Éclaircissements
«Vous allez enfin m'expliquer? hurla Harry très énervé.
Personne ne lui répondit ce qui ne fit qu'accentuer sa colère. Il prit un vase qui traînait sur une table et le balança à l'autre bout de la pièce et celui-ci se fracassa avec un grand bruit de porcelaine brisée (NDA:coléreux notre «petit» héros!). Cela faisait environ une semaine que le bal était passé. Pendant environ trois jours Thalia n'était pas réapparue, puis elle était revenue en plein milieu du cours de McGonagall qui ne la réprimanda même pas, mais lui jeta un regard de compassion et lui dit simplement de reprendre sa place. Pendant les trois jours où Thalia n'était pas réapparue, Harry demanda systématiquement à ses deux amis où elle était, et ses deux camarades lui répondaient inlassablement qu'elle était certainement à l'infirmerie, mais il savait que c'était faux puisque lui-même y était allé et qu'il n'y avait personne. Le retour de Thalia n'avait rien arrangé car elle n'avait cessé d'éviter son ami. Ce soir-là, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase: Harry avait encore demandé ce qui s'était passé d'une façon très aimable et Ron, qui en avait assez de se faire marcher sur les pieds, lui répondit sur le même ton d'amabilité que ce n'était pas ses affaires et qu'il aille se faire voir, mais surtout qu'il laisse tranquille Thalia, et Harry, avec son calme habituel, avait répondu comme vous avez pu le lire un peu plus haut.
«Pourquoi vous me cachez toujours tout? Qui est ce qui a débarrassé et retardé le retour de Voldemort? Apparemment, vous et Dumbledore avez tendance à l'oublier. Mais oui, j'avais oublié que ça, tout le monde s'en moque, après tout, c'était normal n'est-ce pas? Et bien non! Je pouvais toujours changer de camp!
-Tu n'es pas obligé de crier ça sur tous les toits!dit soudain une voix calme derrière eux; alors tu es agacé que tout le monde s'intéresse à toi, puis tu es ennuyé que plus personne ne te crois, tu es encore embêté qu'on t'adore et maintenant tu es énervé au plus haut point parce que soit disant on t'oublie! Mais Harry tu n'as pas encore compris que tu n'es pas obligé de tout savoir! Tout ne te regardes pas! Ton défaut c'est ça, tu es orgueilleux! Tu n'es pas le centre du monde.
C'était Thalia, personne ne s'était rendu compte qu'elle venait de passer le portrait de la grosse dame.
-Toi on ne t'a rien demandé! Je te ferai quand même remarquer que c'est à cause de toi que l'on se dispute. Et d'abord on ne sait rien de toi, je ne t'ai jamais vu recevoir de lettre, ni en envoyer. Tu n'as jamais parlé de tes parents, tu es toujours plongée dans tes livres l'air de dire «Ouai, moi je suis la meilleure.» A chaque fois que tu réussi un sort tu gonfles d'orgueil, et le pire, c'est qu'on dirait que tu n'as pas de sentiment! On a l'impression que tu choisis tes amis parmi les meilleurs et les gens célèbres. En plus, tu nous as menti sur ton nom de famille, pourquoi?»
On aurait dit que Ron et Hermione auraient préféré être devant un Touffu de mauvaise humeur que devant Harry et Thalia se disputant. Cette dernière était au bord des larmes et le brun l'avait bien vu, mais il était trop heureux de se défouler sur quelqu'un. En fait il ne pensait pas la moitié de ce qu'il venait de proférer. Mais les mots que la jeune fille prononça avant de partir en courant et en pleurant, le touchèrent au plus profond de lui-même:
«Je suis peut être orgueilleuse et dépourvue de sentiment, mais toi tu es sans cœur ; moi je n'ai jamais essayé de faire du mal volontairement. Tu te crois tout permis et au dessus de tout le monde car tu as combattu Voldemort et parce que tes parents, ton parrain et d'autres personnes que tu as aimé ont été tuées ou blessées mais d'autres ont autant souffert que toi et ont combattus Voldemort… en fait, tu ressembles à Malfoy, tu te crois trop important.
Lorsque Thalia fut partie Ron réagit:
-Oh non! Elle s'est trop énervé et elle est encore trop épuisée elle vas avoir sa crise.
-Tu es sûre?
-Certain Hermione, tu as ton bracelet? Bien, tu vas chercher Dumbledore. Harry tu viens la chercher... il n'y a pas de mais, tu viens, elle est en danger et si tu l'aimes, ne serait-ce qu'un peu, tu as intérêt à te secouer un peu car là, ça ne m'étonnerait pas qu'elle soit en ce moment en train de se tordre de douleur.» dit Ron sans écouter son ami, qui se débattait et posait des questions.
Il le prit par le bras et l'obligea à sortir de la salle commune avec lui. Tandis qu'Hermione se dirigeait vers le bureau de Dumbledore, les deux garçons quant à eux commencèrent leurs recherches ; après vingt minutes d'inspection des couloirs, ils virent Thalia étendue au milieu d'un couloir du troisième étage. Harry et Ron s'approchèrent, elle était secouée de spasmes et des grondements roques et inhumains sortaient de sa bouche, ses yeux roulaient dans ses orbites mais ceux-ci gardaient quelque chose de triste et de douloureux. Elle avait l'air de souffrir atrocement.
«Hermione, on l'a retrouvé, on arrive, dit Ron à son bracelet sans quitter son amie des yeux, Harry prends-là dans tes bras,» reprit le rouquin en prenant le sac de la jeune fille qui traînait à ses pieds. Et ils partirent le plus vite que leurs permettaient leurs jambes, pendant que Thalia s'agitait de plus en plus. Arrivés au passage du bureau du directeur, Ron reprit contact avec Hermione qui lui communiqua le mot de passe. Enfin en haut, ils retrouvèrent avec joie Dumbledore et Hermione qui furent soulagés de les revoir. Le vieil homme prit Thalia dans ses bras et monta l'escalier qui menait à une grande bibliothèque, puis ils traversèrent un couloir où il y avait trois portes. Dumbledore ouvrit la première à droite; il s'y trouvait un grand lit, il y avait aussi une bibliothèque, deux fauteuils, quelques chaises, un mini bureau, une armoire, une petite table...il y avait également une sorte de petite table à roulettes, comme celle que l'on trouve dans les hôpitaux. Le seul adulte de la pièce déposa délicatement la jeune demoiselle sur le lit. Ron, Hermione et Harry les avaient suivi. Dumbledore donna quelque chose à boire à Thalia et ils attendirent.
«Regardez, elle se réveille, dit une voix de fille.
-C'est pas trop tôt, grogna celle d'un garçon où perçait tout de même une intonation de soulagement.
-Oh, dis donc tu pourrais être plus aimable tout de même elle ne t'a rien fait, c'est toi qui…dit une autre voix de garçon.
-Vous pourriez cessez de vous disputer,» s'exclama une voix de vieil homme mi-amusé, mi-exaspéré.
Elle aurait voulut rester là pour l'éternité, les yeux fermés, dans ce lit douillet et confortable, lorsqu'une douleur insoutenable lui fit ouvrir les yeux. Cinq personnes qu'elle connaissait bien l'entouraient.
« Oh non, gémit elle, elle essaya de s'asseoir mais une douleur lancinante la traversa et elle retomba sur son oreiller en laissant échapper un cri de douleur.
-Qu'est ce qu'il y a? Tu as mal où? demanda Harry en se précipitant à ses côtés et en l'aidant à s'asseoir.
-Merci Harry, elle lui fit un petit sourire douloureux.
-Thalia tu nous a fait tellement peur! Ça va mieux? questionna Hermione inquiète.
-Il ne fallait pas autant t'inquiéter Hermi', puis se tournant vers Dumbledore, combien de temps?
-Environ une heure, lui répondit le vieil homme qui semblait avoir pris un coup de vieux après cette épreuve secouant.
-Tu m'as fait peur tu sais, souffla Ron d'une voie un peu tremblante, tu n'aurais jamais dû t'énerver autant.
-Excuse moi Ron mais…Elle laissa sa tête aller sur son coussin, elle tourna la tête vers la porte et tendit la main vers une personne tapie dans l'ombre: Mama, murmura-t-elle à la femme.
-C'est point bien dé me faire peur, me faite plou peur comme ça si y'ou plait ma p'tite demoiselle.» S'exclama la femme avec un léger accent africain en s'approchent de la jeune fille, elle était grande, noire, les cheveux brun et très long, attaché en tresse, les yeux noisette et elle avait des cernes sous les yeux, ce qui en disait long sur sa fatigue.
Une expression interrogatrice se peignit sur le visage de Harry mais il ne posa pas de question, ça avait déjà était éprouvant de se disputer avec elle, puis de la voir se tordre de douleur pendant environ une heure et il n'avait pas la moindre envie de recommencer l'expérience, mais à son grand étonnement elle finit par lui expliquer:
«Puisque maintenant tu as vu, il serait odieux de ne pas t'expliquer. Bien, pour commencer j'ai une maladie très rare qui me donne des douleurs le plus souvent, une fois toutes les deux semaines, mais quelques fois ça me prend plus souvent, lorsque je m'énerve peu de temps après une crise par exemple. Ma plus longue fut lors du bal costumé car j'avais retardé la crise (lorsque je la retarde, elle est plus longue et plus violente), celle-là a durée quatre heure. Enfin bon, grâce, ou à cause de cette maladie, ça dépend du point de vu, mes pouvoirs son multipliés par trois, sans compter que j'ai hérité (je ne sais comment) des pouvoirs très importants de mes parents, et qui, chacun d'eux, ont reçu également des pouvoirs de leurs propres parent, très puissants aussi. J'avais donc acquis à la naissance des pouvoirs phénoménaux, qui, et sans me mettre en avant, se sont énormément agrandis avec l'âge, ce qui veut dire, et je le répète, sans me mettre en avant, que je suis pourvue de pouvoirs que, ni toi, ni Dumbledore, ni personne d'autre ne possède et ne possédera, je présume, avant de nombreuses années. Le problème c'est que j'ai parfois du mal à les maîtriser. Bon, ensuite, pour mes parents, ils sont mort tout les deux alors que je n'avait pas un an (avant que les tiens ne meurent) par la faute de Voldemort et de certains Mangemorts. Ensuite, j'ai été recueillie par une femme très gentille; pendant environ cinq ans, je suis restée avec elle, jusqu'à ce qu'elle meurt en fait, puis j'ai été accueillie par une grande famille très aimable où j'ai vécue heureuse pendant cinq belles années avec des enfants qui me considéraient comme leur sœur. Puis, et à cause de la maladie, j'ai dû être reçue chez quelqu'un d'autre où je vis heureuse également. Maintenant, le professeur Dumbledore accepte que je «pique mes crises» ici. Quant à Ma'm Guënaelle elle était ma nourrice lorsque j'étais petite et maintenant, elle est restée en quelques sorte ma nounou. Hermione a appris pour la maladie parce qu'elle se posait des questions du genre «pourquoi elle disparaît deux fois par mois», et puis un soir elle a fini par m'espionner et elle m'a vue quand j'avais une crise, et comme je trouvais inconvenant de la laisser perdre presque toute une vie à chercher dans les livres ce que c'était (car je savais qu'elle ne lâcherait pas le morceau et que, cette maladie étant très rare, il n'y avais qu'un livre qui en parlait, or il est dans la réserve). Et voilà tu sais à peu près tout. Elle avait dit tout ça presque sans reprendre son souffle, quant à Harry, il avait le sien coupé.
-Et bien Harry, maintenant que tu sais se que tu voulais savoir, vous pouvez partir, dit Dumbledore de sa voix grave, elle sera sur pieds demain matin.»
