Auteur : ninisse

Base : gundam wing

Genre : yaoi, romance

Couple : 5X1 et 2X1 puis un beau 15 et 12

Cadeau pour le nouvel an !!!!!

Lorsque Duo entra dans le laboratoire installé tout spécialement pour l'ancien mentor du soldat parfait, de violents souvenirs ressurgirent du plus profond de sa mémoire. Il se rappela sa première rencontre des plus explosives avec le Japonais, comment il l'avait par la suite sorti de ce fameux hôpital où il avait assisté à son premier saut sans parachute, puis se remémora le début de son partenariat avec celui qu'il considérait en ce temps comme « psychologiquement dérangé » et à « tendance suicidaire. Et enfin, la fin de la guerre…Début d'une nouvelle vie pour Heero. Ses premiers sourires, son étonnement devant ce monde neuf qui s'offrait à lui, ses études, puis enfin son diplôme…Comment oublier ce jour…Quatre, Trowa, Wufei, Sally, Hilde, Catherine et lui avaient tous assisté à sa remise de diplôme tels des parents fiers de leur enfant. Une des dernières fois où ils avaient été tous réunis. C'était par la suite que le Japonais leur avait annoncé son souhait d'enseigner et que chacun, ravi, l'y encouragea. Duo avait toujours craint qu'avec le temps, ses compagnons ne veuillent s'installer dans une autre maison pour construire leur propre vie mais bizarrement, il n'en fut rien. Ils étaient restés soudés, s'adaptant ensemble au monde de paix qu'il avait créé. Et aujourd'hui, tout menaçait de céder…L'Américain secoua la tête pour échapper à ces sombres pensées qui le ramenaient toujours vers cette chambre d'hôpital où le Japonais se trouvait. Le natté sentit enfin la présence du Français dans son dos et lui dit :

- Au fait, on t'a pas remercié pour tout à l'heure…C'est bien que t'aies pris les choses en main.

Le français remercia son vis-à vis d'un hochement de tête puis avança vers le centre de la pièce. De nombreuses étagères remplissaient cette dernière et les différents produits contenus dans diverses fioles d'aspects et de couleurs différents ne rassuraient pas au plus au point nos deux compagnons.

- J'espère que tu t'y connaîs Tro parce que, pour ma part, même avec les noms je serais incapable de te dire à quoi tous ces « poutings » servent.

- Je te rappelle que ma spécialité c'est plutôt les animaux, lâcha le Français en regardant le contenu d'une bouteille au contenu verdâtre.

- Mr. Maxwell et Mr. Barton, constata une voix rude derrière eux. Je mentirais en disant que je suis surpris de vous voir ici…

- Professeur J, reprit Duo. Je vous mentirais si je vous disais que vous m'avez manqué…

- Toujours aussi effronté à ce que je vois, se moqua le vieil homme. Comment vont les autres pilotes ?

- Ils ne sont plus pilotes et ils vont bien, répliqua Trowa sur la défensive.

- Trêve de politesse, le temps nous est compté. Vous avez Heero à sauver.

- Trop impulsif et impatient, reprocha J un sourire au lèvre. J'ai toujours cru que cela te jouerait des tours lors de tes missions. Un soldat se doit d'être calme et pouvoir se contrôler sous n'importe quel prétexte…Même lorsque la vie d'un frère d'arme est en jeu…

- ça suffit, s'exclama le natté d'une voix mauvaise. Faites votre boulot où je m'appliquerai à vous le faire faire par la force.

Le vieil homme n'insista pas et se mit à arpenter la pièce en tout sens, passant d'un flacon à l'autre, mélangeant, analysant au microscope et prenant plusieurs notes de ses expériences tout en déclarant d'une voix neutre :

- Il me faut un échantillon de son sang. Peut-être que Mr. Barton pourrait se charger de m'en ramener…

- Je vais téléphoner à Wufei, répondit le Français en quittant aussitôt la pièce mais lançant tout de même un regard méfiant au professeur J.

L'ancien mentor du pilote 01 se contenta d'un sourire mauvais à l'adresse du natté qui tournait comme un lion en cage dans le laboratoire. Il n'avait jamais beaucoup aimé ce Maxwell…Trop indiscipliné, trop imprévisible et surtout trop sentimental. Déjà durant la guerre il n'appréciait pas le regard de conquérant que l'Américain arborait lorsqu'il se pavanait avec son protégé, défiant quiconque de porter son regard sur le Japonais. Oui, ce jeune insouciant avait eu une mauvaise influence sur Heero pendant la guerre…mais à présent son protégé n'était plus un soldat et il était vrai qu'il avait beaucoup changé, sûrement en partie grâce à son ancien coéquipier. Pourtant, à quoi serviraient tous ses efforts si son protégé était condamné à mourir ?

En vérité, l'état d' Heero l'avait plus touché qu'il ne désirait bien se l'avouer…Cet enfant, il l'avait formé, il l'avait rendu fort et courageux mais il l'avait aussi entraîné dans une guerre où il avait perdu ce qui lui restait d'humanité…Et maintenant qu'il recommençait à croire en cette vie qui avait était si injuste avec lui, elle menaçait de lui glisser à tout jamais entre les doigts. Pourtant J avait essayé de l'aider !! Mais quel antidote peut-on trouver à la folie d'une machine à tuer si parfaite que Heero Yuy ?

- Où est Mlle Darlian, demanda le vieil homme espérant apaiser son esprit en entamant une conversation.

- Je ne sais pas, avoua l'Américain. Mais à mon avis, elle n'est pas bien loin et veille sur Heero.

- Oui…Il semblerait que la vie d'Heero soit devenue précieuse pour de nombreuses personnes ces temps-ci…

- Que voulez-vous dire par là, commença à s'énerver le natté.

- Qui veille sur lui en ce moment même ? continua J voulant ainsi réveiller la jalousie de l'Américain.

- Cela ne vous regarde absolument pas, grinça le jeune homme.

- Serait-ce une connaissance récente d'Heero, s'acharna le vieux en manipulant précautionneusement deux liquides jaunâtres. Non ? Peut-être Raberba Winner alors…Il me semble qu'il était très attentif au devenir d'Heero…Quoique non…Je pencherais finalement plutôt pour notre ami Chang…Wufei si mes souvenirs sont bons…

Le vieil homme secoua le mélange qu'il venait d'établir et se dirigea vers son microscope en continuant son monologue sans prêter attention au visage à présent carmin (de colère bien évidemment) de Duo.

- Un jeune homme courageux ce petit, bien qu'assez renfermé. Avec une grande force de caractère, chose essentielle aux yeux d'Heero…Ainsi donc, ils sont devenus proches, insista J.

- Fermez-la, explosa le natté en tapant de toutes ses forces contre le mur qui s'enfonça sous la pression du poing.

- Tu l'aimes donc tant que ça, soupira le vieil homme.

La mâchoire de l'Américain se crispa tant l'envie de sauter à la gorge de son vis-à vis le torturait.

- Vous feriez mieux de trouver de quoi sauver Heero rapidement si vous ne voulez pas finir en lambeau, siffla Duo dont les yeux s'illuminèrent d'un brin de folie à l'évocation de ce qu'il ferait subir à sa proie en cas d'échec.

Le Japonais ouvrit lentement les yeux. Malgré le long somme qu'il venait de faire, il se sentait toujours aussi nauséeux et exténué. D'un simple coup d'œil, Heero constata que le Chinois s'était assoupi sur sa chaise disposée en face du lit. Le jeune homme sourit intérieurement à l'idée que Wufei ne l'avait pas quitté des yeux un seul instant. Pourtant l'idée que ce dernier l'avait vu dormir ne lui plaisait pas trop. C'était trop…intime…Durant son repos, il n'avait aucun contrôle sur la situation, il était à la merci de n'importe quel regard. Mais le Chinois n'était pas n'importe qui, s'avoua le Japonais. Très bien, il pouvait tolérer d'être observé par son compagnon durant son sommeil bien que cela paraisse tout de même gênant aux yeux de l'ancien soldat parfait. Que de questions pour si peu de chose, admit le brun ! Lui qui était censé se reposer, tournait le moindre sujet en problème et en faisait une analyse détaillée comme si sa vie en dépendait…Il aurait bien voulu l'avouer au Chinois mais comment lui expliquer qu'il avait évalué simplement en regardant la chambre combien de pots de peinture il avait fallu pour redécorer cette chambre et combien cela avait dû coûter simplement (élémentaire mon cher Watson…) en calculant le prix moyen d'un pot de peinture contenant 6L de liquide environ. Et ceci n'était qu'un échantillon des réflexions qu'il avait depuis deux trois jours. Le Japonais avait l'impression que son cerveau était en surchauffe continuelle et ce mal de crâne qui ne voulait pas partir malgré toutes les saloperies qu'on lui faisait avaler. Heero n'était pas dupe, son problème s'aggravait. Il n'avait toujours pas eu une de ces fameuses crises de perfection grâce aux comprimés que J lui avait donné voilà maintenant un certain temps mais il avait tant augmenté la dose que cela devenait dangereux . De plus, ces merveilleuses pilules semblaient alimenter son mal de tête et son hyper activité cérébrale. Le japonais n'osait pas en parler à ses anciens compagnons d'armes qui paniqueraient devant ces mauvaises nouvelles. Il devait espérer pouvoir tenir, le temps que le professeur J trouve une autre solution…si jamais il en trouvait une…Le Japonais regarda Wufei endormi et laissa échapper un léger soupir. Il ne pouvait pas mourir. Il n'en avait pas le droit. Duo l'avait prévenu qu'il viendrait le chercher même en enfer, et Duo ne mentait jamais. On avait besoin de lui ici. Il avait une nouvelle mission : rendre l'amour qu'on lui témoignait et…profiter de la vie…

Les pensées du Japonais furent stoppées lorsque ce dernier s'aperçut que le Chinois commençait à se réveiller. Il ne lui fallut en effet que quelques secondes pour ouvrir les yeux, enfin du moins essayer. Heero comprit que son compagnon ne devait pas avoir beaucoup dormi depuis quelques jours, tant les cernes sous les yeux de Wufei étaient impressionnantes. Le Chinois discerna enfin certaines formes et couleurs et reconnut le visage impassible de l'ancien parfait qui semblait, à cet instant, pas si impassible que ça…En effet, devant la mine si grognon et endormie de Wufei, Heero n'avait pu s'empêcher de sourire et même de se laisser aller à rire doucement. Le Chinois, déconfi devant cette scène qu'il ne comprenait pas, hésita entre se vexer et se laisser emporter par le rire, rare mais communicatif de son compagnon. Le Japonais se calma et se contenta de dire à son vis-à-vis :

- Tu as bien dormi ?

Le Chinois rougit, confus d'avoir été pris en flagrant délit, et confessa :

- Je suis un idiot…C'est moi qui devrait surveiller ton sommeil et non pas le contraire…

- Tu as aussi besoin de repos et je te rappelle que je suis déjà cloué dans ce lit, il ne manquerait plus que je reste inactif durant toutes mes journées.

- Tu ne devais pas préparer des cours pour tes élèves ?

- Je crois que j'ai déjà tout programmé jusqu'à la fin de l'année scolaire, répondit Heero en souriant à l'évocation de ses élèves.

Le Chinois détailla le visage du Japonais et suivit du pouce droit les lèvres d'Heero.

- J'aime quand tu souris…Tu devrais m'en faire profiter plus souvent…

Le Chinois s'arrêta un instant comme pour chercher ses mots et reprit :

- Duo arrive tout le temps à te faire rire, avec lui tu parais…épanoui…

- Je n'ai pas l'air épanoui, reprocha gentiment le Japonais ?

- J'espère que tu l'es…

Le Chinois fut coupé dans son élan par le portable qu'il avait rangé dans la poche de sa veste. Pensant tout de suite à des nouvelles de la part d'un de ses amis, il décrocha pour entendre Trowa à l'autre bout du fi

- Wufei C'est Trowa au téléphone. Comment va Heero ?

- Plutôt bien j'ai l'impression, et de votre côté, ça avance ?

- J semble prendre sa mission plutôt à cœur. Il a réclamé un échantillon de son sang.

- Pour quoi faire ?

- Ne soit pas si méfiant Wufei et fait donc ce qu'il demande…

- Je ne vois pas en quoi analyser son sang va lui permettre de stopper ses foutues crises, gronda le Chinois doucement en s'éloignant légèrement du Japonais pour que ce dernier en entende le moins possible.

- Je ne peux pas te répondre car en vérité je n'en sais rien. Mais ce que je sais c'est que le professeur J considère Heero comme son fils et qu'il veut le sauver. On peut lui faire confiance !

Le Chinois hésita un moment puis répondit :

- Très bien, je vous envoie tout ça.

- A mon avis, Duo voudra venir le récupérer en main propre.

- Mais qu'est-ce qu'il croit, que je vais lui filer mon sang, s'énerva Wufei./

Sur ce, le Chinois raccrocha et se retourna vers le Japonais qui le regardait avec attention.

- Quoi ? rouspéta le jeune homme aux yeux noirs.

- Duo va venir ?

- Oui, admit le Chinois sur un ton bourru.

- Et c'est ça qui te met en colère, demanda le Japonais, plus pour lui-même que pour son vis-à-vis.

- Excuse-moi Yuy…Je ne devrais pas réagir comme ça mais avec tout ce qui se passe j'ai…

- Tu n'as pas à t'excuser ! C'est de ma faute. Je rends la situation intenable pour vous deux.

- Choisir n'est pas toujours aussi évident, le rassura le Chinois.

Le Japonais n'écoutait plus vraiment. Une lame semblait s'enfoncer doucement et cruellement dans sa tête. Tournant, reculant, insistant sur certaines zones particulièrement sensibles. Heero eut beau se saisir la tête entre les deux mains pour stopper cette douleur qui se faufilait en lui, il ne put arrêter sa progression et lâcha un gémissement. Le Chinois se précipita au chevet du malade et demanda avec affolement au concerné où il avait mal et appela médecins et infirmières. En quelques secondes, Le Japonais fut pris de spasmes violents. Son corps convulsait en tout sens comme électrocuté par à coups. Wufei tenta tant bien que mal d'empêcher son compagnon de bouger en le coinçant entre ses bras musclés. Mais la réputation légendaire de la force du l'ancien soldat parfait n'était pas exagérée. En un instant, le Chinois fut projeté à terre tandis que les muscles du Japonais se contractaient maintenant à l'unisson. Les doigts du Japonais saisirent les draps du lit et s'y accrochèrent désespérément tandis qu'un groupe de médecins et aides-soignants déboulaient dans la pièce. Maintenir le sauveur des colonies plaqué contre le lit ne fut pas une mince affaire mais lui injecter un sédatif fut tout bonnement désastreux. Aucune aiguille de seringue ne parvenait à transpercer la peau, à présent tendue à craquer du métis. Les convulsions se firent peu à peu moins violentes, laissant place à quelques soubresauts réguliers. L'interne de service soupira, pour lui-même et le personnel présent dans la pièce.

- C'est fini pour cette fois…Dès que la peau se relâchera, administrez-lui un sédatif. Aucun doute que si cela recommence, et il y a de forte chance pour que ça ne soit qu'un début, j'ai bien peur que nous ne puissions qu'être spectateur…

- Comment ça spectateur ? hurla le Chinois fou de rage. Vous voulez dire qu'on doit se contenter de le voir souffrir ainsi sans rien faire ? Vous êtes médecins !Soignez-le !

- Je comprends votre peine, tenta le docteur, mais votre ami n'est pas un cas courant et…

- Il est hors de question que mon ami meure, jura Wufei en se rapprochant dangereusement de son vis-à-vis.

- Nous allons faire notre possible, soupira à nouveau le médecin en posant sa main sur l'épaule de l'asiatique dont il comprenait la douleur.

Wufei s'approcha du lit d'Heero et regarda son corps encore secoué par quelques tremblements. Les traits tirés, les yeux obscurcis par une colère sans nom et la bouche serrée, le Chinois articula d'une voix vibrante d'amertume :

- Cela suffit Yuy ! Cesse de t'apitoyer sur ton sort et bats-toi !Celui que je connais est un soldat hors pair, avec une force et une volonté hors du commun que j'ai toujours admirées…Alors réagis ! Ne te laisse pas battre par ces foutus produits que J t'a injectés. Tu veux fuir Yuy ! Tu as peur d'affronter tes sentiments ! Tu as peur de choisir ? Alors ne choisis pas mais reviens, bats toi ! Qu'importe Duo, moi, ou même n'importe qui, tant que tu es là !!!!!

Le Chinois regarda une dernière fois le Japonais, puis sortit de la chambre étouffante de l'hôpital pour gagner le couloir. Wufei tenta de reprendre son souffle et une certaine contenance. Le cœur sur la bouche, il se précipita aux toilettes pour cracher sa peine et la tension qu'il avait accumulée. Lorsqu'il se sentit apaisé, il se rafraîchit et sortit prendre une bouffée d'air frais. A peine fut-il sorti qu'il croisa un regard améthyste, des plus étonnés de le voir hors de la chambre de leur compagnon.

- Wufei ?!?

- …

- Que se passe-t-il ? Heero va bien ?

- Le temps presse Maxwell, il ne tiendra plus très longtemps…

Duo :Mais c'est horrible !T'es une véritable tortionnaire avec mon Heero !!!

Wufei : Notre Heero !!

Duo : Et en plus il reste qu'avec Wufei !!!

Nis : Et ben oui, c'est moi qui choisis et puis, c'est comme ça et pas autrement…

Duo : Favoritisme !

Heero : En même temps te plains pas trop, c'est moi qui me prends tout dans la tronche…

Wufei : Là, il marque un point Maxwell…

Nis : bon, c'est vrai, c'était peut-être un peu triste mais le prochain chapitre sera un peu plus gai…Enfin je pense…

Voilou !!!Et un chapitre un !! Pour le nouvel an la suite de ma fics car je sais bien que certains lecteurs désiraient une suite RAPIDE, contrairement à la dernière fois (sifflote l'air de rien) !

Pour la suite je promets rien, mais j'essayerai de faire plus vite qu'avec le chapitre 7.

Merci pour les reviews précédentes, je dois dire que ça m'encourage à écrire de savoir que des personnes suivent ma fics.