Auteur : Ninisse

Base : Gundam wing

Genre :yaoi, romance, amitié

Couple : on se le demande encore et toujours :2X1, 5X1 et 12, 15

Désolé pour l'immense retard que j'ai cumulé mais ne désespéré pas je n'ai en aucun cas abandonné ma fics…

Duo caressa doucement les cheveux du Chinois et tenta de lui dire des mots réconfortants mais aucun son ne sortait de sa bouche. Sa gorge lui brûlait tandis qu'il essayait de reprendre une respiration normale. L'Américain déglutit difficilement et ferma les yeux pour échapper aux larmes qui menaçaient de couler. Il sentait le corps de Wufei reposant à présent uniquement sur son torse encore secoué par quelques sanglots. Duo réussit enfin à articuler d'une voix tremblante :

- On devrait rentrer…Nous reviendrons demain.

L'américain ne perçut aucune réponse et se contenta alors d'entraîner son compagnon à sa suite. Ce dernier, épuisé, se laissa faire, totalement inconscient de ce qu'il l'entourait. Seule l'image d'Heero dans le lit d'hôpital lui restait. Comment pourrait-il se remettre de la mort du Japonais ??? Il avait déjà perdu sa femme et avait bien cru ne jamais y survivre. Mais il s'était battu et, bien qu'il n'en soit pas sorti intact, avait réussi à retrouver des amis et même…l'amour…S'il perdait Heero, Wufei savait qu'il n'aurait pas la force de se battre encore. D'ailleurs, à quoi cela servirait-il ? Il n'avait pas été capable de sauver sa femme et aujourd'hui Heero mourait sous ses yeux. La vérité c'est qu'il était faible et incapable de défendre celui qu'il aimait. Pourtant, après la mort de sa jeune épouse, il avait redoublé d'ardeur au combat mais il n'était toujours pas à la hauteur. Le Chinois regarda enfin autour de lui et réalisa que Maxwell était au volant de leur voiture. Wufei observa les traits tirés de son ancien coéquipier exténué. Les mains de l'Américain étaient crispées sur le volant et il en aurait fallu peu pour que ce dernier le torde définitivement. Voir l'habituel joyeux luron si sombre et triste était pour le Chinois une découverte. Wufei désirait au fond de lui réconforter l'Américain comme ce dernier avait tenté de faire à l'hôpital ; mais que pouvait-il bien dire alors que lui–même doutait ? Parler ne ferait que remuer le couteau dans la plaie et les faire paniquer davantage…Wufei savait, Wufei devinait ce que ressentait son compagnon à cet instant. Ils n'étaient, finalement, pas si différents…Ils aimaient le même homme et partageaient à cet instant la même souffrance. Les paroles du Japonais revinrent à l'esprit du Chinois : ils devaient compter l'un sur l'autre. Wufei soupira doucement et commença à voix si basse que l'on aurait dit une confession :

- Je comprends ce que tu ressens Maxwell…pour la bonne raison que je me sens aussi impuissant que toi mais il ne faut pas abandonner…Il…Il faut continuer à y croire, pour lui…

Le Chinois s'arrêta de parler et tourna la tête vers la vitre comme pour éviter d'affronter le regard de l'Américain. Mais ce dernier continua à regarder la route et, sentant l'importance de la confidence qu'il venait d'entendre, ajouta avec calme :

- Ce n'est pas du tout de ta faute Wuffie…Personne ne pouvait éviter ce qui s'est passé…Même si tu avais été là, cela n'aurait rien changé. C'est maintenant qu'il faut se montrer fort pour lui !

- La vérité Maxwell c'est que je suis faible, siffla le Chinois avec amertume.

- Je ne pense pas que tu sois faible Wufei, assura l'Américain. Il faut être fort pour avoir été un pilote de Gundam et il faut être fort pour que Heero t'admire autant qu'il le fait.

Le chinois regarda à nouveau celui qui venait de prononcer ces paroles et dit à son tour :

- Je n'aurais admis aucun autre prétendant que toi auprès d'Heero. Tu mérites le respect Maxwell et un jour, peut-être réussirons-nous à devenir amis.

- Je l'espère Wuffie, je l'espère.

La discussion en resta là et c'est avec la certitude de ne plus être seuls que les deux jeunes hommes sortirent de la voiture.

Lorsqu'ils pénétrèrent dans la cuisine, ils ne purent que constater que leurs deux amis avaient appris la nouvelle. Ces derniers , le visage sombre, la tête basse et le cœur lourd étaient assis à la table où ils mangeaient d'habitude tous les cinq. Quatre, la mâchoire crispée et les yeux rouges, se retourna vers eux lorsqu'il entendit le bruit de la porte se refermant et se leva pour aller à leur rencontre.

- Alors, fut la seule chose qu'il fut capable d'articuler.

Duo, devant les yeux si accusateurs de l'arabe se sentit sur le point de fléchir. Il n'y avait aucun doute, Quatre le considérait comme responsable de l'état d'Heero. Il jeta un coup d'œil sur le français qui, quant à lui, n'avait pas bougé d'un pouce depuis leur arrivée, noyant son chagrin dans un verre d'alcool dont nul ne connaissait la provenance.

- Son état est critique mais J cherche la solution, répondit le Chinois sentant la culpabilité qui envahissait peu à peu le natté.

- Il…cherche la SOLUTION, reprit le blond avec colère. Mais me voilà rassuré !!!L'homme qui est la cause de son état cherche la solution !!!Pas de doute, Heero est tellement important à ses yeux qu'il va redoubler d'ardeur dans ses recherches, explosa l'Arabe.

Tout en disant cela, le blond s'approcha du Chinois et serra ses poings comme pour se préparer à lui asséner un violent coup. Wufei ne bougea pas face à la menace, forcé de constater que l'énervement de son compagnon était justifié.

Ce fut Duo qui prit la parole avec violence.

- Mais merde Quatre, qu'est-ce que tu crois ? Qu'on est content de voir l'homme qu'on aime dans cet état ? Sur le point de mourir et en plus de devoir faire appel à l'homme qui a essayé de rendre Heero invincible et contrôlable, telle une bonne machine de guerre !! Tu nous reproches de prendre de mauvaises décisions mais nous au moins on a eu le courage d'en prendre ! Où étais-tu quand Heero a eu ses crises ? Où étais-tu pendant qu'on attendait à l'hôpital ? Je ne te permets pas de nous juger alors que tu es autant coupable que nous ! Et tu peux être sûr que je ne laisserai personne me prendre Heero ! PERSONNE, est-ce clair ?

- çA SUFFIT, hurla le Français sortant de son mutisme. Aujourd'hui plus encore que d'habitude nous devons rester soudés. Qu'importe de savoir qui est le plus en tort, lequel est le plus coupable, ou qui n'a pas été présent au bon moment. L'essentiel est que nous soyons tous présents pour Heero ! Il est hors de question de laisser J tout seul ! Il faut qu'un de nous se charge de le surveiller et de l'aider si possible, de même que Heero devra être constamment entouré.

Les trois jeunes garçons surpris par l'intervention soudaine de leur ami ne purent qu'admirer le sang froid et le contrôle de l'ancien pilote 03, qui semblait pour l'heure actuelle, le seul à pouvoir prendre des décisions.

- Je m'occupe de J, trancha Duo d'un ton qui ne laissait aucune alternative.

Devant le regard inquiet du reste de la troupe, l'Américain se sentit obligé d'ajouter :

- Je ne le tuerai pas, soyez tranquille. Je tiens beaucoup trop à Heero pour ça et je ne veux pas me faire embrocher par Wuffie après, finit-il avec malice.

- Wufei, répondit ce dernier en jouant le jeu de l'Américain. Je resterai auprès d'Heero.

- Quant-à moi, dit-à son tour l'arabe ayant quelque peu repris son sang-froid suite au discours de son amant, j'ai rendez-vous avec un certain Giovani en Italie. Il paraît que c'est le plus grand chercheur de notre temps et qu'il détient quelque chose qui pourrait nous intéresser.

- Parfait, termina le Français. J'accompagnerai Duo chez J.

- J'ai pas besoin de quelqu'un pour me surveiller, grogna le natté.

Mais, malgré les protestations de ce dernier, il fut fait comme convenu.

Le Chinois se dirigea sans peine vers la chambre du Japonais, déambulant à travers les longs couloirs blanc dont le silence pesait au jeune homme. Il aurait préféré dans ces circonstances des bruits de pas, de rire ou encore de personnes discutant. Mais rien…Rien ne venait troubler ce vide qui semblait envahir à présent l'hôpital. Wufei ne voulait pas penser, ne voulait pas croire qu'Heero ne ressortirait pas de ce lieu mais le silence, à lui seul, semblait provoquer le Chinois et lui dire :

- Mais que crois-tu Chang ? Que ton ami va s'en sortir ? Allons, sois réaliste, personne ne sort de ces couloirs…Comment ? Tu ne me crois pas ? Mais écoute plutôt…Qu'entends-tu ? Rien n'est-ce pas ? Aucun rire, aucun cri, juste le silence…Les gens ne disent plus rien. Ils se sont résignés à mourir comme doit le faire à présent Heero…

- Non, cria Wufei en se bouchant instinctivement les oreilles brisant ainsi le calme qui régnait dans les couloirs des soins intensifs.

Le jeune homme rougit, se sentant ridicule de crier ainsi, contre le silence. Le jeune homme pressa le pas pour éviter toute rencontre éventuelle d'un être qui, alerté par le bruit, en chercherait la cause. Le Chinois arriva enfin devant la porte, seul obstacle (enfin presque) entre lui et le Japonais. Il n'avait qu'un désir : celui de briser la porte et de se précipiter vers le Japonais, de l'embrasser et de le serrer contre lui pour s'assurer qu'il était bien là et bien vivant ; mais ce comportement ne serait pas digne de lui et ne ferait qu'inquiéter son compagnon. Il se contenta donc de frapper à la porte, d'entrer doucement et d'un pas qui se voulait le plus naturel du monde mais qui, malgré lui, trahissait son angoisse par de légers tremblements au niveau des genoux. Il s'approcha du lit où le Japonais était assis en tailleur et l'observait. Uns fois qu'il fut tout prés du malade, le natif de la colonie L5 reprocha :

- Dans ton état Yuy, on reste allongé et on se repose !

Le dit Yuy ne bougea pas d'un pouce et continua à fixer son vis-à-vis qui secoua la tête devant l'entêtement de l'ancien pilote 01.

- Tu es désespérant Yuy, tu le sais j'espère ?

Il s'arrêta un instant de parler, s'accroupit auprès de celui qui le fixait toujours et ajouta doucement.

- Repose toi…s'il te plait…

Le Japonais acquiesça et s'allongea lentement tout en gardant ses yeux ancrés dans ceux du Chinois.

- Qu'est-ce qu'il y a, demanda Wufei sur le même ton apaisant qu'il venait d'utiliser.

Toujours aucune parole.

- Dis-moi Yuy…

Aucun son mais un léger tressaillement du sourcil gauche.

Le chinois s'approcha encore un peu, réduisant leur écart de quelques centimètres permettant ainsi aux deux garçons de sentir le souffle de l'autre.

- Dis-moi…

Mais le Japonais ne prononça aucun mot, aucun gémissement. Wufei respecta ce mutisme et se contenta de prendre celui qu'il chérissait tant dans ses bras et de le bercer en prononçant des mots de son pays qui se voulaient apaisants, telle une litanie. Il ne savait plus trop s'il agissait de la sorte pour se réconforter lui même ou pour le Japonais. Tout était si confus à cet instant dans sa tête. Lui qui se voulait si calme et toujours maître de la situation se sentait complètement submergé. Mais comment réagir face à l'ancien soldat parfait, celui qui ne dit rien à ces pires ennemis comme à ses proches quelle que soit la situation… Heero avait changé bien sûr mais le soldat était toujours solidement ancré au fond de lui et chercher à savoir s'il allait bien, s'il avait peur ou s'il désirait quelque chose, était une tâche des plus ardues. Le Chinois se sentait sur le point de craquer : colère, angoisse, tristesse, incompréhension formaient une boule au fond de sa gorge qui menaçait de sortir à chaque instant. Wufei sentit les battements de son cœur s'emballer et son corps se raidir tant il se méprisait d'être impuissant à comprendre le Japonais. Il ne pouvait prétendre l'aimer s'il ne devinait même pas ses besoins et ses soucis !!

- Wufei, murmura enfin Heero.

- Quoi, répondit le Chinois sortant de son apitoiement sur lui-même.

- Cesse de tant réfléchir : cela nuit à ton efficacité.

Que répondre à cela ? Rien, le mieux était sûrement de rien dire et de se contenter de resserrer son étreinte.

- C'est étrange…Je n'avais jamais imaginé que quelqu'un s'intéresserait tant à mon sort, constata le brun.

- C'est parce que tu n'as pas assez d'imagination, expliqua Wufei en tournant le visage de son ami vers lui et en s'en rapprochant délicatement.

- Peut-être, souffla le Japonais.

Le Chinois posa sans plus attendre ses lèvres sur celles qui le narguaient impétueusement et les caressa du bout de sa langue se laissant porter par la vague de désir que le Japonais suscitait en lui. Au bout d'un long moment, il libéra ces dernières de son emprise et regarda amoureusement le Japonais.

- Lorsque tu me regardes ainsi, j'ai l'impression que ma vie est précieuse, sourit Heero. C'est agréable…

- Agréable, reprit son vis-à-vis. Voilà un mot que je désespérais d'entendre un jour dans ta bouche.

- Serais-tu surpris si je te disais que tu embrasses vraiment bien ?

Wufei rougit sous la remarque et passa au cramoisi lorsque le Japonais ajouta :

- Je dirais même que, bien que tu aies moins d'expérience qu'un certain baka, tu fais preuve d'une passion très…communicative, acheva Heero avec un sourire malicieux.

Voilà une suite un peu courte mais qui s'est fait attendre…J'espère qu'elle satisfera les lecteurs qui attendaient une suite. J'essayerai de moins traîner sur la suite pour les pauvres lecteurs impatients (lol !!!). N'oubliez pas de me soumettre vos critiques et remarque pour que j'améliore la suite.

Gros zibou…