'air d'un goujat…fit Susanna entre ses dents

- Pour ne pas que la presse confirme les soupçons de toujours… Que Terrence est avec toi par devoir uniquement et qu'il t'a quitté pour épouser la femme qu'il aime…

- C'est la vérité, dit Lionel

- Lionel, je t'en prie… D'accord je vais le faire, dit Susanna à contre cœur

Susanna annonça donc à la presse que ses fiançailles avec Terry étaient rompues depuis le départ de ce dernier à Chicago et qu'elle n'avait rien dit avant pour se remettre de son chagrin. Elle ajouta aussi qu'elle et Lionel n'étaient que de bons amis.

Terry vit l'annonce de la rupture de ses fiançailles avec Susanna. Robert lui annonça par téléphone qu'il y avait un gala de charité et que Susanna et Lionel en étaient les hôtes.

- Ça va faire taire les langues, dit Robert, l'annonce de votre rupture

- Merci Robert pour l'information

- Surtout que vous aidiez votre ancienne petite amie…. J'ai entendu dire que vous l'avez épousé… dit Robert, félicitations…

- Merci

- Bonne chance avec Susanna….

- Au revoir Robert et merci.

Juliette était allée voir le Docteur Green.

- Mme Grandchester, ça va ?

- Oui, un peu, je ne sais pas…

- Ok…

- On dirait que Candy veut revenir…

- C'est bien…

- Mais mon esprit est troublé

- C'est normal, vous avez de plus en plus de flash, remplis d'émotions de Candy

- C'est un signe que je vais bientôt partir…

- Vous serez toujours là, c'est Candy qui revient

- Une partie de moi, ne veut pas qu'elle revienne… Mais c'est inévitable…

- La partie qui a peur des émotions ?

- Oui…

- Vous devez vous relaxer, tout ira bien

- D'accord docteur, et merci. Mais est-ce que vous pouvez me garantir que je serai là quand Candy reviendra ?

- Non, malheureusement, il n'y aucune garantie. Vous pouvez être là, comme vous pouvez ne pas être là les premiers jours…

- Si c'est le cas, alors Candy sera plus confuse que jamais, sans ma mémoire…

- En effet. Bon, reposez-vous. Ne vous fatiguez pas trop et laissez votre tête tranquille, ne pensez pas trop…

- D'accord. Merci beaucoup, docteur.

Le docteur l'examina et elle put rentrer chez elle après qu'il lui ait prescrit des vitamines. Elle avait une idée en tête, elle avait déjà commencé à écrire ses mémoires dans un cahier…Si Candy ne se souviendra peut être pas de Juliette… Juliette allait s'assurer quelle ne soit pas oubliée.