Titre : Et après, l'accepter.

Genre : Slash Draco/Harry.

Résumé : Après la guerre, Harry n'est plus le même. Il n'accepte pas le monde qui l'entoure, encore moins son homosexualité. Mais Draco va tenter d'intervenir…

POV (ou presque...) alterné de Harry et Draco.

Résumé du chapitre précédent : Draco est libre, mais il est à la rue et n'a aucun moyen de s'en sortir.

Avertissement : Rating M comme Sexe . Et peut-être idées un peu choquantes pour les plus jeunes… Enfin…. Pas très joyeux quoi… Et assez pessimiste peut-être.

Note de Moi : Avant toute chose, je voulais m'excuser de mon effroyable retard… pour éviter que celui-ci s'aggrave encore, je ne répond pas aux rewiews… désolée à vous, sachez que je vous aime quand même ! (C'est d'ailleurs pour ça que j'ai pensé que vous préférerez un chapitre à une réponse…) En plus je n'ai même pas de vraie excuse… A part le boulot… C'est pas toujours facile la prépa…

Aussi, je suis pas très satisfaite de ce chapitre, je le modifierais peut-être plus tard, mais sinon ça reporter encore à dans trois semaines son postage alors… tant pis.

Bonne lecture à tous !

Chapitre 3 :

Celui qui l'aidera.

Draco sentait qu'il allait pleurer et il se détestait pour ça, encore plus que pour le reste. Il n'avait pas pu répondre. Il ne faisait rien, il n'avait pas de solution. Mais quand même, il aurait pu répondre, faire croire qu'il était quelqu'un… bien qu'il n'y croie plus lui-même. Certes, il lui restait son nom. Mais ce nom qu'il aimait tant autrefois, l'exhibait comme un trophée, était aujourd'hui souillé par la lâcheté et la servitude, par le supplice et la honte, par la défaite et les juges. Sa famille avait été traînée dans la boue par des hordes de journalistes, avides de déverser leur haine sur une victime facile, qui ferait l'humanité. Et il avait été parfaits pour cette place, au début du moins. Apres, on s'était lassé et on l'avait oublié. On avait oublié tout ce qui constituait la guerre. On avait continué à vivre. Mais pas lui, la guerre lui avait tout pris, sa fierté, sa liberté, son argent… Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas vivre comme cela, avec le poids du passé et l'impasse du présent. Il leva des yeux désespérés vers la seule personne qui pouvait le comprendre, du moins le pensait-il.

« Tu as besoin d'aide ? »

Et l'autre lui avait parlé. L'autre voulait l'aider. Pourtant, il y avait quelque chose d'étrange dans son regard. Quelque chose qui n'avait rien d'aimable, qui n'avait rien à voir avec de la bonté ou de la gentillesse, quelque chose en quoi il n'avait pas confiance.

Autrefois, il aurait repoussé cette offre avec un sourire et une remarque sarcastique. Il n'aurait eu aucun mal à affirmer que les Malfoy, et lui en particulier, se débrouillait seuls, ou, au mieux, utilisaient les autres. Seulement, tout avait changé, autrefois était passé. Ce jour-là Draco laissa échapper une larme, en hochant la tête. Il avait besoin d'aide.

Et sans même jeter un regard a la vie, il lui répondit, d'un ton simple mais autoritaire :

« Viens. »

Et Draco ne put résister à cet ordre qui semblait provenir d'une autre époque, d'une enfance lointaine. Il revit son père devant lui, dur mais attentif, qui lui montrer le pouvoir de la magie noire pour la première fois, la trace qu'il devrait suivre plus tard, avec autorité. Il se revit sourire, probablement du plus grand sourire qu'il n'avait jamais eu. Ce jour la, il avait eut conscience de la confiance qui lui était accordée, et ce sentiment… ce sentiment d'être a la hauteur de son père. De pouvoir être puissant, malgré les reproches qu'on pouvait lui faire, et la promesse d'hériter de tout ce qui faisait son père, devenu son guide. Etre le fils unique d'une grande famille était un don.

Ses jambes le soutenaient à peine lorsqu'il se leva pour suivre l'autre. Sa famille n'avait plus rien de grand. Sa famille maintenant, c'était lui et lui seul. Sa fortune, son rang, il les avait perdus. Mais il ne pleurerait pas. Pas encore. Ses pas reproduisaient ceux de son ancien ennemi, certainement le seul qui ne le considérait pas comme tel, maintenant. Il devait être à la hauteur de cet homme qui lui proposait son aide, cet homme qu'il suivait, son nouveau guide, peut-être… Ou peut-être beaucoup plus.

Ils se dirigeaient vers les chambres du chaudron baveur. Draco du se tenir à la rampe pour monter, et il s'en voulut de cette faiblesse, grognant contre lui-même. Heureusement, Harry ne se retourna pas vers lui. Il ne voulait pas que son ennemi de toujours sache à quel point il se sentait misérable, à quel point même son corps était faible. Il avait toujours pesté de ne pouvoir le battre au Quiddich, alors il ne voulait pas faire voir sa faiblesse physique devant lui. C'était peut-être stupide, c'était peut-être immature, c'était certainement déplacé mais peu importe.

Potter entra dans une chambre, désactivant le sortilège de fermeture d'un simple geste de la main, laissant la porte ouverte derrière lui mais sans se retourner. Draco le suivit, entrant à son tour dans la pièce. Une sensation de vide se degageait de la pièce. Elle n'était pas décorée, il n'y avait aucune affaire sortie, comme dans une chambre qu'on vient à peine de louer, mais en voyant l'autre à la fenêtre, il comprit que pourtant, cela faisait longtemps qu'il louait cette chambre. Tout dans son air indifférent, sa posture naturel, le fait qu'il n'ait même pas jeter un regard à ce qui l'entourait montrer que c'était sa chambre. Il resta plante devant la porte, regardant l'autre qui lui tournait le dos. Il ne savait pas quoi faire. Au bout de quelques secondes qui parurent l'éternité a Draco, Harry commença à parler.

« Ferme la porte, veux-tu… pas envie que des fouineurs écoute ça… »

Draco s'exécuta, un peu abasourdi. Il ne connaissait pas cette voix à Potter. Cette voix était moins enjouée, moins vivante, plus… sadique, d'un coté, maligne de l'autre que celle du gentil petit Harry. C'était une voix de serpentard, ou du moins, le ton utilisé ressemblait à celui qu'utilisaient habituellement lui et ses « amis »…. Avant la guerre bien entendu… Il se dit qu'il devrait sûrement arrêter ses suppositions et remarques intérieures tordu sur le moindre geste ou le moindre mot du brun. Encore une mauvaise habitude que la guerre lui avait donnée…

Sans se retourner, celui-ci continua à parler. Draco pouvait presque entendre son sourire en coin.

« Je suppose que tout cela doit te sembler bizarre… Ne cherche pas mes raisons profondes, je n'en ai pas…. Une envie soudaine… Pas uniquement par rapport à toi d'ailleurs… »

Malgré son ton, le jeune homme restait un vrai gryffondor, impulsif. L'ancien ennemi du blond soupira lourdement, comme s'il était lassé de tout.

« Enfin, je pense que ça sert à rien de te mentir… Parce que, bien sûr tu n'auras jamais l'idée de le répéter n'est-ce pas ? Surtout que maintenant personne ne te croirait… »

Peut-être pas si gryffondor, finalement.

« Pour tout dire, j'en ai marre de tout ça… tous ses masques, toutes ses flatteries inutiles, tous ces gens qui font comme si rien ne s'était passé… Ca me fait vomir. Je les hais, tous, profondément… Et… ça va paraître très con mais… enfin j'veux dire… T'es dans la merde non ? … Pour toi ça a changé quelque chose vu ta tête… enfin, à moins que je sois vraiment un couillon et que ça ait aucun rapport avec la guerre mais… même… Avant Draco Malfoy se serait pas mis à pleurer comme ça… donc… bah… j'veux dire… Tu… enfin juste ce coté la, hein… m'intéresse assez… bref… »

Il se retourna et le regarda dans les yeux. Draco se sentit rougir comme un con. D'un côté il l'approuvait, de ce qu'il avait compris, mais en même temps il ne voulait pas être l'exemple de « la guerre c'est pas bien et faut pas l'oublier »… L'autre pris une inspiration, comme si ce qu'il allait dire lui demandait tout son courage.

« Qu'est-ce qui s'est passé ? »