Bonjour à tous! Voici la suite, qui vient plus rapidement que la partie précédente... Pour répondre à la question que se pose la majorité d'netre vous : oui, il y a bien une raison à l'attitude étrange de notre petite Hermione. Mais on ne la comprendra pas tout de suite (il y a tout de même moyen de la deviner).

Je voudrais remercier tout ceux qui m'ont envoyé un charmante review pour ce chapitre 8... J'espère que le chapitre 9 vous plaira aussi...

Bonne lecture et encore Merci à tous!

Chapitre 9 : Dernier recours…

-Tout cela n'est pas logique, ragea Samuel. Pourquoi est-ce qu'ils ne sont pas ensemble si nous, nous sommes toujours là.

-Vous avez été conçus. Seulement voilà, il a dû se passer quelque chose d'autre dans cette chambre. Mais Ron ne m'en a rien dit.

La situation s'était dégradée depuis que Ron était à ce point abattu. Il ne prenait plus de force. Il se laissait dépérir, au plus grand dam de Hermione. Elle ne l'approchait jamais de trop près et s'assurait que leurs échanges soient froids et distants. Et à chaque fois, le même pincement au cœur lui prenait lorsqu'elle contemplait l'état dans lequel elle le mettait.

-Il faut qu'il prenne des forces. La bataille est sur le point de commencer. Et ce n'est pas en s'attristant sur son sort qu'il sera capable d'affronter les mangemorts pour t'apporter le dernier Horcorps.

-Je découvrirai ce qu'il a, s'insurgea Amy. Je le connais bien. Ca fait quelques mois que je l'observe et je peux y arriver.

Harry approuva d'un geste de tête. Il ne parlait pas beaucoup. Savoir la guerre proche et sa mort à venir, il ne pouvait qu'angoisser. Même si Samuel lui avait assuré qu'il ne mourrait pas si leur plan réussissait, rien ne garantissait leur succès. Il fallait donc qu'il se prépare, autant sur le plan physique que sur le plan mental. Amy sortit doucement de leur repère. La salle sur demande était devenu leur lui de rencontre favoris.

C'est dans un couloir sombre qu'elle trouva son père. Il était adossé à un mur, dans le même état que les jours précédents. Elle s'assit à ses côtés sans même lui en demander l'autorisation. Elle connaissait d'avance son refus. Mais quand il s'agissait de l'aide qu'on pouvait lui apporter, Ron demeurait aussi buté qu'un troupeau de mules.

-Tu devrais descendre manger un peu.

-Je ne t'ai rien demandé.

-Non. Mais je m'inquiète pour toi.

-Tu ne devrais pas.

-C'est comme ça. Tu es un éternel buté… et je le suis aussi.

« Une qualité qui me vient de lui… » Pensa Amy. Elle était toujours émue de songer aux traits de personnalités que son père lui avait légué. Il était mort trop tôt. Elle ne l'avait jamais connu. Toute sa vie, elle avait entendu sa mère lui répété qu'elle lui ressemblait sans jamais savoir à quel point. Aujourd'hui, devant cette évidence même, elle ne pouvait que sourire.

-Pourquoi cet intérêt soudain envers ma personne.

-Tu ne me croirais pas si je te le disais.

-Essaie toujours.

-Ron, je sais parfaitement que tu ne crois pas à la divination, alors…

Amy haussa les épaules. Ron, dont le regard était resté bas depuis le début de leur conversation, sembla relever la tête, de plus en plus enclin à écouter ce qu'elle avait à lui confié.

-Tu sais quelque chose… je veux dire… sur mon avenir.

-Ça se pourrait. Mais tu ne crois pas à ce genre de chose alors…

-Non. Non. Attends.

La jeune fille avait fait mine de se relever mais son père –cela lui faisait toujours une drôle de sensation de le penser- lui avait saisit le bras l'empêchant de continuer dans son élan. Elle se rassit, ravie qu'il soit prêt à l'écouter.

-Tu dois me promettre que ça restera entre nous.

-Bien sûr, affirma Ron avec conviction. Mais… pourquoi.

-Je n'ai pas le droit de révéler ce genre d'informations. On m'a fait juré de garder le secret. Mais je ne tiens plus. Cela pourrait être dangereux pour toi, et je ne veux pas te perdre encore une fois.

-Encore une fois ?

Ron plissa les yeux, incertain quant à ce que Amy voulait dire par là. Elle posa la main sur sa bouche le sommant de ne pas prononcer un mot pendant qu'elle lui expliquerait.

-Je suis… je suis une sorte de médium, en plus d'être une sorcière. Je peux voir le futur. Ce don ne m'a jamais déçu. Alors écoute moi bien : Tu dois prendre des forces.

-Prendre des…

-Pas un mot, j'ai dit ! Tu dois prendre des forces. La guerre commencera d'ici quelques jours et personne ne verra rien venir. Il n'y aura que quelques disparitions, rien de plus inquiétant que d'ordinaire. Mais d'ici quelques semaines, les mangemorts auront attaqué, ici, à Poudlard.

-Comment est-ce qu'ils…

À nouveau, Amy dû intervenir à l'aide de sa main pour Ron ne pose pas plus de questions. Elle ne pouvait pas lui en dire trop. Certains évènements ne devaient pas être modifié. Elle devait simplement l'avertir pour lui.

-Toi, Harry et Hermione, vous allez vous battre. Mais Hermione ne vous suivra pas jusqu'au bout. Écoute moi bien parce que c'est très important : Tu ne dois pas aller la retrouver. Tu ne dois pas te retourner. Il faudra que tu suives Harry. Ron, est-ce que tu as bien compris ? Hermione s'en sortira. Tu devras trouver Harry… sinon, tu mourras… Harry aussi… et Hermione subira le même sort quelques années plus tard.

Ron resta un moment sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche. Il commença ensuite par quelques râles d'incompréhension. Il lui était impossible de faire une phrase complète. Il secoua la tête comme pour signifier à Amy qu'il n'en croyait pas un mot. Pourtant, quelque chose au fond de lui, lui disait qu'elle ne pouvait avoir tort. Tout ce qu'elle lui avait annoncé sonnait effroyablement juste à ses oreilles. Tout était comme… comme si elle l'avait déjà elle-même vécu.

-Qu'est ce que je dois faire ?

-Oublier Hermione, pour l'instant.

-Mais je ne…

-Tu n'éprouves rien pour elle, je connais la chanson. Néanmoins, laisse moi te dire que ce n'est pas ce que mes 'visions' m'ont dit.

Ron se rembrunit. Il croisa les bras. Il était comme un livre ouvert pour cette fille dont il ne connaissait presque rien et en qui il n'avait pas entièrement confiance. Après tout, elle était la sœur de Samuel.

-Tu commences sérieusement à me faire peur, lui lança-t-il.

-J'ai hérité ça de ma mère. Je suis brillante mais effrayante.

Le rouquin releva légèrement la tête comme si cette réflexion lui était familière. Amy enchaîna trop vite pour lui laisser le temps d'approfondir sa réflexion.

-Fais moi confiance et tout ira bien, lui souffla-t-elle à l'oreille.

-Je dois manger, toujours me concentrer sur Harry et oublier Hermione, ne pas m'occuper d'elle.

-Tu apprends vite. Si tu pouvais y mettre autant de volonté en classe.

Elle émit un léger rire. Même Ron dû admettre que c'était plutôt bien trouvé et se prêta lui-même à la plaisanterie. Il se sentait bizarrement remonté. Même si son cœur semblait déchiré, un devoir tout autre était né en lui. Et puis, se concentrer sur autre chose que sur elle lui permettrait sans doute d'avoir la tête ailleurs. Amy se leva et lui tendit la main. Il se mit sur ses deux pieds.

-Merci… Pour tout. Je ne sais pas comment tu fais pour savoir tout ça. Et j'avoue que je suis un peu dubitatif mais… Tu as l'air sincère. Et quelque chose me dit que je dois te croire.

-Dans ce cas, merci à toi.

-Pas de quoi.

Ron lui sourit amicalement et commença à s'éloigna. Arrivé à une distance raisonnable il se retourna vers Amy.

-Est-ce qu'on se connaissait avant que tu n'arrives ?

-Je ne crois pas non. Pourquoi ?

-C'est… étrange. C'est comme si tu avais déjà fait partie de ma vie.

-Alors maintenant tu comprends quels sont les véritables sentiments de Hermione envers Samuel.

Cette nuit là, Ron ne trouva pas le sommeil tout de suite. Les confessions de Amy l'avaient troublé. Il y pensait sans arrêt. Harry non plus ne semblait pas vouloir tomber dans les bras de Morphée.

-Tu sembles inquiet, Ron.

-Toi aussi.

-J'ai cette sensation que la guerre est proche, confia Harry sans parler du fait qu'il en était certain.

-La guerre est proche, Harry. Ce n'est qu'une question de jours.

Harry se tourna dans son lit de manière à pouvoir clairement voir Ron. Il avait quitté ses draps et méditait sur le rebord de la fenêtre. Le survivant bailla deux ou trois fois et lui demanda d'un air qui ne se voulait pas trop inquisiteur :

-Comment tu sais ça ?

-J'ai reçu la visite de quelqu'un qui a éclairé ma lanterne. Je dois être prêt. Et puis, même si ce n'est pas une question de jours, cette guerre finira bien pour éclater.

-Tu me feras le plaisir de demander à cette visite de passer plus souvent. Tu commences à tenir le même discours que moi. Ce ne peut être que positif.

Ron rit quelque peu. Il se sentait plus léger depuis qu'il avait parlé à Amy. Et même si depuis des années il s'acharnait à le nier, il aimait être à la hauteur de Harry. Savoir qu'il allait jouer un rôle primordial dans cette guerre avait un côté exaltant, effrayant peut-être bien, mais excitant.

-Ron, fit Harry en se redressant. Qu'est ce… qu'est ce qu'il s'est passé entre toi et Hermione ?

-Rien... Et trop.

Ron se contenta de tourner la tête pour éviter le regard inquisiteur de son meilleur ami.

-C'est à moi que tu parles, tu sais. Alors s'il te plait, dis moi ce qu'il s'est passé.

-Harry !

Le rouquin désigna les autres garçons qui dormaient sagement dans les lits avoisinants. Visiblement, il ne voulait pas parler devant eux de peur qu'ils n'entendent. Mais Harry réussit à le convaincre qu'ils étaient tous profondément plongés dans leur sommeil. Et que rien ne les en sortirait. Ron consentit alors à parler.

-Je ne sais pas très bien ce qu'il s'est passé. On était là. Et… je ne sais pas. On a… enfin tu vois.

Harry acquiesça en silence. Ron avait baissé le ton de sa voix malgré les assurances de son ami concernant le sommeil de leurs voisins. Le survivant hésita un moment. Il tortura un bout de son drap dans ses mains durant un court instant.

-Et qu'est ce que ça fait ?

-Tu crois peut-être que je vais te conter tout en détail ? Tu veux peut-être que je te dise si elle est…

-Évite les insanités. Je suis juste curieux.

Même si l'obscurité ne lui permettait pas d'en être certain, Harry cru bien apercevoir les joues de son ami s'empourprer.

-Qu'est ce que tu veux que je te dise ? C'était… transcendant.

-À ce point là ?

-Je crois que je ne m'étais jamais senti aussi heureux. Mais le lendemain, elle a agit bizarrement. Elle a fuit… Et depuis elle m'évite. Mais la priorité pour l'instant, c'est la bataille. J'avais besoin que l'on m'ouvre les yeux.

Harry approuva l'attitude de Ron. Il se replongea ensuite sous sa couverture. Le rouquin resta encore une ou deux minutes sur son perchoir, puis à son tour, il sombra dans un profond sommeil.

Comme Amy lui avait dit, les journaux n'annonçaient que des disparitions, ainsi qu'ils l'avaient fait ces derniers mois. Rien ne semblait changer. Tout parut parfaitement normal au trio pendant un certain temps. Mais un jour, la nouvelle tomba. Elle n'était ni dans les journaux ni en un quelconque endroit publics. C'est Dumbledore qui en fit part à l'assemblée.

-Un dangereux mangemorts s'est échappé d'Askaban.

Sans en entendre plus, Harry et Ron pouvait déjà dire de qui il s'agissait. Le regard aiguisé de leur directeur s'était sérieusement penché sur Drago Malfoy. Son père était à présent hors de prison. Et lui, un rictus lui ornant toujours le visage, se contentait de lorgner diaboliquement sur le survivant et ses amis.

-Ce n'est que le commencement, souffla Samuel à sa sœur.

La suite des évènements ne mit pas longtemps à apparaître. Cependant cette fois, c'était plus grave…

« Cours de métamorphose annulé. Professeur absent. » Indiquait l'écriteau coulé sur la porte du local. Hermione fronça les sourcils en se tournant vers Harry, prenant toujours soin d'éviter le regard de Ron. Celui-ci bougonna.

-Mc Gonagall, absente ? s'étonna la jeune sorcière. Cela n'est pourtant jamais arrivé.

-Tu devrais te réjouir, sourit Harry.

Il envoya son coude frapper légèrement dans les côtés de son meilleur ami. Non, lui n'était pas ravi. Il n'en avait aucune envie. Lui avait écouté ce que Hermione avait dit. Cela n'était jamais arrivé. Le professeur de métamorphose n'avait jamais manqué aucun de ses cours. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle enseignait à Poudlard depuis un long moment.

Ron avait raison de s'en faire. Quelques jours plus tard, Minerva Mc Gonagall n'avait toujours pas repris du service. Les rumeurs allaient bon train. Un élève de deuxième année qui avait dû se faire soigner pour un poignet foulé prétendait l'avoir vu allongé sur un des lits de l'infirmerie. Hermione avait haussé les épaules.

-Si c'était grave, il l'aurait transféré à Saint Mangouste.

-Pas si ils veulent que cela reste secret pour éviter des problèmes avec le ministère, lui avait rétorquer Amy.

-Tu sais des choses ? lui avait soufflé Ron.

-Soyez sur vos gardes…

Le conseil devait être pris au sérieux. Quelques heures plus tard à peine, Dumbledore annonçait aux étudiants et par là même au monde de la magie la perte de l'un des meilleurs professeurs que Poudlard ait connu. Minerva Mc Gonagall avait été attaque à la lisière de la forêt interdite. Dumbledore avait maintenu la sécurité des lieux empêchant les élèves de sortir de promener mais ils le savaient tous… Les mangemorts étaient aux portes de Poudlard.

Lorsque le ministère apprit la nouvelle, l'annonce que tout le monde attendait depuis longtemps tomba enfin : L'état de guerre était déclaré.

-Cette fois… C'est commencé.

Et voilà, il fallait bien que cela arrive un jour... Une jolie petite guerre, et ce n'est quele début. Le prochain chapitre "Lorsque la guerre commence" abordera le début de cette période de trouble et on en apprendra un peu plus sur l'attitude troublante d'Hermione.

A bientôt j'espère...