Auteur : carabas
Mail : neverwherewanadoo.fr
Disclaimer : rien n'est à moi, tout est à eux, c'est à dire Colfer et Rowling.
Remarque : merci aux revieweurs, au fait quelqu'un est-il assez bon en latin pour me traduire (si cela veut dire quelque chose)la devise de Poudlard :
Draco dormiens nunquam titillandus
J'ignore si c'est vraiment du latin ou si c'est un simple jeu de la part de l'auteur.
Aslan-343 : merci ! je ne vois pas quoi dire, c'est sympa.
Alex-13le mecdeMars : J'ai gagné !J'ai gagné ! Je suis perspicace ! Nana na nére ! Pour la pudeur, désolé mais j'ai prévu des scènes où les vêtements d'Holly auront pouf disparu (hi !hi !hi ! Et autant pour la pudeur) mais je signale quand même que pour la pudeur dans le livre, on repassera, après tout c'est qui, qui perd des petits bouts partout ?(exemple un doigt).
Pour les traductions, je m'explique : tu as peut-être remarqué les petits dessins en bas de chaque page dans les livres, c'est un code qui raconte une histoire, c'est pareil sur la couverture. Dans l'édition originale, ces dessins racontent une histoire, mais Gallimard ne les a pas traduites en français ; à la place, l'éditeur répète le titre du livre. C'est seulement dans le tome trois, que Gallimard a enfin traduit l'intégralité du code. Je les ai trouvées sur fanfiction et sur des sites de fans anglophones, et j'ai décidé de les traduire en français. Sauf le dernier que j'ai décodé. Voilà, j'espère avoir été claire. Le premier texte est une prophétie qui annonçait tout ce qui est arrivé dans les tomes 1 et 2, le dernier texte est une lettre d'Artémis.
Chapitre 8 : Courses poursuites et diplomatie
16 octobre - Ministère de la magie
Drago détestait les réunions, encore plus les réunions diplomatiques qui se déroulaient lors d'une période de crise, car cela voulait immanquablement dire que plusieurs pauvres cloches allaient être désignées d'office pour assurer la sécurité des lieux, et devinez qui a été choisi ?
C'est ainsi que le dernier rejeton Malefoy se retrouva un soir d'octobre en service au ministère des affaires étrangères, au lieu de passer tranquillement la soirée au manoir à vérifier l'avancement de ses projets. Inutile de dire, qu'il était d'une humeur exécrable, et la foule de journalistes entassés dans le hall, n'arrangeait en rien son humeur. Toutes les dix minutes, l'un d'eux tentaient de filer en douce à l'étage afin d'obtenir la photo ou l'interview exclusive.
Nom d'une harpie ! On n'est pas des nounous ! Ce n'est pas notre boulot de s'occuper de cette bande de dégénérés ! Drago lança un regard meurtrier aux journalistes, avant de se diriger vers ses hommes.
- Qu'est-ce qui se passe encore ?
Vanessa lui montra l'un des miroirs ensorcelés, un sourire mutin aux lèvres.
- Cette fois, c'est ta petite copine qui s'y colle.
Drago fronça les sourcils et se pencha plus en avant sur le miroir. On pouvait voir distinctement Ginny Weasley en train de forcer la porte d'un bureau, tout en jetant des coups d'œil inquiet aux alentours. Peut être eut-elle soudain un soupçon, car elle se dirigeât vers une vitre ensorcelée et la brisa, anéantissant ainsi la communication, non sans avoir d'abord lancé un petit salut de la main aux sorciers l'observant. Drago serra les mâchoires :
- Où est le problème ? Qu'on l'arrête et puis basta !
- Justement, on essaie depuis un petit bout de temps, mais elle nous échappe toujours. Désolé chef.
Drago se prit la tête entre les mains. Mais pourquoi moi ? Cette fille va me rendre dingue.
- Très bien, je m'occupe personnellement de cette fouine. Continuez à tenir à l'œil ce troupeau, particulièrement Rita, c'est la quatrième fois qu'elle tente de nous fausser compagnie.
Juliet pliait méthodiquement ses vêtements, avant de les entasser dans la valise ouverte sur le lit ; elle ne semblait pas prêter attention au jeune homme qui s'énervait derrière elle, la poursuivant de ses cris dans toutes les pièces de la maison. Depuis le coup de téléphone de cette après-midi, la tension était palpable dans la famille, et Ron avait fini par craquer et déclarer les hostilités il y a à peine dix minutes, entraînant entre lui et Juliet, une de leur sempiternelle dispute sur Fowl.
- J'ai raison, n'est ce pas ! Ce petit con a encore des emmerdes ! Et il veut t'y mêler ! C'est ça, n'est ce pas ! Qu'est-ce qu'il a encore fait cette fois ? Il a tué qui ? Il a détourné combien ?
Ron pris Juliet par le bras : - Mais répond à la fin !
Juliet se dégagea d'un geste brusque, et fit face à Ron :
-Tais-toi, Tu ne comprends rien !
-Oh si ! Je comprends parfaitement ! Il appelle, et toi bien sûr tu accours ! Monsieur fait des conneries, il cache la découverte du siècle, il enfreint la loi ! Et toi, bien sûr tu le protège ! Tu me supplies de ne pas le dénoncer, et tu t'empresse de l'aider ; mais écoute-moi, un jour tu te feras prendre ! Tu plongeras pour trahison, complicité, que sais-je ! Et ce sera sa faute ! Et il sera où, alors ce sale petit morveux !
- Tais-toi, tu ne dis que des bêtises !
- Des bêtises ! Son dossier judiciaire est plus épais que le bottin ! Et si à ce jour, il exerce toujours en tant qu'Auror, sans craindre la prison, c'est à cause du manque de preuves, de la mort subite des témoins, de sa fortune et parce que cela n'a pas d'influence dans son travail ! C'est un criminel et un meurtrier ! Suis-je la seule personne à le voir ? Même ma propre sœur subit son influence perverse ! Tu as vu ce qu'il a fait d'elle !
Juliet boucla sa valise.
- Oui ! Il lui a redonné confiance en elle, l'a rendu plus sûr de ses charmes et lui a montré comment les utiliser, tout en s'assurant de son avenir et l'aidant dans sa carrière !
Ron la suivit dans le couloir, puis dans l'escalier :
- Il a fait d'elle une traînée plutôt ! Fréquentant les Serpentards, et prête à presque toutes les bassesses pour réussir.
Juliet posa sa valise et se retourna vers Ron :
- Ecoute-moi bien Ron Weasley, je t'aime, mais Arty est comme un frère pour moi, c'est ma famille, au même titre que toi ! Je ne le laisserais jamais tomber ! Holly est une amie, elle a besoin de moi, elle aussi ! Ne me force pas à choisir, je t'en prie. Ajouta Juliet d'une voix basse et fatiguée.
Ron stoppa, blessé :
-Dans ce cas, tu n'as peut être pas épousé la bonne personne. Retourne vers lui, puisqu'il compte plus que nous.
Juliet le regarda, dégoûtée : - Si c'est ce que tu crois, effectivement j'ai fait une erreur.
Les deux adultes se regardèrent, incapables de prononcer un mot, que ce soit pour se blesser ou se réconcilier. Une petite voix se fit entendre : - Papa, pourquoi tu cries sur maman ?
Ron se tourna vers sa fille et la prit dans ses bras : -Ce n'est rien Jézabel. Juste une petite dispute.
Ron regarda sa femme, elle semblait sur le point de se mettre à pleurer. Il s'avança vers elle et la prit, elle aussi, dans ses bras.
- Pardonne-moi Juliet, je me conduis comme un idiot, mais j'ai peur qu'il t'arrive quelque chose, je ne veux pas te perdre toi aussi. Attend moi, je vais faire mes bagages, je t'accompagne.
Juliet s'essuya les yeux et lui sourit : - Et tu feras quoi à Londres ? Tu es en vacances, je te le rappelle.
- Je vais les écourter, c'est tout ; et puis il y a une réunion à Poudlard, je suis invité, ça devrait m'occuper.
Ron embrassa sa femme sur le front et monta préparer ses affaires.
Drago n'aurait jamais pensé que Ginny fut si difficile à attraper, et malgré son énervement, il devait admettre qu'elle avait du cran. Cela faisait déjà deux fois qu'elle lui échappait, la première fois, elle s'était réfugiée dans le bureau du vice-ministre de la culture, et au moment où Drago croyait la tenir, Ginny avait ouvert la fenêtre, longeait la corniche avant de s'engouffrer dans le bureau voisin. Drago était resté pétrifié par l'audace de la jeune femme et par la stupidité du vice-ministre, un petit crétin incapable d'installer les sorts élémentaires de sécurité dans son bureau. Le temps qu'il reprenne ses esprits, Ginny avait déjà une bonne longueur d'avance. Ces hommes avaient voulu intervenir, mais Drago le leur avait interdit, considérant qu'ils avaient d'autre chat à fouetter ; bien lui en prit, car cinq minutes plus tard, Rita tentait sa cinquième fuite sous la forme d'un scarabée. Cette dernière escapade lui valut d'être définitivement virée de la salle de conférence, pour être détenue à part sous haute surveillance, ce qui calma un peu l'ardeur de ses confrères. On pouvait penser que Ginny exagérait, après tout ce n'était qu'une simple interview, mais cette course poursuite avait tourné en un combat plus personnel entre Drago et elle, aucun d'eux ne voulant être le perdant de l'histoire, question de vanité ou de bêtise, tout dépendait du point de vu.
La seconde victoire de Ginny valut à Drago la honte de sa vie, elle lui renversa, sans le vouloir paraît-il, une armure sur la tête. Drago resta coinçait dessous, jusqu'à ce qu'une secrétaire charitable passe dans le coin ; mais maintenant Drago jubilait, en effet il avait enfin réussi à acculer la journaliste dans un bureau. A l'intérieur, Ginny tenta d'ouvrir la fenêtre, mais un sort puissant la cadenassait, pareil pour la porte de communication.
Coincée, pas d'armes et Malefoy qui te colle ! Tu es dans la merde ma chérie.
Drago entra, un sourire triomphant aux lèvres.
- Finis de jouer Weasley, tu redescends sagement en bas, sans faire d'histoire.
Il lui tendit la main, affichant toujours un air supérieur. La sorcière jetait des coups d'œil affolés autours d'elle, quand son regard se posa sur le bureau. Un sourire radieux éclaira son visage, tandis qu'une idée lui venait. Elle se tourna vers Malefoy, le visage fermé et la voix cassante.
-Pas question ! Il faudra d'abord que tu viennes me chercher.
Drago soupira, complètement excédé, abaissa sa main et se dirigea vers Ginny, l'acculant le long du bureau en chêne.
-Maintenant, tu me suis et…
Drago n'eut pas le temps de finir sa phrase, au moment où il posait la main sur Ginny, un volume du Code Pénal Sorcier, mille cinq cents pages reliées cuir, s'abattit sur sa tête. Drago s'écroula sur le sol, presque sonné, le nez et la bouche en sang, tandis que la tête lui tournait. Ginny jeta le pavé sur le sol, dans un bruit sourd et lança avec un sourire triomphant :
- Ne t'attaque jamais à une Weasley, Malefoy, tu fais pas le poids.
Et elle s'enfuit en courant hors de la pièce. Drago pouvait sentir le goût du sang dans sa bouche, et il imaginait très bien ses hommes morts de rire devant les miroirs. Il se souleva sur un bras. Cette fois, il était furieux.
Finis de rire ! Cette petite garce va me le payer !
Drago se redressa brutalement, titubant sur un mal de tête soudain, avant de s'élancer à la poursuite de Ginny, bien décidé cette fois à l'avoir, quitte à utiliser des méthodes peu orthodoxe envers une femme.
Lorsqu'il sortit enfin du bureau, Ginny commençait déjà à gravir l'escalier. Un plan en tête, Malefoy s'élança à sa suite. Quand Ginny atteignit le seuil du troisième étage, Drago se laissa tomber en arrière, en poussant un cri. Il roula jusqu'au seuil intermédiaire et ne bougea plus. Ginny s'arrêta indécise, ne sachant trop si Drago simulait ou s'il était véritablement blessé. Sa bonté naturelle la poussait à lui porter secours, mais une partie d'elle-même prenait un plaisir immense à voir Drago dans cet état. Comme Malefoy ne bougeait plus, poussant seulement des petits cris de douleurs, Ginny se décida à aller voir. Après tout ce crétin s'est peut être blessé en tombant dans l'escalier ! Il ne manquerait plus que ça ! Elle se mit à descendre lentement, avec suspicion, sa baguette sortie.
Drago n'était que courbaturé et il feignait la douleur pour amadouer Ginny, en comptant sur sa faiblesse de caractère la poussant à secourir autrui. Il eut un sourire, quand il l'entendit descendre vers lui.
Stupide Gyffondor !
Quand la jeune femme tendit la main vers lui, il lui saisit le bras, la tira contre lui et tenta de la maîtriser. Seulement Ginny ne l'entendait pas de cette oreille ; elle lui mordit violemment la main avant de s'échapper. Malefoy lui saisit la cheville et tira d'un coup sec, entraînant la chute de Ginny dans l'escalier, toujours maintenue par Drago.
-Lâche-moi immédiatement, sale vermisseau puant ! Tu fais moins le fier avec ta baguette à la main ! Bas-toi avec si t'es un sorcier !
-Pour que tu m'attaques pour blessures et lésions magiques ! Tu me prends pour un demeuré !
-Exactement !
Lors de cet échange de politesse, la lutte avait continué. Ni l'un, ni l'autre ne pouvait faire un usage important de la magie, sous peine d'emprisonnement pour passage à tabac ou agression sur un officier en fonction. Ils ne leur restaient donc que les points, les dents, les pieds et les ongles, bref le corps à corps, et chacun s'en donna à cœur joie. Drago avait deux estafilades sur la joue droite, dues aux griffures de Ginny, et trois autres sur l'omoplate gauche, son nez continuait à saigner et il possédait une jolie collection de bleus sur l'ensemble du corps. Ginny n'était guère mieux, elle avait, elle aussi, de nombreux bleus, ainsi qu'un œil au beurre noir et la lèvre fendue, de plus les deux sorciers étaient complètement débraillés. C'est dans cet état qu'ils arrivèrent au second étage, après une chute mouvementée dans l'escalier.
Ils stoppèrent un instant, épuisés et salement amochés. Soudain, la main de Drago s'abattit sur l'épaule de Ginny.
-Finis de rire Weasley.
La sorcière tourna la tête et croisa le regard calme et glacial de Drago.
-Porte encore la main sur moi, et je hurle à l'agression et à la brutalité policière.
-Tu t'es vu ? Personne ne te croira !
Blessée, Ginny se renfrogna. Cette remarque touchait une corde sensible, en effet sa vie amoureuse n'était qu'une longue série de catastrophe et de désillusion, dominée par Harry, celui-ci lui avait expliqué qu'elle n'était qu'une amie, mais seul son mariage avait définitivement détruit les espoirs de Ginny. Depuis elle traînait comme une âme en peine, incapable d'instaurer une relation durable, et ce blondinet venait remuer le couteau dans la plaie. Ginny ouvrit la bouche pour crier, lorsque Drago l'embrassa.
Mais c'est pas vrai ! Elle va le faire !
Drago en resta bouche bée un bref instant, avant d'appliquer la seule méthode qu'il connaissait pour faire taire une fille : l'embrasser, après tout cela marchait bien sur ses petites copines. Sur le moment cela avait semblé une bonne idée, mais maintenant Drago commençait à douter. Premièrement, embrasser Weasley n'avait rien de désagréable, au contraire, Drago appréciait énormément. Il ne saurait dire quand le baiser imposé s'était transformé en un véritable baiser, certainement quand Ginny avait répondu timidement, au lieu de se mettre à se débattre et que Drago en avait profité pour explorer la bouche de sa partenaire. Ginny n'était pas son état normal, tout d'abord elle avait l'impression de flotter, tout en étant dans un cocon doux et chaud, secondement, ce n'était pas dans ses habitudes de se jeter à la tête des garçons, Harry avait été la seule exception, et pourtant elle était bel et bien en train d'embrasser Malefoy.
Cette dernière pensée, ainsi qu'un bruit de pas à l'étage, la ramenèrent à la réalité : la réunion était terminée et c'était sa seule chance d'obtenir une exclusivité. A contre cœur, Ginny repoussa Drago, et s'élança vers le troisième étage. Malefoy poussa un juron et la suivit aussi vite qu'il put. Drago la rejoignit dans le couloir et la ceintura, tandis que les diplomates sortaient de la salle, bien entendu Ginny se débattit tout en l'injuriant. Cette cacophonie attira l'attention de Fudge.
-Que se passe t'il encore ?
Ginny se tourna immédiatement vers lui, tendant sa main, tout en étant encore retenue par Drago.
-Ginny Weasley, monsieur le ministre, j'aimerais avoir vos impressions sur…
Malefoy la bâillonna et resserra son étreinte, et adressa un sourire crispé au ministre.
-Rien du tout Monsieur, un simple contre temps, une petite fouine dont je vous débarrasse tout de suite.
Sur ces mots, Drago s'éloigna en traînant Ginny qui se débattait, le frappait et recommençait à l'injurier. Quand ils furent hors de portée des oreilles des diplomates, Drago lui susurra :
-Tu n'aurais pas pris un ou deux tours de poitrine depuis Poudlard ?
-Vire tout de suite tes sales pattes, Malefoy !
-Mais avec plaisir, à condition que tu retourne sagement en bas avec tes petits copains.
-Jamais. Hurla Weasley.
Ils arrivaient dans la salle de contrôle.
-Très bien, alors je te garde jusqu'à la conférence.
Drago la fit s'asseoir sans ménagement sur une chaise et l'y maintient par un sortilège d'encordement, lui-même s'adossa à la table en face de Ginny. Les deux sorciers restèrent silencieux un moment, échangeant des regards haineux, sous l'œil amusé des autres Aurors, puis Drago soupira :
-Pourquoi tenez-vous tant à ces interviews ? Vous ne pourriez pas arrêter de ne penser qu'à vous-même et réfléchir plutôt au boulot que l'on fait ce soir.
Drago engloba, d'un geste du bras, l'ensemble des Aurors présents :
-Vous croyez que l'on s'amuse, que l'on fait ça seulement pour vous emmerder ? Et bien non ! Ca ne tiendrait qu'à moi, je serais déjà au manoir à dormir, plutôt qu'ici à jouer les nourrices. Mais bien sûr tout le monde s'en fiche, seul le sensationnel compte, et demain, il n'y aura pas un mot sur notre travail, à part pour nous critiquer encore et toujours. C'est à chaque fois pareil.
Drago avait fini sa tirade sur un ton amère, ses collègues se taisaient, n'en pensant pas moins. C'est à vous dégoûter d'être honnête ! Heureusement que je ne le suis pas ! Mais même cette boutade intérieure, ne consola pas Drago. Il y a des jours comme ça, où rien ne va. Son nez continuait à saigner et les griffures de Ginny étaient encore visibles. La jeune femme l'observa longuement avant de répondre :
- Tu n'as pas tort, c'est même une excellente idée. Ne t'inquiète pas, je te promets de pondre un article dont tu te souviendras.
Le sourire sardonique qu'arborait Ginny, inquiéta fortement de Drago. Cela n'annonçait rien de bon pour les gros titres du lendemain.
La conférence ne déçut aucun de ses participants, les journalistes repartirent avec tout un tas de nouvelles plus croustillantes les une que les autres, cela allait de petits détails sur cette nouvelle société à l'annonce de la création d'échanges commerciaux et diplomatiques entre le Peuple et les autres communautés féeriques ; mais bien entendu les deux grandes nouvelles de cette soirée était, tout d'abord, la confirmation que les Exilés étaient de retour, venant ainsi corroborait toutes les légendes y référant, c'était même la découverte du millénaire pour les scientifiques et les historiens ; puis l'annonce qu'une délégation importante allait être envoyée à Poudlard afin de découvrir les méthodes d'enseignement et la jeunesse sorcière, et qui se doublera d'une tournée dans le pays à la découverte de la société magique. Les journalistes avaient même eu droit à une photo montrant le conseiller Christopher en larme, incapable d'exprimer la joie de retrouver enfin " ses frères exilés à leur manière, mais dont le courage n'a pas démentit à travers les épreuves " et qui a enfin trouvé " LA société modèle, au sein de laquelle cohabite en harmonie fées et humains. On ne pourra plus appeler cela une utopie. " ; même le comique fut au rendez-vous avec la chute de Vinyaya hors de la scène, tout droit dans un pot de fleur, elle avait marché sur sa robe, mais de toute façon, elle n'avait jamais aimé les robes de réceptions. Ces photos devraient faire la une de tous les journaux du lendemain.
Les diplomates, eux même, s'en tiraient avec les honneurs, ils avaient réussi un coup de pub magistral avec cette conférence, qui devrait ouvrir les marchés sorciers à la concurrence féerique, tout en donnant au Peuple un aspect amical, qui s'intéresse aux autres cultures. Mais les plus grandes victoires se tinrent en coulisse, on arriva à un accord entre les deux sociétés, chacune apportant une aide, certes limitée, mais quand même importante, à la résolution des guerres en cours de part et d'autre ; ainsi la véritable raison à la visite de Poudlard, tenait à la démonstration des capacités de lutte contre les forces du mal, en effet de nombreux Aurors de la nouvelle génération sortaient de cette école. Cette visite permettrait aussi aux fées de se familiariser en douceur à la magie.
Pour résumer, tout le monde était heureux, sauf Holly, qui avait suivi la conférence aux infos du soir, en effet elle avait du mal à digérer l'annonce du conseiller Christopher qui ne souhaitait " pas encore révéler cette fabuleuse découverte à l'intégralité de notre peuple, car ils ne sont pas encore prêt à recevoir un tel bouleversement. Nous comptons les mettre au courant d'ici un ou deux ans, le temps de régler les problèmes administratifs entre nos deux sociétés ".
Mon œil, oui ! C'est plutôt le temps nécessaire pour inventer une histoire fiable. On ne peut décemment pas révéler à nos électeurs que cette " fabuleuse " découverte provient d'une nouvelle bourde des FAR, qui a coûté la vie à plusieurs dizaines de nos hommes. L'opinion publique risquerait de ne pas apprécier, mais cela m'étonnerait beaucoup que l'ensemble de mes collègues se soit tu sur cette affaire. Quant à moi, ne vous inquiétez pas conseiller, je me tairai ; le problème c'est que je ne garantis rien pour Demon..
Le capitaine Short se mit à rire doucement. Oui ! Cela m'étonnerait beaucoup qu'il se taise.
