« Only You Babe »

Lordess Ananda Teenorag


Titre : « Only You Babe »

Auteur : Lordess Ananda Teenorag

Série : Fire Emblem Three Houses

Genre : Alternate Universe, monde moderne – Humor, Romance, Frienship

Résumé : C'est lui. Le seul et l'unique. L'Etalon Roux, l'idole des foules et le charmeur de cœurs. La scène appelle Red Stallion, l'artiste qui chante le désir et danse la passion. Le plaisir n'a pas de frontière et l'amour n'a pas de maître.

Personnage central : Sylvain Jose Gautier

Personnages principaux : Ingrid Brandl Galatea, Mercedes Von Martritz, Annette Fantine Dominic, Felix Hugo Fraldarius, Dimitri Alexandre Blaiddyd

Soutiens / pairing : Sylvain Jose Gautier x Ingrid Brandl Galatea A+/S

Autres : Mercedes Von Martritz x Annette Fantine Dominic A+/S, Felix Hugo Fraldarius x Dimitri Alexandre Blaiddyd A+/S


Résumé du chapitre : « C'est vraiment comme cela que tu me vois ? Comme ta grande sœur poule qui doit toujours réparer tes bêtises ?! »


Date 4 : Dance of the Knights


Bar du centre-ville.

Soirée joyeuse.


Un bruit de bouteille cassée résonne.

« C'est vraiment comme cela que tu me vois ? Comme ta grande sœur poule qui doit toujours réparer tes bêtises ?! »

Devant une blonde furieuse, un rouquin geint, penaud – malgré sa grande taille.

« Mai-euh, Ingrid… je te jure, j'ai rien fait de mal cette fois… »

« Ton attitude confirme ce que je viens de dire ! Espèce d'incorrigible, d'insupportable… ! »

« Aïe, aïe, AÏEUH ! Pas l'oreille, ça fait maaaaaaaaal ! »

Sans écouter les couinements, elle traîne le stupide étalon par l'oreille. Vers la fille qu'il a encore ennuyée, malgré ses avertissements.

« PRESENTE-LUI TES EXCUSES ! »

« Aïe, AÏE ! Je suis DESOLE ! »

Perplexe, la tierce personne les regarde, avec de grands yeux. Si elle n'avait pas été aussi occupée à fulminer, Ingrid Brandl Galatea se serait peut-être étonnée de l'absence de colère de leur interlocuteur. Mais on parle de Sylvain Jose Gautier, non mais ! Il est forcément responsable de quelque chose !

« Euh, mais, Ingrid… je suis désolé de quoi, déjà ? »

Oh, le… ! La fureur l'envahit, alors qu'elle tord l'oreille de l'animal, qui hennit.

« AÏEUH ! MAIS JE TE DIS QUE J'AI RIEN FAIT ! »

A d'autres. Bon, bah, puisqu'il est trop occupé à hurler de douleur, c'est elle qui va s'excuser auprès de la pauvre fille.

« Madame, je suis vraiment désolée. Je sais que rien n'excuse son comportement, mais je tenais à… »

Perplexe, leur interlocuteur cligne des yeux, avant de répondre. (Bon, au moins, Sylvain a bon goût. Une grande blonde aux jambes interminables et aux yeux verts…)

« Euh… il n'y a pas de quoi, en fait. Pourquoi vous excusez-vous ? »

Ingrid hausse les sourcils.

« Pourquoi ? Comment ça ? Ce n'est pas lui qui vous a ennuyée tout à l'heure ? »

« Oh, non, pas du tout. »

« Pourtant, on m'a rapporté qu'un grand roux est resté collé à une jeune femme… »

« Oui, c'est vrai. Mais ce n'est pas lui. L'autre était bien moins beau. En tout cas, je m'en souviendrais, si c'était lui ! »

Mais alors… ce n'est donc pas Sylvain qui a… ?

« C'est votre petit ami ? » reprend l'inconnue, avec un sourire. « Si c'est le cas, vous êtes adorables ensemble ! »

Une rougeur teint ses joues, alors qu'elle s'enfuit, en traînant son ami d'enfance derrière elle.

« Ingrid ? »

« Oui ? »

« Tu peux… me lâcher l'oreille ? Je commence… à ne plus la sentir. »

« Oh, désolée, Sylvain ! »

Son visage est cramoisi d'embarras. Le rouquin rit, en se massant l'oreille.

« C'est… c'est rien. La prochaine fois, par contre… tu peux choisir l'autre oreille ? Celle-là souffre un peu trop… euh, pourquoi tu me prends le visage entre tes deux mains ? Tu veux me donner une claque ? »

« P-pardonne-moi, Sylvain. Je suis… pardonne-moi. Je t'ai accusé, alors que tu n'avais rien fait… je suis vraiment… »

« Hé, t'en fais pas. Vu le nombre de conneries que j'ai déjà faites, je le mérite bien quand même. Tu me connais, chuis un bon à rien, ha ha… »

« Sylvain. »

Elle le transperce du regard. L'étalon cligne des yeux, puis détourne le regard, alors qu'elle sermonne.

« On avait dit, plus d'auto-dévalorisation. C'est ce que le psychiatre a dit. Tu as bien pris rendez-vous avec lui la semaine prochaine ? »

« Oui, oui ! »

« Bien. Et est-ce que tu as pensé à remettre à jour ta carte vitale ? »

« Oui, oui ! »

« Et est-ce que tu as bien… »

« Roooooh, Ingrid, relax, je suis plus un enfant ! »

Son ami d'enfance fait un grand sourire, avant de donner un petit coup de tête sur son épaule (c'est dans ce genre de moment, qu'il ressemble à un stupide étalon attachant, bien trop attachant… et qu'on a envie de lui caresser le visage). Puis elle soupire, l'air défait.

« Oh, c'est… vrai. Je dois te traiter… comme un adulte. Tu as bien grandi, tu ne fais plus de bêtises. Je suis fière de toi. »

« Ingrid. »

Il sourit, amusé. Avec un de ces sourires sincères capables de charmer n'importe quel être. Puis pose la main sur son épaule, en poursuivant.

« Je sais que… ça doit pas être facile pour toi. Tu as passé toute ton adolescence à t'occuper de moi, alors que ça aurait dû être l'inverse. Je suis plus âgé que toi, après tout ! »

« On dirait pas, en tout cas. »

« Héééé ! »

Et cette moue, boudeuse. Il est vraiment – vraiment – mignon comme ça. Quand il est lui-même, sans mensonges. Quelque part, c'est pas plus mal qu'il enchaîne les bêtises. Sinon le cœur d'Ingrid ne tiendrait pas.

« J'ai… j'ai parfois du mal à te voir comme un homme. » avoue-t-elle, en rougissant légèrement.

Le rouquin gonfle les joues. Gonfle les joues. (Non, mais c'est un cheval, ou un hamster ?)

« Comment je dois prendre ça ? Hein ? Chuis pas assez beau, c'est ça ? Tu veux que je fasse un strip-tease pour te trouver le contraire ? AÏE ! »

Oh, il l'a bien méritée, cette tape. (Et c'est bien pratique pour oublier son côté attachant…)

« Tais-toi ! » siffle-t-elle, cramoisie. « T-tu… tu n'es pas trop moche. Et tu as bon fond, malgré ton comportement volage. C'est juste que… raaah ! »

« Non, non, ne me frappe paaaaaaaaas ! »

Il faudrait peut-être qu'elle aussi, elle consulte un spécialiste. Les gens vont finir par penser qu'elle verse dans la maltraitance de chevaux. C'est faux – du moins, seulement quand il ne s'agit pas d'un grand étalon roux, aussi beau que stupide.

« Bonjour à vous ! »

Deux voix féminines viennent d'interrompre leurs scènes de ménage. Le regard brillant, le chanteur s'avance à leur rencontre.

« Hello, Mercedes ! Bonjour, Annette ! Oh, je suis si content que vous soyez venues ! »

Dans un geste maternel, la première pose une main sur sa tête, tandis que l'autre sautille autour de lui.

« Nous n'allions pas manquer ton concert. » reprend la religieuse, avec douceur. « Ta prestation était superbe. »

« Tu as aimé ? Youpi ! »

Toujours heureux, l'étalon gambade autour du duo. Malgré elle, Ingrid sourit. Sylvain est toujours heureux, auprès de ses amis. Mercedes et Annette sont parmi ses plus fidèles soutiens – en dehors de Felix, Dimitri et elle-même. C'est également un couple épanoui et exemplaire aux yeux de tous.

« Comment t'est venue l'inspiration ? » interroge la petite rousse, curieuse.

« Bah, à l'origine, la Danse des Chevaliers est une œuvre de Sergueï Prokofiev, issue de son ballet Roméo et Juliette. J'ai trouvé la référence super et… »

Un fourreau de sabre atterrit sur sa figure et le fait couiner de douleur. Une voix sèche l'interrompt, alors qu'un nouveau venu débarque.

« Abruti ! Si t'es amoureux d'elle, dis-lui directement au lieu de lui composer des chansons ! Même moi, je serais pas aussi pathétique en amour ! »

Un maître d'armes aux yeux dorés le fixe avec une absence de sourire monumentale. A côté, un grand blond comme le mont Oghma tente de l'apaiser.

« Felix, tu ne peux pas dire les choses comme ça. » tente Dimitri. « Sylvain a besoin de plus de diplomatie pour… »

« Au diable ses besoins ! » glapit le sabreur. « Qui a besoin de diplomatie, quand les sabres existent ? Il est tellement pathétique que ça m'énerve et que j'ai envie de le transpercer ! Voilà ! »

D'un air blasé, le rouquin se frotte la tête (aïe ! Mais pourquoi tout le monde le frappe ?) et lâche.

« Felix. Tu sais que le meurtre est puni par la loi ? »

Ce dernier arbore un rictus un peu trop grand pour être sain.

« Pas l'équarrissage de chevaux. Surtout ceux des étalons défectueux. »

« Fe. Felix, mon pote. Mon ami. Le plus cher compagnon de ma vie, de mon enfance et… NON, POSE TON SABRE ! Et notre promesse d'enfance, alors ? »

« On s'est fait la promesse de mourir ensemble. Pas d'être tous les deux stupides, que je sache. »

Touché. Là, il faut avouer qu'il n'a pas tout à fait tort. Encore qu'Ingrid leur fait souvent la réflexion qu'ils sont liés l'un à l'autre, pour le meilleur comme pour le pire. Et le pire, c'est la connerie.

« Pour un mec qui a la réputation d'être un beau parleur… » reprend le brun, toujours aussi féroce. « T'es vraiment une merde diplomatique, quand t'es amoureux. »

Sylvain devrait le trucider. Il devrait tous les trucider. Mais il les aime trop, ce sont ses amis. Par contre, rien ne l'empêchera de se venger.

« Oui, c'est sûr, Fe, que tu es un expert en diplomatie et en amour. Combien il t'a fallu de temps pour te rendre compte que tu matais Dimi au gymnase… hé ouais, je t'ai grillé, ha ha ha ! »

Rouge comme une tomate, le cadet Fraldarius brandit son sabre.

« Moi, au moins, je ne compose pas de chansons d'amour à partir de ballets classiques ! »

« Et moi, au moins, je n'offre pas d'épée comme cadeau pour la Saint Valentin ! »

Dans un gloussement, Mercedes pose la main sur sa bouche et s'enquiert.

« Felix a offert une épée à Dimitri pour la Saint Valentin ? »

« Ouais. » s'esclaffe Sylvain. « Tout ça, parce que Dimitri lui a offert une dague lors de leur premier rencard. Et on dit que je suis pathétique… AÏE ! Qui m'a frappé, cette fois ?! »

Felix maîtrise des techniques d'assassinat avancées ?! Pour avoir réussi à le frapper, sans qu'il ne le voie… brrrr.

« Annette, Mercedes. » reprend le chanteur, d'un ton docte. « Quel était votre cadeau pour la Saint Valentin ? »

Les deux femmes se consultent, puis chantent à l'unisson.

« Une pâtisserie géante faite maison, ornée de nos initiales en bonbons. »

Wouah. Synchro. L'amour, c'est cool. Les mains entremêlées, le couple continue.

« Elle était délicieuse… comme toi, Annie. »

« Oh… merci, Mercie ! »

Et des jeux de mots en prime. Y'a pas à dire, il devrait prendre exemple.

« Oh, la classe. » siffle-t-il, admiratif. « Y'a pas à dire, les femmes, c'est moins pathétique que les mecs… FELIX, je t'ai vu, ARRÊTE de me frapper ! »

Non mais, ça suffit, la violence ?! Le maître d'armes étrécit les yeux, rebelle.

« J'arrêterai de te frapper quand j'en aurai envie ! Et j'en ai pas envie du tout ! En tout cas, dépêche-toi t'avouer tes sentiments, et, MAINTENANT ! Sinon je… je… »

Oh. Alors, donc… il s'inquiète pour lui ? Son cœur se serre brusquement. Sylvain peut accepter que Felix l'insulte, le frappe, le menace de mort. Mais pas qu'il souffre, derrière ses sautes d'humeur. Alors, le chanteur prend son courage à deux mains et se tourne vers la fille qu'il aime en secret.

« Ingrid. Tu es, euh… parfois flippante, mais derrière tes baffes et tes sermons… »

« Abrège. »

« Hééé ! Sois un peu sympa, j'essaye d'avouer mes sentiments ! Et pourquoi tu rougis comme ça, d'ailleurs ? »

« Parce que, je… hum… »

Oh. Alors, comme ça… il a peut-être une chance ? Ses sentiments… seraient réciproques ? Pour s'en assurer, il titille un peu plus.

« C'est pour la même raison que tu as mis ce léger maquillage ? Il te va à ravir, d'ailleurs ! C'est à quelle occasion ? »

Une main tombe sur sa tête, le faisant couiner.

« Abruti ! C'était pour… »

« Pour ? »

« Ton concert ! Tu crois vraiment que… et puis zut ! »

Rouge d'embarras, la grande blonde hurle presque, avant de l'embrasser. Complètement interdit, Sylvain cligne des yeux, ne croyant pas à sa chance.

« Bravo ! Champagne ! »

A côté, leurs amis lancent une clameur, alors qu'Annette – dans un brusque élan d'inspiration – entame une de ses légendaires chansons.

« Oh, l'instant du cœur ! Dans un aveu, liés par l'enfance ! Etalon de feu, aigrette d'or. Sous le secret du temps, les jours de la vie… sa gardienne de toujours protège son être et l'enveloppe de ses ailes. Lui, en retour, pense à elle. Gambade dans les prés, lui rapporte des fleurs. Lui l'ami, qui l'aime en secret… ne cessera jamais de lui offrir son cœur. »

Silence total. Puis ovation du bar entier (hé, depuis quand les gens écoutent ce qu'ils disent ?!). Mercedes applaudit à pleines mains, Dimitri sourit comme jamais, tandis que Felix rougit de plaisir, emporté. Sylvain et Ingrid, eux, ne savent plus où se mettre.

« Wouah. » dit le rouquin, d'une toute petite voix. « Annette… tu es un génie. Est-ce que… tu me permettrais de reprendre ta chanson ? »

« Bien sûr, Sylvain ! Et si tu veux, on pourra même faire un duo ! »

Avec un air sérieux, le chanteur se tourne vers son amie d'enfance.

« Ingrid. Est-ce que tu accepterais… »

« Oui, Sylvain. Et… je serai à tes côtés. »

Nouvelle ovation (attendez, les gens n'ont pas autre chose à faire que de se mêler des affaires des autres ?!). Non loin d'eux, un grand blond serre son petit ami dans les bras, l'œil bleu étincelant.

« Felix. »

« Quoi ? »

« J'ai adoré l'épée que tu m'as offerte. N'écoute pas cet abruti de Sylvain. »

« Y'a intérêt, le phacochère ! C'était… c'était une épée de Zoltan. La seule… que je possédais. »

« Oh, Felix. Mon Felix… »

Et c'est reparti. Pathétique. Bon, au moins, Sylvain pourra continuer à se moquer d'eux jusqu'à la fin des temps. Quoi qu'on en dise, ils forment une sacrée paire d'abrutis, dans la vie comme en amour.

Mais l'important, c'est que l'histoire finisse bien.


Sylvain, regardant Felix : Une épée ? A la Saint-Valentin ?

Felix, rouge : Une épée de Zoltan ! Pas 'une épée' !

Sylvain, regardant Dimitri : Une dague ? A la Saint-Valentin ?

Dimitri, sans comprendre : Il y a un problème ?

Sylvain : ...

Ingrid, le frappant à la tête : Tais-toi ! Cela ne te regarde pas !

Sylvain : Aïe ! Mais pourquoi toujours moi...

Ingrid : Parce que c'est toi, justement.

Sylvain, soupir : En tout cas, les miracles existent. J'ai survécu à ce chapitre.

Ingrid, furieuse : Hé, ça veut dire quoi, ça ?

Sylvain : R-rien du tout ! Je t'aime (et c'est vrai ! C'est juste... que je m'attendais à ce que mon espérance de vie soit brutalement raccourcie, avec toi aux commandes ;).

Hubert : Allons, Gautier. Ce genre de considération est plus de mon domaine... ou devrais-je dire, de mon fait. /Ricane/

Annette : Sylvain, tu passes trop de temps avec des partenaires un peu, euh... extrêmes ! Felix, Hubert, Ingrid... il n'y a que Mercie qui soit douce avec toi.

Dimitri : Je suis d'accord. Dans ce cas...

Sylvain, saute dans ses bras : SAUVE-MOI, MON HEROS !

Dimitri, embarquant Sylvain sans peine : ...dans ce cas, disais-je, je serai ton partenaire au prochain chapitre. Et personne... /mode bestial/ ...n'osera te faire quoi que ce soit. /Aura menaçante/

Tous : ...wouah.