Titre : Noir
Auteur : Ayako
Genre : je ne sais pas encore (vais-je savoir un jour ?)
Bases : Harry Potter 1 à 5
Disclaimer : Les persos ne sont pas ma propriété mais celle de JKR. Je ne me fais aucun sous pour cette fic
Pairing : aucun pour le moment et ça ne devrait pas évoluer vers la suite
Rating : G
Note : Un grand merci à Mephie et Pandi mes deux betas (à qui je donne beaucoup de boulot) ainsi qu'à tous ceux qui me soutiennent pour cette fic et à tous mes lecteurs.
Note2 : J'utilise les termes anglais, ce qui nous fait donc pour ce chapitre (en espérant que j'en aurait pas oublié…) :
Hogwart : Poudlard
Snape : Rogue
Gryffindor : Gryffondor
Slytherin : Serpentard
Snivellus : Servilus
Moody : Maugrey
chapitre1
Un discret grattement à la porte sortit Remus de sa torpeur. Il regarda sa montre et vit qu'il était 14h30.
Il s'était donc assoupi, pas longtemps, mais juste assez pour qu'il se remette les idées en place. Il n'avait quasiment pas dormi depuis un mois, depuis l'incident du ministère, depuis ce jour où le monde sorcier avait enfin pris conscience du retour de Voldemort, depuis ce jour où Sirius avait disparu.
Sirius…
Une fois de plus, Remus était chez lui, à se demander pourquoi lui avait survécu, à se lamenter sur sa solitude. Ses trois meilleurs amis l'avaient quitté. Pour les deux premiers, James et Sirius, il pleurait leur départ anticipé. Pour le dernier il regrettait amèrement de lui avoir tendu la main le jour où il l'avait rencontré. Sans lui rien ne serait jamais arrivé, enfin peut-être que si mais pas dans ces conditions. Remus lui en voulait d'avoir trahi la promesse qu'ils s'étaient tous faite en cinquième année à Hogwart, d'avoir trahi leur idéal que tous s'étaient jurés de poursuivre, et pour cela le traître ne méritait même pas d'être cité.
Remus se retrouvait de nouveau seul, et cette fois-ci était définitive.
Sirius était bel et bien mort. Il était là et donc ne pouvait pas nier les faits qui s'étaient, à son plus grand malheur déroulé sous ses yeux. Il aurait bien voulu pouvoir espérer, vu les circonstances bizarres qui entouraient la disparition du parrain d'Harry, que celui-ci était encore en vie quelque part, mais dans l'impossibilité de leur transmettre un message, mais poursuivre une chimère n'apportait jamais rien de bon, il était bien placé pour le savoir…
Il ne pouvait donc aujourd'hui que pleurer la mort d'un de ses plus fidèles amis, ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas déjà versé toutes les larmes de son corps les jours précédents.
Oui, il avait pleuré. Non, il n'avait aucune honte à l'admettre. Il avait bien fallu qu'il extériorise ses sentiments, toute cette peine accumulée en lui en seulement quelques secondes.
Il était resté impassible devant les autres, sa fierté l'avait empêché d'extérioriser ses sentiments, mais il n'avait pas trompé ceux qui le connaissaient légèrement mieux tel que Dumbledore qui lui avait tout de suite ordonner de rentrer chez lui. Mais ce n 'était pas tellement sa fierté qui lui avait fait tenir, il y avait aussi la haine, la haine profonde et la rage qu'il avait ressenties envers Bellatrix et les autres mangemorts, cette envie de les faire souffrir de leur faire payer tous leurs crimes. Cette haine, il avait du la contenir, tout d'abord car il n'avait pas voulu laisser s'exprimer la bête qui dormait au fond de lui, qui l'aurait rendu responsable d'un carnage, et ensuite car il savait pertinemment qu'il n'aurait jamais pu vaincre aveuglé comme il l'était par la colère et le ressentiment, il se serait sûrement fait tuer.
Sa vengeance, il le savait, viendrait plus tard.
Pour le moment, ces sentiments l'avaient quitté, il ne ressentait plus qu'une peine semblant insurmontable et un vide énorme. Quelque chose en lui avait disparu. Quoi exactement, il ne savait le définir, sûrement son innocence passé, ou encore la fragile sérénité qu'il avait réussi, après de longues années de souffrance à acquérir. Tout ce qu'il savait c'est que autour de lui tout devenait plus obscur que le néant et que petit à petit il se fondait dans cet étrange environnement, si peu caractéristique des maraudeurs.
Le vide qu'il ressentait, sans qu'il comprenne pourquoi, s'était amplifié deux jours auparavant, au même moment où il avait senti que le lien qu'il avait avec Sirius était totalement brisé, ce qui l'avait replongé à nouveau dans le gouffre sans fond de sa dépression.
Il avait pourtant plusieurs fois de se reprendre, par égard envers Sirius qui aurait détesté de le voir ainsi surtout en sachant qu'il était la cause de l'état du loup-garou, mais toutes ses tentatives avaient été des échecs, il n'avait pas pu s'empêcher de penser à l'animagus, et à déplorer sa disparition.
Il l'avait perdu deux fois. La première avait déjà été très difficile, car même en sachant qu'il était encore en vie, Remus n'aurait jamais pu aller le voir, le croyant responsable de la perte de ses deux autres amis, et le haïssant pour cela. Il pensait cette fois là avoir perdu ses trois amis en même pas l'espace d'une semaine, et ne s'en était jamais totalement remis. On ne se remet pas de ces choses là.
Et pourtant, Sirius était revenu, blanchi de tous les crimes dont on l'avait accusé, et avait pardonné Remus de l'avoir cru coupable. En fait Sirius ne lui en avait jamais voulu, il savait que Remus n'avait pu faire autrement que croire les mensonges qui avaient été proférés pendant plus de dix ans et qui perduraient encore.
Le retour de Sirius avait été comme un nouveau départ pour les deux amis. Leur entraide avait recommencé, pas totalement comme avant, puisque que deux des maraudeurs manquaient à l'appel et qu'ils étaient hantés par leurs souvenirs passés, mais du fait de tout ceci, un lien plus fort s'était créer entre eux, un lien qu'ils ne croyaient plus pouvoir se briser un jour. Les évènements leurs prouvèrent qu'ils avaient eu tort…
Une larme coula de nouveau sur les joues de Remus.
Il était de nouveau seul. Enfin, il y avait Harry, Harry qui devait être dans le même état que lui, voire pire puisqu'il devait se sentir coupable, Harry qui venait de perdre son parrain et ainsi un des rares liens qui l'unissait à ses parents, et surtout, un homme qu'il avait aimé comme un père. Harry qu'il n'avait pas pu voir pendant toute son enfance car il avait été caché au monde des sorciers et que lui était considéré comme trop dangereux pour pouvoir l'approcher. Harry, qui était maintenant la seule personne pour qui il avait de l'affection…
Tout a coup un tambourinement derrière la porte le sortit de ses pensées.
Il avait totalement oublié l'opportun qui l'avait réveillé. Il alla ouvrir la porte et tomba nez à nez (nda : un commentaire et Remus s'en prend plein la poire) avec un Severus passablement énervé.
" Que fais-tu ici ? " demanda hargneusement Lupin.
Pour lui quatre personnes étaient en cause pour la mort de Sirius, l'une d'elle avait déjà été punie, deux autres impossibles à atteindre, et la dernière se trouvait en face de lui…alors il n'allait certainement pas faire comme si de rien n'était.
" Je ne suis pas venu de mon propre fait, répondit Snape d'une voix doucereuse, mais il semblerait que tu aie oublié quel jour nous étions, et Dumbledore m'a chargé de te le rappeler. "
-Nous sommes déjà le 22 ?
-Sinon je ne serais pas là, à frapper comme un malade à ta porte, pour te donner la potion tue-loup, puisque tu n'en as plus en stock, et que tu aurais du venir la chercher hier, mais que tu as semble-t-il aussi oublié ce fait important. Enfin je suppose que je dois te pardonner et mettre ça sur le compte des évènements récents…
-En effet, je doute que tu puisses faire autre chose que supposer, puisque tu es totalement incapable de comprendre ce que je peux ressentir… Il aurait fallu pour cela que tu aies quelqu'un de proche…Je suppose que je dois te remercier d'avoir eu la " gentillesse " de m'apporter ma potion.
Une ombre fugitive était passé dans les yeux de Snape, Remus cru l'entendre marmonner un " plus que tu ne le crois Lupin " avant de reprendre tout haut.
-Ce n'est pas moi qu'il faut remercier mais plutôt Dumbledore.
-J'imagine…Bon tu ne m'en voudras pas si je t'invite pas à prendre un verre.
-Non en effet, je comprends tout à fait que ne tienne pas à ce que je voie le désordre qui règne chez toi…
-C'est en partie à cause de ça, mais comme tu te trouves à la porte de ma chambre, j'en déduis que tu l'as déjà vu.
-Je ne pouvais pas faire autrement.
-Mais bon tu supposeras devoir me pardonner aux vues des circonstances récentes, qui ont causé la mort de Sirius. La phrase avait été prononcée avec une profonde amertume.
-Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit d'un ton glaciale le professeur de potions.
-Oh si tu vois parfaitement, et tu sais que je le sais.
-Il est bien facile de rejeter la faute sur les autres, Lupin, mais pour te faire plaisir, j'admets avoir une certaine responsabilité quant à la mort de Black, mais je suis loin d'être le seul.
-Le seul, non, mais le seul présent, oui.
-Au risque de paraître déconcertant, si j'avais su comment ça tournerais, jamais je n'aurais agi comme je l'ai fait. J'ai beau détester Black, ce n'était pas au point d'en vouloir à sa vie…
-Pourtant…
-…Il y a deux ans je l'ai dénoncé. Oui. Ce n'était qu'un juste retour des choses. J'ai agi… inconsciemment. Mais je savais pertinemment que si Dumbledore le croyait innocent, il ferait tout pour le sauver.
-C'est bien facile de dire ça une fois que tout est terminé.
-Je te le répète, je ne le haïssais au point de vouloir le tuer. Il n'y a qu'une personne que j'exècre à ce point, et ce n'était certainement pas cet abruti de Black. Tant pis si tu ne me cois pas, après tout je ne vais pas faire grand cas des opinions d'un loup-garou, Gryffindor de surcroît. Bon je te laisse, tu dois avoir autre chose à faire que d'apprécier ma personne en ces lieux.
-Typiquement Slytherin, ils avancent des faits, et ils partent avant de récolter la tempête qu'ils ont semée.
-Je ne voudrais pas te décevoir mais j'ai autre chose à faire que d'écouter les provocations dissimulées d'une personne qui n'est même plus l'ombre d'elle-même. Tu ne pourrais pas me faire grand chose dans ton état, et puis d'ailleurs a quoi cela te servirait ?
-Juste à me sentir bien quelques instants.
-C'est vrai, mais je ne me sens pas d'humeur à généreusement prêter mon corps pour une personne qui a besoin de se défouler. Je te conseillerais plutôt de t'en prendre à punching-ball personnifié, cela te fera autant de bien. Et dès que tu auras les idées plus claires tu pourras venir me voir.
-Je n'y manquerais pas.
-Je n'en doute pas un seul instant. Ah ! Avant que j'oublie la prochaine réunion est prévue le 19, mais Dumbledore aimerait te voir avant. Bonne fin de journée Lupin.
-Au revoir Snape. Répondit l'ancien professeur tandis que le brun sortait de chez lui.
Une fois que ce dernier eut franchi le seuil de sa maison, Lupin explosa. Non mais de quel droit ce sale connard aux cheveux graisseux venait chez lui, le prendre de haut ? Et le pire c'est qu'il l'avait laissé faire ! Il ne s'était pas senti aussi humilié depuis un certain moment. Ce sale serpentard s'amusait donc toujours autant à venir mépriser les gens dans leurs moments de faiblesse ! Ce n'étaient vraiment pas glorieux de sa part !
En même temps que Remus pestait contre Snape, il prenait conscience qu'il s'était laissé aller trop longtemps et qu'il ne pouvait pas continuer ainsi. Il avait une revanche à prendre sur Snivellus, et surtout il devait venger au centuple la mort de Sirius. Voldemort et ses mangemorts avaient étés laissés trop longtemps hors de contrôle, et beaucoup en avait souffert, et le pire restait à venir, maintenant que tout le monde savait que le Dark Lord était revenu. Remus ne pouvait laisser faire ça alors que ses amis avait donné leur vie pour combattre cet avenir qui risquait d'être chaotique. En souvenir de leur ancien serment Remus se jura que tant qu'il vivrait, il ne laisserait pas s'installer un âge sombre sur le monde des sorciers, et le monde en général, et le loup-garou espérait vivre longtemps pour pouvoir perpétuer le souvenir des maraudeurs.
Il savait que se remettre de la mort de Sirius allait être très difficile à surmonter, mais il fallait le faire pour honorer la mémoire de son ami.
De plus il devait maintenant s'occuper de Harry, le protéger comme il l'avait promis à Sirius et à James, être un soutien pour le jeune garçon qui n'avait pas encore tout à fait pris conscience de ce qui se passait.
Bon dans une semaine l'Hogwart express rapporterait le jeune homme dans sa famille moldue. Il ferait bien d'aller montrer qu'il était là au cas où Harry aurait besoin de se confier, et surtout faire en sorte que les Dursleys ne lui mènent pas la vie dure.
Il écrivit à Tonks, Moody, M. et Mrs Weasley pour leur exposer son idée et leur demander de venir.
Il rangea ensuite sa maison qui avait été témoin de sa tristesse et de sa rage et qui en avait un peu souffert.
La vie devait continuer.
C'est ce que Sirius aurait voulu.
A suivre…
