Hey !

Devinez quoi ? Ouais, je suis encore à la bourre… Pour changer.

C'est impressionnant comme je n'arrive pas à trouver le temps de relire la fin, encore moins de la continuer. J'ai complètement oublié de poster aussi. Sérieux, qui a dit qu'on s'ennuyait pendant et après le confinement ? Pas moi en tout cas ! Faut dire que c'est une période de ma vie qui se prête bien à tout ça, et hélas ça va pas en s'améliorant en grandissant… (Je dis ça comme si j'étais ado mais je suis déjà jeune adulte).

Bref, tout ça pour annoncer la sortie du présent chapitre qui, je l'espère, vous plaira ! J'ai toujours un chouïa d'avance (quoi, un chapitre et demi?), donc pas d'affolement pour l'instant. Il faut juste que je n'oublie pas de le poster le mois prochain… ^^'

Bonne lecture !


Chapitre 21 : Efficience


-Impossible…

Conan se figea, interloqué. Il avait commencé à y penser, étant donné qu'ils semblaient le trouver trop jeune alors que Max était plus âgée, mais jamais il n'aurait pensé à cela. Ce n'était pas dénué de sens, mais technologiquement et éthiquement parlant...

-Je t'assures que si. Je suis un bébé éprouvette né des expériences à la con de ces cinglés, expliqua-t-elle amèrement. En tout cas c'est ce qu'on en sait. C'est comme ça qu'ils m'ont implanté ces ailes. J'ai en grande partie un génome humain mais aussi un peu de génome aviaire. Je ne sais pas ce qu'ils ont prévus de faire de toi, je ne comprends presque rien de ce qu'ils racontent, mais je te conseille de fuir au plus vite. J'ai vu certaines de leurs expériences infructueuses, et c'était pas beau à voir. Sans parler d'Iggy, qu'ils ont rendu aveugle en voulant améliorer sa vision nocturne.

-Iggy, c'est un des amis dont tu parlais ?

-Oui. Lui et les autres, on est pas reliés par le sang, mais on est comme une famille. On est les seuls sur qui on peut compter.

Son visage s'assombrit à cette mention, comme si un souvenir lui était revenu.

Ils furent interrompus par l'arrivée d'erasers, mais cette fois ils venaient pour Max. Une sorte de lassitude passa d'abord sur son visage, mais elle disparu rapidement et elle se débattit à nouveau comme une furie, sans succès. Et le petit détective était impuissant à l'aider, il l'aurait été même si sa cellule n'avait pas été verrouillée.

C'était si frustrant, tant par la situation que le manque d'informations. Sa montre était à plat, il n'avait aucune notion du temps, mais n'en avait jamais assez pour discuter autant qu'il le voulait et récupérer assez d'informations. Ce n'est pas ce qu'il estima être les jours suivants qui l'aidèrent, entre les pertes de mémoire et les tests sans fins. Quoi que se fut, les scientifiques semblaient avoir mis au point un protocole qu'ils avaient commencé à tester, car l'enfant se sentait extrêmement fatigué et commençait à montrer des symptômes comme s'il était malade, ce qui ne semblait pas inquiéter les scientifiques outre mesure et ne les empêcha pas de l'enfermer à nouveau dans cette cellule froide quand ils se décidaient enfin à le laisser tranquille. Feindre l'indifférence ou même une curiosité innocente devant ce qu'ils trafiquaient devenait plus dur, son malaise grandissait et devenait presque un réflexe physique au fur et à mesure du temps et des traitements inhumains, et il se surprenait à avoir des pensées négatives et à avoir des insomnies et, quand il réussissait à dormir, des cauchemars de plus en plus horribles.

Il n'en apprenait pas assez vite à son goût sur la structure des lieux, mais il apprenait petit à petit. Il apprit même les noms des deux principaux scientifiques qui expérimentaient sur lui, et de quelques uns des erasers qu'il voyait souvent, certains d'eux venant visiblement de la branche américaine dont était issue Max. Une tentative d'évasion devenait à la fois plus réalisable en terme de connaissance, d'autant qu'ils ne se méfiaient toujours pas trop de lui, mais aussi de moins en moins au fur et à mesure que son état physique se dégradait. Pourtant, l'envie de s'enfuir d'ici devenait de plus en plus pressante, et ce n'était pas Max qui allait le contredire…


-Oh gamin, nous claque pas entre les doigts ! Oh !

Il se voyait toujours dans ses souvenirs et ne réalisa pas immédiatement le retour à la réalité. Cela ne l'empêcha pas de chercher d'instinct à écarter la main qui le secouait d'un coup de pieds, au contraire, et, contre toute attente, il réussit.

-Ouch ! Sale gosse !

-T'inquiète l'Espion, il est sûrement juste en train de faire une hypothermie.

-Juste ? C'est pas toi qui disait qu'il valait beaucoup plus vivant que mort ?

-Si, mais ça va aller, s'il tremble comme ça, c'est que c'est pas encore trop grave !

En parlant, l'homme mal rasé avait récupérer les vêtements entassés non loin et les enroula autour de lui, sans réelle douceur mais veillant néanmoins à l'enrouler autant que possible, sans cependant prendre la peine de le détacher pour le rhabiller correctement. Mais c'était toujours ça de prit.

Conan regarda autour de lui, désorienté, et mit un moment à se souvenir de ce qui s'était passé et de où il était.

Bon sang, même le flash back qu'il avait eu dans la ruelle avec Sera et les autres n'avait pas été aussi violent ! Il eu besoin de plusieurs secondes pour revenir totalement à la réalité et il garda une impression de décalage, comme si c'était l'instant présent qui constituait un rêve, pendant encore plusieurs minutes.

Heureusement, les deux hommes ne s'occupaient pas de lui outre mesure, lui laissant le temps de revenir doucement à la réalité. Conan se redressa doucement en enserrant comme il pouvait ses vêtements autour de son torse, frissonnant malgré tout.

Le type qui aimait se faire appeler le Penseur n'avait pas tord, pour l'hypothermie. Sachant qu'il avait déjà été inconscient pendant un certain temps dans cet environnement froid et qu'il venait encore de passer quelques instants torse-nu, sa température corporelle avait nettement diminué, et ses frissons n'étaient pas seulement dus à ses mauvais souvenirs.

Il regarda autour de lui, se creusant désespérément la tête pour trouver une solution. Pour l'instant il était proche du musée mais ça risquait de ne pas durer. Si le bâtiment était en construction alors des ouvriers allaient finir par venir, et ses ravisseurs devaient donc partir avant, potentiellement dans un endroit plus éloigné qu'il ne connaissait pas, et s'ils gardaient ce fichu brouilleur d'onde, que l'endroit soit dans la portée des 20 km ou non, il serait toujours invisible sur les lunettes radar.

Il avait bien une idée, mais vu que ses pieds étaient toujours attachés, c'était un peu risqué. Mais après tout, pourquoi pas… Les idées les plus simples sont souvent les meilleures !


Toutes les têtes se tournèrent vers Ran alors qu'elle s'approchait du commissaire Megure, soudain fébrile.

-Conan-kun a un badge qui permet de le localiser ! Si on lui demande, il pourra nous dire où il est ! Même s'il est sorti, il ne doit pas être si loin…

-Ce n'est pas la peine, l'interrompit doucement mais fermement Okiya. J'y ai pensé aussi et j'ai contacté le professeur, mais il vient de me répondre qu'il ne capte aucun signal.

-Comment ça ? Comment c'est possible ? S'étonna Kogoro.

-Pourquoi ne l'avez-vous pas mentionné ? Fit remarquer Takagi.

-Quand j'ai essayé d'appeler le professeur à l'instant, il ne répondait pas. Je lui ai expliqué la situation par message aussitôt après et il vient de me répondre. Le badge a pourtant été amélioré pour que son signal porte plus loin, et il n'ont pas pu partir hors de portée si vite.

-Je confirme, annonça soudain Satô. J'ai demandé au département de circulation de m'aider à dresser des barrages dans les alentours dès qu'on a apprit la disparition de Conan-kun, suffisamment loin pour qu'ils aient le temps de les mettre en place avant qu'ils n'aient pu passer, et elle m'a assuré que ça avait été fait très rapidement, et avec les bouchons, impossible qu'ils aient pu quitter le périmètre dans les temps. Vu notre réactivité et l'absence de personnes louches repérées pour l'instant, ils sont forcément dans le quartier, surtout si un des deux complices est toujours ici.

-Donc, l'idéal serait de voir qui, parmi les gens actuellement présents, employés comme visiteur, cherche à s'éclipser, et surtout de savoir pourquoi le signal ne marche pas, réfléchit Heiji à voix haute.

-Pourquoi ? S'enquit Kazuha. Si le signal ne passe pas de toute façon, on ne risque pas de pouvoir y remédier ici non ? Sauf peut-être si on demande au professeur de travailler dessus de son côté ? Peut-être que ça pourrait être un défaut de réception ?

-Je ne pense pas, tout son matériel a été vérifié récemment suite au retour de Conan-kun, rappela Subaru. Si son badge n'a pas été retrouvé et qu'il n'émet pas, alors il doit être dans un lieu qui l'empêche totalement de capter. J'ai déjà cru entendre qu'il en était de même quand vous avez essayé de localiser son téléphone, ce qui devrait réduire significativement les lieux où il pourrait se trouver dans les environs.

-Et il n'a pas un système permettant de savoir où il était la dernière fois que son badge captait ? Demanda naïvement Kazuha.

-Imbécile, bien sûr que non ! C'est pas un téléphone ! Répliqua Heiji. On peut avoir l'info pour un portable car il se connecte toujours à l'antenne la plus proche, mais avec le badge c'est différent. Et je crois pas que le prof ai installé un tel système.

-Il en aurait parlé dans son message, mais ça pourrait être une idée à l'avenir, reconnu Subaru. Néanmoins s'il est vrai que Conan-kun et son ou ses ravisseurs n'ont pas pu quitter la zone, alors ce n'est pas normal de ne pas pouvoir les repérer. Je vais rappeler le professeur pour avoir plus d'informations sur le type de signal utilisé, mais à moins que Conan-kun ne soit actuellement dans un endroit aux murs épais ou dans des pièces en sous sol, je ne vois pas.

Ils étaient en pleine ébullition, trouvant déjà plusieurs pistes à explorer, mais avant d'avoir pu se séparer pour les détailler, un policier entra dans la salle et se dirigea vers Megure pour l'informer, sans se donner la peine de ne s'entretenir qu'avec lui :

-Commissaire, les suspects ainsi que les visiteurs s'impatientent…

-Hé bien ils vont devoir patienter encore un peu ! Tonna-t-il.

-Peut-être pas justement, fit Heiji. Laissez nous juste quelques instants pour vérifier quelques éléments, et vous devriez pouvoir à nouveau laisser sortir lentement les gens avec quelques consignes simples. Quant à l'enquête… C'est Conan-kun qui a trouvé la preuve décisive mais on doit pouvoir la récupérer.

-Ce n'est pas la priorité, non ? Fit Ran. On devrait d'abord se concentrer pour le retrouver avant qu'ils ne trouvent aussi un moyen d'esquiver les barrages ! Il pourraient passer à pied non ?

-Il n'y a pas d'inquiétude à avoir, assura Subaru. Nous sommes largement assez nombreux pour nous occuper de tout cela efficacement et en temps voulu. Voilà un exemple de ce que nous pourrions faire…


Ils furent très efficaces, et en quelques minutes, ils avaient récolté les informations qu'ils voulaient. Okiya s'était même chargé de récupérer à nouveau la vidéo filmée par le témoin devant la lenteur des responsables du site à la fournir à la police , ayant réussi à retrouver une copie du live dans le téléphone du témoin, et d'énoncer les conclusions de Heiji aux suspects en compagnie du commissaire afin de conclure rapidement l'affaire, pour pouvoir se concentrer sur la disparition du petit détective.

Ce n'était heureusement pas très compliqué une fois en possession de la vidéo, même si avec les deux autres détectives ils avaient déjà deviné l'identité du coupable via l'identification du mobile. Mais pour l'heure, c'était loin d'être leur préoccupation première, et aucune des personnes non présentes lorsqu'il révéla les faits ne lui posa la moindre question sur l'identité du coupable.

Kogoro s'était finalement dévoué à la tâche de vérifier les fenêtres permettant de faire passer un enfant, s'assurant au passage qu'aucun adulte ne pouvait passer. Les policiers s'occupaient d'enquêter sur le personnel et les environs, vérifiant la présence de caméras dans les environs, recherche hélas infructueuse. Ran accompagnait son père et Kazuha était restée avec Heiji.

-Mais enfin pourquoi tu cherches ça ? Demanda-t-elle en le voyant pianoter sur son téléphone. On ne devrait pas plutôt aider les policiers à voir si quelqu'un n'aurait pas vu quelque chose ?

-Inutile, avec le monde qu'il y a, répliqua-t-il. En revanche, on sait que les kidnappeurs n'ont pas pu aller bien loin avec Conan-kun, à cause des barrages installés. Et je viens d'avoir la confirmation du professeur Agasa selon laquelle ce n'est pas normal que le signal ne passe pas. Deux solutions sont possibles : soit le badge a été détruit, mais on ne l'a pas retrouvé dans le musée et il y a peu de chances qu'il le perde et qu'il soit détruit par accident, tout comme les criminels n'ont pas de raison de connaître son existence. Ou alors son signal est brouillé. Seuls des matériaux particuliers peuvent brouiller son signal, mais a priori aucun bâtiment ni aucune structure dans les environs ne pourrait avoir cet effet. Se retrouver dans un sous sol très enfoncé sous terre est aussi possible mais peu probable, même avec des murs épais, aucun endroit dans les environs ne semble correspondre, et on ne peut pas se rendre dans les égouts aussi facilement que les films peuvent nous le faire croire. Une dernière possibilité serait que les ondes sont brouillées. Je ne parle pas de soucis de réseau, comme ce qui a eu lieu autour du musée à cause de l'affaire, car cela n'impacte que les ondes utilisées par les téléphones, mais de l'utilisation d'un brouilleur.

-Comme dans les films ? S'enquit Kazuha.

-Exactement. Au début je n'y croyais pas vraiment, l'hypothèse de la destruction du badge était probable aussi même si on ne l'a pas retrouvé, s'il avait essayé de l'utiliser par exemple. Mais en faisant des recherches sur les zones dans les environs pouvant justifier que le signal ne passe pas, je me suis rendu compte que quasiment depuis sa disparition, une zone dans un quartier proche, inclus dans la zone des barrages policiers, a des soucis de réseau. Vu la proximité, on aurait pu croire que c'est un contrecoup des problèmes d'ici, car une partie des visiteurs sortis seraient allés dans cet endroit par exemple, mais c'est trop localisé, et surtout, le timing est trop parfait.

Qu'il s'agisse des poursuivants du petit détective ou non, Heiji savait qu'ils n'étaient pas au courant pour ses gadgets, au moins pour son badge du moins, le professeur lui en avait parlé. Son téléphone vibra et un sourire triomphant apparut sur son visage alors qu'il lisait.

-Le professeur confirme que ce type de brouilleur affecte aussi le signal du badge ! Encore une piste d'amélioration possible. Il faut immédiatement aller prévenir le commissaire, notre disparu est sûrement là bas ! En plus vu la puissance de la plupart des brouilleurs, leur rayon d'action est assez réduit, et le centre de celui-ci semble être un bâtiment en construction, une planque temporaire idéale…


C'était passé.

Conan n'en revenait pas de sa chance. Il n'y croyait absolument pas, mais les deux criminels étaient si occupés à discuter, penchés sur une carte des environs pour déterminer le meilleur endroit où se rendre ensuite pour remplacer cette planque temporaire trouvée dans l'urgence, tout en lui tournant le dos et en ayant omis de refermer la porte après que l'un des deux soit parti fumer, le premier ne supportant pas l'odeur de cigarette, qu'il s'était senti obligé d'essayer.

Pourtant, se lever et sautiller discrètement à cloche pied n'était clairement pas l'idéal. Il avait eu toute les peines du monde à rester silencieux et surtout à ne pas se casser la figure. Il s'était concentré sur ce qu'il y avait devant lui et sur son équilibre pour partir au plus vite, et il s'attendait à tout moment à entendre un des deux hommes s'apercevoir de sa disparition même une fois la porte franchie. Ils ne seraient pas longs à le trouver ni à le rattraper, mais pour l'instant il avait de la chance. Ils avaient du commencer à baisser leur garde en le pensant vulnérable, avec le froid et suite à ses souvenirs.

Enfin, il fallait quand même qu'il s'active pour partir d'ici. C'était sa dernière chance, il n'en aurait sûrement pas d'autre. Autant en tirer profit !

Il du continuer à parcourir plusieurs pièces à cloche pied, agrippant ses vêtements pour qu'ils ne tombent pas, redoublant de prudence plus il s'éloignait car c'était aussi synonyme de baisse de la luminosité, même avec la porte toujours ouverte qui laissait filtrer de la lumière. Il n'avait pas essayé de la refermer pour cette raison, et aussi par prudence au cas où un bruit l'aurait trahit. Il ne lui semblait pas l'avoir entendue grincer, surtout qu'elle était neuve, mais sait-on jamais !

Dès qu'il jugea être assez loin, il arracha le scotch autour de ses poignets avec ses dents, puis défit ses jambes et se hâta d'enfiler ses vêtements… Enfin essaya. Son T shirt ne passait définitivement pas. Il le fourra dans la poche de son manteau et enfila ce dernier, bien heureux que lui et la veste qu'il portait en-dessous se fermaient tous les deux avec une fermeture éclair. Dès que ce fut fait, il alluma la lumière de sa montre, qu'on ne lui avait heureusement pas repris, et il put enfin courir vers la sortie. Il se fit encore discret tant qu'il était au même étage que ses ravisseurs, même s'il s'était éloigné, mais il cessa de faire attention au bruit une fois arrivé dans les escaliers. Il était assez loin, la priorité maintenant n'était plus le silence mais de fuir rapidement. Avec le froid, le mécanisme de ses chaussures était sûrement à plat, et il ne voulait pas prendre le moindre risque.

Il ne pouvait déjà que se féliciter que la batterie de sa montre soit contre sa peau ! Même s'il s'était refroidit, cela avait permit de la garder à une température suffisante pour utiliser sa fonction lampe torche, surtout après qu'on ai prit la peine de l'enrouler dans ses vêtements.

Il était certain que les deux coupables n'avaient pas de complice, il aurait été étonnant qu'ils n'en fassent pas mention à ce stade, il ne risquait donc plus de croiser un criminel en descendant, et il n'entendait toujours rien du côté de ses ravisseurs. En tout cas il avait pu quitter l'étage sans soucis, maintenant il était sûrement trop loin pour les entendre même s'ils réalisaient enfin son départ.

C'était si facile qu'il se prenait même à se demander s'il n'y avait pas un piège quelque part. Ses souvenirs toujours à la surface de sa mémoire devaient y être pour quelque chose, mais ils n'avaient aucune raison de faire cela. Il pouvait simplement avoir de la chance un peu, pour une fois, au milieu de toute la malchance qui avait entouré sa journée !

Il avait quand même manqué de se faire enlever deux fois en moins de 24h. Bon, techniquement la dernière tentative avaient même réussi, mais comme il se faisait la malle… Sans compter qu'il avait réussi à être blessé au début, plus son habituelle tendance à attirer les affaires, ici un cadavre… Il avait définitivement connu des journées plus calmes !

Il réussit à atteindre le rez de chaussée sans soucis, et se laissa guider par l'architecture pour trouver la sortie. En allant au plus simple, il ne tarda pas à tomber sur ce qui serait sûrement l'entrée principale, et se précipita vers la porte… Qui ne voulait pas s'ouvrir.

Merde.

C'est vrai que le bâtiment approchait de la fin de la construction. Devait-il en conclure qu'ils fermaient déjà à clé en dehors des travaux, ou bien c'était l'œuvre des deux hommes responsables de son enlèvement ? Mais comment auraient-il accès à cet endroit alors ? Et surtout, le mécanisme ne semblait pas terminé.

Ils avaient juste du passer par une autre entrée, mais laquelle ? Il devait se dépêcher en tout cas, plus le temps passait, plus ils risquaient de remarquer son absence et de descendre pour le rattraper. Et eux savaient sûrement où était la bonne sortie…

Il passa dans une pièce voisine et ne s'embêta pas plus, ayant l'impression de commencer à entendre un bruit de course dans les escaliers. Un petit escabeau se trouvait près d'une fenêtre qui avait l'air de pouvoir s'ouvrir en grand. Il se précipita pour placer l'escabeau sous la fenêtre, ouvrit en vitesse en soupirant mentalement quand les battants acceptèrent de s'écarter pour le laisser passer.

Il sauta dehors et sprinta aussitôt vers les plaques de tôle qui bordaient le chantier. Il dut néanmoins rapidement s'arrêter, cherchant du regard le meilleur moyen de sortir. En effet, le bâtiment et le terrain étaient encore entourés de grilles de chantier, serrées les unes contre les autres. Il fit le tour en courant tout en jetant des coups d'œil au bâtiment d'où il venait pour ne pas risquer de rater l'approche d'un kidnappeur en colère, remarquant au passage une fenêtre entrouverte qui leur avait sûrement servi pour accéder au bâtiment. Un espace entre deux grilles se trouvait dans la zone en face.

Conan commençait à voir de la lumière au rez-de-chaussée, en même temps qu'il cru discerner une silhouette accoudée à une fenêtre à l'étage. Il préféra ne pas s'attarder pour vérifier et se hâta vers la sortie qu'il avait repéré. L'adrénaline aidait, et il fut sorti de la zone de construction toujours sans avoir vu le moindre kidnappeur à sa suite. L'obscurité avait joué en sa faveur.

Il se retrouva dans une zone peu fréquentée, mais il connaissait assez le quartier pour se repérer. Il se dirigea aussitôt vers le musée sans même vérifier si le réseau passait à nouveau ou non, porté par l'urgence et échouant à remarquer la douleur dans son dos et les quelques taches rouges qu'il laissa derrière lui.


Posté le 27.06.2020 (màj le 26.06.2021)