Auteur : carabas

Email : neverwhere@wanadoo.fr

Disclaimer : a mon grand désespoir, rien ne m'appartient (ou presque, mais ce sont des détails sans importance)

Je vais essayer de faire aussi long à chaque fois, mais cela prend beaucoup de temps, donc je ne garantis plus un chapitre par semaine, surtout que la rentré scolaire approche et que je vais avoir beaucoup de devoirs (A mort le bac ! ! !)

Je rappelle qu'il est interdit de tuer l'auteur à cause des sévices fait aux personnages.

Merci à Miss-Tania et à Alex-13_le mec_de_Mars de m'avoir reviewer, j'espère que la suite vous plaira autant, au fait Alex-13_le mec_de_Mars tu n'habiterais pas Marseille par hasard ? C'est mon petit doigt qui me l'a dit, aidé par ta review je l'avoue. J

Demande d'aide :

A l'origine, ce chapitre faisait 10 pages sous Word, mais une copine m'a dit que c'était trop long pour un seul chapitre,car j'en raconté trop, je l'ai donc divisé en deux pour former les chapitres 7 et 8. Qu'en pensez-vous ? Est-ce que 10 pages, c'est trop long ?

Merci à toi Shadowdark, copine entre les copines, pour ton aide merveilleuse et ta gentillesse inégalable. ^0^

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Chapitre 7: Révélations et changements

Holly ne se sentait pas bien, la tête lui tournait, son cou l'élançait et jamais ses membres n'avaient été aussi douloureux. Sa première idée fut qu'elle ne s'était pas remise de sa cuite et que son corps se vengeait en la faisant souffrir, mais cela n'était pas rationnel. Des images bizarres l'assaillaient, elle voyait des combats, entendait des cris…Souviens-toi Holly ! Souviens-toi ! Mais réfléchi tête de linotte !

Une douleur la transperça et Holly se réfugia sous ses couvertures en poussant un cri. Cette douleur eut au moins l'avantage de la réveillait complètement et de lui ramenait la mémoire Holly se souvenait parfaitement de ce qui s'était passé : l'attaque contre cet Etre de Boue aux étranges pouvoirs, et cette magie qui l'avait frappé, mais après plus rien, si ce n'est le noir complet et cette douleur lancinante. Quand son corps se fut un peu apaisé et que la douleur lui paru plus supportable, Holly s'extirpa de sous les couvertures et jeta un œil aux alentours. Elle se trouvait dans une chambre d'hôpital séparée en deux par un rideau blanc. Située dans le lit le plus près de la fenêtre, Holly pouvait apercevoir la mer. La décoration était banale avec des murs d'un bleu uni, mais le matériel médical retient toute son attention ici pas de technologie, seulement des flacons aux noms bizarres mais évocateurs, tels que Poussoss, Fortifix ou Potion de ratatinage. Etrange! Ce n'est pas le style des sorciers infirmiers. Que s'est-il passé ? Holly se sentait différente, mais elle n'arrivait pas à découvrir pourquoi. Des pas résonnèrent dans le couloir, se rapprochant de la chambre, Holly se recoucha, faisant semblant de dormir. Deux médecins d'un genre à part entrèrent, tous deux de même taille, mais l'un était roux et l'autre métis. Ils s'approchèrent du lit. L'un deux l'observa quelques instants avant de sourire :

- Bien essayé mademoiselle, mais cela ne prend pas.

Holly se tourna avec un soupir vers les deux hommes, qui lui souriaient gentiment.

- Bonjour, où suis-je ?

- A l'hôpital de la Reine Maeve en Irlande. Vous êtes hospitalisé depuis six jours.

- Que s'est-il passé et qui êtes-vous ?

Le sorcier tira une chaise près du lit et s'assis :

-C'est un peu compliqué à expliquer, nous même ignorons ce qui s'est réellement passé, vous êtes vraiment un cas unique. Voilà, deux sorts vous ont touchés au même moment, un de Démembrement et un de protection. Ces deux sorts se sont combinés et opposés en vous, avant de s'équilibrer, ce qui a eu pour résultat de modifier votre organisme.

A ces mots Holly sursauta.

-Comment ça modifier mon organisme ? Que voulez-vous dire ? Répondez !

-Calmez-vous capitaine ! C'est simple, le sort de Démembrement a étiré vos organes, tandis que l'autre les a stabilisé. En bref vous avez grandi.

-J'ai quoi ? ! Non ! Impossible!

Holly tenta de sortir du lit, mais les médecins la maintenaient fermement dedans.

-Lachez-moi ! Je veux me voir ! Vous m'entendez ! C'est faux, j'en suis sûr !

Elle éclata en sanglot. Le rouquin la prit par la main et l'emmena vers la salle de bain où se trouvait un grand miroir. Holly se regarda, abasourdie elle avait grandi, d'une taille de moins d'un mètre, elle atteignait maintenant environ 1m61, ce qui était anormalement grand pour une fée , même ses cheveux avaient poussé de trois centimètres. Heureusement pour elle, son corps avait grandi en gardant ses proportions entre chaque organe, et si ce n'était ses oreilles pointues, elle serait passée pour être humain ordinaire. On pouvait même la classer dans la catégorie des canons féminins. Sa peau autrefois de couleur noisette tirait maintenant plus sur le caramel. Dans d'autres circonstances, Holly se serait trouvée jolie, mais là elle était horrifiée. Elle avait toujours rêvé de prendre quelques centimètre, mais jamais cette taille-là. Elle réfléchissait à toutes les conséquences pratiques que cette transformation impliquait ainsi rien que son appartement et ses vêtements se trouvaient maintenant trop petit, et rien dans la société féerique n'était prévue pour des personnes comme elle, en effet la taille plus élevée recensée à ce jour devait être de 1m30, en excluant bien entendu les trolls et les sylvains dont la taille moyenne dépassait largement celle d'un humain adulte, et les FAR l'accepteraient-ils encore dans leurs unités après tous ces bouleversements ? Bien que cela ne soit pas dans ses habitudes, elle fondit en larmes, après tout c'était compréhensible, le choc était vraiment trop grand.

Le médecin lui tapota doucement dans le dos et la raccompagna jusqu'à son lit, tandis que son collègue expliquait :

- Vous êtes un cas unique à tous les points de vue, premièrement votre peuple ne devrait même plus exister, ensuite c'est la première fois qu'un tel événement se produit. Si cela peut vous consoler, votre croissance est terminée, mais malheureusement les sorts sont irréversibles, même la potion de ratatinage n'a eu aucun effet.

Holly commença à se calmer et arrêta de pleurnicher :

-Qui êtes-vous ? Vous me parlez de potions, de sortilèges, de magie, comme si cela était normal.

le sorcier sourit :

-Suis-je bête ? Laissez-moi me présenter, je m'appelle Valentin Bénard et voici mon collègue Nicolas Marcelli. Je suis français, spécialisé dans l'étude du comportement de nos gènes face aux sortilèges. Nicolas est américain, malgré les origines italiennes de son nom, et c'est un expert mondialement reconnu pour ses travaux sur l'anatomie des Etres Féeriques doués de capacités intellectuelles : elfes, lutins, gobelins principalement. Nous sommes des sorciers.

Holly tiqua :

- Les sorciers n'existent pas.

- Votre peuple non plus et pourtant vous voilà.

- C'est la deuxième fois que vous me dites que je ne devrais plus exister, pourquoi ?

Nicolas prit la parole, un accent se faisait entendre lorsqu'il parlait :

- Que savez-vous de l'exil de votre peuple sous terre ?

- Je ne peux pas vous dire la date exacte, mais il y a plus de 2000 ans, toutes les fées se sont réfugiées sous terre pour fuir la cupidité et les persécutions humaines.

Nicolas leva la main, triomphant :

- Faux ! Pas toutes les fées ! Une infime partie s'est rebellée et a refusé l'exil. Elles ont été bannies du Peuple et leur nom ont été retirés des annales, cela ne m'étonnerait pas qu'aujourd'hui encore, plus rien ne subsiste de cet épisode dans vos livres d'histoire. Ne recevant aucune nouvelle des Exilés, votre existence est devenue une légende pour les Bannis, ceux qui croyaient en votre existence pensaient que vous étiez tous morts. Vous imaginez donc aisément le bruit que cela a fait lorsque les Aurors ont découvert votre existence…

Holly n'écoutait plus, elle ne se risqua même pas à demander ce qu'était un Auror, elle était fatigué par ce déluge de nouvelles plus incroyables les unes que les autres, c'était son monde qui s'écroulait en apprenant que l'histoire de son peuple était fausse et que son apparence physique était modifiée pour toujours. Elle leva un regard morne sur Nicolas qui parlait toujours.

- S'il vous plait, pourriez-vous me laissez seule, j'ai besoin de réfléchir et de dormir.

Les deux hommes se levèrent.

- Bien sûr, c'est normal, nous aurions dû le remarquer plus tôt. Si le sujet vous intéresse, nous vous ferrons parvenir des livres.

Ils sortirent, laissant une Holly déboussolée, seule dans sa chambre.

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Bureau irlandais des Aurors.3 octobre

Aucun doute possible, les deux parties en présence n'éprouvaient pas une vive sympathie l'une envers l'autre que ce soit les membres du ministère de la magie ou les diplomates féeriques, tous se regardaient en chien de faïence.

Et bien, ça va être gai ! Pensa Vinyaya. La conseillère jeta un regard autours d'elle, avant de fixer méchamment Roots. Si Julius arrêtait de jouer au baroudeur, cela arrangerait les choses. Combien de fois devrais-je lui dire de ne pas emmener d'armes lors d'une mission diplomatique ? Et cette coupe de cheveux ! Faut vraiment que je lui parle.

Et elle continua tranquillement son inspection, critiquant en elle-même ses hommes, puis les Aurors présents ses yeux se posèrent enfin sur le ministre de la magie, et elle ne put retenir un léger froncement de sourcils devant son air hautain. Ca m'a l'air d'un sacré imbécile celui-là. Enfin de compte, le seul qui paraît aimable ici, c'est le rouquin. Comment s'appelle-t-il déjà ?

Vinyaya plissa les yeux pour tenter de déchiffrer le badge du sorcier. Rum Wosly ? Rum Wasley ? Peuvent pas écrire plus gros aussi ! Ah, non ! Ron Weasley ! M'a l'air un peu benêt ce pauvre garçon.

Effectivement, Ron était le seul humain a fixé d'un air émerveillé les FAR et les membres du conseil, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, cet émerveillement ne provenait pas seulement de sa joie à découvrir une nouvelle nation, mais plutôt d'un ébahissement total devant le culot de Fowl qui avait osé taire cette fabuleuse découverte. Juliette, il va falloir que l'on discute à mon retour, et cette fois, ton petit " Arty " va devoir s'expliquer. Marre de ses conneries.

Le sorcier et l'elfe furent tous deux tirés de leurs pensées par le ministre des affaires étrangères, un irlandais pur souche.

- Très bien messieurs et mesdames. Il eut un petit signe de tête envers Vinyaya et Guédon, avant de reprendre :

- Une semaine peu sembler long pour décider d'une réunion, étant donné les circonstances, mais ce délais a été nécessaire à la réunion de notre personnel et surtout à la guérison de nombreux éléments des deux camps. Cette réunion va permettre, j'espère, la création d'un statut temporaire entre nos deux peuples. Laissez-moi vous présenter nos diplomates : Monsieur Cornélius Fudge, ministre de la magie comandant Sandra Guédon, directeur des Aurors Narcisse Millway, représentant des Nations Féeriques Ron Weasley, secrétaire principal du Service des Etres, il représente ici le directeur du service, absent pour des raisons personnelles je me nomme Goldric Serlasius, ministre des affaires étrangères. Il n'est pas nécessaire, pour votre propre sécurité, de connaître le nom des Aurors présents.

Le ministre se rassit, attendant que les fées se présentent. Vinyaya prit la parole :

- Je vous présente le conseiller Lope, le commandant Julius Roots des FAR, commandant Vernon, directeur du SRI, et moi-même, conseillère Vinyaya. Les hommes nous accompagnant sont chargés de notre sécurité.

-Mais allons droit au but voulez-vous, qui êtes-vous ? Comment nous connaissez-vous ? Et surtout que voulez-vous ?

Goldric se tourna vers Lope :

-Bonnes questions conseiller. Nous sommes des sorciers, et tout comme votre peuple, nous nous cachons du reste des Hommes. Nous avons en charge, la protection et le contrôle des animaux magiques, de plus nous entretenons des liens étroits avec les autres êtres magiques : centaures, Nations féeriques, Etres de l'eau… C'est ce dernier point qui vous concerne : lors de l'Exil, certaines fées sont restées, refusant de partir, rompant ainsi tout contact avec les exilés. Pendant des siècles, ils se sont battus pour leur survie, mais lorsque les sorciers décidèrent de se cacher, ils les suivirent, en effet de nombreuses guerres internes et contre les humains les avaient affaiblis. Les Nations Féeriques ont ainsi été créées, en regroupant des représentants de chaque espèce. Aujourd'hui, ces populations vont du simple gobelin aux métis fée/humains comme Sandra.

Roots sursauta :

-Des métis !

-Bien sûr, cela fait des siècles que les humains et les fées se mélangent les chromosomes, si je puis dire. Ne me dites pas que vous l'ignorez !

Les fées se turent, trop abasourdies pour répondre. Devant cette absence de réaction, le ministre continua. La réunion dura des heures, chacune des parties expliquant le fonctionnement de sa société, ainsi que les problèmes rencontrés, tels que les Mangemorts en effet malgré la mort de leur maître, ses partisans sont encore nombreux, divers mages se proclament comme son héritier légitime, d'où diverses guerres internes et contre les Aurors. Les FAR restèrent discret sur le problème des Ames Ravies.

Soudain, des cris retentirent, suivit de l'entrée brutale d'un sorcier, chercheur et de l'ordre de Merlin, d'après les insignes de sa robe. Il arborait aussi un badge du FLEM (Front de Libération des Elfes de Maison), et ne semblait pas de bonne humeur. Il se dirigea vers Fudge et brandit un doigt vers lui :

- C'est un scandale ! Une atteinte à la recherche scientifique!

- Pardon ? !

- Ces animaux sont mes sujets d'étude depuis bientôt dix ans, et tout contact avec un élément extérieur à leur monde, pourrait avoir de graves conséquences, ce qui nuirait aux recherches.

Roots commençait à virer au rouge écarlate, et Millway n'était pas loin de le rejoindre :

- Des animaux ! Ce sont des Etres pas des cobayes !

-Des Etres ! Ces Exilés ! Laissez-moi rire ! Des siècles de consanguinités ne peuvent avoir créer que des êtres attardés…

Le visage du chercheur entra violemment en contact avec le point de Baroud, puis avec le rebord de la table.

- Désolé, commandant.

Mais le ton de sa voix démentait ses paroles d'excuse. Le ministre se tourna vers les FAR complètement déboussolé.

- Je suis sincèrement désolé, je ne comprends pas ce qui s'est passé.

Roots se leva, rouge de colère.

-Moi, je comprends très bien. Laissez-moi utiliser le mesmer sur ce docteur de pacotille.

Fudge réfléchit un instant.

- Ce n'est pas légal, mais étant donné les circonstances, allez-y !

Deux Aurors firent s'asseoir le docteur sur une chaise et l'y mentinrent par une pression sur ses épaules, ainsi que par un sort d'encordement. Roots s'assura que le docteur fut en état de l'écouter, par une série de claques retentissantes, puis le mit en son pouvoir par le mesmer.

- Très bien, maintenant dîtes-moi tout sur les Exilés et vos recherches.

Les yeux dans le vague, le docteur se mit à débiter :

- Il y a environ vingt ans, j'ai découvert l'existence d'un afflux important de magie vers Tara, lors de grandes fêtes elfiques, or ces zones sont fortement réglementées et interdites d'accès aux fées, à cause de la proximité humaine. J'ai fini par comprendre que j'avais découvert une nouvelle nation féerique les suspensions temporelles m'ont permis d'apprendre qu'il s'agissait des Exilés….

Bingo, jubila Roots, cette fois, on les tient !

Goldric se tourna vers Vinyaya :

- Quelqu'un peut m'expliquer ?

C'est Julius qui répondit, ce qui lui valut un regard furibond de la part de la conseillère.

- Depuis des années, plusieurs de nos concitoyens se font enlever et je crois que ce cher docteur est l'un de nos coupables.

- Même si les disparitions de fées ont été monnaie courante au cours des siècles, c'est les premières d'une telle envergure, de plus des expériences semblent avoir été réalisées sur eux, ajouta Vinyaya. Nous demandons l'autorisation d'interroger vos chercheurs.

Lope haussa un sourcil interrogateur, ce n'était pas dans les habitudes de Vinyaya d'agir sans en référer d'abord à l'ensemble du conseil, mais dans l'état actuel des choses, mieux valait profiter de la bonne volonté des sorciers. Sandra se pencha à l'oreille de Fudge. Le ministre sourit, puis s'adressa aux deux conseillers :

- C'est une requête difficile à accepter, mais ce n'est pas irréalisable, cependant il y a une condition.

Lope eu un sourire ironique. Nous y voilà, les Etres de Boues ne font jamais rien pour rien. Nous aussi d'ailleurs.

-Que voulez-vous ?

-Votre aide dans la lutte contre les Mangemorts.

Les fées se concertèrent un instant.

-Très bien, nous acceptons cependant cette guerre n'est pas la notre, nous vous assurons une aide logistique et matérielle, mais nos hommes n'interviendront pas. De plus notre peuple reste une nation indépendante, jusqu'à nouvel ordre.

Cette dernière remarque s'adressait plus particulièrement à Millway, qui comprit parfaitement le message.

- Il est nécessaire que nous convoquions le conseil avant de prendre des décisions définitives.

- Bien sûr, nous aussi.

La réunion se finit sur ces paroles. Le docteur fut emmené par deux Aurors, tandis que les deux délégations sortaient. Vinyaya observait attentivement Roots, qui ne se sentait pas à l'aise sous ce regard inquisiteur.

- Quoi ? !

- Julius, il faut vraiment que tu ailles chez le coiffeur. Ne discute pas, je m'occupe de tout.

Roots soupira, rien ne servait de discuter, quand cette femme avait une idée en tête, rien ne lui faisait changer d'avis.

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Holly commençait à perdre le compte des jours depuis son réveil. Ses journées se déroulaient toujours de la même manière, une batterie de test suivie d'une longue période creuse, durant laquelle Holly dévorait tous les livres se trouvant à sa portée; ainsi elle avait lu des livres parlant de la communauté de sorciers, tels que " Histoire de la magie occidentale expliquée aux enfants ", " le Quiddich à travers les âges " et " les Animaux fantastiques ", elle lisait aussi beaucoup la presse féerique et sorcière. Au bout de deux semaines, Nicolas décréta qu'elle était en état de sortir dès le lendemain, à condition qu'elle se tienne tranquille. Holly avait aussi accepté de se tenir à la disposition des médecins afin de les aider à comprendre ce qui avait bien pu se passer lors du combat. Ce même après-midi, on apporta un malade dans le lit à coté, le rideau de séparation l'empêchait de voir de qui il s'agissait, mais des éclats de voix et des ronchonnements attirèrent son attention. Elle écouta stupéfaite. Cette voix ? Serais-ce…non c'est impossible ! Poussée par la curiosité et malgré les conseils du médecin, Holly se leva et tira le rideau.

- Mulch Diggums ! S'écria Holly abasourdie.

Le nain cessa aussitôt de râler pour se tourner vers la nouvelle arrivante, aussi stupéfait qu'elle.

- Capitaine, que vous est-il arrivé ?

- Que faites-vous ici, vieille fripouille ?

- Convalescence forcée, mais vous ne m'avez pas répondu.

Holly s'assit sur une chaise près du lit :

- C'est le résultat de deux sorts mal combinés, et c'est irréversible.

- J'aurais plutôt parier pour une potion de croissance. Ainsi la rumeur disait vrai, les sorciers viennent de rencontrer une nouvelle nation féerique.

Holly fronça les sourcils.

- Justement, que faites-vous là ? Comment connaissez-vous les sorciers ? Que leur avez-vous révélés ? …

Mulch tendit l'oreille vers le couloir et sourit :

- Mon nouvel invité va se faire le plaisir de tout vous expliquer.

Maintenant Holly entendait clairement un brouhaha venant du couloir, qui fut aussitôt suivi par l'entré fracassante d'Artémis dans la pièce (enfin, c'est plutôt les portes qui se fracassèrent contre le mur). Sans remarquer la présence d'Holly, il s'approcha du nain en hurlant :

- Je vais devoir te le répéter combien de fois ? On n'attaque pas un être magique quand on est sans pouvoirs.

Diggums hocha les épaules :

- Ce lutin m'avait insulté, j'ai voulu lui donner une bonne correction.

Artémis eu un rire dédaigneux.

- Une bonne correction ! Il sera sortit de l'hôpital demain grâce à ses facultés de régénération, tandis que toi, tu vas rester cloué ici trois semaines.

- Peut être mais il s'en souviendra de Mulch Diggums.

Le nain eu un sourire radieux, une lueur amusée dans le regard, tandis qu'il continuait :

- Mais où sont passées tes bonnes manières Fowl ? Tu ne salues plus les dames, encore moins tes amies ?

C'est seulement à cet instant qu'Artémis se rendit compte de la présence d'Holly, il écarquilla les yeux et s'écroula dans la chaise la plus proche, le souffle coupé. " Holly " fut le seul mot qu'il put prononcé.

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Le capitaine Short, première femme du service de Détection et conseillère principale dans le dossier Fowl, doutait pour la première fois de sa santé mentale. Elle était folle. Il n'y a pas d'autres explications ! C'est tout bonnement impossible que Fowl soit ici ! Qu'il soit un sorcier ! Et pourtant elle devait se rendre à l'évidence, même si cela signifiait l'écroulement définitif de son univers. Depuis l'entrée d'Artémis, elle ne pouvait le quitter des yeux, cela faisait maintenant cinq ans qu'elle ne l'avait vu en chair et en os, seulement par le biais des photos prises lors des missions de surveillance, et elle devait admettre qu'il était encore mieux en réalité, vraiment mieux. Artémis portait cette sorte de grande robe, qui, d'après ce qu'elle avait compris, était l'uniforme officiel des sorciers. Dans sa poche arrière se trouvait sa baguette, il avait les cheveux bruns, coupés court, en bataille, ainsi qu'un anneau doré à l'oreille droite.

Mignon ! Très mignon !

Se rendant compte du tour que prenaient ses pensées, Holly secoua la tête et soupira, avant de rougir violemment en constatant qu'Artémis l'observait amusé et étonné.

-Qu'est-il arrivé à votre taille Holly ?

-Un sortilège mal contrôlé, maugréa l'elfe.

-Ainsi c'était vous, j'avais entendu parler de cette histoire, mais j'ignorais le nom de la victime.

-Et alors, qu'est-ce que cela aurait changer ? Vous m'auriez envoyé des fleurs ? Ironisa Holly, mais son rictus disparu sous le regard inquisiteur d'Artémis qui semblait la déshabiller, il s'attarda sur les courbes de son corps, la jugeant de haut en bas, avant d'esquisser un sourire entendu.

-Pourquoi pas, les changements sont plutôt intéressants.

Holly se leva pour le gifler, mais Artémis stoppa son bras.

-Ne jouez pas à ce petit jeu avec moi Holly, je me suis pas mal amélioré ces dernières années.

-Je n'en doute pas, alors que préparez-vous en ce moment ? Un nouvel enlèvement ? Détournement d'argent ? Falsification ou meurtre ?

Fowl soupira.

-Voulez-vous vous asseoir, je détesterais devoir frapper une vieille amie.

-Drôle de manière de traiter vos amies ! Vous les exploitez tous ou j'ai droit à un traitement de faveur ?

-Je ne vous exploite pas…

-Bien sûr que si ! Avez-vous une idée du déficit causé par vos manigances au Fond de rançon ?

- Autant qu'il serve, non ?

-Oui, mais pas à enrichir un stupide Etre de Boue, qui a oublié tous ce que nous avons fait pour lui.

-La faute à qui si j'ai perdu la mémoire ?

-Vous représentiez un danger et vous avez prouvé que vous l'étiez, espèce de…

Mulch qui s'était tenu à l'écart, préféra intervenir :

-Calmez-vous capitaine, on ne pourrait pas oublier un moment nos différents pour…

-Ne vous en mêlez pas bagnard, vous ne valez pas mieux.

-Décidément vous n'avez pas le pardon facile.

-Le pardon ! Vous m'avez laissé nue à un lavabo !

-C'était nécessaire.

Artémis suivit l'échange amusé.

-Nue ! Qu'est ce qui s'est passée ? J'ignorais cette histoire.

Holly le foudroya du regard, tandis que Mulch se calait plus confortablement contre ses coussins et racontait :

-C'était lors de l'affaire Dorian, Holly m'avait coincé dans les toilettes de l'immeuble, j'ai réussi à l'assommer et à l'attacher à l'un des lavabos, et pour être sûr qu'elle ne me poursuive pas, si elle arrivait à se détacher, je l'ai déshabillé, j'ai emmené ses vêtements et les lui ai renvoyé par la poste.

Artémis s'écroula de rire sur sa chaise, suivit de Mulch, sous les yeux furieux d'Holly.

-Je ne vois pas ce qui est marrant, j'ai eu la honte de ma vie quand le Récup1 a débarqué.

Artémis acquiesça : - J'imagine bien la tête de Baroud, ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir un officier des FAR en petite tenue.

Cette remarque accentua l'hilarité de Fowl et de Diggums. Holly jugea plus prudent de changer de sujet. Elle s'adressa à Artémis :

-Mais qui êtes-vous vraiment ? Que faites-vous ici ?

Artémis qui pleurait de rire, tenta de se calmer avant de répondre.

-Ca me semble clair, je suis un sorcier, un mage, un magicien, un enchanteur…appelez-moi comme vous voulez, je suis un humain maîtrisant la magie.

-Effectivement, cela explique bien des choses.

Holly faisait les cent pas dans la chambre, réfléchissant à toutes les implications de cette révélation. Elle comprenait mieux l'origine des sorts de protection du manoir, qui étaient les humains venant régulièrement chez Fowl ou comment il avait pu monter certains de ses coups les plus brillants. Brillants ! Si Roots m'entendait, il hurlerait ! On pouvait dire ce qu'on voulait, mais nombre des actions de Fowl mérite le respect pour l'intelligence et l'habileté mis en œuvre, malgré leur aspect illégal. D'une certaine manière Fowl connaissait bien " son métier ". En parlant de métier. Holly se tourna vers les deux hommes qui s'étaient tus poliment pendant sa réflexion.

-Quel est votre métier à tous deux ? Voleurs professionnels ? Désenchanteur de prince ensorcelé ? " Transformeur " de citrouille en carrosse ?

Artémis croisa les bras.

-Très drôle Holly ! Mulch travaille à plein temps pour moi. Vous vous doutez de ses compétences.

Holly grinça des dents, elle se doutait très bien, oui ! Même le muséum de Haven avait pu admirer ses capacités lors du vol de deux statuettes Postatlantide. Artémis continua : - Quant à moi, je suis un Auror.

- C'est quoi un Auror ? Tout le monde n'a que ce mot à la bouche.

Cette fois, ce fut au tour d'Artémis d'en rester bouche bée.

-Personne ne vous expliqué ! Un Auror est un chasseur de mage noir, chargé de faire respecter les interdits concernant la magie noire. Dans les cas extrêmes, ils constituent une force d'intervention. C'est l'élite de l'élite.

Ces derniers mots résonnaient amèrement aux oreilles d'Artémis, ils lui rappelaient les remarques de Fudge. Holly éclata de rire, à l'incompréhension totale de Mulch et d'Artémis. Le nain prit la parole :

-Qu'y a t'il de si drôle ?

Tentant de contrôler son hilarité, Holly répondit :

-Rien, mais l'idée qu'Artémis Fowl, la terreur des FAR, fasse partie d'une quelconque police, c'est hilarant non ?

Non ! Artémis ne trouvait pas ça marrant du tout ! Mais alors vraiment pas ! Il s'apprêtait à répondre vertement et à expliquer ses motivations, lorsque l'infirmière entra :

-Monsieur Fowl, vous devez partir. Votre ami doit se reposer.

Puis avisant Holly, elle s'écria :- Mais que faites-vous debout ? ! Le médecin a dit que vous deviez rester coucher et vous reposez, sinon nous vous gardions en observation plus longtemps.

Holly obéi en maugréant, tandis que l'infirmière continuait à se fâcher et qu'Artémis sortait de la chambre, hilare.

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Reviewer s'il vous plait, je vous répondrai dès que possible