Hey !

Bon, initialement je voulais poster un peu avant. Ça fait même depuis lundi que je me dis que se serait bien que je poste ce nouveau chapitre, m'enfin ! Au moins c'est fait, et avant la fin du mois comme prévu ! Il est assez long, ça devrait aider à vous occuper un peu pendant cette période de confinement =P

Bonne lecture, et prenez soin de vous !

Chapitre 19 : Captif

Des ombres blanches passaient devant ses yeux, floues, accompagnées de voix lointaines. Il observait cela de loin, détaché, jusqu'à ce que les silhouettes se rapprochent, que leurs voix deviennent plus fortes, et qu'il distingue des blouses blanches, des instruments et des visages bien connus.

Il se redressa d'un coup, haletant, paniqué, perdu. La scène avait un air de déjà vu, et il ne pu s'empêcher de maudire son subconscient pour lui avoir infligé deux fois le même cauchemar en moins d'une journée, avant de réaliser que bien qu'il ne soit pas de retour à l'École, sa situation n'était pas très enviable pour autant.

Il n'était pas dans sa chambre avec Kogoro comme ce matin, ni au musée où il était pourtant un peu plus tôt. Les ombres et lumières qu'il avait vu dans son rêve étaient probablement du aux branches de l'arbre devant la fenêtre devant lui, un conifère toujours vert malgré l'hiver dont les mouvements dus au vent créaient des ombres sur le sol, là où sa tête se trouvait un instant plus tôt. Le lampadaire situé juste derrière rendait la configuration propice aux jeux d'ombre.

Sauf que cette pièce n'appartenait clairement pas au musée, vu son apparence, et il n'y avait aucun conifère dans les environs de l'exposition. Lorsqu'il chercha à se souvenir, il se rappela aussitôt avoir eu du mal à suivre Heiji, avoir été attiré dans un couloir, puis le chloroforme.

Parlant de cela, son dos le lançais un peu, mais ça devrait aller. Conan se palpa prudemment puis décida de laisser son dos tranquille. Il avait trop de mal à se déshabiller et rhabiller avec ses ailes actuellement pour s'y risquer, surtout qu'il aurait du mal à voir, et ce n'était vraiment pas le moment.

Car oui, il venait de se faire enlever. Il semblait être dans une pièce d'un bâtiment en construction, et fait très atypique vu le contexte, il n'était pas attaché. Il avait déjà remarqué à son réveil la luminosité faible, ce qui n'avait pas aidé à calmer sa panique. Même les yeux fermés, il pouvait dire que la lumière qui avait traversé ses paupières était artificielle, bien moins forte que le soleil. L'ambiance était néanmoins différente du musée, car même si dans le couloir avec Heiji il ne pouvait pas voir l'extérieur et n'avait que cette luminosité, les éclairages étaient pensés pour bien éclairer. Pas ici, où la seule source de lumière décente était à moitié cachée par un arbre. Le ciel, lui, s'était assombrit alors qu'il faisait encore jour quand ils étaient sortis vérifier la porte arrière. Certes, les premiers signes de la tombée de la nuit était déjà là, les journées étant courtes après tout en cette saison, mais il avait tout de même du rester inconscient pendant un moment. A moins qu'il ai fait une sieste involontaire, ce ne serait pas étonnant après les évènements de la matinée et on est pas sensé rêver quand on est inconscient. A moins que se soit son réveil qui ai provoqué ces sortes d'hallucinations.

Quoi qu'il en soit, il ignorait pourquoi il était seul, mais il comptait bien en profiter. Il ne devait pas rester là. Qui que soit son agresseur, il avait tout intérêt à s'échapper pendant qu'il n'était pas là. En particulier si c'était l'École, car ses chances de fuite auraient très vite fait de s'amenuiser. C'était déjà étonnant qu'ils ne soient pas de retour dans un de leurs labos si c'était eux, mais cela ne lui paraissait pas impossible.

Il se leva avec difficultés et grimaça. Le bâtiment était déjà isolé, mais il n'était pas chauffé pour autant, et ça se sentait. Maintenant que sa panique se calmait devant l'absence de danger imminent, malgré la situation, il pouvait sentir qu'il était gelé et que ses mains étaient engourdies, et ne put qu'être heureux de s'être réveillé.

Il se frotta les mains et les bras comme il put pour se réchauffer alors qu'il essayait de faire circuler le sang dans son corps et préparer ses muscles à devoir s'enfuir ou riposter si jamais le criminel revenait. Pour le moment il n'entendait rien de spécial, mais les bruits de la ville lui parvenaient, lointains. Difficile de dire si c'était juste du à une bonne isolation ou s'il était dans un quartier peu fréquenté ceci dit. Vu que personne ne semblait s'approcher de la pièce, il prit le temps de se hisser jusqu'à la fenêtre grâce à l'escabeau qui traînait.

En effet, il était toujours en ville, dans un quartier voisin de celui où se situait l'exposition. Il se trouvait dans un large immeuble en construction au milieu d'un terrain dégagé.

Il n'avait pas d'autre choix que de trouver des escaliers. Personne ne l'entendrait d'ici s'il essayait d'alerter les passants et la fenêtre ne donnait pas côté rue. Néanmoins, pourquoi la pièce n'était-elle pas allumée ? Était-ce pour éviter d'attirer l'attention, car quelqu'un trouverait louche qu'il y ai de la lumière sur un chantier alors que les ouvriers ne s'y trouvaient pas ? Ou était-ce parce que quand son kidnappeur l'avait laissé ici, il faisait jour ?

Il chercha ses téléphones et fut rassuré de les trouver tous les deux sur lui. Il n'avait pas l'impression qu'on l'ai fouillé, ses téléphones étaient allumés. Ils affichaient même des appels en absence, et il devina rapidement qu'ils devaient venir de ses proches lorsqu'ils avaient remarqué sa disparition. Il allait rappeler pour indiquer sa position mais remarqua alors que son téléphone indiquait ne pas capter de réseau.

Il fronça les sourcils. C'était inhabituel de ne pas avoir de réseau. Qu'il ne capte pas internet, passe encore, mais ne pas pouvoir appeler ? Quelque chose n'allait pas. A moins que le réseau du quartier rencontre des problèmes, cela pouvait arriver après tout. Mais il se serait d'avantage attendu à des problèmes de réseau là où le meurtre avait eu lieu étant donné le nombre de communications que cela avait engendré. À moins que cela soit la même antenne relais qui gère tout le voisinage.

Bon, tant pis pour ses téléphones, il allait d'abord devoir sortir de là avant de pouvoir trouver un moyen de contacter les autres. Il espérait juste pouvoir sortir sans soucis, car il n'avait actuellement aucun moyen d'indiquer sa position, et l'arbre cachait pas mal la vue même s'il décidait d'envoyer ses signaux lumineux avec sa montre, sans parler du fait qu'il y avait de grandes chances que personne ne les remarque.

Il n'avait plus qu'à essayer de s'enfuir par la seule porte de la pièce, en espérant que son kidnappeur ne soit pas derrière. Il avisa l'interrupteur à côté et décida de l'enclencher. Faute de mieux, c'était tout ce qu'il pouvait faire pour attirer l'attention des gens sur cet immeuble et inciter les gens à aller voir, en espérant qu'ils pensent à un squat et non à la présence d'un gardien ou d'employés de la société de construction.

L'autre avantage était que cela pouvait éblouir un potentiel agresseur de l'autre côté. Hélas, la porte ne paraissait pas du genre à laisser filtrer la lumière même si c'était allumé de l'autre côté. Enfin, au moins, cela l'éclairerait et il n'aurait pas besoin d'utiliser sa montre. Il préférait être prêt au cas où quelqu'un tente de se saisir de lui.

Il saisit la poignée et commença à ouvrir aussi discrètement que possible afin de ne pas être repéré même dans l'éventualité où quelqu'un se trouvait dans la pièce d'à côté. Pour son plus grand bonheur, ce n'était pas verrouillé, mais cela ne fit qu'augmenter sa prudence. Si son kidnappeur l'avait laissé sans l'attacher et sans fermer la porte, c'est qu'il comptait revenir bientôt. Avait-il eu un imprévu ?

Il relâcha doucement la poignée pour remettre sa main au niveau de sa montre, prêt à tirer. La pièce était plongée dans l'obscurité, il ne voyait personne. Il poussa la porte autant qu'il le pouvait afin d'être sûr que personne ne se cache derrière et parcouru la pièce désormais éclairée par la lumière dans son dos.

Personne.

Il ne se relâcha pas pour autant. Est-ce que cela faisait parti des tests dont Max lui avait parlé ? Est-ce que les gens de l'École jouaient avec lui ? Des images commencèrent à lui revenir de sa captivité là bas, mais il les repoussa brusquement.

Il fallait qu'il reste concentré. Quelqu'un pouvait surgir de l'obscurité à tout moment, il fallait qu'il soit attentif. Il continua au-delà de la pièce qu'il venait de découvrir, marchant prudemment, sa montre lance-fléchettes toujours prête. Il hésita à la passer en mode lampe, mais il préférait éviter. Cela donnerait trop facilement sa position et il perdrait l'effet de surprise et d'éblouissement qu'elle pouvait créer. Une fois qu'il se serait éloigné de la pièce où il était retenu, les lumières de la ville l'éclaireraient, et ses yeux commençaient déjà à s'adapter à l'obscurité après avoir changé une nouvelle fois de pièce.

Il n'y avait toujours aucun bruit trahissant que quelqu'un approchait, ni d'obstacle particulier à sa fuite. Il venait même de repérer des escaliers qui paraissaient parfaitement utilisables. Il doutait de plus en plus que l'École soit derrière tout cela. Ce n'était pas un vrai labyrinthe, il n'y avait pas de réel défi, et il ne voyait rien d'inhabituel ou ressemblant à des pièges.

Néanmoins, par précaution, il continuait de tenir sa montre prête pour le moment. Mal lui en prit car, trop occupé à essayer de distinguer ce qu'il y avait loin de lui pour repérer l'agencement du bâtiment et une potentielle présence, il en oublia de regarder où il mettait les pieds et sentit ses orteils cogner contre quelque chose. Ce n'était pas fort, il progressait lentement, mais il avait déjà commencé à avancer son corps en avant et, ne pouvait ramener son pied à temps, il bascula en avant et chuta lourdement. Il se redressa aussi vite qu'il pu et s'écarta un peu de ce qui l'avait fait tomber. Il résista à l'envie d'éclairer l'objet avec sa lampe et à force de se concentrer dessus, il finit par distinguer les contours de caisse, probablement d'un quelconque matériau qui avait sans doute parfaitement sa place sur un chantier.

Il lâcha un soupir. Il était beaucoup trop tendu. Il l'avait été quasiment tout l'après midi, même s'il avait du le cacher, et la situation actuelle n'aidait pas. Surtout qu'il s'était fait endormir avec du chloroforme au moment où il s'était autorisé à se relâcher un peu.

Il continua en faisant un peu plus attention à ce qu'il y avait au sol alors qu'il se dirigeait vers l'escalier, sur ses gardes mais sans être crispé sur sa montre afin de pouvoir mieux se rattraper avec ses mains s'il devait à nouveau perdre l'équilibre, ce qui n'était pas exclus vu l'obscurité et l'encombrement des lieux. Hélas, il n'y avait pas de fenêtre à cet endroit, et la lumière de l'extérieur peinait à aller jusque là, au point où Conan hésitait à recourir à sa lampe torche.

Il n'en eu pas le temps, car à peine avait-il passé l'encadrement permettant d'accéder à la cage d'escalier qu'il sentit quelqu'un le soulever.

-Alors gamin, on essaie de se faire la malle ?

D'instinct, Conan se tendit et essaya de se débattre, mais on l'avait saisit par l'arrière de ses vêtements, ce qui l'empêchait d'atteindre la personne qui le tenait.

-Mais, d'où… ?! Bredouilla le rajeunit, prit par surprise.

Certes, il faisait sombre, mais il aurait du le voir arriver, d'autant qu'il avait progressé en silence. En omettant quand il avait faillit tomber, mais il doutait qu'il en ai profiter pour passer car il ne pouvait pas en déduire où il était exactement et où il regardait, surtout avec cette luminosité.

-J'étais juste caché derrière le mur, expliqua l'homme, je t'attendais. J'aurais du me douter que tu ne tarderais plus à te réveiller. Je pensais qu'éteindre la lumière en partant aiderait. Mon complice était en train d'arriver, je voulais aller à sa rencontre pour le guider mais il m'a dit avoir vu la lumière s'allumer là où je t'ai laissé, j'en ai donc déduit que tu t'étais réveillé et qu'il fallait que je retourne rapidement sur mes pas. J'ai vite comprit que tu étais sorti de la pièce à la lumière, même si toi n'a pas du le remarquer, et je t'ai attendu ici.

Conan profita qu'il semblait bavard et, apparemment, pas lié à l'École puisqu'il n'avait parlé que d'un complice et qu'il n'avait pas la sensation qu'il avait auprès d'eux, pour garder son comportement de gamin et essayer d'obtenir plus d'informations.

-C'est vous qui m'avez enlevé ?

-Tout de suite, les grands mots… Plaisanta-t-il en commençant à ramener Conan dans la pièce où il s'était réveillé. En plus, techniquement, ce n'est pas vraiment moi qui t'ai enlevé, mais mon complice, je n'ai fais que t'amener ici.

Son kidnappeur semblait de bonne humeur et prendre étonnamment légèrement ce qu'il était en train de faire. Sa prise faisait trop bouger Conan pour qu'il puisse viser avec sa montre, surtout étant donné qu'il faisait face au couloir et pas à son agresseur et que l'obscurité ambiante n'aidait absolument pas. En plus, cette façon de le tenir pressait un peu la partie de ses ailes qui se trouvait sur le côté, et visiblement cela appuyait un peu sur ses blessures. Il orienta comme il put sa montre vers le visage du criminel puis alluma sa lampe pour l'éblouir.

-Wow, on se calme !

L'homme sursauta et le secoua un peu, sans doute par surprise, mais il ne le lâcha pas, se contentant de l'écarter pour éloigner du même coup la source de lumière tout en se protégeant les yeux. Il attrapa le poignet de Conan pour cacher le cadran qui l'aveuglait et l'enfant sentit qu'il cherchait comment l'éteindre puis, une fois que ce fut fait, chercha le mécanisme pour la retirer.

Le détective rajeunit sentit la panique revenir. Que ces gens aient un lien avec l'École ou non, il n'empêche qu'il s'était quand même fait on peut plus enlever et qu'il ne tenait absolument pas à perdre une de ses armes principales. Il essaya comme il put de griffer la main qui essayait de lui dérober la montre, mais fut coupé net par un coup de genou dans le ventre qui vida tout l'air de ses poumons, et l'homme en profita pour lui attraper les poignets et enlever la montre pour la mettre dans sa poche.

-J'ai dis on se calme gamin. Je te prends ça, ça évitera que tu me flashes de nouveau la gueule. Maintenant, on va retourner attendre mon ami bien sagement ok ? Ne t'en fais pas, il ne devrait plus tarder.

-Pourquoi… m'avoir enlevé ? Haleta Conan. Qui êtes-vous ?

-Impatient hein ? Me semblait bien que t'étais un petit curieux. Trop, probablement. T'inquiète, t'aura vite la réponse !

Ils ne mirent pas longtemps à retourner dans la pièce où s'était réveillé Conan malgré l'obscurité, et ça tombait bien car ce dernier n'était pas contre retrouver une luminosité normale, ça ne pourrait que l'aider à trouver une solution pour s'enfuir. Heureusement qu'il avait toujours sa ceinture et ses chaussures.

Hélas, le criminel ne lui laissa pas l'occasion de tenter quoi que se soit car à peine rentré, il lui envoya de nouveau un violent coup de genou dans le sternum avant de relâcher ses poignets pour le laisser se rouler en boule à terre, toussant et haletant.

Conan luttait non seulement pour respirer mais aussi pour repousser les images de blouses blanches et ses sensations fantôme qui se faisaient de plus en plus présentes dans son esprit. Ce n'était vraiment pas le moment d'y repenser, il avait besoin de se concentrer sur ce qu'il se passait en ce moment ! Il réussit à retrouver assez de maîtrise de lui-même pour comprendre que l'homme avait fait ça pour l'incapaciter le temps de fermer le store de la fenêtre, sûrement pour éviter que quelqu'un remarque la lumière.

C'était la première fois qu'il pouvait nettement discerner les traits de son agresseur d'ailleurs. C'était un homme plutôt grand et à l'allure négligée. Ses vêtements étaient simples, le genre de chose que les gens de cet âge portaient quand ils sortaient avec des amis et ne bossaient pas, et ils semblaient usés, bien que se soit léger. Il était assez fin et sec, ce qui pourrait simplement être son métabolisme, mais associé à ses cheveux assez longs et sa barbe de 3 jours, Conan ne pouvait s'empêcher de se questionner sur la santé financière de l'homme. Cela expliquerait sa décision de se lancer dans le kidnapping.

Il essaya comme il put de se remettre assez pour se relever, son observation ayant à peine duré une seconde, mais le coup avait été trop violent, et se rouler en boule n'aidait absolument pas sa blessure aux ailes à aller mieux. Il avait à peine commencé à retrouver un semblant de respiration et à se déplier que l'homme revint vers lui. Conan cru un instant qu'il allait le frapper à nouveau mais il se contenta de s'arrêter devant lui en sortant son téléphone et en grommelant :

-Merde, j'avais oublié.

Il s'approcha d'un coin de la pièce pour trifouiller quelque chose hors du champ de vision de Conan et se mit à pianoter sur son téléphone. Le petit détective fronça les sourcils. Est-ce qu'il venait aussi de remarquer les soucis de réseau ? S'était-il mit là bas car cela captait mieux ? L'homme lui tournait le dos mais le faux enfant avait quand même eu l'impression qu'il avait touché à quelque chose sur la table avant de se reconcentrer sur son téléphone.

Peu importe. Depuis cet angle, il serait incapable de lire ce qu'il écrivait de toute façon, même avec le zoom de ses lunettes. Il en profita plutôt pour se calmer et reprendre à toute vitesse ses réflexions sur comment se sortir de là. Selon toute probabilité, il devait être en train de guider son complice et privé de sa montre, Conan préférait ne pas avoir à les affronter tous les deux en même temps. Ce n'était certes pas impossible de réussir à les vaincre mais serait beaucoup plus difficile.

Heureusement, il y avait largement de quoi servir de projectile ici sans avoir à utiliser sa ceinture gonfle ballon. Le tout était d'avoir le temps de s'en servir avant l'arrivée de l'autre personne.

Conan se redressa péniblement, une main toujours devant lui par réflexe, pressée contre la zone douloureuse comme pour enfouir la sensation de douleur, et activa ses chaussures au passage avec un rictus.

Au moins, il ne pourrait pas esquiver le projectile s'il ne le voyait pas venir.

-C'est impoli de regarder son téléphone quand on est avec quelqu'un d'autre m'sieur, ne put-il s'empêcher de lancer.

-Hein ? Fit l'homme d'un ton dédaigneux en se retournant, pour se retrouver nez à nez avec un objet qui arrivait beaucoup trop vite vers son visage pour qu'il puisse l'identifier.

De là où il était, Conan eu la satisfaction de voir ses yeux s'écarquiller avant d'être projeté sur le meuble qu'il avait trifouillé quelques instants plus tôt et de doucement glisser au sol, emmenant un objet avec lui.

Conan s'en approcha et le reconnu très vite : c'était un brouilleur d'ondes. Pas étonnant qu'il n'ai pas réussi à capter tout à l'heure ! Ce n'était pas un problème de réseau, mais bien une volonté du criminel d'empêcher toute communication. Néanmoins, son kidnapping n'était sûrement pas la principale raison pour laquelle ils possédaient un tel objet, difficile à se procurer et relativement peu indiqué dans les enlèvements. Lui prendre ses téléphones était beaucoup plus simple et efficace, puisque maintenant qu'il avait trouvé le dispositif et mit son kidnappeur hors d'état de nuire, il pouvait sans soucis éteindre le brouilleur et appeler la police d'ici.

De plus, il avait dit que c'était son complice qui l'avait enlevé, mais comment avait-il pu réussir à le faire sortir sans être repéré ? D'autant que Heiji n'avait pas du tarder à remarquer sa disparition. Pourquoi avait-il du chloroforme sur lui à cet instant, et pourquoi était-ce son complice qui l'avait amené ici ?

Alors qu'il réfléchissait, il remarqua soudain des bruits de pas se diriger vers lui. Se rappelant soudain que le dit complice était justement en train d'arriver, il chercha un projectile du regard, mais aucun ne se trouvait à proximité immédiate. Il se rabattit sur une recherche effrénée de sa montre, et parvint à la saisir au moment où la porte s'ouvrait derrière lui.

-Mec, si tu savais comment j'en ai chié pour qu'on me laisse partir, t'as intérêt à…

En parlant, il avait promené son regard sur la pièce pour trouver son interlocuteur et il s'interrompit net en le voyant au sol, inconscient, avec le gosse qu'il avait enlevé debout et parfaitement conscient à côté. Il y eu quelques secondes de flottement dont Conan aurait volontiers profité pour l'endormir s'il n'avait pas été excessivement loin, mais il fut distrait par autre chose.

-Vous, je vous ai vu à l'exposition, vous étiez un des employés. C'est vous qui avez trafiqué la sortie de secours pour préparer un vol.

Ce n'était pas une question, c'était une affirmation. Le brouilleur d'ondes et le chloroforme dénotaient d'une préparation et étaient beaucoup plus indiqués pour ce type de méfait que pour un simple kidnapping, d'autant qu'il se doutait déjà qu'un employé était impliqué dans le blocage inhabituel de l'issue de secours. Et même si l'allure de son kidnappeur était passe partout, il pouvait voir la veste typique de l'uniforme des gens travaillant à l'exposition sous son manteau. Le pantalon était plus générique, mais la veste était un indice immanquable, d'autant que Conan se souvenait l'avoir croisé pendant l'exposition. Il avait les cheveux courts et était bien rasé. Il était probablement un peu plus jeune que son complice, mais Conan ne lui donnait pas moins de 25 ans.

Voyant que l'employé était trop prit au dépourvu pour régir, il continua.

-Néanmoins, je ne comprends pas, qu'est-ce qui vous a fait passer du vol au kidnapping ? Demanda-t-il d'un ton innocent en penchant la tête.

L'employé sembla enfin revenir sur terre et son attitude devint soudain plus assurée et menaçante, ce qui mit aussitôt Conan sur ses gardes même s'il se força à garder son masque enfantin.

-Parce que tu crois vraiment qu'on pouvait garder le plan du cambriolage ? Les flics ont vu qu'il y avait un truc de louche avec la porte et ils sont allés voir, par ta faute et celle de ton pote en plus, donc arrête de faire l'innocent.

En parlant, il avait commencé à s'approcher. Conan retint un mouvement de recul, qui aurait de toute façon eu pour seul effet de le faire se coller au mur dans son dos.

-C'est un peu léger comme motif d'enlèvement monsieur.

L'homme se pencha vers lui, décidé à l'attraper.

-Je me fiche bien de ton avis ! Ce que je sais c'est que tu ne bougeras pas d'ici tant qu'on l'aura décidé.

Conan esquiva la main qui accéléra brusquement en visant l'homme avec sa montre, avant de s'interloquer devant l'absence du viseur.

Son poursuivant fut preste à suivre le mouvement et le petit détective n'eut donc pas le choix que de se mettre à courir plutôt que se concentrer sur les raisons du défaut de fonctionnement de sa montre. Il réessaya, mais aucun clic ne se faisait entendre, le viseur ne voulait pas sortir.

Il se rappela alors sa chute de tout à l'heure, alors qu'il progressait dans la pénombre, et jura mentalement. Le cadran avait du heurter le sol pendant sa chute. Justement parce qu'il se tenait prêt à l'utiliser, la montre était dirigée vers le sol quand il était tombé. Le mécanisme était sûrement abîmé.

Distrait par cette réflexion et alors qu'il vérifiait la position de son poursuivant pour mieux l'esquiver, il trébucha à nouveau, mais cette fois alors qu'il courait. Emporté par son élan, d'autant qu'il regardait derrière lui, il parti involontairement en roulade, grimaçant alors qu'il roulait sur son dos, tout ça pour finir sa course sur d'autres objets qui traînaient au sol et qui l'empêchèrent de se relever pour reprendre sa course, lui tirant à la place un cri de douleur alors qu'un angle s'enfonçait dans son dos.

Lui qui pensait pouvoir s'en sortir même sans sa montre en utilisant un autre objet comme projectile, il aurait mieux fait d'apprendre de son erreur de tout à l'heure et de faire un peu plus attention où il allait ! Les potentiels projectiles l'avaient plutôt desservis pour le coup, mais comme la pièce n'était pas aussi encombrée que celle où il avait chuté et qu'il y voyait mieux, il avait été négligeant.

La chute lui avait couper la respiration et il n'avait pas fini de reprendre ses esprits que son poursuivant était déjà sur lui. Il le souleva par le devant de ses vêtements sans cérémonie en ricanant.

-C'était superbe gamin. Tu croyais pouvoir te casser aussi simplement ? Me dit pas qu'il s'est viandé de la même façon ? Demanda-t-il avec un mouvement de tête vers son complice.

Conan ne démenti pas, trop occupé à essayer de lui faire lâcher prise, mais peine perdue.

L'employé ne le laissa pas retrouver suffisamment son souffle pour lui répondre. En quelques minutes, il l'avait bâillonné avec du chatterton et attaché au niveau des poignets et des chevilles et laissé au milieu de la pièce avec sa douleur aux ailes, ou au dos, il ne saurait trop le dire. Sûrement les deux, avec sa blessure et les chocs encaissés.

Pendant que son kidnappeur cherchait à réveiller son complice, il ne pu s'empêcher de réfléchir à ce qu'il lui avait dit. Le kidnapper simplement parce que lui et Heiji avaient attiré l'attention de la police sur cette porte, alors qu'ils auraient sans doute fini par s'y intéresser de toute façon, lui paraissait très léger, et surtout quel intérêt ? Plus il y réfléchissait, moins cela avait de sens. Surtout qu'il n'avait pas eu de réelle confirmation de la part d'aucun de ses kidnappeurs, qui s'étaient d'avantage concentrés sur le fait de le rattraper avant qu'il ne s'échappe.

En tout cas, celui qu'il avait assommé semblait être en train d'émerger, il devrait rapidement être fixé, au moins concernant le réel motif de son enlèvement. Car concernant une possible échappatoire, il semblait complètement bloqué pour l'instant. Enfin, il ne devait pas être en dehors de la portée de 20km du badge, et Heiji avait du remarquer rapidement son enlèvement. Vu que sa précédente disparition avait durée un mois, son ami devait être inquiet… Sans parler de Ran. Il en avait sûrement déjà parlé à tout le monde et à la police. Son retour risquait d'être mouvementé après ça…

Enfin, mieux valait qu'il se concentre sur le présent pour l'heure. Le complice qui l'avait attrapé après son réveil ici s'était relevé et semblait avoir retrouvé ses esprit, il en eu la confirmation quand son regard se posa sur lui. Plusieurs micro émotions se succédèrent dans son regard, l'étonnement puis la colère, avant de se fixer sur un air narquois alors qu'il s'approchait.

-Toi, t'as eu de la chance d'avoir réussi à m'assommer. Manque de bol, ça a pas suffit pour te barrer ! Alors l'Infiltré, t'as vu ?

-Non, j'l'ai attaché pour éviter qu'il se fasse la malle, il a l'air débrouillard c'te gosse. J't'ai réveillé direct après.

-T'es vraiment pas curieux ! Toi qui avait des doutes en plus !

-Tu m'excuseras de pas croire sur parole un truc pareil ! Comment tu peux le savoir en plus ? Si c'était vrai ça ferait la une des journaux !

-Parce qu'il le cache. Mais je t'assure que je l'ai vu. Ce matin, il était sur le toit d'un immeuble avec une nana, ils se sont fait agressés par des sortes de loup garous, et il lui est poussé des ailes dans le dos ! Pareil pour la nana ! Il a essayé de s'envoler avec, mais un des loups garous l'a choppé. La nana l'a fait lâcher et ils se sont barrés. J'étais trop sur le cul pour penser à filmer, et comme les loups garous avaient pas l'air commodes, j'ai préféré me faire discret, mais j'te jure que c'est du sérieux ! Y'avait zéro caméra et ils peuvent pas faire d'effets spéciaux aussi réalistes hors d'un studio.

Conan s'était raidit en écoutant le type raconter tout ça, tandis que son comparse se facepalmait de dépit.

-Qu'est-ce que t'as foutu ? Tu voulais voir si y'avait des opportunités du côté du monde de la drogue et t'a voulu tester des produits ou quoi ? Redescends sur Terre !

-Tu ne me crois toujours pas hein ? T'inquiète m'sieur sceptique, j'vais te montrer la preuve que j'ai bien vu ce que j'ai vu !

Alors, surpris ? :3 J'ai encore 2 chapitres d'avance, mais je n'ai pas écris depuis un moment, il va falloir que je commence à m'affoler… Mais on est plutôt large encore ^^ Ceci dit contrairement à ce qu'on pourrait croire je ne m'ennuie pas tant que ça pendant le confinement, même si j'aimerais pourtant bien en profiter pour avancer mes différents projets d'écriture ! Mais on y croit, petit bout par petit bout !

Posté le 26.03.2020 (màj du 26.06.2021)