Disclamer: Ni les personnages de 'Lost', ni les paroles de la chanson d'Axelle Red 'Toujours moi' ne m'appartiennent.

Chapitre 4 Scott Jackson: Dites-moi où se cachent vos caméras

Il y a des jours comme ça où rien ne va,

Où t'as l'impression l'monde est contre toi, tu comprend pas.

Ca commence toujours par quelque chose d'innocent,

Ca prend vite une ampleur qui te fait peur, te fait peur.

Et tout ce temps, tu te demande pourquoi moi, fallait que ça tombe sur moi.

T'aurais juré que jamais ça n'pouvait arriver.

Il entendit son réveil se mettre en marche et émettre un petit bruit strident des plus horripilants. Il étendit la main et l'éteignit d'un geste las, se frottant les yeux tout en restant allongé, émergeant doucement de son sommeil. Ca y est les vacances étaient terminées: il allait reprendre son avion pour retourner à son métro-boulot-dodo habituel. Un large bâillement le cloua sur place et il s'étira tel un chat pour profiter encore un peu du délicieux confort de son matelas moelleux. Finalement, il se mit en position assise et s'apprêta à se lever quand des cris et des bruits de lutte résonnèrent dans la chambre voisine. Il laissa retomber sa tête sur son oreiller en gémissant. La veille déjà, ce couple l'avait empêcher de dormir avec leur activité nocturne et le mec n'avait pas arrêter de chanter l'unique tube d'un groupe ringard, Blind shaft ou un truc du genre. Résolu, Scott se leva en poussant un soupir pour se motiver et se rendit vers la salle de bain. Aussitôt, il retira son pied nu en découvrant que l'endroit avait été inondé. Il haussa les épaules et entreprit de passer par dessus la flaque. Toutefois, son talon glissa et il se retrouva cul à terre, ou plutôt cul dans l'eau.

"Bonne journée en perspective." Grommela-t-il en se relevant et en entreprenant sa toilette.

Après s'être habillé et avoir vérifié qu'il n'oubliait rien, il entra dans un ascenseur qu'il eut le bonheur de découvrir vide jusqu'à ce qu'il soit coincé entre le 4e et le 3e étage pour une petite demi-heure. L'hôtesse d'accueil lui fit ses plus plates excuses et lui offrit une corbeille remplie de fruits locaux pour compenser le désagrément occasionné. Il se rendit tranquillement sur le pas de l'hôtel où il héla un taxi pour qu'il l'amène à l'aéroport. En sortant, la série noire se poursuivit puisque sa semelle droite entra en contact avec une énorme crotte de chien, visiblement pourri de l'intérieur étant donné l'odeur qui s'en dégageait. Maugréant, il s'essuya dans le carré d'herbe grasse de l'aéroport international et se rendit à l'intérieur. Une petite crise de panique le saisit quand il ne trouva pas son billet mais il parvint à le dénicher dans le fonds de son sac à dos. Tranquillement, il se dirigea vers l'avion qui le ramènerait chez lui mais en passant près des douaniers, ceux-ci l'arrêtèrent tandis que leur chien de garde ne cessait d'aboyer et de renifler sa chaussure droite.

"Monsieur, il va falloir nous suivre...

"Quoi encore?"

L'australien leva un regard mécontent sur lui et Scott regretta aussitôt le ton qu'il avait employé mais il était dans un de ses mauvais jours et rien ne pourrait l'en sortir. Sans broncher plus, il emboîta le pas du fonctionnaire. Après une fouille complète, les douaniers en vinrent à la conclusion que l'explication venait de la chaussure et de l'odeur qu'elle dégageait. Cependant, au moment où il allait partir, ils l'arrêtèrent en pointant du doigt la corbeille de fruits:

"Monsieur Jackson, excusez moi mais il vous ai interdit d'emmener des denrées périssables sans une autorisation préalable.

"Gardez-la, répliqua excédé le vendeur, j'ai jamais été fan de fruits exotiques."

Enfin, il parvint devant l'hôtesse de l'air qui l'accueillit à bord avec un immense sourire tout en lui indiquant sa place:

"Voilà, monsieur Jackson, la société Oceanic Airlines, espère que vous avez passé un agréable séjour et vous souhaite un paisible voyage."

L'homme leva un regard sceptique sur elle et s'installa après avoir rangé son sac au dessus de lui. Il alluma la radio et la voix nasillarde de Daniel Powter l'accueillit avec un ' coz you're having a bad day'.

"Oh, ta gueule, toi!" hurla-t-il en l'éteignant d'un geste rageur et en s'attirant sur lui les regards surpris des autres passagers.

Il observait les nuages défiler sous ses yeux quand une première secousse atteint la carlingue en métal , faisant pressentir le pire aux autres passagers. Lui se contenta de soupirer et lorsque l'avion chuta en piqué, agité de soubresaut et de bruits plus inquiétant les uns que les autres, il se contenta de déclarer au milieu des masques et bagages qui tombaient:

"Normal..."

Tu ralentis ton pas, tu te croises les doigts, tu respires un bon coup,

Et espère qu'on en restera là mais ça n'marche pas.

Tu te mets tout doucement à t'énerver, tu te pinces, vérifes

Suis-je en train d'rêver mais tu rêves pas.

Mais Dieu, pourquoi c'est toujours moi? T'appelle le ciel, il répond pas.

Et pourquoi toujours moi?

"Ouais, ouais...promis...mais oui...arr...arrête...je te dis que je serais là!...Putain, Bob, j't'ai dit...ouais, c'est ça. A ce soir!"

Scott raccrocha son combiné téléphonique en soupirant. Son meilleur ami avait tendance à être super chiant quand il le voulait. Oh, il n'avait pas à dire qu'il ne le savait pas. Il l'avait découvert bien assez tôt quand ils partageaient leur chambre à l'université mais cela ne l'empêchait pas de s'en plaindre, encore aujourd'hui. Scott Jackson était un râleur de nature cependant il n'avait pas la moindre intention de changer. Il poussa un énorme soupir en regardant l'heure peu avancée de l'horloge et entreprit de se remettre au boulot. Il sentit une ombre se projeter sur lui et vit une magnifique blonde se tenir devant lui, tout sourire. Il se leva pour lui serrer la main et lui faire signe de s'asseoir.

"Bonjour! En quoi puis-je vous aider, mademoiselle...

"Wilson.

"Bien, mademoiselle Wilson, que puis-je faire pour vous?

"Voilà, j'aimerai acheter un ordinateur pour ma société.

"Bien sûr, en quoi consiste votre société pour que je sois plus à même de répondre à votre demande.

"Je m'occupe d'un salon de coiffure, répondit-elle d'un air niais puis, soudain s'excita: En fait, ce qui serait giga méga cool, c'est que je puisse intégrer la tête de mes clientes dedans pour qu'elle puisse dire quelle coiffure serait la mieux.

"D'accord...et combien vous en faudrait-il?

"Oh, là, là, vous m'en posez des colles vous! Je dois avoir au moins une soixantaine de clientes donc il m'en faudrait soixante, je dirai."

Scott resta un moment stupéfait de ses propos mais n'en tint pas compte plus longtemps et reprit une contenance.

"Bien, dans ce cas, le mieux serait un Compaq 7500 ou un Packard CL.

"Si vous le dites: c'est vous qui décidez.

"O...K...Je vous conseille une souris analogique plutôt que..."

La jeune femme se mit à hurler de toutes ses forces en sautant sur sa chaise et en agitant les mains.

"Que se passe-t-il?

"J'ai horreur des souris. C'est tellement effrayant avec leurs dents immenses et leurs moustaches!

"D'accord, mademoiselle Wilson, ce n'est pas une vraie souris, c'est un instrument informatique...

"Je peux pas avoir un lapin à la place? C'est tellement plus mignon."

Scott laissa tomber sa tête entre les mains devant la bêtise de la jeune femme et décida de laisser couler et de ne plus chercher à faire comprendre à la blonde. Le soir même, il rejoignait Bob dans un restaurant où il commença à lui conter son incroyable rencontre. Son meilleur ami le coupa et lui dit sur un ton de confidence:

"Scott, j'aimerai te présenter quelqu'un..."

L'informaticien eut un geste de recul et attendit tranquillement que Bob revienne avec cette mystérieuse personne qui s'avéra être une énorme femme aux cheveux filasses d'un roux douteux.

"Scott, je te présente Annette, présenta le jeune homme. Annette et moi, on se marie la semaine prochaine et on aimerait que tu sois là..."

Scott faillit s'étouffer avec sa propre salive en entendant la nouvelle mais se reprit en interrogeant son vieil ami avec une voix suraiguë:

"Quoi?

"Oui, on s'est rencontré la semaine dernière et on est sur un petit nuage! Je veux passer ma vie à l'aimer et à lui faire des tas d'enfants!"

Scott observa avec doute la femme qui lorgnait, la bave aux lèvres, sur son pavé de rumsteck encore fumant. Bob la fit s'asseoir et entreprit d'aller chercher trois martinis pour le coup.

"Mais, euh, balbutia Scott avant d'avaler d'un trait son verre d'alcool, qu'est ce que vous allez faire? Pourquoi?

"On va se construire un petit nid d'amour et élever des chèvres en Alaska. Il y a personne sur le terrain encore."

A ces mots, Scott faillit s'étouffer avec l'olive qui lui resta en travers de sa gorge mais but un long verre d'eau pour la faire passer. A cet instant, une véritable furie blonde entra dans le restaurant en renversant tout sur son passage et en se précipitant sur Bob:

"Comment tu peux me faire ça? Et avec ma sœur en plus!

"Ecoutez mademoiselle, arrêtez!" Intervint Scott en tentant de protéger son meilleur ami.

Il se figea en reconnaissant la cliente qu'il avait vu au matin et à laquelle il avait fourgué 60 ordinateurs sans véritable utilité. La jeune femme aussi le reconnut et se saisit d'un couteau à beurre qui traînait tandis que la fiancée de Bob profitait de la distraction pour engloutir sa viande, sans être gênée par le remue-ménage autour d'elle.

"Oh, vous! Fit la coiffeuse. Vous m'avez arnaqué! Ma copine, Britney, m'a dit qu'on avait pas besoin d'autant ordinateurs et qu'un seul suffisait. Vous allez voir ce que vous allez voir, je vais vous faire la coupe maison!"

Elle s'avança menaçante vers lui tandis qu'il s'enfuyait d'elle, mettant le plus de choses entre eux deux. Il la supplia mais elle semblait déterminée. En reculant, il tomba à terre et se couvrit les yeux, attendant le coup venir. Mais à la place de la violence attendue, ce furent des énormes éclats de rire qui résonnèrent à ses oreilles. Stupéfait, il ouvrit les yeux pour voir son meilleur ami entourant de ses bras les deux sœurs qui l'aidèrent à se relever.

"Mais...qu'est ce que?

"C'était pour rire, l'informa Bob en pointant du doigt des cameramans qui débarquaient d'un peu partout. Un caméra cachée."

Scott commença à rire nerveusement et fit un coucou à l'objectif, l'air un peu benêt mais vraiment soulagé que tout soit terminé.

Et tout ce temps, tu te demandes pourquoi moi?

Fallait que ça tombe sur moi, t'aurais juré que jamais ça n'pouvait t'arriver.

J'ai dû faire quelque chose dans le passé qui fait qu'il y a des jours comme ça

Où rien ne va, où t'as l'impression qu'on se joue de toi et pourquoi? pourquoi?

Scott poussa un énorme soupir en observant la ligne d'horizon désespérément vide de secours. Cela faisait une vingtaine de jours qu'ils étaient coincés sur cette île et il commençait à perdre espoir de voir arriver des sauveurs. Au début, il avait cru que c'était juste une nouvelle blague ou caméra caché de Bob mais les jours passants, ils s'étaient rendus compte que tous les passagers ne pouvaient tenir leur rôle aussi longtemps. Sans compter les morts qu'il avait vu enterrés, sanguinolents...Non, ça ne pouvait être une énième plaisanterie ou alors d'extrême mauvais goût. Il avait pris ses petites habitudes: lever en même temps que le soleil, installation devant l'océan pour observer la ligne d'horizon indubitablement déserte, aider Locke dans la chasse aux sangliers enfin avant que Boone lui prenne sa place, alimenter les feux, discuter un peu avec Maud, tenter de s'occuper comme on peut, dormir et tout recommencer. Enfin, ça c'était en temps normal jusqu'à ce que le psychopathe de service se réveille. Evidemment, dans tout bon film d'horreur qui se respecte, dès que des gens se retrouvent enfermés ou coincés quelque part, il y avait forcément un détraqué qui se mettait à les tuer un par un.

"Hé Steve! lui hurla Hurley en lui faisant signe pour qu'il vienne rejoindre les hommes au conseil de guerre qui se tenait.

"Scott, rectifia-t-il en s'approchant.

"Ouais, désolé mec."

Il se contenta de hausser les épaules, habitué à la confusion, et se tourna vers Sayid qui prenait la parole:

"On va disposer des feux du côté de la jungle et on va rouler pour surveiller les environs. On aurait besoin de volontaires et j'aimerai savoir si on pouvait compter sur chacun d'entre vous."

Un à un, les hommes hochèrent la tête et prirent leur tour de garde. Il n'avait même pas réfléchi plus de deux secondes avant de donner sa réponse. Il était évident qu'il n'allait pas remettre entre les griffes du détraqué cette pauvre fille enceinte. Et quant bien même, il menaçait de tuer l'un d'entre eux, Scott se convainquit qu'il n'y parviendrait jamais. Ils étaient bien plus nombreux et organisés après tout...

Au début, ça n'avait rien d'alarmant

Mais depuis ce n'est plus du tout marrant, même gênant.

Si tu l'racontais, on te croirait pas,

On dirait que t'es devenu gaga complètement.

Et pourtant, elles existent ces journées-là où tu te bat contre tout

Mais contre quoi, tu sais pas, toujours pas.

Il se saisit de son courrier en soupirant et ouvrit une des enveloppes dont le nom d'expéditeur était inconnu. Il sentit une substance fuyante à l'intérieur et il eut un bref instant de panique en y découvrant de la poudre blanche. Il fit reculer sa chaise en arrière d'un grand coup, s'éloignant le plus possible de la substance mortelle puis réfléchit. Qu'est ce que ça pourrait apporter à Ben Laden ou autre atrophié du bulbe de menacer une pauvre boîte informatique n'ayant même pas une renommé régionale? Prudemment, il se rapprocha de l'enveloppe et l'ouvrit avec un stylo pour en sortir la lettre. Il soupira et la saisit de pleine main quand il reconnut l'écriture de Bob:

"Bouh!"

Il secoua la tête et jeta le tout dans sa corbeille à papier en maugréant contre son meilleur ami.

"Scott? L'appela un de ses collègues.

"Ouais?

"Le patron veut te voir.

"Qu'est ce que j'ai encore fait?" Murmura-t-il en se dirigeant vers la cabine de verre de son employeur.

Il toqua à la porte jusqu'à ce qu'une voix masculine lui intime d'entrer. Il s'exécuta et déglutit péniblement quand son supérieur lui fit signe de s'asseoir. Ce n'était jamais bon signe quand on était convoqué chez le grand patron dans un silence quasi religieux. Il ignorait ce qu'il se passait même s'il pouvait l'imaginer. Pourtant, il avait eu l'impression de faire un bon chiffre ces derniers mois, mais peut être pas assez pour ce capitaliste chevronné.

"Monsieur Jackson, toutes mes félicitations! Lui déclara la quinquagénaire.

"Quoi! S'étonna Scott de cette déclaration, se demandant à qui s'adressait les félicitations.

"Voici ce qui vous revient." Répondit le patron en avançant sur le bureau d'acajou un billet d'avion pour l'Australie.

Scott s'en saisit avec stupéfaction et observa les modalités du voyage inscrits dessus, toujours sceptique. Au bout d'un instant, il secoua la tête et gémit:

"Mmmmmmmh, ça y est j'ai compris. C'est encore une blague de Bob! C'est bon tu peux sortir! Ca m'a bien fait rire, ah, ah, ah. Mais fais gaffe: trop de blague tue la blague, alors met un frein, Bob!"

Son supérieur l'observa, la bouche grande ouverte, en se demandant quel mouche avait piqué son employé.

"Il vous a payé combien pour que vous marchiez dans sa combine? Lui demanda Scott.

"Rien, du tout, je ne comprend pas un traître mot de ce que vous racontez. Je ne connais aucun Bob.

"Mais alors, si vous ne connaissez pas Bob...hésita le vendeur.

"Vous avez gagné le prix du meilleur vendeur: un aller retour en Australie.

"Oh, merci, murmura Scott, choqué, avant de serrer convulsément la main de son employeur. Merci, je ne m'y attendais pas le moins du monde!"

Mais Dieu, pourquoi c'est toujours moi? J'appelle le ciel, Tu répond pas.

Mais Dieu, pourquoi c'est toujours moi? J'appelle le ciel, réponds-moi.

Si je l'ai mérité, j'irai me confesser, promis juré.

Si je l'ai mérité, j'irai chez le curé, promis juré.

Si je l'ai mérité, j'irai à la mosquée, promis juré.

Si je l'ai mérité, la synagogue ok, ce que vous voulez.

La nuit noire l'entourait et ses yeux scrutaient la jungle qu'il fouillait pour y détecter le moindre signe suspect. Il était persuadé que le lendemain, il deviendrait aveugle à force de ne fixer que l'obscurité sans avoir rien pour accrocher le regard. Un immense bâillement le saisit mais il lutta contre le sommeil qui s'insinuait dans chaque parcelle de son corps exténué. Il ne devait pas flancher: il avait une vingtaine de personnes sous sa garde qu'il devait protéger d'un tueur fou. Il ne pouvait pas les laisser tomber. Et puis cette situation lui plaisait. Il avait toujours rêvé d'être le héros sauveur de l'univers alors surveiller la plage était un moyen comme un autre d'atteindre cet objectif. Il poussa un soupir et se leva pour se dégourdir un peu les jambes et sentir l'air frais de la nuit le maintenir en alerte. Il savait que ce n'était pas une bonne idée: le fait de marcher l'empêcherait d'entendre de manière parfaite tout bruit suspect mais c'était ça ou tomber de fatigue.

Soudain, il sentit un bras humide le saisir au niveau du cou et qui l'entraîna vers la mer. Scott lutta de toutes ses forces mais cette individu pouvait faire concurrence à Hercule ou Superman. Il se rendit compte qu'il ne pouvait rien faire, qu'il n'aurait pas la puissance de repousser son agresseur. Comment la femme enceinte avait-elle pu lui échapper? Il tenta de hurler mais l'air lui manquait. Il eut alors un hoquet en découvrant que cet Ethan mettait son plan à exécution et que la victime était lui. Y avait-il plus horrible façon de mourir? Il avait l'impression que son cerveau allait exploser d'un instant à l'autre tandis que ses poumons lui brûlaient comme jamais. La panique s'emparait de son être alors que de l'eau submergeait son regard. Etait-ce le liquide salé de la mer ou celui de ses larmes? Ses yeux s'attachèrent aux étoiles qui brillaient si proches et si loin de lui tandis qu'une pensée égoïste traversait son esprit: "pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur moi et pas un autre?" Il regretta presque aussitôt de s'être demandé ça mais il ne pouvait s'en empêcher. Pourquoi lui et pas un autre? C'était sûrement faux. Il ne pouvait pas mourir sur une île perdue du Pacifique sans personne pour lui tenir la main, sans dire adieu à tous ses proches une dernière fois. C'était sans doute une autre caméra cachée ou alors l'abandonnait-on vraiment? Il n'avait pas le droit de lui faire ça...

Dieu pourquoi?

Il suffit de regarder en bas au moins une fois.

Sois sympa, me laisse pas planté là.

Dites moi où se cachent vos caméras...