Coucou !
J'espère qu'il y a encore des gens pour suivre cette fic ^^' J'ai encore mis des plombes entre deux chapitres, pardon ! Mais bonne nouvelle ! Avec APTX 4869 Nouvelle formule (et une autre fic actuellement mais c'est une traduction vous l'avez déjà en entier en français donc je doute que ça intéresse grand monde ici), cette fic fait parti de celles que j'ai décidé de continuer via le NaNoWriMo, histoire de m'aider à avancer dessus plutôt que de commencer de nouveaux projets (bien que ça soit sympa aussi).
Du coup j'ai déjà quasiment un autre chapitre de prêt, et je devrais être en mesure de prendre un peu d'avance, même si j'écris clairement pas aussi vite que je le voudrais (ni que je le devrais si je voulais être à jour mais bref).
Je doute de reposter en novembre, je vais sûrement attendre la fin du NaNo pour pouvoir ensuite relire à tête reposé, donc j'espère que j'oublierais pas d'ici là, mais en tout cas voici déjà un chapitre à vous mettre sous la dent !
Bonne lecture ^^
Chapitre 15 : L'exposition
-Alors, vous avez réussi à savoir pourquoi ils ont mangé de leur côté ? Demanda Kogoro.
-Heiji dit que c'est parce qu'ils ont croisé un voisin du professeur Agasa qui leur a proposé de goûter sa nouvelle recette, et qu'il n'avait pas assez pour nous tous apparemment.
-Ah, Subaru-san ? S'exclama Ran. Il devait sans doute aussi vouloir lui poser directement des questions, comme il était là quand Conan-kun est revenu ! Je crois avoir entendu qu'il était très investi dans l'apprentissage de la cuisine, en effet.
-En tout cas, dis leur de rappliquer dès qu'ils peuvent. Je n'aime pas l'idée de laisser vadrouiller ces deux là, grommela le détective moustachu.
-Arrête, je suis sûr qu'il protégera Conan-kun si quelque chose arrive !
-S'il en est capable ! Et vu son tempérament, il pourrait faire quelque chose d'imprudent.
-Comme quoi ? S'enquit Kazuha, surprise. Conan-kun est revenu, non ?
-Oui, mais comme on te l'a raconté, on a très peu d'éléments sur sa disparition, commença Ran. Avec papa, on a peur qu'il disparaisse à nouveau. C'est peut-être de la paranoïa, mais je ne suis pas rassurée de le laisser se promener seul. C'est vrai que les fois où on l'a suivit, tout s'est bien passé, mais...
-Attends, tu as filé Conan-kun ?! S'exclama Kazuha.
-Oui, tous les deux, confirma Kogoro. J'aimerais dire que Ran exagère, mais je me méfie aussi de ce qui pourrait arriver. Ran m'a dit avoir déjà eu l'impression qu'on les suivait quand elle était avec Conan, et j'ai parfois l'impression d'être observé aussi quand je suis avec lui dehors. Je ne vois pas trop comment ni pourquoi, mais c'est comme s'il avait été kidnappé et retenu pendant tout ce temps, et n'avait réussi à s'échapper qu'un mois plus tard, et que maintenant, ses kidnappeurs n'attendent qu'une chose, c'est une occasion de le récupérer.
-Mais pourquoi ? Demanda Kazuha.
-Ça, justement, on ne sait pas. Il ne risque pas de raconter quelque chose de compromettant sur eux vu qu'il ne se souvient de rien, et d'après le médecin qu'il a vu sa mémoire a peu de chances de revenir si c'est bien du à des drogues, donc ça doit venir de la raison initiale de son enlèvement, mais j'avoue que je sèche toujours là dessus... Il a bien des cicatrices d'anciennes blessures et brûlures, et a été drogué, mais on ne dirait pas qu'il a été abusé sexuellement...
Il cessa de parler, visiblement perdu dans ses pensées et hypothèses. Kazuha avait l'air horrifiée à l'idée, mais rassurée que rien de ce genre ne soit arrivé à Conan. Un nouveau mail ramena son attention sur son téléphone.
-Ah ! S'écria soudain Kazuha, faisant sursauter les deux autres. C'est bon, on a réussit à se décider sur où aller cet après midi avec Heiji !
-Dans ce cas, allons vite nous préparer pour les rejoindre, ça vaut mieux.
Les deux lycéennes hochèrent la tête et quittèrent la table à manger, déjà en grande partie débarrassée.
Contrairement à Ran, Kogoro ne semblait pas suspecter Conan de mentir au sujet de son amnésie. Et Shinichi non plus n'avait pas l'air de son avis. Pour autant, elle avait vraiment cette sensation que quelque chose n'allait pas dans cette histoire, sans réelle preuve. Tout comme la sensation qu'un danger rôdait toujours autour de son petit protégé, un danger qui se rapprochait de plus en plus. Et elle n'aimait pas ça du tout.
Son père avait raison, mieux valait les rejoindre au plus vite. En plus, Kazuha avait beau la rassurer, elle continuait de trouver bizarre qu'ils soient parti pour aussi longtemps et aient mangé de leur côté, même si c'était imprévu. Mais Heiji les aurait forcément prévenu si quelque chose était arrivé à Conan, et elle pourrait bientôt s'assurer d'elle-même qu'il n'avait pas disparu à nouveau, donc tout allait bien... Pour l'instant.
-Ah, alors c'est vous qui les avez invité à manger ? S'enquit Kazuha en voyant l'étudiant.
Ce dernier hocha la tête.
-En effet. Enchanté, je m'appelle Okiya Subaru. Je m'excuse, je les ai croisé en revenant des courses et leur ai donc proposé de partager mon repas, ils n'ont pas précisé qu'ils avaient déjà quelque chose de prévu.
-Hé là, j'avais pas spécialement dit qu'on serait rentrés pour manger ! Se défendit Heiji.
-Enfin, tu aurais pu te douter qu'on vous attendrais ! L'apostropha Kazuha. Et puis si on vient, c'est aussi pour passer du temps tous ensemble !
-Oh, ça va, ça arrive souvent quand on vient que vous préfériez rester entre vous.
-Pendant les enquêtes, oui, pas quand on projette de visiter la ville !
-Tu parles, l'autre fois vous nous avez envoyé poireauté au café Poirot pendant que vous faisiez à manger.
-Au moins on préparait le repas, tu pourrais être un peu plus reconnaissant ! Et ça nous aurait gêné de vous avoir dans les pattes, vu que vous ne savez pas cuisiner. En plus, au café, il y a eu une affaire de meurtre et tu nous l'as soigneusement caché !
-Hum, excusez-moi d'interrompre votre discussion mais peut-être pourrions nous nous mettre en route ? Suggéra Subaru.
Son intervention parut réussir à couper court à la dispute. Tout le monde se mit en marche, guidés par Subaru, et Conan et Ran se hâtèrent d'entamer une discussion avec Heiji et Kazuha pour leur éviter de reprendre leur engueulade.
-Au fait, où allons-nous ? S'enquit Kogoro. Avec vos histoires, je ne crois pas que vous l'ayez mentionné.
-Ah oui, c'est vrai ! S'exclama Kazuha. On va à une exposition sur l'informatique qui se termine aujourd'hui, donc c'est le moment ou jamais d'y aller !
-Sur l'informatique ? C'est flou non ?
-C'est le but, expliqua Okiya. C'est une exposition grand public, elle permet de survoler les différents domaines que recoupe ce mot, avec quelques exemples plus précis, dont certains m'intéressent dans le cadre de mes études, mais j'espère que vous trouverez cela intéressant également. Je ne voulais pas imposer le thème de votre sortie, mais comme on m'a demandé des idées...
-C'est moi qui ai dit que c'était une bonne idée, et Kazuha était d'accord, donc ça veut dire que tout le monde est partant, non ? Assura Heiji. En tout cas on ferait mieux de se dépêcher, j'ai lu sur internet que c'était assez long si on voulait tout voir et faire, et il y aura peut-être du monde, vu que c'est le dernier jour et qu'on est le week-end, donc autant y être dès que possible pour pouvoir prendre notre temps !
C'était d'autant plus vrai qu'il leur fallut un certain temps pour atteindre le musée en question, même en y allant en métro. Avec le froid qui régnait, peu de personnes se donnaient la peine de marcher quand ils pouvaient l'éviter, et les adeptes de vélo étaient pour la plupart freinés par l'état des routes et des trottoirs. Après tout, verglas et véhicules à deux roues ne font pas bon ménage, et vu les conditions extrêmes qu'il y avait eu il y a peu, ils étaient déjà chanceux que le métro fonctionne !
Cela ne les empêcha pas d'avoir à marcher un peu en plein air avant d'atteindre leur destination. Tout le monde semblait détendu, marchant en silence ou discutant de choses innocentes, mais ce n'était qu'une façade pour beaucoup.
Conan se sentait observé et suivi, et il avait hélas une bonne idée de qui il pouvait s'agir. Il commençait à sonner comme Ai, il le savait, mais il était capable de reconnaître leur aura en particulier, même sans chercher leurs visages dans la foule, et ça ne lui plaisait pas du tout.
Il redoublait néanmoins d'efforts pour ignorer la sensation, afin de ne pas inquiéter les autres, en particulier Ran, se contentant de regards à Heiji et Subaru pour vérifier si ces derniers avaient remarqué être suivis ou non. Okiya semblait garder un œil sur les alentours mine de rien, étant moins souvent sollicité pour discuter malgré la curiosité polie des filles. Heiji était plus impliqué, et Conan n'était pas sûr qu'il ai remarqué quoi que se soit, mais il n'osait pas insister. De plus, sa façon de souvent montrer les bâtiments alentours pouvaient être sa manière de dissimuler qu'il guettait lui aussi des gens louches.
En tout cas, Conan ne pouvait rien y faire pour l'instant. Il était dans un lieu public, entourés de gens capables. Il avait déjà eu cette sensation avant, rien ne se passait, mais vu les évènements récents, il ne pouvait plus en être sûr, même avec autant de gens à ses côté. Il devait espérer que rien ne se passe, et essayer de ne pas attirer les suspicions de Ran et Kogoro.
Néanmoins, c'est peut-être en cherchant si fort à faire comme si de rien était qu'il manqua de remarquer que ces derniers n'étaient pas en reste. Ran et Kogoro n'avaient pas un radar à ondes négatives comme celui du petit détective, mais avec les récents évènements et la paranoïa aidant, ils étaient de plus en plus capables de remarquer qu'on les surveillait, et tous deux l'avaient remarqué dans le cas présent. Mais ils ne savaient pas vraiment quoi y faire, si ce n'est redoubler de prudence. Ils n'osaient pas non plus en parler franchement, surtout devant Conan, c'est à peine s'ils avaient échangé un regard pour confirmer que l'autre l'avait remarqué. Ran aurait aimé également en avertir Heiji, le voyant agir comme si de rien était, mais comme pour son père, elle ne voulait pas en parler directement devant les autres, pour ne pas les inquiéter. Surtout Conan.
Cela dura sur toute la fin du trajet. La sensation sembla diminuer en entrant dans le musée, ce qui fit penser à Ran et Kogoro que la menace était peut-être passée, ou bien qu'ils avaient été trop paranoïaques. Conan, lui, restait sur ses gardes. L'impression d'être suivi avait peut-être disparu pour les autres mais pas pour lui, et vu qu'il en était la cible, cela ne l'étonnait pas. Okiya continua également à surveiller discrètement les alentours, doutant que leurs poursuivants abandonnent si facilement.
Une fois à l'intérieur, leur groupe se détendit un peu étant donné qu'ils ne lisaient pas à la même vitesse, et que la visite n'avait pas d'ordre précis partout. Néanmoins, ils étaient toujours plusieurs à être en permanence proches de Conan, les autres s'arrangeant pour être devant ou derrière et l'avoir dans leur champ visuel. Même Kazuha, moins prudente que les autres, avait comprit l'inquiétude de Ran et essayait de faire un peu attention, même si elle restait principalement avec son amie pour discuter.
Il y avait en effet pas mal de monde dans l'exposition. Ce qui rendait certains d'autant plus paranos, mais avait l'avantage de produire une sorte de brouhaha ambiant permettant à deux trois personnes de pouvoir s'éloigner assez pour discuter sans être entendu des autres tout en restant assez près pour voir Conan et surveiller les alentours, sachant que de toute façon il y avait toujours une personne à proximité, ici Heiji. Okiya était plus en avant. Ran pensait qu'il lisait plus vite qu'eux étant donné qu'il connaissait bien le sujet. En tout cas, elle en avait profité pour reculer un peu pour discuter avec son père. Kazuha était pour l'instant restée près de Heiji et Conan, voulant sans doute prendre la place de la lycéenne pour surveiller l'enfant mine de rien même si cela se traduisait plutôt par des disputes entre elle et son ami d'enfance, sous l'indifférence totale du petit détective qui en dehors de deux trois piques et regards amusés ou blasés selon la répartie préférait continuer sa lecture pendant qu'ils s'engueulaient. Non pas que les panneaux le passionnent, ils en étaient encore au début et cela restait très général, autant dire qu'il savait déjà quasiment tout, mais c'était le meilleur moyen qu'il avait trouvé pour se couper des disputes à un mètre de ses oreilles.
Dans l'ensemble, tout se passait plutôt bien et normalement malgré leurs craintes, et Conan ne pouvait qu'espérer que cela continue ainsi, aussi furent-ils tous étonnamment pris au dépourvu d'entendre un hurlement au loin.
Même sa séquestration prolongée n'avait pas enlevé au petit détective le réflexe de sprinter vers la source du cri, accompagné de Heiji qui avait eu la même réaction et Okiya, qui rechignait également à les laisser s'éloigner, devinant que les autres seraient plus lents à les suivre étant donné qu'ils étaient un peu en arrière.
Et en effet, ils ne tardèrent pas à se trouver face à un cadavre, et même si c'était quelque chose de familier, ça n'avait pas manqué à Conan pour autant. Il ne fut cependant pas long à retrouver ses anciens automatismes, et aussi triste et déplacé que cela puisse être pour la victime, il trouvait presque ça rassurant. Il était alerte, son cerveau fonctionnait, mais ce n'était pas dans un contexte où il était privé de sa liberté, guettant la moindre occasion pour pouvoir fuir.
Des images commencèrent à revenir, mais il les repoussa méthodiquement pour se concentrer sur la scène de crime et les différents indices à sa disposition, sans oublier d'observer les gens aux alentours pour repérer de potentiels suspects ou témoins. Il ne fut pas dur de repérer avec qui la victime était venue lorsqu'un petit groupe de trois personnes revint et remarqua soudain le corps de leur ami.
C'était plus délicat pour Heiji et Okiya. Ils avaient été confrontés à quelques enquêtes de ce type pendant la disparition du petit détective, et ne pouvaient s'empêcher d'être heureux de pouvoir résoudre celle-ci à ses côtés, mais il leur était difficile de ne pas se plonger totalement dans l'enquête et de se rappeler qu'ils devaient ouvrir l'œil.
Ce n'était heureusement pas trop difficile pour le moment. Il leur fallut d'abord faire s'éloigner les gens autour de la scène de crime, pendant que Ran et Kogoro, qui s'étaient hâtés de les rejoindre, se joignirent à leurs efforts, l'un pour appeler la police, le second pour prévenir le personnel du musée et fermer les accès.
Les débuts d'affaire étaient souvent très prenants, surtout ici, où il y avait plein de petites choses à gérer, notamment pour éviter l'effet de panique engendré par le fait qu'un meurtre avait eu lieu. Heureusement, la situation devint vite plus organisée, permettant de pouvoir d'avantage analyser les indices déjà repérés et même commencer à interroger les gens. Cela n'empêcha pas Heiji, prit dans son observation d'une personne qui semblait reconnaître la victime et chercher à s'éloigner discrètement, de manquer la crise cardiaque en ne trouvant pas Conan en se retournant, alors qu'il était occupé à inspecter la victime deux secondes avant. Il le repéra heureusement rapidement en train d'interroger les gens un peu plus loin, avec l'aide d'Okiya qui surveillait que personne ne s'approche. A la base, Heiji voulait lui demander de garder un œil sur le petit détective pendant qu'il suivait la personne louche, mais cette dernière était déjà hors de vue, et ne serait de toute façon pas en mesure de sortir, Kogoro étant déjà parti fermer les accès. Il pourrait facilement la reconnaître plus tard.
Il fut distrait par quelques personnes ayant sorti leur téléphone, probablement pour filmer ou prendre des photos, et se hâta de s'approcher d'elles pour les réprimander.
-Vous croyez vraiment que c'est le moment ?! S'énerva-t-il. Quelqu'un est mort, respectez le un peu !
-Justement, ça peut aider de filmer la scène pour avoir des indices non ? Répliqua agressivement un des fautifs, un homme d'âge moyen. Et puis qu'est-ce que ça peut vous faire ? Vous êtes pas flic, d'où vous nous dites quoi faire ?
-Est-ce que vous avez commencé à filmer avant que la personne ne crie ? Demanda soudain Conan.
L'intéressé sursauta, et Heiji ne dut qu'à l'habitude de ne pas faire de même. Il jeta un bref coup d'œil à son collègue avant d'ajouter.
-Il a raison. Si vous avez filmé avant le cri, ça peut en effet être très utile à la police. Sinon, ce n'est que du voyeurisme !
-Pfff ! De toute façon je ne peux pas effacer ce que j'ai déjà filmé, c'était en live, râla la personne.
-Sérieux, il y a un meurtre, et votre 1er réflexe c'est de le diffuser en live ? S'énerva Heiji.
Il fut coupé dans son élan par une voix timide sur le côté.
-Euh, excusez-moi… Je n'ai pas filmé, mais j'ai pris des photos avant d'entendre le cri.
Conan et Heiji tournèrent la tête et virent une jeune personne s'approcher timidement.
-Où avez-vous prit les photos ? S'enquit aussitôt Heiji.
-Euh… Les premières dans l'entrée, mais les dernières étaient dans cette pièce…
-Parfait ! Vous pouvez nous les montrer ?
-Vous ?
L'adolescente jeta un coup d'œil étonné à l'enfant mais Heiji n'y prit pas gare.
-Oui, nous. Vous devrez les montrer à nouveau à la police, bien sûr, mais on essaie d'en apprendre le maximum avant qu'ils arrivent, ça fera avancer l'enquête plus rapidement.
-Ah ? Vous êtes détective ? S'enquit-elle en sortant son téléphone.
Heiji se contenta d'un hochement de tête sans prendre le temps de développer, se doutant qu'il y avait peu de chances pour qu'on le reconnaisse ici de toute façon. Lorsque la personne tourna l'écran vers eux pour leur montrer les photos, il voulu attraper Conan par le dos de ses vêtements par habitude mais un gémissement de douleur, qu'il fut heureusement le seul à remarquer avec le bruit ambiant, lui rappela soudain la blessure de son ami. Il choisit plutôt de le saisir sous les aisselles pour le soulever pour qu'il soit à la bonne hauteur pour voir également les photos. Il remarqua rapidement que Okiya s'était déplacé de sorte à pouvoir jeter un coup d'œil dessus tout en surveillant les environs.
Ils regardèrent chaque photo, prenant plus de temps sur une ou deux avant de chercher d'autres témoins susceptibles d'avoir vu, filmé ou photographié des éléments importants. Conan resta un peu en arrière pour demander à ce que la témoin lui envoie les photos sur son téléphone et ceux des deux autres détectives. Un rapide coup d'œil en hauteur leur permis de repérer quelques caméras éparses mais pas assez nombreuses pour couvrir toute l'exposition, et aucune dirigée vers le lieu du crime.
Kogoro et Ran revinrent avec la police, expliquant ce qu'ils avaient vu des évènements, en particulier Kogoro. Une fois tout ce petit monde arrivé, Conan s'étonna :
-Où étais-tu passée Ran-neechan ?
-J'ai du sortir pour bien capter, le réseau passait mal à l'intérieur, expliqua-t-elle. Je suis tombé sur papa qui aidait à fermer les issues et ai décidé de l'aider, vu que certaines personnes étaient récalcitrantes.
L'enfant n'avait pas de mal à l'imaginer discipliner aisément des gens en colère si elle s'y mettait, et elle aurait sans doute calmé les velléités voyeuristes de l'homme de tout à l'heure plus rapidement et efficacement que Heiji si elle avait voulu.
-Même maintenant, le réseau passe mal, fit remarquer Kazuha, qui était également allée prévenir le personnel et avait été vérifier du côté de la sortie de secours.
-C'est sans doute à cause de ce qu'il vient de se passer. Les gens le disent à leurs amis et sur les réseaux sociaux. Certains ont même filmé le cadavre, l'informa Subaru.
-Qui ça ? Est-ce qu'ils ont filmé le meurtre ? S'enquit aussitôt Megure.
-Le visiteur là bas a commencé à diffuser en live juste après le cri. Par contre on a trouvé des témoins qui ont prit des photos au moment du meurtre, ainsi que des amis de la victime.
Conan et Okiya montrèrent les personnes en question, pendant que Heiji, qui s'était glissé dans la foules à l'arrivée de la police il y a quelques minutes de cela, revenait en traînant un homme qui protestait à grand renfort de cris.
-Mais enfin, lâchez moi ! D'où vous vous permettez de m'accuser comme ça ? Vous n'êtes pas flic !
-Je ne vous accuse de rien du tout, mais vous avez eu un comportement suspect au moment du meurtre et avez l'air de connaître la victime, ce qui fait de vous au mieux un témoin, au pire un suspect, répliqua Heiji en s'arrêtant devant les policiers.
Voyant le nombre de personnes à interroger et le fait que l'endroit était toujours bondé des visiteurs, en plus des policiers qui accaparaient la scène de crime, Megure donna quelques ordres avant d'annoncer :
-Bien, nous allons interroger les témoins dans une pièce à part. Suivez moi.
Une femme en apparence très sérieuse, coiffure stricte et impeccable et lunettes sur le nez, habillée d'un costume neutre mais chic, d'un âge moyen, se rapprocha l'air de rien de l'endroit où avaient lieu les interrogatoires pour observer les environs. Elle feignait l'indifférence pour cacher un intérêt mesuré à la scène, intérêt qui soudain flamba à la vue d'un enfant à lunettes et d'un adolescent quittant la pièce où avaient lieu les interrogatoires en courant. Aussitôt, elle chercha à se glisser entre les visiteurs pour les suivre mais se retrouva bloquée à l'entrée du couloir qu'ils avaient prit par un jeune homme à lunettes, yeux plissés, qui l'accueillit avec un sourire pourtant tout sauf bienveillant.
-Bonjour madame. Je suis désolé mais je crois que cet endroit n'est pas autorisé au public. Seul les employés et la police peuvent s'y rendre.
Sa remarque se trouvait d'autant plus appuyée qu'il s'était placé juste à côté de l'écriteau le mentionnant, posé au milieu du passage mais qui n'avait guère gêné les deux détectives vu la place qu'il laissait de part et d'autre, suffisante pour qu'une personne de stature normale passer.
-Vous êtes sûr ? Je viens de voir deux enfant y aller pourtant, répondit-elle. Et puis vous n'êtes ni un employé ni un policier si je ne m'abuse ? Vous étiez avec eux mais vous êtes un témoin, non ?
-Pas tout à fait. En tout cas je vous conseille plutôt de vous occuper en continuant la visite, cela fera passer le temps en attendant que la police finisse son travail. Cela risque de prendre encore un certain temps.
-Mais et ces enfants, il faudrait aller leur dire que ce n'est pas une zone autorisée non ? Je peux y aller si vous voulez rester ici avertir les gens. Quoique cela devrait normalement être à la police de le faire, non ?
-Ils sont occupés ailleurs, et ce n'est normalement pas nécessaire, d'habitude les gens respectent les indications. Quant aux deux jeunes, ne vous inquiétez pas pour eux.
-Si vous le dites.
Elle s'éloigna assez rapidement. L'étudiant la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse, son sourire avenant ayant déjà disparu, remplacé par un air plus sérieux et attentif appuyé par un œil entrouvert inquiétant.
Posté le 08.11.2019 (màj du 26.06.2021)
