Auteur : carabas

Email : neverwherewanadoo.fr

Disclaimer : En dehors de la trame, de Camille, de Justin et de quelques autres personnages faciles à reconnaître, tout le reste appartient à E.Colfer et à J.K.Rowling.

Explications pour ce retard (c'est la moindre des politesses) :

Plusieurs raisons :

1.Le manque d'inspiration, elle ne m'est revenue qu'en début de semaine. Bon entre temps j'ai été plus inspirée pour une autre fic en un chapitre(un sclach, qui avance bien d'ailleurs). Désolé vv

2. Je n'avais plus de FORFAIT Internet ! ! ! ! ! Ca m'apprendra à laisser ma fratrie faire mumuse avec le net pendant que j'ai le dos tourné (concentrée sur mes révisions). Ils en profitent pour liquider le forfait Internet !

3.Bref, pardon, pardon et encore pardon.

Remarque : J'ai casé un lemon dans ce chapitre. Il est court et plutôt gentil, mais je ne le trouve pas vraiment terrible. Pouvez-vous me dire ce que vous en pensez afin de l'améliorer, s'il vous plait ?J'ai été beaucoup plus inspirée pour le prochain lemon de l'histoire(celui-là je le trouve vraiment mieux vous m'en direz des nouvelles quand on y sera LOL )

Chapitre 13 : Mais qu'est-ce que je fous l ?

Cette nuit, il ne faisait pas bon de voler au-dessus de l'Irlande: le vent arrachait le peu de feuille restant aux arbres, entraînant parfois également des petites branches, le ciel était tellement noir que l'on ne voyait rien à dix mètres et il s'était soudain mis à pleuvoir des cordes dix minutes auparavant. Le temps n'était guère à une petit virée sous les étoiles, encore moins sur un balai, surtout lorsque l'on a un peu bu et que l'on trimballe une elfe terrorisée par son premier –et dernier, elle le jurait- vol. Bref, Artémis aurait donné n'importe quoi pour être n'importe où ailleurs à cet instant. Il jeta un coup d'œil aux nuages au-dessus de lui : noirs et menaçants, ils ne semblaient pas vouloir arrêter de pleurer sur l'Irlande, Artémis les soupçonnait même de garder encore de belles surprises en réserve, comme quelque éclairs par exemple, voire même un petit déluge, juste pour l'embêter et gâcher encore plus sa soirée. Soudain un objet apparu dans son champ de vision, tournoyant sur lui-même et se dirigeant à toute vitesse sur le balai.

-Merde ! Fais chier ! Hurla Artémis avant de descendre rapidement en piqué sur plusieurs mètres. Un long gémissement de terreur retentit derrière lui pendant et après la manœuvre tandis qu'Holly accentuait son étreinte autours de la taille d'Artémis. Ce dernier eu pitié de l'elfe.

-Désolé Holly, mais il y avait une branche. J'ai dû l'éviter.

Seul un marmonnement lui répondit.

-Pardon ? Demanda Fowl.

-Je ne veux rien savoir de ce qui se passe ! Ramène-moi sur le planché des vaches et je t'en serai éternellement reconnaissante.

-Tu sais d'habitude ce n'est pas comme ça, c'est même passionnant de voler.

-M'en fiche ! ! ! Veux descendre !

Artémis soupira.

Ce n'est pas gagn !

-Ne bouge surtout pas, je vais me rapprocher du sol. De toute façon avec un temps pareil, tout le monde doit être au chaud chez lui. On ne doit plus être très loin de Dublin maintenant.

-Bien sûr que je ne bouge pas ! Je ne vais quand même pas sauter ! Stupide Etre-de-Boue ! Et…

Mais Holly ne put finir sa phrase, seul un long hurlement sortit de sa gorge : Artémis venait de piquer vers le sol. Le vent malmenait le balai, obligeant Artémis a un effort constant pour le maintenir droit et éviter que lui et Holly ne soit emporter par ce début de tempête, tout en essayant d'éviter les débris d'arbres et de plantes trimballaient par le vent. Fowl n'avait jamais été aussi heureux d'avoir acheté ce balai dernier cris : tout droit sorti des usines de la Société des Balais de Courses Nimbus qui produisait également des balais de qualité supérieure pour les particuliers, il possédait les derniers sortilèges en matière de sécurité passagers ce qui empêchait Holly de tomber, mais également en matière de maniabilité, de résistances aux intempéries et d'aide à la maîtrise du véhicule : une sorte de direction assistée pour balai, en quelque sorte. Sans cela le vol aurait été encore plus compliqué. Si Fowl avait su qu'il ferait aussi mauvais temps ce soir, il n'aurait jamais pris son balai pour aller au Happy Fairy et n'en serais pas parti, mais le temps était encore clément lors de son départ de l'hôtel. Encore heureux qu'ils ne soient pas aller à Londres comme ils le voulaient à l'origine, ils ne seraient jamais rentrés !

Holly avait fermé les yeux et était bien décidé à ne pas les ouvrir jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé saine et sauve le planche des vaches.

Ca t'apprendra à vouloir draguer un dingue, un criminel, un Etre-de-Boue !

Il est complètement timbré, il va nous tuer !

Et elle se serra encore plus contre Artémis, il avait beau lui avoir dit qu'elle ne courait aucun danger, qu'un sortilège la maintenait au balai tout comme une ceinture de sécurité le ferait dans une voiture, elle n'en avait pas moins peur. Une peur bleue, qui la tétanisait et l'empêchait parfois de réfléchir. Elle n'avait jamais ressenti ça, pas même lors de la bataille contre les mangemorts où elle avait pourtant cru mourir. Lors de telle nuit, le commandement interdisait toute intervention à moins d'une urgence, et encore le cas était rare, mais tout vol était strictement interdit. Holly le comprenait parfaitement, à la moindre bourrasque les agents auraient pu être emportés n'importe où, au risque de percuter un arbre, une habitation ou au risque de se perdre et d'être découvert par les humains.

Mais pourquoi personne n'avait écouté ces foutus bulletins météo lors ce qu'ils étaient au bar ? ! Au lieu de discuter et de danser comme des insouciants ! Ce n'est pas les alertes qui ont dû manquer pourtant, un temps pareil, ça se prévoit !

Holly sentit le changement de vitesse lorsque Artémis ralentit et redressa le balai, indiquant ainsi qu'ils devaient être proches du sol. Quelque chose n'arrêtait pas de fouettait les jambes d'Holly, comme si des dizaines de fils la touchaient en même temps à toute vitesse. Sa curiosité fut plus forte que sa peur et elle ouvrit les yeux.

Artémis avait arrêter le balai juste au-dessus d'un champ et les jambes d'Holly pendaient à moitié dedans. Les plantes s'agitaient dans tous les sens sous l'action du vent fouettant ainsi les jambes d'Holly tandis que le balai filait au-dessus d'elles. Emerveillée par ce spectacle, l'elfe en oublia un moment sa peur, se concentrant uniquement sur le paysage et ses sensations. Brusquement Artémis sortit du champ pour diriger le balai sur la route jusqu'à une intersection où il s'arrêta. Sous les yeux ébahis d'Holly, il sortit une carte routière.

-Mais comment fait-elle pour ne pas s'envoler ? S'étonna Holly.

-Magie, lui grommela Fowl avant de lancer : Lumos !

Puis trouvant sa baguette magique trop encombrante, il la rangea et sortit une petite lampe torche qu'il coinça dans sa bouche avant de se mettre à étudier sa carte. Fowl fronça les sourcils, observa une nouvelle fois les panneaux indicateurs et scruta sa carte grommelant quelque chose comme " Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel…pas logique…comprend rien ", puis lança un juron et prit rapidement sa carte dans l'autre sens. Holly ne put retenir un petit rire, ce qui lui valut un regard noir de la part du sorcier.

Après quelques minutes, Artémis rangea tout son attirail et déclara :

-C'est bon, je sais où on est : à douze kilomètres du manoir. Accroche-toi, on repart !

Le balai décolla et s'éloigna rapidement sur la route de droite entraînant ses deux passagers avec lui.

Le manoir n'avait jamais semblé aussi accueillant aux yeux d'Holly.

-C'est nouveau cette entrée ? S'enquit Holly. Je ne l'avais jamais vu auparavant.

-Pas vraiment, je l'ai installais il y a six ans. Ca me semblait plus pratique pour entrer, en plus, cela m'évite d'érafler les voitures au garage.

Artémis sourit et ajouta : -Et surtout cela me permettait de sortir et de rentrer en douce sans déranger mes parents.

Holly sourit : -Je vois.

Ils se trouvaient tous deux dans le garage principal à balai : situé sous les combles, il bénéficiait d'une petite ouverture en forme de terrasse dans le toit, invisible depuis le sol et le ciel grâce à un sort de camouflage l'un des nombreux sorts ayant empêché pendant des années les FAR de surveiller correctement Fowl. Holly observa la salle avec intérêt : les murs et le sol étaient en pierres, tandis que le toit était isolé par des procédés techniques moldus. La pièce mesurait 16 mètres de long environ. L'aire d'atterrissage, c'est à dire la terrasse, se trouvait à l'autre bout de la pièce et occupait environs 16 m², des baies vitrées la séparait du reste de la pièce. Trois balais s'alignaient dans un placard, tandis que du matériel d'entretiens, des livres spécialisés et du matériel de quiddich s'entassaient dans le reste de la pièce sur des étagères ou dans de nombreux placards. Un établi se trouvait au fond près de la porte.

Tu peux laisser ton manteau et tes chaussures ici, déclara Artémis en indiquant un porte manteau près de l'établi. J'ai toujours des serviettes d'avance pour un cas comme celui-ci.

Puis il observa Holly tandis qu'elle s'exécutait. Le commandant Short semblait au bout du rouleau : elle avait les cheveux en bataille, mouillés et emmêlés, ses vêtements étaient trempés, elle grelottait et n'arrêtait pas de bailler. A la fatigue physique s'ajoutait celle dû à la tension durant tout le voyage et qui commençait lentement à disparaître. Bizarrement la voir dans cet état réveillait chez Artémis un instinct protecteur : il aurait aimer la prendre dans ses bras et la berçait jusqu'à ce que ses peurs aient disparu ou bien l'embrassait. Artémis se gifla.

Tu crois que c'est le moment, obséd !

Elle n'est déjà pas dans son état normal,

inutile d'en rajouter et d'en profiter .

Holly le regardait bizarrement :

-Euh…Artémis ?…Tu es sûr que ça va ?

-Parfaitement. Suis-moi, je vais te montrer ta chambre.

Les deux adultes descendirent un escalier en colimaçons jusqu'aux premier étage. La porte de l'escalier était camouflée dans le mur derrière un tableau de la famille Fowl. Holly tourna un regard étonné vers Artémis.

-Ce sont les anciennes chambres des domestiques là-haut, expliqua-t-il, ils devaient pouvoir se déplacer rapidement tout en étant discrets d'où les portes cachées.

Il se dirigea vers une porte à droite et l'ouvrit.

-Voilà ta chambre Holly, désolé pour l'accueil mais je n'ai pas eu le temps de finir de la préparer.

Artémis alla fermer les volets pendant qu'Holly étudiait sa nouvelle chambre : elle était accueillante avec ses murs verts et son lit deux places entre les deux fenêtres. Sur la table de chevet se trouvait une petite lampe en forme de clown et un réveil. Dans un coin de la pièce se trouvait une psyché et à côté une armoire occupant une bonne partie du mur, et de l'autre côte du meuble, quelqu'un avait installé une plante en pot. Un bureau équipé d'un ordinateur portable et d'une imprimante se trouvait à côté de la porte et du psyché. Sur le dernier mur se trouvait une petite bibliothèque avec un fauteuil et une lampe.

Holly s'assit sur le lit.

-J'aime beaucoup cette chambre. C'est une idée de toi la lampe et la fleur ?

-Oui, j'ai pensé que cela serait plus accueillant. La salle de bain et derrière cette porte. Méfie-toi de l'eau chaude, j'ai quelques problèmes avec la chaufferie en ce moment, elle est déréglée et …Holly ?…Holly ?

Artémis se tourna vers le lit. Holly semblait s'être endormie. Il s'approcha et rabattit l'autre partie du dessus de lit sur l'elfe, cette dernière entrouvrit les yeux et demanda d'une voix ensommeillée :

-Artémis ?

-Oui ? Chuchota-il. Holly se redressa, passa ses bras autours du cou d'Artémis, colla sa tête dans le creux de son cou et chuchota :

-Reste avec moi. Reste cette nuit.

Artémis en resta stupéfait quelques instants avant de soupirer. Idée tentante, très tentant, surtout lorsque Holly le regardait ainsi, mais…

-Désolé Holly, mais tu n'es plus toi-même ce soir, en plus le voyage t'a causé un sérieux choc. Si on doit dormir ensemble, je veux que tu le fasses en toute connaissance de cause. Bonne nuit.

Artémis l'embrassa sur le front et au prix d'un grand effort se détacha d'Holly et sortit de la pièce, bien décidé à prendre une douche froide pour se changer les idées, laissant une Holly complètement déboussolée, déprimée et surtout seule.

lendemain matin. 6h00

Ginny ouvrit les yeux sur un champ de bataille, la chambre semblait avoir été le théâtre d'un tempête ou d'une guerre, ce qui n'était pas loin de la vérit : les sorts lancés par elle et Drago hier soir avaient brûlé en grande partie les rideaux, l'eau s'était évaporée mais la tapisserie commençait à se décoller tandis que le parquet gondolait là où s'était formée une petite mare hier soir. Des livres s'entassait dans des endroits insolites, là où les sorts de projection les avaient envoyé, le contenu de la poubelle s'était renversé sur le sol. A cela s'ajoutaient les vêtements des deux sorciers qui s'entassait pèle mêle au pied du lit.

Ginny rigola doucement.

On y est allé un peu fort l !

Les elfes de maison vont en avoir pour des heures à ranger tout ça !

Mais elle fut rapidement détournée de ses pensées par un mouvement à côté d'elle. Une main se posa sur sa cuisse et remonta doucement vers ses hanches où elle s'arrêta. Son compagnon la serra contre lui avant de l'embrasser dans le cou, puis sur l'épaule. Ginny se tourna vers lui et passa ses bras autour de son cou tandis que le jeune homme l'embrassait.

-Bonjour Ginny. Bien dormi malgré le bruit ?

Ginny se retourna vers Drago et lui sourit :

-Mettons-nous d'accord, si ces foutues chouettes compte hurler toutes les nuits ainsi, ne compte pas sur moi pour revenir dormir chez toi !

-C'est ça, tu ne tiendras pas deux jours sans moi !

-Présomptueux ! Tu te crois si terrible ! S'exclama Ginny lui donnant un coup de point gentil. Drago l'embrassa sur le front et sourit :

-Non, je constate un fait c'est tout.

-Ben tiens, ironisa Ginny. Drago l'observa amus : - Tu sais que tu es mignonne quand tu ne me crois pas ?

Ginny poussa un soupir exaspéré ce qui accentua le sourire de Drago.

-Tu m'énerves Drac, dit-elle en lui tournant le dos.

- Alors laisse-moi me faire pardonne, lui chuchota-t-il à l'oreille. Ginny sentit son cœur s'emballer tandis qu'elle se retourner vers Malefoy. Dans les yeux du jeune homme brillait une lueur de désir. Ginny passa ses bras autours du cou de Drago et tandis que leurs lèvres se rapprochaient, elle murmura :

- Soit convaincant.

-Avec plaisir.

Drago embrassa la jeune femme, la maintenant contre lui d'une main, tandis que l'autre allait se perdre dans les cheveux de Ginny. Drago l'embrassa passionnément d'abord sur les lèvres, puis dans le cou, sur la gorge descendant toujours plus bas, mordillant, embrassant et léchant tour à tour la peau de Ginny, faisant pleuvoir une pluie de baiser sur sa compagne. Ginny riait et poussait des petits cris de joie qui se muèrent en cris de plaisir lorsque Drago se mit à embrassait ses seins, excitant ses tétons par ses baisers, ses morsures et ses caresses. Dans le même temps, l'une de ses mains glissa le long d'une hanche de Ginny, sur son ventre, puis s'insinua entre ses cuisse les écartant légèrement. Drago effleura son sexe et se mit à caresser le clitoris, le massant doucement, le titillant puis lorsque la respiration de Ginny s'accéléra, il glissa deux doigts à l'entrée de son intimité, leur imposant un léger va-et-vient dont le rythme s'accéléra petit à petit. Drago sentit son propre désir montait tandis qu'il observait sa compagne : les yeux fermés, elle se laissait aller, sa respiration devenait difficile. Ginny avait perdu pieds depuis longtemps, totalement emportées par ses sensations, elle ne remarqua pas la tension de son compagnon, ni le moment où son bassin se mit à accompagner le mouvement des doigts de Drago. Elle sentait seulement ses baisers, ses caresses et ce corps en elle qui la rendait dingue par son va-et-vient, l'emmenant toujours plus prêt du plaisir. Puis brusquement, tout cessa : Drago s'était éloignée d'elle. Ginny ressentit cette absence si violemment qu'elle eu envie de pleurer, elle avait l'impression qu'on lui avait arraché une partie d'elle. Pourquoi l'emmenait si près du plaisir pour ensuite tout stopp ? Mais ce manque ne dura pas, Drago l'embrassa de nouveau et colla son corps au sien, mais lorsqu'il voulut la pénétrer se fut Ginny qui cette fois s'échappa de ses bras et le souffle court, lui chuchota à l'oreille : -Pas comme ça.

Puis la jeune femme le fit s'allonger doucement, prenant le dessus et menant maintenant l'étreinte à son rythme. Tout en l'embrassant, Ginny le prit en elle, imposant un rythme lent à leur étreinte soumettant ainsi Drago à la torture, le rendant dingue mais lorsqu'il voulut faire cesser cette torture, Ginny la bâillonna d'un baiser et emprisonna ses mains dans les siennes l'empêchant ainsi de les poser sur ses hanches. Ginny sentait la tension de son compagnon, elle-même était sur le point de craquer. Elle imposa un rythme de plus en plus rapide à leur étreinte, serrant si fort les mains de Drago que ses jointures devinrent blanches, jusqu'à la jouissance et que toute faible, elle se laisse enfin aller contre Drago. Ce dernier la rejoignant peu de temps après dans un râle.

Ils restèrent ainsi, dans les bras l'un de l'autre pendant plusieurs minutes. Puis Ginny se redressa, regarda l'heure et sortit du lit. Malefoy ronchonna : -Qu'est-ce que tu fais ?

Ginny le regarda une lueur ironique au fond des yeux.

- Debout Drac. Il est six heures et demie.

Malefoy se redressa en sursaut

-Quelle heure ? ! ! ! ! !

-6h30. Ginny regard sa montre : -Et au cas où tu l'aurais oublier, on embauche tous les deux dans trente minutes.

Malefoy s'extirpa en vitesse du lit sous le regard goguenard de Ginny et ouvrit son armoire à la recherche de vêtements présentables tandis que la jeune femme se dirigeait vers la salle de bain.

Chambre de Justin. Hôpital. Même jour. Dans la matinée

Assis dans un fauteuil, Justin étudiait les Etres de Boue circulant dans la rue commerçante : des parents accompagnés de leur progéniture, des étudiants en quête de détente, des adolescents faisant une virée entre amis et pas mal de touristes malgré le mauvais temps. Le ciel était gris et les giboulées n'arrêtaient pas depuis deux jours, ce qui ne dérangeait pas Justin. Ce temps s'harmonisait parfaitement à son humeur, en effet le rapport envoyé par Roots n'avait rien de rassurant, les Aurors avaient parfaitement fait leur travail et le problème soulevé ne semblait pouvoir se résoudre que par une opération armée et d'envergure. Soudainement la pluie se remit à tomber et le bruit de l'averse couvrit celui de la rue. En moins d'une minute la foule s'était dispersée, se réfugiant à l'abri dans les bars et les magasins. Le bruit d'une porte qui s'ouvre suivi du grincement caractéristique du chariot de soin tira Justin de ses pensées moroses.

-Bonjour Hermione.

-Bonjour Justin ! Comment allez-vous aujourd'hui ? Répliqua joyeusement la sorcière, mais son sourire disparu devant le visage fermé de l'elfe :-Je vois…mauvaise question…on oublie ce que je viens de dire et on recommence.

La sorcière reprit un ton enjoué même si le cœur n'y était plus :

- Bonjour Justin ! Prêt pour vos soins.

Un regard noir lui répondit.

-Bon, si vous n'y mettait pas un peu du votre, on ne va pas y arrivait ! Maintenant, enlevez votre chemise, je vous prie…et on se dépêche…alors que pensez-vous de la soirée d'hier ? Un peu pompeux, le discours de Fudge, non ? Enfin, on a l'habitude. Le concert était pas mal, même si je dois avoué que les Sorcières Déjantées sont bien meilleures d'habitude. La fête continue toute la semaine, d'ailleurs ce soir je vais au Black Night avec des amis. C'est une boite géniale, je suis sûr que cela vous plairez…

Justin soupira, Hermione était une fille sympa, mais elle avait tendance a un peu trop parler à son goût, à croire qu'elle avait absolument besoin de meubler le silence. Pourtant d'après l'interne de garde, Hermione était habituellement plutôt du genre calme et posé, mais avec beaucoup d'humour; un peu fofolle parfois comme " la plus part des femelles humaines " selon lui mais pas du genre pipelette. Elle semblait réserver ce trait de caractère à lui seul.

Et je m'en passerais bien !

Son enquête lui avait également appris qu'elle était une fille intelligente, sortie parmis les premières de sa promotion à Poudlard, battue de justesse par Fowl, ce qui lui était restée au travers de la gorge il faut l'avouer. De plus, elle était…

-AIIIIIE ! ! ! ! !

-Ca va pas la tête de hurler comme cela !

Justin s'écarta en vitesse de la sorcière, se frottant douloureusement les côtes :

-C'est vous la dingue ! Vous avez une idée du mal que cela fait !

-C'est ça, vous allez me faire croire qu'un peu de désinfectant va faire peur à un grand gaillard comme vous ! Et revenez immédiatement ici !

-Du désinfectant ! Mon œil ! C'est de l'acide, j'en suis sûr ! …Ne vous approchez pas avec ça !

-Ce n'est pas un peu fini vos bêtises ! Comment voulez-vous guérir, si vous vous enfuyez tout le temps ?

-Je ne m'enfuis pas ! Et qui me dit que vous ne m'achever pas avec vos potions ? Je ne vois aucun résultat !

-En deux jours c'est logique ! Espèce d'idiot !

-Pardon ? ! S'écria Justin

-Vous m'avez très bien entendu, alors maintenant arrêtez de vous comporter en enfants de trois ans et revenez vous faire soigner ! Je ne vais quand même pas vous courir après dans toute la chambre, surtout que vous n'êtes pas mon type.

Justin en resta bouche bée et se rapprocha en maugréant et vex : la dernière phrase l'avait plus touché qu'il ne voudrait l'avouer. Assis sur sa chaise tandis qu'Hermione changeait son bandage, Justin ne put se retenir de lancer, un brin sarcastique :

- Et c'est quoi votre type ? Le style dernier de la classe, bête comme ses pieds, humour au raz des pâquerettes et qui vous donne l'impression d'être un génie ou bien le style héros sans peur et sans reproche comme Le Survivant ?

A sa grande surprise, Hermione éclata de rire :

- Harry ! ! ! Vous rigolez j'espère ! Je le laisse volontiers à Sofia, il a un peu trop tendance à se lancer dans des aventures périlleuses sans réfléchir à mon goût. Ce point là m'énervait déjà à Poudlard.

Justin sursauta :

- Vous connaissez Harry Potter !

Hermione acquiesça :

- Exact, C'est même un très bon ami. Un peu dingue parfois, mais un bon ami.

- Vous avez réussi à garder contact malgré la distance ?

- On s'écrit régulièrement et puis, on se voit tous à Noël. Hermione sourit à cette idée : - C'est un de ces bordels d'ailleurs : tous les ans entre les enfants de Harry, ceux de Ron et des autres Weasley, on ne s'entend plus parler !

- Euh…et vous ? Des enfants ? Un petit ami ? Questionna Justin essayant d'adopter un ton neutre. Mais Hermione ne fut pas dupe :

-Dis donc monsieur Ridley, vous ne seriez pas un peu curieux par hasard ? Non, je n'ai ni enfants, ni petit copain. Ca vous va ? Demanda-t-elle en souriant.

Justin se mit à marmonner deux ou trois phrases du style : " mais pas du tout…pas du tout…ce n'est pas ce que vous croyez…enfin je veux dire… "

- Ne vous inquiétez pas, j'ai parfaitement compris. J'ai fini, je repasserais vers 4 h pour vous refaire votre pansement. Bonne Journée Justin.

Une fois Hermione sortie, Ridley se colla une baffe.

Félicitation Juju ! Tu viens encore de passer pour un idiot, puéril, immature et douillet !

Si avec ça tu ne fais pas honneur à ta réputation et à ton QI !

Mieux vaut encore bosser, il n'y a qu'à ça que tu es bon.

En continuant de s'engueuler mentalement, Justin repris le compte rendu des Aurors.

-Très bien, tout le monde est l ? Parfait, commençons.

Serlasius s'assis et lança le vidéo projecteur.

-Tout le monde a lu le rapport des Aurors à part Vinyaya ? Mouais vu vos têtes il ne serait pas de mal de faire un petit topo. Comme vous le savez déjà, tout du moins nos nouveaux amis, depuis bientôt trente ans, les disparitions de fée de l'Ancien Peuple se…

Vinyaya se pencha vers Roots :

-C'est nous " l'Ancien Peuple " ?

-Exact.

-Sympa le nom, on passe pour une bande de vieux croûtons ! On devrait réclamer un nouveau titre. Tiens d'ailleurs j'y pense, comment avance les traités de ratifications de nos nouveaux statuts ? J'espère qu'on a mit les meilleurs sur le coup, pas question que Millway nous entube avec ses manigances. Les diplomates se méfient bien des statuts commerciaux et politiques, pas questions de se retrouver entraîner dans ses fichues Nations Féeriques avant d'avoir parfaitement étudier l'organisation et …

Roots soupira :-Ecoute Vinyaya, ce n'est pas vraiment le moment. En plus je n'y connais rien en traité, alors tais-toi un peu.

La conseillère poussa un petit cri choqué et se détourna en boudant. Pendant ce temps le ministre des affaires étrangères continuait son explication.

-…bien sûr des enquêtes approfondies furent réalisées. C'est là d'ailleurs que cela devient intéressant, en effet ses enquêtes confirment un lien avec notre monde. Tout d'abord la découverte d'une bande dessinée " Martin Miggs, le Moldu fou. " une série particulièrement adorée par nos adolescents attardés et boutonneux dont ma propre fille fait partie, bref passons.

Un Auror leva la main :

-Objection patron .

-Quoi ? Hurla presque Serlasius.

-C'est de la discrimination envers un certain type de littérature d'ailleurs parfaitement correcte et qui développe le plaisir de lire chez les jeunes. D'ailleurs je suis moi-même un grand fan de cette série au ton adulte.

Le ministre se prit la tête entre les mains, marmonnant un truc du genre " mais faites le taire ! " d'un ton désespéré puis se reprenant :

-Merci Galaad, mais on se passera de vos commentaires littéraires.

Lopes ricana dans son coin, s'attirant un regard noir de la part du ministre. Sandra Guédon en profita pour prendre la parole :-On n'accuse tout de même les Mangemorts sur cette seule preuve quand même ! Et quels liens y a-t-il avec le docteur ?

-Minute j'y viens ! Hurla le ministre. Si on arrêtait un peu de me déranger tout le temps pour des sottises, j'irais plus vite…Galaad ta gueule !

Roots soupira, il se serait crû au bureau et cet idiot de Foaly qui vantait partout l'ordre et la discipline des Aurors sur qui les FAR devraient prendre exemple selon lui. Il pouvait parler, c'était encore pire que chez les fées ! Roots n'avait jamais vu un tel bordel, tout du moins entre les responsables des services policiers présents. Certes les Aurors respectaient les ministres dans leur ensemble et le commandant Guédon, mais mieux valaient ne pas leur parlait de Fudge ou du ministre de l'éducation. A l'exception de Galaad et de Vanessa, tous les Aurors présents représentaient l'élite de leurs commandos, ils étaient à la tête des services secrets magiques et des cinq unités du GIGN du ministère de la magie. Inutile de dire que ces hommes étaient dangereux et attendaient une obéissance parfaite de leurs hommes, pourtant eux-mêmes n'hésitaient pas à donner leur avis, conseiller voir même contredire leur supérieur hiérarchique, ce qui conférait à cette réunion l'allure d'une cour de récréation. Roots avait l'impression de se retrouve face à cinq clones de Ridley. Un véritable cauchemar !

-Bref en recoupant nos infos et le témoignage " spontanée "…

-Je dirais plutôt soutiré, rectifia une Auror.

-…grâce aux bons soins des Aurors William et Lucia…

-Tortures et manipulations mentales, corrigea encore la jeune femme, s'attirant un regard haineux du ministre.

-…nous avons pu reconstituer une partie des événements. Les enlèvements ont dû à deux groupes distincts.

Le premier est constitué de groupe de chercheurs au Centre Nationale de la Recherche Scientifique et Magique dirigés par le docteur Ckarhédas. Ce dernier et deux de ses amis avaient découvert lors de leur étude une concentration anormale de magie sur les sites comme Tara lors des grandes fêtes féeriques, or nous savons tous que de tels rassemblements sont interdits depuis trois cents ans. Des recherches plus approfondies leur ont permis de découvrir les Exilés. C'est là que les emmerdes commencent : les chercheurs ont déduit de leur comportement dangereux que…

-dangereux ? ! S'étonna Vinyaya.

Serlasius eu un sourire contrit : - Oui, vos fêtes se réalisent trop prés des moldus. Vous pourriez être découvert.

-On peut reparler de vos " sorcière-parties " ? C'est peut être mieux s'emporta la conseillère.

Serlasius se racla la gorge, gên : - oui…bon…bref, on ne va pas polémiquer. A c comportement s'ajoute l'idée que les mariages consanguins n'ont pu que vous rendre stupide. Ne vous emportez pas très chère, je ne suis pas responsable des idées de cet hurluberlu et soyez sûr que je ne les partage pas. Autant jusqu'en 198, l'équipe se contenta d'une approche scientifique malgré les enlèvements pour étudier votre anatomie - ce qui est déjà passible de la prison – autant les choses empirèrent lorsque le docteur et l'un de ses amis furent tentés par les idées de Vous-savez-qui.

-Oh par pitié Serlasius ! Epargne-nous ton baratin et nomme le par son nom ! S'écria Mathilde, la ministre des affaires intérieures.

Sans tenir compte de l'interruption Serlasius continua : - un groupe composé de partisan de Voldemor est alors composé. Les anciens collègues de Ckarhédas sont abattus lors d'une prise d'otage au CNRSM. Convaincu que les FAR ne découvriront rien, ce groupe devient de moins en moins prudent accumulant les indices, allant jusqu'à des suspensions temporelles plus vastes, et des enlèvements de plus en plus nombreux. Nous ignorons l'étendu actuel de leurs connaissances et les noms exacts des intervenants. Voilà pour le cas des âmes ravies.

Un silence pesant s'installa dans la pièce tandis que tout le monde digérait ces nouvelles. Mathilde se racla la gorge : - Ce n'est pas terminé.

Tous les regards se tournèrent vers elle.

-Concernant l'attaque de l'autre jour, un lien a pu être fait entre les gobelins et Pike grâce aux amulettes de protection.

Les Aurors sursautèrent à cette nouvelle, se mettent à parler avec animation. Roots se pencha vers le commandant Guédon.

-Qui est ce Pike ?

-Un déséquilibré se réclamant l'héritier de Voldemort. Au niveau folie, c'est certain, mais au niveau pouvoir, il est loin derrière. Cependant il possède l'un des réseaux de Mangemorts les plus actifs de ces dernières années. Il est à l'origine d'attentat contre des moldus et des membres influents de la communauté.

-Parce qu'il y a plusieurs réseaux ? s'étonna Roots.

-Des dizaines. Je vous expliquerais plus tard.

Mathilde continua : - Nous n'avons que des suppositions concernant leurs motivations, mais il devient urgent d'intervenir. Rappelez-vous, l'année dernière ils avaient déjà tenté d'assassiner Fudge et le Premier ministre anglais.

- On se demande bien pourquoi on l'a arrêté, marmonna Vanessa, Fudge ne m'aurait pas manquer.

-Que proposez-vous ? Demanda Roots.

-Frapper vite et fort. On vise la tête puis les bras.

-pourquoi ne pas l'avoir fait plutôt ?

Ce fut Sandra qui répondit :- Manque d'informations. Nous avons réussi à collecter plus de renseignements depuis un an, mais c'est encore peu pour lancer une opération. On risque de partir parfois à l'aveuglette.

Roots sourit : -Montrez-moi ça, j'aurais peut être quelque chose à vous proposer.

Holly se réveilla avec l'impression d'avoir un poids sur l'estomac, quelque chose d'assez lourd pour la gêner dans son sommeil. Son sentiment se confirma lorsqu'elle sentit ce poids bouger et se rapprocher de son visage, tout doucement comme si cette chose avait peur de la réveiller. Maintenant parfaitement réveillée, Holly s'efforçait de ne pas bouger, retrouvant ses réflexes de policier. Elle attendait le bon moment pour ouvrir les yeux et s'élançait sur l'agresseur avant de s'enfuir ou de le maîtriser suivant le cas de figure. Mais au moment où elle se préparait à mettre son plan à exécution, une petite voix enfantine se fit entendre :

-Dis madame, tu dors ?

La surprise fut telle qu'Holly ouvrit aussitôt les yeux et se releva brutalement tandis que la gamine allait se réfugier au pied du lit. De cet endroit, la fillette s'assit confortablement et dédia à Holly son plus magnifique sourire. Elle était jeune, Holly ne lui aurait pas donné plus de deux ou trois ans. Ses cheveux roux étaient coiffés en deux petites couettes et elle possédait de jolis yeux verts teintés de bleu, mais ce qui frappa Holly se fut ses oreilles petites mais déjà bien pointues. Cette fillette était un elfe, mais alors que faisait-elle chez Fowl ? la gamine continuait de sourire et dit :

-Tu es fatigu ? Tu veux faire dodo ? Papa a dit que tu voulais faire dodo, faut pas te réveiller, mais c'est pas encore l'heure de la sieste.

Puis passant du coq à l'âne, la petite se mit à débiter :

-Tu veux jouer avec moi ? Papa travail et Gabriel regarde la télé. Il n'y a personne pour jouer avec moi. J'ai plein de poupées tu sais : des grandes, des petites, des roses, des jaunes…j'ai même une bleue ! Elle est tombée dans un pot de papa et la couleur n'est pas partie, et…

Holly commençait à avoir la migraine, entre la soirée d'hier, son humiliation face à Artémis, le voyage en balai plus que traumatisant et cette étrange fillette sortie dont ne sait où, elle ne savait plus où donner de la tête. Holly plaqua une main sur la bouche de la gamine et dit :

- Minute ! Qui es-tu d'abord ?

L'enfant s'arrêta de parler et se redressa :

-Je m'appelle Camille Fowl et c'est ma maison, et toi tu t'appelles comment ?

C'est stupéfiant comme seulement dix petits mots peuvent soudain ébranler une personne, réduisant tout son petit monde en miettes.

Reviewez please ! ! ! ! ! !

Réponse aux reviews :

Ambre 15 : encore merci pour ta review et désolé de m'être gourée la dernière fois, j'espère que tu ne m'en veux pas trop.

Paprika Star : merci pour ton encouragement pour le bac, c'était sympa.

Leenaren : vraiment contente que ma fic te plaise. Si les histoires avec Artémis fowl te plaise, je connais pas mal de fic génial en anglais, va y faire un tour, tu ne regretteras pas d'y être aller. Pour répondre la réponse à tes questions, désolé mais il faudra que tu attendes un peu, j'ai déjà prévu d'y répondre dans les chapitres qui viennent, surtout au chapitre 15. Pour te donner un indice, je pars de l'idée que Butler ne peut plus exercer son ancien travail de garde du corps à cause de son accident dans Code Eternité, par conséquent il a du se recycler et sa sœur l'a remplacé auprès d'Artémis. C'est tout ce que je vais te dire pour aujourd'hui (je suis méchante hein ? ). Si tu te poses d'autres questions dis les moi, je les rajouterais en review ou dans la fic. A

Archidruidre : coucou ! Ca ne me dérange pas du tout d'écouter tes niaiseries sans but.

sally-devil666 : merci pour ton encouragement !

myhahou : salut, ça fait rien si tu avais déjà review, rien ne t'interdit de recommencer. Personnellement j'aime bien rereview à une fic, ça fait toujours plaisir à l'auteur, surtout si on n'écrit des trucs gentils. LOL. Maintenant que j'ai Internet, je vais aller jeter un petit coup d'œil à ce que tu écris, je suis sûr que cela doit être intéressant.