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Chapitre 41 : Splitting Up – No Ghost, Just a Shell!

D'abord, et ça c'était la bonne nouvelle, Hojo avait démissionné. Ensuite, et ça c'était la mauvaise nouvelle, Rufus était furieux comme jamais contre Heidegger… Les membres d'AVALANCHE étaient présents sur le bateau faisant la liaison Junon-Costa, ils avaient même affronté JENOVA qui se trouvait là on ne savait par quel sinistre concours de circonstance (il semblerait qu'elle soit apparue en cours de la traversée et serait repartie après sa défaite contre AVALANCHE…) et Heidegger n'avait même pas été fichu de faire arrêter tout ce petit monde… Oh, Rufus était vraiment furieux, vraiment, et je savais ce que c'était quand il se mettait en colère… Je l'avais vu à l'œuvre plusieurs fois quand nous étions au lycée… Aller jusqu'à tuer…

Du coup, Heidegger aussi était furieux. Tseng s'est retrouvé à l'infirmerie.

-Hey, Reno, t'irais pas le voir ?

-…Pourquoi je ferais ça ? me répliqua-t-il.

-Je sais pas… il l'a bien fait pour toi, non ? tentai-je.

Il devait s'être passé quelque chose entre eux… d'habitude, quand il arrivait quelque chose à Tseng, Reno rappliquait dès qu'il le pouvait.

-…Et alors ? …Nous ne sommes pas en couple, ce type n'est jamais que mon supérieur hiérarchique et aller le voir sur son lit d'hôpital ne fait pas partie de mes obligations professionnelles.

-Oui… mais tout de même…

-…Tais-toi, Elena. …Tu parles trop.

J'avais presque l'impression d'entendre Tseng. Cette manière de parler… ce n'était pas Reno !

-Reno… T'as pas l'air d'aller bien… Il s'est passé quelque chose ?

-…Hmm… …Je croyais t'avoir dit de te taire ? …Tu me casses les oreilles.

-Re !

Il se leva et quitta le Salon. Je tournai mon regard vers Rude, cherchant un quelconque soutien.

-Qu'est-ce qu'il a ?

-Je ne sais pas…

°°°

-Qu'est-ce qu'il a ?

-Je ne sais pas…

Ou plutôt « mieux vaut que tu ne saches pas ». Il s'était passé quelque chose entre l'utaien et le rouquin et pour une fois… ça avait l'air grave. Pour que Reno évite Tseng, pour qu'il refuse d'aller lui rendre visite à l'infirmerie… Il fallait qu'il se soit passé quelque chose de grave…

°°°

Je m'écroulai contre le mur et restai assis contre, silencieux comme je ne l'avais sans doute encore jamais été. De l'autre côté du mur il y avait l'appartement de Tseng. Appartement qui resterait vide aujourd'hui encore… Imbécile parmi les imbécile… Il me manquait atrocement… Je ne pouvais tout simplement pas me sentir vivant sans lui ! Et en même temps… Si être avec lui devait signifier souffrir le martyre, je ne pouvais pas l'accepter non plus. Je voulais juste… un peu d'amour. Même rien qu'un peu d'affection… Était-ce trop demander ?

Je sais que tu peux me donner ça, Tseng, je le sais puisqu'il t'es déjà arrivé de me témoigner ton affection… Tu m'as blessé. Tu m'as blessé comme jamais ! …Est-ce que tu peux le supporter ? Est-ce que tu peux vivre avec ça sur la conscience ? Observons… Nous ne nous sommes plus vus depuis un bon moment déjà… quelques jours. Je t'ai évité à la perfection. Et maintenant que tu es coincé dans cette chambre à l'infirmerie… non, ne t'attend pas à ce que je cède. Je ne viendrai pas. Pas tant que tu n'auras pas pansé mes plaies au moins avec des excuses. Je t'aime. Ne me l'interdis pas ou je n'aurai plus rien à faire sur cette terre. Je n'aurai qu'à retourner à la Rivière de la Vie… Non, si tu tiens un minimum à moi, ne m'interdis pas de t'aimer !

…mon PHS sonne…

°°°

Cela fait bientôt dix minutes… Je sais que Reno a horreur des sonneries. Il devrait avoir décroché depuis longtemps… Il laisse sonner… S'il ne veut vraiment pas me parler, qu'il l'éteigne son portable ! …mais qu'il ne me laisse pas espérer stupidement comme ça…

On toqua à la porte.

-Entrez.

J'avais toujours comme une lueur d'espoir à chaque fois que je prononçais ce mot. L'espoir de voir sa tête d'ahuri, ses cheveux roux écarlate bataillant en tous sens… Reno, quoi. Une sonnerie de PHS se fit entendre quand la porte s'ouvrit. Celle du PHS de Reno… Mon cœur se mit à battre plus fort – ça faisait drôle… Je levai les yeux vers la porte et vis. Et vis Rude entrer. Je rabaissai aussitôt les yeux…

-Chef, Reno m'a dit de te donner ça…

-Tu as une seconde ? Je voudrais que tu lui donne quelque chose si ça ne te dérange pas…

Il ne répondit pas et s'adossa au mur. J'attrapai une feuille et un stylo traînant sur la table de chevet.

« Je m'excuse, je t'ai blessé et je te demande pardon pour ça. Je voudrais te voir pour m'excuser mieux que ça, je voudrais te voir, t'entendre, te toucher, te sentir, savoir que tu existes encore réellement, physiquement. »

Je pliai le papier en enveloppe et posai mon regard sur Rude.

-Je peux te faire confiance pour donner ça à Reno en mains propres ?

-Le contenu est si important et dangereux pour que tu doutes de moi ?

-Désolé.

Je lui tendis l'enveloppe et il quitta la pièce. Je regardai le PHS de Reno un instant. Il sonnait toujours… Je l'éteignis et portai mon PHS à mon oreille pour entendre la voix de Reno m'annoncer que je pouvais enregistrer un message, réécouter son annonce débile ou raccrocher et aller me faire foutre.

-Crétin de rouquin… T'as idée de l'état dans lequel tu me mets ? …Tu me manques, tu me manques atrocement… Je ne sais pas pourquoi… Mais c'est comme ça. Je veux te voir… …Je veux vraiment te voir…

J'arrêtai là, incapable de retenir plus longtemps mes larmes. J'avais envie de hurler. Hurler ma tristesse pour m'en libérer.

-Je n'aurais jamais cru que tu puisses être si cruel…

Tu me rends dingue ! Complètement dingue… Je t'aime tellement mon Reno, tellement… Mais c'est de l'affection, pas de l'amour ! T'enlacer, t'embrasser, en secret… ça m'amuse. Mais ce n'est pas de l'amour… Juste de l'affection et une attirance physique… Si je ne veux pas t'entendre me dire que tu m'aimes, c'est juste que je ne veux pas avoir à te blesser… Te blesser comme je l'ai fait… Pardonne-moi mon Reno, pardonne-moi… Je t'aime… tellement…

°°°

Les choses ne semblaient pas vraiment s'arranger entre l'utaien et le rouquin. Elles se dégradaient même. Et Elena s'inquiétait de plus en plus. Quand Tseng sortit de l'infirmerie il se planta devant Reno sans lui accorder un regard, lui rendit son PHS et repartit aussi sec. Ils ne s'étaient même pas touchés en se passant le portable. Avec les jours, leur humeur devint de plus en plus cassante, massacrante, même. Qu'est-ce que ça pouvait ressembler à une querelle d'amoureux… L'âme et le cœur en peine…

Moi ça commençait à m'excéder plus qu'à m'inquiéter. Alors avec Lena on les a attrapés, un sort de Sommeil pour qu'ils restent tranquilles le temps de les lier chacun à une chaise, l'un en face de l'autre, je leur ai balancé un sceau d'eau sur la gueule et j'ai sorti six mots. « maintenant vous allez parler un peu ». Et je les ai laissés.

°°°

-Reno…

Il détourna les yeux.

-Tu veux… me voir pleurer ? murmurai-je.

-Inutile d'essayer de m'apitoyer après m'avoir poignardé dans le dos comme tu l'as fait, répondit-il froidement.

-Tu as lu ma lettre ?

-Je ne l'ai même pas ouverte.

-Tu as écouté le message que je t'ai laissé ?

-Je n'ai plus touché à mon PHS depuis que tu me l'a rendu.

Je sentis des larmes ruisseler sur mes joues.

-Pardonne-moi, Mitsuko… je suis en train de pleurer pour celui qui a causé ta mort…, soufflai-je. Je devrais sans doute avoir honte…

Je le sentis frémir. Il n'avait pas oublié la guerre d'Utai… Je me défis des cordes assez facilement et me levai. Il me lança un regard signifiant « ne t'approche pas de moi » avant de détourner à nouveau les yeux d'un air rageur. Je poussai ma chaise sur le côté et me prosternai devant lui, à genoux, les mains sur le sol, la tête baissée… C'était la première fois que je m'abaissais à ce point devant Reno.

-Écoute-moi, bon sang ! Écoute mes excuses ! Je n'ai jamais eu une telle affection pour quelqu'un d'autre que toi, je regrette tellement, tellement de t'avoir blessé ainsi ! …Tout est de ma faute… Je me suis comporté comme une salope. J'aurais jamais dû faire ça, je te demande pardon du plus profond de moi-même… …On aurait jamais dû coucher ensemble…

-Non…, coupa-t-il d'un ton neutre. Non… C'était agréable… Et ça m'a vraiment fait réaliser quelque chose. Ton corps ne me suffit pas…

Qu… Quoi ? …Qu'est-ce que ça sous-entend ?

-…Tseng…

Maintenant il y avait quelque chose d'implorant dans sa voix.

-…C'est pas la peine de continuer comme ça…

Continuer ? Continuer quoi ?…!

-J'ai vraiment horreur d'avoir une relation sans sentiments, alors si on ne s'aime pas… c'est pas la peine. Arrêtons ce jeu idiot.

Il y eut un moment de silence. Je me relevai et passai derrière lui pour le détacher. Je ne le touchai à aucun moment.

-Reno… Tu m'aimes ?

Il ne répondit pas.

-Tu as peur de répondre ? Tu m'aimes ? C'est ça ?

-Non… Enfin… Je ne sais pas. Je ne sais plus… …Et puis qu'est-ce que ça veut dire « aimer », d'après toi ?

J'étais un peu pris au dépourvu. Je le regardai une seconde se masser les poignets.

-Aimer…, commençai-je. …C'est un sentiment particulier… C'est plus que de l'affection, plus que de l'attirance physique… C'est… comme un vide qu'on a en soi et qu'on cherche à combler par tous les moyens possibles et inimaginables, le besoin de la présence de l'autre… aussi loin que je m'en souvienne, ça ressemblait assez à ça… Je n'ai plus vraiment été amoureux de qui que ce soit depuis que j'ai quitté Utai… J'ai juste eu beaucoup d'affection pour certaines personnes… Il y a d'abord eu Aerith… Et puis… Et puis toi, Reno. Toi, mon crétin de rouquin…

Il m'adressa un petit sourire.

-Tseng… Je ne suis pas à toi…

Je sentis mon sang se glacer une seconde et mes lèvres se plissèrent en un sourire désolé quelque peu crispé.

-Est-ce que… tu voudrais que je sois à toi ? me demanda-t-il.

-Je ne sais pas… …Arrêtons là si tu le veux bien… Et admettons que cette nuit n'a jamais existé.

-Mieux… Ignorons-la… mais gardons-la précieusement cachée dans nos pires souvenirs.

Il écarta un peu plus le col de sa chemise pour que je puisse mieux voir les restes des ecchymoses que je lui avait faites en suçant sa peau.

-Inutile de nier ce que nous avons fait, n'en parlons plus, c'est tout…

-Tu me pardonnes ?

-…Oui. Parce que je n'en peux plus. Toi non plus. Et les autres aussi.

-Merci… du fond du cœur, Reno.

°°°

Uniformes marines. Turks. Identités confirmées. Rude des Turks, membre simple. Elena des Turks, membre simple. Tseng des Turks, chef du groupe. Reno des Turks, membre simple. Reeves des Turks, occupant actuellement le poste de directeur du Département de Développement Urbain. Mon créateur.

-Et qu'est-ce qu'on a à voir avec cette mignonne peluche ? demanda Reno.

-Hé ! Je suis bien plus qu'une peluche ! m'indignai-je aussitôt.

Il en resta bouche bée, le rouquin. Monsieur Reeves eut un petit rire.

-Il est génial, non ? Doté d'une intelligence artificielle inégalable et presque d'un libre arbitre. Il s'appelle Cait Sith, ce sera notre espion…

-Quoi ? s'écria Reno. Ce chaton en peluche ? Un espion ? Tu déconnes ? C'est vraiment pas le genre à passer inaperçu !

Et toi alors avec tes cheveux rouge flashy ?

-Laisse-moi terminer, Reno. Ce sera notre espion infiltré.

Le rouquin ne répondit pas. Il éclata juste de rire.

-Reeves ! Elle est géniale ta blague ! s'esclaffa-t-il.

-Reno, je crois qu'il est sérieux…, lui fit remarquer Tseng.

Monsieur Reeves soupira.

-Il semble qu'AVALANCHE se dirige vers Corel… C'est de là que part le téléphérique pour le Gold Saucer…

-Tu crois vraiment qu'ils vont faire un détour par le parc d'attraction ? demanda Elena.

-Qui y résisterait ? Même vous je ne suis pas sûr que vous n'en profiteriez pas si vous passiez dans le coin… Quoi qu'il arrive, je ferai surveiller leurs déplacements pour qu'ils tombent sur Cait Sith à coup sûr. Je n'ai pas besoin de vous pour ça. Je tenais juste à vous présenter un futur adhérant au groupe AVALANCHE. Il me communiquera directement les informations et je vous les communiquerai à mon tour. Si jamais vous aviez à combattre AVALANCHE et qu'il fait partie du groupe, frappez-le autant que les autres. Il est beaucoup plus solide qu'il n'y paraît.

-Et je suis un pro de l'utilisation de la materia ! ajoutai-je fièrement.

-Ah, tu es génial, Cait…, murmura Monsieur Reeves avec émotion. Toutes ces années de travail n'auront pas été vaines…

-Mais c'est toi qui est génial…, tentai-je. Tu m'as créé…

-Tu n'en reste pas moins génial…

Quand Monsieur Reeves s'y mettait… Il pouvait tout de même être fier de lui, j'étais tellement plus qu'un simple robot… Et j'avais une mission à honorer. Je la remplirai pour mon créateur !

-Ce n'est qu'un robot, allons, il n'y a pas d'âme dans cette enveloppe…, murmura Reno.

Je sentis quelque chose en moi se glacer.

°

Le Gold Saucer était un lieu fort agréable. Je tuais le temps en faisant des prédictions aux gens que je rencontrais, attendant un message de Reeves m'annonçant l'arrivée imminente d'AVALANCHE avec impatience. Et finalement, je le reçut ce message. J'étais si heureux !

Pourtant… je ne suis pas conçu pour avoir de tels sentiments… Je ne suis même pas conçu pour avoir de vrais sentiments ! C'est étrange…

Posté au Wonder Square, guettant un jeune homme coiffé comme un hérisson avec des cheveux blond chocobo. Ou une jeune fille aux yeux verts, aux longs cheveux auburn nattés et toute vêtue de rose. Ou une autre jeune fille aux longs cheveux noirs et des mensurations hors du commun. Ou un grand noir avec une mitraillette greffée au bras droit. Ou un félin roux. Ou la fille du seigneur d'Utai. …Qu'est-ce que c'était que cette équipe de dingues ? Comment des gens aussi différents pouvaient-ils donc être efficaces en travaillant ensemble ? Arrivaient-ils seulement à se comprendre les uns les autres ? Mon regard fut attiré par une tâche jaune dans mon champ de vision. Cloud Strife, soi-disant ex Première classe membre du SOLDAT, leader du groupe. Je me sentis sourire et me précipitai vers lui.

°°°

Cait Sith était un peu maladroit. Il n'avait pas beaucoup d'expérience, c'était tout… Mais j'avais confiance en lui ! J'étais son créateur, il fallait bien que je le soutienne… Cait Sith n'était pas un robot comme les autres. Je ne savais moi-même pas vraiment comment j'étais arrivé à ce prodige… J'avais entendu Reno.

« il n'y a pas d'âme dans cette enveloppe »

Tu te trompes, mon cher, je le crois bien…

°°°

Gongaga… Quel trou paumé…

-Je comprend même pas qu'ils veulent s'arrêter ici…, soupirai-je.

-Mais Reeves a confiance en son chat…

-Mmh… J'attend de voir… …C'est le cas de le dire.

Rude échappa un léger rire. Puis le silence s'installa.

-Toi qui es toujours au courant de tout, fais-moi part de ta science, lançai-je.

-Qu'est-ce que tu veux savoir ?

-Tout sur les histoires de cœur qui circulent !

-Hé… C'est classé Top Secret, ça !

-Alors raconte-moi des conneries, mais faisons un peu la discussion. J'ai besoin de parler un peu…

Il ne répondit pas.

-Hé, Rude. Qui aimes-tu ?

Il ne répondit pas.

-Pourquoi es-tu si gêné ? Allez, qui aimes-tu ? m'entêtai-je.

Je n'en démordrais pas tant qu'il ne m'aurait pas répondu. Et il le savait.

-...Tifa, finit-il par répondre.

Ça pouvait être vrai… Après tout, il l'appréciait pas mal du temps où on allait joyeusement se cuiter au Septième Ciel…

-Hmmm… Elle est coriace.

Je réfléchit une fraction de seconde à une connerie pour enchaîner sur un délire.

-Mais, repris-je aussitôt, pauvre Elena. Elle… et toi…

Il manqua de s'étrangler.

-Non, elle aime Tseng, me corrigea-t-il.

Quoi ? Il refusait d'entrer dans mon délire ?

Moi je continue !

-Je ne le savais pas !

Il me lança un regard signifiant « bon, arrête là, gamin, tu sais que j'ai horreur de parler et que j'ai pas l'intention d'entrer dans ton délire, alors c'est pas la peine de continuer à dire des conneries ». Il ne lui avait fallut qu'une demie seconde pour me faire comprendre ça alors qu'il lui aurait pris près de dix secondes s'il avait parlé !

-Mais Tseng aime cette fille des Anciens…, m'acharnai-je.

Il me lança un regard du genre « oh, tu as dit « fille des Anciens » et non « cette sale cruche de marchande de fleur débile » ou un truc du même registre ! ça alors ! ». Rude était un type si communicatif… J'allais reprendre quand Elena arriva, l'air légèrement agacé. Ça, ça voulait dire « je vous ai entendus ».

-C'est stupide ! cracha-t-elle sans même nous accorder un regard, nous ignorant sciemment. Ils parlent tout le temps de qui ils aiment ou n'aiment pas.

Là, elle m'accorda un regard, quelque peu moqueur.

-Mais Tseng est différent, siffla-t-elle.

Elle s'arrêta brusquement dans son aparté.

-Oh non !

Elle se précipita vers nous.

-Ils sont là ! Ils sont vraiment là !

Ma parole, le chat a dit vrai ?

-Hmm… Alors il est temps… Rude… Ne leur fait pas de cadeau même si ce sont des filles.

Je m'attirai aussitôt les regards outragés de Cloud, Barett (à ce qu'on m'avait dit que le grand black s'appelait) et Red XIII (le félin roux, là).

-…Ne t'en fait pas, je ferai mon travail.

-Alors on compte sur vous ! je le dirai à Tseng ! nous lança Elena avant de s'en aller.

Elle n'aimait pas du tout que Rude et moi fassions les commères (elle disait qu'on ressemblait à des collégiennes, c'était peut-être pour ça que Rude était moins enclin à délirer avec moi ces derniers temps), et surtout, dire qu'elle était amoureuse de Tseng et pire, que Tseng était amoureux d'Aerith (Shiva, merci, c'était faux), c'était s'attirer ses foudres automatiquement. J'avais un peu de mal à comprendre pourquoi…

-Ça faisait longtemps, lançai-je à Cloud.

Il resta de marbre. Je me demandais bien comment il faisait. La dernière fois que je l'avais vu, c'était sur le Pilier… Je sentais que j'allais avoir du mal à retenir mes coups.

-Remboursement pour ce que tu as fait dans le Secteur 7.

-Hors de notre chemin, coupa-t-il.

Est-ce qu'il savait vraiment à qui il parlait ? J'allais avoir beaucoup de mal à retenir mes coups…

-Je n'aime pas qu'on me prenne pour un imbécile, sifflai-je.

-Tu vas trop loin, ajouta Rude.

Je dégainai mon électro-tige en même temps que Cloud son épée.

N'y va pas trop fort, n'y va pas trop fort… Il ne faudrait pas que le jeu tourne court…

Le combat débuta. Ils attaquaient comme des malades ! Entre le blond et son zanmato, le black et sa mitraillette et le félin… qui attaquait d'une manière vraiment bizarre, d'ailleurs… Et il attaquait surtout Rude. Il avait l'air de régler ses comptes… Pourquoi diable n'avais-je pas pris de materia Restaurer ? …Heureusement que Rude était là…

-Coup Mortel !

-Nnh ?

Ils avaient de la materia… d'invocation ? …Néanmoins je manquai d'éclater de rire en voyant un Mog sur un chocobo en train de foncer sur nous à toute allure. Le problème c'était qu'il n'avait pas l'air décidé à ralentir et qu'il nous rentra dedans. Ce ne fut pas si douloureux que ça mais en voyant apparaître une énorme onomatopée « BOOM » je me dit que c'était peut-être plus grave que je ne le pensais et que j'étais en train d'halluciner. Le chocobo récupéra le Mog à moitié knock-outé et repartit aussi sec.

Rude, Soin. Merci.

Ils avaient mieux en stock. On vit défiler Ifrit, Ramuh et la non seulement légendaire mais également plus que réellement belle d'une beauté éblouissante, Shiva. Superbe… mais sans doute un vrai glaçon… C'était trop, je n'en pouvais plus… AVALANCHE, OK, mais DES DIEUX…! Je me plantai devant le groupe en le pointant du doigt d'un air menaçant.

-On recule peut-être mais la victoire est encore pour nous, lançai-je avant de me barrer en courant.

Tu ne peux pas me battre, j'abandonne le combat !

Rude me suivit silencieusement.

-Ils sont forts quand même, hein ?

-Non ! Pas du tout ! Ils ont juste de la putain de bonne materia ! le détrompai-je. Connerie de bordel de merde ! Où diable est-ce qu'ils ont trouvé ça ? Et cette invocation complètement loufoque, là… l'espèce de Choco/Mog… Merde ! J'ai horreur d'essuyer une défaite !

Et dire que je pensais devoir retenir mes coups… Ils sont bien plus forts que la dernière fois !

NdVixen : que pensez-vous de mon PoV inédit ? que pense un robot comme Cait ? …Je me le suis toujours demandé. Je croyais que j'aurais vachement de mal à écrire ce chapitre (il est vrai qu'il m'a fallut vachement de temps pour trouver dans quel sens le prendre) mais finalement… c'est pas si mal que ça il me semble… Enfin, c'est à vous de juger ! (en me relisant, j'ai faillit m'étrangler de rire avec une amie qui avait traduit le "ça faisait longtemps" de Reno à Cloud par "Shibaraku des'ne" ce à quoi j'ai automatiquement répliqué "hisashi buri da na... ...Cloud...? ça le fait !") Reviewez ! Récompense à qui me trouve d'où vient la deuxième partie du titre du chapitre ! (et ce coup-ci c'est vraiment dur… j'avoue). Le ° au milieu de nul part dans le PoV de Cait c'est parce que ces connard suppriment les retours à la ligne. Je les hais ! ils détruisent nos travaux ! ils les dénaturent ! (je veux mon site ! T T)