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Chapitre 27: Special Gifts

Treize ans. Aerith aurait bientôt treize ans. Le 7 février très exactement. Je m'étais longuement demandé ce que je pourrais lui offrir et j'avais fini par porter mon choix sur… une arme. Et quelques cours pour lui apprendre son maniement. A présent… quelle arme? Peut-être…

-Tseng, tu veux bien redescendre sur terre deux secondes…?

Reno me fixait d'un air las. Il m'était impossible de deviner les sentiments de Rude puisqu'il se cachait derrière ses lunettes de soleil.

-Je sais pas si t'as besoin de vacances ou quoi, mais t'es complètement ailleurs en ce moment, me fit remarquer le rouquin. Est-ce que tu te souviens au moins de ce dont tu nous parlais?

Je me creusai un instant la cervelle et finit par abandonner.

-Désolé… je dois être fatigué…

-Fatigué mon cul! Tu pense à autre chose, ouais! siffla Reno. Alors, à quoi… ou plutôt à qui penses-tu? Leen? Lena? …Ou encore cette gamine débile qui ne trouve rien de mieux à faire que de vendre des fleurs alors qu'elle gagnerait dix fois plus en trafiquant de la drogue ou en se pros…

-RENO!

-Ha! Tu t'es trahi! C'est à cette crétine que tu pensais! Comment elle s'appelle déjà…?

-Aerith Gainsborough, répondit machinalement Rude.

-C'est pas bientôt fini, oui? coupai-je. Rappelez-moi plutôt de quoi nous étions en train de parler.

-C'était à propos d'un pirate informatique qu'aurait forcé le système de sécurité de la Shin-Ra et copié pas mal de dossiers… et Reeves l'aurait localisé… un truc dans le genre…, résuma Reno. Après t'as déconnecté…

-Hum, oui, je vois. Ce sont les Départements de Scarlet et Heidegger qui ont été visés, le type cherchait visiblement des informations sur le SOLDAT et l'armement de la Shin-Ra. J'ai mis Reeves sur l'affaire, il fait partie des Turks, lui aussi, après tout… et il est calé en informatique. Enfin bref, le type se trouverait dans le Secteur 2. Je vous filerai le papelard que Reeves m'a donné. Vous y allez seuls. Je devrais même en envoyer un seul d'entre vous, mais vous préférez peut-être y aller à deux…?

Ils hochèrent la tête. Reno faisait un peu la gueule comme toujours. Je m'en contrefichais. Je leur donnai le bout de papier griffonné par Reeves et ils partirent. Je ne restai pas beaucoup plus longtemps dans le Salon, leur laissant juste un mot, et rentrai dans mes appartements. J'avais vraiment besoin de repos. Je peinais à garder les yeux ouverts, j'avais la sensation que tous mes muscles avaient été remplacés par du coton, des chaud et froid, un début de migraine… J'étais vraiment crevé. Je pris tout juste la peine de retirer ma veste et mes chaussures avant de m'effondrer sur mon lit. Il n'en fallait pas davantage pour que je cède au sommeil.

°°°

La mission s'était passée sans problème. Un type seul contre deux Turks, l'issue était plus que prévisible. Il n'avait même pas réussi à nous égratigner. J'étais un peu déçu d'ailleurs. On rentra à la Shin-Ra, Reno râla tout le long du chemin à propos de tout et n'importe quoi. Râleur professionnel, railleur professionnel… Tseng avait déserté le Salon, nous laissant juste un post-it griffonné à la va-vite.

-«Rédigez rapport, le prendrai quand reviendrai», lut Reno. Wow… Il doit vraiment être sacrément crevé pour écrire comme ça. Ça lui ressemble tellement pas…

-Tu t'occupes du rapport?

-De toute façon j'ai rien de mieux à faire… Tu veux pas appeler Tseng, qu'on sache au moins où il est, me demanda-t-il.

-Tu le lâche plus d'une semelle dis-moi…

-Non, là j'espère juste le faire chier. Comme toujours somme toute…

-Alors fais-le toi-même. Et oublie pas le rapport. J'ai quelque chose à faire, à plus.

Sur ces mots, je quittai le Salon, n'accordant pas la moindre intention aux insultes qu'il me lançait. Je m'étais arrangé avec le photographe de la Shin-Ra et avais facilement obtenu l'autorisation d'utiliser son studio de développement. Il n'avait pas vraiment eut le choix de toute façon. Je sentais que j'allais encore une fois bien m'amuser sur le dos des autres.

°°°

La sonnerie de mon PHS me tira de mon sommeil. Je cherchai un instant après et décrochai.

«Tseng, c'est Reno. T'es où?»

-Putain, qu'est-ce que t'en à foutre de savoir où j' suis…? Tu peux pas me foutre la paix deux secondes?

«C'est quoi cette voix de stonnard? Qu'est-c' t'as fumé?»

-Tu viens de me réveiller, crétin…

«Ma pauvre chérie…» se moqua-t-il.

-Ta gueule cheveux rouges, tu me les casse à la fin… J'veux plus te voir ni t'entendre de la journée, capiche?

Je lui raccrochai au nez et éteignit mon portable. J'étais pas en état pour lui tenir tête. Ça aurait dû me foutre en rage. Mais j'étais même pas en état pour ça. Je restai un instant couché sur mon lit à réfléchir. Faudrait que j'aie une petite discussion avec Elmyra à propos d'Aerith. Il fallait qu'elle apprenne à se battre, dans les Taudis, c'était vital… La gamine choisirait son arme elle-même…

°°°

Tseng n'était pas en grande forme ces derniers temps. Parce que c'était vraiment un imbécile… il se sacrifiait trop pour son boulot. J'avais fini par découvrir qu'il passait ses nuits à mettre à jour des fichiers dont j'ignorait la fonction précise, mais il me semblait que c'étaient des… fiches. Des fiches de renseignement sur toute une ribambelle de gens plus ou moins suspects. Des fiches de renseignement sur la population midgaroise en général. Ça avait quelque chose d'effrayant.

On sonna, je me levai et ouvrit la porte. Personne. Je regardai à droite et à gauche avant de baisser les yeux sur une enveloppe par terre.

-Qu'est-ce que c'est que ça encore…? Une lettre d'amour peut-être?

Je la ramassai et refermai la porte, m'assit à la table du salon et déchirait le haut de l'enveloppe pour en sortir des photos et une lettre tapée à l'ordinateur. Je sentis mon sang se glacer. Limite si je ne sentais pas des sueurs froides dans mon dos. Ça… ces photos… ça, ça… c'était compromettant. Moi. Et Tseng. Un peu avant minuit la nuit du réveillon. Sous le gui. On avait été mitraillés. J'étais tétanisé. Je ne réussi à bouger qu'après avoir lâché un cri de rage. Je retirai mes lunettes, me massai les tempes du pouce et du majeur, tentant de reprendre mon calme. Je n'avais qu'une envie: me fracasser la tête contre un mur. Je pris plusieurs grande inspirations et dépliai la lettre. Elle n'était pas longue.

«Je n'aurais pas cru ça de vous deux. Vous êtes décidément pleins de surprises. J'envoie les doubles à la rédac' de Gay Magazine?»

Je déglutit péniblement, me levai, et sortit avec précipitation de mon appart pour aller tambouriner à la porte de celui de Rude.

-RRUUUUUUUUUUUUUUUUDE! OOOUUUUUUUVRE!

La porte s'ouvrit et je m'effondrai à moitié sur lui, abattant mes poings sur sa poitrine. Je lui lançai un regard mauvais. J'aurais aimé lui foutre une raclée, mais je savais parfaitement qu'il s'en tirerait sans la moindre égratignure.

-Oui, Reno?

Sa voix était tout à fait calme, innocente… Lui, INNOCENT? Ha, la bonne blague!

-Espèce de salaud! C'est toi qui a pris ces photos! vociférai-je.

-Quelles photos?

-Tu sais parfaitement bien quelles photos! Il n'y avait que toi à ce moment là, ça ne peut donc être que toi!

-Je ne vois pas de quoi tu parles, Reno, tu pourrais peut-être m'éclairer davantage en t'expliquant un peu plus…

-Arrêtes de jouer à ce jeu là! Tu sais très bien de quoi je parle!

Il échappa un léger rire.

-Ce que tu es susceptible quand on te prend à ton propre piège. Tu voulais des photos de Tseng, non? Celles-là ne sont-elles pas parfaites?

-Odin… bien sûr que non! C'était une blague! L'image sortie de son contexte n'a plus aucun sens…

-Exact. Que ça te serve de leçon. Si tu l'a comprise, ces photos continueront à dormir au fond de leur tiroir. Maintenant, dehors.

Il me mit à la porte et me la claqua au nez. Que ça me serve de leçon… Mmh. A vouloir jouer avec le feu, j'avais failli m'y brûler et très sérieusement. Je détestais Rude, je détestais Tseng, je me détestais...

°°°

J'avais passé le mardi avec Aerith et Elmyra. Le temps était frais mais l'ambiance chaleureuse. Aerith grandissait, elle devenait une adolescente… Elle changeait. Elle avait gagné en caractère, mais était toujours aussi naïve… C'était à la fois touchant et désolant, il se dégageait d'elle un sentiment de pureté véritable. Mais une jeune fille au cœur pur dans les Taudis de Midgar, ça avait quelque chose de dissonant à l'oreille…

-Je voudrais te faire un cadeau un peu spécial cette année, Aerith.

Elle afficha une expression assez surprise.

-Un cadeau un peu spécial…? répéta-t-elle.

-Hmm. J'ai déjà demandé l'autorisation à ta mère, et comme elle ne voit pas d'inconvénient…

-Tseng, tu pourrais être plus explicite?

-Je voudrais t'apprendre à te battre et te défendre efficacement.

La joie fit place nette sur son visage et elle me sauta au cou.

-C'est trop gentil, Tseng!

-Aerith…

-Oui?

-Faudra que tu perdes cette habitude de toujours me sauter dessus comme ça. Pas que ça me déplaise tes élans de joie, mais c'est juste que… tu grandis, Aerith, tu grandis…

Elle me lâcha en riant légèrement.

-Désolée, j'oubliais…

Nous nous rendîmes chez l'armurier du Wall Market. C'était toujours le même, celui qui avait servit de receleur pour le CAT. Et il n'avait pas oublié que j'étais un Turk. Il se montra aimable comme jamais je n'aurais cru un homme de sa sorte pouvoir l'être, même si c'était tout à fait hypocrite. Je profitai donc de la situation pour qu'Aerith puisse essayer toutes les armes qui lui plaisaient et faire baisser les prix. Son choix finit par se porter sur un Bâton de Garde que le marchand me fit à moitié prix en insistant. Il avait quelque chose de pitoyable…

-Tu es contente?

-Et plus encore. Ça faisait longtemps que j'avais envie d'apprendre à me battre…

-Je sais…

-Je commence à croire que tu me connaîtras bientôt mieux que personne, Tseng…

Les premiers cours que je lui donnai furent assez dévastateurs, et j'étais heureux d'avoir une materia Restaurer de bon niveau avec moi. Si au début elle n'osait pas me frapper fort, elle ne se retint plus quand je le lui ordonnai. Seulement, je ne m'attendais vraiment, mais alors vraiment pas à ce qu'elle m'attaque comme elle le fit, visant divers points sensibles de l'anatomie humaine masculine. Elle arrivait par fois à me faire sérieusement mal, mais face à un visage aussi angélique que le sien, pas moyen d'être rancunier.

-Tu te débrouilles déjà très bien pour une première fois… Si ça te dérange pas, on va s'arrêter là pour aujourd'hui…, finis-je par décider pour la sécurité de mes hypothétiques futurs enfants.

°°°

Rude avait encore décidé de nous jouer un tour à tous les deux et je le découvrit à mes dépends. J'étais couché par terre, on venait de me balancer un sceau d'eau froide en pleine figure pour me réveiller, et Rude et Rufus étaient penchés sur moi.

-C'est quoi ce délire? On est où? Qu'est-ce qu'il se passe?

-Reno, demain, c'est le 8 février, m'annonça Rufus sans se soucier de mes questions. Tu sais ce que ça signifie?

-C'est l'anniversaire de Tseng, non…?

-Exact, répondis Rude. Et on a pensé à un cadeau qui lui ferai vraiment plaisir…

-Aow… J'ai l'impression que je vais pas apprécier…

-Mais non, mais non! m'assura Rufus. T'as déjà fait ça et je suis sûr que tu ne verras aucun inconvénient à recommencer…

Je n'aimais pas du tout les grands sourires qu'ils me faisaient.

-Qu'est-ce que vous voulez que je fasse?

-Le chien, Reno, le chien…, répondit Rufus.

-Vous rêvez en couleur. Jamais plus je ne m'abaisserai à ça, surtout pour Tseng!

-Allons… je suis sûr que tu penses l'exact contraire…, tenta Rude.

-Ta gueule, je m'humilierai pas pour Tseng.

-OK… On va mettre les choses au point, trancha Rufus. Tu n'as pas le choix. Enfin, si, mais on a les moyens de te faire chanter. Tout du moins, Rude a les moyens de te faire chanter à ce qu'il dit.

Je déglutit avec peine.

-Quels… moyens?

Il se pencha vers moi pour murmurer à mon oreille.

-Tu sais, ces photos que j'ai prises, au nouvel an…

-RUDE! ESPECE DE SALE TRAÎTRE! TU M'AVAIS DIT QU'ELLES CONTINUERAIENT A DORMIR DANS LEUR TIROIR SI JE FOUTAIS LA PAIX A CE CRETIN D'UTAIEN AVEC CETTE HISTOIRE!

-Quelle histoire? s'intéressa aussitôt Rufus.

-Rien qui te regarde! …Rude, tu vas pas me faire un coup comme ça, dis…

-Fais le chien et je te file les doubles, ça marche?

J'échappai un grognement.

-OK… ça marche.

Rufus semblait extrêmement surpris de me voir lâcher si vite.

-Tu es efficace, Rude… Maintenant, expliquons son rôle au petit chien.

-Expliquez-moi aussi pourquoi vous m'avez emmené ici de force tant que vous y êtes…

-T'aurais pas voulu nous suivre, répondit Rufus. Je t'explique comment ça va se passer…

°°°

Et moi qui pensais que personne n'y aurait pensé… Tous ceux qui étaient là pour le nouvel an étaient venus pour mon anniversaire. Sauf Reno, étrangement. Je ne tardai pas à découvrir pourquoi.

-On s'est tous cotisés pour ton cadeau, Tseng, déclara Rufus. Celui qui a investit le plus, c'est d'ailleurs Reno…

Rude me cacha les yeux et j'entendis Rufus ordonner à tout le monde de fermer les yeux, la porte s'ouvrir, quelqu'un entrer, le son d'une clochette… puis Rude retira ses mains alors que Rufus autorisait tout le monde à rouvrir les yeux. Ce fut le fou rire général, tout le monde était écroulé de rire, au sens propre du terme.

-Je suis parfaitement ridicule…

-Ça tu peux le dire…

Reno. Déguisé en chien rouge. Avec de jolies oreilles sur le sommet de la tête et une petite queue au bas des reins. Un costume au pelage soyeux. Et le collier de cuir noir que je lui avait déjà passé autour du cou, une clochette en plus. Je comprenais mieux pourquoi Rude me l'avait demandé quelques jours plus tôt. Rufus accrocha une laisse à l'anneau prévu à cet effet et me la tendit.

-Joyeux anniversaire, Tseng, tu as un chien pour la journée. Passé minuit, ce sera terminé.

-Je sais pas quoi dire, ça me touche que vous ayez pensé à moi de la sorte…

Plus tard, je me penchai à l'oreille de Rufus pour lui demander comment il avait réussi ce tour de force, mais il me conseilla d'aller voir Rude. Lui, en revanche, refusa obstinément de me dire avec quoi il avait fait chanter Reno.

-Dis-toi que tu n'as vraiment pas envie de le savoir…, finit-il par lâcher.

Je passai ma journée à humilier Reno, tentant de le pousser à bout sans y parvenir. J'étais impressionné. Jamais je ne l'aurais cru capable d'un tel self-control…

Je crois que ce qui t'énerve le plus aujourd'hui, ce sont toutes les photos que font les autres… C'est dommage, j'aurais préféré être la source directe de ton énervement.

Je finis par décider de récupérer toutes les pellicules de ceux qui avaient pris Reno en photo.

-Je t'en dois une, Maître…, soupira-t-il. Avec ça ils auraient tous pu me faire chanter à volonté et je m'en serais jamais sorti…

-De rien, le chien. Avec ce joli stock de photos, c'est moi qui vais pouvoir te faire chanter à ma guise…

-Ce sera jamais pire qu'eux tous… Et… fais ce que tu veux. J'assume pour ce coup là, tu me feras pas chanter. Fini le chantage. Y'en a marre…

°°°

Je commençais à m'habituer à cette humiliation. Au fond, c'était tout de même marrant. Pour prendre ça du bon côté, j'aurais sans doute jamais eu de meilleure occasion de me déguiser en chien et de me conduire comme tel dans des conditions normales…

Wow, je délire, moi…!

Ayame s'accroupit près de moi en riant.

-Tu fais un beau chien, Reno…

-Oh, ça va, hein… T'y met pas, toi aussi…

-Allons, je suis sûre que ça te plaît…

-Arrêtes, on dirait Rude… Ce salaud… C'est lui qui m'a fait chanter…!

-Tu peux me dire comment?

Je secouai négativement la tête.

-J'ai pas envie que tout le monde le sache!

-Tu ne me fait pas confiance, à moi, ta psy personnelle?

-Ayame, tu n'es pas ma psy.

-Admettons. Comment il t'as fait chanter? réitéra-t-elle avec un grand sourire.

-Photos compromettantes, soupirai-je. Celles dont je t'avais parlé. Raconte ça à quelqu'un et je n'hésiterai pas à te tuer dans d'atroces souffrances…

°°°

Tout le monde parti, je me déchaînai complètement, obligeant Reno à exécuter mes quatre volontés. Je lui fis faire le ménage, la cuisine, la vaisselle, il cira toutes mes paires de pompes… et tout ça, sans s'énerver le moins du monde.

-Je te trouve bien calme, Reno… à croire que tu prend plaisir à faire tout ça.

-Je ne voudrais pas te donner la satisfaction de me voir m'énerver…, répondit-il. Et puis, il sera bientôt minuit…

-C'est dommage. Dis-moi, ça te plairait du rejouer à ce jeu durant nos prochains congés?

-Oui, si c'est moi qui fait le maître. Tu ferais une très jolie chienne, tu sais…

-Plaît-il, le chien?

Il détourna les yeux d'un air rageur. J'esquissai un sourire et passai une main dans ses cheveux d'un geste impérieux et possessif. D'habitude, ça avait le don de l'énerver plus que tout.

-Tu as froid malgré ton pelage?

-Tu vas encore me sortir un de tes sous-entendus, Tseng?

Je lui donnai une petite tape sur la tête.

-Je veux dire, Maître

-C'est mieux… Un sous-entendu? Qu'est-ce que je pourrais bien sous-entendre?

-Je jouerai pas à ce jeu là avec toi, je sais parfaitement que je n'ai aucune chance…

-Je prend ça comme un compliment…

A minuit pile, il retira son collier et partit en me lançant juste un «c'était la dernière fois que je m'abaissais ainsi face à toi» et retourna chez lui. Il pouvait dire tout ce qu'il voulait, j'avais passé une journée magnifique et rien ne pourrait me faire changer d'avis…

Le temps continua à s'écouler, toujours aussi froid mais se radoucissant un peu au fil des semaines. Quelques flocons de neiges tombèrent, donnant lieu à quelques batailles de boules de neige assez distrayantes… C'était vraiment histoire de dissiper la monotonie de l'hiver…

°°°

On arrivait à la fin du mois de février. J'espérais que les prochains seraient plus riches en évènements et en distraction, et que… La sonnerie de mon PHS me tira de mes songes. Je décrochai en prononçant le «allô» d'usage quand on répond au téléphone…

«Reno, c'est Aya, faut qu' tu viennes chez moi tout d' suite».

-Hein? Qu'est-ce qu'il y a de si urgent?

«Je peux pas tout te raconter au téléphone… Je t'en supplies, viens, et ne dis à personne que j'ai appelé ou que tu es chez moi… Je sais pas quoi faire… C'est grave. J'ai séquestré Hojo dans une cave».

-HOJO!

Elle était presque en larmes à l'autre bout du fil…

-Okay, j'arrives.

NdVixen: L'auteur est désolé, ce chapitre n'est pas très long. En revanche, il a été très long à écrire par manque d'inspiration… ça s'en ressent je suppose. Désolé. Vraiment désolé. Si je peux me faire pardonner d'une quelconque façon…