Bonjour à tous,

Ici le premier chapitre de Respire, une fanfiction inspirée entièrement de l'oeuvre de Stephenie Meyer. Celle ci mettra en scène deux personnages principaux, Olivia Malkin et Seth Clearwater. J'espère sincèrement qu'elle va vous plaire, cependant la rencontre entre les deux personnages ne sera pas pour ce chapitre. N'hésitez pas à me faire un retour, belle journée à vous !


CHAPITRE 1 : ROUTES & CARTONS

Les paysages du canada s'effritaient au fur et à mesure que le véhicule avançait. Une main sur le pommeau de vitesse, et l'autre sur le volant, la jeune femme se concentrait sur le bitume qui n'en finissait jamais face à elle. Elle était presque à la frontière de son rêve américain. Ce n'était pas grand-chose, finalement, de quitter Surrey pour rejoindre les plages de Washington. Son souhait le plus cher, depuis toujours, était de partir du Canada suite à son cursus infernal à Vancouver. Elle était pleinement satisfaite de son métier actuel, mais ses années d'internat en infirmerie avaient été si douloureuse… Elle avait dû sacrifier beaucoup de choses pour finalement répondre à la première annonce qu'elle voyait une fois son diplôme en poche. Celle-ci correspondait tout de même à plusieurs pré requis essentielles pour Olivia : Proche de la mer, mais pas trop éloigné d'une grande ville, poste en libéral qui permettait d'aménager ses horaires tout en étant proche des gens. De nombreuses conditions qui l'ont amenée à La Push, où elle se dirigeait, en musique, dans l'habitacle réconfortant de sa voiture. Elle caressait d'un air absent le volant de sa Toyota de citadine alors qu'elle s'approchait de la frontière américaine, ses papiers d'identité sur le siège passager afin de faciliter son passage à la douane. Liv était Canado-américaine, ce qui simplifiait grandement son déménagement d'une frontière à une autre, sans cela, elle aurait eu beaucoup plus de paperasse administrative à remplir. Très vite, elle se retrouvait à faire la queue sur la route principale, attendant patiemment son tour pour présenter ses documents. Une fois fait, le passage se fit sans encombre et elle poursuivait sa route dans le calme. Il y avait 6h de route entre Surrey et La Push, pour éviter le ferry, et sans relais au volant, Olivia fatiguait beaucoup après 4 heures de conduite. Elle fut soulagée de se voir approcher du but une fois qu'Olympia était derrière elle. Pour rester éveillée face au soleil d'été qui se couchait, elle chantonnait distraitement les mélodies qui passaient par la radio. Quelques gouttes éparses s'écrasaient sur son pare-brise et elle soupirait les yeux levés vers le ciel noircit : voilà enfin la pluie du nord-est américain. Elle activait par réflexe l'anti buée pour voir la route, tout en voyant au loin un panneau lui indiquant qu'elle était sur les 10 derniers kilomètres. C'est alors qu'au loin, deux masses épaisses traversent la route à grande vitesse. Plus rapide qu'un ours, mais tout aussi gros. Olivia freina, le pied sur la pédale, et dérapa avec la pluie battante. La voiture pivota sur le coté, puis s'arrêta en une secousse. La jeune femme, terrifiée, respirait de manière erratique. Elle frotta ses yeux, puis braqua afin de reprendre sa route.

« Ma vieille, tu as trop conduis, dépêches toi d'arriver… »

Persuadée d'avoir imaginé ces formes gigantesque, elle se concentra sur les derniers kilomètres, le GPS lui indiquant de tourner de ci de là vers sa petite bicoque en location. Tout allait bien, ce n'était qu'un mirage, après tout ? La voix qui partageait son trajet la dirigeait vers la droite, et elle reconnut ainsi quelques mètres plus loin la jolie petite demeure qui serait son foyer désormais. Elle se gara en douceur devant la maison de plein pied, faite de bois et de pierre, qui lui semblait aussi accueillante que ce qu'elle espérait. Elle avait été récupéré les clés lorsqu'elle avait rencontré sa collègue infirmière, Sofia, et n'avait pas eu le temps de visiter entièrement ce bien. Elle ne s'en était pas formalisé, après tout, ce n'était qu'une location et La Push n'était pas la ville la plus en vogue, il y avait quelques maisons à louer au même prix. Les déménageurs avaient déjà installés ses meubles, mais il lui restait ses valises de vêtements, ses cartons de livres et quelques objets qu'elle ne laisserait personne transporter hormis elle dans sa petite voiture. Son ancien appartement n'était pas très grand, mais il lui convenait, étudiante, car il ne perçait pas trop sa bourse d'étudiante. Elle avait rapidement fait sa formation au sein de l'hopital de Surrey ce qui lui a permis de se nourrir sans solliciter sa famille avec qui elle n'était plus en bon terme, suite à leur jugement de catholique sur l'homosexualité de son grand frère. Elle vivait cela si difficilement qu'elle n'imaginait pas ce que lui devait ressentir… Ce dernier s'était exilé à Quebec, où il semblait plus libre et heureux que jamais, bien qu'elle souffrait de la distance qu'ils pouvaient y avoir entre eux deux. Il était de loin la personne que Liv préférait sur Terre. Une fois les pieds sur le sol humide de sa nouvelle bourgade, elle sortit son téléphone afin de l'appeler en visuel.

« Liv ! Tu es arrivée ? »

D'un soupir de soulagement, elle profita du visage enjoué de son frère qui semblait d'autant plus excité qu'elle a l'idée de sa nouvelle vie

« Absolument ! Je te fais visiter, très cher ?

-Quel exclusivité, je vais découvrir ta demeure avec toi, et bah ! »

D'un rire communicatif, il regarde attentivement le porche et la cour de la maisonnette maintenant que Liv avait passé la visu à l'arrière du téléphone. Elle avançait en lui détaillant les couleurs maronnées des pierres et du bois que son frère pouvait évidemment observer par lui-même. Le jardinet avait quelques fleurs mal entretenu, qui semblait avoir du mal à survivre aux intempéries de l'état de Washington, et la peinture claire du porche était un peu abimée. Cette maison avait vécue avant elle, et ça lui plaisait. Oliver, son frère, s'agaçait de la vétusté de cette habitation, lui si habitué à la modernité de Montréal. La porte ouverte, Olivia s'engageait dans son petit chez elle, peu lumineux à cette heure de la journée. Un placard aux portes roulantes sur sa gauche semblait peu en forme, et l'ampoule de l'entrée avait grillé. D'un juron, elle ferma la porte et s'engagea dans le salon, où son canapé été déjà installé. Le meuble TV en pin avait déjà sa place, et son écran massif, un bien qu'elle avait récupéré grâce à la ruse à son ex petit ami dominait la pièce. Une bibliothèque vide trônait à la gauche du meuble et sa table basse semblait un peu abimé sur un bord. Maudit transporteurs… Ces gars lui avait semblé bourrin, et cela avait été le cas. Derrière elle se trouvait la cuisine ouverte, en U, elle était très moderne, un effort financier des propriétaires pour rendre cette maison plus attractive : et ça avait marché, elle était si belle ! Noire et blanche, avec un carrelage tout en arrabesque, et des poignets dorés aux meubles noirs, elle l'avait subjugué. Son ilot central servait également de table, il lui manquait tout de même des chaises hautes qu'elle devrait acheter pour pouvoir manger dessus, n'ayant pas la place dans le salon pour une table. Oliver semblait apprécié la cuisine également, mais déplora le manque de couleur au mur dans les autres pièces :

« On dirait un hopital, sérieux, je croyais que t'en avait assez de Surrey Memorial !

-C'est toujours mieux qu'une tapisserie de vieux, j'accrocherais des tableaux et des photos, Oliv.

-S'il y a un portrait géant de moi, je suis ok Liv ! »

Ils éclatèrent de rire et la jeune fille poursuivit sa visite dans sa chambre. Blanche sur les murs, son lit en fer forgé se trouvait déjà au centre de la pièce. Il n'y avait que le matelas qui était posé dessus, et des cartons à ne plus savoir qu'en faire. Un dressing assez petit complétait la visite, pour finir sur une charmante salle de bain, possédant une baignoire et une douche.

« Hum, tes proprios sont au courant qu'on peut prendre une douche dans la baignoire, Liv ?

-Tu leur demanderas si tu les croises ! »

Oliver s'épancha sur l'idée même de leur faire une leçon d'hygiène en bonne et due forme. Liv termina sa visite par les toilettes qui se trouvait à la droite de l'entrée, et la cour arrière ainsi que sa terrasse, sans s'y attardé à cause de la pluie.

« J'espère que tu passeras bientôt me voir, mon chat.

-Dès que je peux, ma puce. Mais les billets pour Seattle coûtent une fortune, tu le sais… »

Elle le savait, bien sûr, mais il n'était pas toujours facile d'être si loin de la seule famille qu'elle aimait. Elle raccrocha après quelques échanges sur la vie d'Oliver à Montréal, afin de déballer quelques cartons avant de se commander à manger, notamment pour préparer son lit qu'elle rêvait de rejoindre. Elle chercha un restaurant qui livrait dans le coin, mais vit avec horreur que cela ne semblait pas exister.

« Eh oui ma vieille, t'as voulu t'exiler dans le trou du cul du monde, c'est bien fait. »

Autant le fait de ne connaître personne ne l'effrayait pas, mais le bouleversement de ses habitudes lui posait plus de problèmes. Elle s'enquit alors de chercher un magasin ouvert qui lui permettrait de faire des pâtes, et d'acheter de quoi déjeuner. Une supérette semblait être ouverte dans la ville, et elle choisit de s'y rendre à pied. Elle remit ses bottines, qu'elle avait retirés pour protéger le charmant parquet de sa demeure, enfila sa veste en jean et une écharpe, puis parti en quête de nourriture. Sa maison était proche de la plage, elle s'approchait du petit port, et entra dans la boutique presque fantôme. Un homme assez âgé tenait la caisse, et elle fut tout de suite attristée de se dire qu'il était surement forcé à travailler encore à son âge pour pouvoir survivre financièrement. Elle flânait dans les rayons à la recherche de quelques denrées qui la contenterait, et déposait le tout sur le comptoir afin de payer le vieillard. Il la regardait de haut en bas, et ronchonnait en toussotant :

« Z'êtes pas d'ici, vous. »

Olivia lui lançait un sourire bienveillant, peu touchée par la rudesse de l'homme.

« Absolument. Je suis la nouvelle infirmière du canton, je vais travailler avez Sofia. Je viens d'emménager.

-Ah bah en v'là une bonne nouvelle mon petit. Bienvenue à la Reserve alors. Y'en a bien besoin, des gens comme vous qui veulent pas se faire du fric dans la Grande ville.

-Merci Monsieur, j'espère pouvoir vous aider au mieux dans ce cas.

-Y'a pas de toute la dessus. Je suis Jarod Huautah, n'hésite pas à v'nir me voir si tu as besoin, gamine.

-J'y penserais, belle soirée à vous. »

Le sourire aux lèvres, Olivia enfournait ses achats et prit la direction de sa maison, sentant, malgré l'humidité, la chaleur d'un petit village. Une rencontre fortuite qui lui permit de se sentir bien à peine arrivée. Elle s'attela une fois dans sa cuisine à préparer un repas rapide, des pâtes avec des courgettes et un peu de poisson, il serait criminel de ne pas profiter de la pêche locale. Elle s'installa alors face à sa télévision et regarda sans grande conviction une émission culinaire, les jambes pliées sur le canapé, et la bouche remplie de ses pâtes cuisinées avec amour pour la première fois dans sa nouvelle cuisine. Elle avait si hâte d'avoir tout un tas de première fois ici, dans son premier chez-elle d'adulte. Sa nouvelle vie commençait à peine, et elle était certaine qu'elle lui réservait un tas de surprise...