Salutations !
Pardon pour ce retard ! Je n'ai as de planning défini, mais j'avais clairement prévu de poster ce chapitre avant, d'autant que j'ai pourtant une avance confortable. Mais je n'ai pas réussi à prendre le temps de relire le chapitre calmement, et ça a pas mal retardé.
Pour me faire 'pardonner', je poste en même temps les chapitres de NF et 'Un secret de plus' (d'habitude j'essaie de laisser un peu de temps, au moins un ou deux jours entre les deux), même si peu de gens lisent les deux.
En tout cas voici pour le mois de février (oui, même si on est en mars, vous en aurez un autre en mars, promis. Plutôt fin mars du coup). Rassurez vous, pour l'instant l'avance est toujours là, même si elle sert pas à grand-chose si je continue à être à la bourre juste avec la relecture ^^'
Bonne lecture !
Chapitre 18 : Recherches
Une fois cette constatation faite, il n'y avait plus de temps à perdre. Heiji saisit son téléphone pour prévenir les autres de fermer toutes les issues, sans prendre le temps de donner des détails qu'il n'avait de toute façon pas, précisant juste où il était, avant de suivre le couloir où Conan avait du être attiré pour être enlevé. Le kidnappeur était sûrement parti depuis bien longtemps, mais vu qu'il ne l'avait pas recroisé, il n'avait pas pu passer par le même chemin que lui, ce qui limitait les options.
Mais quand même, ne put-il s'empêcher de songer en courant, quel abruti il faisait ! Il avait baissé sa garde comme un idiot, alors que l'affaire était presque finie ! Ils avaient du faire en sorte qu'ils se croient à l'abri, et ils connaissaient trop peu l'ennemi. Est-ce que le petit détective n'avait pas caché l'importance de la menace pour les rassurer ? Non, il allait sûrement chercher trop loin, s'il était si renseigné que ça sur eux il aurait parlé de tout ça à la police.
En tout cas sa recherche ne donna rien. Il ne s'était pourtant pas écoulé tant de temps que ça avant qu'il ne remarque la disparition de son ami et ne revienne sur ses pas, tout au plus quelques minutes, mais c'était déjà trop.
Il n'abandonna pas pour autant. Il fouillait toutes les pièces qu'il pouvait, guettant le moindre bruit trahissant la présence de quelqu'un, mais les premières personnes qu'il croisa furent Satô et Takagi, qui arrivèrent en courant vers lui, visiblement envoyées par le commissaire Megure.
-Hattori-kun ! L'interpella Satô. Tu as trouvé quelque chose ?
-Rien ! Cracha-t-il, frustré. J'ai essayé les différentes intersections proches où le kidnappeur aurait pu s'enfuir, mais il a sûrement déjà changé d'étage ! Et vous, de votre côté ? Toutes les issues sont fermés ?
-Oui, personne ne peut sortir ni n'a pu s'enfuir avec Conan-kun, assura l'inspectrice.
-Comme l'alarme déclenchée par l'ouverture des issues de secours est en panne, des policiers y sont en garde et ils n'ont pas bougé depuis le début de l'affaire. De plus, les sacs sont contrôlés à la sortie, personne n'aurait pu sortir Conan-kun comme ça même en se dépêchant entre le moment où il a été enlevé et celui où tu as donné l'alerte, compléta Takagi. Qu'est-ce qui s'est passé au juste ?
-Je suis un abruti, voilà ce qui s'est passé ! Je l'ai quitté des yeux 5 minutes et je n'ai pas réalisé tout de suite qu'il ne me suivait pas. Quel débile !
Tout en discutant, ils continuaient de fouiller la zone, utilisant le passe partout que Satô avait récupéré quand ils tombaient sur une pièce fermée. Cette dernière tiqua.
-Il me semblait bien avoir remarqué que vous étiez particulièrement attentif à Conan-kun aujourd'hui. Il y a une raison particulière à cela ?
-La même que vous, inventa aussitôt le lycéen. On ne sait pas ce qu'il s'est passé, donc je préfère prévenir que guérir. Enfin, j'aurais préféré !
-Calme toi, lui intima Takagi. On est même pas sûr que les gens qui l'ont kidnappé soient les mêmes qu'il y a un mois. Et même si c'est le cas, cette fois ils ne pourront pas s'en tirer sans laisser de traces, pas avec les caméras. Les enregistrements sont déjà en train d'être vérifiés.
-Hélas, ne comptons pas trop dessus pour le moment, tempéra Satô. J'ai vu très peu de caméras depuis tout à l'heure, c'est une zone réservée au personnel en temps normal. Pourquoi vous êtes allés aussi loin ?
-On voulait de la tranquillité, vu que beaucoup de gens sont restés coincés ici, on craignait que les toilettes les plus proches de l'exposition soient blindées.
Ce qui était complètement vrai, même si ce n'était pas vraiment l'accès aux toilettes en elles-même qui les intéressait.
Ils continuèrent à chercher en silence mais durent rapidement se rendre à l'évidence : cela ne servait à rien. Même en se séparant, ils ne trouvaient rien du tout, y compris en revenant au point de départ de Heiji pour essayer un autre couloir. Hélas, cela ne continuait pas longtemps après les toilettes. Heiji soupira, frustré.
-Bon sang, si au moins je m'en étais rendu compte plus tôt !
-Ce qui est fait est fait, éluda Satô. C'est ici qu'il a été enlevé, tu dis ?
-C'est ça. Pour être plus précis, je pensé qu'il a été attiré dans ce couloir pendant qu'il courrait derrière moi pour vous rejoindre, expliqua-t-il en leur montrant en même temps.
-Mais comment tu le sais, si tu t'en est rendu compte quelques minutes plus tard ? S'étonna Takagi.
-L'odeur, comprit Satô, qui était la plus proche du lieu indiqué par Heiji. C'est très subtil, mais on sent encore l'odeur du chloroforme utilisé.
Le lycéen hocha la tête.
-Exact. C'est à ce moment là que j'ai compris qu'il n'était pas juste parti vadrouiller ailleurs, même si j'aurais préféré. C'est forcément lié à sa disparition, on l'a sans doute endormi avec du chloroforme pour l'empêcher d'appeler à l'aide. Sinon je l'aurais remarqué bien avant.
-Tu as essayé de lui téléphoner ? S'enquit Takagi.
-Bien sûr, mais ça ne décrochait pas.
-Mais ça sonnait.
-Oui, ça sonnait normalement. Mais si ça se trouve ses… Son téléphone était sur vibreur. On est dans une expo après tout.
-Je doute que le kidnappeur le laisse en ligne très longtemps, mais il était sûrement trop occupé pour le couper, donc on peut toujours essayer de le localiser avec, songea Satô. Rejoignons les autres pour voir où ils en sont.
Naturellement, l'humeur n'était pas au beau fixe quand ils rejoignirent Megure dans la salle de surveillance. Quelques policiers étaient restés dans la salle utilisée pour les interrogatoire pour surveiller les suspects, quant aux autres, la plupart étaient là, y comprit Ran, Kazuha et Kogoro qui étaient aussitôt partis faire le tour des accès pour s'assurer que le kidnappeur ne pourrait pas passer, cherchant Conan sur le chemin, avant de se faire une raison et de revenir en voyant les policiers prendre la suite.
Heiji s'attendait presque à retrouver une Ran en larme, dévastée à l'idée que son petit protégé disparaisse à nouveau pendant un mois, mais il n'en était rien. Au contraire, elle semblait plus décidée que jamais à tout faire pour que cela ne se reproduise pas, tout comme Kogoro et les inspecteurs.
Oui, car cette fois, c'était différent. Il n'avait pas été enlevé loin de tout, alors qu'il était seul, mais en plein milieu d'une enquête, et avec l'information de l'heure de l'enlèvement et son emplacement, retrouver les enregistrements fut très facile. D'autres agents avaient été envoyés fouiller le bâtiment et interroger de potentiels témoins et individus louches, mais ils n'avaient pas eu plus de succès que Heiji, Satô et Takagi pour l'instant vu le silence du téléphone de Megure.
-Bon, maintenant dis-nous où il a disparu, qu'on fasse avancer les choses un peu, grommela Kogoro. Il y a tellement de caméras dans cet endroit, même s'il n'y en a pas partout c'est déjà infernal de trouver qu'est-ce qui filme quoi !
-L'ordre est pourtant logique, lui assura le responsable. Regardez, là c'est l'entrée, puis si vous suivez les caméras dans cet ordre, cela suit le hall d'entrée, puis ensuite...
-Vous verrez ça plus tard, tâchez plutôt de savoir à quelle caméra correspond l'endroit que va vous décrire ce jeune homme, l'interrompit Megure en désignant Heiji.
Ils ne furent pas long à trouver une caméra, et bien qu'elle ne filme pas l'intérieur du couloir où le kidnappeur avait sûrement traîné Conan, il montrait tout de même l'intersection en question depuis le couloir parcouru par Heiji en courant. Selon toute probabilité, ils devraient donc voir l'enlèvement sur la caméra et même la direction prise par le coupable, ce qui serait un gros indice pour pouvoir ensuite le pister sur les caméras.
Après avoir mis la caméra à peu près à la bonne heure, avec une avance de plusieurs secondes, ils mirent lecture en accéléré avant de stopper à l'entrée de Heiji dans le champ.
-Là ! Remettez en vitesse normale. Vous avez un ralenti ?
-Pas sur ce lecteur mais vous pourrez essayer en copiant le fichier et en le lisant sur un ordinateur, expliqua le responsable en remettant lecture à vitesse normale. Pareil si vous voulez zoomer.
Ils virent rapidement Heiji traverser le champ de la caméra, suivi par Conan qui, le kendoka ne le réalisait que maintenant, était étonnamment à la traîne. Cela pouvait être parce qu'il était en train de réfléchir, mais il y avait une autre option.
Il n'eut pas le loisir de vraiment se pencher sur la question car à peine quelques secondes après l'entrée dans le champ du petit détective, il passa devant l'intersection et fut aussitôt happé par une silhouette en sortant qui l'attira immédiatement à l'intérieur. Hélas, qui que se soit, le criminel s'était bien reculé et rien n'était visible avec cet angle de caméra, et même après avoir attendu plusieurs longues secondes, ils ne virent pas le criminel repasser.
-Il a du continuer par l'autre intersection, fit Heiji. C'est celle que j'ai vérifié en premier, mais je ne l'y ai pas croisé. Comme je le pensais, le criminel a endormi Ku… Conan-kun avec du chloroforme, il m'a semblé qu'il avait déjà le mouchoir dans la main quand il l'a traîné dans l'autre couloir.
-Comment tu sais que c'est du chloroforme ? S'étonna Kogoro.
-J'ai senti l'odeur à l'endroit où il l'a endormi. Hélas, je n'ai pas eu le temps de voir de signe distinctif sur la vidéo, le coupable portait des couleurs sombres et on l'a très peu vu, juste un bras. On peut toujours essayer de revenir en arrière et essayer de faire pause au moment où on le voit.
-Vous ne verrez sans doute pas grand-chose de plus, pas ici, les prévint le responsable. Et je crois qu'un de vos collègues est en train de vérifier autre chose.
Tout le monde jeta un coup d'œil intrigué à Takagi qui semblait occupé à chronométrer. Sentant les regards sur lui, il quitta un instant la vidéo, qui tournait toujours, des yeux avant de se focaliser à nouveau dessus en expliquant :
-Ah, oui, je calculais le temps qu'avait mit Hattori-kun à revenir, avant qu'on commence à suivre le coupable sur d'autres caméras. Là !
Par réflexe, le responsable fit pause, et en effet, on pouvait voir Heiji revenir en courant, le regard sérieux et inquiet, jetant à peine un coup d'œil à l'intersection.
-Vous pouvez remettre lecture ? Demanda Takagi.
Le responsable s'exécuta. Heiji quitta aussitôt l'écran, mais ne tarda pas à revenir au bout d'un moment. L'angle de la caméra ne permettait pas de voir son visage, mais ils pouvaient le deviner tendu et pensif. Il ne courrait plus, et sa démarche semblait à mi chemin entre pressée et hésitante, jusqu'à ce qu'il s'arrête net devant l'intersection avant d'y pénétrer. Le responsable mit pause de lui-même en voyant l'inspecteur arrêter son chronomètre.
-Vous savez s'il y a des caméras plus loin dans le couloir que vient de prendre Hattori-kun ? S'enquit Megure.
-En revenant environ 5 minutes en arrière, ça devrait être assez pour voir la personne passer, fit Heiji.
-Une seconde… Voilà, c'est cette caméra.
Il mit la vidéo au bon moment avant de mettre lecture en vitesse normale, bien que personne ne soit visible pour l'instant. L'image montrait une nouvelle intersection, et avant que quelqu'un ne suggère d'utiliser l'avance rapide, une silhouette apparu dans le cadre. Comme Heiji s'en doutait, il avait des vêtements sombres très simples, sans signe distinctif, et était cagoulé. Il portait Conan, inconscient, et se déplaçait rapidement. L'emplacement de la caméra permettait de le voir arriver de loin, mais alors qu'il s'approchait de l'intersection, il disparu brusquement de l'image, qui montrait à nouveau un couloir vide.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? S'étonna Megure.
-Quelqu'un a du toucher à un bouton, suggéra Takagi.
Le responsable était déjà en train de vérifier les réglages.
-Non, je vous assure, je n'ai touché à rien, et le temps passe toujours normalement.
-Revenez un peu en arrière dans ce cas, ordonna Satô.
-Très bien, je remet au même temps que tout à l'heure.
L'image ne changea pas, et au départ personne ne s'affola de voir le couloir vide. Après tout, ils savaient qu'il y avait quelques secondes avant l'arrivée du criminel. Mais très vite, ils trouvèrent le temps long.
-Il me semble qu'il était déjà apparu à ce moment là, non ? Fit timidement Ran.
-En effet, on a dépassé la durée à laquelle on était arrivée tout à l'heure, confirma le responsable. Je ne comprends pas…
-Est-ce que cette pièce est connectée à un réseau ? S'enquit Heiji. On dirait que quelqu'un est en train de trafiquer les enregistrements.
-Impossible, affirma le responsable. Les caméras ne sont reliées qu'à cette pièce, et il faut copier les enregistrements d'ici pour pouvoir les transporter ailleurs. Quant aux serveurs présents dans cette pièce et la salle juste à côté, ils ne sont accessibles que depuis cette porte et peuvent contenir une semaine entière d'enregistrement. Il supprime de lui-même les fichiers les plus anciens, sachant que les fichiers sont découpés par enregistrements de une heure, donc ça ne peut pas être un soucis de place, et même si ce ne sont pas les technologies les plus récentes, elles font l'objet de vérifications régulières.
-Pourtant il y a bien un soucis, fit Megure.
-Comment la caméra est-elle reliée à cette salle ? S'enquit Takagi.
-Par un câble, mais il n'est pas accessible facilement, il passe dans les murs. La caméra est également protégée.
-Le plus simple est d'aller voir directement, éluda Megure. Satô-kun, Takagi-kun, allez vérifier si vous trouvez quoi que se soit d'anormal, et allez prévenir l'équipe technique, qu'une partie vienne avec vous et l'autre ici.
-Comprit !
Ils partirent dès que le responsable leur eu confirmé à quel endroit donnait cette caméra, affirmant que le fil ne dépassait pas sur le chemin. Ce dernier, sur la demande du commissaire, continua à chercher le criminel sur la caméra, mais rien ne venait. Heiji s'apprêtait à leur demander de remettre le passage où le criminel traînait Conan dans le couloir, pour voir s'il avait également été piraté, mais fut distrait par l'arrivée d'Okiya dans la pièce.
-J'ai vu pas mal d'agitation, et on m'a dit de vous retrouver ici, expliqua-t-il. J'espérais qu'il s'agisse d'une avancée sur l'enquête, mais j'ai cru comprendre que Conan-kun avait disparu.
-Il n'a pas juste disparu, on l'a enlevé, grommela Kogoro. Et les caméras sont clairement en train d'être piratées !
-Ce n'est pas possible, elle ne sont pas connectées au réseau ! Répéta Takagi.
-Attendez, laissez-moi voir.
Okiya s'approcha de l'installation et, sans objection de la part des policiers présents, commença à inspecter les écrans à la place du responsable puis ouvrit le meuble qui protégeait une partie de l'appareil et les disques durs de la journée et désigna une clé USB branchée au responsable.
-C'est vous qui l'avez mise ici ?
-Non, ce n'est pas moi… On utilise jamais ce port USB, il y en a d'autres plus facilement accessibles.
-Alors c'est votre pirate. C'est une clé USB connectée, expliqua-t-il en la retirant avec précautions pour ne pas laisser ses empreintes ni en effacer.
-Comment ça connectée ? Parce qu'elle est branchée dessus ? Demanda Megure, perplexe.
-Mais non, ça veut dire connectée à internet ! Expliqua Heiji. Ainsi le coupable a pu modifier les données à distance sans être présent et même sans que le système de surveillance soit connecté à un réseau externe.
Le commissaire avait toujours l'air clairement perdu mais renonça à chercher à comprendre d'avantage.
-Bon, hum, je vais donner ça aux techniciens, ils pourront peut-être nous en dire plus.
-Mais quand même, comment le coupable aurait-il eu accès à cette pièce ? Demanda Kogoro. Il n'est pas sensé y avoir toujours une personne ? De plus, si j'en crois ce que nous ont rapporté les inspecteurs en revenant tout à l'heure, vous soupçonnez un des employés de l'exposition d'être impliqué dans un plan de cambriolage, non ?
-En effet, il y a toujours au moins une personne, normalement deux, ici, confirma le responsable.
-Mais il suffit d'un moment d'inattention pour brancher la clé, c'est très rapide, fit remarquer Okiya. Que se soit l'œuvre d'un employé ou non, une fois la clé branchée, même si elle dispose d'une connexion sécurisée, c'est quelque chose qui peut se hacker.
Alors que les discussions et théories partaient bon train, Okiya s'approcha de Heiji pour discuter à voix basse.
-Que s'est-il passé exactement depuis le moment où je suis parti ? Tu as vu le kidnappeur ?
-Non, après que quelqu'un l'ait bousculé au niveau de sa blessure, je voulais aller dans un coin tranquille pour vérifier s'il allait bien sans risquer d'être vu. Sur place, on a enfin eu la preuve qu'il nous manquait pour cette affaire. Je me suis un peu emballé, d'autant que je pensais l'endroit sûr, l'essentiel de la menace étant coincée dehors, et même s'il en restait à l'intérieur, ils ne peuvent de toute façon pas sortir sans être repérés. Je n'ai pas fais attention en retournant rejoindre les autres. Je l'ai perdu de vu, et c'est seulement en arrivant que je l'ai réalisé. Quand je suis revenu sur mes pas, c'était trop tard, j'ai seulement senti une odeur de chloroforme là où il a été enlevé, et on l'a vu se faire traîner dans un couloir sur les caméras, quoique je ne sais pas si ce passage a aussi été piraté ou non.
-Curieux, fit Okiya. J'ai demandé à des agents du FBI de confiance de m'aider, ils ont réussi à prendre le groupe qui est venu me voir en filature, et rien de particulier ne s'est passé, il semblerait même plutôt qu'ils se soient décidés à abandonnés, ou du moins à ne surveiller leur cible que de loin. S'ils étaient liés à son enlèvement via un complice, cela aurait du se voir dans leur comportement, ils auraient sans doute rejoint leur complice ou chercheraient à l'aider à sortir malgré la présence des policiers. A moins que…
Heiji venait d'avoir la même idée. Il s'approcha du responsable et lui demanda abruptement, sans considération pour toute conversation qu'il aurait pu être en train de tenir ou non :
-Est-ce possible de sortir du bâtiment autrement que par des portes ? Par exemple via des fenêtre s'ouvrant assez pour laisser passer quelqu'un ?
-Comment ? Pour un adulte vous voulez dire ? Non, ce n'est pas possible, à moins de briser une vitre, mais elles sont épaisses, et cela se remarquerait rapidement avec toute l'effervescence que cela a provoqué, non ?
-Et pour un enfant, se serait possible ?
Le responsable réfléchit quelques secondes puis hocha la tête.
-Oui, pour un enfant de la taille de celui qui a disparu, c'est possible.
-Attendez une seconde, vous voulez dire que quelqu'un pourrait faire sortir Conan-kun d'ici, par exemple grâce à un complice à l'extérieur, puis pourrait ensuite sortir l'air de rien ? Comprit Kazuha.
-Même si tel est leur plan, ça ne fonctionnera pas, les sorties sont de nouveau interdites le temps que l'on enquête sur cela, rappela Megure.
-Parlant de ça, il semblerait que certaines personnes dehors aimeraient bien entrer à l'intérieur, si j'en crois les infos, fit Okiya. La nouvelle du meurtre pendant le dernier jour de l'exposition s'est répandue et des journalistes ont l'air d'arriver à l'entrée. Il semblerait qu'ils soient intrigués par le fait que les gens ne puissent à nouveau plus sortir, mais la nouvelle de la disparition de Conan-kun n'a pas l'air d'avoir fuité.
-Et il vaut mieux que ça reste ainsi, maugréa Kogoro. Ce gosse n'a pas besoin d'attention supplémentaire, et si les journalistes apprennent que c'est lui, avec sa disparition récente, ils risquent d'élaborer tout un tas de théories et de ne pas le lâcher. En plus on a pas à leur fournir d'infos sur un mineur, pour des questions de sécurité.
-Je suis d'accord.
Megure avait vu l'annonce du retour du Kid Killer dans les médias, plus par hasard qu'autre chose vu qu'il avait fait parti des premiers au courant. Mais le comportement du petit détective l'avait interpellé. Lui qui, de ce qu'il en avait vu, semblait à l'aise devant les caméras, rappelant un peu Shinichi, avait semblé plus gêné cette fois. Oh, c'était léger, les journalistes n'avaient pas du le réaliser, d'autant que ce n'était pas les mêmes que ceux qui l'interviewaient au sujet du Kid. Mais Megure avait l'habitude de ce gamin, à force de le croiser sur des enquêtes. Il ne savait pas quoi en penser. Conan ne se souvenait de rien, mais il avait peut-être été marqué par ce qui lui était arrivé sans s'en souvenir.
En tout cas, Kogoro avait des réflexions similaires, liant son évitement des médias à son désir de reprendre une vie normale. Il avait bien trouvé un peu étrange certaines de ses réactions, comme s'il semblait rassuré par le quotidien, mais c'était peut-être justement parce que cela lui faisait oublié qu'il avait oublié un mois entier de sa vie pendant lequel il était absent. C'était peut-être pour cela que les mentions de sa disparition le gênaient, car il n'avait aucune réponse à apporter. Pour un gosse aussi curieux, ça devait être extrêmement perturbant.
Ran avait une explication différente. Pour elle, au contraire, ces signes montraient qu'ils se souvenait très bien de ce qu'il lui était arrivé, et qu'il était rassuré de retrouver ses habitudes et un milieu sûr et rassurant. Mais c'était difficile de le prouver alors qu'elle était la seule à le penser, et qu'elle ne voulait surtout pas brusquer son petit protégé.
Mais ce n'était pas le moment de penser à tout cela. Conan avait disparu à nouveau, et même si le contexte de sa disparition était bien différent, tous ne pouvaient que craindre qu'elle dure à nouveau, voir que cette fois, le petit détective ne revienne jamais. Ce qui s'était produit était déjà un miracle, mais il apparaissait clair qu'il avait bien été retenu pendant tout ce temps. S'il s'était échappé une fois, il y avait fort à parier que l'exploit serait plus dur voir impossible à répéter, et cela les inquiétait. Et si ceux qui l'avaient séquestré l'avaient laissé repartir volontairement, alors pourquoi...
Mais cette fois, c'était différent. Ils s'étaient rendu compte de sa disparition rapidement, au lieu de ne s'étonner de son absence que des heures après. Ils avaient des éléments sur lesquels travailler, et pouvaient peut-être en trouver d'autres encore. Qu'ils soient policiers, détectives ou de simples proches, ils pouvaient s'entraider et, enfin, avoir la sensation de se rapprocher.
Mais ce n'était pas assez au goût de Ran. Si ce qu'ils venaient de dire était vrai, alors Conan était peut-être déjà loin, hors du bâtiment. Megure était en train de discuter avec le responsable pour approfondir cette piste tandis qu'Okiya et Heiji lui demandaient déjà de leur indiquer les fenêtres rendant cela possible sans être vu par les gens à l'entrée pour aller voir par eux-même, et même si elle avait bon espoir, si Conan était bien hors du bâtiment et non pas séquestré à l'intérieur, ils n'avaient pour le moment aucun indice, et n'en auraient peut-être aucun de plus si le complice à l'intérieur avait déjà réussit à quitter le bâtiment. Il leur fallait autre chose, et elle avait la nette impression qu'elle avait oublié quelque chose d'extrêmement important.
Et il n'y avait pas que ça. Elle avait une drôle de sensation depuis qu'elle avait retrouvé Conan et Heiji. Comme si quelque chose chez Conan avait changé. Pourtant il était bien là, et avait l'air d'aller bien quand elle l'avait revu, non ? Alors qu'est-ce que c'était ?
Alors qu'elle s'approchait de son père pour lui en parler, elle se rappela d'un coup de ce qu'elle avait oublié de si important, et s'écria brusquement :
-Le badge ! Il faut qu'on contacte le professeur Agasa !
Posté le 01.03.2020 (màj du 26.06.2021)
