Hey ! Bonne année 2020 ! =D

Comme promis, voici la suite. Bon, ça fait un peu moins d'un mois depuis le dernier chapitre mais que voulez-vous, je suis faible. Le problème quand j'ai des chapitres d'avance, ben c'est que j'ai hâte d'avoir des retours dessus. Du coup j'estime avoir quand même bien tenu !

J'ai toujours pas mal d'avance, et j'essaye de continuer doucement à écrire, donc je vais garder ce rythme de 3 semaines / 1 mois entre les chapitres pour l'instant, et j'aviserais bien au fur et à mesure !

Bonne lecture et à bientôt ! ^^ (Oui un mois c'est bientôt par rapport au délai qu'il y a pu avoir entre des chapitres xD)


Chapitre 17 : Négligence


-C'est bien notre veine ça, d'avoir deux affaires en même temps ! Soupira Satô.

-Ne vous plaignez pas, vous auriez pu le découvrir seulement après que le vol ai eu lieu, ce qui vous aurait donné beaucoup plus de boulot ! Positiva Heiji. Quant à l'affaire de meurtre, on l'a quasiment résolue aussi, ne vous en faites pas !

-Je ne vois pas comment. Maruyama-san, qui est de loin le plus suspect, semble toujours cacher la réelle raison de son animosité envers la victime, mais il était impossible pour lui de commettre le meurtre. Quant aux trois autres, aucun n'a de mobile et même s'ils se sont perdus dans la foule à un moment, ils sont arrivés ensemble dans le champ de la caméra et rien ne permet d'affirmer si l'un d'entre eux est retourné en arrière ni qui.

Takagi haussa un sourcil en les écoutant alors que tout le monde redescendait.

-Je croyais que tu avais dis qu'il y avait peut-être un indice dans les dessins fait par les 5 étudiants pour comprendre le mobile du crime ?

-Et je le pense toujours, mais je n'ai pas encore eu le temps de chercher, répondit Satô. Mais un artiste met forcément de lui et de sa vie dans ses œuvres, donc ça pourrait nous aider !

Heiji leur adressa un sourire sûr de lui.

-Subaru-han a fait des recherches en se sens, et on pense en effet avoir trouvé des éléments intéressants, mais il nous manque encore une preuve. Ce qui est sûr dans tous les cas, c'est que Maruyama-san ne peut pas être coupable, c'est évident depuis que vous avez vérifié les enregistrements des caméras de surveillance.

-Dans ce cas pourquoi le détective Mouri continue-t-il d'accuser la personne que vous avez rattrapé ? Demanda Takagi, presque plus pour lui-même que pour les autres.

-C'est pour que le vrai criminel baisse sa garde non ? Suggéra l'employé, visiblement intéressé par la discussion. Ça signifie que le coupable est parmi les amis de la victime que vous avez interrogés ?

-Oui, sinon nous n'aurions pas relâché les autres personnes présentes, expliqua Satô. Les enregistrements n'ont montré aucune personne s'enfuir, donc personne n'aurait eu le temps de quitter les lieux avant que le détective Mouri et Ran-san ne ferment les accès, même chose pour les issues de secours. On a pu vérifier tout ça sur les caméras.

Il semblait enthousiasmé, et Conan le suspectait d'être un fan d'enquêtes policières, voir même un fan de Kogoro. Son attention fut rapidement déviée de la conversation alors qu'ils arrivaient en bas des escaliers pour se concentrer sur Okiya, qui attendait adossé contre le mur, ce qui lui permettait ainsi de surveiller l'ensemble de la rue. Quelque chose dans sa posture lui confirmait qu'il s'était passé quelque chose pendant qu'ils étaient en haut. Il n'avait pas manqué la sensation de menace tout à l'heure, mais était trop petit pour voir au-dessus des rambardes et n'avait pas voulu attirer l'attention des autres. Soit Okiya avait réussit à gérer le soucis, si soucis il y avait eu, soit il les aurait alerté en cas d'urgence, mais ils n'avaient pas de raison de s'en prendre à lui seul. En tout cas il l'espérait… Il était donc presque rassuré de le voir.

Les autres le questionnèrent pour savoir s'il avait trouvé quoi que se soit d'intéressant. Il leur expliqua rapidement ses conclusions, qui collaient avec ce qu'ils avaient trouvé là haut, puis ils retournèrent vers l'entrée principale. Conan eu du mal à réussir à se retrouver un peu à l'écart avec lui, mais avec Heiji, ils finirent par réussir à laisser passer les policiers suffisamment devant pour pouvoir discuter sans être entendus.

-Ils ont essayé de passer ? Devina le faux enfant.

-Comment tu le sais ? S'étonna l'étudiant devant le regard perdu du lycéen d'Osaka. Je pensais n'avoir rien laissé transparaître.

-Si j'en crois Heiji-niichan, ça a plutôt bien marché. Mais j'ai… senti leur présence, en quelque sorte. Comment tu les as fait partir ?

-Avec suffisamment d'assurance et de bluff. Ils s'exposent plus que l'Organisation, mais pas au point de risquer d'affronter la police directement ni de trop attirer l'attention. Tu avais raison sur ce point, mais cela reste inquiétant. Ils sont clairement plus décidés qu'avant.

-Attendez une seconde, les types que tu as empêché de passer, c'est ceux qui veulent kidnapper K-Conan-kun ?

-Oh, ils ne l'ont pas dit ainsi, ils ne sont pas stupides au point d'être aussi explicites, mais j'en suis certain, et le principal intéressé vient de me le confirmer. Parmi eux se trouvait une femme que j'ai croisé plus tôt dans le bâtiment, elle devait être la seule personne à l'intérieur, sinon ils auraient pu essayer de me distraire pour me contourner. Je suis presque sûr qu'elle l'a déjà fait, rajouta-t-il avec un coup d'œil appuyé à Conan.

Ce dernier comprit assez rapidement à quoi il faisait allusion. Heureusement, Heiji, perdu dans ses pensées, n'avait pas relevé ce point et reprit sur un autre détail qui le tracassait :

-Une seconde, dans ce cas, ne pourraient-ils pas être responsables du meurtre pour faire diversion ?

-Aucune chance, répondit aussitôt le petit détective. De ce que j'en sais, ce n'est pas du tout leurs méthodes, et même s'ils ne sont pas des plus prudents, ils n'ont aucun intérêt à nous bloquer ici et à y attirer la police en plus. Cela ne ferait que leur compliquer la tâche. De plus cela n'aurait fonctionné que pour distraire l'oncle, ils ne savent sûrement pas que vous êtes des détectives aussi tous les deux.

-De quoi vous parlez ? S'enquit Sato en remarquant leurs messes basses et en ralentissant pour se rapprocher d'eux.

-On met en commun nos trouvailles et les preuves qu'on a rassemblées ! Inventa rapidement Heiji avec aplomb. Même s'il nous manque toujours la dernière preuve. Vous n'avez pas réussi à obtenir ce qu'Onishi-san a diffusé en live ?

-Pas encore, et on est même pas sûr que la vidéo n'ai pas disparu du serveur. Les gérants du site n'ont pas vraiment l'air coopératifs et se montrent assez procéduriers. Néanmoins vu qu'on a réagit rapidement se sera peut-être possible de la récupérer, mais cela risque de prendre du temps.

Heiji jeta un rapide coup d'œil à Conan qui fit non de la tête après avoir rapidement vérifié son téléphone. Le téléchargement était étonnamment lent. Sans doute que le réseau ne s'était pas encore remis, d'autant que certaines personnes étaient toujours dans les environs, tout le monde n'était pas encore sorti étant donné qu'ils devaient prendre les coordonnées de chaque personne présente et pas mal de gens prévenaient leurs proches qu'ils pouvaient enfin sortir.

Le flot de gens en train de sortir était lent, et les policiers avaient organisés une queue pour les gens voulant sortir, aussi tout le monde pu rentrer assez facilement sans avoir à fendre la foule, à tel point que Heiji ne se senti pas obligé de rejouer les nounous en reprenant la main de Conan. D'autant que si ses poursuivants étaient sortis, ils ne pourraient pas rentrer de nouveau. Cela ne signifiait pas qu'ils pouvaient baisser totalement leur garde, surtout avec l'alarme des issues de secours en panne, mais Heiji apparaissait clairement plus détendu une fois qu'ils furent rentrés à nouveau, et le petit détective n'osa pas lui dire qu'ils pouvaient avoir des complices toujours à l'intérieur. Même si d'après ce que Okiya leur avait dit, ils étaient venus à plusieurs pour essayer de passer, donc c'était possible qu'ils se soient rassemblés pour tenter le tout pour le tout, surtout si, comme il l'avait dit, seule la femme avait essayé de passer tout à l'heure.

Une fois à l'intérieur, ils durent à nouveau slalomer un peu entre les gens. La sensation d'être épié avait enfin disparu, aussi Conan se sentait assez en confiance pour s'écarter des autres et passer incognito entre les gens. De toute façon même ainsi il restait entouré de visages connus, donc il n'y avait pas de soucis n'est-ce pas ? Surtout que les gens ne pouvaient pas sortir comme ça, même s'il n'avait pas souvenir d'avoir vu de fouille à la sortie. Enfin, ce n'était visiblement pas ce qui empêchait Okiya de s'inquiéter car le petit détective l'entendit l'interpeller derrière lui alors qu'il suivait Heiji. Il se tourna assez pour le voir mais ralenti à peine et ne vit donc pas une personne s'avancer à ce moment là. Il senti juste un coup dans le dos, lui tirant un cri.

-Oh, pardon petit ! S'exclama la personne, prise par surprise. Je ne t'avais pas vu. Est-ce que ça va ? Je t'ai marché dessus ?

-Ah, ça va, c'est juste que je ne m'y attendais pas ! Assura l'enfant.

Un coup d'œil lui fit comprendre qu'il s'était prit le genou de l'inconnu dans le dos. Pas étonnant qu'il l'ai senti passer à ce point !

Naturellement, Okiya et Heiji s'étaient aussitôt empressés de le rejoindre, tout comme les inspecteurs qui étaient derrière eux et l'employé qui finit par remarquer qu'ils s'étaient arrêtés, d'autant que le cri l'avait aussi interpellé.

-Tu es sûr ? S'inquiéta Takagi. On aurait dit qu'il t'avait bousculé assez fort.

-Non, vraiment, c'était juste la surprise ! Insista l'intéressé.

Le fait qu'il se retienne de porter la main à son dos n'aidait pas beaucoup à rendre son affirmation plus crédible, même si peu de gens le remarquèrent.

-Tu ne veux pas qu'on jette un coup d'œil quand même pour être sûr ? Tu as mal où ? Demanda Satô.

-Ça va aller ! On va aller voir ça avec Heiji-niichan avant de vous rejoindre si ça peut vous rassurer.

Okiya reçu un message sur son téléphone et leur fit savoir qu'il les rejoindrait dans la salle servant aux interrogatoires, faisant un signe à Heiji pour lui dire qu'il le laissait gérer. Heiji hocha la tête avant de se tourner vers les inspecteurs.

-De toute façon, j'ai envie d'aller aux toilettes, donc on va faire un détour avant de vous rejoindre, et on pourra vérifier ça plus au calme. A tout de suite !

Lui et le petit détective s'éloignèrent sous les regards inquiets des deux policiers et de la personne qui avait bousculé Conan, et l'indifférence ou les regards intrigués des autres personnes présentes. Satô et Takagi n'insistèrent pas et décidèrent de retourner faire leur rapport à Megure. Après tout, ils étaient dans un bâtiment toujours encerclé par la police, même au niveau de l'issue de secours fonctionnelle, il n'y avait donc pas d'inquiétude à avoir. Ils avaient bien remarqué que Conan semblait particulièrement distant en terme de contact tactile depuis son retour et ne voulaient pas le stresser plus que de mesure. Mais il retournèrent quand même au niveau de l'entrée pour demander aux policiers qui s'occupaient de faire sortir les gens de faire une fouille des sacs, en particulier volumineux, juste au cas où, soit disant en lien avec l'enquête.

C'était sûrement de la paranoïa, mais Satô avait un mauvais pressentiment, et Takagi ne semblait pas lui donner tord.


-Bon, maintenant tu peux me le dire. Il t'a bousculé au niveau des ailes non ? Fit Heiji après avoir vérifié que la voie était libre dans les toilettes où ils s'étaient réfugiés, qui se trouvaient un peu à l'écart de l'exposition afin de limiter le risque que des gens s'y trouvent.

L'intéressé hocha la tête en grimaçant.

-Oui, et pas qu'un peu. Mais ça va déjà mieux, ne t'inquiète pas.

-Si tu crois que tu peux t'en tirer aussi facilement ! Laisse moi voir, ça a peut-être rouvert la plaie.

Le kendoka voulu se pencher pour soulever le dos des vêtements du petit détective mais ce dernier s'écarta sans lui en laisser le temps.

-Imbécile ! Quelqu'un pourrait rentrer à tout moment. Ne t'en fais pas, ça ira. Ce n'était qu'un choc, ça n'a pas pu déplacer les bandages de Haibara, et je te l'ai dis, mon métabolisme quand je suis comme ça fait que je guéris plus vite.

Heiji semblait sceptique et sur le point d'insister lorsqu'une notification attira leur attention, surtout Conan qui saisit son téléphone et trouva enfin sa carte maîtresse pour distraire son ami.

-C'est bon, le téléchargement est terminé !

-Ah, enfin ! J'espère qu'il y a au moins un indice sur cette fichue vidéo, vu tout le temps où on l'a attendue.

-Au moins on sera fixé.

Heiji se plaça derrière son ami pour pouvoir voir l'écran plus facilement. Tous deux froncèrent les sourcils alors que la vidéo se lançait, montrant Onishi se pavaner dans l'exposition, parlant fort comme il parlerait à des amis alors qu'il semblait seul, en dehors des gens regardant son live, ce qui eu tôt fait de lui attirer des regards désapprobateurs des autres visiteurs qu'il bousculait sans remords pour aller là où il voulait.

-Mais… Il avait déjà commencé à filmer avant le cri ? S'étonna aussitôt Heiji. Tu es sûr de ne pas t'être trompé de vidéo ?

Conan n'eut pas le temps de répondre qu'un cri perça l'enceinte du téléphone, un cri qu'ils reconnurent sans peine malgré la qualité du son. Ils ne durent pas attendre longtemps avant de se voir passer pour accourir vers la direction du cri tandis qu'Onishi s'approchait à son tour à un rythme plus lent.

-Il n'était pas à côté de la victime quand elle a crié, fit Heiji, déçu.

-Non, mais il n'était pas loin au moment du cri et il s'approchait du lieu du crime, fit Conan alors que la vidéo continuait, cherchait toujours des éléments intéressants même s'il doutait d'en trouver à ce stade.

Par prudence, ils attendirent la fin de la vidéo avant de la remettre au début. Nul doute que si indice il y avait, il serait au début, et ça ne loupa pas. Maintenant qu'ils avaient déjà vu la vidéo une fois, ils arrivaient mieux à situer l'action dans l'exposition, et ils réagirent en même temps en pointant une silhouette du doigt sur la vidéo.

-Là !

Les deux détectives échangèrent un sourire.

-On a notre preuve, sourit Conan.

Heiji soupira.

-Oui, et ça me désespère qu'elle soit sur la vidéo de ce type, surtout qu'il a mentit ! Il ne nous a pas dit qu'il avait commencé à filmé aussi longtemps avant le cri ! Enfin, au moins on va pouvoir clore cette affaire.

-Ne t'inquiète pas, on pourra peut-être coincer le criminel sans, et s'il se montre vraiment récalcitrant, on pourra toujours l'utiliser en dernier recours.

-Ok, ça me va. Dépêchons nous, il n'est pas impossible qu'ils aient fini les interrogatoires et les laissent partir bientôt !

Conan hocha la tête et tous les deux se précipitèrent hors des toilettes.

Habituellement, Conan n'avait pas de mal suivre le rythme de Heiji quand il courait, soit car il s'agissait de petites distances, soit car il ne courait pas à sa vitesse maximale. Il réussissait même à rester devant parfois, et avec son métabolisme actuel, ça aurait du être le cas, mais il se retrouva au lieu de cela à ralentir, cet effort soudain et intense n'étant pas du tout au goût de sa blessure malmenée plus tôt. Il se garda bien de le laisser voir, sachant que son ami ne se laisserait pas de nouveau distraire si c'était le cas, aussi se contenta-t-il de ralentir légèrement pour calmer la douleur. Le lycéen de l'ouest était trop prit dans la fièvre de fin d'enquête pour le réaliser, d'autant plus avec leur différence de taille. Conan se serait même arrêté sans le lui dire pour le rejoindre en marchant et prétendre qu'il avait pensé à quelque chose ou vu un élément intriguant sur le chemin s'il n'avait pas craint que Heiji fasse une crise cardiaque s'il rejoignait les autres en réalisant seulement là bas qu'il n'était plus derrière lui, risquant par là même d'inquiéter tout le monde.

Mais même ainsi, il avait du mal à suivre le rythme, n'osant pas malmener sa blessure tant il était important qu'elle guérisse vite pour qu'il puisse à nouveau faire disparaître ses ailes. Surtout que le contexte n'était plus à la paranoïa, étant donné qu'il ne se sentait plus épié.

Il allait quand même prétexter vouloir réfléchir à comment procéder pour révéler la vérité à tout le monde pour faire ralentir son collègue, mais une main surgit d'un couloir adjacent et le coupa net dans son élan avant qu'il en ai eu l'occasion. Un mouchoir imbibé d'un produit à l'odeur forte et reconnaissable se plaqua sur sa bouche alors qu'il était traîné hors de vue de son ami, presque aussitôt suivie par une pression sur sa trachée l'empêchant de faire le moindre bruit pour alerter son collègue et forçant chez lui une détresse respiratoire pour l'obliger rapidement à respirer le chloroforme sur son nez et sa bouche. Mais malgré sa course, Conan n'était pas essoufflé au point d'être déjà haletant, et son métabolisme actuel, certes plus gourmand, lui offrait aussi des réserves supplémentaires en oxygène, qu'il mit à profit pour retenir sa respiration en essayant de lutter contre le peu d'effluves qu'il avait déjà inspiré et la force qui le retenait, l'adrénaline le parcourant déjà de toute part alors qu'un sentiment de panique difficile à réfréner l'envahissait, en même temps que des images de sévices, tortures et expériences, odeurs chimiques et blouses blanches, le poussant à redoubler d'efforts pour se tirer de là, alerter quelqu'un, n'importe quoi.

Mais c'était trop tard. Il aurait du être plus prudent, plus méfiant. Moins confiant en son sixième sens. Il avait trop baissé sa garde en ne sentant plus leur pression. Et malgré tous ses efforts, il sentait leurs griffes se refermer sur lui de nouveau. Il était trop faible pour lutter, trop paniqué pour penser à utiliser ses gadgets. Son corps lui demandait de l'oxygène, et il ne put que céder, ses yeux se refermant sur une intersection vide de tout secours.


Heiji était satisfait qu'ils aient pu résoudre l'enquête sans aucun incident. Bien sûr, cela n'avait pas été simple, puisqu'Okiya avait du repousser les agresseurs sans pouvoir les arrêter, et il fallait encore qu'ils exposent la vérité, mais le danger semblait écarté, et tout s'était finalement bien passé. Ce constat et l'idée de pouvoir bientôt faire de nouveau équipe avec le petit détective pour fermer définitivement la page de cette enquête le réjouissait, l'aidant à courir plus vite que d'habitude jusqu'à la salle où tous étaient rassemblés, évitant facilement le peu de gens qu'il restait à cet endroit. Il s'arrêta néanmoins avant de passer la porte pour récupérer un peu sous souffle et s'accorder avec son collègue.

-Alors, comment tu veux qu'on gère ça ? On pourrait improviser, qu'est-ce que tu en dis ? En général ça nous réussit plutôt bien, et ça fait un moment qu'on...

En parlant, il tourna la tête vers le bas, mais fut surpris de ne pas y voir la figure de son ami. Il s'interrompit net alors qu'un premier spasme de peur le saisissait, et il se retourna brusquement, cherchant son ami du regard aussi loin qu'il puisse jusqu'au couloir d'où il venait.

Il ne le voyait nulle part.

Un second spasme lui comprima le cœur. Il avait soudain l'impression de revivre l'annonce de la disparition de son ami et rival il y a plus d'un mois. Il se précipita en sens arrière, espérant qu'il y avait une autre explication. Est-ce qu'il avait menti sur l'état de sa blessure ? Avait-il vu une preuve qui lui avait échappé, reçu un appel, pensé à quelque chose ? Pourquoi n'avait-il pas fait plus attention à si son ami le suivait, surtout avec ce qu'il venait de se passer ! Son esprit se perdait entre hypothèses et regret alors qu'il guettait une silhouette d'enfant sur tout le trajet, jusqu'à ce qu'il revienne à leur point de départ.

Personne.

Pas de petit détective, rien qui ne lui indique ce qui avait pu se passer, où il était parti, ni s'il était bien parti de son plein gré. Il ne l'avait quand même pas perdu dans la foule ? Il l'aurait vu en revenant sur ses pas, il n'y avait plus que quelques personnes à cet endroit !

Il rentra dans les toilettes, observa toutes les cabines, mais toujours rien. Il revint lentement sur ses pas, cherchant désespérément une possibilité qui lui aurait échappé, n'importe quelle explication qui n'impliquerait pas une nouvelle disparition du petit détective.

Puis, alors qu'il retournait lentement vers les autres, hésitant à appeler dès maintenant pour leur dire d'empêcher quiconque de sortir quitte à les inquiéter pour rien, il la sentit. Une odeur chimique, en train de se dissoudre dans l'air.

Heiji tourna brusquement la tête et s'avança dans un couloir adjacent, cherchant l'endroit où l'odeur était la plus forte, avant de réaliser que c'était à la même hauteur que la tête de Conan.

Et l'odeur était celle de chloroforme.

Aussitôt, Heiji su que l'hypothèse qu'il redoutait le plus était la bonne. Et qu'il venait d'échouer pour la seconde fois de la journée à protéger le petit détective.


Yep, ce chapitre est plus court que les précédents. Mais ça reste une moyenne raisonnable je pense. Et encore, je me retiens de pas couper des chapitres en plus petit pour avoir plus d'avance =P

Mais du coup vous comprenez d'autant plus maintenant ma hâte de vous partager ce chapitre (oui l'envie de faire un rire démoniaque est forte).

Posté le 08.01.2020 (màj du 26.06.2021)