« Only You Babe »
Lordess Ananda Teenorag
Titre : « Only You Babe »
Auteur : Lordess Ananda Teenorag
Série : Fire Emblem Three Houses
Genre : Alternate Universe, monde moderne – Humor, Romance, Frienship
Résumé : C'est lui. Le seul et l'unique. L'Etalon Roux, l'idole des foules et le charmeur de cœurs. La scène appelle Red Stallion, l'artiste qui chante le désir et danse la passion. Le plaisir n'a pas de frontière et l'amour n'a pas de maître.
Personnage central : Sylvain Jose Gautier
Personnages principaux : Ingrid Brandl Galatea, Dimitri Alexandre Blaiddyd, Mercedes Von Martritz, Dorothea Arnault, Felix Hugo Fraldarius
Soutiens / pairing : Sylvain Jose Gautier x Felix Hugo Fraldarius A+/S
Résumé du chapitre : C'est alors qu'il le voit. Cet homme. Svelte et musclé. Le regard aigu, la posture déterminée. Wouah. Habituellement, Sylvain préfère les courbes, mais… il faut bien admettre que ce mec-là est une bombe. Prêt à exploser, à tout instant.
Note 1 : Cette fic est née grâce à (ou à cause de ) Plum'oh, qui me disait ne pas être contre un petit Sylvix tout mignon. Mon inspiration ayant développé sa propre conscience, cette idée est devenue un recueil d'OS centrés sur Sylvain, avec un(e) partenaire par chapitre. Parmi les personnages possibles : Felix, Mercedes, Ingrid, Dimitri… et même Claude ou Hubert ! Cette liste n'est pas exhaustive. Ceux qui aimeraient une personne que je n'ai pas citée peuvent bien sûr le suggérer, je verrai ce que je peux faire. On commence par Felix !
Sylvain : Youpi !
Note 2 : Chaque OS comporte une chanson ou une œuvre musicale (qui se rapporte au partenaire de Sylvain). Une référence est faite dans le titre des chapitres. A vous de la trouver, pour ceux qui aiment les devinettes ! Pour les autres, je la mettrai en fin de chapitre.
…
Date 1 : Spicy Marmalade
…
…
Bar du centre-ville.
Soirée animée.
…
« Spicy marmalade these days, people really seem
To be lead astray, with faces hidden by sadness.
What's making you tremble? hedonists are the ones who smile.
Lying along these frozen rails is a future that's been planned without telling us.
Eccentricity is an obstacle; passion is absorbing.
Quite a nightmare, isn't it? boredom's fighting back.
Spicy marmalade in your own way,
Throw off the chains if they've rusted.
Vanish into the night these days, people really seem
To be lead astray, with faces hidden by sadness. »
« Bravo ! Bravo ! Bis ! »
D'un geste théâtral, Sylvain salue généreusement son public, qui l'acclame. Il y a des gens de toute sorte : riches, pauvres, jeunes, vieux, hommes, femmes… et de toute origine. Certains, probablement, ne parlent pas le fódlien. Ha ha, voilà ce qu'il aime. Lorsque la classe sociale n'est plus une condition, lorsque le sexe n'est plus un tabou… c'est là que chacun s'exprime librement. C'est bien pour ça qu'il aime la scène. Le charme n'a pas de maître et le plaisir ne connaît pas de frontière !
« Marie-toi avec moi, beau roux ! »
« Oh, ma chérie. J'en serais ravi. »
« Ton numéro, l'étalon, ton numéro ! »
« Avec plaisir, mon cœur ! Avec plaisir ! »
Il rayonne. Il adore ça. Il adore. Oh, Mercedes et Dorothea avaient raison. Être artiste, voilà ce qui lui convient. Il peut plaire et séduire, sans se mettre dans des situations déplaisantes. Alors qu'il s'apprête à baiser les mains qui réclament sa présence, deux doigts agrippent son oreille et le tire en arrière.
« Bon, maintenant, tu as assez paradé. On retourne à l'écurie, l'étalon. »
« Maieeeeeeeuh, Ingrid ! Je n'ai même pas pu parler avec mes fans ! »
« Tu as déjà eu cinq minutes d'interaction avec les spectateurs. C'est plus que ce qui était convenu. »
« Encore cinq minutes, s'il te plaît ! »
« Non. La dernière fois, les cinq minutes sont devenues une heure. Alors, ça suffit. »
Le public rit, amusé par leurs facéties. C'est devenu un rituel, qui sert à recadrer Sylvain, lorsque ses tendances reprennent le dessus, mais aussi une scène amusante pour les spectateurs.
« Red Stallion ! Red Stallion ! Red Stallion ! »
Et les acclamations le poursuivent, jusque dans l'arrière-salle où ses amis l'attendent. Dimitri – ce grand nounours blond, poli et bienséant – le regarde, l'air souriant.
« Tu étais brillant, Sylvain. Cette chanson… est-ce une de tes compositions ? »
« Ouaip ! Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Recherchée. » reprend le blond, en prenant une gorgée de jus d'orange (sérieusement ?! Dans un bar ?! Enfin…). « J'ai eu du plaisir à t'écouter, moi qui préfère la musique classique. »
« Ha. » intervient une voix taquine, celle de Dorothea. « Comme quoi, Sylvain est capable de produire autre chose que des strip-teases de mauvais goût… »
« Hé ! J'ai de bonnes notes en langues et en littérature, à la fac ! » boude l'étalon roux, avec une moue.
Une pichenette sur le front le fait gémir. La splendide brune continue.
« Sylvain, tu as des bonnes notes partout. Et sans bosser. C'est énervant. Pour la peine, tu mérites le châtiment ultime. »
« Non, pas ça ! Ne me… »
Et pouf ! Sa boisson lui est snatchée, sous ses yeux, comme ça. Il tente de la récupérer, mais Dorothea est plus rapide et la vide sous ses yeux. Il geint, pour la forme.
« C'est pas juuuuuuuuuuuste ! »
Purée, il a vraiment vingt-et-un ans ? Etudiant en cursus artistique à la fac, qui travaille le soir dans un bar ? Bon, bah, au moins, les spectateurs ne voient pas ce désastre. Avec un soupir, Ingrid lui remplit un nouveau verre (d'eau, bien sûr, d'eau, argh !) et poursuit.
« Je dois admettre que je suis surprise. Contre toute attente… tout s'est bien passé. Je n'ai pas eu à gérer de cœur brisé ou de revanche d'ex furieux. Depuis que tu te produis sur scène, tu es devenu plus mature. »
Le grand rouquin donne un coup de front taquin sur l'épaule de son amie.
« Tu vois que c'était une idée responsable et intéressante ? Toi qui étais contre ! »
Un coup de pied le renvoie sur sa chaise (aïe ! Pourquoi tous les blonds qu'il connaît sont-ils aussi forts ?).
« Ce n'était pas ton idée, c'était celle de Mercedes et Dorothea. Voilà pourquoi elle était bonne. »
« Maaaaaiieeeuuhh ! »
C'est vraiment du grand n'importe quoi, ces moments entre proches. Et Sylvain adore ça. Mercedes lui remplit son assiette de nourriture, qu'elle pousse devant lui, tout en prenant la parole.
« Ton thérapeute avait raison. Ce groupe de parole, avec ces personnes qui t'aident à retrouver des interactions normales avec les femmes, te convient bien. Ce travail porte ses fruits ! »
« Je suis un peu plus rassurée. » reprend Ingrid, la tête dans les paumes. « Je ne veux plus avoir à revivre ça… »
Pour financer sa coloc avec ses amis, Sylvain avait accepté n'importe quoi comme job. Dont un comme go-go dancer dans un endroit louche. Ce qui lui a valu les assiduités de gens pour le moins… douteux. Le nombre de fois qu'Ingrid a dû faire la médiatrice, que Mercedes a dû l'abriter dans l'église… et si Dimitri ne l'avait pas sauvé de ce gang près de l'Abysse, peut-être qu'il se serait fait kidnapper pour finir comme prostitué. Dans un élan instinctif, l'étalon dit ce qui lui passe par la tête.
« Je t'aime, Ingrid. »
« Qu'est-ce qu'on avait dit, au sujet de la drague ? » grogne-t-elle.
« En tant qu'ami ! » ajoute-il, avec un clin d'œil.
« C'est ça, rattrape-toi. Enfin, même toi, tu ne peux mentir en amitié. »
« Je vous aime tous. »
Il arrive à exprimer ses sentiments, sans détour et sans artifice. Dimitri s'en aperçoit et sourit de nouveau.
« Tu as l'air rayonnant, Sylvain. Cette activité te convient vraiment. Si tu en faisais ton métier… tu pourrais faire une belle carrière. »
« C'est décidé. » rit Mercedes, en tapant des mains. « Tu vas devenir artiste. Je le vois d'ici. Red Stallion, l'idole des foules et des cœurs ! »
Hé, c'est pas une si mauvaise idée. Au pire, si ça marche pas, il pourra toujours changer de métier.
« Maintenant… il ne te reste plus qu'à trouver ton âme sœur et tout sera parfait dans ta vie ! Ho ho ho ! » finit la religieuse, toujours joyeusement.
Il se sent obligé de rectifier.
« Mercedes, je n'ai pas besoin de… »
« Tut tut tut ! J'ai fait ta divination, Sylvain Jose Gautier. Les astres sont favorables. Tu dois normalement rencontrer un bon partenaire prochainement. Une personne franche et honnête, capable de te remettre les idées en place, mais très sentimentale et loyale au fond. Et, bien sûr, d'une beauté sans égale ! »
« Euh… »
Intéressant, mais un peu irréaliste. C'est pas comme s'il allait rencontrer cette perle rare en sortant de cette salle, pour aller régler un problème. Mais bon, si ça fait plaisir à son amie de le croire, pourquoi pas ? Après tout, Sylvain ne vit que pour ses amis. C'est alors que…
« Où est-il ? Où est-il ?! »
Une voix monte, dans la salle à côté. Le rouquin hausse un sourcil, inquiet. Autour de lui, ses proches discutent, inconscient du tumulte qui s'élève non loin d'eux. Aïe, c'est pas bon signe, mais… il ne peut pas laisser ceux qui comptent pour lui souffrir à sa place. Il faut qu'il aille régler ses problèmes lui-même, comme un adulte.
« Je vais aller voir ce qu'il se passe. » glisse-t-il.
Et de filer loin des siens, vers sa destinée.
C'est alors qu'il le voit.
Cet homme. Svelte et musclé. Le regard aigu, la posture déterminée. Wouah. Habituellement, Sylvain préfère les courbes, mais… il faut bien admettre que ce mec-là est une bombe. Prêt à exploser, à tout instant.
« Toi. »
« Oui ? »
Et ces yeux… ces yeux ! Dorés comme tout l'or du monde !
« J'ai deux mots à te dire. »
Oh-ho. Ça, c'est mauvais signe. Toutes ces histoires de cœurs blessés ont commencé avec cette phrase fatidique. Pourtant, dernièrement, Sylvain s'est bien tenu, il a dragué aucune fille (du moins, aucune qui était prise) et aucun mec (oui, il aime bien la virilité, de temps en temps). Alors, qui a-t-il pu offenser, cette fois ? Enfin, mieux vaut prendre les devants et s'excuser d'emblée. Ce type a l'air capable de dégainer un sabre contre lui…
« Ecoute, je suis désolé. Si je t'ai fait un truc pas sympa, je le regrette sincèrement. Je sais que je peux me comporter comme un vrai connard, mais je fais des efforts, dernièrement. Alors, je suis prêt à m'excuser et… »
« Mais qu'est-ce que tu racontes ?! » l'interrompt le brun, irrité.
« Hein ? »
La bombe n'est pas venue pour lui exploser à la figure ? Sylvain n'y comprend plus rien. Si ce n'est pas pour le trucider, pourquoi le mec est-il venu le voir ?
« C'est à propos de la chanson que tu as interprétée. C'est la tienne ? »
« Ouais. Elle te plaît ? » fait l'étalon, avec un clin d'œil.
D'un air critique, le brun aux yeux d'or le considère.
« Elle était… »
« Oui ? »
« …incomplète. Tu en as tronqué un bout, n'est-ce pas ? »
Alors, là, il est scié. Complètement exact, il n'en a chanté qu'une partie. Pour des raisons d'accroche du public. Mais comment le brun le sait ?
« Je m'en doutais. » soupire son interlocuteur. « Les artistes, de nos jours, deviennent de plus en plus muselés. Ils n'osent plus rien dire. Ils se contentent de suivre la tendance générale. »
Eberlué, Sylvain ne relève même pas la critique.
« Tu me connais ? »
« Disons que tu figures dans mon répertoire d'artistes. Je t'ai remarqué lors de ta prestation au Black Eagle Café. Mais… je suis déçu. Je pensais qu'un gars dans ton genre, déluré et subversif, serait plus audacieux dans ses choix littéraires. »
Bon, là, ça commence à bien faire. Il est gentil, mais faut quand même pas abuser !
« Hé ! Si c'est pour m'insulter, c'est pas la peine de venir me voir ! » rétorque l'étalon, piqué au vif.
« Si tu n'es pas prêt à accepter la critique, tu ne progresseras jamais. Tu veux devenir artiste, oui ou non ? »
Les yeux dorés le taraudent, comme une promesse d'amitié inégalée… et bien plus encore. C'est alors que Sylvain prend une grande décision.
« Oui. »
« Alors… »
C'est alors qu'une tornade blonde surgit dans la pièce, entre eux.
« Mais qu'est-ce qui se passe ici ?! »
Ingrid. Bien évidemment. Elle s'inquiète tant et tant pour lui, qu'à chaque fois qu'il arrive quelque chose, elle débarque. Sylvain aimerait bien qu'elle se détende un peu. Surtout que…
« Sylvain ?! Avec… un spectateur ?! »
Ses yeux émeraude tombent sur la scène, puis le foudroient du regard.
« Tu es incorrigible, Sylvain, INCORRIGIBLE ! Comment oses-tu… »
Hé, c'est pas juste ! D'accord, il est un aimant à emmerdes, mais là, rien n'est de sa faute !
« J'ai rien fait ! » proteste-il. « Euh, pour une fois. C'est lui qui m'a abordé pour me critiquer ! »
« Arrête de mentir ! Je te vois venir. On avait dit que tu devais arrêter de harceler les gens pour des histoires d'un soir et… »
Le brun les coupe, pas troublé pour un sou.
« Il me ment pas. C'est moi qui l'ai abordé pour le critiquer. »
Sciée, son amie blonde se tait, alors que l'autre continue.
« Il est pas mauvais. Il a du talent. Mais ça ne servira à rien, s'il ne va pas au bout de sa réflexion. Il ne restera qu'un artiste de second ordre. »
Oh-ho. Ça, c'est un truc à ne pas faire. Autant Ingrid n'hésite pas à lui remettre les idées en place et à s'excuser pour ses conneries, autant elle est capable de le défendre lorsqu'il est en danger ou qu'on l'insulte injustement. Et là, ça va chier des bulles, vu comment elle fait craquer ses phalanges.
« Et vous êtes qui, au juste, pour vous permettre de critiquer les autres ? »
« Felix Hugo Fraldarius. J'ai travaillé comme chasseur de têtes dans une entreprise de production artistique. Donc je sais de quoi je parle. »
La bombe aux yeux dorés le fixe de nouveau, si intensément, si… directement. Comme si… comme s'il lisait en lui. Sylvain se sent involontairement frémir, envoûté par tout l'or du monde.
« Si tu es prêt à devenir un vrai artiste, un de ceux qui méritent qu'on l'écoute et qu'on se souvienne de lui… viens me retrouver au prochain grand casting artistique. Tiens, voici ma carte. Avec le jour et l'heure du rendez-vous. »
Et de disparaître, aussi rapidement qu'il est apparu. Scotché, Sylvain reste à fixer la porte, comme un abruti. Lorsqu'il ose glisser un regard sur le côté, il voit une blonde qui fume de rage.
« Mais quel culot ! Sous prétexte qu'il a été chasseur de têtes, il pense qu'il peut se croire tout permis ?! Ne t'en fais pas, Sylvain, tu n'as pas à te justifier devant ce genre de personne. Il y a toujours des gens qui ne pensent qu'à critiquer les autres et… »
Tremblant, le rouquin se mord les lèvres, comme envoûté.
« Ingrid. »
« Oui ? »
Il lève des yeux suppliants, presque hagards.
« Je veux… je veux le revoir. »
Sylvain : ...
Ananda : Qu'est-ce qu'il y a, Sylvain ?
Sylvain : JE VEUX LE REVOIR ! MAINTENANT ! :(
Ananda : Dans un prochain chapitre. Il faut bien garder du plaisir pour la suite ;).
Sylvain : C'est pas juste... on avait demandé un petit Sylvix tout mignon, mais on le voulait en entier ! :(
Ingrid : Ha. Pour une fois que quelqu'un demande à voir Sylvain pour autre chose qu'un règlement de comptes ou qu'un enlèvement dramatique... /Ne s'est toujours pas remise des fics précédentes/ ...il faut fêter ça.
Dimitri : Sylvain, est-ce donc ce qu'on appelle... un rencard ? Ce n'est pas si souvent que cela t'arrive...
Dorothea : Ha, si même Dimitri le remarque, c'est que c'est vrai ! Un beau gosse qui propose un rencard à Sylvain ! Du jamais vu ! Hi hi !
Mercedes : Il faut être gentil, Dorothea. Cela peut arriver, parfois, même à lui. Il a fait beaucoup d'efforts. Il faut l'encourager !
Sylvain, craquant : JE VOUS DETESTE TOUS ! Puisque c'est comme ça, je m'en vais ! /S'en va/
Ingrid : C'est ça, va bouder ailleurs. Alors, la chanson, c'était...?
Ananda : Spicy Marmalade, chanté par Kotani Kinya, du manga Gravitation.
