Wala le chap 3, plus que 2 ensuite… Je suis ravie que ce couple ne vous dérange pas trop et encore plus que vs appréciez. J'ai pas répondu aux reviews pr ce chap, donc un grand merci a Alisa Adams (mdr ta review, elle ma bien fait rire,mais jsuis pas sur que ta méthode dépasse le stade expérimentale, dsl.. lol), L'ange Diablesse et Eleonore-dem. J'espère que ce chap vs plaira, c'est celui ou le ptit Draco fait son entrée en scène. Lol enjoy !

Chapitre 3 :

Un mal pour un bien… ou un bien pour un mal ?

Des rires d'enfants la sortirent de ses pensées. Ginny se baladait dans les rues animées de Londres, les mains gantées serrées contre elle dans l'espoir de se réchauffer un peu. Elle avait décidé de sortir un peu, prendre l'air, car elle étouffait dans son appartement. Ron devait y être encore, ou alors il était parti, elle l'ignorait. Depuis la veille, elle n'avait pas de nouvelles, et ne cherchait surtout pas à en avoir. Elle avait besoin de temps, pour elle, de prendre un peu de recul sur tout ça, sur sa vie qui lui échappait, et elle ne se sentait pas la force de l'affronter de nouveau. Elle avait tant pleuré qu'elle se sentait vidée totalement, incapable de verser la moindre larme supplémentaire. Un sourire faux vînt naître sur son doux visage, et elle se rappela la promesse que son frère lui avait faîte, de ne jamais la faire pleurer… Une de plus qu'il avait été incapable de tenir... Elle ralentit le pas, et se tassa davantage contre son manteau. Pour une fois, elle s'était habillée de façon moldue, et un long manteau blanc remplaçait la traditionnelle cape d'hiver de tout bon sorcier. Ses gants, comme son écharpe et son bonnet, étaient blanc, ses cheveux lâchés lui retombaient sur les épaules, en cascade, tel un ange. Mais un ange déchu, un ange malheureux, qui souffrait. Elle était seule, et déambulait depuis des heures dans les rues enneigées de Londres. A chaque pas, des souvenirs refaisaient surface. Elle s'arrêta un instant, et se tourna vers une vitrine illuminée, décorée, magnifique, tout simplement. C'était une boutique de robe de mariée, toutes plus belles les unes que les autres. Une vague nostalgique la submergea. Elle aurait tant aimé se marier, porter l'une de ses robes, rire, danser, être insouciante l'espace d'une soirée, d'un week-end. Mais elle n'en aurait jamais l'occasion. Elle était destinée à être seule, seule ou malheureuse, vivant des liaisons impossibles.

Soudain, elle sortit de sa contemplation en apercevant le reflet de quelqu'un qu'elle ne connaissait que trop bien, devenu son ami, son allié par la force des choses, mais qu'elle avait perdu de vue de puis si longtemps…

« Weasley ? Encore en train de rêver au prince charmant ? »

« Et toi Drago, toujours aussi mal accompagné à ce que je vois ? » déclara Ginny en souriant, en apercevant celle qui devait être la dernière trouvaille de Drago.

« Jalouse ? »

« A peine surprise… déclara t-elle intrépide. Ravie de te revoir Drago, ajouta t-elle après un long moment ».

« Moi aussi Ginny… se contenta t-il de répondre, tandis que la jeune fille se blottissait dans ses bras. Ginny, je te présente Elisabeth Malefoy… ma cousine ».

« Ta cousine ? Oh ! Je suis vraiment confuse, je croyais que… » se confondit-elle en excuse auprès de la jeune femme, sous le regard amusé de Drago.

« Ce n'est rien, je connais la réputation de mon cousin, ne t'en fais pas », déclara t-elle, chaleureusement, sans aucune once de méchanceté dans la voix.

« Ciel Drago, comment peux-tu être le cousin ignoble et suffisant d'une jeune femme aussi charmante ? » plaisanta Ginny.

« Et si on faisait une trêve, proposa Drago. Ginny, ça faisait longtemps que je ne t'ai pas vu, où étais tu cachée ? »

« Cachée… Tu ne crois pas si bien dire. Hum, c'est une longue histoire… » souffla t-elle, le visage triste de nouveau.

« Racontes moi tout, est ce que tout va bien ? Je veux dire, est ce que tu nourris toujours un goût particulier pour les relations interdites ? » demanda t-il implicitement, faisant référence à la relation entre elle et son frère, que par la force des choses il avait découverte un soir. Depuis ce jour, au plus grand étonnement de Ginny, il était devenu son allié, son ami, et l'avait aidé à dissimuler cet interdit.

« Non, répondit-elle, nonchalante… S'il te plaît Drago, je n'ai pas très envie d'en parler… »

« Alors je n'insiste pas… déclara t-il doucement, en la prenant de nouveau dans ses bras, l'enserrant avec toute la tendresse et la compassion dont il était capable. Passes me voir un soir, si ça peut t'aider… je serais ravi de passer un peu de temps avec toi… Et puis tu pourras rencontrer Anna… » ajouta t-il en se détachant légèrement.

« Anna? » fronça Ginny.

« C'est une moldue... ça t'étonnes ? sourit Drago. Tu vois, tu n'es pas la seule à avoir changé... tu es sûre que ça va aller ? »

« Certaine… Allez file, je dois rentrer chez moi de toute façon… »

« Très bien. J'ai été ravi de te revoir, sincèrement… » souffla Drago en lui déposant un baiser sur la joue, avant de la quitter.

« J'ai été ravie de faire enfin ta connaissance Ginny… » la salua à son tour Elisabeth.

Enfin… Drago lui avait il parlé d'elle ? Si oui, lui avait il confié qu'elle entretenait une relation incestueuse avec l'un de ses frères ? Ginny s'inquiéta un instant. Pour qui elle allait passer ? Puis elle se reprit. Drago ne lui avait pas parlé explicitement, ça voulait dire qu'elle n'était pas au courant. Soulagée, elle poursuivit sa promenade, puis rentra chez elle.

La pièce était sombre, les lumières tamisées, et une douce odeur de fruits rouges s'empara d'elle dès qu'elle franchit la porte. Elle ôta son manteau, ses chaussures, et s'installa dans un des fauteuils.

« C'est pour lui que tu m'as quitté ? » s'éleva soudainement une voix forte et distincte.

« Ron ? sursauta Ginny. Que fais tu ici, je croyais que… »

« Réponds moi ! ordonna t-il. C'est pour cette sale fouine que tu m'as quitté ? et ne me mens pas, je t'ai vue avec lui… »

« Tu m'espionnes à présent ? »

« Bien sûr que non, que crois tu ? »

« Alors que faisais-tu devant chez moi, aussi tard ? »

« Je me promenais… » déclara t-il, mais Ginny n'en crut pas un mot.

« De quel droit tu te permets de me suivre ? Je ne t'appartiens pas ! il m'avait pourtant semblée être claire, qu'on avait rompu ! « s'emporta t-elle, sa gorge soudainement nouée.

« Tu as rompu ! Je ne crois pas avoir eu le choix ! »

« Mais que croyais tu ? qu'on resterait toute notre vie ensemble ? Tu savais très bien que cette situation n'était que provisoire, elle n'aurait jamais pu durer… »

« Mais on était bien ensemble, non ? Je t'aime moi, tu le sais, alors je ne vois pas pourquoi tu décides de tout arrêter maintenant ! »

« J'attendais un enfant… »

Flash

Ginny venait de raccrocher son téléphone quand elle arriva au Terrier. Elle embrassa ses parents, et fut soulagée d'apprendre que Ron avait été retenu pour la soirée, elle ne se sentait pas la force de l'affronter ce soir, pas après ce qu'elle venait d'apprendre.

« Qu'est ce qui t'arrive Clochette ? » lui demanda Fred en la prenant dans ses bras.

Elle sourit en l'entendant utiliser ce surnom ridicule qu'ils lui donnaient depuis qu'elle était jeune. Elle lui lança un regard lourd de tristesse, un de ceux qui le supplie de ne pas poser de questions au risque de la voir éclater en sanglots. Il avait comprit et n'avait pas insisté, se contentant de déposer un baiser sur son front. Plus tard dans la soirée, alors qu'elle observait sa famille jouer à un jeu moldu ramené par son père, assise seule dans les escaliers, Ginny repensait à l'appel qu'elle avait reçu. 'Enceinte…' ce mot résonnait encore et encore dans sa tête, si bien qu'elle mit ses mains sur ses oreilles, en appuyant aussi fort que nécessaire pour faire taire la voix du médecin. Soudain, elle sentit la pression diminuer et une douce chaleur recouvrir ses mains. Surprise, elle releva la tête.

« George ? » Sa voix était rauque, chargée d'émotions, et ses yeux s'embuèrent instantanément de larmes.

« Fred m'a dit que tu n'allais pas bien. Qu'est ce qui se passe Ginny, raconte moi tout… »

Il se rapprocha d'elle et passa son bras autours de ses épaules.

« Je peux pas… » répondit-elle simplement, en se blottissant contre son frère.

« Tu peux tout me dire, fais moi confiance. Tu sais, même si on fait toujours les idiots avec Fred, on peut être sérieux, et on est là si tu as besoin de nous. Tu es notre petite fée, tu peux tout nous dire, on sera toujours là pour toi, quoiqu'il arrive… »

Elle était touchée par cette déclaration, mais elle ne put se résigner à lui parler, à tout lui avouer. Elle se contenta de lui faire le plus beau sourire dont elle était capable, le remercia, et le somma de la prendre dans ses bras. Elle pleura un long moment dans ses bras, sans qu'un mot ne soit prononcé.

Ce soir là, elle s'était considérablement rapprochée de ses frères, ce qui lui avait si souvent manqué. Elle savait qu'elle pouvait compter sur eux, en toute épreuve, et les aimait pour ça ; Seulement ce problème là, elle seule devait s'en charger.

Perdue dans ses pensées, elle en avait oubliée Ron pour un temps. Son frère, son amant, elle ne savait jamais à qui elle avait affaire.

« Quoi ? » s'exclama Ron pour la énième fois. Il était devenu blême, et lui donnait un côté effrayant.

« J'était enceinte ! » s'écria Ginny en larme.

« Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé ? Que s'est il passé ? »

« Que s'est il passé ? Que crois tu que j'ai fait ? On ne pouvait pas avoir cet enfant, tu le sais autant que moi… »

« Alors tu t'en es débarrassé ? »

« Débarrassé ? C'est comme ça que tu vois le fait que j'ai dû me séparer de notre enfant, de mon bébé, de ce petit être qui grandissait en moi ? Mais que croyais tu, qu'on allait le garder, vivre heureux, tout les trois ? Bien sûr que non, et tu le sais. C'est pour ça que j'ai rompu avec toi, car je veux avoir des enfants, vivre une vie normale, tu peux comprendre ça ? » s'écria Ginny, complètement bouleversée, tout en s'effondrant contre le mur, dépitée.

Ron resta interdit de longues minutes. Que faire, que dire, il l'ignorait… Jamais il n'aurait cru qu'elle avait dû traverser ce genre d'épreuve, ressentir tant de douleur, de souffrance… seule qui plus est. Il s'approcha d'elle, et dans des gestes maladroits, il s'accroupit et la prit dans ses bras.

« Je suis désolé mon Ange, je ne savais pas… j'aurais dû être auprès de toi, à tes côtés pour vivre ces épreuves… Je t'en prie, ne me rejettes pas, j'ai besoin de toi, et toi aussi… lui murmura t-il en déposant un baiser sur son front, puis sur les joues pour finir sur ses lèvres Je t'aime… »

« Reste avec moi… sanglota Ginny, dévoilant une vulnérabilité que Ron ne lui connaissait pas. Reste avec moi, je t'en prie, ne me laisse pas… »

« Ne t'inquiète pas, je reste avec toi, je ne te laisserai plus jamais seule… Pardonne moi Ginny, je t'aime », lui murmura t-il, inlassablement en la berçant, la rassurant et la calmant autant qu'il le pouvait.

Quand elle se calma enfin, quand elle eut extériorisé toute la souffrance qu'elle accumulait en silence depuis quelques semaines, Ron l'aida à se relever, et l'accompagna jusqu'au canapé, où il s'assit. Il la fit s'allonger à côté de lui, sa tête reposée sur ses genoux, les siens recroquevillés, ramenés sous son menton. Tendrement, il lui caressa les cheveux, essayant de l'apaiser comme il savait si bien le faire, la rassurer d'une caresse, d'un mot tendre murmuré, ou tout simplement en la comprenant, la soutenant d'un regard sans un mot échangé.

« Je sais que cette situation est difficile mon Ange, mais si tu veux, on peut partir, tout les deux, là où personne ne nous connaît, où personne ne nous jugera. Tous nos frères sont éparpillés aux quatre coins du monde, pourquoi à notre tour on ne partirait pas ? »

« Et vivre cachés, une fois de plus ? Loin de notre famille, de nos amis ? articula t-elle faiblement. Je ne peux pas, tu as déjà sacrifié tant de chose pour moi … »

« Tu as fais les même sacrifice Ginny, et même bien plus… »

« Mais là n'est pas le problème Ron, tu le sais très bien ! J'aspire à bien trop de choses que tu ne peux m'offrir. La vie est courte, trop courte, je veux profiter de chaque instant sans retenue, sans honte. »

Elle se releva doucement, se tournant vers lui. Elle le regarda avec la tendresse d'un enfant. Il ne pourrait jamais lui offrir la vie qu'elle voulait, alors à quoi bon en discuter encore, et souffrir davantage ? Elle ne se sentait pas la force de reprendre quelque chose, pour ensuite de nouveau rompre.

« Alors il n'y a plus qu'une chose à faire ! » s'exclama Ron en se levant d'un coup.

Il lui prit la main, la sommant de lui faire confiance et de le suivre. Elle accepta, non sans hésiter, et à peine fut-elle dans ses bras qu'elle se sentit disparaître, dans un « plop » caractéristique.

Ginny ouvrit difficilement les yeux, et reprit un peu de contenance. Elle n'avait jamais apprécié ce moyen de transport qui lui retournait l'estomac.

« Qu'est ce qui se passe ? » s'inquiéta aussitôt Ron, en la voyant si pale.

« C'est rien, ne t'inquiète pas… juste un petit étourdissement ».

C'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur, d'être inquiet pour elle. Elle était la seule à le comprendre, à l'aimer.

« Tu es sûre que ça va, tu n'as pas l'air bien ? Je vais t'emmener à l'hôpital, pour être sûr que… »

« Non ! Ca ira, je vais bien, rassure toi. Dis moi plutôt où nous sommes », s'étonna Ginny en ne reconnaissant pas l'endroit. Elle fit le tour du lieu, parcourut du regard des objets symboliques à d'autres mais qui lui étaient inconnus, puis sursauta quand un homme sembla apparaître à ses côtés. Elle jeta un regard interrogateur à son frère.

« Je te présente le révérend Harris, un ami du ministère moldu… »

A suivre..