Il y a bien longtemps, alors que Fruits Basket démarrait tout juste, qu'on n'avait pas encore vu la bouille de Kureno et tout ça, j'avais décidé d'écrire ma 1ère fanfiction basée sur le principe du Cluedo : un chapitre, un lieu, un meurtre, un personnage :)

Maintenant que le manga s'est étoffé, j'ai eu envie de rependre ce principe (qui a bien fait rire de nombreux lecteurs :p Ok, ce coup-ci je réglerai le sort de Tohru, promis), donc voilà un deuxième épisode du Cluedo Soma.

Cluedo

Chapitre 1

Tohru était vraiment à cours d'idées.
Elle avait discuté maintes et maintes fois avec toutes les personnes concernées, mais cela ne lui avait apporté aucune réponse efficace.
Elle frappa donc à la porte de monsieur Jerésoutou.
Celui-ci apparut sur le seuil.
Tohru ne remarqua ni l'air étrange, légèrement illuminé, de l'homme, ni les crânes lorsqu'elle entra dans la pièce. Elle le complimenta sur le bouquet de roses noires qui se trouvait sur la table, et prit note mentalement de proposer à Yuki d'en cultiver dans son potager.
L'homme lui dit :
" Je vois ce qui vous amène, vous avez un grave problème que vous vous sentez incapable de résoudre seule !
- Oh oui c'est exactement ça, s'exclama Tohru complètement subjuguée par la clairvoyance de monsieur Jerésoutou.
- Allez-y je vous écoute, il vaut mieux que ce soit vous qui vous exprimiez car cela vous aidera à cheminer bien plus que si c'est moi qui expose la situation.
- On a jeté une malédiction sur mes amis, et je voudrais que le sort disparaisse. J'ai amené un cheveu du chef de famille, des fois que ça pourrait servir...
- Vous avez apporté une pièce maitresse de l'âme chef ? Parfait ! Vous devez avoir un genre de don de voyance car j'allais justement vous en demander une."
Tohru rougit en entendant ces mots et se mit à faire des plans sur la comète, avec beaucoup de boules de cristal, de bracelets en or, et de jupons multicolores.
L'homme se livra à d'étranges incantations puis annonça qu'il avait fait tout son possible. Il tendit la facture à Tohru qui faillit s'étrangler en la lisant.
Cependant, elle se dit que c'était pour le bonheur des Soma, et la paya sans rechigner.

Akito enfila des sous-vêtements noirs. Puis après quelques hésitations, un kimono noir assorti.
Le chef de la famille Soma réfléchit quelques instants, puis se dirigea vers la porte-fenêtre et sortit à l'extérieur.
Une légère brise agita ses mèches brunes autour de son visage androgyne.
Un oiseau gazouilla.
Akito se baissa pour ramasser une pierre, et observa d'un air mauvais la pauvre petite mésange sans défenses.
Alors que le dieu des Soma s'apprêtait à lancer la pierre, quelqu'un surgit, interrompant son geste :
" Akito, il se passe des choses étranges !
-Tu me déranges Shigure !"
Eh oui, c'était le beau et vaillant Shigure, travailleur, et à l'âme pure (ah non, je confonds avec Momiji).
" Akito, depuis hier, nous nous transformons sans raison particulière, c'est extrêmement embêtant. Hatori est obligé d'effacer de nombreuses mémoires...
- Bien, comme ça, Yuki ne pourra plus se rendre à son école de paysans, et reviendra habiter avec moi !
- Euh... en fait, c'est les vacances d'été, donc Yuki et les autres n'ont pas école, Akito...
- Ah. A croire qu'on fait tout pour m'énerver ! Allons voir Hatori, qu'il m'explique pourquoi vous vous transformez n'importe quand et mettez ainsi en péril l'honneur de la famille Soma.
- Akito, tu ne peux pas nous blâmer pour ça, nous n'y sommes pour rien !"
Le dieu giffla Shigure et lui expliqua que c'était au chef de décider et à personne d'autre.

Ils arrivèrent devant le cabinet médical d'Hatori. Le vent agitait les rideaux par la fenêtre ouverte.
Shigure frappa légèrement, et n'entendant aucune réponse, s'introduisit à l'intérieur, suivi par Akito, l'air renfrogné.
On entendait Momiji, au loin, qui chantonnait une comptine de sa composition :
"La tasse de thé,
C'est pour Shigure.
La menthe à l'eau,
C'est pour Kyo.
Les raviolis au tofu,
C'est pour Hatsuharu.
La bouteille de sauce soja,
C'est pour Kagura.
Le plat de saumon et de morue,
C'est pour Tohru.
Le grand verre de sirop,
C'est pour Kureno.
Les bons p'tits onigiri,
C'est pour Momiji.
Les grillades de sardines,
C'est pour Rin.
La tablette de chocolat,
C'est pour Kisa.
La sauce caramel et les dangos,
C'est pour Hiro.
Les boulettes de riz,
C'est pour Yuki.
Le poulpe farci,
C'est pour Hatori.
Et le p'tit verre d'eau,
Bien sûr, c'est pour Akito."
(nan c'est bon, ne me remerciez pas de travailler avec les enfants, j'aime vous en faire profiter :p)

Akito et Shigure se figèrent tous deux.
Un hippocampe gisait au sol. Un liquide visqueux et rosâtre s'était répendu tout autour de son corps et suintait de la blessure béante au milieu de son corps. Un scalpel était planté dans le corps du petit animal...
Le blondinet entra à son tour dans la pièce et stoppa net quand il aperçut le petit corps sans vie d'Hatori.
Il tomba à genoux, les larmes coulant sur ses joues, et entre deux sanglots, demanda où il allait pouvoir vivre maintenant.
Akito lui lance un regard malveillant puis lui annonça qu'il pourrait vivre avec lui au manoir Soma, à condition qu'il se teigne les cheveux en noir.
Le visage noyé de larmes, Momiji regarda le chef de famille, puis déclara qu'il allait réfléchir à la proposition d'Akito, mais intérieurement, ça ressemblait à : "Ouais, c'est ça, plutôt mourir que de vivre avec toi pervers sadique".
Shigure découvrit une petite boite sur le bureau d'Hatori, la prit, et souleva délicatement le corps visqueux et sanguiniolant de l'hippocampe, puis il le déposa à l'intérieur.
Momiji essuya ses larmes avec sa manche, et suivit Shigure d'un air cérémonieux.
Akito bailla, et sentant une subite faiblesse l'envahir, le dieu retourna s'allonger sur son futon.

A suivre...

Bilan : L'hippocampe dans le cabinet médical avec le scalpel...