Titre : Et après, l'accepter.
Genre : Slash Draco/Harry.
Résumé : Après la guerre, Harry n'est plus le même. Il n'accepte pas le monde qui l'entoure, encore moins son homosexualité. Mais Draco va tenter d'intervenir…
POV (ou presque..) alterné de Harry et Draco.
Résumé du chapitre précédent : Harry méprise le monde dans lequel il vit et tente de l oublier en couchant avec une fille.
Avertissement : Rating M comme Sexe . Et peut-être idées un peu choquantes pour les plus jeunes… Enfin…. Pas très joyeux quoi… Et assez pessimiste peut-être.
Note de Moi : Je voudrais tout d'abord dire un énorme MERCI à crystal d'avalon et à duoxHeero pour leur rewiews. Et Souhaiter une bonne lecture à tous les autres !
Chapitre 1 :
Tout perdre
Draco sortit du ministère d'un pas rapide. Indifférent aux regards méfiants, méprisants ou simplement surpris qu'on lui jetait, il s'engouffra dans la cabine permettant de sortir côté moldu. Il pesta contre ce putain de truc qui ne montait pas assez vite, se sentant oppressé, étouffé. Il devait sortir. Il devait sortir de tous ça. Il finit par se résigner à attendre la montée de l appareil en tapotant le sol de son pied avec impatience, ça ne servait à rien de tourner en rond, pour ne pas dire sur lui-même, espérant voir la porte s'ouvrir. Tout dans son attitude, sa raideur, ses poings crispes, son regard mauvais et ses lèvres pincées, reflétait son indignation. Il avait envie de courir de crier, et, de respirer. D'être dehors. De sortir de la. De se réveiller, et d oublier. Seulement, il ne rêvait pas, il ne le savait que trop bien. Il serra avec douleur sa bourse a travers sa poche. Dix gallions. C'est tout ce qu'on lui avait laisse. Sa liberté aussi, soit disant. Si on pouvait être libre lorsque l'on nous retirait toutes nos possessions, mis à part dix malheureux gallions. Cette satanée machine était décidément bien trop lente. Et, sans sa baguette, qui lui avait été également confisquée, il était impensable qu'il se trouve un travail. Bien sûr, il avait pensé à refaire sa vie chez les moldus, mais il ne savait même pas vraiment a quoi ceux ci ressemblait. Il en avait à peine aperçus quelques fois, à la gare, le jour de la rentrée. Mais il n'avait strictement aucune idée de comment ceux ci vivaient. S'il était rejeté du monde sorcier, vivre dans celui moldu l'aurait amené à la mort.
Alors, quand la cabine s'arrêta, et se jeta à l'extérieur, et suivi d'un pas rapide le chemin qu'on lui avait indiqué pour revenir au chemin de Traverse. De là il devrait se débrouiller. Sans aucun soutien, sans aucune magie. Pour la peine, il donna un violent coup de pied dans un caillou qui avait eu le malheur de se trouver sur son chemin. Il accéléra encore le pas, uniquement concentre sur chemin, ne voyait pas ce qu'il y avait autour de lui. Tout était flou. Il ne distinguait plus vraiment les rues, le trottoir, les maisons, les gens et toutes ces choses inconnues qui faisaient le monde moldu. Il se força à ralentir, pour ne pas se perdre. Mais il était déjà perdu. Il allait mourir. Il voulait mourir. Il sentit quelque chose sur sa joue. Une larme. Il pleurait. Lui qui s'y était toujours refusé. Lui qui avait toujours résisté. Il essuya ses larmes d'un geste rageur. Mais non. Il ne se tuerait pas. Ca leur ferait beaucoup trop plaisir. Alors, il continuerait à vivre juste pour les emmerder, eux qui n'avaient pas voulu croire en son innocence. Restait juste à savoir comment.
Lorsqu'il passa devant le chaudron baveur, tout occupé à ses sombres pensées qu'il était, Draco manqua d'oublier de s'arrêter, ayant pourtant l'habitude, depuis bientôt trois mois, de sortir de ce coté du bar, la nuit. Avec un soupir, Draco se résigna, et passa la porte. C'était comme si toute son énergie et sa haine avaient disparues alors qu'il avait aperçu la porte qui menait vers ce monde, vers son monde. Ou, vers ce qui avait était son monde. Il avait l'étrange impression que, désormais, où qu'il aille, il ne serait plus qu'un étranger. Lentement, il pris la direction d'une des tables du fond, espérant pouvoir rester là sans consommer, il n'en avait pas les moyens.
Quelque chose se tordit en lui. Il était pauvre. Bien plus pauvre que Weasley dont il s'était autrefois moque, bien plus pauvre que la grande majorité des sorciers. Il était à la rue. Et, avec dix gallions, il ne pourrait pas manger pendant très longtemps. Surtout qu'il ne pouvait pas travailler. Allait-il devoir mendier ? Lui ? Draco Lucius Malfoy ? Il ne pouvait pas. Ca aurait été renier sa noblesse, son nom, sa famille, son passé, ses valeurs. Il savait qu'il n'avait pas le choix, mais il ne voulait pas faire ce choix. Il voulait fermer les yeux crier, et que tout cela s'éloigne de lui. Il voulait courir très loin, et serrer sa mère contre lui. Il voulait bouder. Il voulait avoir quatre ans, et qu'on fasse les choses pour lui. Mais il en avait vingt, et il devait s'assumer. Assumer ses conneries. Il n'avait jamais été courageux, c'est cela qui lui avait toujours posé des problèmes dans sa vie. Sans ça il n'aurait jamais suivit Voldemort. Il sentait ses yeux brûler, il sentait qu'il allait pleurer. Il ne devait pas pleurer, pas ici, pas en public. Il ne devait pas leur montrer qu'ils avaient gagné. Il ravala difficilement sa salive, frotta ses yeux humides et se força à relever la tête. Et il le vit. Il ne le reconnut pas tout de suite. Cet homme qui rentrait, le bras enserrant la taille d'une jeune fille. Il était plus vieux qu'elle, ou, du moins, quelque chose dans son allure, dans son regard le faisait paraître beaucoup plus vieux, malgré sa petite taille et la finesse de ses traits. Un air sombre, puissant. Un air qui fit se sentir Draco plus petit encore. Alors il leva ses yeux vers le visage de cet homme. C'était Harry Potter, son ennemi de toujours. Mais, sur le moment, il semblait qu'il était le seul qui pourrait le comprendre et, peut-être, l'aider.
