Souviens-toi de moi
Chapitre 24
« Les caprices du destin »
Terry était arrivé à New York la veille sans faire de bruit. Il s'était glissé dans sa chambre pour passer une nuit agitée. Il se rappela des paroles de Juliette, de ne pas se décourager et que tout irait bien, et qu'il devait prendre la bonne décision… La bonne décision… Laisser Susanna et rester avec Candy ? Il avait essayé de rester avec Susanna et il était très malheureux. Les mois passés avec Juliette étaient le paradis ! Le choix était clair…
Il se réveilla le matin, il s'apprêta et il descendit. Les domestiques furent surpris de le voir mais ne firent aucun commentaire. Ils lui servirent le petit déjeuner. Susanna descendit un peu plus tard et elle fut très surprise de voir Terry à table entrain de manger.
- Terry ? Bonjour ! Quand es-tu revenu ? Demanda-t-elle en souriant
- Bonjour Susanna… Je suis arrivé hier soir…
- Elle a retrouvé la mémoire ?
- Oui…
- Alors tu es de retour ?
- Oui, mais pas pour ce que tu crois…
- Tu vas rester avec elle n'est-ce pas ?
- Susanna, je ne peux pas la laisser partir une deuxième fois, je n'y survivrai pas…
- Mais tu as bien survécu la première fois…
- A peine, j'étais au bord de la crise de nerfs, si tu ne l'avais pas remarqué… Je voulais te quitter et me tourner vers l'alcool
- L'alcool ? Je croyais que si tu me quittais c'était pour aller chez elle…
- Non, pas après notre accord… Enfin bref, si les amis de Candy n'étaient pas venus…
- Et moi dans tout ça ? Je t'aime…
- Mais je ne t'aime pas, Susanna. J'aime Candy. J'ai essayé de me forcer à t'aimer, j'ai essayé crois-moi Susanna… Ces choses ne se commandent pas…
Susanna avait des larmes aux yeux. Elle savait que Terry ne l'aimait pas, mais l'entendre dire, ça lui faisait mal cœur.
- Je suis désolé si je te blesse, dit Terry
- Moi aussi… Je t'aime, Terry
- Susanna, tu ne peux pas vouloir de moi, quand tu sais que je pense à une autre… Tu mérites mieux que ça !
- Je sais… Tu as raison. Tu aurais fini par me détester à la fin… D'accord… Reste avec elle…
- Je vais continuer à m'occuper de toi
- Non, pas besoin Terry. Je peux me débrouiller…
- Tu es sûre ?
- Oui… Excuse-moi, je dois sortir d'ici…
Susanna sortit de la maison et alla chez Lionel. Elle le trouva en train de prendre son petit déjeuner avec une belle jeune femme aux cheveux bruns. Elle eut un pincement au cœur.
- Susanna dit Lionel, bonjour ! Quel bon vent t'amène… ? Tu as parlé à Terry ?
- Il est arrivé hier soir…
La dame qui était sa secrétaire, se leva.
- Monsieur, je vous vois au bureau tout à l'heure… Au revoir
- Au revoir, Martha, dit Lionel.
Susanna s'approcha et embrassa Lionel sur les lèvres.
- Alors… Tu lui as dit ?
- Pas exactement…
- Que veux-tu dire ?
- Candy a retrouvé la mémoire…
- Oh…
- Alors, il est venu me dire qu'il restait avec elle…
- Alors, tu n'as pas eu le temps de lui annoncer la nouvelle ?
- Non…. Il doit encore se demander comment j'ai pris l'affaire aussi calmement… Je t'aime Lionel, merci de m'avoir ouvert les yeux
- Je commençais à désespérer… Je suis tellement heureux Susanna…
Susanna avait finalement admis qu'elle aimait Lionel à son retour de Chicago. Le baiser qu'il lui avait donné dans le train, l'avait vraiment fait réfléchir. Il s'était passé deux jours sans que Lionel aille la voir. Elle n'arrêtait pas de penser au baiser… Ce baiser qui lui avait fait oublié Candy et Terry… elle pensait à Lionel… Jour et nuit. Enfin n'en pouvant plus, elle était allée voir Lionel le soir du deuxième jour. Elle l'avait trouvé avec une jeune femme. Elle s'était sentit mal.
- Susanna, Bonsoir… avait-il dit en la voyant
- Lionel…
- Margaret, m'aide à organiser le gala présidentiel… Merci Margaret pour votre aide
- Au revoir, Lionel
Margaret était sortie les laissant seuls.
- Lionel… Tu ne viens plus me voir
- Je voulais te laisser le temps de réfléchir…
- Tu m'as manqué…
- Toi aussi…
- Je n'arrête pas de penser à toi…
Lionel avait retenu sa respiration en attendant la suite.
- Je t'aime… avait continué Susanna
- Et Terry ?
- J'étais obsédée par Terry… J'étais aveuglée, tellement aveuglée que je ne voyais pas ce qui était en face de moi…. Toi. Mon bonheur… La diseuse de bonne aventure avait raison, c'est pour ça que j'étais en colère…Terry aime Candy, j'aurais du l'accepter, mais j'étais aveuglée, tu as été patient avec moi, Lionel. Tu n'as jamais jeté la nuit que nous avons passe ensemble à ma figure pour me forcer à être avec toi… Je veux passer toutes mes nuits avec toi… Je veux me réveiller auprès de toi tous les matins… Si ce n'est pas trop tard, j'espère
- Oh, Susanna ! Je ne pensais plus réussir à te convaincre ! Finalement !
Susanna avait éclaté de rire et était aller se jeter dans les bras de Lionel, qui l'accueillit avec joie en riant. Ils s'embrassèrent passionnément pendant un moment. Susanna avait finalement vu la lumière.
« Aimes celui qui t'aime, et non pas celui que tu aimes… »
Pour Susanna c'était le cas, elle avait finalement compris ce qui était important, ce qui la regardait depuis des mois sans qu'elle s'en rende compte. Mieux vaut avoir un homme qui nous aime, qu'un homme qui pense à une autre femme.
- Je dois le dire à Terry…
- Il viendra quand Candy retrouvera sa mémoire…
- Tu veux dire laissons-le se torturer un peu ?
- Pourquoi, pas ?
- D'accord, dit-elle en riant
C'est ainsi que Susanna avait renoncé à Terry et pourquoi elle avait pris sa rupture avec lui si bien ; elle voulait faire la même chose ! Tout était pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Lionel la traitait déjà comme il faut, mais maintenant qu'elle partageait ses sentiments, il la traitait comme une princesse. Elle avait finalement sorti Terry de sa tête. Il embrassa Susanna passionnément.
- Tu veux aller dans la chambre ?
- Tu ne dois pas aller au bureau… ? Demanda Susanna
- C'est moi le patron, je fais mes propres heures…
- D'accord mon amour…
Terry était resté à la villa et était toujours un peu perplexe par sa conversation avec Susanna. Elle n'avait pas l'air tellement dévastée que ça… Il était déçu ? Oh… Elle avait finalement succombé aux charmes de son Lionel ? Quoi qu'il en soit, Candy devra l'accepter, maintenant. Il passa deux jours à New York le temps de faire des arrangements pour les domestiques et la maison. Il parla à Robert qui lui dit qu'il pouvait rester à Chicago en permanence. Il alla voir sa mère.
- Terrence, bébé, Bonjour, dit-elle en souriant, tu vas mieux ?
- J'ai rompu avec Susanna…
- Oh…
- Je retourne à Chicago…
- Tu vas rester avec Candy…
- Si elle veut de moi…
- Oh… Elle voudra de toi, Juliette s'en est assurée…
- Que veux-tu dire ?
- Tu verras…. Bonne chance chéri.
- Merci, Maman…
Il partit donc pour Chicago, pour essayer de convaincre Candy qu'ils étaient faits pour être ensemble.
A Chicago, Candy était en train d'arranger l'appartement qu'elle partageait avec Terry. Elle était revenue après avoir fini de lire les cahiers de Juliette. C'était après tout, l'appartement qu'elle partageait avec Terry et il n'y avait aucun autre endroit, où elle aurait voulu être. Elle n'arrivait toujours pas à croire que c'était elle qui avait vécu toutes ses aventures. Elle alla au manoir des André voir ses amis. Elle trouva tout le monde à table entrain de déjeuner.
- Candy, dit Annie en souriant, viens t'asseoir !
- Merci… dit-elle en souriant, comment allez-vous ?
- C'est à nous de te poser la question… dit Albert
- M. Albert, merci pour la nourriture. Je me suis réveillée au milieu de la nuit avec une faim de loup !
- Oh de rien, c'était la moindre des choses… Candy je te présente Joséphine, ma fiancée
- Enchantée, dit Joséphine
- Enchantée, dit Candy, bienvenue dans la famille
- Merci…
- Et voici Paolo et sa copine Marie-Alice…je l'ai rencontré en Italie…et elle à Douvres
- Enchantée, dit Candy
- Heureuse de vous connaître, dit Marie-Alice
- Très heureux de vous connaître, dit Paolo, Albert parlait beaucoup de vous… Comment vous l'avez aidé quand il avait perdu la mémoire, il regrettait de ne pas être là pour vous aider à son tour…
- Mais il m'a aidé quand ma mémoire est revenue et que j'étais désorientée… Vous êtes tombé à pic…
- Et en plus je venais d'arriver, dit Albert en riant
- C'est à croire qu'il t'a contaminé, dit Ali en riant
Tout le monde éclata de rire. La grand-tante arriva et elle fut aimable avec Candy à la grande surprise de cette dernière.
- Candy, quelle bonne surprise ! Ça va ? Tu vas bien ?
- Oui, dit Candy un peu perplexe…
- Tu veux manger ? Je vais envoyer une bonne avec des couverts pour toi…
- Merci, dit Candy toujours surprise
La grande-tante quitta la pièce.
- Tu te demandes quelle mouche l'a piquée… ? Dit Archie
- Oui, dit Candy
- Elle s'est rendue compte que c'était toi qui t'étais occupé d'Albert pendant son amnésie… Elle est très reconnaissante…
- Oh…dit Candy
- Où est ton mari ? Demanda Patty, tu sais que Terry est ton mari ?
- Oui… Je ne l'ai pas oublié... dit Candy en riant, il est à New York…
Les autres aussi se mirent à rire.
- Chez Susanna ? Demanda Annie
- Oui... dit Candy
- Mais il ne va pas retourner avec elle ? Dit Patty
- C'était le marché qu'on avait fait avec lui, dit Annie… Tu te souviens de Juliette, Candy ?
- Non… Mais elle m'a laissé des cahiers avec le récit de ses aventures…
- Quoi ? Dit Archie, elle est vraiment pleine de surprises…
- J'ai eu l'impression de lire un roman d'aventures à l'eau de rose, c'est tellement bizarre de se rappeler de rien…. Je voulais aussi vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour empêcher Daniel de m'épouser en envoyant Terry fréquenter Eliza !
- De rien, dit Annie, on ne pouvait pas te laisser épouser Daniel,…
- On t'aurait, du moins Terry t'aurait kidnappée pour empêcher le mariage, si rien n'avait marché…
- Merci, dit Candy émue. Je suis heureuse d'avoir des amis tels que vous et Archie, tu as fait la paix avec Terry… Merci. Alistair… Comment vas-tu ?
- Je vais bien, merci, dit-il
- Je suis contente que je n'aie pas eu à souffrir de ta disparition, comme je ne me souvenais de rien…dit Candy
- Merci Candy…, dit Alistair
- Juliette m'a encouragé à croire qu'Alistair était vivant…dit Patty
- Oh… Merci Juliette, dit Alistair en riant. Le récit des aventures de Juliette est passionnant… Tu devrais peut être publier ses mémoires…
- Pourquoi, pas ? Quand je serai vieille et édentée, peut-être, dit Candy en riant
- Je suis sérieux….dit Alistair, j'ai hâte de quitter ses plâtres pour me remettre à mes inventions….
- A propos de ça, dit Albert, Alistair, tu construisais tes propres voitures et ton propre moteur… Ça te dirait d'aller à l'école pour apprendre à le faire proprement comme ça tu pourras inventer quelque chose qui marche plus d'une semaine… ?
- Ou une minute, pouffa Archie gaiement
- Content d'être de retour frérot ! Dit Ali, oui, Albert, depuis que j'étais cloué sur ce lit d'hôpital, je déborde d'idées que je voudrais mettre en pratique…
- C'est parfait, comme ça tu pourras peut-être construire des engins dans le futur… dit Albert en souriant, Archie, que veux-tu faire ?
- J'aimerai que tu me montres les rennes de la compagnie. Je peux commencer au bas de l'échelle comme tout le monde, et grimper les échelons…
- D'accord. Si tu te montres assez doué tu grimperas les échelons un peu plus vite, tu n'es pas mon neveu pour des prunes !
- Merci, dit Archie en souriant
- Candy, dit Albert, je suppose que tu vas retourner à l'hôpital travailler… ?
- Je ne sais pas encore, je dois retrouver la mémoire de Juliette d'abord … Et mettre les choses au point avec Terry
- Vous allez être ensemble, dit Patty, Juliette s'en est assurée
- Que veux-tu dire Patty ? Demanda Candy
- Rien, seulement que Juliette voulait à tout prix que tu restes avec Terry et la connaissant, je suis sûre qu'elle a tout fait pour que ça se passe…
Candy ne répondit pas. Elle ne savait pas quoi dire. C'est comme si elle s'était réveillée un matin, elle était la même et le reste du monde était diffèrent, le reste du monde avait continué sans elle… Elle passa une bonne partie de la journée au manoir et elle retourna chez elle en début de soirée. Elle entra et trouva la lumière allumée.
- Terry ?
Elle le vit entrain de faire ses valises, il retournait chez Susanna ! Pensa-t-elle. Il se retourna.
- Taches de son ? Dit-il en sortant de la chambre…
- Terry !
Elle courut vers lui et se jeta à son cou. Elle le serra fort dans ses bras. Terry fut un peu surpris par son accueil.
- Candy?
- Oh Terry! Je t'aime tellement… dit-elle les larmes aux yeux. Tu retournes chez Susanna ?
- Non…
Elle était étonnée d'entendre ça. Elle ne s'attendait pas à une réponse négative. Ils allèrent s'asseoir sur le canapé du salon, sans se lâcher.
- Non…Mais comment ?
- Je ne peux pas vivre sans toi, mon amour… Je ne te laisserai pas partir une deuxième fois…
- Mais Susanna…
- Susanna va bien, elle est dans les bras de son nouvel amour… Je suis libre, Candy…
Elle avait décidé de laisser faire le destin et il faisait du beau travail !
- Non, tu n'es pas libre…
- Je ne le suis pas ? Dit-il surpris, mais…
- Tu es mon mari…
- Oh…oui. Tu te souviens de Juliette?
- Non… Alors ça veut dire que pour moi, il n'y a que le presque-fiasco baiser volé suivit des gifles que j'ai comme souvenir de ton baiser… et nous n'avons pas encore consommé notre mariage…
- Presque-fiasco ?
- Oui, j'ai joué les prudes, mais je n'ai jamais oublié ce baiser… Il était tellement bon
- Vraiment ? Alors tu m'as giflé parce que c'était bon ?
- Non, je t'ai giflé parce que j'étais surprise… pourquoi m'as-tu giflé ?
- Parce que tu m'as giflé…c'est un reflex
- Et je t'ai giflé encore…Je suis désolée de t'avoir giflé, Terry. Tout ça c'était nouveau pour moi… j'étais une enfant ; je ne savais pas ce que c'était un baiser profond…
- Je suis désolé de t'avoir giflé aussi…tu m'as énervé…je voulais te dire combien je t'aimais après le baiser…j'ai commencé…
- Oui…tu as commencé et je t'ai pas cru…j'ai tout gâché comme d'habitude…je suis désolée chéri…le baiser était très bon…
- Tu m'en vois ravi…Et tu étais jeune…et je me suis comporté comme un goujat…mais pour notre nuit de noce, et bien, taches de son, il y a une simple façon d'y remédier… Mais comment sais-tu… ?
- Juliette m'a laissé des cahiers avec le récit de ses aventures… C'était plus passionnant qu'un roman d'aventures à l'eau de rose !
- Oh… Elle a pensé à tout
- Elle te manque ?
- Un peu, mais tu es là, Taches de son…
- Elle est une partie de moi que je n'ose presque jamais montrer… Elle voulait que nous soyons ensemble… Cet accident nous a sauvé Terry, dit-elle les larmes aux yeux. J'ai quitté cet hôpital sans me retourner, si tu m'avais tenu une minute de plus, j'aurai été incapable de partir…
- Je ne voulais pas te laisser partir. Tu ne peux pas savoir combien je voulais te garder près de moi… Pardonnes-moi, mon amour…
- Pourquoi ?
- Pour ne pas t'avoir averti au sujet de Susanna, de la pression qu'on faisait sur moi pour que je l'épouse, pour t'avoir laissé venir à New York… Mais l'accident est arrivé après que j'ai posté la lettre et le billet aller-simple… Et surtout pour t'avoir laissé partir…
- Il n'y a rien à pardonner Terry. C'est du passé… J'ai aussi pris la décision de te laisser à la hâte… Nous aurions du nous asseoir et en parler calmement… J'ai voulu te faciliter la tache en me retirant, pour que tu n'aies pas à choisir, je me suis sacrifiée, même si je t'aimais de toutes les fibres de mon corps… La décision n'était pas la bonne, car quelques heures après, l'accident de train arriva… L'univers s'est débarrassé de moi et a sortit Juliette pour nous remettre ensemble… Il m'a littéralement fermé la bouche… Je voulais croire que nous n'étions pas destinés à être ensemble… Je t'ai suivi au port en Angleterre… J'ai crié ton nom, je voulais partir avec toi…
- Vraiment ? J'ai entendu ta voix, je croyais que je rêvais… Oh mon Dieu, Candy ! Tu ne peux pas savoir combien de fois je me suis maudit de ne pas t'avoir amené avec moi !
- Je ne suis pas restée au collège, je suis revenue en Amérique après mille et une péripéties… Je suis allée à la maison Pony, Jimmy m'a dit que tu étais là… Je suis entrée dans la maison, on m'a dit que tu venais de partir vers la …
- … Colline, tu m'as suivi et j'étais déjà parti…
- Comment le sais-tu ? Oh, oui je l'ai lu dans les notes de Juliette…
- Juliette a revécu la mémoire littéralement quand nous sommes allés à la maison Pony. C'était tellement intense qu'elle croyait que ça venait d'arriver, car la mémoire lui était revenue pendant qu'elle courrait me rejoindre sur la colline Pony
- Oh mon Dieu ! Elle devait être soulagée de te voir…
- Tu n'as aucune idée…
- Ensuite, il y a eu le roi Lear… Susanna, le train… On ne faisait que se manquer… Et finalement je viens à New York… Dans le train au retour, je n'avais qu'une seule chose en tête, je voulais t'oublier… Et mon vœu a été exaucé… J'ai tout oublié, seulement pour me réveiller Mme Terrence Grandchester… J'ai décidé de laisser faire le destin, il est plus têtu que moi… Même si le problème de Susanna était toujours là, je t'aurai pas laissé partir… Je t'aime Terry et je ne veux plus te perdre, c'était beaucoup trop douloureux…
- Je suis là maintenant, ma chérie. Pour éviter une répétition du premier baiser… Je peux t'embrasser Taches de son ?
- Je me demande ce qui t'a pris si longtemps… Oui, dit-elle en souriant
Terry prit possession de ses lèvres et l'embrassa passionnément, fougueusement. Il la porta dans la chambre et posa délicatement sur le lit à baldaquin. Ils se déshabillèrent sans se presser et se couchèrent sur le lit. Terry embrassa son cou et Candy poussa un gémissement. Il continua à l'embrasser partout, au cou, aux seins, il prit chaque sein dans sa bouche un par un, qu'il téta et lécha avec sa langue et mordillait doucement. Candy se sentit prête à le recevoir en elle et elle put sentir qu'il était aussi prêt. Comme ce n'était pas la première fois pour son corps, il n'y eut pas de douleur, mais un plaisir immédiat qui ne fit que monter, monter jusqu'au sommet de l'extase. Ils crièrent leur plaisir mutuel ensemble. Ils étaient tous les deux en sueur et à bout de souffle.
- Tu n'es pas fâchée contre Juliette d'avoir utiliser ton corps ?
- Ça aurait été ridicule de vous privez alors que vous étiez légalement unis…non ? Je ne lui en veux pas. Si elle m'avait transformée en prostituée, oui, mais c'était toi, Terry. Tu étais mon premier… Je n'aurai voulu personne d'autre dans ce rôle… En tout cas c'est mieux que Daniel Legrand…
- Sans blague !
- Je m'excuse de m'être tourné vers Albert et avoir crié à l'horreur quand j'ai appris que nous étions mariés, mais dans ma tête…
- Je sais, Taches de son… Ça va ne t'en fais pas pour ça
- Merci, Terry, merci d'être venu me sauver de Daniel… Quand je pense que j'aurai pu me réveiller Mme Daniel Legrand…
- De rien, mon amour. Tout le plaisir était pour moi…
- Te farcir la présence d'Eliza était un plaisir ?
- Non, c'était une torture !
- C'est ce que je pensais…je t'aime pour ça ; tu es sorti avec cette vipère pour être près de moi
- J'aurai fait n'importe quoi pour toi…Tu sais que je pensais quitter Susanna et me tourner vers la bouteille ?
- Je l'ai lu dans les notes de Juliette…
- Je ne pouvais pas vivre sans toi, Candy… Tu es ma raison de vivre et je t'aime tellement
- Oh Terry, les derniers mois ont aussi prouvé que je ne pouvais pas non plus vivre sans toi… Même amnésique, c'est toi que mon cœur a reconnu
Ils s'endormirent. Pendant qu'elle dormait, Candy fit un rêve. Elle se vit elle-même ;
- Salut, c'est moi, Juliette…
- Oh, salut
- Je vois que tu es prête à ce que je revienne. Tu es avec Terrence. Je suis contente…
- Merci, pour tout, Juliette. Merci pour les beaux souvenirs
- Remercie l'accident de train qui a tout déclenché, c'était un accident providentiel… L'univers a rectifié l'erreur qu'était votre rupture…
- En effet…
- A tout à l'heure !
Juliette s'approcha et entra dans Candy.
Candy se réveilla en sursaut, elle était seule sur le lit. Elle ferma les yeux pendant quelques minutes. Elle se leva, enfila un peignoir, car elle était toujours nue.
- Terrence ?
- Juliette ? Dit Terry
- Je me souviens de tout ! C'est une drôle d'impression… Oh…. Mon dieu ! Cria-t-elle en mettant la main sur son ventre
- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Terry inquiet
- Juliette m'a laissé une bombe… Elle voulait s'assurer que nous restions ensemble…
- Quoi… ?
- Terry, je suis enceinte….
- Quoi ! Oh Mon Dieu, Candy ! C'est merveilleux !
Il se précipita vers elle et la serra dans ses bras et tourna avec elle pendant un moment.
- Je t'aime Taches de son…
- Je t'aime britannique… Tu es content pour le bébé ?
- Je suis aux anges… C'était la surprise dont ma mère parlait ?
- Oui…
Elle se rappela la scène lorsqu'elle était restée seule avec Eleonor après le départ de Terry.
- Juliette, je n'ai jamais vu mon fils aussi heureux, tu dois tout faire pour garder cette situation, une brioche au four par exemple…
- Maman, je suis en avance sur toi…
- Superbe ! Nous sommes sur la même longueur d'ondes…
Candy revint à la réalité.
- Le docteur Green est au courant… C'est marrant les informations viennent comme si je lisais un livre…. C'est pour ça que mes anciens habits à l'ancien appartement ne m'allaient plus, que je suis toujours si fatiguée et que j'ai toujours une faim de loup, je suis grosse…
- Tu n'est pas grosse, Tache de son, tu es pleine de vie….
- Oh, Terry comme c'est gentil, dit-elle émue, comme si je lisais…un livre… Ali a suggéré de publier les mémoires de Juliette…
- Ce n'est pas une mauvaise idée, je peux en faire une pièce de théâtre par exemple… Il faudra bien sûr changer les noms…
- Tu ne plaisantes pas ?
- Non, je suis très sérieux, ça ferait une pièce superbe…
- Ok, comme tu veux… Je suis enceinte… Je vais avoir un bébé… dit-elle d'un ton rêveur… Ton bébé… Notre bébé…
- C'est pour ça que le docteur recommandait d'acheter des fruits et des légumes frais ! Il faut le célébrer… Le dîner est prêt… Il suffit de le réchauffer
- Oui mais, si on le célébrait au lit d'abord ? On a tout le temps pour manger, Britannique… Britannique, c'est vrai que la façon dont tu prononces mon nom avec ton accent, c'est beau…
- Candy… Vos désirs sont des ordres, dit Terry à sa femme, ma Juliette chérie… !
Ils retournèrent dans la chambre et s'amusèrent pendant des heures et ensuite ils allèrent dîner, pour retourner encore au lit… Lui, avait toujours été là, mais elle… Juliette avait été là, mais une partie d'elle, Candy, célébrait les retrouvailles avec Terry pour la première fois. Ils avaient maintenant toute la vie devant eux… L'accident de train qui avait tout déclenché, l'accident que le destin avait permis pour remettre les choses en place, l'accident que l'univers avait autorisé pour corriger une erreur fatale, l'accident qui avait sorti Juliette pour venir s'assurer que ces deux être qui s'aimaient plus que tout au monde, restent ensemble pour le restant de leur jour, cet accident, était providentiel.
FIN
