Auteur : carabas
Email : neverwherewanadoo.fr
Disclaimer : Voir chapitres précédents (marre de me répéterL )
REMARQUE : Ceci est une malheureuse tentative d'action ! Je tente des chapitres plus longs, pour éviter d'écrire une histoire avec 75 chapitres et des poussières ! D'accord, j'exagère.
J'ai modifié une partie du monde d'Harry Potter, essayer de ne pas trop me descendre, svp ; ;
Je tiens à remercier Shadowdark, une super-bonne-vieille amie et fictionneuse qui accepte de lire les pavés me servant de chapitres, et ce, malgré mon écriture déplorable, mes ratures et ma grammaire vagabonde.
Chapitre 6 : Happy Fairie
Haven, 26 septembre- Appartement d'Holly-10h (heure féerique)
Le déclic du répondeur résonna dans l'appartement, tandis qu'une voix nasillarde transperça le pauvre cerveau d'Holly qui n'en demandait pas tant.
- Holly ! C'est ta mère ! Et oui encore ! N'essaye pas de te cacher, je SAIS que tu es là, et c'est une honte ! HUIT messages, que je t'ai laissé ! HUIT ! Et aucune réponse ! En plus, tu sais parfaitement que je déteste parler à ces machines électroniques, ça n'a pas d'âme ! Ca n'a pas de voix ! Et c'est une bonne excuse aux enfants sans cœur pour ne pas répondre à leurs parents ! Tu sais comment ça s'appelle ?…
Holly grogna en s'extirpant du lit, un mal de tête carabiné lui martelant le crâne, le capitaine Short avait la gueule de bois. Note pour moi-même, ne Jamais tenté de suivre Baroud et Justin un soir de beuverie, ils ont une meilleure descente que moi ! Même Frond tient mieux l'alcool, c'est dire ! Holly jeta un coup d'œil au miroir et ce qu'elle vit lui fit peur. Ma pauvre Holly tu me fais honte ! Elle ne put retenir une grimace de douleur, lorsque la voix de sa mère monta d'une octave.
- …et prend exemple sur ta sœur ! Malgré son travail, ses occupations et sa charge de magistrat, elle prend TOUJOURS le temps me répondre ! Elle m'appelle même quand je ne lui ai pas téléphonée ! Juste pour dire bonjour. Si ! Si ! Je t'assure, c'est possible, mais toi ! Toi ! tu…
Note pour moi-même 2, appeler maman, changer de numéro et se mettre sur liste rouge. Holly décrocha violemment son répondeur et le jeta dans l'évier avec le restant de vaisselle sale. Finis les répondeurs, j'achète un reconnaisseur d'appels, c'est plus sûr, plus calme et moins strident.
Holly décrocha violemment son répondeur et le jeta dans l'évier avec le restant de vaisselle sale.Tandis qu'elle avalait une aspirine, le téléphone sonna. La sonnerie n'arrangea pas l'humeur d'Holly, qui décrocha en hurlant.
- Quoi, encore maman !
Elle entendit des rires au bout du fil. Et zut ! Je vais l'entendre longtemps celle-là ! Puis la voix de Roots :
- Laissez tomber votre mère Short, et rappliquez TOUT DE SUITE !
Holly ne prit pas le temps de s'apitoyer sur son sort. Roots avait parlé d'une voix hurlante, mais il n'avait pas fait la moindre remarque à propos de son retard, cela ne pouvait signifier qu'une chose : les FAR étaient en état de crise, encore une fois.
Etonnamment il ne régnait aucune agitation au quartier général des FAR, rien ne laissait présager le problème qui secouait ces membres, on se serait presque crût un jour normal, avec son énième altercation entre gobelins et nains, ses problèmes de circulation et son standard saturé d'appels. Mais en réalité tout se jouait dans l'immense salle de conférence du bâtiment, où se trouvaient déjà réunit les commandos de récupérations, d'investigations et les FARfadet. Il y régnait un brouhaha intense qui agressa les oreilles et le cerveau d'Holly, juste remis du choc maternel. Holly s'installa au fond de la salle près de Justin ; en voyant le tête de ce dernier, elle ne put réprimer un éclat de rire qui fit grimacer Ridley.
- Tu verrais ta tête ! Ca valait presque le coup de me ridiculiser hier, rien que pour te voir en ce moment.
Et ses rires redoublèrent. Justin la fusilla du regard.
- T'as pas vu la tienne ! Avec ton teint verdâtre et tes yeux rouges, tu es à faire peur ! Moi au moins, je ne me suis pas lancé dans un strip-tease endiablé hier au soir !
Le rire d'Holly cessa net tandis qu'elle rougissait furieusement :
- Espèce de sale hypocrite ! c'est de ta faute si je suis dans cet état !
- Ma faute ! Elle est bonne celle-là ! Ce n'est pas moi qui t'ai forcé à boire, petite pimbêche !
- Blondinet attardé !
- Femelle écervelée !
- Petit con !
- Morveuse !
L'arrivé de Foaly et des commandants Roots et Vernon, fit tourner court cet échange d'amabilités. Vernon, en charge des Services de Renseignements Inter-espèces, prit la parole :
- Une alerte vient d'être signalée près de Tara, il s'agit d'une suspension temporelle illégale, au-dessus d'un hôtel humain : " Happy Fairie ". Il se peut que cela ne soit qu'une coïncidence, sans lien avec les ravisseurs que nous recherchons, mais nous ne devons prendre aucun risque. Ces personnes sont considérées comme hautement dangereuses, encore plus que Fowl lui-même, ils semblent invulnérables à notre magie et possèdent des capacités hors du commun ; c'est pourquoi nous devons être extrêmement prudents.
Roots sortit un cigare de sa poche, l'alluma et continua :
- Cinq elfes se tiendront près à lancer une suspension temporelle d'urgence, aussitôt relayés par Foaly en cas de nécessité. Nous encerclerons le site et les commandos de Récupérations attaqueront d'abord afin d'arrêter les responsables, les autres équipes se tiendront prête à intervenir en cas d'alerte. Cependant nous devons éviter au maximum les pertes et prévoir une retraite si la situation s'avère trop dangereuse. Mai le rôle principal des commandos d'investigation sera de commencer immédiatement l'enquête si nous arrivons trop tard. Préparez-vous, nous décollons dans dix minutes.
Il fallut peu de temps au FAR pour être opérationnel et monter à la surface, les différentes manigances de Fowl avaient au moins eu l'avantage d'entretenir les troupes dans un état d'alerte constant. Les FAR étaient maintenant parfaitement rodé. Contrairement aux autres alertes pour suspension illégale ou enlèvement, celle-ci se déroulait de nuit, ce qui conférait un avantage certains aux fées en cas de batailles contre les Etres de Boue, en tout cas c'est ce que tous auraient affirmé avant cette nuit. Jamais Roots ne comprendrait comment la situation avait pu dégénérer à ce point. Pourtant tout avait bien commencé, enfin, autant que pouvait l'être ce type d'alerte, les FAR avaient volé à partir de Tara et s'étaient posé un kilomètre avant l'hôtel afin de ne pas être repérés, mais même à cette distance, ils pouvaient se rendre compte que la situation était anormale : l'air était lourd, saturé de magie, pourtant les voix qu'ils entendaient, étaient incontestablement humaine, anglaise pour être plus précis. Heureusement pour tout le monde, le " Happy Fairie " se situait en pleine campagne, loin des grands axes, afin de préserver un semblant d'intimité à ses pensionnaires. Le pentagramme et ses magiciens étaient parfaitement visibles, et les humains ne semblaient pas étonnés de sa présence. Aucun doute pour les FAR, il ne pouvait s'agir que de leurs ravisseurs. Une fois que les commandos de Récup. eurent reçus confirmation que les cinq elfes étaient en place, ils s'avancèrent vers le bâtiment en l'encerclant. Les caméras-iris permettaient à Foaly et à Roots de suivre le déroulement des opérations.
Baroud se sentait comme un poisson dans l'eau, ce n'est pas pour rien qu'il avait adopté ce nom ; il était né pour les combats et ces semaines d'inaction forcées, courant le monde à la poursuite des ravisseurs, avaient accumulé en lui une rancœur et une impatience qui ne demandait qu'à s'exprimer. Mais plus ils approchaient de l'hôtel, plus une sourde angoisse l'étreignait. Mais qu'est ce que c'est ce bordel ? Baroud pouvait maintenant voir distinctement ces ennemis et ceux-ci portaient des robes ! Oui, des robes , et des baguettes, minces certes, mais peut-être mortelles, on ne savait jamais, les Etres de Boue peuvent parfois être très inventifs en matière d'armes.
- Enlevez votre sécurité !
Baroud entendit clairement l'un de ses hommes soupirer, comme si leurs Neutrinos n'étaient pas déjà armés ! Ses hommes entouraient deux Etres de Boue, encore quelques mètres et ils pourraient appliquer un coup d'électrotrique, lorsque l'impossible se produisit, l'humain le plus proche se tourna vers Baroud et déclara fermement :
- Veuillez vous éloigner, vous êtes sur les lieux d'une intervention policière. Les civils n'ont rien à faire ici.
Pas de surprise ni d'inquiétude, seulement un énervement perceptible. Baroud en perdit un instant ses moyens, tandis que dans sa tête défilait sa première rencontre avec Butler. Foaly poussa une exclamation de surprise, tandis que Roots hurla dans un micro :
- Enclenchez la suspension, vite !
C'est là que tout dégénéra. Baroud ne sut jamais lequel de ces hommes tira, et cela n'avait plus d'importance, le second humain s'écroula endormis sur le sol, tandis que son collègue levait sa baguette pour se défendre.
Edward regarda tétanisé son collègue s'écroulait, mort sans doute, et même dans le cas contraire, les hostilités étaient déclarées.
- Alerte ! Nous sommes attaqués !
Et dans le même moment il leva sa baguette et hurla :
- Experliamus.
La puissance magique libérée envoya valser baroud et quatre de ses hommes dans les bosquets voisins. Avant que les autres ne comprennent ce qui leur arrivait, le sorcier transplana derrière eux et leur jeta un sort, ils s'écroulèrent saucissonnés.
L'alerte était parvenue aux autres Aurors en service, qui découvrirent stupéfaits les fées les entourant et la nouvelle suspension temporelle qui s'instaurait. Trois Aurors s'écroulèrent touchés par des tirs de Neutrinos. Les autres installèrent des sortilèges de protection du mieux qu'ils purent, se préparant au combat.
Roots et Foaly observèrent abasourdis leurs hommes s'écroulant sous la magie de ces humains pas comme les autres. Sous l'effet de la surprise, Julius en avait même perdu son éternel cigare.
- Mais c'est qui ces cinglés ?
- Aucune idée Julius.
- Pourquoi peuvent-ils nous voir ? Pourquoi ne sont ils pas étonnés ? Comment maîtrisent t'ils cette magie ? Et c'est quoi cette histoire de police ?
- Aucune idée.
- Sang d'humain ! C'est vous le génie, non ?
- Oui, mais là je n'en sais rien.
Les deux hommes se regardèrent, ne pensant qu'à une chose : que faire ? Battre en retraite et perdre leur seule piste, tout en laissant courir dans la nature des Hommes les connaissant ? Combattre, aux risques de nombreuses pertes ?
Le commandant Sandra Guédon fut tiré de toute sa paperasserie par l'arrivée de Galaad dans son bureau, complètement paniqué :
- L'équipe 6 vient d'être attaquée commandant.
Sandra en laissa tomber ses papiers :
- Quoi ! Par qui ? Pourquoi ?
- Par des fées, madame, elles les ont attaquées pendant l'opération et on en ignore la raison.
- Quelle est la situation ?
- Aucune idée, la communication a été coupée après que l'officier ait été touché.
- Très bien, envoyez des secours et…
- Impossible, ils ont instauré une nouvelle suspension temporelle.
Sandra se leva violemment.
- Déclarez l'état d'urgence et contactez-moi immédiatement le représentant des Nations Féeriques, j'exige des explications à ce merdier.
Sur le terrain, la situation ne s'arrangeait pas, on comptait de nombreuses pertes des deux côtés, mais il était indéniable que les Aurors avait dominé les combats jusqu'à maintenant ; cependant ils étaient désavantagés par leur faiblesse numérique et par la nécessité de protéger les elfes formant le pentagramme ; de plus, nombre de leur collègue se trouvaient à l'intérieur en prise avec des Mangemorts, plus le temps passait plus le risque de se trouver pris entre deux ennemis s'accentuait pour eux. Les FAR quant à eux ne pouvaient laisser en liberté des Etre de Boue avec de tels pouvoirs et connaissant leur existence.
Deux fronts s'étaient formés, l'un proche de la première suspension et l'autre en pleine forêt. Les Far avaient l'avantage du nombre, en effet les commandos d'Investigation et les FARfadets avaient été engagé dans la bataille, de plus ils n'avaient pas plusieurs heures de sommeil en retard, ils pouvaient aussi voler, mais les Aurors pouvaient transplaner. Les Far possédaient la technologie et la magie, mais les Aurors connaissaient des sortilèges méconnus des fées. Au bout d'une heure de combat, on arriva à un équilibre presque parfait des forces.
C'est à ce moment là que tout se corsa : les FAR ne pouvait assurer la suspension en mode " manuel " plus longtemps, cela nécessité l'intervention de Foaly, qui devait se synchroniser sur les elfes pour installer sa suspension exactement au moment où ils cessaient la leur. C'est ce qui se passa, sauf qu'un grain de sable plus gros que la moyenne vient se mêler à cette mécanique bien huilée : un jeune Auror relâcha un peu trop sa surveillance et fut pris pour cible par Nicholson, le sorcier n'échappa au tir qu'en transplanant hors de la trajectoire de la balle ; celle-ci ne rencontrant aucun obstacle continua sa course et alla se ficher dans la nuque de l'un des sorciers du pentagramme, en effet les sorts de protection instaurés n'avaient pas été prévu pour les tir de Neutrino. Le sorcier s'écroula mort. Privé de cet apport magique, la suspension temporelle faiblit rapidement et disparu exactement au moment de la synchronisation Foaly/FAR, libérant ainsi six Mangemorts et le reste des Aurors. Ils restèrent un instant déboussolés face au spectacle se déroulant sous leurs yeux, puis les mages noirs y virent une occasion de s'enfuir. Profitant de la pagaille ambiante, ils se mirent à lancer des sorts aux Aurors et aux fées indifféremment. Les anciens ennemis firent rapidement tairent leurs désaccords pour se concentrer sur les nouveaux arrivants, cette alliance fut plus imposé qu'autre chose aux FAR, en effet que voulez-vous faire quand vos adversaires se détournent de vous afin de tirer sur les personnes qui vous attaquent ? Ce serait suicidaire, et complètement stupide aussi, de refuser cette aide.
C'est ainsi qu'Holly se retrouva dans l'hôtel en compagnie de deux Aurors, du commando de Recup 6 et de quelques autres FAR, afin de se battre contre un Mangemort réfugié au dernier étage. L'ascension était compliqué par les boules de feu que lançaient le Mangemort. Les Aurors les contrecarraient par les sortilèges de piovere, mais Holly avait l'impression d'avoir la tête dans une fournaise et les pieds dans un orage, tant l'eau ruisselait dans l'escalier, le plafond et divers pans du mur étaient noircis par les flammes. Mais le plus atroces avaient été d'enjamber les cadavres des FAR tués par l'avada kedavra, heureusement les tirs répétés des fées empêchaient le Mangemort de se concentrer suffisamment pour le relancer.
Ils étaient maintenant arrivés au seuil du dernier étage, mais les sorts les empêchaient de sortir de la cage d'escalier. Soudain l'un des Aurors appela le capitaine Merk et lui indiqua la fenêtre derrière eux :
- Nous pourrions passer par-là et le contourner pendant que certains de vos hommes et mon collègue font diversion.
Merk étudia la fenêtre. Difficile mais pas impossible. Il acquiesça en silence. Holly resta dans l'escalier avec un Auror et cinq autres FAR. Ils montèrent sur les dernières rangées de marches afin de remplacer les tireurs. Cette situation durait depuis quelques minutes, lorsque l'une des portes derrière le Mangemort s'entrouvrit, celui-ci le remarquant se protégeât derrière une commode et lança un sort pour refermer et cadenasser la porte, mais celles des autres chambres s'ouvrirent, le Mangemort était encerclé. Avisant Holly, qui s'était mis un peu trop à découvert, il lui lança un sortilège de démembrement, espérant ainsi causé une panique parmi les FAR ; mais l'Auror le remarqua et lança un sort de protection. Les deux sorts la touchèrent en même temps. Sous le choc, Holly s'écroula dans l'escalier, ayant l'impression de mourir sur place, tous ses membres étaient douloureux, comme si ses bras et ses jambes voulaient se détacher de son corps, et que ses os se tordaient. Elle hurla et hurla encore avant de s'évanouir.
Justin et baroud avaient eux aussi des problèmes, ils étaient à la poursuite d'un Mangemort, qui se révélait être un Animagus. Heureusement pour eux, le sorcier n'était pas assez puissant pour contrôler les sortilèges impardonnables, mais sa forme animale les compensaient largement: le caporal Martin était mort la gorge sectionnée par des griffes et l'Auror, un rouquin qui avait pourtant pas mal roulé sa bosse, n'avait pas tardé à le rejoindre, la poitrine éventrée ; Justin quant à lui avait eu une partie de ses cheveux roussis par un Incendio. On comprend donc pourquoi les deux capitaines étaient sur les nerfs, ayant décidé d'appliquer l'ancienne méthode : tirer d'abord, interroger après. Depuis la mort de l'Auror, le Mangemort n'avait pas réapparu, cela faisait maintenant plusieurs minutes et les deux elfes étaient paniqués : ce brusque changement de tactique après une demi-heure de combats acharnés ne les rassurait pas ; en plus le commando de Récup 1 avait subi de lourdes pertes, la moitié de ses membres étaient soit blessés, soit morts. Justin et Baroud se tenaient dos à dos, armes dégainées et en position de tir, il faisait nuit, et même si les elfes possédaient une excellente vision nocturne, leurs yeux ne pouvaient percer totalement les ténèbres environnantes. Justin avait un mauvais pressentiment, un très mauvais pressentiment. Un grognement retentit à la cime des arbres tandis qu'une ombre se jetait sur l'elfe et ses camarades. Justin hurla, il pourrait toujours le nier plus tard, mais pour l'instant, c'était bel et bien un cri de terreur qui sortit de sa bouche tandis qu'il tirait. Tous les Far présents l'imitèrent, à part le cri bien entendu, et même quand le Mangemort se fut écroulé sur le sol, le corps criblé de balles, ils ne cessèrent de tirer ; ce ne fut que lorsqu'il ne resta plus rien du sorcier à part un amas de chair, dans lequel on ne pouvait reconnaître un homme, qu'alors seulement les armes se turent. Les fées restèrent quelques instants déboussolés, puis l'un d'eux prévenant Foaly avant de s'éloigner sans un mot. Au moment où ils débouchaient sur la clairière, Foaly cessa la suspension temporelle.
Le commandant Guédon avait dépassé depuis longtemps le stade de la fureur, et on pouvait aisément comprendre pourquoi, ses hommes étaient prisonniers d'une suspension temporelle à la merci d'un ennemi inconnu et cet andouille de représentant était incapable d'expliquer quoi qui ce soit. L'attaque n'avait été revendiquée par aucun groupuscule connu et les hommes du service d'Enquête étaient formels, aucune opération d'envergure n'était prévue dans les milices féeriques. En résumé Sandra naviguait à l'aveuglette et elle détestait ça.
Guédon inspira profondément et regarda ses hommes, tous étaient sur le qui-vive prêt à tirer à la moindre alerte. Ils encerclaient la suspension temporelle, mais ils ne pouvaient qu'attendre. Soudain une rumeur s'éleva des rangs, Sandra regarda ce qui pouvait causer un tel émois : la suspension temporelle semblait faiblir, on pouvait apercevoir par intermittence des hommes dans la clairière. La suspension allait être levée.
- En position, tenez-vous prêt au combat.
Sandra dégaina sa baguette, le cœur battant, tandis que la suspension disparaissait.
Julius tourna la tête vers l'Auror à coté de lui.
- Vous êtes sûr de vous ?
Edward soupira, excédé :
- Bien sûr, si le commandant voit plusieurs de ses hommes vous accompagnant libre et en bonne santé, elle ne tira pas. Bien sûr si vous n'aviez pas blessé le capitaine, ça aurait grandement facilité les choses.
Roots serra les dents sur son cigare.
- Si VOUS n'aviez pas instauré une suspension illégale, nous ne serions pas intervenus.
- Suspension illégale ! J'ignore de quelle planète vous débarquez, mais je serai vous, je m'inquièterai, surtout avec le nombre de charges retenues contre vous.
- Désolez d'interrompre votre petite conversation, mais je l'arrête ou pas cette suspension.
Roots se retourna vers Foaly :
- Taisez-vous civil ! Tenez-vous tous prêts au combat, mais pas de manifestations hostiles avant mon signal. Faites-moi sauter cette suspension Foaly.
Aussitôt dis, aussitôt fait. Les FAR se retrouvèrent immédiatement encerclés par une cinquantaine d'Auror, à l'allure peu amicale. En constatant la présence d'Edward et de divers autres Aurors, Sandra se détendit imperceptiblement, avant de se diriger sur le commandant, talonnée de loin par le représentant des Nations Féeriques. Avant que Roots ai pu ouvrir la bouche, Sandra l'agressa :
- Qui êtes-vous ? De quel droit attaquez-vous mes hommes ? Vous savez que c'est passible d'un enfermement à Azkaban selon les traités d'Amsterdam.
Mauvaise tactique, à ces mots Roots vit rouge et laissa tomber toute diplomatie :
- Taisez-vous vieille folle ! J'ignore de quoi vous parlez, mais sachez que vous avez enfreins une centaine de règles du livre et agressé des agents en service.
En effet, les origines elfiques de Guédon n'avaient pas échappé à Roots, qui commençait à avoir l'impression de divaguer, à moins qu'il n'ai en face de lui la véritable responsable de tous ces enlèvements. Sans tenir comptes des tentatives désespérées du représentant pour attirer son attention, Sandra répliqua vertement :
- Vieille folle ! Moi ! Les seuls agents en service que je vois ici, ce sont mes hommes.
Puis avisant les blessés et les corps étendu dans la prairie, elle s'écria :
- Mais que s'est-il passé ici ?
Edward pris la parole :
- Après l'attaque, nous nous sommes battus contre les fées ici présentes, mais elles ont annulé notre suspension, ce qui a libéré les Mangemorts. Nous avons réussi à les maîtriser seulement après avoir tuer les deux dirigeants. Nous avons deux prisonniers, six morts et cinq blessés.
Sandra se tourna furieuse vers Roots :
- Et bien sûr, c'est votre faute ! La liste s'allonge mon gaillard.
Roots faillit en avaler son cigare.
- Mon gaillard ! Nous n'avons pas été élevés dans le même tunnel que je sache ! Nos pertes sont aussi importantes, par la faute de vos hommes ; de plus mous avons été pour beaucoup dans l'arrestation de vos mangequelquechose, alors baissez d'un ton espèce de carne !
- Allez-vous me laisser parler à la fin !
Les deux elfes se tournèrent en cœur vers le représentant.
- Quoi !
Le représentant regarda Guédon, complètement surexcité.
- Ces hommes se sont des Postfrondiens.
- Des quoi !
Sandra ne comprenait pas, tandis que le représentant, de plus en plus excité, s'accrochait à ses vêtements.
- Vous m'entendez ! Ces hommes, ce sont des Exilés, ceux qui se sont réfugiés sous terre ! C'est la découverte du millénaire ! Que dis-je, de l'Univers ! Un quasi-miracle ! Un…
Et pendant qu'il continuait à délirer, Sandra comprit, elle écarquilla les yeux, fixant Roots. Ce dernier était complètement perdu. Mais c'est pas vrai, je suis tomber sur une bande de dingue ! Sandra se reprit difficilement, déglutit et s'adressa à Edward :
- Préviens le ministère de la magie, nous avons un sérieux problème.
