Disclaimer: JKR, blabla, pas moi, blablabla.

Note: Une mini fic en deux parties (pas plus), pour célébrer la St Patrick en la personne du plus Irlandais des persos de HP, Seamus Finnigan.

L'air de rien, c'est du slash, mais la première partie peut laisser penser le contraire.

Pas mal de jurons aussi, je peux difficilement m'en empêcher...

Bonne lecture !


« Finnigan, tu débloques ! »

« Thomas, tu ne sais pas de quoi tu parles. »

« Parce que toi tu sais ? Tu vas juste te retrouver en détention chez Rogue jusqu'à la fin de l'année avec tes conneries, mon pote… »

Seamus Finnigan, petit taureau irlandais aux cheveux courts châtains clairs, haussa les épaules à la dernière remarque de son camarade de dortoir.

« C'est la St Patrick aujourd'hui, Dean… » soupira-t-il en dénouant la cravate de son uniforme et en relâchant les trois premiers boutons de sa chemise.

« Bordel, Finn', vieux, il est 22 h 30 ! Oublie-la, ta St Patrick ! Tu sais à quel point Mc Gonagall est intraitable depuis l'accident de Weasley, elle ne te laissera jamais quitter la salle commune après le couvre-feu ! » s'emporta le jeune homme noir, grattant nerveusement ses joues ombrées d'un fin duvet.

« Rien à foutre de la vieille bique, j'ai un rencard, je sors ce soir. »

« Oh… un rencard ? J'y crois pas que tu ne m'aies rien dit ! Ca fait plaisir d'être ton ami, franchement… »

Le jeune Irlandais se retourna en sautillant, s'attachant autour du cou une lourde chaîne en or terminée par un trèfle en pendentif.

« Allez, Seamus, raconte… c'est qui ? »

« J'peux pas t'en parler, c'est un secret. » ricana-t-il.

Puis il contempla encore une fois l'image dans le miroir, se lissa les sourcils du plat du pouce et écrasa avec un peu de salive les quelques épis qui rebiquaient à droite et à gauche.

« Merde, t'es vache quoi, moi tu sais que je te raconterais ! » protesta Dean en se jetant en travers de son lit, les bras croisés derrière la nuque.

« Ben non, justement, tu ne racontes jamais rien, Thomas… » souffla Seamus, les yeux fixés sur le reflet de son ami.

« Merlin, Finn' ! Tu crois que c'est facile, toi ! Tu as vu avec qui on partage le dortoir ? Tu crois que j'ai envie de parler des nibards de Ginny quand je sais que son frère dort à côté et qu'il fait largement quinze centimètres de plus que moi ! Mets-toi à ma place une minute ! »

« Pas envie d'être à ta place, Dean, je préfère largement la mienne… surtout ce soir. »

Le jeune sorcier rejeta son torse en avant pour se retrouver assis en équilibre sur le rebord de son lit. Il fit claquer ses paumes contre ses cuisses et ronchonna un court instant trop bas pour que son compagnon distinguer autre chose que « …'chu 'landais ».

« Ok, t'as gagné, je te raconterai pour Gin la prochaine fois que les autres seront en potions… Alors, c'est qui ? »

« Personne que tu connais. »

« Putain, t'es chiant chiant chiant, Finn' ! Dis-moi au moins si c'est une Gryff' ? »

« Nan. »

« Nan quoi ? Nan c'est pas une Gryff' ou nan tu veux pas me le dire ? »

« Pas une Gryff'… »

Dean poussa un long sifflement.

« Je vois… C'est Bones, c'est ça ? Elle t'a enfin pardonné pour le coup dans les toilettes ! »

L'Irlandais eut un nouveau ricanement nerveux.

« Pas Susan, non. Et c'est pas une Pouf' si tu veux savoir… »

« Ben, ouais, justement, crétin, je veux savoir ! »

Seamus déboucha son flacon d'after-shave – même si dans le cas présent, il n'y avait pas eu de « shave » du tout – et haussa les sourcils jusqu'à ce qu'ils forment deux parfaits accents circonflexes.

« Les loches de Ginevra, donc… »

Il n'eut pas le loisir de poursuivre. Dean Thomas avait sauté bas de son lit et se tenait, menaçant, à deux centimètres de son visage.

« Fais quand même gaffe, Finnigan, c'est des seins de ma petite amie que tu parles… »

Seamus fit un pas, deux pas, en arrière et repassa la main sur ses épis rebelles.

« Oh, d'accord, d'accord, j'insiste pas… C'est Greengrass, de Serpentard. »

Dean Thomas laissa échapper un cri de surprise et bascula en arrière pour atterrir à nouveau sur son lit.

« Une Verte ? Tu sors avec une Verte ? Mais t'es taré, vieux ! C'est toutes des cinglées coincées du cul, ces nanas-là ! C'est pas comme si y avait pas assez de jolies filles chez les Serdaigle ou les Pouf'… je le savais, tu débloques vraiment, Finnigan. »

« Et moi je te l'ai dit aussi, c'est la St Patrick, tu peux pas comprendre. » répondit le jeune sorcier, un poil excédé.

« Me dis pas que tu sors avec une Verte pour l'accorder avec ton foutu trèfle, mon pote, parce que si c'est ça, c'est vraiment l'idée la plus débile que tu aies jamais eue ! Et je te connais depuis six ans, c'est dire si j'ai déjà pu apprécier tes idées brillantes, Finn' ! »

Seamus enfila un blouson léger dont il remonta à moitié la fermeture éclair avant d'ouvrir la porte du dortoir et de lancer un dernier regard à son camarade.

« Ce qui m'emmerde avec toi, Dean, c'est que tu penses toujours que je ne suis intéressé que par le côté superficiel des choses… C'est la St Patrick, c'est une date importante pour moi et pour tous les Irlandais fiers de l'être, et je ne vais pas consacrer ma soirée de célébration à accorder mon attention à une jolie nana uniquement à cause de la couleur de sa cravate ! Sur ce, mon vieux, si tu ne me revois pas ce soir, n'oublie pas que tu as un truc à me raconter en troisième heure demain matin… »

Et après s'être assuré que Dean avait pris le temps de lui répondre par un traditionnel bras d'honneur, il referma la porte derrière lui et dévala l'escalier en chantonnant une chanson moldue très populaire chez lui.

Il s'assura que Ron et Hermione, les Préfets des Gryffondor, étaient trop occupés à se dévorer des yeux à travers le rempart gesticulant de son ex petite amie, Lavande Brown, puis se faufila sans faire de bruit jusqu'à l'ouverture cachée par le portrait de la grosse dame.

Une fois dehors, il évita consciencieusement les couloirs qui auraient pu se trouver sur la ronde de Rusard et ensuite descendit en silence jusqu'au cinquième étage, pour enfin se diriger vers la statue de Boris le Hagard, à gauche de la porte de la salle de bain des Préfets dont il avait réussi assez habilement à arracher le mot de passe à Ron la dernière fois qu'ils avaient joué une partie de bataille explosive.

Il jubilait déjà intérieurement à l'idée de partager un bain de minuit avec la petite Daphné et se faisait une joie d'imaginer sa réaction quand il lui raconterait sa propre version de la victoire de St Patrick sur les serpents, qui, selon la légende, s'étaient jetés du haut de la montagne dans la mer au son de sa voix.

Il n'en revenait toujours pas de la piètre opinion de Dean, le soupçonnant platement d'avoir choisi Daphné Greengrass à la couleur de son blason, alors qu'en réalité, et en bon Irlandais qu'il était, il voulait juste se frotter à la peau froide d'une Serpentarde, avant d'en triompher.

Et plusieurs fois de préférence !

Il se serrait les mains et faisait craquer ses phalanges pour calmer l'excitation qui découlait de ces joyeux augures quand il vit qu'une ombre, sombre comme l'étaient les ombres, battait doucement du talon à côté du vieux Boris.

Il allait chuchoter doucement le prénom de sa conquête quand deux yeux noirs en amande et un visage fin et racé sortirent du profil de la statue.

La pénombre du couloir se confondait avec la couleur de la peau du garçon qui affichait un petit sourire amusé devant lui.

C'était un Serpentard, un des chouchous de Slughorn, mais il n'arrivait plus à mettre un nom sur son visage.

Il allait s'informer, poliment vu la stature de l'autre type, du pourquoi de sa présence en lieu et place de celle de Daphné quand l'autre posa un doigt contre ses lèvres.

« Chuuut, petit Gryffon, ne crie pas… » murmura-t-il tout bas. « Tu ne voudrais pas que tout le monde apprenne comment Blaise Zabini s'occupe de ceux qui piétinent ses plates-bandes. »