Salut !
J'hésitais à poster ce chapitre demain vu que j'ai déjà posté le chapitre 7 d'EsC aujourd'hui, mais finalement flemme d'attendre, surtout qu'il est déjà prêt depuis un ou deux jours ! Surtout que j'ai enfin eu le courage de dessiner un avatar à la fiction, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Bon, il est pas top, fait à la va vite, on comprend à peine que les trucs dans le dos de Conan sont des ailes x) J'essayerais p't'être de l'améliorer ou d'en faire un autre à l'occasion. Quand au risque de spoil, bah, je sais pas si beaucoup de gens découvrent encore la fic et au pire c'est pas un si gros spoil j'pense.
En tout cas bonne lecture ! ^^
Chapitre 11 : Cauchemar
Des blouses blanches. Des paroles dédaigneuses. De la douleur. Tout se succédait en flashs, rendant difficile de sortir de ce cycle infernal tant ce qui défilait n'arrivait pas à poser un cadre et un contexte précis. Enfin si, il y avait bien un point commun indéniable à toutes ces scènes, mais il ne réfléchissait pas correctement et était actuellement incapable d'avoir le recul nécessaire pour s'en rendre compte.
Il voyait et entendait de façon diffuse, seule la douleur était nette, ainsi que des sentiments. Une impression de désespoir, d'être enfermé sans échappatoire.
Un contact physique qui n'était pas une douleur fit soudain disparaître tout cela et il ouvrit les yeux sur la chambre qu'il partageait avec Kogoro, mais il n'eut pas suffisamment de temps pour retrouver ses esprits pour retenir le mouvement de fuite du contact physique, jusqu'à ce que son regard se pose enfin sur le détective moustachu qui venait de le réveiller en le secouant doucement, avec une expression qu'il lui voyait rarement envers lui : il avait l'air inquiet.
-Tout va bien, tu as juste fait un cauchemar, lui indiqua-t-il d'un ton qui se voulait rassurant.
Le détective rajeunit haletait légèrement, et mit encore plusieurs secondes à revenir totalement à la réalité. Il se rendit alors compte qu'il avait d'instinct adopté une posture de défense, et il se détendit en soupirant.
Bon sang, quel cauchemar ! Il n'en avait encore jamais eu depuis qu'il était revenu ici. Pourquoi en faisait-il un soudain ? La menace de la ruelle datait de quelques jours, rien ne c'était produit depuis, et cela le rendait un peu anxieux, ça venait peut-être de là.
-Oï, Conan.
L'enfant releva la tête vers Kogoro, qui était toujours accroupit à côté de son lit.
-Je te dirais bien que tu ne crains plus rien maintenant, mais se serait faux. On ignore encore trop de choses, mais on fera tout pour que tu ne disparaisses pas à nouveau. Mais plus on aura d'infos, plus ou pourra anticiper. Est-ce que tu ne te rappelles toujours de rien ?
Le petit détective cligna des yeux, surpris que son aîné lui parle aussi franchement. Il paraissait si tendu que ça en ce moment ? Ou bien Subaru avait craché plus ou moins franchement le morceau pour l'incident de l'autre jour ? Quoi qu'il en soit, il fit non de la tête.
-Non, c'est... C'était juste un cauchemar.
Kogoro avait l'air sceptique mais ne chercha pas à en savoir plus, se contentant d'insister pour qu'il vienne lui parler s'il se souvenait de quoi que se soit avant de sortir de la chambre en l'invitant à faire de même pour venir prendre son petit déjeuné.
L'enfant s'assit dans son lit, pensif, puis jeta un coup d'œil à l'endroit où il avait caché le message que lui avait passé l'adolescente étrangère, Max, la veille. Elle lui donnait rendez-vous aujourd'hui, et il était bien content d'avoir une opportunité de lui parler, car il aurait beaucoup de choses à lui demander ! Mais il doutait qu'elle apprécie beaucoup s'il venait avec d'autres personnes. D'un autre côté, ses proches le laisseraient-ils y aller seul, et le prendraient-ils bien s'ils se rendaient compte qu'il leur avait faussé compagnie ? Surtout que l'entrevue n'était pas sans risque. Il faisait confiance à Max, elle était de son côté, moins aux gens qui pourraient potentiellement interrompre leur rencontre.
Cela le faisait vraiment hésiter à tenter d'y aller seul à l'insu de ses proches. Et puis, que se soit dangereux ou pas, outre le fait que Max était prudente, il n'avait aucune envie d'impliquer ses proches, aussi capables soient-ils. Il était quand même bien capable d'y aller seul en faisant croire qu'il était accompagné ! Mais vu l'inquiétude de ses proches en ce moment, le risque était élevé qu'ils appellent la personne avec qui il prétendrait être pour vérifier que tout allait bien. Et il ne voyait personne qui accepterait de le couvrir en le laissant partir seul.
Il était toujours en train de réfléchir à la question lorsque son téléphone sonna. Il décrocha après avoir vérifié qui l'appelait, vu que c'était son téléphone de Shinichi.
-Allô, Hattori ?
-Pas de « allô » qui tienne ! Tu m'as appelé en coup de vent pour me dire que tu étais revenu mais ne te souvenais de rien et me rappellerait dès que tu aurais du nouveau. Sauf que tu n'as jamais rappelé et que ton histoire, je n'y crois pas ! J'ai demandé au professeur, tu nous caches encore quelque chose !
-Qu'est-ce qu'il t'a dis ? Demanda Conan, méfiant.
-Pas grand chose, mais assez pour comprendre que tu m'as raconté des bobards, et que tu as l'air de t'être encore mis dans de beaux draps, même si tu es réapparu de nulle part ! Je veux des réponses ! Je t'ai laissé du temps pour gérer ton retour et tes retrouvailles avec ta neechan mais je pense que je t'ai laissé largement assez de temps ! Et encore, si le prof ne m'avait pas convaincu, j'aurais débarqué après ton coup de fil ! Déjà que je suis sûr que tu m'aurais jamais appelé de toi-même s'il t'avait pas incité à le faire !
-Et qu'est-ce qui te fais penser que tu peux exiger des réponses ? Répliqua le détective rajeunit, sur la défensive.
Son cauchemar l'avait déjà un peu secoué, et même si son ami était simplement inquiet et concerné, ça ne l'aidait pas franchement à se lever du bon pied. Et il aurait du mal à s'habiller en étant au téléphone.
-Tu refuses de m'en parler ? Répondit Heiji, visiblement vexé.
Conan soupira tandis que son ami partait dans une diatribe sur l'entraide et la confiance entre amis. Il se fit soudain la réflexion que le kendoka se débrouillerait sans doute pour qu'ils se retrouvent seuls, devinant qu'il ne dirait rien en présence de Ran et Kazuha, et il accepterait peut-être plus facilement de le laisser seul, vu qu'il ne connaissait pas toute l'histoire. Il tilta soudain. Il ne faisait qu'à moitié attention à ce que lui racontait le détective de l'ouest depuis tout à l'heure, mais il était déjà en train de faire comme si son ami était à Tokyo.
-Attends, tu viens ?!
-Bien sûr que je viens ! Je me doute que je n'obtiendrais pas grand chose par téléphone ! Estime toi heureux que je te prévienne un peu à l'avance, mais t'a pas intérêt à te défiler !
Conan cru entendre la voix de Kazuha en fond, mais ne comprit pas ce qu'elle disait. Heiji le salua en vitesse avant de raccrocher pour s'expliquer avec elle.
Le faux enfant fixa son téléphone et soupira. La venue de son ami et rival ne tombait pas plus mal mais la journée risquait d'être assez mouvementée !
-Ran-chan ! Ça fait longtemps ! Ça va ?
-Kazuha-chan ! Hattori-kun ! Qu'est-ce que vous faites là ?
Hé bien, son ami ne l'avait pas prévenu beaucoup à l'avance ! L'enfant avait à peine terminé de s'habiller qu'il entendait les deux lycéens du Kansai entrer. Il s'approcha et avait à peine les nouveaux arrivants en vue que Kazuha se pencha vers lui, tout sourire.
-Bonjour Conan-kun ! Pardon, on était très occupés avec Heiji, on a pas eu le temps de passer te voir avant. Tu vas bien ?
-Ah, oui, ça va, répondit Conan. Vous avez fait bon voyage ? Vous avez du vous lever tôt pour arriver ici, un week-end en plus !
Il arriva sans trop de mal à faire bonne figure, surtout que, comme souvent, Kazuha préféra rapidement se tourner vers Ran pour demander plus de détails. Heiji, qui était resté étonnamment calme et en retrait mais ne l'avait pas quitté des yeux depuis son arrivée, en profita pour s'approcher et s'accroupir à son niveau.
-T'entendre au téléphone, c'est une chose, te revoir en chair et en os, c'en est une autre, lui confia-t-il avec un franc sourire et en lui ébouriffant les cheveux.
-C'est bon, rassuré ? Répondit Conan, visiblement blasé.
-Remarque, c'est vrai qu'en y regardant de plus près, on dirait que tu as quelques cicatrices... Remarqua Heiji en l'observant avec plus d'attention.
-Hé, tu ne vas pas faire comme Ran ou ma mère et m'examiner sous toutes les coutures, rassure moi ? Elles s'en sont déjà très bien chargées !
-Ah bon ? Sous absolument toutes les coutures ? Répéta Heiji avec un ton et un sourire plein de sous entendus.
-Oui, bon, presque, admis Conan en rougissant.
Heureusement, Ran se chargea de changer de sujet en leur proposant de petit déjeuner. Ils acceptèrent avec entrain, n'ayant pas beaucoup grignoté avant de partir vu qu'ils s'étaient levé tôt, et Conan se joignit à eux. Ils en profitèrent pour saluer Kogoro, qui n'avait pas daigné se lever pour aller les saluer.
Le petit déjeuné se passa de façon assez banale. Ils échangèrent des nouvelles, mais la discussion se fixa rapidement sur ce qui était arrivé à Conan, malgré les tentatives de ce dernier pour changer de sujet. Heiji et Kazuha apprirent donc le peu d'éléments qu'avaient Ran, Kogoro et la police ainsi que ce qui s'était passé la veille avec Sonoko et Sera, et c'était bien sûr assez pour que Kazuha s'inquiète à son tour pour le jeune garçon, tandis que Heiji le fixait avec une expression que Conan avait du mal à interpréter.
Comme le détective rajeunit l'avait deviné, son ami du Kansai ne tarda pas à proposer d'aller faire un tour seul avec l'enfant, balayant facilement l'inquiétude des autres en disant qu'ils resteraient dans des zones fréquentées. Bizarrement, Kazuha ne s'en étonna pas, et aida même à convaincre Ran et Kogoro de les laisser partir tous les deux. A tout les coups, Heiji l'avait averti de ses intentions de parler seul à seul avec Conan et avait réussit à la convaincre de l'y aider, sous couvert d'inquiétude et prétextant sans doute qu'il était son ami en plus d'être détective et qu'il arriverait peut-être à découvrir des choses que n'avaient pas remarqué Ran et Kogoro.
Mais cela l'arrangeait, et l'heure du rendez-vous approchait, aussi Conan joua-t-il le jeu jusqu'à finalement saluer Kazuha et Ran, qui restaient à l'agence, promettant à cette dernière d'être prudent. Ils étaient à peine hors de portée de voix des filles que son ami au teint basané lui glissa d'un ton mi moqueur, mi vexé :
-Bon, et si on retournait à l'endroit où tu as été kidnappé, voir si d'autres souvenirs te reviennent ?
-Tu n'avais pas promis qu'on ne ferait rien d'imprudent ? Répliqua Conan. L'endroit en question est dans une zone peu fréquentée.
-Ne change pas de sujet !
-Alors soit plus direct.
Heiji soupira.
-Tu ne veux vraiment pas m'en dire plus hein ? Quand j'ai appelé le prof, il s'est étonné que tu ne m'aie pas dis que ton histoire d'amnésie était du flan, mais il m'a aussi dit que tu ne leur en avait pas dis plus en attendant que tes parents arrivent. Mais ils sont passés maintenant non ? Tu peux bien me mettre au jus ? Ou il faut que j'aille demander au professeur pour avoir des réponses ? Je suis sûr que lui accepterait de me répondre pour ton bien !
-Qu'est-ce que c'est que ce chantage ? Grommela Conan.
-Tu ne me laisse pas le choix aussi, répliqua le détective de l'ouest avec un sourire.
Le petit détective poussa un soupir. Prenant ça comme le signe qu'il s'avouait vaincu, Heiji se pencha un peu plus vers lui.
-Alors, qu'est-ce qui t'es vraiment arrivé ? Tu as bien été séquestré pendant tout le temps de ta disparition, non ?
-Tu t'en doutais ?
-Quand même, ne me sous estime pas ! C'était le plus probable sinon tu serais revenu avant, et tes blessures vont dans se sens ! Certaines datent clairement de moins d'un mois, ou elles seraient déjà refermées. C'est en tout cas ce que m'a dit le professeur, mais les rares blessures que je peux te voir le confirment.
Conan jeta un coup d'œil méfiant aux alentours avant de répondre :
-Je préfère éviter d'en parler ici.
Heiji se redressa légèrement en observant à son tour les gens autour d'eux avant de chuchoter avec un air sérieux :
-Pourquoi ? T'as peur que les passants nous entende ? Tu crois que ceux qui t'ont enlevé pourraient nous surveiller ?
-Parle moins fort, lui intima le faux enfant.
C'était l'équivalent d'une confirmation. Le détective basané se gratta la tête, surpris. Il ne savait pas trop quoi penser de tout ça, quoi déduire de son comportement. Même concernant l'Organisation, qui n'était pourtant pas à prendre à la légère, ils n'étaient pas parano au point de n'en parler qu'en privé.
-Tu veux qu'on aille chez le prof ?
-Non, j'ai autre chose en tête. Si tu acceptes de me rendre un service, je serais même en mesure de t'en dire plus que je n'en sais actuellement moi même !
-Oï, ce n'est pas toi qui serait en train d'envisager de prendre trop de risques là ? Soupçonna Heiji.
-Mais non, il s'agit de rencontrer un allié qui pourra me donner plus d'informations.
-Tu es sûr que c'est un allié ? Pourquoi tu aurais besoin de moi sinon ?
-Parce qu'on ne m'aurait pas laissé y aller seul, et que je peux difficilement y aller avec Ran qui n'est au courant de rien, sans parler du fait que cette personne préférera sans doute éviter que je vienne avec trop de monde.
Heiji fit la moue.
-Je ne suis pas convaincu. Surtout si tu te méfie des passants. Si on nous observe, on pourrait également nous suivre, et donc t'attaquer pendant que tu discuteras avec ton allié, surtout que d'après ce que tu me dis, vous comptez sans doute vous rencontrer dans un endroit peu fréquenté.
-Puisque tu es si inquiet, tu pourras faire le guet ! Lança Conan avec un sourire goguenard.
-Hé, attends, tu veux que je te laisse rencontrer un parfait inconnu seul sans avoir la possibilité d'entendre ce que vous allez vous raconter ? Hors de question !
-De toute façon tu n'es pas au courant de tout, tu ne comprendrais pas.
-Tu n'auras qu'à m'expliquer pendant ou après, je peux quand même suivre même sans ça !
Ce n'était en effet pas la vraie raison, ou du moins pas la seule, pour laquelle Conan ne voulait pas que son ami l'entende. Heiji avait raison, il n'était pas impossible que leur discussion soit interrompue, et pas pour de bonnes raisons. En réalité, ce n'était pas tant qu'il n'avait pas envie que le kendoka écoute, mais plus qu'il voulait en effet que quelqu'un surveille ses arrières. Et vu le côté protecteur de ses proches, et la réticence de son ami, qui était pourtant comme lui du genre à ne pas avoir froid aux yeux si c'était pour débusquer la vérité et faire avancer une affaire, c'était possible qu'il refuse s'il lui disait clairement qu'il craignait en effet une interruption pendant la rencontre.
Oui je sais, ça fait quelques chapitres que je tease la rencontre entre Max et Conan, mais vous inquiétez pas, c'est pour le prochain chapitre ! J'en dis pas plus ^w^
Posté le 16-01-2018 (màj du 26.06.2021)
