Auteur : ninisse

Base : gundam wing

Genre : yaoi, romance

Couple : 5x1, 2x1 et plutôt 15 dans ce chapitre

Réponse à Chris 52 : j'espère que tu ne seras pas trop déçu que le 12 ne soit pas aussi présent dans ce chapitre mais bon, j'ai quand même eu une pensée pour les fans de Duo vu que Heero affirme tout au long du Chapitre qu'il tient énormément au natté, de plus les fleurs qu'il lui a offert, l'a impressionné !

Réponse à Katoru 87 : j'ai faillis mettre fin à la trêve entre Wufei et Duo et puis, finalement, j'ai repensé à ton petit mot et me suis dit que ce n'était pas la peine. Je suis contente que la fics te plaisent tjs autant et comme tu peux le voir, je continue à sortir assez rapidement les chapitres ( avec la rentrée, ça risque d'être moins évident mais bon, au moins un par semaine, ça c'est sur). Patience pour J, Réléna ne va pas tarder à mettre la main dessus !

Réponse de Driana : je sais pas quoi dire à part que je suis impressionnée par ta reviews !!Moi qui croyait que la précédente était longue !!Je suis contente qu'un petit chapitre 15 te fasse plaisir et je te remercie de défendre mes droits d'auteur !lol !Enfin bon, sinon, je jpense que je vais pas faire mourir Hee-Chan parce que le pauvre quand même, je l'aime bien, mais ce qui est sur, c'est qu'il va en baver !!

Petite note :Je voulais juste remercier encore une fois ceux qui prennent la peine d'envoyer un petit mot et qui suivent ma fics. N'oubliez pas que la concurrence Duo/Wufei n'est pas encore terminé, donc, j'attends votre avis !!!Je ne peux pas promettre qu'il sera respecté mais j'en tiendrais compte.

Et pis, les petits mots d'encouragement, ça fait toujours plaisirs car sinon, on a l'impression que la fics se détériorent au fil des chapitres !!!

L'Américain en question s'affairait dans la cuisine à concocter on ne sait quel plat ( pas de doute, l'art culinaire lui échappait presque autant que le rangement !). Wufei s'installa sur une chaise et s'apprêtait à parler lorsqu'un Heero encore à moitié endormi apparut en haut des escaliers. D'une démarche lourde, significative de son engourdissement, il descendit les marches et rejoignit ses deux compagnons. Ses longues mèches en bataille ne cachaient qu'à moitié les cernes qui se dessinaient sous ses yeux. Il avait suffi de quelques heures pour que son état se détériore, que pouvait-il bien encore se passer ? Wufei et Duo eurent tôt fait de remarquer l'état dans lequel le Japonais était à présent et se lançaient de brefs coups d' oeil signe de leur impuissance. Duo demanda doucement :

Un peu de café ?

Tu crois vraiment que c'est l'heure, grogna Heero. On boit du café le matin hors il est...

Ca te réveillerait un peu, continua obstinément l'Américain en versant un peu du liquide dans une tasse. En plus, il ne devrait pas être trop chaud.

Le natté déposa le breuvage devant le Japonais qui d'après sa tête était sceptique ; pourtant, il approcha la tasse de ses lèvres et avala une gorgée.

Il est froid ton café !!Quand tu fais quelque chose, essaye au moins de le faire bien, ça te changera de d'habitude !

L'Américain faillit répliquer à cette remarque des plus vexantes mais fut coupé court par Wufei.

Refait en Maxwell, proposa tranquillement le Chinois, où si ça t'embêtes, je peux m'en charger, rattrapa t'il devant la mine contrariée du natté.

Non, pas du tout...Monsieur nous fait un caprice de gamin car il veut du café chaud ?Très bien, on va lui faire, après tout on est là pour ça, non ?

Duo ne tarda pas à revenir avec une tasse dont la fumée s'échappait allégrement et voulut la poser devant l'ex soldat parfait mais trébucha légèrement à cause du pied de la table ce qui eut pour cause de secouer quelque peu le liquide brûlant dont quelques gouttes atterrirent sur la soucoupe. A peine Duo eut-il le temps de reprendre totalement son équilibre et de jurer contre la table, qu'il fit face à un Heero sur le point d'exploser de colère. Ses yeux lançaient des éclairs de haine qui ressortaient d'autant plus par le fait que la peau légèrement dorée du jeune homme était maintenant d'un rouge vif impressionnant. Il s'était levé et ses muscles paraissaient si contractés qu'il semblait fort improbable que le Japonais puisse esquisser le moindre mouvement.

Comment peux-tu être aussi maladroit, tu en as versé partout espèce d'abruti !Maintenant la soucoupe est toute dégueulasse !

Tu crois pas que tu en fais un peu trop, réprima Wufei, il n'y a que quelques gouttes. Le café n'en sera pas plus différent.

Tu voudrais que je boive ça, cracha Heero. Tu te moques de moi ?Il est insupportable d'être entouré par de tels incapables !!Vous n'êtes même pas foutus de préparer du café correctement et vous vous croyez digne de moi ?

Duo distingua nettement la veine qui palpitait au niveau du cou d'Heero. Il fallait absolument stopper la crise ( car aucun doute, c'en était bien une) mais comment ne pas réagir face aux répliques blessantes d'Heero.

Jamais vous ne serez à la hauteur !!Vous n'êtes que des ordures qu'il faut vider avant qu'elles ne prennent trop de place, comme toute l'humanité d'ailleurs...Il faut que seuls les plus forts et les plus perfectionnés subsistent pour créer une ère nouvelle.

Arrête tes conneries Heero, tu entends ce que tu es en train de dire, s'exclama Wufei tentant de le raisonner. Tu ne penses pas ce que tu dis, tu fais une crise !Reprends tes esprits !

Ferme-la, répliqua le Japonais en décrochant un crochet du droit à l'insolent.

Ca suffit maintenant tes conneries, s'impatienta l'Américain. J'ai promis de pas te laisser sombrer dans la folie et tu peux me croire je vais tenir parole...

Duo attrapa la tasse encore fumante destinée à Heero et balança le contenu sur le Japonais. Le contraste entre son visage si colérique et l'air pitoyable que ses vêtements renvoyaient, donna une irrésistible envie de rire au natté qui réussit tant bien que mal à se contrôler pour ne pas aggraver la situation mais ne put résister à la tentation d'ajouter :

Qu'est-ce qu'il y a ?Tu le trouves trop chaud maintenant ?

Duo adressa un sourire chaleureux au jeune homme mouillé comme s'il venait d'agir le plus normalement du monde. Wufei regarda éberlué tour à tour le Japonais et l'Américain qui se faisaient face. Contrairement à ce que l'on aurait croire, le Japonais sembla se calmer et regarda l'état de ses habits puis, comme saisi par l'hérésie de la chose, il répondit au sourire du natté timidement, puis regarda le Chinois et murmura faiblement :

Wufei...

Le Japonais s'évanouit sans un autre mot et fut rattrapé in extremis par le Chinois qui avait littéralement bondi pour empêcher sa chute. Il serra le corps épuisé du jeune homme puis demanda :

Comment tu as su que ça le calmerait ?

Je ne le savais pas, répondit tranquillement le natté.

Et si ça l'avait encore plus énervé ?

Ca n'a pas était le cas...

C'était un risque à courir, c'est ça ?Tu te rends compte que tu viens de jouer avec la vie d'Heero là ?

Il fallait bien que quelqu'un face quelque chose !!

Tu es complètement inconscient !Tu n'es qu'un gamin irresponsable qui ne réfléchit pas aux conséquences !Tu aurais pu le tuer, tu comprends ?

Qui mieux qu'un fou peut comprendre un fou Chang ?En vérité, je viens de lui sauver la vie !!Heero a besoin de rire, de sourire, de voir de lui-même l'hérésie de ses propos quand il est victime de son perfectionnisme, la scène qui vient de se dérouler nous le prouve et ça, ça, tu ne pourras jamais lui apporter !

Le Chinois baissa la tête.

C'est vrai...Et pourtant j'aimerais, chuchota ce dernier en soulevant Heero et se dirigeant vers sa chambre.

L'Américain se mordit la lèvre regrettant ses paroles qu'ils savaient cruelles.

Quand il a besoin de protection et de calme, c'est toujours toi qu'il va voir...Parfois, j'aimerais bien aussi être capable de le lui apporter, compléta à basse voix Duo.

Merci Maxwell, répondit Wufei avant de monter avec son fardeau.

Quatre et Trowa ne rentrèrent que 3 heures après le fameux accident et ne croisèrent ni l'Américain ni le Chinois de toute la soirée. Jugeant préférable de les laisser seuls, ils ne cherchèrent pas à les voir, savourant plutôt l'intimité qui leur était offerte.

Lorsque Heero se réveilla, le soleil semblait déjà bien haut dans le ciel. Il jeta un coup d'œil au réveil sur sa table de chevet et eut du mal à croire qu'il était bien midi. Le Japonais soupira, il se rappelait très bien la scène de la veille et ne se sentait pas prêt à affronter les regards inquiets ou même coléreux de ses amis. Mais comment pourrait-il leur reprocher après les propos qu'il leur avait tenu le jour précédent ?Comment leur faire comprendre qu'il ne pensait absolument pas ce qu'il avait prétendu dans son accès de folie ? Heero essaya de se lever. Il avait la migraine comme après chaque crise mais surtout se sentait repris de nausée. Bien venu dans le monde réel, pensa-t-il. Le Japonais attrapa un jean et un col roulé, passa par les toilettes pour soulager son estomac capricieux, se rinça la bouche et descendit.

Tu t'es enfin levé, se moqua gentiment le Chinois. Tu vas finir par battre le record de Duo, fais attention...Tu as faim ?

Devant la mine déconfite du Japonais, Wufei jugea qu'il serait inutile d'essayer de lui faire avaler quelque chose.

Je vois :nausée ?T'as des comprimés sur la table et aujourd'hui, je préfère éviter le café tant que Maxwell n'est pas là !

Heero regarda avec curiosité son vis-à-vis.

Il est allé dévaliser le supermarché si tu veux savoir, mais t'inquiète, Trowa et Quatre ont pour mission de le surveiller...

C'est pas ça, sourit le Japonais. C'est la première fois que je t'entends parler ainsi, c'est tout et...si je ne te connaissais pas aussi bien, je dirais que tu essayes d'agir comme Duo.

Cette remarque fit rougir de honte Wufei.

Pourquoi ?

Le Chinois releva la tête et regarda Heero fixement.

Parce que tu aimes quand il parle ainsi et que ça te fait souvent sourire et même rire...je voulais essayer de...de te plaire et d'être moi aussi la cause d'un de tes sourires.

Tu n'as pas à essayer, rassura le jeune homme aux yeux cobalt, tu me plais déjà. Je ne veux pas que tu ressembles à Duo même si je l'aime beaucoup parce que toi, c'est différent mais c'est tout aussi fort. J'apprécie le côté déjanté, provocateur, rieur et gamin de Duo mais j'aime tout autant ta maturité, ton respect, ton ordre et ton calme ! Il ne me rend pas plus heureux que toi. C'es peut-être pour ça que je..je ne peux rien vous promettre, ni à l'un ni à l'autre, vous départager est impossible car vous êtes si différents ; mais je vous aime tellement...Je ne sais pas vraiment si ce que je ressens est de l'amitié ou de l'amour mais, c'est très fort...

Le Chinois ne savait quoi répondre à une telle confession...Il était rassuré et débordant d'amour, de besoin de toucher l'être aimé mais il n'osait porter sa main sur le visage angélique qu'il avait devant lui comme si un simple toucher pouvait briser l'instant. Il vit Heero se rapprocher de lui et suivre du bout des doigts l'hématome que le poing du Japonais avait laissé la veille.

Je suis tellement navré, chuchota-il.

Ne le sois pas, ce n'est pas de ta faute. J'ai beaucoup réfléchi hier et je crois avoir trouvé une solution pour minimaliser les risques d'anévrisme mais je suis pas sûr que l'idée t'enchante.

Heero fronça les sourcils, imaginant ce qui pourrait lui déplaire.

Je t'ai pris rendez-vous pour aujourd'hui pour une séance d'acupuncture chez le docteur Maurinson, spécialisé dans ce domaine...

Quoi ?!?Ca va pas non ?

Le Chinois s'y attendait, le convaincre n'allait pas être une mince affaire.

Réfléchis un peu, l'acupuncture permet de favoriser la circulation du sang et en plus, ça va te détendre.

...

Je sais que l'idée d'avoir des aiguilles plantées dans tout le corps ne t'emballe pas...

Ne m'emballe pas ?Elle m'est insupportable oui !

Ecoute, je suppose que rester immobilisé ainsi pendant quelques heures te rappelle des souvenirs que tu essayes d'oublier mais ça va t'aider pour tes crises...Fais moi confiance, je resterai avec toi...

...

Heero...

Hm. De toute façon j'ai pas trop le choix, céda le Japonais.

Parfait ! Tiens au fait, j'ai un truc pour toi, hésita Wufei en tendant avec embarras un paquet rouge.

Ce n'est pas mon anniversaire pourtant...

Pas besoin d'attendre un anniversaire pour faire un cadeau, haussa des épaules l'asiatique.

Heero défit le papier entourant l'objet et reconnut aussitôt un carnet. Un bleu prussien colorait le devant et le dos du cahier. Lorsque Heero ouvrit ce dernier il découvrit des feuilles blanches épaisses et glacées qui n'attendaient que ses confidences, seule une inscription ornait la première page et le Japonais put lire : Les mots apaisent l'âme. En espérant que cela t'aide à trouver la paix et le réconfort. Tendrement Wufei.

Merci, c'est très gentil...

J'ai repensé à ce que tu m'as dit l'autre jour sur ta crainte de ne pas t'intégrer et comme beaucoup de gens tiennent un journal, j'ai pensé que ce serait un bon début pour devenir comme tout le monde. Quand j'ai vu celui-ci, j'ai tout de suite su qu'il était pour toi : il est très solide et résistant mais il faut en prendre soin, son aspect peut paraître indifférent et rigide mais lorsque l'on voit l'intérieur, il nous paraît accueillant, si parfait que c'en est magique. Chaque blanc demande à être rempli et se remet entièrement à son auteur, sans retenue...Ce journal Heero, c'est toi et je ne demande qu'à être son auteur...

Wufei s'avança vers le Japonais puis lorsqu'il fut tout prés, il se contenta de lui sourire, laissant au Japonais le choix de continuer ou de s'arrêter. Le Japonais conscient de devoir décider oublia un instant tous ses problèmes, tous ses amis ou même ce que Duo pourrait ressentir si il les voyait ainsi, il n'y avait plus que Wufei et ce qui venait d'être dit. Il posa alors ses lèvres sur celles du Chinois et savoura l'instant présent. Le baiser se prolongea quelques secondes puis, les lèvres se séparèrent enfin.

Alors qu'ils venaient de rompre le baiser, la porte s'ouvrit en grand et laissa entrer un Duo rayonnant, chargé de course dans une main et cachant avec l'autre quelque chose derrière son dos.

Heero !!Ca va ?T'as bien dormi ?Wufei t'a fait manger quelque chose au moins, continua l'Américain en posant ses sacs à terre et se dirigeant vers son Japonais. Je suis content que t'aies meilleure mine, enfin c'est pas encore génial.

Le natté embrassa Heero à la naissance des lèvres et continua à parler tout seul.

Ben t'en fais une tête, qu'est-ce qui va pas ?C'est ma natte ?Ben dites moi les mecs, je me sens tout con là...Bon, c'est pas grave. Oh, j'allais oublier, c'est pour toi, sourit Duo en sortant de derrière son dos un magnifique bouquet de fleurs. C'est un peu cucul mais bon, j'en avais envie...Je l'ai composé moi même, ajouta-il fièrement.

Heero resta sans souffle devant le bouquet qui s'offrait à lui, il était magnifique et correspondait exactement à ses goûts : sur l'extérieur de la gerbe de fleurs, des dahlias pourpres étaient entremêlés à des pousses de fougères drues et vertes. En se rapprochant du cœur de la composition, le Japonais reconnut des glaïeuls dont la couleur blanc-crème ombrée de rose sur le bord des pétales et leurs cœurs jaune d'or s'accordaient parfaitement avec le centre du bouquet composé de lis charnus d'un blanc pur. L'ensemble était magnifique et gracieux :les couleurs et les formes des fleurs étaient équilibrées et harmonieuses.

Il est ...éblouissant !!Comment as-tu fait pour savoir que...Je crois que j'ai rarement vu d'aussi beau bouquet de fleurs et surtout m'étant destiné !!

J'aime te surprendre, confia l'Américain d'une voix chaude et câline.

Wufei regarda le bouquet avec une pointe de jalousie mais se rappelant le tendre échange qui venait d'avoir lieu entre lui et Heero, décida de faire un effort et dit poliment :

C'est vrai qu'il est très bien composé Duo.

Merci, répondit le natté un peu surpris par ce compliment.

Heero, tu as rendez-vous à deux heures, je pensais partir vers 1h30, ça te va ?

Où vous allez, demanda Duo avec curiosité.

Il m'emmène me faire torturer, répliqua immédiatement le Japonais en faisant la moue.

...

Séance d'acupuncture, expliqua Wufei.

Ne me regarde pas ainsi Heero, je suis de l'avis de Wuffie, ça ne peut que te faire du bien alors fais toi une raison.

Lâcheur, grogna Heero en montant se doucher.

Merci.

De quoi ?

De m'avoir soutenu pour mon idée d'acupuncture...

Tu as eu une bonne idée. Tu ne trouves pas que par moment notre Heero à des côtés gamins qui remontent à la surface ?

« Notre » Heero ?

On a fait une trêve donc on partage en attendant et puis comme ça, j'ai l'impression d'être moins possessif, avoua le natté.

Je crois que je commence à comprendre pourquoi Heero tient tant à toi Maxwell. Et t'inquiète pas, niveau gaminerie, il est encore loin de faire le poids contre toi...

Méchant Wuffie, répliqua l'Américain en zozotant.

Ce que venait de dire Wufei l'avait touché. En disant qu'il comprenait pourquoi Heero tenait à lui, il lui avait montré du respect mais il lui avait aussi fait comprendre qu'il ne rejetait pas l'amour qu'il éprouvait pour Heero. Peut-être que finalement, cette trêve ne serait pas si difficile à respecter en fin de compte.

Heero s'assit à côté du conducteur, légèrement soucieux à l'idée de l'endroit où il allait. Il regarda Wufei démarrer le véhicule et essaya de se détendre, chose des moins évidentes pour lui. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, le Japonais inspira profondément et suivit son compagnon à travers les couloirs bien trop semblables à ceux des hôpitaux au goût de l'ex soldat parfait.

Monsieur vous désirez, demanda une jeune femme qui était sans aucun doute la secrétaire personnelle de Maurinson.

Nous avons rendez-vous à deux heures avec le docteur Maurinson pour une séance d'acupuncture, répondit poliment Wufei et attrapant le bras d'Heero pour qu'il n'ait pas le tentation de s'éloigner.

Veuillez me suivre je vous prie, le docteur Maurinson ne va pas tarder à vous rejoindre.

Les deux jeunes hommes suivirent la secrétaire qui les conduisit dans une petite pièce blanche, dénuée de tout objet superflu et de tout charme par la même occasion. Seule une table en bois verni, un bureau bien rangé, deux fauteuils de cuir, une chaise remplissaient la pièce. En voyant cette décoration des plus spartiate, ainsi que l'absence de tout endroit où s'allonger confortablement, le Japonais ne put s'empêcher de dire avec ironie.

A ton avis, il va me faire installer sur la table ou sur la chaise pour m'enfoncer toutes ses aiguilles dans la peau ?

Et bien, j'avais songé à un lit mais si vous tenez absolument aux échardes de la table, se moqua une jeune femme qui venait d'entrer dans la pièce.

Docteur Maurinson, s'étonna Wufei qui s'attendait à tout sauf à ce que le docteur soit une docteur...

Oui, c'est moi...Vous semblez surpris Monsieur...

Chang...Et voici mon ami M Yuy.

Ravie de vous rencontrer, sourit la jeune femme. Si j'ai bien compris, c'est pour vous la séance d'acupuncture ?

Euh oui, répondit maladroitement le Japonais.

Bien, M.Chang, vous désirez rester ?

Si c'est envisageable, oui, j'aimerais.

Pas de problème, M.Yuy, veuillez enlever vos vêtements je vous prie.

Pardon, s'étrangla à moitié Heero.

Ce serait plus pratique pour mettre les aiguilles, vous ne pensez pas ?

Finalement, je vais peut-être vous laisser, se reprit Wufei en apercevant son compagnon torse nu.

Attendez M. Chang, nous avons un petit problème...

Quel genre de problème, demanda aussitôt le Chinois.

M. Yuy est très tendu.

De quoi, redemanda Wufei en passant du blanc au rouge.

Il n'est pas assez détendu, si vous préférez, expliqua le docteur. Les aiguilles ne vont pas bien rentrer et donc ce sera inefficace.

Que faut-il faire, s'enquit le patient.

M. Chang serait-il possible que vous massiez votre ami le temps qu'il soit relaxé ?

Moi ?Mais, c'est vous le docteur, paniqua l'asiatique à l'idée de toucher si intimement l'objet de ses désirs.

Bien sûr mais il se détendra plus vite si c'est son fiancé qui le masse et non pas une étrangère qu'il considère comme son bourreau.

Heero et Wufei ne purent s'empêcher de rougir au fait que le docteur les croit fiancés et aussi à l'idée de ce qui allait se passer.

Le mieux est que je vous laisse. Je reviendrai d'ici un petit quart d'heure pour voir si ses muscles sont plus détendus...

La jeune femme sortit, les deux asiatiques se regardèrent, ne sachant pas vraiment quoi dire ou quoi faire. Enfin, Wufei prit la parole :

Je suis pas vraiment un expert en massage mais bon, si ça peut t'aider.

Le Chinois s'approcha du Chinois, lui intima de s'allonger sur le lit et s'assit sur ses hanches.

Où je commence ?

Je sais pas trop, répliqua Heero surpris par l'attitude décidée de son ami.

Mets toi sur le ventre, on va commencer par le plus simple.

Heero s'exécuta et attendit avec un peu d'anxiété de sentir les mains sur son corps. Il n'était pas habitué à ce qu'on le touche de façon si personnelle ou plutôt, il n'aimait pas que quelqu'un le touche sans que lui ait fait le premier pas, sinon, il se sentait en danger. Les mains de Wufei glissèrent le long de son dos ce qui le fit frissonner de surprise. Les gestes du Chinois se firent lent et étaient d'une précision telle qu'ils ne dépassaient jamais le haut des hanches du Japonais. Les mains qu'ils sentaient aller et venir sur son dos et épaules étaient fraîches et méthodiques, elles ne cherchaient pas à tout prix le contact, elles voulaient juste rassurer, détendre. Heero ne tarda pas à se relaxer totalement, oubliant la raison de ce massage puis il entendit à son oreille :

C'est vrai que tu étais très tendu...

Tu es très doué Wufei, contrairement à ce que tu disais...

C'est un truc de femme les massages...

Tu trouves ça déshonorant de masser quelqu'un, demanda sérieusement le Japonais.

Quelqu'un, oui, sans aucun doute mais tu n'es pas quelqu'un. Pour moi, il n'y a rien de déshonorant à prendre soin de celui qu'on aime et c'est ce que je fais, répondit simplement Wufei avec une franchise déconcertante.

Tu sais, en général, j'aime pas trop que l'on me touche...ainsi je veux dire...mais là, je sais que c'est différent, tu ne me feras jamais de mal...

Je ne trahirai jamais ta confiance Heero.

Je sais.

Désolée, j'ai cinq minutes de...Finalement, je pense pas que ça vous ait trop dérangés, se moqua le docteur en découvrant Wufei assis sur le postérieur d'Heero. Si vous êtes « assez détendu » on va peut-être pouvoir commencer...

Je te déteste, grogna Heero en sortant de la « salle de torture ».

A la semaine prochaine M.Yuy, salua la doctoresse.

C'est ça, geignit le Japonais. Je suis peut-être idiot mais pas au point de me faire avoir deux fois de suite...

Wufei rit doucement à la tête que le Japonais affichait.

Je t'interdis de rire Chang !

Mais Heero ne put s'empêcher de sourire devant la mine réjouie du Chinois et partagea finalement son hilarité. Ni le Japonais, ni le Chinois ne se rendirent compte que leur mains s'étaient retrouvées pendant qu'ils riaient.

Et un chapitre un...Voilà, j'espère que la suite vous a plu et que le style est toujours aussi agréable à lire.

Cros bisous aux lecteurs...

Ninisse : Euh, je sais que je suis chiante avec mes petits mots mais quand même, ça me ferait bien plaisirs.

Heero : Je crois que tu les saoules avec tes demande de reviews, ils ont autres choses à faire !

Ninisse : oui mais bon...

Duo : Fais pas cette tête, ils vont pas t'oublier !!Et puis, on est là nous...Au fait, le prochain chapitre, c'est du 12 hein ?

Ninisse : je sais pas encore pourquoi ?Et !Non, revenez !Suis encore toute seule !!!Ouin !Ouin !