Salutations !

Ayé, j'ai mis à jour toute la fic, avec ajout des titres et correction des fautes, reformulation et modification de 2-3 détails, de mémoire (il s'agit de modifications faites au fur et à mesure des relectures donc je me rappelle pas de tout ^^').

J'ai toujours 2 chapitres d'avance aussi, mais j'ai pas trop avancé depuis la semaine dernière et je sais que j'aurais peu de temps pour écrire dans les 2 semaines à venir, mais qui sait !

Bonne lecture.


Chapitre 25 : Une odeur familière


Ils semblaient avoir compris la leçon, car seul Heiji l'attendait de l'autre côté, et à une distance respectable, même si c'était probablement plus pour pouvoir tenir facilement au courant les personnes dans la cuisine des nouvelles de son côté sans avoir à bouger. Il se décolla du mur où il était adossé pour s'approcher, rassuré.

-Hé ben, t'as mis le temps ! Fit-il.

-Désolé, je… J'en avais besoin. Tu ne remarques rien ?

Le kendoka cligna des yeux, surpris, et observa son camarade.

-Sur quoi, sur toi ? Non, ça a l'air d'aller mieux, pourquoi ?

-Pour rien ! Allons voir les autres.

Heiji ne savait pas qu'il s'était infligé une blessure de diversion au cas où, le professeur n'ayant pas pu le lui dire en privé avec les autres présents, et c'était sans doute pour le mieux, ainsi il serait aussi surpris que les autres en la découvrant. Et s'il ne remarquait pas le bandage ni de différence de mouvement avec avant pour le moment, alors avec un peu de chance les autres aussi, sinon ils pourraient s'étonner de ne pas l'avoir remarqué avant.

Son arrivée ne passa pas inaperçu, tout le monde avait entendu la porte s'ouvrir mais s'était employé à faire comme si de rien était, et à son plus grand soulagement, Ran n'essaya pas à nouveau de s'approcher de lui, se contentant de lui offrir un grand sourire à son arrivée.

-Conan-kun, te voilà ! Est-ce que ça va mieux ?

-Oui Ran-neechan, ça va aller. Pardon pour tout à l'heure…

-Ce n'est rien ! Tu veux aller regarder la télé avec Hattori-kun en attendant qu'on finisse de préparer à manger ?

Visiblement, ils s'étaient donné le mot pour agir le plus normalement possible sans insister sur ce qu'il venait de se passer, et ça soulageait énormément le lycéen rajeunit, qui offrit un grand sourire à la karatéka.

-D'accord !

Il s'éclipsa aussitôt avec son collègue et mit un replay d'un feuilleton qu'il avait déjà vu histoire de meubler, faisant signe de se taire à son voisin lorsqu'il voulu rediscuter de ce qui s'était passé.

-Ils pourraient nous entendre.

Comme pour lui donner raison, Amuro arriva à cet instant pour poser des boissons sur la table basse.

-Tiens, ton jus de fruit Conan-kun. J'imagine que tu en as profité pour vérifier ta blessure vu le temps que tu as mis.

-Merci Amuro-no-niichan ! Fit l'enfant en prenant son verre et en ignorant royalement sa question.

Le serveur n'insista pas, se contentant d'un hochement de tête, comme s'il s'y attendait, avant de retourner en cuisine. Le garçon soupira.

-Quelle plaie qu'il ai été là…

-Je ne pense pas. Il m'a aidé à convaincre les autres de passer à autre chose pour l'instant pour ne pas te brusquer. Et il était aussi inquiet pour toi, même s'il ne l'a pas autant montré que les autres.

-Ah, Hattori-kun ! Tu peux aller prévenir mon père que Conan-kun va mieux ?

-Je m'en occupe Ran-san, je ne suis plus utile ici, proposa Amuro.

Conan ne savait pas exactement s'il devait être rassuré ou non que le serveur se porte volontaire, craignant ce qu'il pourrait rapporter à l'oncle à l'abri d'oreilles indiscrètes, mais il préféra profiter de l'absence temporaire d'un curieux supplémentaire et essayer tant bien que mal de se concentrer sur ce qu'il regardait, espérant sincèrement que ça l'aiderait à penser à autre chose.

Hélas, il en semblait incapable. La situation était critique, même avec une autre blessure pour faire diversion, il craignait ce qui pourrait arriver maintenant. Il ne fallait surtout pas qu'ils remarquent ses ailes, et il avait l'impression que son corps et son esprit le trahissaient. Enfin, surtout son esprit au vu de sa crise d'angoisse récente. Tout le monde savait, ils étaient plusieurs à l'avoir vu ou entendu, et ça allait forcément les interpeller. Même s'ils n'osaient pas le questionner directement, cela les inciterait à le tenir à l'oeil et à chercher des réponses, et c'était aussi ce qu'il voulait éviter.

Les deux hommes montèrent, vu que le repas était bientôt prêt. Kogoro en profita pour s'enquérir l'air de rien de l'état du gamin à lunettes. Il se permit même de lui ébouriffer les cheveux, et Conan se laissa étonnament faire, un peu tendu par la proximité mais comprenant l'inquiétude de son aîné.

Ils se contentèrent de lui faire comprendre qu'il pouvait leur parler quand il voulait, mais ne posèrent pas de question, essayant d'agir aussi normalement que possible. Le moustachu avait du prévenir Megure avant de monter, car il sembla recevoir une réponse pendant qu'il était avec eux mais sans s'apesantir dessus très longtemps.

Le repas le rassura. Il y avait un petit côté forcé par moments, mais il avait à nouveau des airs de normalité. Pour autant, plein de petits détails montraient qu'il restait tendu.

Le petit détective s'était installé entre Heiji et Amuro, profitant que ce dernier n'avait manifesté aucune intention de voir sa blessure contre son gré malgré sa curiosité intrusive, et se servait d'eux comme d'un bouclier face aux autres. S'il lui arrivait de s'approcher de Ran, il avait une nette tendance à fuir lorsque c'était elle qui initiait un mouvement vers lui, et restait tendu à proximité des autres. D'après les regards échangés, ça n'avait échappé à personne, mais cette fois ils n'en firent pas mention. Il arrivait à nouveau à avoir des attitudes d'enfant enjoué malgré tout, essayant de ne pas trop forcer pour ne pas que Ran réalise à quel point elles étaient fausse, et se détendait petit à petit.

Cela lui faisait aussi du bien de manger. Il se montra aussi goinfre que d'habitude avec ses ailes sorties, sous le regard surpris d'Amuro et Kazuha. Ran, elle, en semblait rassurée, comme si beaucoup manger était un signe de bonne santé.

-Tu veux pas te calmer un peu sur la bouffe gamin ? Tu vas finir comme ton ami obèse à ce rythme ! Le modéra Kogoro.

-Pas besoin papa voyons, c'est un enfant en pleine croissance, il a besoin de beaucoup manger !

-Oui, mais là quand même, ça fait beaucoup, même pour lui…

-On brûle plus de calories en hiver pour résister au froid, ça joue, rappela Heiji.

-Mais on est restés à l'intérieur tout le temps ! S'exclama Kazuha.

-Oui, mais on reste plus couverts qu'en été.

Conan n'eut même pas besoin de dire quoi que ce soit que la discussion continuait sans lui. Cette manie de parler de lui sans l'inclure dans la discussion l'agacait un peu, mais ici il n'allait pas s'en plaindre. Il mangea à sa faim sans se retenir, espérant que ça aiderait sa guérison, puis demanda à Ran s'il pouvait reprendre son feuilleton.

-D'accord. Le professeur a proposé que nous passions le voir, il dit qu'il n'a pas terminé d'améliorer ton badge mais qu'il pourrait déjà faire quelques réglages sur le tien pouvant l'améliorer. On verra si le temps le permet d'ici là, et ça nous fera sortir un peu, qu'en dis-tu ?

-Bonne idée ! S'exclama-t-il, enthousiaste.

Oh oui, une pause chez le professeur… Avec un peu de chance, il réussissait à distraire tout le monde et il pourrait aller dans son coin. Il ne s'agissait même pas de particulièrement discuter de la situation, juste d'être un peu seul et tranquille. Ils avaient beau faire comme si de rien était, le sujet allait sûrement revenir à un moment ou à un autre, ils n'allaient pas faire comme si de rien était pendant très longtemps, et il n'en avait vraiment pas envie.

Hélas, le feuilleton qu'il avait entamé n'aidait pas, puisqu'une scène lui rappelait furieusement des souvenirs de son enlèvement par l'École. Il pensait ne rien montrer, mais le kendoka ne tarda pas à lui faire savoir qu'il tremblait. Vu comment le serveur le surveillait du coin de l'oeil, il l'avait sûrement déjà remarqué.

Profitant d'être un peu caché derrière Heiji, Conan entreprit de se forcer à respirer doucement, regardant un peu à côté de l'écran de télé pour qu'on ne remarque pas qu'il ne regardait plus. Ses yeux dans le vide risquaient de rapidement le trahir, mais tant pis. Il commença à allonger ses respirations, bien content que le bruit de la télé couvre ses inspirations et expirations qui, sinon, auraient sûrement paru bien trop longues aux yeux des autres. Mais son métabolisme était si modifié sous cette forme, entre ses globules rouges plus efficaces et nombreux et les poches d'air dissimulées, qu'il pouvait tenir en apnée bien plus longtemps que la normale, et il ne s'en priva pas pour essayer d'utiliser sa respiration pour se calmer.

Il fit rapidement abstraction du bruit de la télé, des discussions en arrière plan, que ce soit Ran et Kazuha qui discutaient de choses et d'autres dans leur coin tandis que Kogoro avait lancé Amuro dans un jeu de devinettes pour essayer de déduire la fin avant de la voir et auquel Heiji participait ponctuellement quand il ne vérifiait pas l'état du détective.

Il finit même par fermer les yeux, se disant que s'il s'endormait, ils lui ficheraient sans doute la paix et n'oseraient pas chercher de blessure de peur de le réveiller. S'il en croyait hier matin, il avait le sommeil trop léger pour qu'on le touche sans qu'il réagisse de toute façon, et au pire Heiji veillerait sûrement.

Cela commençait à faire effet, il se sentait plus calme, mais il eu vite la sensation que quelque chose clochait à la place. Comme une impression qui titillait son cerveau pour l'attirer dans une direction sans qu'il comprenne laquelle.

Il comprit en entendant des bruits de gens glissant et tombant à terre. Plusieurs respirations calmes. Une absence soudaine de discussion. Sa propre attention qui commençait à partir, et une odeur diffuse qu'il reconnaissait.

Le petit détective retint sa respiration et rouvrit brusquement les yeux en se redressant.

Autour de lui, tout le monde s'était assoupi, glissant au sol dans des positions plus ou moins confortables, visiblement trop prit par surprise pour réaliser ce qui leur arrivait. Affolé, l'enfant couru jusqu'à la fenêtre et l'ouvrit en grand pour chasser le gaz responsable – car c'en était forcément un, il avait fini par repérer la légère odeur de chloroforme, comme hier – et reprendre sa respiration.

Un coup d'oeil en bas le fis repérer un véhicule louche garé sur le côté avec ses warnings devant l'entrée de l'agence.

-Merde. Ils voulaient endormir tout le monde pour retenter le coup hein ?

Il ne manquait plus que ça. L'enfant fit mine de répondre à quelqu'un derrière lui pour que, si on l'observait, on croit qu'il avait réagit à temps avant que les autres ne s'endorment et que tout le monde était réveillé derrière lui. Il retourna ensuite précipitamment à l'intérieur, ignorant le froid qui s'engouffrait pour couper la télé et essayer de réveiller tout le monde.

-Oï, Hattori ! Amuro-san. Ojisan. Kazuha-neechan. Ran-neechan ?

Naturellement, personne ne réagissait. Le produit avait eu le temps de faire effet, ils n'émergeraient pas avant un petit moment. Certains avaient même laissé tomber le téléphone qu'ils tenaient dans la main sans le poser ou le ranger tant c'était allé vite. Jurant, le garçon vérifia qu'il avait bien tous ses gadgets sur lui, ses téléphones, et s'approcha de la porte pour mettre le verrou en attendant de mettre ses chaussures et d'appeler de l'aide.

C'est alors qu'il vit les traces de sang qui l'avaient trahit, et il fit la grimace. Bon, ils les avaient déjà vu, mais tant qu'à faire…

Le lycéen rajeunit ramena ses chaussures dans la cuisine et effaça les traces comme il pouvait avant de mettre ses chaussures et de frissonner en retournant dans le salon fermer la fenêtre. Il devait avoir assez aéré pour pouvoir refermer sans risquer de s'endormir à son tour, et les autres, eux, risquaient une hypothermie s'il laissait ouvert plus longtemps.

Parlant de ça, l'enfant se mit en tête d'aller chercher des couvertures pour les couvrir au cas où. La température avait bien baissé dans la pièce vu la météo extérieure, autant ne pas prendre de risque. S'ils n'avaient toujours pas débarqué, alors ils avaient du croire à son petit manège. Cela lui permit du même coup de vérifier que tout le monde allait bien et n'était qu'inconscient. Après tout, le chloroforme peut aussi tuer si on y reste exposé trop longtemps, même s'il était normalement trop volatile dans l'air pour que ce soit un risque important. En tout cas ça ne l'était probablement pas aux concentrations utilisées, sinon il aurait senti et reconnu l'odeur avant.

Rassuré, le petit détective soupira et sorti enfin son téléphone pour prévenir le professeur. Sa venue suffirait sûrement à les dissuader, et comme l'École aussi avait déjà utilisé du chloroforme dans ses expériences, il ne saurait dire si c'était eux ou les criminels d'hier soir. Dans le doute, il préférait éviter d'appeler la police, ça risquait trop de les inquiéter… Quoique. Il craignait un peu si le professeur devait passer seul devant le van noir garé devant chez eux. Devait-il lui suggérer de venir avec Okiya, ou céder et appeler la police ?

Son ouïe avait beau être meilleure lorsqu'il avait ses ailes sorties, ça ne lui servait à rien lorsqu'il était trop plongé dans ses pensées comme maintenant. Son cerveau dédiait trop d'énergie à trouver la meilleure réponse face à la situation et mit du temps à traiter l'information du bruit discret d'une porte qu'on ouvre doucement. Mais Conan finit par s'en rendre compte et il se retourna brusquement.

Trop tard. Un des criminels d'hier soir, le Penseur, se tenait juste derrière lui et le poussa au sol lorsqu'il se retourna, le bâillonnant d'une main et saisissant la main tenant son téléphone de l'autre.

-Ha ha ! J'en étais sûr, t'as essayé de nous feinter. Je me disais bien que c'était bizarre de voir personne d'autre à la fenêtre et qu'ils te laissent faire alors que t'es trop p'tit pour l'atteindre. T'as des réflexes pour avoir réussi à échapper au chloroforme. J'imagine qu'on aurait mieux fait d'utiliser un autre produit moins reconnaissable, mais on avait que ça sous la main. Et puis peu importe, l'essentiel c'est que ça ai mit les autres dans les vapes !

Le petit détective commençait déjà à paniquer, sa respiration s'était accélérée et il sentit à nouveau un flot d'adrénaline se libérer alors qu'il commençait à se débattre, ne réalisant que maintenant qu'il était passé directement dans la cuisine sans verrouiller la porte avant, persuadé de l'avoir fait en passant, donnant des coups de pieds comme il pouvait tandis qu'il essayait de se libérer de sa main libre malgré la douleur occasionnée – il s'agissait de son bras blessé - mais l'homme coinça ses jambes sous son poids.

-Pas la peine de te fatiguer, je connais ton petit manège. Tu ne nous a pas laissé le choix aussi ! Avec ton enlèvement d'hier, les flics ont cramé mon comparse. Tant qu'à faire, autant aller jusqu'au bout, ça nous évitera de tout perdre. J'étais pas sûr que tu sois bien avec le détective Mouri, mais l'Infitré a eu raison. On a de la chance ! Ricana-t-il.

Même avec tous ses membres bloqués sauf un bras, Conan continuait de se débattre, essayant de lui faire lâcher prise, de se glisser sous le tibias de travers sur ses jambes et qui les immobilisait, n'importe quoi pour ne pas se laisser attraper. Il n'avait pas plus envie de retourner entre leurs griffes que celles de l'École, et ses proches endormit étaient sûrement encore trop sous l'effet du chloroforme pour réagir à ses cris étouffés par la main le baîllonnant. Quant aux voisins, ce n'était même pas la peine d'y penser.

Le Penseur lui fit lâcher son téléphone qu'il balança plus loin et lui envoya un coup de genou dans le ventre, fidèle à ses méthodes d'hier pour qu'il se calme.

-T'es trop remuant.

Cela avait marché, mais il en remit quand même une couche pour être sûr avant de sortir un rouleau de chatterton qu'il déroula pour commencer par le bâillonner. Conan réussit à esquiver le bout de scotch et lui mordit la main à la place.

-Aouch ! Mais tu vas te calmer oui sale gosse ?!

Le criminel s'était redressé et il envoya un grand coup de pied dans le ventre de l'enfant, le projetant contre un mur et lui tirant un cri alors qu'il était déjà hors d'haleine. Il s'approcha et continua à le frapper pendant un instant avant de ricaner :

-Normalement ça a pas touché ni rouvert ta blessure d'hier, donc j'hésiterais pas à t'mettre c'qu'il faut pour que tu te tiennes à carreau ! Compris ?

Devant l'absence de réponse de l'enfant, en train d'ensserrer son ventre endolori en tremblant, il se baissa et le saisit sans le vouloir par son bras blessé pour le redresser face à lui.

-T'as entendu petit ?

Conan entrouvrit les yeux et les referma, hoqueta en voulant parler et se contenta finalement d'un léger hochement de tête, ayant trop mal pour faire autre chose.

-Bien. Allez, faut décarrer maintenant, on a pas toute la journée.

L'homme reprit le bout de scotch à deux main pour l'appliquer avec précaution sur la bouche de l'enfant, puis il força ses poignets dans son dos et recommença, frappant de nouveau le petit détective dans le ventre ou le sternum dès qu'il faisait mine de se remettre du dernier coup, jusqu'à arriver à ses jambes.

-T'avais qu'à être plus sage tout à l'heure et hier. En attendant, j'sais pas ce que tu fous avec tes chaussures en intérieur, mais j'vais les virer, ça évitera que tu te rebarres comme hier soir.

En parlant, il lui avait déjà arraché ses chaussures, ne laissant que les chaussettes, avant d'attacher ses chevilles et de sortir autre chose de ses poches.

Conan, haletant, jeta un regard désespéré aux différents corps endormis à proximité, ne voyant toujours aucune réaction à la présence pourtant bruyante du criminel. Il avait pourtant rapidement aéré, mais s'ils avaient respiré assez de produit pour s'endormir avant qu'il ne dissipe le reste, ils ne se réveilleraient sans doute pas avant une trentaine de minutes au mieux.

Reportant son attention sur son kidnappeur, il vit ce dernier déplier un tissu sur le sol. Intrigué, il se déplia doucement mais se figea aussitôt à cause de la douleur.

Sans lui laisser le temps de se remettre, le Penseur le frappa à nouveau aux jambes, au ventre et même un coup à la tête pour l'étourdir avant de le placer sur le dos au centre du tissu, repliant ses jambes devant lui et refermant les coins par-dessus lui pour le transporter en toute discrétion.

L'enfant, aveuglé, endolori, sentit le criminel balancer le sac improvisé où il se trouvait sur son dos, mais il n'avait même plus assez d'air pour manifester sa douleur. Il entendit la porte bouger et devina que le criminel devait être en train de dévaler les escaliers vu comment il était secoué, jusqu'à ouvrir une portière et s'asseoir en le balançant à côté.

-Et voilà, cargaison récupérée ! Allez, on se casse.

-Enfin ! Tu commençais à me faire flipper à pas revenir. Je voyais rien de ce qui se passait.

-T'inquiète, je te l'avais dis ! Le chloroforme dans la ventilation, c'est vraiment trop efficace. Le gamin a réussit à pas se faire endormir, il a du reconnaître l'odeur d'hier, mais il est gérable tout seul. J'ai quand même préféré me grouiller au cas où quelqu'un arrive.

-Tu t'es dépêché et ça t'a quand même prit autant de temps ?

Le véhicule s'était déjà remit en mouvement tandis que le Penseur retirait le tissu entourant Conan, laissant voir l'avant du véhicule.

C'était assez spacieux pour qu'il y ai 3 places à l'avant au lieu des 2 habituelles. Les deux criminels étaient à visage découvert, sans doute pour éviter d'attirer l'attention, raison pour laquelle on l'avait caché dans un tissu le temps de le porter jusqu'à la voiture. Les vitres, même ici, semblaient teintées, et l'Infiltré s'était remit en route, concentré, tandis que le Penseur tirait l'enfant à lui, le rouleau toujours dans les mains.

-J'y peux rien, il voulait pas se tenir tranquille ! Puis fallait bien le punir pour hier. J'l'ai attaché sommairement du coup, j'vais prendre le temps de faire ça mieux sur la route. Et ça va, j'ai pas mis plus de 5 minutes !

En parlant, il avait bloqué l'enfant entre ses jambes et commencé à entourer son torse, ne ressentant visiblement plus le besoin de le frapper à nouveau maintenant qu'il était dans le véhicule de son complice, surtout que Conan n'était toujours pas remis des nombreux coups encaissés et restait plutôt immobile, plus occupé à essayer de respirer normalement.

-Tu sais qu'il faut pas trop l'abîmer si on veut le vendre hein ? Il était déjà blessé hier, s'agirait pas de remettre une couche. T'es sûr que tu voulais pas attendre qu'il guérisse ? Va falloir qu'on poireaute avec lui jusque là.

-Certain. T'inquiète, on aura p't'être des acheteurs quand même, et j'ai fais gaffe à pas frapper là où il est déjà blessé. En attendant, j'aime pas avoir les flics au cul, surtout qu'on a vraiment besoin de la thunes. Vu que t'as été découvert, tu peux plus retourner chez toi, faut bien trouver une parade ! A part ce p'tit gars, j'vois pas c'qu'on aurait pu faire d'autre. Maintenant qu'on l'a, on peut se tirer plus loin sans soucis.

-On aurait pas pu tenter le cambriolage ?

-Non, trop dangereux. Même en endormant tout le monde comme prévu, ils ont déjà commencé à changer la sécurité, on a pas le temps de s'adapter. Le seul plan de secours sur lequel on pouvait se rabattre rapidement, c'était ce gosse.

En parlant, il continua son manège, attachant cette fois les genoux de l'enfant avant de le laisser tomber dans l'espace pour mettre ses jambes entre les deux criminels et de ranger le rouleau, l'air satisfait.

-Voilà. Il devrait plus poser de problème comme ça.

Le conducteur lui jeta un bref regard avant de reporter son attention sur la route.

-Bon, maintenant qu'on l'a, tu vas pouvoir te remettre sérieusement à trouver des acheteurs j'imagine ?

-T'inquiète, c'était prévu ! Je voulais juste être sûr qu'on arrive à le récupérer avant, mais j'ai déjà repéré quelques personnes que ça pourrait intéresser avec mon repérage d'hier, sourit l'aîné avec un air carnassier.

La chute tira un nouveau cri étouffé à Conan, qui chercha rapidement à se redresser, mais le Penser le repoussa du pied pour le maintenir au fond.

-Toi, tu restes là. Je te conseille vraiment de pas jouer au con. Tant qu'on touche pas à tes ailes ou ton visage, on peut très bien continuer à te tabasser en te gardant présentable, alors fait gaffe, ok ?

Le petit détective hocha doucement la tête et le criminel retira son pied, laissant l'enfant récupérer et surtout essayer de calmer son affolement galopant.

Du calme. J'ai toujours le badge. Ils vont sûrement contacter le professeur dès qu'ils se réveilleront. Il faut juste que je m'assure que mes ailes ne seront pas visibles quand ils arriveront. Plus facile à dire qu'à faire, mais il allait bien trouver un moyen.


Posté le 01.07.2021

Je croyais que je serais trop occupé pour poster jeudi la semaine prochaine mais il semblerait que non, donc tant mieux ! Et si y'a pas de chapitre quand même, c'est sûrement que j'aurais oublié car trop occupé, même si j'espère pas.