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Chapitre 6 : Swing

Je dégainai le Mercure que j'avais troqué contre mon revolver classique et abattis froidement les deux hommes. J'ordonnai d'un geste à Rude et Reno de rester sur leurs gardes sans faire de bruit et m'approchai des cadavres. Ils étaient sacrément bien armés… Je lançai un Mercure et deux Outsiders à Reno, un Cordage et un Fusil d'Argent à Rude et pris la dernière paire d'Outsider pour moi-même.

-Préparez-vous bien, ça va swinguer ici…, chuchotai-je en incrustant de la materia dans les orifices de mes Outsider.

Je regrettais de ne pas avoir plus d'une materia Tout et la couplai avec une materia de soin. Je disposais encore d'une materia Feu maîtresse et Poison niveau 2 que je couplai avec une materia Elément de Base. Je passai un lacet de cuir auquel pendait une plume de chocobo autour de mon cou, incrustai ma materia Feu dans mon bracelet puis tournai mon regard vers mes coéquipiers. Rude avait incrusté quelques orbes de materia dans son collier : Terre maîtresse couplée à Opposition magie, Coup Mortel et Furie Max. Comme si cela ne suffisait pas, il avait également équipé un super poignet pour augmenter sa force… Reno quand à lui avait incrusté dans sa Garde Impériale la materia qu'il venait de récupérer ainsi que sa materia Voler préférée (il ne s'en séparait jamais et ne manquait pas de dévaliser tous les monstres que nous pouvions rencontrer, sa materia était sans surprise au niveau Maître…), une materia Attaque Double et une Temps, et avait passé un anneau à un de ses doigts. Je n'eut pas le temps de lui demander d'où il sortait un tel accessoire qu'il se lança un sort de Hâte et ne tarda pas à en faire de même pour moi et Rude. Et voilà, il était encore plus speed que d'habitude.

-Bon… On s'arrache ? me demanda-t-il en parlant très vite.

Je lui indiquai la porte par laquelle il était entré et il fit trois pas dans le couloir, poussa un juron, tira quelques coups et revint dans la pièce à reculons.

-Y a du monde par là… Vraiment du monde ! ils sont au moins quinze ! gémit-il après avoir fermé la porte.

Rude attrapa une armoire à glace (je ne m'étonnais plus de rien avec lui) et la plaça devant la porte pour la condamner. Je lançai un vif coup d'œil à la pièce. Il restait deux solution : revenir par le chemin que moi et Rude avions emprunté ou briser la fenêtre et s'enfuir par le jardin. Cette dernière solution me parut excellente, mais je changeai d'avis quand elle se brisa en milles éclats. Quatre hommes entrèrent, l'un armé d'une mitraillette tirant à tout va sans pourtant arriver à nous toucher ne serait-ce qu'une fois. J'adressai une prière à Da Chao, le remerciant pour ce miracle et logeait une balle entre les deux yeux de l'excité. Rude s'occupa de deux autres et Reno du dernier.

-Par là ! ordonnai-je, indiquant la dernière porte car d'autres hommes se faisaient entendre dans le jardin.

Je me ruai dans le couloir, mon Mercure au poing et tirai sur chaque tête que je voyais. Derrière, ça mitraillait assez ferme aussi. Rude nous avait laissé un peu d'avance et faisait des ravages dans les troupes ennemies à l'aide de sa materia de commande.

-Par ici ! souffla Reno.

Il m'attrapa par le col et me poussa contre un mur qui bascula de 180 degrés sur lui-même, nous permettant d'accéder à une autre partie de la demeure. Une bibliothèque sans la moindre issue de sortie. Reno attrapa un livre, déclenchant l'ouverture d'un passage caché derrière une étagère de livre et m'y poussa.

-Je vais chercher Rude, continue tout seul, ça aboutit dans un réseau souterrain de je sais plus trop quoi, mais je sais qu'on peut sortir sur la Plaque non loin d'ici !

-Reno ! N'y retournes pas ! Rude peut se débrouiller seul !

Il braqua son Mercure sur moi d'un air menaçant.

-Discute pas Tseng, ici je suis sur mon propre territoire.

Il tira juste entre mes pieds puis me visa moi.

-Dégage j'ai dit.

Je lui lançai rageusement ma materia de soin dessus, esquivai son tir de justesse et il referma le passage. Je n'avais plus le choix, il fallait que je trouve la sortie…

°°°

Je retournai dans le couloir après avoir rapidement examiné la materia de Tseng. Elle risquait d'être fort utile… Les murs avaient été repeints à l'hémoglobine et le sol était jonché de cadavre. Parmi les corps, celui de Rude… Il était vivant mais était gravement blessé.

-Reno ? Fous le camp d'ici ! Tire-toi !

-Ta gueule ! Je suis pas revenu pour te voir crever !

Je lui lançai un puissant sort de Soin. Il échappa un cri de douleur. Évidement, il aurait été préférable de retirer les balles avant de le soigner, mais franchement, est-ce qu'on avait du temps à perdre avec de pareilles conneries ? Il se releva et braqua son fusil vers moi.

-Baisse-toi et cours ! m'ordonna-t-il.

Je me baissai et me retournai pour voir à quoi nous avions affaire : une dizaine d'hommes armés, certains étant déjà blessés.

-Rude, monte au premier étage et va dans ma chambre, sous mon lit tu trouveras une trappe… Vas-y !

Je le couvrais à chaque fois qu'il se faisait tirer dessus à cause de ma materia, ce qui me permettait de contre-attaquer plus souvent, néanmoins je n'avais pas non plus envie de clamser ici et maintenant. Je lui tirai dessus en lui hurlant de m'obéir puis lançait un sort de Foudre niveau 2 sur un de mes adversaire qui s'écroula aussitôt, carbonisé. Rude me fila un éther et s'éloigna en courant. Je vidai d'un trait le contenu du petit flacon et lançai un nouveau sort de Foudre. L'anneau que je portais augmentait puissamment mes facultés à utiliser les sorts et ma vitalité et ça risquait de faire toute la différence face au nombre de mes assaillants. Néanmoins, je n'avais plus de munition pour mon Mercure et je tenais à économiser celles de mes Outsiders. Je dégainai mon électro-tige et me concentrai pour isoler un ennemi du combat à l'aide d'une des capacités de l'électro-tige.

-Pyramide…

Les hommes restèrent un instant interdits. Ils ne s'attendaient pas à ça et ne comprenais pas pourquoi leur ami ne réagissait plus à rien, prisonnier du champ électromagnétique que j'avais créé. J'en profitai pour attaquer un des hommes et le dépouiller d'un éther, puis je pris la fuite, espérant que leur compagnon prisonnier de la pyramide les retiendrai encore un peu. Mais non, ils l'abandonnèrent lâchement pour continuer à me courir après, me tirant dessus comme des demeurés. On y arrivait… C'était Izumy qui m'avait appris à faire ça et il m'avait fallut de longs mois d'entraînement pour y arriver… Je sautais sur un mur, y prenant appui pour me retourner et attraper une barre métallique parallèle au plafond, me balançai un court instant passer au travers d'un trompe l'œil représentant le plafond. Il fallait avoir l'esprit tordu pour imaginer ça, mais dans une pareille situation, c'était bien utile. Je pris un Outsider dans chaque main et tirai sur les hommes. Cinq morts, il n'en restait plus que trois. Je repris mon électro-tige et sautai sur les épaules de l'un d'eux, lui brisai la nuque en appuyant un pied sur sa tête. Il s'écroula aussitôt et je profitai d'être près du sol pour balayer les jambes des deux autres d'un coup de pied circulaire. J'écrasai la gorge du premier en marchant dessus et crevai l'œil du second avec mon électro-tige, l'enfonçant profondément dans sa boîte crânienne et y faisant passer un puissant courant électrique avant d'achever le type sous mes pieds. Je me reposai un court instant contre un mur, tentant de reprendre mon souffle et m'élançai à nouveau dans les couloirs. Je voulais vérifier que Rude était bien sorti d'affaires et montai dans ma chambre, achevant au passage un ou deux hommes qui n'étaient déjà plus que l'ombre d'eux-mêmes. J'entrai dans ma chambre. Le lit renversé et la trappe refermée.

-L'autre nous a échappé, mais au moins on a celui-la…

Je sentis la pression d'une arme à feu dans mon dos. Cette voix… une femme !

-Retournes-toi, Turk ! m'ordonna-t-elle.

Je m'exécutai et la dévisageais. C'était une jeune femme plutôt jolie bien qu'un peu garçonne, avec de longs cheveux brun sombre noués en queue de cheval, des yeux d'une teinte sanglante et la peau très pâle contrastée par ses vêtements noirs, moulants. Elle braquait sur moi un fusil pour balles à fragmentation. J'avais déjà donné l'autre fois, non merci !

-Tu es bien jeune pour être Turk… Et ton visage me rappelle Redsly… Quel âge as-tu ? Qui es-tu ?

-J'ai seize ans, Reno, Reno des Turks, enchanté, sifflai-je.

-Ah, je vois ! s'exclama-t-elle en riant. Reno ! Le fils de Redsly ! Voilà donc ce que tu es devenu… Dis-moi, qui a tué tes parents ?

-Moi-même…

-C'est vrai ! Bah, ça ne m'étonne pas…

-Qui êtes-vous bordel ! m'écriai-je. L'ex de William peut-être !

-Dans le mille, mais ce crétin n'était bon à rien sans moi pour diriger ses affaires. Allez, viens avec moi… ou je t'éclate la gueule.

J'échappai un grognement et la précédai dans les couloirs.

-Tu as fais un beau carnage avec tes amis, mais des hommes, j'en ai autant que je veux sous la main, tu vois…? Tu n'es qu'un imbécile de bosser pour la Shin-Ra, ces radins ne font pas de cadeaux, même à leurs meilleurs éléments ! Non, le mieux c'est de faire du fric sur leur dos. Ton père était très doué pour ça, si tu ne l'avais pas dénoncé il serait allé loin… Entre dans cette pièce !

La chambre d'invité… Je me figeai, incapable d'en pousser la porte. Je n'y étais plus jamais entré depuis CE soir LA…

-Allez, ouvre, qu'est-ce que tu attends ! …Oh, je vois… Tu es nostalgique, c'est ça ?

Elle appuya sur la clinche et me poussa à l'intérieur, entra et referma la porte derrière elle.

-Will m'avait dit que c'était la pièce la mieux insonorisée. Ça tombe parfaitement bien… Prends une chaise, tu ne vas pas rester planté là comme un piquet !

Sa familiarité me mettait mal à l'aise encore plus que les souvenirs attachés à cette pièce. Je finis par m'asseoir sur une chaise et elle s'avança vers moi. Si seulement elle pouvait relâcher un instant sa garde ! Elle me confisqua mes armes et fouilla toutes mes poches après quoi elle ouvrit un placard. Visiblement, Will avait un peu réaménagé la maison après l'avoir rachetée… La femme en sortit une corde et je devinai tout de suite ce qui allait se passer. Je ne voulais absolument pas connaître le même sort que Tseng ! Je me levai brusquement et elle me tira dessus avec un de mes Outsiders. La balle alla se loger dans ma hanche droite et je retombai sur la chaise. Elle m'entrava rapidement puis commença à examiner mes différentes plaies et… les soigna. Elle retira les balles logées dans ma chair et referma les blessures par magie.

-Pourquoi vous faites ça ! On est ennemis bordel !

Elle resta interdite deux secondes puis éclata de rire.

-Reno Redsly, tu es bien la première personne à m'engueuler pour l'avoir soignée !

Elle s'assit sur mes genoux, passa ses bras autour de mon cou et plongea son regard dans le mien.

-Et moi qui pensais que nous pourrions devenir alliés…, soupira-t-elle d'une voix langoureuse. Tu es bien plus doué que tous ces imbéciles, tu pourrais travailler pour moi… Crois-moi, tu serais bien mieux payé qu'à la Shin-Ra… et avec toutes les informations que tu as sur eux, nous pourrions devenir riches…

-Arrêtes de dire « nous », je suis pas dans le même camp que toi, coupai-je.

Elle m'attrapa le menton pour m'obliger à relever la tête et la regarder dans les yeux. Que je pouvais me haïr… ses lèvres délicatement peintes de noir, l'éclat flamboyant de ses iris… Je préférais fermer les yeux plutôt que d'affronter la beauté de son visage. Ses lèvres se posèrent bientôt sur les miennes. C'était insupportable… Je tentais de me dégager mais en vain. Elle m'embrassa. Je me détestais. Sa main droite vint se balader au niveau de mon entrejambe. J'avais pas besoin de ça ! J'étais déjà suffisamment troublé et excité comme ça !

-Foutez-moi la paix ! Tuez-moi si vous le voulez, mais arrêtez ça !

-Tu es désespérant…! soupira-t-elle.

°°°

Le passage sous le lit permettait de gagner une autre chambre ayant visiblement appartenu à une jeune fille amoureuse des sciences. Là, j'avais dû chercher un peu avant de trouver un autre passage derrière une porte dérobée, lequel m'avait permis de gagner le jardin. En jouant de discrétion, j'avais réussit à gagner la rue sans trop de problèmes. Reno n'arrivait pas. Je me postai dans une petite ruelle d'où je pouvais garder un œil sur la propriété. Quelques minutes s'étaient écoulées quand j'entendis un bruit de raclement sourd derrière moi. Je me retournai en braquant mon Cordage et vit Tseng, légèrement blessé, sortir d'une bouche d'égouts.

-Bordel, tu m'as foutu les pétoches pendant deux secondes, chef !

-Rude ? Tu as réussi à t'en sortir… mais Reno ?

-Toujours à l'intérieur. Qu'est-ce qu'il t'es arrivé, chef ?

-J'ai atterrit dans les égouts et je me suis retrouvé face à un bon nombre de monstres. Je croyais qu'ils allaient finir par m'avoir quand… quand le Behemoth de l'autre fois est arrivé. Je lui ai fait comprendre que je ne comptais pas rester là, que j'avais abouti dans le coin par hasard et que j'essayais de sortir et il a accepté de m'aider… Je dois la vie à un Behemoth…

Je tournai mon regard vers la maison.

-Chef… le petit va y rester si on n'y va pas, pas vrai ?

Il baissa les yeux.

-Ouais, et en tant que votre chef, je suis responsable de ce petit salopard… Ah, merde ! J'enrage ! On y retourne ! En rentrant, rappelle-moi de lui foutre la raclée de sa vie !

°°°

Mes propres cris de douleur me brisaient les tympans. Kate avait fini par me détacher de la chaise pour m'entraver au lit, couché sur le dos, poignets et chevilles liés aux quatre coins dudit lit. Depuis cinq minutes j'avais commencé à faire connaissance avec un magnifique fouet de cuir. Mon torse dénudé était déjà couvert de zébrures sanglantes. Les yeux fermés par lâcheté face à la douleur, je ne pouvais que me faire une image mentale de l'état de mon corps à l'aide des sensations de brûlure infligées par le cuir tressé et de l'humidité du sang coulant sur ma peau rougie par les coups. Je pleurais et criais de douleur, mais plus pour les même raisons qu'il y avait six ans… Un instant de répit. Pourquoi Kate ne me frappait-elle plus ? Pour me demander à nouveau mon avis sur une hypothétique alliance ? Étrangement, je sentais que non…

-J'ai un pressentiment… Il vaut mieux que je t'achève maintenant.

QUOI ! Non, pas ça ! Non ! Elle ne pouvait pas me tuer ! Pas MAINTENANT ! Il me restait encore tant de choses à faire ! Tseng, Rude, Siam ! Je ne pouvais pas les quitter comme ça ! Elle attrapa un poignard qui était attaché au bas de sa jambe et s'avança vers moi. Je la regardais venir, terrorisé. Je sentais le souffle glacé de la Mort sur mon corps…

-NON ! Ne fais pas ça ! Pitié !

J'étais donc tombé si bas que ça pour en venir à supplier ?

-Tu me fais rire… Donne-moi une raison de t'épargner pour voir…

-Tseng…, murmurai-je faiblement. Tseng !

-Tseng… C'est l'utaien si je ne m'abuse…

Elle semblait intriguée.

-Qu'est-ce que tu lui veux à ce type ?

-Je le déteste…, répondis-je d'une voix presque inaudible.

-Ta raison de vivre est un type que tu détestes… Original… Tu veux tuer ton chef ?

-Non, non, pas du tout ! Non… ou peut-être que si au fond… je ne sais pas, je ne sais plus…

-Imbécile…

Elle planta le poignard dans ma poitrine. Je poussai un hurlement de douleur mêlée de désespoir. Ça y était, je vivais mes derniers instants… Elle quitta la pièce, laissant la porte ouverte, ce qui me permit d'entendre des coups de feu… Je n'essayais même plus de comprendre. La Mort caressait mon corps avec convoitise, son souffle sur mes lèvres se faisait plus proche… Mon regard commençait à se voiler horriblement et des souvenirs profondément enfouis ressurgissaient avec une clarté incroyable… beaucoup de choses m'apparurent soudainement plus claires, mais ça ne changeait pas pour autant la situation. J'étais en train de mourir, j'étais terrorisé à l'idée de mourir… et en même temps… je souhaitais la fin de mes souffrances. Qu'est-ce que je voulais au juste ? Oh, je le savais, mais j'étais dans l'incapacité d'admettre ne fut-ce que la moitié de cela…

-Je refuse de mourir comme ça…! tentai-je de crier.

Mais ma voix était si faible que moi-même je peinais à la reconnaître. A présent je pouvais presque sentir la fraîcheur glaciale des lèvres de la Mort sur les miennes… Kiss me, Kill me… Je fermai les yeux pour mieux savourer cet instant d'extase morbide. Adieu Vie, adieu Monde cruel et dépravé… Adieu Siam, mon petit Chat… Adieu Coup de Lune, j'espère que tu trouveras un meilleur Maître que moi… Adieu Rude… Adieu… Tseng… Imbécile d'utaien… J'avais tant de choses à t'apprendre sur moi et à apprendre de toi… ta curiosité ne sera pas satisfaite et je ne peux même pas en tirer le moindre plaisir. Je… meurs…

° ° ° ° ° ° ° ° ° °

Je me retint de le gifler à grand peine. Il paraissait surpris, nous regardant tous les trois avec ses grands yeux saphirins.

-Je suis… où…? demanda-t-il dans un murmure.

-A l'infirmerie, CRETIN ! vociféra la rouquine. Tu te rends un peu compte à quel point j'ai eu peur ?

Elle le gifla avant de se jeter à son cou.

-Chat… Qu'est-ce… Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Ton chef va t'expliquer…, répondit-elle amèrement.

A mon tour donc…

-Premièrement, tu as désobéis à mes ordres, deuxièmement, tu t'es inutilement mis en danger, troisièmement, tu as faillit mourir suite, visiblement, à une séance de torture, et c'est à grand peine qu'on t'a sorti des griffes de la Mort. Quatrièmement, tu as intérêt à te rétablir très très vite car on a des comptes à régler toi et moi. Rude ne t'en veux pas, je ne sais pas pourquoi car il s'est quand même prit deux balles à fragmentations. Moi quatre. Tu sais que ça fait mal ces saloperies là… Pour couronner le tout tu étais plongé dans un léger coma et on a dut te traîner à travers tout le Secteur 5, poursuivis par une bande de tarés motivés par cette « Kate » et on est finalement arrivés à la Shin-Ra, couverts de sang, anéantis… mais vivants tout de même ! JE NE SAIS MÊME PAS COMMENT ON A TROUVE LA FORCE DE REVENIR !

J'avais haussé la voix au cours de ce petit exposé de la situation que nous avions connu, partant d'un ton calme et posé pour arrivé à un ton colérique et furieux.

-Je suis désolé, Tseng. Mais c'est de ta faute aussi, tu avais pressenti le piège et tu nous y a quand même mené…

J'ouvris de grands yeux.

-Comment oses-tu ? Te rends-tu seulement compte de ce que tu dis ? Je suis votre chef et ça implique que c'est MOI qui reçoit les ordres de Heidegger et qui lui rend les rapports après coup. Tu ne sais pas quel genre d'homme c'est, tu ne sais pas le nombre de raclées que je me suis prises à cause de TOI et de TES erreurs ! Je suis prêt à te donner ma place pour quelques jours afin que tu comprennes un peu mieux !

-…Excuse-moi…, murmura-t-il. Mais je ne pense néanmoins pas avoir été le seul à commettre des erreurs hier, je pensais savoir ce que je faisais et je me disais que si l'un de nous trois devait mourir, autant que ce soit moi…

-Tais-toi, Reno, coupai-je sèchement. Et ce n'était pas hier soir, c'était avant-avant-hier soir. Tu es resté dans le coma pendant deux jours et c'est moi qui vais prendre en charge ta rééducation. Le programme sera un peu spécial et ne t'attends à aucune gentillesse de ma part.

-Merci…

Il délire, c'est pas possible autrement Il s'excuse, il me remercie Il délire !

NdVixen : Je voulais couper à la « mort » de Reno ! Mais bon, j'ai pas put parce que le chapitre aurait été vraiment très court par rapport aux autres et j'avais déjà le début du chapitre suivant… Que pensez-vous de Kathy ? J'avais envie d'une méchante pour changer des méchants…