7 – Confrontation

La journée n'aurait pas pu mieux commencer. Hermione avait directement rejoint Harry et Ron et ensemble ils étaient allé à la Grande Salle en riant et en blaguant. Pour la première fois cette semaine, Hermione senti une vague de répit bien mérité l'envahir.

Dans la Grande Salle Malfoy ne lui avait même pas jeté un second regard puisqu'il était occupé à discuter avec Crabbe et Goyle. Quoiqu'il leur raconte, ça devait être drôle puisqu'ils avaient un sourire benêt plaqué sur leur visage. Hermione était heureuse qu'il ne la fixe pas comme il le faisait d'habitude. Peut-être avait-il laissé tomber ? Serait-ce possible ? Après tout il l'avait assez fait s'inquiéter sur ses intentions. Peut-être allait-il laisser couler, maintenant. Elle applaudit le sort.

Ca avait vraiment l'air d'être ça. Dès que Malfoy eu fini de parler avec Crabbe et Goyle, Vila apparu à ses côtés en battant des (faux-) cils et murmura discrètement quelque chose à son oreille. Malfoy sourit légèrement et se retourna pour la regarder. Il se pencha au niveau de son oreille et lui murmura quelque chose en retour qui la fit rougir.

Hermione n'aurait pas su dire ce qu'il se passait entre Malfoy et Vila, et honnêtement elle ne voulait pas. Détournant le regard elle attendit Harry et Ron, Sans regarder une fois de plus à la table des serpentards. Quoique Malfoy veuille faire avec une serpentard pourrie gâtée comme Vila, elle n'avait rien à voir avec. N'y avait-il pas moins d'une minute qu'elle avait souhaité qu'il ait laissé tomber ses avances ? Si c'était le cas, elle devrait fêter le fait de pouvoir finalement se balader dans Poudlard sans avoir à vérifier chaque couloir avant. Mais où était donc passé ce nouveau sentiment de répit ?

Deux heures plus tard, Harry et Ron s'entraînaient sur leur balai, faisant démonstration de leur talent à qui regardait. Hermione remarqua que Ron devenait très bon et un soupçon de muscles avait commencé à apparaître sur sa silhouette dégingandée. C'était sûrement dû à tous les entraînements de Quidditch qu'il avait fait (n.d.t. aaaahhh le bon vieux stéréotype du Quidditch qui rend musclé, et bientôt arrivera Mary-Sue.). Il s'était entraîner plus dur que tous ceux qu'elle connaissait, et elle admirait sa détermination à s'améliorer. La saison de Quidditch commençait lundi et tout le monde saisissait leur dernière chance de s'entraîner.

Hermione finit par s'ennuyer de regarder et décida qu'elle avait sûrement besoin d'une bonne séance d'étude. En allant vers sa chambre elle rentra dans Rogue au détour d'un couloir. Rogue réalisa qui était là et son visage s'enveloppa du plus grand agacement. Hermione savait qu'elle allait se faire disputer et se prépara mentalement.

« Mademoiselle Granger avez-vous la moindre idée de là où vous devriez être en ce moment ? » Ses mots articulés l'embrouillèrent, et elle resta là avec l'air le plus simple sur son visage. Mieux valait jouer l'idiote.

« En tant que Préfète en chef, il est de votre devoir de passer votre après-midi de une heure à trois heures avec M. Malfoy. Vous avez des affaires à régler » Rogue observa le choc se dessiner sur son visage et il sourit méchamment.

« Il apparaît que vous n'êtes pas aussi organisée que vous semblez le croire, Melle. Granger. Je suggère que vous alliez immédiatement à la salle commune des Préfets. » Après cela, Rogue parti, faisant frissonner Hermione ; Rogue était une personne tellement méprisable. Qui pouvait savoir pourquoi Dumbledore l'avait engagé ?

Hermione laissa les mots de Rogue se perdre dans les rouages de son cerveau. Bien sur c'était le réunion des Préfets en chef aujourd'hui et elle devait discuter des préoccupations et des plaintes des étudiants avec Malfoy. Elle avait totalement oublié et Malfoy serait sans aucun doute furieux qu'elle arrive aussi tard. Malfoy n'allait pas du tout aimer ça et il allait extrêmement détester l'idée qu'une sang de bourbe le fasse attendre.

« Encore un point contre moi » pensa-t-elle en prenant le chemin de leur salle.

Il lui restait une petite pointe de panique lorsqu'elle réalisa que Malfoy avait apparemment laissé tomber sa promesse de la faire « souffrir » .

« Qui sait ? Peut-être qu'il ne s'est même pas pointé ! » Pensa-t-elle en courant dans les escalier d'un pas léger. « Tout à l'heure, il avait l'air si occupé avec Vila qu'il s'est chargé d'affaires plus importantes que de m'infliger des souffrances ».

Mais elle n'eut pas de chance cette fois-ci. Lorsqu'elle entra dans leur salle, Malfoy était assis dans l'un des canapé, les sourcils froncés.

« Où étais-tu ? » Dit-il en se levant pour lui faire face. « Tu as plus de trente minutes de retard, j'ai dû me charger de toutes les notes moi-même. »

Il pointa la table basse près de lui. Hermione vit un tas de feuilles amoncelé sur le dessus. Une sensation de nausée l'envahit ; Malfoy avait traité tout ça seul pendant qu'elle regardait Harry et Ron jouer au Quidditch.

« Draco ; Je suis désolée, j'ai oublié…je veux dire…Je ne savais pas… » Hermione arrêta de bégayer et une expression étrange passa sur le visage de Malfoy. Il avait eut l'air choqué. Hermione le fut aussi. Il releva la tête et l'observa avec curiosité.

« Alors, maintenant, on s'appelle par nos prénom…Hermione ? » Ses dents étincelèrent dangereusement lorsqu'il vit l'horreur frapper son visage. Oh Merlin! Elle l'avait appelé Draco ! Elle ne l'avait jamais appelé par son prénom, jamais ! Peu de serpentards étaient assez hardis pour l'appeler par son prénom !

« N'aie pas peur, Hermione. » Il dit son nom avec une telle facilité, on aurait cru qu'il roulait sur sa langue (n.d.t. je vois bien autre chose qui pourrait rouler sur sa langue…oups ! Je m'égare ! ). Il avait l'air de beaucoup s'amuser à prononcer son prénom. Il avait l'air d'aimer la voir se tortiller nerveusement.

« Ces jours-ci tu me regardes avec si peu d'assurance… Qu'est-il arrivé à la langue aiguisée de la fière sorcière qui aimait tant me tourmenter ? Elle me manque ! »Hermione recula devant Malfoy qui s'approchait lentement d'elle avec une douceur alarmante.

« Oui, cette fille qui aimait me lancer des phrases acides me manque. Que lui est-il arrivé, Hermione ? » Son corps frémissant, de peur ou d'excitation, était désormais totalement plaqué contre le mur.

« C'est ta faute , Malfoy » Sa voix était à peine un murmure mais il entendit clairement ce qu'elle dit.

« Avant, ça ne t'a jamais arrêté, Granger. Quand je faisais des remarques menaçantes à toi, la belette, ou le balafré, ça ne t'a jamais mis dans cet état. Donc, je dois te demander, pourquoi ce soudain changement ? »

Hermione se mordit la lèvre inférieure, tentant de retenir un sanglot qui l'aurait facilement trahit. Il la dominait, ses bras de chaque côté de sa tête la clouait au mur. Elle était prisonnière de son regard hostile. La où elle était, son odeur était si présente et si puissante qu'elle ne pouvait respirer. Elle se sentait étourdie de savoir que c'était l'odeur naturelle de Draco. Il attendait toujours sa timide réponse et l'interrogeait de son regard froid. Il voulait savoir pourquoi elle l'évitait si désespérément.

« Je ne sais pas… »

« Tu mens ! » Ses mains se refermèrent sur ses poignets. Il les plaqua durement sur le mur au-dessus de sa tête et elle se tortilla de douleur. « Tu agis de cette manière pour une raison bien précise et je veux savoir laquelle. » Hermione vit la lueur perfide dans ses yeux et sut que, cette fois, il ne plaisantait pas. Elle jouait avec de la glace si froide qu'elle se brûlait.

« Malfoy, je t'en prie…Je ne sais pas ! Je ne voulais pas te regarder toi et Vila cette nuit là ! Il faisait chaud et j'avais besoin d'air frais ! Tu dois laisser tomber ; on ne va pas continuer comme ça toute l'année ! » Tout son corps tremblait. Accepterait-il cette réponse ?

Il recula de quelques pas et l'observa de près. Qui savait ce qu'il pensait ? Son analyse de ce qu'elle avait dit ne lui pris pas longtemps.

« Je n'ai jamais cru que tu nous regardais intentionnellement, Granger. Tu es tellement angoissé par ce qui est bien ou mal, et tu sais qu'espionner comme ça est très, très mal » Sa voix se faisait plus profonde à mesure qu'il parlait. Ses derniers mots le firent sourire légèrement en coin.

« Alors pourquoi fais-tu cela ? » Elle était à la fois désespérée et anxieuse d'avoir la réponse. Hermione fit un pas vers lui sans s'en rendre compte.

« Si je n'ai rien fait de mal, alors pourquoi me blesses-tu ? » L'horreur secoua Hermione jusqu'au fond d'elle-même quand elle entendit un rire froid venir de Malfoy. Comment pouvait-il rire d'elle comme ça ! Elle était terriblement sérieuse !

« Parce que c'est tellement plus drôle comme ça ! » Siffla-il en mettant du venin dans chacun de ses mots. « La toute puissante Hermione Granger suppliant l'ennemi de son meilleur ami ! Sais-tu à quel point cette pensée est excitante pour moi ? Quand nous nous sommes embrassé et que tu t'es scotché à moi comme mourrant de soif ! Tu as autant envi de moi que moi de toi ; la seule chose, c'est que tu ne l'admettras jamais. A la place tu t'enfermes dans ta chambre, ou tu t'entoures de tes « amis ». Tu devrais t'habituer à ma présence, Granger, parce que je ne vais aller nulle-part avant longtemps. »

Puis, comme quelques jours auparavant, sa bouche tomba sur la sienne. Mais cette fois son baiser était brut et affamé, si différent de celui doux et tendre qu'elle avait reçu. Sa bouche meurtrissait ses lèvres souples. Hermione essaya de crier mais ses forces l'arrêtèrent.

« Stop ! » Pensa-t-elle, en commençant à paniquer. Ce n'était pas comme ça la dernière fois, il n'y a rien d'autre que de la férocité.

Elle se rendit compte qu'elle pouvait bouger son bras droit, et releva sa main avec autant de rapidité et de puissance qu'elle le pouvait. Elle frappa Malfoy à la joue gauche et le vit chanceler en arrière. Il se tint le visage, les yeux fermés, essayant de contenir la douleur. Elle n'attendit pas pour voir quels autres dommages elle avait causé. Courrant vers la porte, elle l'ouvrit à la volée et parti dans le couloir loin de ce bâtard sans cœur.

Elle ne vit jamais Malfoy observer la cruelle meurtrissure sur sa peau et froncer les sourcils. Elle ne vit pas non plus l'ombre qui passa dans ses yeux quand il décida qu'elle lui paierait ça !

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