Chapitre 10 : Sur un petit Nuage…Noir

Le lendemain Harry et Ron étaient attablé dans la Grande salle, et discutaient tout bas à propos de la présence de Lupin. Voilà 5 jours qu'il résidait à Poudlard et la pleine lune était dans 4 nuits. Craignait-il quelque chose? Devait-il se cacher? Les deux garçons décidèrent de faire part à Hermione de leurs interrogations lorsqu'ils s'aperçurent qu'elle n'était pas là, elle qui était toujours au petit déjeuné à 8h. Que les Salgado soient en retard c'était parfaitement normal mais la préfète par contre ce n'était pas dans ses habitudes.

« - Je me demande bien ce qui peut la retenir, pensa Harry tout haut. »

« - Malefoy ! Chuchota Ron. »

Harry le rejoignait en pensée, cette fouine aurait très bien peut causer des ennuis à sa petite sœur. Enfin il était peut-être un peu trop tôt pour envisager quoi que ce soit. Les Salgado arrivèrent a ce moment là et Aurore alla s'installer aux côtés de Ron.

« - Nous ferions bien d'aller parler à Lupin, fit Ron au bout d'un moment, sortant Harry de sa torpeur. »

« - Quoi à propos d'Hermione? »

« - Non, elle est bien capable de se défendre, elle est grande maintenant. »

« - Moi je me demande quand tu te rendras compte que je le suis aussi, s'exclama Ginny qui avait suivi la conversation. Y en a marre à la fin que tu me traites comme une gamine. »

« - C'est vrai qu'elle a raison, tu la couves un peu trop parfois, ajouta Aurore qui soutenait parfaitement Ginny. »

« - Parfois! Toujours tu veux dire, d'après lui je ne peux même pas sortir avec quelqu'un. »

« - Tu sais très bien que si je te laissais faire tu te serais déjà fait l'école entière. »

« - QUOI! MAIS ÇA NE VA PAS BIEN DANS TA TÊTE! TU ES COMPLETEMENT PARANO MON PAUVRE VIEUX! Hurla Ginny, comme une beuglante. »

« - Enfin c'est vrai, elle à raison, t'y vas un peu fort, insista Barbara. »

« - Oui enfin c'est vrai toi tu peux parler, si je me rappelle bien, t'es sortie avec six gars à la fête du retour, moi je ne veux pas de ça pour ma sœur, c'est du dévergondage. Lança Ron, sûr de lui, sur un ton moqueur. On se demande où tu as été éduquée…»

« - ¡ESPECIE DE SUCIO MACHO! Tu hermana no hace nada más que ti y mí y la trata de puta eso equivale a me tratarme me también de puta. Pienso que no tenemos ya nada que decirnos. ¡Adiós! Hurla Aurore en colère. »

Toute la Grande salle s'était tue et attendait la suite ; même le ciel s'était assombrit. Seamus semblait ne plus savoir où se mettre tellement Ron le fusillait du regard comme si tout cela était de sa faute. Pendant ce temps là Harry pratiquait à merveille la théorie de l'autruche préférant attendre que la tempête passe.

Le mercredi ils commençaient par deux heures de sortilèges avec les Serdaigles. Harry se rendit vers la classe de Flitwick espérant y retrouver Hermione, il avait lâchement abandonné son meilleur ami aux griffes impitoyable de Ginny. Arrivé dans le couloir il vit que celui-ci était désert. Il se laissa alors mollement tomber au pied du mur pour attendre le début des cours. Une sensation de vide s'insinuait en lui comme s'il était seul au monde en effet depuis quelques temps il faisait des rêves dans lesquels il se voyait supplier Voldemort pour que celui-ci n'exécute pas Hermione ou encore Sirius. Cette sensation était écrasante, suffocante même. Harry se mit à chipoter avec son double de clef qui pour lui représentait bien plus qu'une clef mais plutôt un accès à une vie paisible en famille où le nom de Voldemort ne serait plus qu'un banal sujet d'histoire comme les autres.

Les autres élèves commençaient à affluer dans les couloirs, Ron vînt à la rencontre du survivant et souffla à son adresse:

« - Faux frère. »

« - Que voulait tu que je fasse? »

« - Je n'ai même pas compris ce qu'Aurore m'a dit, se lamenta-t-il. »

« - Tu iras lui parler à la fin du cours, en attendant moi je m'inquiète, Hermione n'est toujours pas là et ce n'est absolument pas dans ses habitudes de louper un cours, surtout quand on voit de la nouvelle matière. »

Mais Ron était encore trop sous le choc pour vraiment prendre en considération tout ce que disait Harry, il ne réalisa dons pas l'absence de leur amie. Le pauvre, deux engeulades dans la journée c'était lourd.

« - Dis tu m'écoute? Ron….Ron….RON! »

« - Quoi? »

« - Je te parle. »

« - Vous feriez mieux d'écouter tout les deux où je vous retire des points, interrompit Flitwick. »

Le reste du cours se passa presque sans interruption, on n'entendait simplement quelques ragots comme par exemple : « t'as entendu tout à l'heure dans la Grande Salle » ou encore « comment elle a gueulé la sœur Weasley, pire que beuglante ». Lorsque le cours fut achevé Ron tenta une approche vers Aurore qui lui fit alors bien comprendre à quel point elle haïssait les machos, elle en profita pour mettre fin à leur relation. Les plaquages chiliens n'étaient pas tristes à voir.

« - Et tu sais quoi tu me fais vomir, ne t'approche plus de moi et ne t'avise même d'adresser la parole à ma sœur, hurla la grande brune à l'adresse de son Ex. »

Elle lui reversa le contenu de sa bouteille sur l'entrejambe et tourna les talons. Barbara le regarda encore un moment ; il avait l'air si honteux, il lui souffla quelque chose de loin avant qu'elle ne se retourne : excuse-moi !

De son côté Harry ne savait pas quoi faire, il voulait aller voir dans la chambre d'Hermione mais il ne connaissait pas son mot de passe, peut-être pouvait-il aller voir à l'infirmerie? Soudain lui vint une idée, la carte du Maraudeur. Il irait la chercher à l'interruption de midi avant cela il avait encore une heure de défenses contre les forces du mal et une heure de divination qui lui sembla durer une éternité.

Draco se réveilla vers 11h avec un mal de crâne épouvantable et des courbatures partout. En se retournant il fut témoin d'un spectacle magnifique, la beauté pure d'une jeune fille endormie et pas n'importe quelle jeune fille. C'était son amour d'enfance. Mais qu'allait-il en advenir maintenant. En attendant il fallait qu'il parle de sa vision à Hermione, il ne savait juste pas comment s'y prendre pour le lui dire. Il eut alors l'idée de lui montrer sa pensine au soir après le repas. Après un coup d'œil à sa montre il vit qu'il était 11h passé, si cela ne tenait qu'à lui il serait bien resté là toute la journée aux côtés de la Gryffondor, mais elle risquait bien de lui en vouloir à vie de ne pas l'avoir réveillée.

« - Gran… euh Hermione! Dit-il en la secouant légèrement. »

« - MmMmmh…Quoiquesquia? Marmonna-t-elle, pointant le nez vers lui. »

« - Il est 11h presque et demi. »

« - Quoi? La jeune fille était totalement réveillée à présent. J'ai loupé au moins 4 heures de cours, c'est affreux. »

« - C'est bon on est préfets, on n'aura pas d'ennuis. »

« - Mais même! Et attends une petite minute qu'est ce que je refais dans ton lit? »

« - Faux croire que tu avais vachement apprécié la nuit passé pour avoir voulu recommencer. Le jeune Serpentard afficha un sourire pervers et provoqua un scandale de la part d'Hermione. C'est bon ne t'inquiète pas il ne s'est rien passé. Si tu veux tout savoir, tu étais tellement faite que j'ai dû te porter jusqu'ici et puis comme tu avais changé ton mot de passe, tu es venue dormir avec moi. »

« - Mais j'avais pas changé mon mot de passe, c'est quoi cette histoire? »

« - En tout cas ton lion n'a pas voulu me laisser rentrer. »

« - J'irais lui en toucher deux mots, sinon pour les autres on fait comme on a dit? On continue de s'insulter. »

« - Oh ne t'inquiète pas je n'allais sûrement pas oublier! Ma Sang-de-Bourbe préférée! »

« - Et euh on leur dit quoi pour ce matin? »

« - Je ne sais pas, sois créative. »

10 minutes plus tard Hermione sortait de sa douche et fin prête se dirigea vers la Grande salle pour le repas de midi. Draco ne sortit pas en même temps qu'elle pour ne pas éveiller les soupçons en arrivant ensemble dans la Grande Salle, il alla s'installer tranquillement près de le fenêtre pour s'allumer une cigarette. Hermione lui glissa un "au revoir" avant de disparaître derrière le passage. Elle était encore un peu perturbée par cette nouvelle relation qui s'était installée entre elle et son homologue. Même si elle tentait de ne pas y penser le visage du jeune homme revenait sans cesse dans sa tête. Il lui était pourtant toujours si mystérieux et inaccessible…

Ses 4 longues heures de cours s'étaient enfin achevées et Harry fila en direction de la tour des Gryffondor. Il ne fit même pas attention à la remarque que lui fit la grosse Dame sur son impolitesse. Il ne pensait qu'à trouver cette carte du maraudeur ; il la retrouva enfin entre deux paires de chaussettes.

« - Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, chuchota-il en entendent des premières années pénétrer dans la salle commune. »

Il mit un certain temps avant de la retrouver et apparemment elle se dirigeait simplement vers la Grande salle pour dîner sans doute. Harry se senti alors stupide d'avoir autant stressé pour cette petite affaire. N'empêche qu'il se demandait quand même bien pourquoi elle n'avait pas été présente pendant toute la matinée. Le meilleur moyen de trouver des réponses à ses interrogations était d'aller à sa rencontre.

« - Hermione! Interpella Ron. Où était tu? Tu sais qu'on t'a cherché partout. »

« - Bonjour! Lui dit-elle sourire aux lèvres. J'étais en réunion avec Dumbledore. »

« - Ah bon! Qu'est ce qu'il voulait? »

« - Euh… Notre rapport, il n'avait pas le temps de faire ça après. »

Ron était toujours aussi naïf dieu merci, par contre il ne tirait pas une tête réjouie. Hermione comprit vite pourquoi lorsqu'elle remarqua les coups d'œil gênés qu'il lançait à Aurore.

« - Que s'est-il passé? Questionna-t-elle en levant un sourcil en signe d'interrogation. »

Ron lui raconta toute l'histoire tout en marchant vers le parc. Ils s'assirent sous un saule pleureur, l'arbre formait une sorte d'abris en les entourant de feuilles. Ils étaient venus jusque là parce que c'était l'endroit précis où ils s'étaient embrassé pour la première et la dernière fois. En effet l'année passée au bal d'Halloween Ron s'était enfin décidé à inviter Hermione comme cavalière. Cela faisait longtemps qu'il y avait une ambiguïté entre ces deux là. Mais lorsqu'ils s'embrassèrent, ils réalisèrent que c'était une erreur. Leur lien était purement fraternel. Cet unique baiser avait pourtant beaucoup compté pour eux, ils l'avait rangé dans une boite à souvenir remplie de trésors. Et à présent sous cet arbre ils venaient de temps en temps quand ils voulaient se retrouver rien qu'à deux pour discuter.

« - Mais dis moi, elle compte beaucoup à tes yeux? Interrogea Hermione. »

Le rouquin fit un petit geste affirmatif plutôt timide.

« - Elle me manque, je ne sais pas quoi faire, je suis vraiment maladroit quand je m'y mets. Et maintenant elle ne veut plus m'adresser la parole. »

« - Ne t'inquiète pas! Elle va revenir sur sa décision j'en suis sûre. Tu peux comprendre qu'elle soit un peu plus sensible après ce qu'il s'est passé entre vous. »

« - Quoi elle t'a dit? S'insurgea Ron, ses oreilles s'étant rapidement empourprée. Toute son attention semblait à présent être tournée vers ses lacets, il évitait clairement le regard de son amie qu'il craignait être réprobateur. »

« - Ron, tu sais je ne te reproche rien, c'est normal! Ne baisse pas le regard comme ça. Justement je suis très heureuse pour toi! Je pense simplement qu'il faudrait que tu ais un peu plus de tact à l'avenir. »

« - Merci Hermione, tu sais que je tiens énormément à toi. Sur ce il pris délicatement dans ses bras le petit corps frêle de la jeune femme qui répondit à l'étreinte en se serrant encore plus à lui. »

Ils restèrent ainsi quelques secondes qui leur semblèrent être une éternité. Leur amitié passait aux extrêmes soit ils se chamaillaient tout le temps soit ils étaient très affectueux l'un envers l'autre, enfin quand ils n'étaient pas trop gênés pour se montrer cette affection.

« - Viens on va rejoindre les autres, déclara Hermione au bout d'un moment, rompant le silence, ils doivent sûrement se demander ce qu'on fait, et je ne les ai pas vu de toute la matinée. Euh…, pour Aurore, laisse lui un peu de temps. Elle doit avoir besoin de se remettre les idées en place. »

Harry fut soulagé de voir Hermione arriver au côté de Ron pour les cours de l'après midi. Il était arrivé trop tard dans la Grande Salle et les avait loupé de peu et lorsqu'il vît que ses amis étaient aller parler sous le saule pleureur, il avait décidé de les laisser tranquille. Harry savait bien ce que cela signifiait pour eux…

« - Salut, quelle tête tu fait Harry, je t'ai tant manquée, balança Hermione en riant. »

« - Non pas du tout, répondit Harry. Raphaël qui était avec lui, retenait tant bien que mal un fou rire. Bon allé j'avoue, j'étais mort d'inquiétude, j'ai cru que ce fils de Mangemort t'avais causé des ennuis. »

Hermione ne répondit pas, mais fit seulement un sourire gêné.

« - Elle était en réunion avec Dumbledore, notre petite 'Mione est très prisée en ce moment, acheva le rouquin qui avait retrouvé un semblant de sourire. »

Hermione était de plus en plus gênée de mentir à ses amis mais il valait mieux cela que de dire qu'elle avait passé la matinée dans le lit de Malefoy en tout bien tout honneur, évidemment.

« - Je vous rejoins tout à l'heure pour défense contre les forces du mal, déclara-t-elle en se retournant. Bon cours de divination. »

Ils lui répondirent et continuèrent de discuter de manière enjouée, le moral de Ron se portait un peu mieux. Et puis Raphaël semblait dire qu'il ne fallait pas tenir en rigueur les petits sauts d'humeur de sa sœur. La jeune préfète quant à elle se dirigeait vers son cours d'arithmancie. Malefoy, qui avait les mêmes options qu'elle, semblait extrêmement distant, plusieurs fois elle avait essayé de capter son regard mais le jeune homme semblait déterminé à ne pas regarder dans sa direction. Hermione fut légèrement surprise mais se dît après tout qu'il devait avoir remit son masque d'homme des glaces, insensible et impitoyable. Le mercredi les Gryffondors terminaient leur journée par une heure d'histoire de la magie et pour certains cette dernière heure était plus que pénible. La sonnerie fut reçue comme une délivrance pour la plupart. Aurore, Barbara et Hermione se dirigèrent vers la salle commune des Gryffondors pendant que les garçons allaient à leur entraînement de Quidditch. Raphaël et Diégo avaient intégrés l'équipe en passant les tests de recrutement comme batteurs, c'était le poste qu'ils occupaient au collège d'Eldorado. Arrivés devant le portrait de la grosse Dame les trois filles rencontrèrent Neville, qui une fois de plus avait oublié le mot de passe.

« - Ça va faire plus de 6 ans que je suis dans cette école et elle ne veut toujours pas me laisser passer, se lamenta-il. »

« - Dignus est intrare, divulgua Hermione à la grosse Dame qui laissa entrer la petite bande, jetant au passage un regard amusé à Neville. »

Les trois rouges et or s'installèrent dans de confortables sofas près du feu qui crépitait doucement dans la cheminée. Aurore affichait une mine tristounette et Hermione en était désolée. Barbara tentait inlassablement de détendre l'atmosphère en racontant l'une de ses aventures farambolesque et au grand étonnement de toutes, Harry entra tout essoufflé dans la salle commune. Après un temps de repos où il reprit sa respiration, il finît par dire qu'il avait oublié de prendre son balai.

Sur le terrain, Ron s'impatientait de plus en plus.

« - Comment il peut être en retard pour son entraînement de Quidditch alors que le match est dans 5 jours, jasa Ron. »

« - C'est bon il n'a même pas encore 5 minutes de retard, protesta Ginny toujours en colère contre son frère. »

Tous les joueurs étaient sur le terrain ; l'équipe s'était enfin reconstituée après de longues séances de recrutement pour deux poste de batteur occupé à présent par les deux Salgado et un autre poste de poursuiveur, Seamus et Ginny étant les deux autres, l'autre recrue était une fille de 5ième année, Victoria Johnson qui n'était autre que la sœur cadette de Angelina. Et enfin Ron était Capitaine et gardien de l'équipe.

Harry longeait les couloirs, son éclair de feu sur l'épaule, pressant le pas pour ne pas trop faire attendre l'équipe. Il avait déjà dépassé la statue de Wilfrid le Mélancolique et se trouvait à présent tout près de la volière. Le jeune Gryffondor arrêta soudain sa course folle alors qu'il tendait l'oreille ; il pût reconnaître la voix de Malefoy qui apparemment était en conversation avec d'autres Serpentards.

« - Elle est réellement insupportable, toujours à me faire des avances, c'est pitoyable…»

« - Je te plains, dire que tu dois vivre avec elle pendant un an, susurra Pansy avec compassion. »

Le point de Harry se serra, alors qu'il comprenait que ces vipères parlaient de son Hermione.

« - Cette Sang-de-Bourbe n'est même pas fichue de se contenter de Saint Potter et Weasmoche, je vous le dit moi c'est une traînée…continuait Malefoy. »

Cette fois s'en fut trop, Harry vit rouge et sortit de sa cachette menaçant Malefoy de sa baguette. Le petit groupe de Serpentard constitué Malefoy, Parkinson, Goyle, Crabbe et Blaize, parut très étonné.

« - Retire immédiatement ce que tu as dit, Malefoy! Balança Harry d'une voix déterminée. »

« - Où sinon quoi? Lui répondit paisiblement Malefoy. Ça te dérange n'est pas que ta pouffiasse de Sang-de-Bourbe soit attirée par moi. Déjà que tu dois la partager avec ton ami Weasley le clochard. »

« - Sectumsempra! Hurla Harry qui avait sortit sa baguette. »

Malefoy eut juste le temps d'éviter le maléfice qui alla se heurter contre une des parois de la volière ; de nombreux hiboux hululèrent de mécontentement et la chouette laponne qui se trouvait en contre bas s'envola, dans un bruissement d'ailes, totalement effrayée.

« - De la magie noire Potter! Ne me dit pas que ce vieux gâteux de Dumbledore t'en a apprit, railla le Serpentard de sa voix traînante. Il sorti à son tour sa baguette. Tu veux jouer? »

« - Retire ce que tu as dit! Répéta Harry, rouge de colère. »

La bande à Serpentard retenait son souffle, attentif à ce qui allait se produire. Hannah Abbot la préfète de Poufsouffle apparut dans le couloir et semblait vouloir intervenir, mais avant qu'elle n'ait pût dire quoi que ce soit Pansy lui lança un sort de mutisme. La préfète s'enfuît alors à toute vitesse et revint 15 minutes plus tard, le temps de trouver quelqu'un qui lui lance un contre sort, accompagnée d'Hermione, Barbara et Aurore, qu'elle avait été cherché dans leur salle commune de Gryffondor. Le spectacle qui s'offrait à elles était pitoyable Harry, Ron, Diégo, Raphaël, Seamus et Ginny se battaient à mains nues contre une bande de Serpentard. Ron qui était allé voir ce que fichait Harry, l'avait vu en plein combat avec Malefoy, il avait donc prévenus les autres qui étaient presque tous venu. Dans cette confusion totale Hermione distingua Malefoy qui assenait des coups à Harry, ce dernier répondait de plus belle. Ginny qui avait récupéré sa baguette en faisant un bon de jaguar lança un sort de chauve-furie à Pansy qui se mit à hurler lorsque d'immondes chauves-souris virent se coller sur son visage. La rouquine n'eut pas le temps d'apprécier l'effet de son sortilège car Goyle qui avait fini par aplatir Seamus, la souleva du sol et la projeta aux pieds de Barbara qui l'aida à se relever.

« - Immobilis! Hurla Hermione, mettant ainsi un frein à cette lutte barbare. »

Une côte brisée pour Seamus, un nez cassé pour Ron, un œil au beur noir pour Blaize, des lèvres ensanglantées pour Malefoy, Harry et Raphaël, un poignet cassé pour Diégo, des chauves-souris pour Pansy et enfin l'arcade sourcilière en sang pour Ginny et Crabbe, tout cela était le résultat de cette pagaille. Seul Goyle s'en sortait indemne. Hermione qui prenait cette affaire très au sérieux envoya Hannah chercher le professeur McGonagall dans son bureau et se chargea d'envelopper Seamus de bandages. Elle examina ensuite l'état d'Harry et Ron.

« - C'est dur de faire son choix n'est ce pas! Lança acidement Malefoy. »

« - Je te demande pardon? Lui répondit-elle en le regardant droit dans les yeux. »

Hermione comprit alors que ce n'était plus un jeu mais qu'il était redevenu l'être froid et amère qu'elle avait toujours connu.

« - Il faut choisir! Entre la belette et le balafré quel sera le choix de la Sang-de-Bourbe? A moins qu'elle ne varie entre les deux, d'un côté je peux comprendre ça, ils doivent vraiment être ennuyeux à mourir. »

« - Ne faites rien! Ordonna la préfète à Harry et Ron qui étaient déjà prêt à riposter. Ce sale petit prétentieux ne mérite pas qu'on fasse attention à lui. Vous avez déjà été suffisamment immature pour aujourd'hui. Regardez-vous! De quoi avez-vous l'air ! Souffla-t-elle exaspérée »

« - T'en fait pas Malefoy, on va arranger ton compte, jura Harry. »

« - J'en tremble déjà…»

McGonagall arriva pressant le pas vers la volière et lorsqu'elle vit la petite troupe, elle ne put se retenir d'avantage et explosa littéralement de fureur.

« - Comment des élèves peuvent-ils être aussi irresponsable! Mr Malefoy, c'est une honte! Vous qui êtes Préfet-en-Chef devriez suivre l'exemple de Miss Granger. Il en est de même pour vous Mr Weasley! Je retire 150 point par personnes et vous serez tous collés! Maintenant filez À l'infirmerie et gare à vous si ce genre de chose viendrait À se reproduire! Et quel exemple pour nos étudiants d'échanges! Hurla-t-elle comme une furie. »

Le repas du soir ne se fit pas en toute gaîté. Il était plutôt morne ; les Gryffondors et les Serpentards avaient eut droit à de belles surprises en voyant leur positions dans le tournoi des quatre maisons baisser presque en chute libre sur le grand panneau d'affichage. Hermione avait eu du mal à pardonner à Harry son geste envers Malefoy, même si c'était pour sauver son honneur. Elle était devenue plus raisonnable et avait expliqué à Harry qu'il aurait dû laisser courir au lieu de provoquer cet imbécile, elle ne comprenait d'ailleurs pas sa réaction et cette façon dont il l'avait insultée et humiliée derrière son dos. Elle avait pourtant pensé qu'il avait changé, que le temps qu'ils avaient passé ensemble avait contribué à ce qu'il la voit sous un jour différent et autrement qu'une sang de bourbe qui n'aurait jamais dû être acceptée à Poudlard. Elle s'était trompée et s'en était voulue d'avoir été aussi naïve et d'avoir cru qu'il aurait pu évoluer vis-à-vis d'elle. Comment en aurait-il pu en être autrement finalement ? Il était un Malefoy et un Serpentard…Hermione remonta dans sa propre salle commune après le repas du soir ne tenant pas tellement à reparler à Harry le soir même. De plus la montagne de devoir à faire n'allait pas disparaître d'elle-même, McGonagall leur avaient demandé trois parchemins sur la métamorphose vitale et la disparition partielle, pour Flitwick ils devaient s'entraîner sur toute sorte de sort, même les plus simple, mais silencieusement ; ils devaient parvenir à jeter un sort sans prononcer le moindre mot et Rogue ne les avait bien sûr pas épargné en leur donnant un énorme devoir sur les propriété d'un aubépine. Hermione avait de quoi s'occuper pour la soirée… Heureusement Malefoy n'était pas encore là, elle ne tenait aucunement à le rencontrer, il devait probablement être en d'agréable compagnie. De toute façon il fait ce qu'il veut cela ne me regarde pas! Et comment j'ai peut être conne à ce point! Jura-t-elle pour elle-même. La jeune fille revenait sans cesse sur cette pensée qu'il ne changerait jamais et que la méchanceté et la froideur étaient inscrites dans ses gênes. C'est d'ailleurs sur cette pensée qu'elle s'endormit bien plus tard dans la soirée et c'est dans ces environs que rentra Malefoy.

Draco s'était isolé sur les toits de Poudlard comme s'il essayait de s'abriter de la tempête qui faisait rage dans sa tête. Cette Granger pouvait bien aller se faire foutre, il l'avait vue en compagnie de Weasley, ils étaient allé sous le saule pleureur, un coin typiquement romantique pour un baisé caché. De toute façon il n'en avait rien à faire d'elle, elle restait une Sang-de-Bourbe dans l'âme et elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Granger avait peut-être été une amie à l'époque mais le passé était le passé et tout était mieux ainsi, il n'aimait guère le remuer. Le jeune homme avait beau essayer de se calmer il n'y parvenait pas, il ne cessait de voir Granger en compagnie de Weasley et cela suffisait à le dégoûter. Il voulait la jeune femme pour lui tout seul mais ce n'était pas évident à avouer.

Hermione passa les deux jours qui suivirent en compagnie de ses deux nouvelles amies lorsqu'elles avaient des pauses, laissant Harry et Ron se débrouiller pour leurs devoirs. Le rouquin qui était venu s'excuser auprès des deux Salgado, désespérait de plus en plus de voir Aurore si distante, il devait comprendre que cette dernière avait besoin de temps. Ses nombreux élans de jalousie agaçaient la jeune fille, à chaque foi qu'elle recevait du courrier, Ron se tordait le coup pour tenter de connaître l'identité du destinateur. Les trois filles en parlèrent justement, Aurore leur expliqua que la distance qu'elle avait mise en elle et Ron ne serait que temporaire et que cela ne durerait encore que quelques jours. La jeune femme avait simplement besoin de reprendre ses marques ! Ron était le premier garçon à qui elle s'était offerte… Et puis elle voulait bien lui faire comprendre qu'elle ne tolérait pas son attitude machiste et possessive. Au fil de la conversation les trois compères abordèrent le sujet de la dispute de la veille, les deux sœurs évoquèrent beaucoup Malefoy et Hermione s'abstenait de parler le plus possible, c'était un sujet qui lui était encore sensible.

Pendant ce temps Harry et Ron avaient décidés d'aller voir Lupin. Ils le trouvèrent dans son ancien bureau à la pause de midi. Le vieux maraudeur leur offrit à chacun une tasse de thé accompagné de madeleines.

« - Ça va mieux ton nez, Ron? »

« - Ah vous êtes au courant? Ronchonna Ron. »

« - Ça pour être au courant! Vous avez fait un de ces chahuts! C'était bien le genre de ton père, continua Lupin en s'adressant cette fois à Harry qui l'écoutait avidement. Alors est ce que vous aimez votre nouveau professeur de défense contres les forces du mal? »

« - Il pour le moins étrange, débuta Harry. Mais il a l'air plutôt bon. Remus je peux vous poser une question? »

« - Je t'en prie Harry. »

« - Hé bien voila, Ron et moi on se demandait si la raison de votre séjour prolongé à Poudlard ne serait pas en réalité un moyen de vous cacher de quelqu'un. »

« - Tu ne m'as pas posé de question. Répondit calmement Lupin. »

« - On aimerait savoir ce que vous faite là sans vouloir paraître grossier, anticipa Ron avide de savoir. Le jeune homme sembla gêné d'avoir été aussi cru, une fois encore il avait manqué de tact, mais le vieil homme ne cessait de sourire et commença paisiblement ses explications. »

« - Comme vous le savez tous les deux, tout les mois à la pleine lune je prends une potion tue-loup. Il se trouve que cette potion me rend inoffensif mais transforme également ma carrure en simple loup. A l'état sauvage les loups-garous ressemblent un peu à des hommes, c'est-à-dire qu'ils se tiennent debout. Le problème avec cette potion c'est que quand on l'arrête, l'agressivité revient tout de suite mais pas la carrure, il faut attendre la nouvelle lune. »

« - Mais pourquoi voudriez vous arrêter la potion? S'exclama Ron en levant un sourcil en signe d'interrogation. »

« - Vois-tu de nombreux loups-garous vivent en bande loin des autres sorciers, car ils se sentent exclus de cette société. Le Seigneur des Ténèbres leur a proposé de se joindre à lui, bien qu'il les méprise et il semblerait qu'ils aient acceptés. De toute façon il avait un argument très convainquant! »

« - Quoi? Fit Harry en fronçant les sourcils. »

« - Voldemort est soutenu par la communauté des vampires de Budapest et de Moscou, tu me diras que du moment qu'on se bat en journée ils ne sont pas à craindre mais le problème voyez-vous c'est qu'ils commandent les loups-garous comme s'ils étaient sous le sort d'imperium. J'ai reçu une mission de l'ordre, je dois suivre les loups-garous et tenter de découvrir leurs plans. Mais avant de partir il faut que je me désintoxique de cette potion auquel cas je serais directement découvert. »

« - Faite bien attention à vous, articula Harry la gorge sèche. Ron fit un coup de tête en signe d'affirmation. »

« - Mais dites-moi la pleine lune c'est dimanche n'est ce pas? Alors quand partez vous? Ajouta le rouquin. »

« - Le lundi à l'aube, j'ai déjà perdu trop de temps ici. Il faudra que je me dépêche si je veux les rattraper. »

« - Vous savez où ils vont. Interrogea Harry. »

« - Quelque part en Europe centrale, mais c'est un endroit incartable donc je dois impérativement les retrouver avant. »

Au son de la cloche Harry et Ron saluèrent leur ancien professeur de défense pour se rendre en cours de soin aux créatures magique. Les deux amis accélérèrent légèrement le pas ne voulant pas arriver en retard au cours d'Hagrid. Il faut dire que ce cours n'était quand même pas la porte d'à côté, du cloître proche de l'endroit qu'ils venaient de quitter ils devaient passer par le grand hall ensuite traverser le grand pont jusqu'à la cabane d'Hagrid. Ron appréhendait grandement ce que le demi-géant leur avait réservé cette fois-ci.

« - Venez, approchez n'ayez pas peur, aujourd'hui nous allons étudier les Abraxans. Qui peut me dire ce que c'est? »

Hermione, bien sûr, leva sa main et répondit tout en narguant parfaitement Draco qu'elle n'avait pas vu depuis la veille.

« - Ce sont d'immenses chevaux ailés, d'une grande force musculaire. »

« - Très bien, 5 points pour Gryffondor! Maintenant suivez moi! »

Ils se dirigèrent vers la lisère de la forêt mais n'y entrèrent pas, la longeant simplement jusqu'à l'ancien pavillon des dragons. Là les élèves purent contempler avec crainte et admiration ces grands chevaux qui appartenaient à la directrice de Beauxbâtons. Hagrid leur expliqua qu'il les nourrissait avec du pain et comme boisson du rhum ou du whisky pur feu. Le cours se passa plutôt bien dans l'ensemble les élèves étaient intéressés par ce qu'Hagrid avait à dire, bien que l'ambiance entre les deux maisons restaient tendues. Hermione évitait soigneusement le regard de Malefoy comme celui d'Harry et promit à Hagrid de passer le voir après ses cours. En fin d'après midi la jeune préfète se rendit à la bibliothèque pour rapporter les livres qu'elle avait empruntés, elle garda néanmoins la photo de Sirius en compagnie D'Elisabeth Valentino. Les autres étaient partis à leur entraînement de Quidditch, les deux Salgado allaient pour assister à l'entraînement, Aurore avait prétexté qu'elle était là uniquement pour accompagner sa sœur et voir ses frères à l'œuvre mais en aucun cas pour venir voir Ron. Elle était restée très distante avec lui et cela ne semblait pas l'aider dans son entraînement, bien au contraire.

Hagrid avait offert un thé à Hermione et s'assit ensuite à ses côtés, ils avaient discutés, elle lui avait montré la photo qu'elle avait gardée. Le gardien des clefs lui expliqua que lorsque Sirius était encore à Poudlard il était tombé amoureux de cette jeune fille, apparemment cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, il lui conseilla ensuite d'en parler directement à Sirius, en effet ce dernier était le mieux placé pour en parler.

En rentrant vers le château Hermione senti quelque chose dans la poche de sa cape. Plongeant sa main à l'intérieur, elle y découvrit un mot sur un bout de parchemin, écrit de la main d'Harry. La rouge et or s'installa sur le bord de la fontaine dans le cloître en ruine de Poudlard, c'était l'accès au pont menant à la cabane d'Hagrid. L'écoulement de l'eau résonnait mélodieusement, remplissant ces constructions ancestrales de notes naturelles et bucoliques. Les rayons du soleil réchauffaient le petit corps de la jeune femme et les quelques lignes de son frère lui réchauffaient le cœur. Soudain quelqu'un s'interposa entre elle et la chaleur du soleil, lui faisant de l'ombre. Hermione se retourna et constata avec exaspération qu'il s'agissait du blond le plus en vue de Poudlard.

« - Qu'est ce que tu veux Malefoy! Cracha-t-elle avec toute sa hargne. »

« - Je suis désolé pour ce que j'ai dit hier, c'était stupide, je regrette… »

Et il s'était éloigné n'attendant pas sa réaction ou un quelconque pardon. Il était venu lui dire ce qu'il avait à lui dire et ce qu'il avait sûrement répété des centaines de fois, sa conscience certainement tiraillée par ce besoin d'aveu alors qu'il la voyait tous les jours ou presque. Elle était restée abasourdie. Il avait sûrement dû faire un effort surhumain pour venir lui faire des excuses. Draco Malfoy, Prince de Serpentard, s'était excusé… Il s'était excusé pour son comportement envers elle… Le monde tournait décidément à l'envers depuis quelques temps.

Draco avait beau se convaincre qu'il n'était pas attiré sentimentalement par Granger mais cela devenait de plus en plus évident qu'il la voulait pour lui tout seul. Il s'était senti stupide lorsqu'il apprit que Weasley sortait avec cette étudiante d'échange. Le résultat de toute cette torture morale pendant deux jours furent ses excuses à Granger. Le jeune homme se doutait bien qu'elle n'allait pas effacer l'ardoise si facilement, il lui faudrait du temps…

De retour dans sa chambre, Hermione se mit à écrire une lettre à Sirius. Elle lui donnait rendez-vous le samedi suivant à onze heures du soir dans la cabane hurlante. La jeune femme sentait le besoin de parler avec son tuteur, elle désirait notamment lui parler de Elisabeth, elle voulait en savoir plus sur cette femme car quelque chose lui disait qu'elle ne lui était pas totalement étrangère.

En cette fin de septembre, les professeurs n'avaient épargnés aucun élève bien au contraire ils les écrasants de travail pour le week-end, Ron et Raphaël avaient vivement protestés chez certains prenant pour prétexte leur match de Quidditch, mais les enseignants n'avaient rien voulu entendre. Le dimanche matin arriva enfin, Ron tirait une mine déplorable, Aurore n'avait toujours pas daigné lui reparler et il avait raté 7 goals sur 16 à l'entraînement de la veille. Il ruminait et ne toucha pas à ses céréales.

« - Mange quelque chose Ron, encourageait Hermione, tu ne tiendras jamais sinon. »

« - De toute façon c'est peine perdue, d'ailleurs il vaudrait mieux qu'Harry devienne capitaine à ma place. Je suis trop nul, se lamenta Ron. »

« - Il n'a pas arrêté de me dire ça hier, chuchota Harry à l'oreille d'Hermione la mine triste. »

Cette dernière était désolée pour Ron, même Ginny semblait affectée par l'état de son frère. Les Salgado arrivèrent à cet instant, Aurore s'installa bien à l'écart de Ron, et Hermione se demandait bien quand elle allait laisser tomber ce mur entre eux. Car l'état de Ron était directement lié à elle.

« - Ne t'inquiète pas tout vas bien se passer et puis je me débrouillerai pour vite attraper le Vif d'or, rassura Harry, il fit une tape amicale dans le dos de son meilleur ami. »

« - Et puis on est là, l'assura Diégo. »

« - Oui, on va leurs envoyer de ces canons qui vont leur tomber dessus tellement vite qu'ils aurons pas le temps de dire ouf, confirma son frère. »

« - Ça va être un carnage, conclut Ginny avec un sourire sadique. »

« - Si tu le dis, lâcha sceptiquement Seamus qui n'était pas persuadé des performances de leur équipe. »

Ginny lui jeta un regard noir ; ils faisaient tout pour remonter le moral de Ron et il lui tout ce qu'il trouvait de mieux à faire c'était de l'enfoncer. Luna Lovegood vînt les rejoindre à la table des rouges et or pour leurs montrer son soutien. Elle leurs expliqua qu'elle s'était portée volontaire pour commenter le match. Bien qu'ils ne dirent rien, ils furent tous sceptique quand aux capacités de Luna à commenter un match. L'équipe des Gryffondor quitta la Grande Salle, quelques minutes plus tard, sous les applaudissements de leur maison et de quelques amis externes. Il en fut de même pour l'équipe des Serpentard bien qu'elle avait beaucoup moins d'amis externes. Hermione suivit Malefoy du regard jusqu'à sa sortie dans le grand hall, elle ne pût s'empêcher de lui trouver une fière allure et cette assurance lui procurait une beauté de prince.

Lorsque Draco arriva dans le Hall, il aperçut son père en conversation avec Rogue. Le jeune homme s'avança pour le saluer. Le père et le fils se retrouvèrent face à face, Rogue les avait laissés. Ils avaient tout deux cette prestance arrogante des Malefoy. Draco affronta le regard froid de son père, il lui en voulait énormément de s'être marié à sa tante Bellatrix.

« - Bonjour père, comment allez vous ? »

« - Tu as grandi Draco, remarqua ce dernier sur un ton autoritaire, sans se soucier de lui répondre ou de lui demander de ses nouvelles. Tu es devenu bel homme, après ton match j'aimerai te voir en privé, j'ai à te parler. »

« - Bien père, répondit docilement Draco. »

Le jeune Serpentard s'éloigna et alla rejoindre son équipe dans les vestiaires, non sans se poser des questions sur l'attitude pour le moins étrange de Lucius. Près d'un quart d'heure plus tard tous les élèves et les enseignants de l'école s'étaient rassemblés dans le stade de Quidditch, pendant que les deux capitaines donnaient leurs dernières recommandations à l'équipe. Luna était allée s'installer dans la tribune des professeurs pour pouvoir commenter le match. La foule était en effervescence, les deux maisons opposées affichaient des banderoles avec leur propre effigie. Neville avait ressorti celle représentant un lion dessiné jadis par Dean. De l'autres côté les Serpentard chantaient l'hymne qu'ils avaient créé sur Ron. Soudain les hurlements dédoublèrent d'intensité car l'équipe de Gryffondor venait de faire son entrée sur le terrain. McGonagall dut faire un coup de coude à Luna pour qu'elle réagisse.

« - Gryffondor entre sur le terrain, Madame Bibine les attendant, dit Luna en rêvassant à moitié. »

Les Serpentard précédaient les rouges et or de peu et une nouvelle vague d'acclamation rugit parmi les serpents, cela eut pour effet de faire sursauter Luna, elle ne put s'empêcher de lâcher un ENCORE !

Malefoy semblait plutôt fier de lui, sa tête blonde étincelant à la clarté du soleil. Avec un sourire ironique il croisa le regard de Harry et s'avança vers Madame Bibine.

« - Les capitaines vous vous serrez la main, ordonna-elle ! »

Malefoy et Ron se tendirent la main et Harry vit nettement qu'ils essayaient de se l'arracher tout en se fusillant du regard.

« - Enfourchez vos balais…»

Madame Bibine porta le sifflet à ses lèvres et souffla. Les balles furent lâchées et les quatorze joueurs s'élevèrent dans les airs. Du coin de l'œil Draco vit Weasley filler vers les buts. Il prit lui-même plus d'altitude, évita un Cognard et envoya la petite Emma Dusten poursuivre Potter.

« - C'est Weasley, qui prend le Souafle, cette rouquine est vraiment super, elle passe à Johnson junior qui évite Warrington et repasse à Ginny, qui évite un Cognard. Finnigan manque la passe et le Souafle est intercepté par euh, un Serpentard ! »

« - Lovegood, il s'agit de Bletchley le gardien, tachez de vous en rappeler ! »

Cette intervention soudaine de McGonagall eut pour effet une bonne vague de rire parfois moqueur. Pendant ce temps là Harry était à la recherche du Vif d'or et cette petite Dusten le suivait partout, elle eut vite le don d'agacer le Survivant. Pas étonnant pour une Serpentard, même miniature. Harry remercia Raphaël intérieurement de s'en être débarrassé grâce à un Cognard bien envoyé. Mais la petite revint vite à la charge et entre temps Malefoy avait réussit à marquer un goal.

Ron qui n'était pas très sûr de lui en début de partie ne trouvait aucun réconfort dans les paroles des Serpentard à son égard. Tout les verts et argent chantaient à pleins poumons :

Weasley est un grand maladroit…

« - Warrington reprend le Souafle, s'écria Luna, il passe à Malefoy, Malefoy évite Finnigan, vas-y, Ginny, tu peux le bloquer ! Non, finalement, tu ne peux pas. Malefoy passe à Montague. Mais voilà un très beau Cognard de euh, oh peu importe, c'est un Salgado, et Montague lâche le Souafle repris par Victoria Johnson…heu…qui le lâche aussi…Et c'est Malefoy qui le récupère, le capitaine des Serpentard en possession du Souafle remonte le terrain, allez Gryffondor, il faut l'arrêter ! »

Harry fila à l'autre bout du terrain, derrière les buts de Serpentard. Il ne voulait surtout pas voir ce qui se passait du côté de Ron. En passant devant Bletchley, le gardien de Serpentard, il l'entendit chanter avec la foule :

Voilà pourquoi

les Serpentard chantent avec joie

Weasley est notre roi

« - Et Malefoy évite une nouvelle fois Finnigan, il fonce droit vers les buts, arrête-le Ron ! »

Harry n'eut pas besoin de regarder pour savoir ce qu'il s'était produit : il entendit du côté des Gryffondor une terrible plaine qui se mêla aux cris et aux applaudissements des Serpentard. Baissant les yeux, il vit la tête blonde de ce cher Lucius qui se tenait fièrement à côté du maître des potions.

« - C'est Warrington qui récupère le Souafle, il a une nouvelle tentative, mais attendez Salgado lui envoie un Cognard. Crabbe s'interpose et renvoie la balle à son expéditeur ; Salgado n'a pas l'air content. Mais on dirait que Goyle lui envoie également un Cognard. C'EST DE LA TRICHE ! »

« - Ils n'ont commis aucune faute Miss Lovegood, ce Quidditch est parfaitement réglementaire ! Ne put s'empêcher de lancer McGonagall. »

« - Ginny intercepte le Souafle et ce crétin de Goyle tante stupidement de lui envoyer un Cognard. »

« - LOVEGOOD ! »

« - Excusez-moi Professeur mais c'était mérité, petite vengeance personnelle. Et puis ce n'est pas ma faute si lui et son copain Crabbe n'ont pas de cervelle ! S'écria Luna. Non ne m'enlevé pas le micro ! C'est une atteinte à la liberté ! A BAS LA CENSURE ! C'EST UNE PRISE DE POUVOIR, UNE DICTATURE ! AARGH… »

McGonagall avait lancé un sort de mutisme à Luna qui devenait totalement incontrôlable. Elle avait prit ses mesure et commentait elle-même le match, en attendant Gryffondor venait de louper un goal stoppé de justesse par Bletchley. Ginny lança un regard noir à Seamus qui avait voulu tenter le goal alors qu'elle était mieux placée pour tirer que lui. Ils étaient à présent menés Vingt à zéro. Ce n'était pas un score inquiétant, Gryffondor avait largement le temps de rattraper son retard ou de s'emparer du Vif d'or. Il suffisait de quelques buts pour qu'ils reprennent la tête. Harry assura sa prise sur son balais et se mit à zigzaguer parmi les autres joueurs, virant montant, descendant, à la poursuite d'un reflet brillant qui se révéla être le cadrant de la montre de Dusten cela expliquait pourquoi ils tournaient en rond depuis des heures.

Entre-temps Ron avait encaissé cinq autres buts. Dans son désir de trouver le Vif d'or, Harry ressentait à présent un début de panique. Si seulement il pouvait l'attraper le plus vite possible et mettre fin au match. La désagréable sensation d'être revenu deux ans en arrière s'insinuait en lui ; Ron n'était alors qu'un débutant peu sûr de lui, avec les années et les entraînements il avait pourtant fort amélioré son jeu, la seule chose qui restait incontrôlable c'était sa nervosité. Et pour le moment Harry ne voyait que deux choses qui pouvait rendre son ami aussi nerveux, c'était le fait d'être capitaine mais surtout sa rupture avec Aurore.

« - Ginny Weasley de Gryffondor évite Montague, contourne Warrington, beau virage, Weasley, et passe à Johnson qui file vers les buts, allez-y Johnson ! GRYFFONDOR MARQUE ! Hurla McGonagall qui ne pouvait plus retenir son cri de joie. Septante - dix, septante - dix en faveur de Serpentard et c'est Malefoy qui reprend le Souafle…»

Harry entendit Luna se battre avec McGonagall pour reprendre le micro et hurler sa joie avec les autres supporters de Gryffondor et il repris courage. Pourtant soixante points d'écart n'étaient pas facilement rattrapables à moins d'attraper vite fait le Vif d'or. Harry lança un coup d'œil à l'attrapeuse des Serpentard, elle était toujours collée à ses basques et avec un sourire aux lèvres se il dit qu'elle ne pourrait jamais le rattraper s'il lançait son Eclair de Feu à pleine puissance. Le rouge et or se mit à virevolter entre les joueurs tout en observant la technique des Serpentard qui était vraiment excellente.

Malefoy était en attaque, il avait posté Crabbe à proximité des buts et lorsqu'il voulait marquer, Goyle envoyait un Cognard à Crabbe qui l'envoyait droit sur Ron, le déstabilisant et le forçant à plonger du mauvais côté. Harry s'approcha dangereusement du capitaine des Serpentard qui donnait ses directives à gauche à droite, son intention était de le déstabiliser.

« - Alors Malefoy, tu avais tellement peur de m'affronter qui tu as envoyer une fillette le faire à ta place. C'est vrai que la position d'attrapeur ne t'allais pas du tout mais de la à abandonner. »

« - Tu sais quoi Potter, je trouve l'acharnement des Gryffondor mignon, vous êtes en train de perdre et toi tu essaye encore pitoyablement de me déconcentrer. Oh tiens regarde, je crois que Crabbe à une surprise pour toi ! »

Harry se retourna trop tard pour éviter le Cognard qui alla violemment se cogner contre son omoplate, démise sur le coup. Harry hurla de toutes ses forces pour évacuer la douleur qui restait vive. Le rouge et or fonça en direction d'un but et frappa son épaule contre un piquet pour tenter de la remettre en place. Les Gryffondor commencèrent à s'agiter pour leur attrapeur. Raphaël et Ginny allèrent à sa rencontre, ils avaient le visage tiré.

« - Harry tu vas bien, que s'est il passé ? Questionna la rouquine du haut de son balai. Oh mon dieu ton épaule, Harry. Les réponses lui vinrent rapidement lorsqu'elle vit un creux l'endroit de l'omoplate. Il faut t'emmener voir Mme Pomfrey de toute urgence. »

« - Non je dois pouvoir me la remettre tout seul, je veux finir ce match. »

Harry s'était sentit tout à coup stupide d'avoir tenté de distraire Malefoy, en effet cela avait permis au blond de lui envoyer un Cognard par l'intermédiaire de cette brute de Crabbe, non seulement cela mettait Harry hors jeu mais en plus cela laissait le champs libre à l'attrapeuse des Serpentard. Me faire prendre à mon propre piège par Malefoy c'est quand même la meilleure ! Pensa le jeune homme qui avait finalement réussi à remettre son épaule en place après de nombreuses pointes de douleur acérées. Ginny lui avait lancé un sort d'antidouleur qui agissait très bien, mais pour peu de temps. Trouver le Vif d'or était donc devenu d'une importance capitale. Heureusement pour lui, Dusten ne l'avait pas encore trouvé, elle se tenait près des buts de Gryffondor, et au moins elle ne le suivait plus partout. Le match était devenu réellement insupportable, tous les visages étaient tendus, les supporters étaient à deux doigts de se transformer en hooligans et pour combler le tout une pluie diluvienne s'abattit sur eux. Un nouveau rugissement du côté des Serpentard indiqua à Harry que Ron venait de laisser passer un nouveau goal.

« - Les scores sont à présent de cent quarte-vingt à quarante en faveur de Serpentard, hurla le professeur McGonagall à bout de nerfs. »

Ce match était l'un des plus palpitant auquel la sous-directrice de Poudlard avait put assister de toute sa carrière. Les spectateurs assistaient un combat entre les batteurs qui ne faisaient que s'envoyer le Cognard comme au volley. Soudain Harry aperçut une petite étincelle près de la tête blonde d'Emma Dusten. Ensuite tout se passa très vite : Ron qui l'avait remarqué aussi fonça droit sur elle de peur qu'elle ne l'attrape, ensuite Diégo donne un coup de batte sur la petite balle de la taille d'une noix. Elle fut envoyée directement dans la main de Harry.

Mme Bibine siffla un coup de sifflet pour signer l'arrêt du jeu. Ils étaient sauvés, Gryffondor avait gagné, cent nonante à cent quarte-vingt. Bien que Ron n'avait pas vraiment accomplit des prouesses, les supporters fondèrent sur lui ainsi que sur le reste de l'équipe pour les féliciter d'avoir tenu le coup. Hermione ne parvenait pas à atteindre ses amis, bousculés par tant d'autres élèves ; la jeune fille détestait ces fins de match, elle n'arrivait même plus à les approcher tellement ils étaient entourés et quand finalement après de nombreux efforts elle y parvenait enfin, elle n'était plus motivée pour leur sauter au cou en geste de félicitation. De toute façon Ron n'en avait pas besoin, il se vantait tellement qu'elle ne le supportait plus pendent au moins toute la journée. Cela menait toujours à une dispute entre eux ; Ron disait qu'elle ne comprenait rien à la beauté du sport, ce qui était d'ailleurs un peu vrai, et elle le traitait de gamin. Mais cette fois ci les choses étaient différentes, Ron n'avait vraiment pas de quoi se vanter, il avait laissé passer dix-huit goals. Hermione tenta donc une percée vers lui.

Il l'accueilli avec un sourire timide. Plusieurs élèves passaient et lui firent des tapes amicales dans le dos, murmurant des « ça ne fait rien tu n'était pas en forme » ou encore « on sait de quoi tu es capable ». Hermione lui fit un grand sourire réconfortant.

« - Il va y avoir une petite fête dans la tour des Gryffondor ce soir, tu viendras j'espère ? Lui dit le rouquin. La jeune femme répondit par l'affirmative, heureuse de voir que Ron n'était pas abattu. »

Le reste de l'équipe les suivit jusqu'à l'infirmerie où Barbara avait conduit Harry. L'infirmière lui avait fait boire une infecte mixture, mais petit à petit le mal s'était dissipé. Harry quitta bien vite les lieu, la blessure s'était remise d'elle même, une simple potion anti-inflammatoire avait suffit.

Après s'être douché et changé, Draco alla à la rencontre de son père qui l'emmena dans la petite salle annexe à la Grande Salle. Cette salle servait en général aux Préfets-en-Chef lorsqu'ils devaient manger ensemble et mettre des choses au point. C'était également l'endroit où Mr Ollivander avait contrôlé l'état de la baguette d'Harry pendant sa quatrième année, à l'occasion de la coupe de feu.

« - Assied toi ! Ordonna Lucius. Vu le résultat, je ne te félicite pas pour ton match. Sa voix était froide si pas glacée. J'ai des projets pour toi Draco. »

« - Ah bon et quels sont-ils, père ? »

« - Comme tu t'en doutes déjà, j'ai prévus que tu sois marqué d'ici la fin de cette année scolaire. Mais en attendant je me suis dit qu'un mariage avec Irina te ferait plaisir. »

« - Sauf votre respect père, je pense que vous vous méprenez sur le compte d'Irina, elle est tout sauf une femme à marier. »

« - De quel droit ose-tu l'insulter de la sorte ! Hurla Lucius. Endoloris ! »

La douleur qui martelait son corps entier le fit tomber de sa chaise, Draco entendis vaguement son père prononcer un contre sort, il espérait en tout cas ne pas avoir rêvé ; jamais il n'avait ressenti une telle douleur, et tout ce qu'il désirait c'est qu'elle s'arrête.

« - Cela t'apprendras à te dresser contre ma volonté. Je remarque que j'ai été bien trop laxiste pendant toutes ces années. Dorénavant je prendrai des mesures pour te rendre plus docile. Tu épousera Irina à Noël que cela te plaise où non. »

« - Bien père, je m'excuse. Si l'apparence externe de Draco semblait plus ou moins calme, intérieurement il bouillonnait, jamais au grand jamais, son père n'avait levé la main sur lui. »

Lucius sorti de la petite salle, suivit de près par Draco, arrivé dans le grand hall, ils croisèrent la bande des Gryffondor, Harry en tête.

« - Mais voici le légendaire Harry Potter et sa bande de bâtards, railla Lucius à l'adresse des deux Weasley. Son regard hautin s'arrêta sur le visage d'Hermione. Et vous êtes ? »

« - Absolument enchantée à l'idée de ne plus jamais vous revoir, répondit Hermione sur un ton de défi. »

« - Prenez garde jeune fille, l'impertinence est un très vilain défaut, articula Lucius, les dents serrées. Sur ce il leur tourna le dos et alla rejoindre son fils qui l'attendait près des portes du château. »

« - Qui est-ce ? »

« - C'est Granger, l'autre Préfet-en-Chef. »

Draco observait son père de loin quitter le collège, il était en colère contre lui-même. Comment avait-il pu oublier les dures réalités de la vie. En l'espace de quatre semaines en compagnie d'Hermione, il avait évolué. Les choses n'étaient plus comme avant, pourtant ce n'était sûrement qu'une passade, Draco savait ce que lui réservait son destin, il savait également qu'il n'y avait aucune place pour de l'amour dans sa vie. Il s'en voulait d'y avoir cru envers et contre tout…