11 Devoirs de Préfète

La journée s'était étendue sur une éternité à ce qu'il lui paraissait. Draco l'avait gratifié de sa présence à presque chacun de ses cours, quel éloge ! Elle avait passé tout son deuxième, troisième, et quatrième cours à essayer de prétendre qu'il n'existait pas. Bien qu'elle ne puisse pas en être certaine, Hermione eut l'impression tenace que Draco avait lancé plusieurs rapides coups d'œil dans sa direction.

Quelle en était la raison, Hermione n'aurait pas su le dire car chaque fois qu'elle le regardait pour vérifier, il discutait discrètement avec Crabbe et Goyle pour ne pas se faire prendre. Hermione en était arrivé à la conclusion qu'elle devenait juste paranoïaque, et elle se secoua pour rejeter cette possibilité hors d'elle. Elle voulait seulement qu'il la regarde pour qu'elle ne se sente pas si utilisée et sale.

Elle décida qu'elle s'imaginait des choses et ses yeux lui piquèrent. Comment avait-elle pu foutre en l'air quelque chose d'aussi précieux que sa virginité avec un tel bâtard insensible ! Elle ne pouvait vraiment pas comprendre pourquoi il avait agit de cette
Manière. La minute d'avant, ils étaient au beau milieu d'une étreinte sexuelle passionnée, et la minute d'après, il la jetait presque à la porte ! Serrant les dents au souvenir de comment il l'avait traité ce matin, elle sentit la colère bouillonner en elle.

Elle n'allait certainement pas le laisser s'en sortir à la traiter comme une de ses pétasse serpentard. Non, elle se vengerait de lui et s'assurerait que ce soit aussi doux que le miel (ndt : Ça doit être une expression des states... si qq1 connaît et peut m'expliquer)

Ca faisait maintenant trois jours qu'elle s'était donnée à Draco et c'était aussi les trois meilleurs jours de sa vie. Elle ne s'inquiétait plus de ce que Draco pourrait lui faire. Ses actions de l'autre jour étaient suffisantes pour lui montrer quelle ordure était en réalité Draco Malfoy. Elle lui avait donné sa virginité et dès qu'il avait satisfait son appétit sexuel, il l'avait traité comme si elle n'était rien.

Hermione avait arrêté de penser à ces trucs de filles et savait qu'il n'y avait eu aucun sentiment en jeu cette nuit là. Elle savait que tout ça n'avait été que du sexe - aussi simple que ça. Dans un sens elle remerciait Draco ; il lui avait montré ce que les hommes comme lui sont en fait et elle ne ferait plus cette erreur.

Après tout, elle aurait du savoir que les gars comme lui n'envisage les femmes que comme des jouets pour leur satisfaction sexuelle. Sachant qu'elle était supposée être l'étudiante la plus malines de Poudlard, son cerveau avait du l'abandonner au moment où elle en avait le plus besoin.

Les mecs comme Ron et Harry était ceux qu'il lui fallait. Ils étaient doux et sensibles et savait traiter les gens avec le respect qu'ils méritaient. Les personnes comme Vila Lethorne était le type de femme de Draco. Mais ce qui était étrange, c'est qu'elle savait que Draco ne serait jamais heureux avec des femmes comme ça. Oh oui! Elles satisferont sûrement ses basiques besoins primaux, mais il ne se sentirait jamais accomplit avec l'une d'elles.

Hermione se sourit, contente de savoir qu'il passerait presque le reste de sa vie ne connaissant que de petits coups rapides et faciles. Tout le contraire d'Hermione, qui allait attendre le bon garçon cette fois, attendre de tomber amoureuse et d'être aimée par quelqu'un avec qui elle voudrait passer le reste de sa vie.

Quelques jours plus tôt, elle avait fait un pacte avec elle-même pour prendre sa revanche sur Draco et pour le faire souffrir pour l'avoir humiliée. Mais si elle faisait ça, elle ne vaudrait pas mieux que lui, n'est-ce pas ? Elle avait finalement établi qu'elle ne dormirait plus avec lui.

Si elle le faisait, elle serait encore plus simplette que Neville. Sans vouloir offenser Neville. Non, elle n'allait pas s'abaisser à son niveau. Mais elle apprendrait de la terrible erreur qu'elle avait fait et en ressortirait plus sage.

Prenant un peigne elle le passa dans ses doux cheveux ondulés, extrêmement heureuse que sa nouvelle coiffure ait gardé sa forme. Mettant sa veste griffondors, elle quitta sa chambre pour le terrain de quidditch où Harry et Ron allaient jouer.

C'était les cinq dernières minutes du match, et les griffondors était à quatre points des serpentards. La match avait été intense pour chacun des membres de l'équipe de griffondors, plus spécialement pour Ron. Il avait fait un très bon match, ce n'était pas surprenant puisqu'il s'était entraîné plus dur que n'importe qui. Ses raisons étaient que puisque c'était sa dernière année, il voulait jouer et concourir mieux qu'aucune personne avant lui. Vu comment les choses couraient, il y arriverait sûrement.

Elle avait commencé à remarquer comme Ron était devenu mignon pendant les vacances. Ses cheveux étaient plus long et ses yeux étincelaient de rire. Il était presque devenu... beau, en fait. Hermione du rire d'elle-même pour son dernier commentaire. Qui aurait pensé sept ans plus tôt qu'elle dirait que Ron est beau ? (ndt ben moi, j'aurais jamais cru, d'ailleurs j'y crois toujours pas!) Qui aurait jamais pensé qu'ils seraient toujours amis avec la manière dont elle supervisait toujours ses actions ! Un doux sourire effleura ses lèvres et son attention se focalisa à nouveau sur le jeu.

Les serpentards aussi avaient bien joué, bien que certains d'entre eux aient eu des gestes peu légaux. Rien de nouveau à ce niveau là. Harry et Draco avaient poursuivi le vif d'or pendant tout le match, il était vraiment au meilleur de sa forme. Pour une raison quelconque, la tension était de plus en plus forte entre Harry et Draco. Peut-être parce que c'était le premier match de la saison, et que chacun désespérait de montrer qu'il était bien le meilleur joueur.

Bien qu'elle déteste l'admettre, Draco jouait mieux qu'Hermione ne l'avait jamais vu. Il était évident qu'il s'était entraîné très dur pendant les vacances. Hermione s'était déjà rendu compte pendant la sixième année que Draco avait des muscles, mais jusqu'à ce qu'elle les voit, elle n'aurait jamais deviné à quel point ils étaient fermes. De l'acier sous le velours de la peau.

Hermione avait fait de son mieux pour se focaliser sur le match, encourageant les griffondors aussi bien qu'elle le pouvait et résistant à la nécessité de se figer sur l'allure de Draco sur son balai. Méritait-il une seule once de son attention? Surtout pas son admiration pour son corps. Même si elle savait comme il était canon et ce qu'il pouvait provoquer chez une femme...

Hermione sortit brusquement de son rêve éveillé après qu'elle a entendu la foule s'exclamer à la vue de quelque chose sur le terrain. La bouche d'Hermione tomba grande ouverte quand elle vit Draco étendu dans l'herbe, face contre terre, sans bouger.

Après l'accident, Draco avait été emmené, il ne montrait toujours aucun signe de conscience. Le match avait été immédiatement arrêté et les étudiants renvoyés dans leur salle commune et leur dortoir. Hermione était resté là un peu, attendant pour parler à Harry de ce qui s'était passé. Apparemment le vif était à sa porté ; prenant le risque, il s'était tenu tout au bout de son balai pour essayer de l'attraper.

Mais puisqu'il y avait du vent, il avait perdu l'équilibre et était tombé vers le sol. Harry avait ajouté juste aussitôt qu'il y avait eu du sang partout. Cette information lui avait fait fermer les yeux, essayant de ne pas laisser l'image du sang de Draco recouvrant le terrain tourmenter son esprit.

Cette nuit là, elle n'avait pas vraiment trouvé le sommeil. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à Draco et son hospitalisation. Aucun mot n'avait été dit sur son état, à part qu'il était stable. Hermione savait qu'elle ne devrait pas se préoccuper s'il allait bien ou pas ; Après tout, lui n'en aurait rien à faire d'elle.

Mais son côté compatissant et doux ne pouvait s'empêcher de s'interroger. Souffrait-il? Lui avait-on donné tant de médicaments qu'il ne savait pas ce qu'il se passait? Prenait-on soin de lui? Bien sur, elle savait que les professeurs ne le laisserais pas souffrir plus, mais l'inquiétude était toujours là. Rejetant ses couvertures, elle se leva de son lit, et entama les cent pas dans sa chambre. Les pensés couraient et s'entremêlaient dans son esprit.

Draco Malfoy était un bâtard, ça oui! Il méritait de souffrir pour ce qu'il avait fait et ce qu'il avait probablement fait à beaucoup d'autres femmes, certainement! Pourquoi passerait-elle sa nuit éveillée, s'inquiétant pour lui, quand elle était sûre qu'il ne perdrait pas une nuit de repos pour elle ; absurde! Mais les faits demeuraient. Rien ne l'empêchait de s'inquiéter pour lui.

Peut-être que si je vais le voir... se demandait-elle, ignorant la douleur de ses pieds, glacés par le marbre froid du sol.
Il ne le remarquerait pas. Il est bien trop drogué pour savoir si je suis allé vérifier son état, se dit-elle ardemment.

Une voix sarcastique dans sa tête lui répétait qu'elle voulait seulement trouver une excuse pour le voir.

Non ! Répliqua Hermione, se rassurant. Je ne suis plus accro à lui. Je veux juste m'assurer que le Préfet en chef va bien ; je dois être préparée à avoir du travail supplémentaire au cas où il ne le serait pas. En plus c'est du devoir de la Préfète en chef de s'assurer qu'il va bien ! Donc je dois le voir !

Heureuse de sa brillante conclusion et de sa plausible excuse pour le voir, Hermione quitta sa chambre, vêtue de son uniforme. Personne ne lui demanderait pourquoi elle était dans les couloirs de Poudlard la nuit. Elle était la Préfète en Chef après tout. Elle avait tous les droits d'être dehors tard - ça allait avec la description du poste.

Heureusement, L'infirmerie n'était pas loin du dortoir des Préfets. Personne n'était dans le coin, elle n'eut pas trop de peine à se faufiler dans la pièce pour y jeter un coup d'œil. Marchant sans bruit jusqu'au lit tout au bout de la pièce, Hermione du repousser les larmes qui affluaient à la vue de Draco étendu là. Son visage avait été épouvantablement meurtri et son corps avait été couvert de bandages blancs.

Une bouteille de potion de soin était posée à ses côtés avec des plantes médicinales et d'autres jus. Sa respiration était calme, montrant qu'il était probablement plongé dans un profond sommeil grâce à la potion de sommeil préparée par Rogue. Se sentant plus à son aise sachant qu'il était stable, elle ne put résister et se pencha sur lui pour lui donner un doux baiser sur le front. Un baiser de compassion et rien de plus. Elle pensa amèrement qu'il n'en méritait pas un de plus.

Se redressant pour partir, Hermione s'immobilisa un moment et se tourna. "Sois fort Draco," murmurât-elle " et je te verrais bientôt." Entendant des pas s'approcher, elle se hâta de quitter rapidement la pièce et de revenir à sa propre chambre.

C'est après qu'elle soit partie que Draco ouvrit ses yeux, désormais conscient de qui était la coupable qui lui avait témoigné de l'affection et offert des mots réconfortant. Il était aussi conscient qu'elle était la seule à être venue lui rendre visite...

hihhihihi vous imaginez la suite ?