Titre : Noir (ou Rose pour faire plaisir à certaines)
Auteur : Ayako (qui a légèrement disjoncté ces temps-ci…)
Genre : je dirais aventure, mystère pour le moment, avec une pincée d'humour (pas pu résister
Bases : Harry Potter 1 à 5
Disclaimer : A part Lydia, M.Cill, Artanis et John, les autres ne m'appartiennent pas, et pourtant j'ai essayé, les menaces, les supplications, le chantage, la pitié (imaginez-moi avec les yeux du chat potté… personne n' y résiste… sauf quand mon vis-à-vis porte des lunettes de soleil…) mais je n'ai pas eu Sev (ici respectez une minute de silence avant de continuer). Mais… je ne perds pas espoir. J'ai d'ailleurs gardé une magnifique technique pour le récupérer, en toute légalité cela s'entend! Vous saurez donc au prochain chapitre si cette technique a fonctionné !
Je ne gagne rien pour cette fic à part quelques reviews et des fois (pas souvent hein) des commentaires incendiaires de Mephie exaspérée par le nombre de fautes qu'il peut y avoir dans mes chapitres…désolée Mephie, je vais faire des efforts.
Pairing : Ginny /Dean mentionné
Rating : G
Page de pub : Je conseille toujours Le secret des Evans de Chimgrid, Gwendoline la Fantasque de Mephie (que vous retrouverez sur notre page commune d'autrices) et Ginny et l'élu de Cornedrue., Une rencontre Harry Potterisante et Quand les Soma font leur cinéma de Sushiland, Mélancolie de Maael, D'ombre et de lumière de Mirrabella, Une carrière à risques et de l'autre coté du miroir de Zakath Nath .
Et une nouvelle: Secrets d'un ange de Titesevie (Sur Sev…)
Précision : Pour ceux que ça intéresse j'ai la version commentée de ce chapitre (par mes deux betas) donc si j'ai leur accord je le mettrais en chapitre !
Chapitre10 : Départ et retour (ou encore et ça s'en va et ça revient…)
" Artanis, il est temps de lui dire au revoir, déclara Dumbledore.
-Déjà ?
-Je crains que oui. Les hommes du Ministère sont arrivés.
-C'est passé beaucoup trop vite, soupira l'elfe.
-Je sais ce que vous ressentez, mais vous n'avez pas le choix et lui non plus. Et pensez que ça va être beaucoup plus difficile pour lui, car lui, il sait qu'il ne pourra garder aucun souvenir de ce qu'il a vécu.
-Vous avez raison.
L'elfe se leva d'un bond du canapé sur lequel il était avachi depuis la veille.
Il n'avait pas dormi de la nuit. Il avait pressenti les évènements qui allaient arriver.
Il arriva dans la salle où ils s'étaient entretenus avec Dumbledore pour la première fois et qui avait été par la suite attribué comme chambre au moldu puisque c'était la seule salle qui avait un plafond pour l'humain. Le directeur s'en alla, et Artanis ouvrit la porte.
John le regarda arriver d'un air triste et désemparé. Lui non plus ne devait pas être un fervent adepte des scènes d'adieux. De toute façon qui pouvait l'être ?
-C'est bien la fin cette fois, déclara amèrement l'homme.
-Oui.
-Et c'est tout ce que tu as à me dire ? protesta le moldu.
-Mais tu voulais que je te réponde quoi ?
-Bah je sais pas moi ! Mais les elfes sont connus pour être des beaux parleurs ! T'aurais pu me déclamer un poème louant mon courage, et sur la triste destinée qui me séparait de toi !
-Et j'aurais eu l'air de quoi ?
-D'un imbécile, mais au moins je me serais bien marré une dernière fois en ta compagnie.
-Mais ma fierté à moi ne s'en serait pas remise.
-Bah si, puisque dans cinq minutes j'aurais tout oublié.
Un silence inconfortable s'installa entre les deux amis. Puis John reprit la parole :
-C'est pas la peine de faire cette tête de constipé, et puis, je savais ce qu'il allait m'arriver. (il grimaça) De toute façon ce n'est qu'un mauvais moment à passer ! Mais bon quand on sait que la potion qu'on va m'administrer est infecte au possible… Brrrr je préfère ne pas y penser.
-Comment peux-tu savoir qu'elle aura mauvais goût ? Tu ne l'as pas encore testée à ce que je sache !
-C'est le professeur Snape qui m'a prévenu, répondit John, les ingrédients qu'il a mis dedans ne sont pas réputés pour être ragoûtants, et en cuisine c'est pas comme en mathématiques, moins par moins ne fait pas forcement plus ! Au contraire, il est rare que ça arrive…
-T'aurais du lui demander de mettre un arôme à la fraise ! s'exclama l'elfe à qui John avait expliqué ce que c'était lorsqu'il s'était plaint de la nourriture elfique qui devenait fade à longue.
-C'est ce que j'ai fait, qu'est-ce que tu crois ! Mais il m'a répondu après m'avoir regardé avec des yeux ronds comme des soucoupes – c'était beau à voir, tu ne peux pas imaginer !
-Difficilement en effet, déclara l'elfe réprimant un éclat de rire après avoir essayer de visualiser la scène.
-Donc quand je lui ai expliqué ce que c'était, il m'a répondu avec un ton méprisant que c'était impossible puisque ça pourrait amener des effets imprévus qui pourraient être dangereux, non seulement pour moi, mais aussi pour ceux qui m'entouraient, et qu'il ne pouvait pas se permettre de prendre des risques inconsidérés ! Mais je suis sûr qu'il le fait exprès pour m'être le plus désagréable possible !
-Tu crois pas que t'en rajoutes un peu trop là ?
-Bon d'accord, j'admets qu'il ne me l'a pas expliqué d'un air méprisant…seulement exaspéré !
Artanis sourit : la rencontre avec Snape avait été pour John des plus inoubliable qu'il soit ! En effet, le soir même de leur arrivée, lorsqu'on avait attribué sa chambre à John, on lui avait proposé de la partager avec Artanis, le temps qu'il s'habitue au château. Il avait refusé, prétextant qu'il était depuis longtemps assez grand pour dormir tout seul, et que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas bénéficié d'un peu d'intimité. Il était bien vite revenu sur sa décision, surtout lorsqu'il avait entendu quelques craquements à côté de sa chambre. Il se décida donc à chercher l'elfe dans le château. Il arpenta quelques couloirs, mais dû bien vite se rendre à l'évidence : s'il continuait comme ça, il en aurait pour des mois avant de retrouver la chambre d'Artanis. Il se résolût donc à l'appeler, faisant confiance à l'ouie surdéveloppée de l'elfe.
Mais au lieu de la personne attendue, ce fut une masse noire qui fondit sur lui. John hurla de surprise.
-Qui êtes-vous ? le harangua son vis-à-vis visiblement pas de bonne humeur.
-Je…je …jeje m'ap…p…elle John. J'…j….j…ai ét…é in…vi…té…p…par..l…le P…p…professeur Dumb…b…be…bel..dore, bégaya l'autre.
-Qu'est ce qui vous prend de crier en pleine nuit ? Il ne vous est pas venu à l'esprit que vous risquiez de réveiller les habitants du château ?
-Je ne pensais pas qu'il y aurait quelqu'un qui dormirait par ici, répondit John du même ton que l'autre employait pour lui parler.
-Vous avez réveillé tous les tableaux de l'étage en hurlant, mais vous ne pensiez pas que vous aviez réveillé des gens, lui demanda dubitatif et légèrement moqueur l'homme vêtu de noir, vous vous moquez de moi ?
-Mais de quoi vous parlez ? Je n'ai vu aucun tableau dans ce foutu château en ruine qui n'est pas en ruine ! Ah ! à moins que je ne puisse pas les voir…
-Moldu ?
-Non, John !
-Moldu. Vous n'avez aucun pouvoir magique.
-A ma dernière connaissance, non.
-Moi j'en ai. Et sachez que je n'apprécie pas tellement les moldus, surtout quand ceux-ci me réveillent en pleine nuit ! Alors je vous conseille de retourner dans votre chambre et de ne plus faire un seul bruit sinon je vous transforme en scroutt à pétard.
- Oui…
John détala aussi rapidement que possible dans sa chambre en se demandant pourquoi diantre le fou furieux avait voulut le transformer en scout en pétard. Là l'attendait, mort de rire, Artanis.
-J'imagine que tu as tout entendu.
L'elfe ne put lui répondre, trop secoué par les spasmes.
-Il ne t'est venu à aucun moment à l'esprit, que tu aurais pu venir m'aider…
-Oh tu ne risquais rien, et puis ça aurait gâché cette si belle scène.
-Je vais te…..
Le lendemain, John avait appris avec…joie que l'épouvantail de la veille n'était autre que le professeur Snape, celui qui était sensé préparé sa potion d'oubli.
Artanis entendit des pas résonner dans le couloir.
-Cette fois-ci, je crois que c'est vraiment la fin.
-Ils arrivent ?
-Oui.
-Bon bah ce fut une joie de te connaître.
-Toi aussi ! Tu vas me manquer.
-Pas toi… vu que je t'aurais oublié, rétorqua avec amertume John.
-Mais non, tu ne m'oublieras pas, tu ne te souviendras plus de moi c'est tout.
-Parce qu'il y a une différence ?
-Peut-être pas chez les humains, mais chez les elfes oui. Au cours de notre vie nous voyons tellement de choses qu'il nous est impossible de tout retenir, et pourtant cela nous reviendra en mémoire quand nous serons confrontés à une situation semblable.
-C'est la même chose pour nous.
-Alors tu vois, tu ne m'oublieras pas, déclara Artanis d'un ton enjoué.
-C'est une piètre consolation.
-Il vaut mieux ça que rien.
-Bon ! Tu me le déclames ton poème ?
La porte s'ouvrit sur Dumbledore.
-Il est l'heure John.
-J'arrive. Tant pis pour le poème…
-Non tant mieux, tu ne t'en serais pas remis !
-A ce point ?
-La beauté des poèmes elfiques dépasse l'entendement humain.
-J'en ai réchappé de peu dis donc !
-Tu n'imagines même pas.
Un raclement de gorge de Dumbledore les rappela à l'ordre.
-Bon…je n'ai jamais été très doué pour les scènes d'adieu. Alors porte-toi bien !
-Toi aussi.
Artanis enleva un de ses nombreux bracelets et le tendit à John. C'était un bracelet en maille tout simple, mais il dépassait de loin toute l'orfèvrerie humaine. Il était magnifique.
-C'est moi qui l'ai fait, il y a bien longtemps, je te le donne comme ça je suis sûr que tu ne m'oublieras pas même si tu ne te souviens plus de moi.
-Merci, répondit John,incapable d'être plus loquace, contrairement à son habitude. Il se reprit et ajouta, en refoulant ses larmes :
-Adieu Melandan.
-Au revoir John.
Et John s'en alla, accompagné par deux agents du Ministère. Il avait en effet été décidé de finalement appeler le Ministère pour une raison tout à fait inconnue de l'elfe ; le professeur Dumbledore et le professeur Snape avaient eu une longue conversation privée et la décision venait de là. Celle-ci avait parfaitement convenu au moldu puisque ça lui avait permis de rester un peu plus à Hogwart et de comprendre les us et coutumes des sorciers (bien que le charme l'empêchait d'apprécier le château dans sa totalité.)
Dumbledore, qui était resté dans la même salle que lui, respecta son silence. Ce fut lui-même qui le brisa.
-Ne vous inquiétez pas pour moi, je m'en remettrai.
-Vous le prenez plutôt bien je trouve.
- Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive de me lier d'amitié avec un être humain et ce n'est certainement pas la dernière. Quoi qu'il en soit, le moment des séparations est toujours désagréable, je pense que je ne m'y ferais jamais.
-Personne, je pense, ne peut s'y faire, surtout lorsque l'on sait que l'on ne verra plus la personne.
-Je me demande ce qui est pire, voir partir la personne ou apprendre qu'elle est partie sans avoir pu lui dire au revoir.
-Question bien humaine, mon ami.
-Je sais. C'est d'ailleurs là mon grand problème, enfin selon les Anciens, j'ai été trop proche des humains, et j'ai acquis certaines réactions totalement humaines… réactions que… comme vous pouvez le constater, je n'ai toujours pas perdu.
-Je ne pourrais malheureusement pas vous dire si c'est un bien ou pas, ne connaissant pas le mode de pensée des vôtres.
-Ce n'est pas une grande perte selon moi, mais je vous laisserai juge si vous croisiez par miracle un autre de ma race.
-Bien. Maintenant que votre ami est parti, que comptez-vous faire ?
-Rester, si bien sûr cela ne vous dérange pas. Je…ne suis pas tenu de rentrer tout de suite en Atlantide alors je voudrais en profiter pour redécouvrir la culture humaine. A ce que j'ai vu, elle a beaucoup changé depuis la dernière fois que je suis venu.
-Vous pouvez vous considérer comme notre hôte tant que vous le voudrez et tant que vous respecterez nos règles.
-Je vous en remercie.
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Il ne restait plus que trois jours avant la rentrée. Les vacances étaient passées bien vite, trop vite pour certains. Harry avait profité de celles-ci pour s'entraîner avec Ron au Quidditch. En effet, le match Gryffindor/Ravenclaw, premier de la saison, était l'évènement qui allait tenir l'école en émoi ces prochaines semaines, et Harry se devait d'être au top pour répondre à l'attente de ses supporters, ainsi qu'à celle ses coéquipiers. La plupart de ses amis étaient retournés chez leurs parents. Il ne restait plus que lui et les deux Weasley encore scolarisés. Hermione était restée avec eux quelques jours puis était repartie voir ses parents pour fêter leur anniversaire de mariage.
Ce matin là, tandis qu'il prenait son petit déjeuner tout en débattant avec Ron sur le programme de leur journée, Hedwige arriva, et comme tous les matins, lui apporta la Gazette du sorcier. Il n'y prêta guère attention et la mit de côté, le temps de régler avec Ron quelques points de détails sur lesquels ils étaient en désaccord.
-Harry… articula Ginny avec émotion.
-Quoi ? répondit celui-ci distraitement.
-Tu devrais regarder le journal, continua-t-elle toujours de cette voix mal assurée.
-Hmmm ? Après.
-Non je t'assure que tu devrais le faire maintenant.
Intrigué Harry regarda la couverture du journal :
EXCLUSIF : Sirius Black en passe d'être innocenté ! p.2
Harry n'en croyait pas ses yeux. Il relut deux fois le gros titre, se pinça pour être sûr de ne pas rêver.
Il se fit très mal au bras certes, mais il sut qu'il ne rêvait pas. Pourtant c'était impossible ! Tous lui avaient dit et répété que Sirius ne reviendrait plus, alors comment se faisait-il qu'il soit, une fois de plus en première page du journal ?
Fébrilement Harry ouvrit le journal pour lire l'article.
Il est impossible de ne pas avoir entendu parler de Sirius Black, le sorcier le plus recherché après Vous-savez-qui. Il y a à peine deux ans et demi, il s'échappait de la prison d'Azkaban, où il avait été envoyé pour le meurtre de douze moldus et d'un sorcier et parce qu'il était soupçonné d'être partisan de Vous-Savez-Qui.
En s'échappant de la prison la plus célèbre de tout le monde sorcier, il avait crée une première et prouvé qu'elle n'était pas aussi sûre que les rumeurs le disaient.
Il y a quelques jours, alors que plus personne n'espérait le revoir capturé, Sirius Black réapparaissait pourtant, se rendant de lui-même à la justice, non pas pour se faire condamner, las de deux années de cavale, mais pour se faire innocenter.
En effet, nouveau rebondissement dans l'affaire Black, Peter Pettigrew, le sorcier que Black avait soi-disant annihilé quelques jours après la disparition de Vous-savez-qui, avait réchappé à ce carnage.
Selon Black, Peter Pettigrew serait le responsable de tous les crimes dont on l'aurait injustement accusé. C'est pour cela qu'il a fallut qu'il attende de le retrouver avant de se confronter une seconde fois à la justice.
Lors du nouveau procès Black, qui s'est déroulé dans le plus grand secret, les juges ont autorisé l'usage du Veritaserum, fait rare mais pourtant nécessaire pour accorder crédit aux témoignages des deux sorciers.
Sous l'effet de la potion, Pettigrew a avoué tous les crimes dont accusait l'ancien prisonnier, alors que ce dernier, a clamé son innocence.
En ce moment même, les jurés sont en train de délibérer, mais le jugement ne fait plus aucun doute :
Sirius Black sera le premier sorcier dont l'innocence aura été prouvée.
Ceci nous amène à nous poser la question sur la culpabilité de certains détenus, dont les griefs ont toujours été controversés…
Harry serrait convulsivement le papier entre ses doigts, partagé entre la joie, l'inquiétude et la colère ;
La joie de savoir que son parrain était en vie.
L'inquiétude que tous cela ne soit qu'un rêve.
Et la colère de ne pas avoir été prévenu.
Sans toucher d'avantage à son petit-déjeuner, il se leva et sortit rapidement de la Grande Salle. Il se dirigea dehors, s'assura qu'il était bien seul avant de hurler de tout ses forces.
SIRIUS ETAIT EN VIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE ! ! ! ! ! !
Et il allait être innocenté !
C'était trop beau pour être vrai…et pourtant, c'était marqué dans le journal et pas n'importe lequel : " La Gazette du sorcier ", qui était connu pour son sérieux. Si ça avait été marqué sur le " Quibbler ", il aurait peut-être douté mais là… Bon d'accord le journal était aussi malheureusement connu pour sa censure et sa propagande, mais quel intérêt pour le Ministère de dire que Sirius est innocent ?
Mais pourtant, si Sirius était en vie, pourquoi n'était-il pas venu le voir pour le rassurer ? Pourquoi l'avait-il laissé plonger dans un océan de culpabilité alors qu'il savait très bien les dégâts que cela pouvait causer sur le plan moral ?
Il se décida à aller voir Dumbledore, au cas où le directeur pourrait lui fournir quelques explications…mais seulement après que l'euphorie du moment soit passée !
Midi était passé depuis longtemps quand Harry daigna rentrer au château. Il avait toujours un air béat et complètement idiot collé au visage, mais il avait à peu près repris une certaine cohérence dans ses pensées. Il se dirigea donc vers le bureau de Dumbledore pour avoir quelques explications. Il arriva à proximité de la gargouille qui gardait l'entrée des appartements du directeur qu'il surnomma pour l'occasion " Jérôme " dans un accès d'euphorie passagère. Il débita ensuite le nom de toutes les sucreries qu'il connaissait. Jérôme le laissa passer au bout de dix minutes d'infructueux essais à la mention de " mousse au chocolat ". Il attendit patiemment que l'ascenseur l'amène jusqu'au bureau de Dumbledore proprement dit.
Il se sentait étrangement serein comme il ne l'avait pas été depuis quelques mois, et il sentait que rien ne pourrait entamer son moral avant longtemps.
Lorsqu'il arriva devant la porte, il frappa discrètement et attendit patiemment que Dumbledore lui demande d'entrer. A l'intérieur, il entendit plusieurs voix. Il espéra tout simplement que l'autre voix n'appartienne pas à Snape, même si au son de celle-ci, c'était fort improbable (elle était beaucoup trop mélodieuse), parce que si une semaine de retenue n'entamerait pas son moral à lui, celui de l'équipe de Quidditch de Gryffindor serait anéanti.
Les voix se rapprochèrent de lui, et la porte s'ouvrit devant un homme qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il était grand, élancé, un visage finement tracé, des yeux bleus et des cheveux auburn qui lui arrivait à mi –hauteur du cou a peu près, enfin pour ce qu'il pouvait en juger puisqu'ils étaient cachés en partie par un bonnet de marin. Le bonnet jurait d'ailleurs fortement avec les habits que le jeune homme portait. Ils se composaient d'une toge qui descendait jusqu'à mi-cuisse, qui était d'un blanc immaculé et était couvert de fines broderies et une paire de collants vert forêt. Mais Harry ne s'en formalisa pas pour autant.
-Je vous remercie de m'avoir tenu informé, disait d'une voix reconnaissante ce jeune homme à Dumbledore.
-Voyons Artanis c'est tout naturel, John était votre ami après tout.
-Veuillez m'excuser. Je ne suis pas encore habitué à toutes vos coutumes.
-Vous aurez le temps de les apprendre, il me semble.
-Ce n'est rien de le dire. Bon après-midi professeur Dumbledore.
-A vous aussi mon ami.
Et le prénommé Artanis partit sans jeter un seul regard à Harry.
-Entre Harry, l'invita le professeur.
Harry fit les derniers pas qui le séparait du bureau du directeur d'Hogwart. Il remarqua que sur celui-ci se trouvait le même journal que le sien, sauf qu'il n'était pas ouvert à la même page. Mais après tout, maintenant qu'il savait que son parrain était en vie qu'est que ça pouvait bien lui faire que les gobelins soient en grève ? Et puis il avait des questions bien plus importantes en tête.
-Bonjour professeur, commença Harry.
-Bonjour Harry, répondit calmement Dumbledore, je me doutais que tu viendrais.
-Vous saviez ? demanda alors le jeune sorcier.
-Que Sirius était vivant ? Non. Et je pense que si je l'avais su, tu aurais été au courant avant moi… Sirius a toujours aimé les cachotteries. Mais il t'expliquera sûrement lui-même dès que tu le reverras.
-Vous savez quand je pourrais le voir ? le questionna Harry,
-Pas avant quelques jours je le crains. Il semble que son premier souhait, lorsqu'il est sorti mystérieusement et miraculeusement du voile, a été de se faire innocenter pour ne plus avoir à se cacher. Il va falloir maintenant que ce souhait soit entièrement réalisé avant que tu puisses de nouveau le voir. Mais dès que le jugement sera terminé, je te ferai une permission pour que tu puisses lui rendre visite.
-Merci beaucoup professeur ! s'exclama Harry ne pouvant contenir sa joie.
-C'est la moindre des choses que je puisse faire. Après tout, c'est pour toi que ces derniers mois ont été le plus difficiles. Tu voulais me demander autre chose ?
-Non ce sera tout. Je vous remercie encore. Bonne journée !
-A toi aussi Harry. Porte-toi bien.
Harry sortit du bureau, pressé d'annoncer la nouvelle à ses amis, et manqua de se tuer en dévalant les escaliers qui l'amèneraient dans le quartier des Gryffindors. Ce n'était vraiment pas le moment, surtout maintenant qu'il allait voir Sirius. Il sentait que ces prochains jours seraient les plus longs de sa vie.
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Severus s'étira. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas aussi bien dormi ! Depuis le jour où il avait accepté le poste de DADA en fait…Rectification : ça faisait des années qu'il n'avait pas aussi bien dormi, depuis que de nombreux cauchemars hantaient ses nuits, depuis que…
Cela faisait en effet une semaine que le maître des potions s'adonnait aux vertus bienfaisantes de la cure dodo, ayant pris soin de ne pas donner à ses élèves trop de devoirs les semaines précédentes pour ne rien avoir à corriger pendant cette semaine, mais il s'était rattrapé juste avant les vacances à la grande joie des élèves d'ailleurs qui se retrouvaient avec trois dissertations minimum à faire pendant celles-ci. Cette semaine aurait pu être un moment de repos complet si elle n'avait pas bien sûr été agrémentée de réunion de mangemorts, et si un abruti n'avait pas débarqué en pleine nuit pour se faire effacer la mémoire, pas de son plein gré cela s'entend, et que lui avait du faire une potion pour arriver au but recherché. Cela n'était bien sûr pas le plus gênant, puisque faire la potion lui avait permis d'occuper ses mornes journées au lieu de tourner en rond à ressasser des pensées des moins agréables, mais il avait fallu que Dumbledore le fasse dormir dans la salle qui était séparée de sa chambre que par un mur très fin, et ce moldu, non content de l'avoir réveillé dès le premier soir, ronflait la nuit…
Mais à part ces quelques désagréments, la présence de ce moldu n'avait pas été désagréable, il devait l'admettre.
Après s'être habillé, Snape sortit de sa chambre et se dirigea dans son bureau pour préparer les cours des prochains mois, il était en effet vraiment temps qu'il s'y mette !
Sur la porte du bureau était accrochée la première page de " la Gazette des sorciers ". L'homme en noir y jeta un coup d'œil. Ainsi, les choses sérieuses allaient vraiment commencer.
Severus était occupé à peaufiner ses cours de DADA de troisième année lorsque quelqu'un frappa à la porte de son bureau. D'une voix morne il l'invita à entrer. Il entendit quelqu'un fermer la porte et il leva les yeux vers lui.
-Lupin ? demanda-t-il d'une voix surprise et quelque peu agressive. Que viens-tu faire dans cette humble salle ? termina-t-il ironiquement.
-Bonjour Severus, lui répondit calmement Remus, je venais seulement te demander si tu n'aurais pas l'extrême amabilité de me préparer une potion Tue-loup, s'il te plait, conclut-il sur un ton identique que celui de son interlocuteur.
-Tu n'en avais pas encore pour trois mois ?
-Si mais j'ai fait un faux mouvement et toutes les fioles se sont cassées la figure de l'armoire où je les avais rangées.
C'était un mensonge, Severus le sentait. Les gryffindors n'avaient jamais su mentir correctement. Il décida tout de même d'entrer dans le jeu du loup-garou.
-Toujours aussi maladroit à ce que je vois, tu n'as vraiment pas changé ! déclara-t-il froidement en feignant une certaine exaspération. Tu crois sincèrement que je n'ai qu'a réparer, une fois de plus, les chaudrons fêlés?
-Tu t'améliores Severus, avant tu m'aurais dénoncé…
-Ca n'a strictement rien à voir Lupin.
-Mais je suppose que je dois prendre ça pour un non ?
-J'aimerais assez, soupira le maître des potions, mais comme Dumbledore risque une fois de plus d'intercéder en ta faveur, autant la faire tout de suite, ça m'évitera un long discours moralisateur.
-Tu es bien aimable.
-En contrepartie, j'aimerais que tu corriges quelques paquets de devoirs de DADA après les vacances.
-J'accepte, soupira Lupin.
-Et je t'en remercie.
-Aurais-je pu faire autrement ?
-Non, mais n'oublie pas que c'est de ta faute alors cesse tes jérémiades !
Le professeur de potions invita le loup-garou dans son laboratoire personnel et se mit à farfouiller dans ses armoires pour trouver les divers ingrédients dont il avait besoin pour la potion. Il avait vu le regard étonné de Lupin lorsqu'il avait accepté. C'est vrai que ça ne lui ressemblait pas de baisser les armes si facilement, mais Lupin se trompait sur un seul élément. Ce n'était pas pour lui qu'il avait décidé de la faire c'était seulement qu'aujourd'hui était un jour spécial.
-Tu as de la chance Lupin, déclara-t-il, il me reste juste assez de viscères de crapauds pour préparer ta potion…
-Je vivais bien quand je ne savais pas ce qu'il y avait dedans, marmonna l'homme châtain.
-Tu devais te douter de ce qu'il y avait dedans, non ?
-J'ai toujours été d'un naturel idéaliste…
Le silence retomba dans la pièce, A peine dérangé par le crépitement des flammes, Severus s'activait mécaniquement autour de son chaudron, tandis que Lupin assis sur une chaise s'était mis à se mordiller les ongles, chose qu'il faisait assez souvent, comme Severus avait pu le constater à plusieurs reprises, quand il était en proie à un grand doute ou à un désarroi profond.
-Severus…commença-t-il soudainement.
-Hmmm ? fut la réponse de ce dernier.
-Il est comment ?
Ainsi voilà la vrai raison de sa visite. Il aurait du s'en douter.
-Comme avant, de ce que j'ai pu constater.
-Pourtant il est avec Celui-que-l'on-ne-doit-pas-nommer, il a forcément du changer !
-C'est évident mon cher Lupin. Le problème c'est que ni toi ni moi ne savons à quel point.
-Comment le saurions-nous ?
-Je n'ai pas réussi à savoir ce que Bullstrode lui avait fait. Il ne te restera plus qu'à spéculer. Je ne peux rien faire pour toi. Mais pose-toi cette question : Black est-il ou non bon comédien ?
-J'ai toujours réussi à le percer à jour…mais je ne pourrais pas me prononcer tant que je ne l'aurais pas vu.
-Et que comptes-tu faire ?
-Attendre. Que veux-tu que je fasse d'autres ?
-Tu espères une amélioration de son état. Ce n'était pas une question.
-Je te l'ai dit non ? Je suis d'une nature idéaliste, je chercherais jusqu'à ce que je sois sûr qu'il n'y ait aucun espoir.
-Et si tel était le cas ?
Lupin ne put formuler sa réponse, mais Severus lisait dans ses yeux une profonde détermination.
La bataille avait déjà commencé !
A suivre…
Réponses au reviews :
Chrisanimefan : merci beaucoup pour tes encouragements!!
Allaupi : Voui en effet ça aide d'avoir l'autrice dans sa liste MSN (mais là j'ai puuuuuuuuuu)tout autant que ça aide d'avoir ses lecteurs dans sa liste…au moins…ça me fait des lecteurs (quart d'heure dramatique où l'autrice pleure toute les larmes de son corps…faut rajouter un nouveau quart d'heure car depuis j'ai même perdu MSN (Ayako déprimée))
Bon sniiirf où j'en étais sniiiiirf ah oui : Les elfes forts ? Ca dépend ce qu'on a écouté en boucle le week-end d'avant, si c'était le donjon de naheulbeuk, l'avis sera plus mitigé… Plus sérieusement les elfes ne peuvent pas casser la gu… à Voldy, au pire lui foutre une flèche dans le c... l'arrière-train, car seul un Gnome des Forêts du Nord unijambiste dansant à la pleine lune au milieu des Mangemorts enroulés dans du jambons permettra d'anéantir le maître des ténèbres…Bref tout ça pour dire que seul Harry aura la capacité de le détruire… c'est moins drôle que le gnome des forêts du nord mais c'est comme ça… (même si selon certaines sources, à qui, affligée, j'ai montré cette RaR, pensent que Harry deviendra peut être un gnome des forêts du nord unijambiste…)
Pour les expressions tel que courir sur le haricot c'est comme pour Naheulbeuk : Demain… j'arrête.
Sushiland : Merciiiiiiiiii pour ces compliments… quoique je le méritais… et on ne le dit pas assez (Ayako: cheveux au vent, se retournant tandis que la lumière se met à l'éclairer. Derrière elle, on peut remarquer, gisant à terre, la carcasse de ce pauvre Gilderoy Lockarth crachouillant qu'il se vengerait )
Merciiiiiiiiii pour ces compliments… quoique je le méritais… et on ne le dit pas assez (Ayako: cheveux au vent, se retournant tandis que la lumière se met à l'éclairer. Derrière elle, on peut remarquer, gisant à terre, la carcasse de ce pauvre Gilderoy Lockarth crachouillant qu'il se vengerait )Mephie a reçu ton message.
Sinon pour répondre aux questions : NON on apprendra pas dans ce chapitre que Sirius est le frère caché de Severus…et pour le moment il se plait dans l'obscurité (faut comprendre…il abîme pas son teint) mais des qu'il voudra revenir faire bronzette du coté de la lumière il a promis qu'il préviendrait.
Sinon pour les deux persos John a malheureusement du nous quitter (crise de larmes de la part de l'auteur…elle pleure beaucoup dans ces RAR-ci)
Artanis quel rôle va-t-il jouer? Je sais pas une personne indélicate m'a piqué mon script.
Pour les nus intégral…faudra faire bouarre les persos (et accessoirement l'autrice) et peut être que…
Chimgrid: je ne rappellerais pas ici le premier paragraphe de ta review…sache seulement que tu as intérêt à savoir courir vite… Je ne pourrais rien pour toi là…
Artanis et John te remercient de tes compliments à leur égard… Et Artanis te fais parvenir qu'il n'a pas encore réfléchi à ta proposition, surtout qu'il ne voit pas de quel ordre tu parles. J'ai essayé de lui expliquer mais il a fait semblant de pas comprendre… aurait-il une aversion pour les bonbons aux citrons ou une peur panique des qu'il croise un barbu (vieux souvenir d'un de ses profs) ? Le mystère reste entier… Sur ce je vais aller me cacher pendant quelques jours histoire que mon cher Arti m'oublie quelques temps…
Pour Sirius Sev et Remus, ils ont refait leur apparition…enfin me diras-tu? Tout a fait d'accord, ils commençaient à me manquer!!!
BOUUUIIIIIIIIN moi j'ai pas eu de neige que dla pluiiiiiiiiiiiiiieuh… Et là jdeviens pire que les caricature des persos féminins…effet premiers partiels?
Pandore : C'est facile de savoir que c'était Wormtail quand on avait l'autrice à proximité et qu'on lui a demandé quel était le véritable nom en anglais… Oui je sais… chuis une cafteuse… pas bieeeeeeeeeeen… J'ai honte t'imagine pas à quel point…
Voilà la suite tant attendu… Et Draco s'il se fait martyriser c'est qu'il l'a mérité…
Caraman : Oui l'ordre risque d'être mouvementé par l'arrivée de nos deux compères… mais les ennemis risquent d'être encore plus déroutés je pense le jour où ils testeront leur produits sur un champs de bataille…
Pour John même réaction et même réponse que pour Sushi (chuis émotive ces temps-ci…)
Et pour Artanis le coup des surnoms c'est que j'hésitais entre les deux noms, alors…au lieu de me résoudre à en supprimer un…je l'ai mis en surnom. Ce ne sera donc pas comme ce cher Silk… (comment casser le mythe en deux secondes…et encore j'ai jamais expliqué le titre…)
Pour Pandi…disons que je la charrie au sujet des chaussettes depuis une mémorable conversation avec elle sur MSN, mais que je ne pourrais publier ni divulguer sans son accord…
Merci encore pour tes compliments !
note de fin : OUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN J'AI PU MSNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
Vous allez tous me manquer!!!!
