Bonjour à tous! Je l'admets je suis incorrigible et définitivement un cas désespéré... qui est terriblement en retard et qui poste un chapitre plus court que la normale... Mais pour me faire pardonner, le chapitre qui marquera la fin de cette fic arrivera plus vite! Sinon l'histoire reste sublissiment sombre "ça se dit ça? Non !" surtout le passage avec Dumby. Merci à tous pour vos reviews!

So read & enjoy!... and review?


""Surgi des ténèbres""

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"

9. La sentence: partie II

Harry sortit de ses songes. Il avait une mission à accomplir et par tous les pouvoirs de Ceux Qui Demeurent, il n'allait pas se gêner pour la terminer.

"Suivant," déclara t-il à l'attention de Dumbledore.

"Remus Lupin."

"Je sais exactement quoi faire de toi..." Harry se retourna vers son ancien professeur. "Tu n'as jamais trahi mes parents, tu étais l'ami fidèle de Sirius, et ta présence n'a pas grandement affecté mon existence. Nous n'étions pas les meilleurs amis du monde. Mais malheureusement, cela n'excuse en rien ton long silence, ni même l'absence d'un regard de ta part. Tu m'as tourné le dos au moment propice, à l'instant où ton soutien m'était vital, comme tu l'avais fait avec Sirius. Je pensais qu'apprendre de tes erreurs passées t'aurais permis de voir au-delà des apparences. Je me trompais. Ton sort m'a donné à réfléchir, et la punition que je te réserve est assez digne de toi. Tu es chanceux... je te laisse la vie."

Malgré la tristesse imprégnant son visage, Remus parut soudainement plus soulagé. Mais se réjouir trop vite ne servait à rien. Harry lui adressa un sourire sinistre. "Cela dit, la mort aurait peut être été plus préférable Remus."

Et sur ces dernières paroles le changement s'opéra. La silhouette du sorcier devint plus floue, presque translucide pour ne laisser distinguer que les reflets mouvants de l'air. Puis ses traits se précisèrent à nouveau, lentement, et il réapparut sous forme d'un loup au pelage argenté. Harry se baissa pour atteindre le niveau de ses yeux.

"Le plus merveilleux," précisa t-il d'un air narquois, "c'est que tu conserveras tous tes souvenirs. Les souvenirs de qui tu as été, et de ce que fut le monde magique bien après sa disparition. J'espère que les zoos moldus seront à ton goût, là où tu seras traité comme l'animal que tu as toujours craint d'être. L'occasion rêvée pour laisser libre cours à ta véritable nature. Réjouis toi Rémus." Glissant une main dans son pelage argenté, Harry fit aussitôt disparaître le loup de leur champ de vision. Et ainsi fut à jamais scellé le sort de Remus Lupin.

Il se retourna ensuite vers Dumbledore. Le vieux directeur toujours crispé sur sa chaise, avait le regard fixe et dénué de toute émotion. Sans réactions, ses sens semblaient l'avoir abandonnés. Harry était certain qu'il pressentait et redoutait les événements qui allaient suivre, même s'il s'obstinait à ne rien laisser paraître.

Il lui adressa son sourire le plus cruel, son regard le plus perçant, sa voix la plus doucereuse : " voici donc venu votre tour, cher Dumbledore. La chance vous sourit, ces séances de torture commencent sérieusement à me lasser. Mais j'accorderai le temps nécessaire à ma proie favorite, c'est une faveur que je ne peux vous refuser."

De sa démarche aérienne, Harry s'approcha et ne pu s'empêcher d'imaginer la frayeur qui devait tirailler le vieux directeur. Ses yeux, telles deux coquilles vides, ne laissaient transparaître le fond de ses pensées, mais il lisait en lui comme dans un livre ouvert. Son âme était habitée d'une crainte réprimée et silencieuse. La peur de sa vie, pensa t-il, l'air jouissif. Arrivé à sa hauteur, Harry tendit une main vers Dumbledore et la plaça sur son front, ne lui laissant pas le temps de faire le moindre mouvement, si toutefois il en était encore capable.

"Regardez vos peurs en face, Dumbledore" lui murmura Harry en se penchant davantage.

Puis il plongea son regard dans celui du vieux directeur, entrant dans un monde qui ne semblait jamais se finir. Le monde de l'esprit. Celui de l'oubli. Son immensité lui donnait le vertige, mais c'est un vertige agréable, qu'il avait appris à dompter. Et il appréciait la douleur provoquée chez le directeur par cette intrusion si brusque.

Nous sommes dans le néant Dumbledore, le monde obscur de votre esprit.

Il n'y avait plus rien autour d'eux, pas de matière, pas de lumière, pas de distance, aucune force.

Certains y viennent sans s'en rendre compte... d'autres croient à des rêves... sans parler des âmes défuntes. Mais l'étendue de ce monde se trouve bien au-delà de votre imagination. Il vous semble irréel, n'est-ce pas Dumbledore ? Mais pourtant vous n'avez pas l'impression de rêver. Vous êtes affaibli. Par la peur, l'inconnu, et le poids du néant tout autour de vous, comme moi-même lorsque je l'ai découvert pour la première fois. Vous ne connaissez ni cet endroit, ni ses règles qui sont différentes. Paroles et pensées se confondent. Je pourrais penser votre mort, car c'est comme çà que l'ont meurt ici, par la pensée. Ou vous torturer à loisirs pendant une éternité si l'idée m'en prenait. Car le temps nous appartient, il n'existe plus...

Puis il commença. Il projeta les pensées, les émotions, les peurs vécues pendant ses dernières années, enfermé dans cette sombre prison. Les souvenirs qu'il avait été forcé de vivre, les meurtres, les tortures infligées par les mangemorts. Dumbledore tentait de se débattre mais son corps ne répondait pas. Il essayait d'hurler mais aucun son ne se faisait entendre. Au fond de lui-même, il ne pouvait concevoir la réalité de cet endroit, de ces visions. Et c'était la raison de son emprisonnement. Car dans le monde de l'esprit, il n'y avait plus d'actes. Que des pensées. Mais Harry savait... Même s'il ne pouvait le voir, il avait la certitude que les autres sorciers présents dans la pièce devaient assister à un tout autre spectacle, terrifiés par les cris du vieux directeur.

Ce monde est une prison Dumbledore, une prison de l'esprit bien plus horrible qu'Azkaban. Une prison modelée par la pensée. Et celles qui sont en train de vous torturer pourraient bien vous faire dépérir, très lentement... mais nous allons procéder autrement.

Dumbledore vit Harry s'élever, alors que son âme quittait son corps. Sans qu'il ne puisse en comprendre davantage, il sentit une présence étrangère en lui. Brûlante, terrifiante... Il était entré dans son propre corps, dans chacune de ses veines, dans sa chair, dans ses pensées, pour tenter de passer à travers lui. Dumbledore hurlait, sa tête allait exploser. Harry libéra toute sa haine, lui arrachant un dernier souffle de vie par sa pensée meurtrière. Puis il se projetta hors de son corps. S'en était finit du vieux directeur.

Maintenant, je suis vraiment ennuyé, souffla t-il à l'attention de son loup. Celui-ci était toujours sagement installé près de la dépouille de Rogue. Voyant le corps inanimé de Dumbledore, Harry leva une main et il s'enflamma, puis disparut dans un nuage de cendres.

Osor, je ne m'amuse plus du tout, il est temps pour nous de nous en aller... D'un pas enjoué, le loup rejoignit rapidement son maître. Et ils disparurent aspirés par les ténèbres, sous le regard anéanti des autres sorciers. Aussi simplement et discrètement que fut leur arrivée. L'assemblée restait sans voix, horrifiée par les événements venant de se produire. Certains laissèrent échapper un soupir de soulagement, trop incrédules de voir le sorcier les laisser libres, d'autres toujours en pleurs, gardaient le silence.

Il pleuvait... La pluie tombait averse martelant le sol dans une triste musique. Le ciel était toujours aussi sombre, masqué d'un épais brouillard presque surnaturel. Suivit d'Osor, Harry avançait dans les rues de Londres lorsque non loin de là, une brusque explosion retentit dans les profondeurs de la ville. Le bâtiment qui abritait jadis le ministère de la Magie n'était plus qu'un souvenir, déjà effacé par la fumée qui s'élevait de ses cendres.

"Notre mission se termine bientôt Osor. Quand dis-tu si nous l'achevions au plus vite ?" demanda doucement Harry.

Je suis toujours là, avec vous, avait-il lu dans son esprit. Il sourit. Ce fut un sourire sincère...

TBC...