Heyoo !
Me voici avec la suite ! Comme l'a suggéré Daidaiiro, c'est possible que je ralentisse le rythme de publication à un moment ou à un autre, vu que j'arrive à un moment où je vais devoir faire bien gaffe à la cohérence du bousin (qui est déjà discutable...)
Parlant de ça, petite note pour les gens connaissant Maximum Ride ou qui prévoient de lire : après vérification, la cohérence part déjà en sucette entre les deux séries vu les éléments déjà introduits, donc si ça s'éloigne des romans, ne vous étonnez pas, c'est normal ! Je pensais que ça interviendrait plus tard, mais écoute tant pis (ne pas avoir mes tomes avec moi, c'est pas pratique pour vérifier ^^'). De toute façon se serait arrivé.
Bonne lecture :3
Chapitre 28 : Ce jour-là
-AAAAH ! NON !
-Oï, Kudô-kun, réveille toi. OÏ !
Conan fit un sursaut tel qu'il s'éjecta de son lit et retomba douloureusement sur son dos, réveillant pour la énième fois la douleur de ses ailes.
-Aouch !
-Bon sang, Kudô-kun, ça ne peut plus durer ! Je n'ai aucun soucis avec le fait que tu passes quelques jours ici, mais tu passes tes nuits à faire des cauchemars qu'on entends depuis l'autre bout de la maison ! Tu as besoin de sommeil et moi aussi.
-Si tu crois que je le fais exprès ! Répliqua l'intéressé en se redressant difficilement.
Il avait été plus rapide à revenir à la réalité ce coup-ci. Il faut dire que c'était devenu si récurrent maintenant qu'ils commençaient tous à avoir l'habitude. Agasa était déjà dans la cuisine en train de préparer une boisson en sachant qu'il en aurait besoin à son réveil malgré qu'ils soient en plein milieu de la nuit, et Ai poussa un soupir en faisant le tour pour l'aider à se relever.
-Et en prime, je suis bonne pour refaire ton bandage. Je ne sais pas si j'ai encore espoir de voir cette blessure cicatriser un jour. Pour être adaptée à ton don pour la rouvrir, tu devrais cicatricer en une heure, et encore ! Tes soit disant capacités de régénération améliorées, je les attends toujours. Enfin, j'imagine que se serait pire sans.
-Désolé… Aïe.
-Il ne suffit pas d'être désolé. Je sais bien que c'est encore plus dur à vivre pour toi que pour nous, mais si c'est ça ici, je n'ose pas imaginer ce que ce sera quand tu rentreras à l'agence.
Quelques jours avaient passé depuis l'arrestation des kidnappeurs du musée. Heiji et Kazuha étaient rentrés le soir même, Sera avait rappelé dès qu'elle avait su pour enguirlander Conan, et Agasa avait réussit à convaincre Ran et Kogoro de lui confier le petit détective pendant un petit moment. Amuro n'avait sûrement pas lâché l'affaire mais avait prit ses distances en attendant. Les criminels n'avaient, comme prévu, pas craché le morceau sur ses ailes ni sur le réel motif de son kidnapping, et même si ça intriguait la police qui n'était sans doute pas loin de leur vrai objectif – au moins en ce qui concernait le trafic d'enfants - au vu des éléments à leur disposition, ils se retrouvaient au point mort faute de preuves solides. L'intéressé était persuadé que ça réglerait tout, mais c'était au contraire le début des emmerdes, indépendamment de la scientifique et de l'inventeur qui faisaient vraiment tout leur possible pour l'aider.
Okiya avait transmit que le FBI avait commencé à enquêter discrètement de son côté sans plus d'informations pour l'instant, attendant qu'ils aient du nouveau pour se rassembler et convenir d'un plan d'action, se contentant de surveiller la maison et ses occupants en attendant.
Conan, de son côté, s'enfonçait de plus en plus dans une spirale infernale de paranoïa dont il ne voyait pas la fin. Il arrivait à faire illusion à l'école et auprès des DB, mais au prix de gros efforts, et ailleurs, il avait du mal à cacher sa paranoïa. Même chez le professeur, il était tendu au moindre bruit. Même la figure familière du vieil homme avait tendance à l'effrayer lorsqu'il le voyait en blouse blanche, et ça lui arrivait parfois aussi avec Ai. Il était tout le temps sur le qui vive, et les cernes sous ses yeux grossissaient au fur et à mesure que son temps de sommeil diminuait, ses rêves ponctué par des cauchemars souvent assez violents pour réveiller tout le monde, même en ayant essayé de s'installer aussi loin que possible du lit des deux autres, d'avoir tenté de se faire discret… Rien n'y faisait.
-Vous devriez vraiment porter des boules quies, tous les deux, fit le détective alors que Ai l'accompagnait pour une énième vérification de ses blessures.
-Et te laisser te faire encore plus de mal en te laissant cauchemarder ? Certainement pas ! Je ne sais même pas comment ta blessure au bras arrive à guérir au milieu de tout ça, elle, mais j'imagine que je ne vais pas m'en plaindre. Et tes bleus ont en effet disparus très vite, mais le reste doit être ralenti par ton état de fatigue avancé, métabolisme accéléré ou pas.
-Vois le bon côté des choses ! Si Ran demande à vérifier ma blessure, elle aura l'impression qu'elle cicatrise à une vitesse quasi normale.
-On s'en passerait bien vu la situation, grommela Ai. Surtout que sa guérison est moins ralentie que ta blessure au dos, qui elle aurait bien besoin de disparaître au plus vite !
-Je sais, je sais…
Comme d'habitude, ils finirent au sous sol afin de pouvoir vérifier l'état des bandages à l'abri des regards indiscrets, rapidement rejoints par le professeur qui posa une boisson à portée du détective et une autre pour la scientifique.
-Ça n'a pas l'air de s'améliorer, remarqua-t-il avec un air anxieux.
Ai poussa un soupir.
-Au moins, on a plus besoin de plusieurs minutes pour lui faire réaliser que c'est nous qui le réveillons et pas de quelconques scientifiques fous. Mais même Kobayashi-sensei a remarqué que quelque chose n'allait pas et risque d'en parler à Mouri-san. Et les autres s'inquiètent pour toi.
-Je sais bien… Alors, ça donne quoi ?
-Je crois que ça a tenu, ça a l'air de cicatriser quand même mais plus lentement. Maintenant que tu reviens à la réalité rapidement, j'imagine que ça doit aider. Et tu es quand même plutôt calme en journée dans l'ensemble.
Il faut dire qu'à son premier cauchemar chez le professeur, le lycéen rajeunit avait eu tant de mal à revenir à la réalité qu'il avait fuit le duo et s'était débattu quand ils avaient voulu s'approcher pour vérifier l'état de ses blessures. Ils avaient du rester à distance et attendre, essayant de se montrer rassurant, laissant Conan revenir peu à peu à lui. Cela leur avait fait prendre conscience de la mesure du traumatisme réel que ce qu'il avait vécu avait laissé, passé un temps où il avait cru pouvoir simplement tout enfouir et se réfugier entre enquêtes et vie normale. Mais la réalité le rattrapait, et il n'avait aucune idée de comment faire face malgré ses quelques connaissances théoriques en la matière tant c'était une première pour lui, et tant il était plus difficile de regarder tout cela de façon objective quand on est le premier concerné.
Ai et Agasa étaient tout autant impuissants à l'aider. Ils essayaient d'être présents, de prodiguer suggestions et conseils, de parler avec lui pour mieux le comprendre et l'aider à comprendre et à évacuer, mais si Conan daignait s'ouvrir un peu plus sur ce qu'il avait vécu par rapport à avant, il restait très réticent à aborder le sujet. Une attitude qu'il avait déjà eu vis à vis de l'Organisation, mais rarement à ce point et de façon aussi flagrante, ce qui n'aidait pas à apaiser leur propre inquiétude.
Mais ils seraient patients. Ils avaient attendu Conan pendant un long mois sans savoir s'il était en vie ou non, choisissant de continuer à jouer le jeu auprès de Ran pour protéger son secret en cas de retour ou, le cas échéant, pour qu'il l'emporte avec lui dans la tombe quitte à laisser sous entendre le décès du lycéen également plus tard, lorsque tout espoir aurait réellement été perdu. Mais cela n'avait pas été nécessaire, malgré les quelques discussions qu'ils avaient eu sur le sujet pour savoir combien de temps attendre.
Aujourd'hui, ils pouvaient fournir une aide bien plus directe au petit détective, mais ils avaient l'impression d'être inutiles. Ai finit par le laisser échapper alors qu'elle terminait ses vérifications via un soupir.
-J'imagine qu'il doit nous manquer quelque chose pour que tu te sentes réellement en sécurité ici, sinon tu ne ferais pas autant de cauchemars alors que tu n'en as presque pas fait à l'Agence. Serait-ce parce que cette maison est la première que tu as vu à ton retour ?
-Non, pas du tout ! S'exclama l'enfant. Ne t'inquiète pas, vous n'êtes pas en tord, c'est ma faute. Tout ça m'a fait réaliser que le danger ne vient pas que de l'École, et je pense que je n'irais pas mieux à l'Agence. Au contraire, je chercherais encore plus à continuer à intérioriser comme je l'ai fais jusqu'ici, et je ne pense pas que ce soit bon.
-C'est vrai, mais si reconaître les symptômes est une première étape indispensable, ça ne nous dit pas comment les traiter ! Je sais qu'on préconise souvent de laisser beaucoup de temps, mais il ne suffit pas d'attendre pour régler ce genre de stress, tout comme tu ne pourras pas rester chez nous éternellement.
-Allons, n'êtes-vous pas un peu impatients tous les deux ? Modéra le professeur. Je trouve que Shinichi a déjà fait beaucoup de progrès depuis son arrivée ! Il lui a fallut 10 minutes la première fois pour totalement revenir à lui et se laisser approcher, et encore il continuait à sursauter au moindre geste brusque. Hier encore il restait un peu perdu et fuyant pendant quelques secondes après son réveil, et là il n'y a eu l'air d'y avoir aucun soucis dès qu'il est réveillé.
-Encore faut-il réussir à le réveiller pour ça ! Et de ce côté là, je n'ai pas l'impression de voir beaucoup d'améliorations. Et ses cauchemars ont l'air toujours aussi forts, même s'il en fait moins dans la nuit.
-Comme le dit le professeur, ça s'améliorera peut-être également avec le temps. Ou alors ce n'est pas du repos qu'il me faut, mais de l'action.
-Si tu as l'intention d'enquêter sur eux, je t'arrête tout de suite ! Tu n'es déjà pas sur un sans faute avec l'Organisation, alors là, dans ton état actuel, ce n'est même pas la peine d'y penser !
-Je ne serais pas seul je te rappelle, et tant que je ne fais pas une cible trop facile et que je ne dévoile pas leur existence aux autres, ça devrait aller. Il faut être prudent, oui, mais l'erreur reste moins fatale qu'avec l'Organisation.
-Je croyais que tu avais dit toi-même avoir sous estimé le danger !
-Ce n'est pas une heure pour avoir cette discussion, les interrompit le professeur. Si tu as terminé de regarder la blessure de Shinichi, je vous propose de finir votre boisson et d'essayer de retourner vous coucher. Nous pourrons en rediscuter demain.
Le duo hocha la tête, terminant de boire ensemble mais sans s'échanger plus de quelques mots.
Conan était honteux en repensant à la première nuit. Il avait réellement vu les scientifiques à la place de ses hôtes, d'autant que le fait qu'ils aient tout les deux tendance à s'habiller d'une blouse blanche n'aidait pas, et ça avait duré pendant de longues minutes pendant lesquelles sont comportement tenait plus de l'instinct que d'autre chose. Il avait en effet toujours essayé au maximum de se maîtriser lorsqu'il était aux mains de l'École, mais dans ses cauchemars, c'était autre chose.
Il savait aussi les avoir inquiété. D'abord, en les repoussant violemment physiquement, mais aussi verbalement. Le professeur avait été blessé à l'idée que le détective le voit comme une menace avant que Ai ne lui fasse comprendre qu'il ne s'adressait pas réellement à eux. Et voir le lycéen rajeunit si courageux et volontaire prostré dans un coin, tel un animal apeuré cherchant à se cacher plutôt qu'à fuir ou affronter le danger, lui avait également fait un choc.
Le regard perdu dans le fond de son verre, il ne put qu'espérer qu'il aurait trouvé le moyen d'éviter cela d'ici à ce qu'il rentre à l'agence. Ran était passée le voir, et chaque fois avait été très compliquée. Elle tenait sa langue, mais il savait qu'elle voyait son mal être et n'en pensait pas moins. Viendrait un jour où elle lui demanderait directement des réponses, et il n'était pas sûr d'être prêt. Kogoro n'était hélas pas mieux, les deux se sentant suffisamment impliqués pour ouvrir l'oeil, et ils étaient loin d'être idiots quand ils s'y mettaient.
Alors que chacun retournait se coucher à son rythme, se souhaitant une bonne nuit sans trop y croire – hé, son nombre de cauchemars par nuit avait quand même diminué aussi, même s'il continuait à en faire au moins un par nuit – Conan se retrouva seul dans la pièce. Il lui vint alors une idée et, profitant de l'absence de témoin, il trifouilla un des tiroirs avant d'y chiper une boîte avec un air rassuré.
Bien. Maintenant, il lui fallait retourner se coucher jusqu'au matin. Il aurait préféré se triturer les méninges toute la nuit, mais sans nouvel élément, ça ne servirait à rien, et les DB avaient insistés pour aller jouer tous ensemble le lendemain. Il fallait qu'il soit au mieux de sa forme, même si Ai avait bien sûr insisté pour qu'ils ne fassent rien de sportif pour le moment, pouvant heureusement mentionner la blessure de diversion du petit détective pour les convaincre.
-En tout cas, c'est pas le fait d'être bloqué ici qui t'a rendu meilleur aux jeux vidéos, railla Ai.
-Ça va, je sais ! J'ai pas vraiment prit le temps de m'entraîner je te rappelle. J'ai autre chose à faire.
-Comme te concentrer sur quelque chose pour ensuite sursauter au moindre bruit ?
La taquinerie restait gentille, prudente. Voyant que Conan se contentait d'une moue boudeuse, elle ne se fit pas prier pour continuer, profitant que les DB étaient déjà partis pour parler plus franchement.
Leur discussion fut interrompue par le bruit de la sonnette, qui fit aussitôt bondir Conan sur ses pieds, alerte.
-Tu penses qu'ils ont oublié quelque chose ?
-Du calme, le modéra la scientifique. Je crois avoir vu notre voisin sortir au moment du départ des enfants, ça doit être lui.
-Je vais ouvrir ! Lança le professeur.
Le vieil homme s'exécuta, et malgré ses dires, Conan pouvait voir que l'ancienne MIB était également tendue. Mais elle avait vu juste, et tout le monde se détendit en voyant entrer Okiya.
-Vous devriez être heureux d'apprendre que le FBI arrive avec du nouveau, annonça-t-il.
-Ça dépend des nouvelles, répliqua Ai, pragmatique.
-Je ne saurais dire si elles sont bonnes ou mauvaises, je dois vous avouer. Ce n'est pas moi qui ai récolté les informations en question. Tu veux rester pour écouter ?
-Bien sûr ! S'indigna Ai.
L'étudiant hocha la tête.
-Très bien. Jodie, James et Camel ne devraient pas tarder.
-Je vais leur préparer à boire dans ce cas ! Suggéra le professeur. Installez-vous !
-Je vais vous aider.
L'étudiant se porta naturellement volontaire tandis que les deux rajeunits s'installaient. Conan se força à expirer doucement et longuement une fois assit, sous le regard impressionné de la scientifique.
-J'imagine que tu le prendrais mal si je me mettais à chronométrer tes temps d'apnée pour faire la comparaison avec ton métabolisme normal ?
-Oui, abtiens-toi pour l'instant, s'il te plaît, confirma le petit détective. Je sais que c'est toi et que tu ne penses pas à mal, mais ça n'a pas d'intérêt immédiat, et je préfère me concentrer sur aller mieux.
-Cela pourrait constituer une forme d'entraînement, de désensibilisation si on veut.
L'idée le fit réfléchir quelques secondes avant qu'il ne fasse la moue.
-J'imagine que c'est une option, en effet… Mais ça devra attendre de toute façon.
-Ne t'inquiète pas, je ne comptais pas t'examiner sous le nez de nos invités, railla Ai.
Les deux adultes vinrent s'installer avec de quoi sustenter les futurs arrivants, faisant dériver la discussion sur des sujets plus généraux.
-Alors Conan-kun, est-ce que ça va mieux ? J'ai cru comprendre que tu avais toujours des nuits assez difficiles.
La tension des épaules de l'intéressé était légère mais visible, comme s'il avait du mal à admettre cette faiblesse devant tant de monde, mais ce fut bref.
-Oui, ça va mieux, doucement mais sûrement.
-Peut-être un peu trop doucement, si on veut qu'ils ne se doutent de rien à ton retour à l'agence, et surtout que tu puisses y retourner assez vite pour qu'ils ne trouvent pas cela étrange.
-Ne nous pressons pas ! Les modéra le professeur. Conan-kun est déjà resté de longues périodes ici, ce ne serait pas une première.
-Oui, mais au vu des circonstances, cela pourrait quand même attirer l'attention.
-Bref ! Interrompit Conan. On avisera dès qu'on en saura plus, les nouvelles qu'on aura pourraient aussi influer sur la date de mon retour à l'agence.
-Parlant de ça… J'ai ouvert l'oeil, mais je n'ai pas l'impression d'avoir particulièrement vu de gens louches dans les environs, fit remarquer le professeur. Auraient-ils abandonnés ? Ou ils n'observent que l'agence et pas ici ?
-J'en doute fortement, s'ils surveillent Conan-kun depuis un moment ils doivent savoir qu'il vient souvent ici, nota Subaru en laissant sa phrase en suspens avec un regard vers l'enfant. Ceci dit, je dois aussi avouer que malgré ma surveillance attentive, je n'ai guère vu plus de quelques personnes louches traîner dans les environs, et jamais pendant très longtemps. Nous ne sommes pas très nombreux, mais ils semblent réticents à l'idée de s'approcher en sachant qu'on est sur nos gardes. J'ai vu un peu plus de monde pendant la première nuit, mais je suis sorti arrosser les plantes à cet instant, je pense que ça a suffit à leur faire comprendre que nous continuons à veiller même dans l'obscurité et à les tenir éloignés.
-Ils sont bien peu entreprenants, s'étonna le professeur. Je ne sais pas si c'est vraiment rassurant…
-Sans doute pas, confirma Ai. Ils évaluent les défenses de leur cible avant d'attaquer, et la nuit paraît être le meilleur moment vu que tout le monde dors, même avec les cauchemars d'Edogawa-kun. Il va nous falloir être encore plus prudents… Je doute que les alarmes que vous avez posées aux entrées suffisent.
-Cela faciliterait les choses si le FBI pouvait participer à la surveillance, au moins pendant que tu es ici, insista Subaru avec un sourire vers l'intéressé. Si ça ne gêne pas les autres habitants bien sûr.
-Aucun soucis, évidemment ! Assura aussitôt Agasa, avant de lancer un coup d'oeil hésitant à la scientifique.
Cette dernière fini par soupirer en haussant les épaules.
-Je ne vois pas de raison de refuser, au contraire. Il ne semble pas y avoir de corbeaux dans les environs que ça pourrait intriguer, et si ça nous évite d'avoir à lui courir à nouveau après, c'est tout dans notre intérêt.
Cette fois, le petit détective ne leva pas les yeux au ciel, même s'il restait tendu à l'idée. Difficile de dire si c'était à cause de la menace ou de la gêne d'impliquer le FBI ceci dit.
-Nous verrons, mais on risque de devoir en arriver là, en effet. Même si j'ai cru voir des agents non loin de la rue en allant à l'école de toute façon, donc j'imagine qu'il y en a toujours un ou deux dans le coin quoi que j'en dise...
Conan semblait plongé en pleine réflexion sur le sujet. Ils lui laissèrent quelques secondes avant qu'Okiya ne propose :
-Tu veux essayer d'en profiter pour leur tendre un piège ?
Le garçon redressa la tête.
-J'y pensais, mais je n'apprécie pas l'idée de faire cela ici ou dans la rue, cela risquerait trop de laisser des traces, en plus d'être dangereux. Qui plus est…
-Quoi donc ? Tu sais que ce n'est pas un soucis que beaucoup d'agents du FBI se retrouvent affectés à cette mission, tant que l'Organisation ne s'agite pas. Il s'agit aussi d'un problème qui les concerne après tout, il n'y a pas que toi.
Conan hocha la tête.
-Bien sûr.
Malgré son ton affirmatif, Ai avait la sensation que le rappel ne faisait pas de mal. Connaissant le petit détective, elle aurait même rappelé que le danger était leur métier, tant il semblait récalcitrant à obtenir même leur aide.
-Et puisque nous parlons de gens qui traînent dans les environs, il y a quelque chose que je dois te demander depuis un moment, commença l'étudiant.
Son regard sérieux posé sur le petit détective le fit se tendre légèrement à nouveau, ce qui inquiétait singulièrement Ai et le professeur. Il avait accepté leur aide, mais semblait continuer à ne pas apprécier les voir s'impliquer de plus en plus et surtout poser des questions sur la menace qui planait. En tout cas, ça arrivait un peu trop souvent à leur goût, encore plus depuis les tentatives de kidnapping successives, même si ce n'était pas systématique.
-Oui ?
-Lorsque je t'ai raccompagné à l'agence, il y a de cela plus d'une semaine, une femme m'a distrait au moment où tu disparaissais dans une ruelle. Cette femme ressemblait beaucoup à celle que j'ai vu par deux fois tenter de s'approcher de toi pendant l'exposition au musée, bien qu'elle avait alors un style et une attitude différents. Je pense que c'est la preuve que cette distraction n'était pas un hasard. Peux-tu nous dire maintenant ce qui s'est réellement passé ?
Tout le monde se tourna vers lui, attentif, tandis que l'intéressé tiquait.
-À quoi ressemblait-elle ?
-Réponds d'abord à la question, recentra aussitôt Ai d'une voix froide.
Bon, ok, il ne pourrait pas s'en tirer avec une distraction. Sauf si les agents du FBI décidaient d'arriver à cet instant, mais ça ne semblait pas être le cas. Tant pis…
-Inutile de tourner autour du pot, on sait déjà que tu nous caches des choses, l'encouragea Subaru.
Ce n'étaient pas vraiment encourageant ceci dit, mais Conan abdiqua enfin avec un soupir.
-Un des erasers de l'École m'a traîné dans la ruelle pour me menacer. Il a confirmé que ne rien dire à leur sujet m'avait donné un sursis, mais il m'a assuré que ça n'allait pas durer. J'imagine qu'il n'en a pas profité pour l'enlever car la zone est fréquentée et car il savait que j'étais suivi.
Trois visages inquiets l'entouraient, dont plusieurs également mécontents.
-Pourquoi tu ne l'as pas dit avant ? Demanda aussitôt Ai. Si tu savais déjà depuis cet instant que c'était dangereux, tu aurais du être beaucoup plus prudent !
-Mais pourquoi t'ont-ils prévenu ? S'étonna le professeur. Ils auraient eu plus de chance de réussite si tu n'avais rien suspecté, non ?
Conan hocha les épaules.
-Visiblement, ils aiment tester leurs cobayes, que ce soit dans leurs labos, ou à l'extérieur. J'imagine qu'ils doivent observer mes réactions et analyser mon stress avec minutie. Mais cela ne leur donnera jamais des données aussi précises que si j'étais entre leurs mains, d'où leur impatience à ce que j'y retourne.
Subaru poussa un soupir en s'adossant sur le canapé, bras croisés, pensif. Le rajeunit se tourna vers lui et reparti aussitôt à la charge :
-Alors, à quoi ressemblait-elle ?
Okiya consenti à répondre cette fois, et l'enfant hocha la tête.
-Oui, ça pourrait coller à une des personnes que j'ai vu là bas, quoique je ne saurais dire s'il s'agit d'une scientifique ou d'une eraser. Un peu des deux j'ai l'impression.
-Et tu ne nous en a pas parlé parce que… ? Insista Ai.
-Je craignais que vous deveniez trop paranos et que la police ou Ran et l'oncle le remarquent, prétexta Conan.
Un soufflement de nez exaspéré lui répondit.
-Tout ça pour que tu sois celui qui fait preuve un coup d'une paranoïa excessive, et la seconde d'après d'une désinvolture à toute épreuve.
-Hé, ce n'est pas parce qu'ils rôdent que je dois m'empêcher de vivre, en particulier si je veux faire illusion auprès des autres !
-Vouloir enquêter sur eux comme tu le suggérais cette nuit ne fait pas parti d'un retour à la normale, et ça pourrait même éveiller les soupçons si tu le fais n'importe comment.
-Pour ça, ne t'inquiète pas, sourit Subaru en regardant au travers des vitres. Ils arrivent, on devrait avoir de nouveaux éléments sur lesquels réfléchir et, le cas échéant, ça nous permettra de nous préparer autant à leur arrivée qu'à correctement enquêter sur eux.
Malgré l'attitude détendue de l'agent du FBI déguisé, Conan ne put s'empêcher de tourner la tête vers les baies vitrées dans un sursaut avant de se détendre en reconnaissant les visages des personnes approchant.
C'était enfin l'heure qu'ils passent à leur tour aux choses sérieuses.
Posté le 22.07.2021
Et voici pour cette semaine ! Et je suis assez déprimé de constater que, que ce soit pour cette fic ou NF, des fautes assez évidentes restent dans mon doc original malgré les relectures et la mise à jour récente. Faudrait vraiment que je relise tout directement dans le doc de base (et tout remettre à jour, mais flemme… xD Y'a déjà CR à corriger aussi, entre autre).
