Titre : Noir
Autrice : Ayako qui a fini les couuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuurs (mais qu'est toujours pas en vacs... sniiiiiiiiiiiiiiiiiiiif)
Genre : mystère, un peu d'humour
Bases : Harry Potter 1 à 5
Disclaimer : Si parmis ces quelques pages vous tombez sur un personnage (ou plusieurs) que certes vous connaissez ou dont vous avez simplement déjà entendu parler, mais que vous n'avez jamais vu squatter dans les bouquins "Harry Potter", c'est que c'est un perso n'à moi... Même Artanis. En effet après un long mois de négociations -parfois interrompues par un arrivage de cageots de pommes- il a ENFIN accepté ce qu'il a appelé la "triste réalité" : Je suis sa mère (Artanis : NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN). Et comme vous l'aurez également remarqué il a aussi fait un excès de Star Wars (aurait-il un faible pour la princesse ? Le mystère reste entier...) Sinon ceux que vous avez déjà vus dans les bouquins à JKR lui appartiennent. Ouep, ce mois-ci je n'ai pas eu le temps de m'occuper du cas Sev, Artanis s'est accaparé tout mon temps libre. Mais bon je dois admettre que ce n'était pas du temps perdu... Artanis a ENFIN perdu ses tendances matricides !
Cette fic est publiée bénévolement (je doute qu'autrement elle aurait pu être publiée)
Pairing : Ginny /Dean mentionné
Rating : K+
Note : Un grand merci à mes bétas Cornedrue, Chris, Mephie et Pandi à qui j'donne beaucoup de boulot...
Page de pub : Strictement rien ! Je n'ai pas eu le temps de chercher à lire sur Ffnet...
Liste des noms en anglais: Snape :Rogue
Poppy : Pompom
Pomfrey : Pomfresh
Hogwart : Poudlard
Ravenclaw : Serdaigle
Hufflepuff : Poufsouffle
Slytherin : Serpentard
chapitre 14 : Suspiscions
La nouvelle de l'agression d'Ethan s'était répandue comme une traînée de poudre au château. Dumbledore n'avait au départ pas voulu ébruiter l'affaire – il voulait éviter d'inquiéter inutilement élèves et parents, leur avait-il annoncé le lendemain de l'agression – et donc comptait sur leur entière discrétion. Le groupe avait accepté, imaginant parfaitement les débordements qu'il y aurait au cas où certains parents venaient à l'apprendre, et pire si ça venait aux oreilles de certains hommes politiques dont le rêve était de se débarrasser de cet encombrant directeur.
Malheureusement, le vieil homme avait totalement oublié les amis d'Ethan, qui, après s'être aperçu de sa disparition, s'étaient empressés de donner l'alerte dans tout Hogwart.
Morgana avait essayé de calmer le jeu en leur avouant que non, Ethan ne s'était pas fait enlever par des sorciers mal intentionnés puisqu'il se trouvait alors même à l'infirmerie. Ils s'étaient donc rués à l'infirmerie pour voir l'état de leur ami. Cependant, ils n'avaient pas pu dépasser la porte de celle-ci car, conformément aux souhaits du directeur, Mme Pomfrey leur en avait barré l'accès. Elle avait confirmé que le jeune Ravenclaw se trouvait bien là. Néanmoins, il avait besoin de beaucoup de repos, et qu'elle se devait lui apporter les soins nécessaires à sa guérison, ce qui ne serait pas chose simple si elle se trouvait constamment dérangée par des élèves chahuteurs !
Vexés d'être ainsi mis à la porte, mais surtout encore plus sceptiques et inquiets pour leur ami qu'avant, ils avaient commencé à colporter des rumeurs dans tout le château. Rumeurs qui avaient ensuite pris des proportions démesurées et qui apportaient plus de problèmes à Dumbledore que ne l'aurait fait la simple vérité.
Une semaine après l'agression du jeune homme, le directeur, à l'occasion d'un repas où forcément tout le monde était réuni, prit la parole. Il voulait apporter des éclaircissements sur ce qui s'était passé, mais surtout faire taire les rumeurs ! Sitôt qu'il eut expliqué, alors qu'un silence lourd pesait depuis un bon moment sur la salle, un élève de première année de Hufflepuff demanda timidement :
-Ah bon ? Ce n'était pas les extraterrestres qui lui avaient volés son cerveau ?
De nouveau ce fut le silence total dans toute la salle, mais alors qu'auparavant le point de mire de tous était Dumbledore, maintenant c'était le pauvre garçon que tous fixaient avec des yeux ronds comme des soucoupes. Il ne fallut pas deux minutes avant que les trois quarts de la salle ne partit dans un grand éclat de rire, tandis que les autres levaient les yeux au ciel. Les professeurs avaient eux aussi du mal à garder leur sérieux, excepté Snape, qui lui, restait totalement impassible, comme déconnecté de la réalité.
Le pauvre élève ne savait plus où se mettre. Harry avait presque pitié pour lui en le voyant se tasser de plus en plus sur son banc et fixer ses chaussures d'un air confus, avant de se prendre une grande claque dans le dos par un élève d'une année supérieure.
Son supplice dura encore quelques minutes, puis Dumbledore claqua des mains et le dessert apparut. A la fin du repas, les questions restées en suspens avec l'intervention du première année reprirent de plus belle.
Mais pourquoi donc Ethan s'était-il fait agresser ?
Personne évidemment ne se contentait des banales explications telles que celle qui voulait que l'agresseur soit un élève jaloux ou qui aurait eu des comptes à régler avec le jeune homme. Les théories avancées étaient bien plus farfelues. Quand ce n'était pas un psychopathe qui traînait dans le château, c'était un espion à la solde de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom qui préparait une invasion du château mais qui avait été découvert par Ethan alors qu'il menait à bien sa mission. Certains élèves pensaient même que c'était une blague de Peeves qui aurait mal tourné, ce qui était la suggestion la plus rassurante mais qui restait néanmoins peu probable, puisque jamais l'esprit frappeur n'aurait osé aller aussi loin, à moins de vouloir être délogé d'Hogwart. La majorité des élèves quant à eux pensait plutôt qu'il s'agissait d'un habitant du château qui était soit possédé par un sorcier très puissant, ce qui revenait à dire Tout-le-monde-sait-qui, soit qui avait agi sous Imperium.
Dumbledore avait promis que la lumière serait faite sur ce tragique événement, et que le coupable serait sévèrement puni, à moins évidemment que celui-ci ne se dénonce de lui-même et qu'il explique les raisons de ses agissements, auquel cas, la sentence serait moins sévère.
Mais malgré ses propos rassurants et bien qu'il n'y ait pas eu d'autre agression depuis et que le château était mieux gardé, puisque les Aurors faisaient maintenant des rondes à l'intérieur, l'ambiance était morne à Hogwart. Cela faisait maintenant quinze jours que l'agression avait eu lieu, mais la peur restait intacte. Les élèves passaient leur temps à se suspecter les uns les autres. La plupart se déplaçaient maintenant en petits groupes – et, même dans ces cas là, ils n'étaient pas rassurés. Le pire naturellement avait été les premières années : se sachant les plus faibles et donc les plus vulnérables, certains craignaient de sortir de leur dortoir. Il avait fallut déployer tous les trésors de persuasion dont étaient capables les préfets pour les rassurer.
Au milieu de ce tumulte, se pavanaient Malfoy et sa bande. Ils ne se sentaient absolument pas concernés par ce qui venait d'arriver au pauvre Ethan. Après tout ce n'était pas un sorcier de sang-pur, cela faisait à peine deux générations que la famille du Ravenclaw était sorcière. Le Slytherin avait même eu l'audace d'essayer de tirer avantage de la situation. En effet, après un dîner particulièrement silencieux, alors que la plupart des élèves quittaient leur table pour rejoindre les salles communes, il avait clamé bien haut pour que tout le monde – mais en particulier Harry qui passait à proximité – l'entende :
"Quel fâcheux incident, n'est ce pas ? C'est malheureusement ce qui risque d'arriver à tous ceux qui ne se trouvent pas du bon côté, mais quand ils comprendront leurs erreurs, qu'ils ne viennent pas se plaindre ! Ils avaient été prévenus.
-Aurais-tu des informations au sujet de l'agression dont tu veux nous faire part, Malfoy ? demanda courtoisement Harry.
-Si j'en avais, crois-tu réellement que je t'en informerais, Potter ? répondit Malfoy sur le même ton.
-Il y a longtemps que je ne me fais plus d'illusion, environ six ans.
-Pourquoi poser la question dans ce cas ?
-Pour avoir l'immense privilège d'entendre le son si doux de ta voix traînante, tu ne peux pas savoir comme elle m'a manqué durant ces dernières vingt-quatre heures.
-Je n'en doute pas un seul instant, mais je suis au regret de t'annoncer qu'il n'en va pas te même à ton sujet, et que ta présence m'indispose.
-Et moi je suis désolé de devoir ainsi t'imposer ma présence encore quelques instants, mais vois-tu, tu as éveillé ma curiosité avec tes déclarations de tout à l'heure…
-Et qu'ai-je dit qui puisse retenir autant l'attention du grand Potter ?
-Pas grand chose c'était seulement pour savoir si ta stupidité avait des limites. Maintenant je suis fixé.
-Je suis heureux d'avoir pu t'aider à ce sujet. Tu sais à quel point ton opinion compte pour moi.
-C'est bien pour cela que je te la donne.
-Il ne fallait pas.
-Que veux-tu, je suis à l'écoute des gens.
-Je suis honoré de voir que tu gaspilles ton précieux temps pour m'éclairer sur ma personne, mais je vais devoir couper court à cet entretien ô combien passionnant. J'ai à faire.
-Avant que tu ne t'en ailles aurais-tu l'obligeance de m'éclairer sur un dernier point ? Les Mangemorts ou apprentis Mangemorts utilisent-ils des moyens moldus pour exterminer leurs adversaires ?
-Ils ne s'abaisseraient jamais à faire cela, pourquoi ?
-C'est ce genre de moyens qu'a utilisé l'agresseur d'Ethan.
Malfoy resta interloqué quelques secondes. Harry en profita pour s'enfoncer dans la brèche qu'il venait s'ouvrir.
-Si ce n'est pas un Mangemort, se pourrait-il que ce soit un Anti-Mangemort?
-Impossible… bafouilla le blond, hésitant, tandis que son interlocuteur affichait un sourire triomphal.
-En es-tu aussi sûr que tu le prétends ? Un conseil : si j'étais toi, j'éviterais de trop me pavaner dans les couloirs, tu pourrais amener le coupable à frapper de nouveau. Si cela t'arrivait, ne viens pas te plaindre. On ne pourra pas dire que je ne t'ai pas prévenu.
Sur ce il tourna les talons, et sortit de la Grande Salle. Dans les couloirs l'attendaient ses deux meilleurs amis.
-Heureusement que tu devais seulement rendre un parchemin à Susan Bones et que tu n'en avais pas pour longtemps, le réprimanda Ron.
-Je suis tombé sur Malfoy entre temps et nous avons eu une petite discussion.
-Et ?
-Tu pourras demander le compte-rendu à Lydia, elle a compté les points, répondit Harry avec un sourire en tranche de courge.
-Je te remercie Harry, mais j'avais parfaitement compris qui avait mené cette joute verbale rien qu'à voir ta mine réjouie. Ce que je voulais savoir c'est sur quoi votre prestation orale portait cette fois-ci ?
-Rien de bien spécial. Il l'ouvrait sur l'agression d'Ethan, je me suis juste arrangé pour lui rabaisser le clapet.
-Tu lui as dit quoi exactement ? intervint Hermione, préoccupée.
-Pas grand chose, juste qu'Ethan a été agressé par des moyens moldus.
-C'est ça que tu appelle rien de bien spécial ? ironisa la jeune fille.
-Qu'est que j'ai fait encore ? soupira Harry, exaspéré.
-Oh pas grand chose ! s'exclama la préfète énervée. Tu viens seulement de dire à Malfoy que tu as vu la victime. De là à dire que tu es l'agresseur il n'y a qu'un pas que notre ami la fouine risque de franchir allègrement.
-Tu extrapoles un peu trop mes dires.
-On parie ? Même si Malfoy se doute pertinemment que tu n'es pas l'agresseur, tu viens de lui tendre une formidable perche.
-N'oublie pas que ce cher Snape était là ainsi que Dumbledore ce soir là. Il sera facile d'éteindre les fausses rumeurs répandues par cette langue de vipère.
-Mouais, mais je vois mal notre prof de potions préféré faire un seul geste en ta faveur – tout du moins de façon ouverte et délibérée.
-Merci de m'avoir gâché mon sentiment de victoire une fois de plus 'Mione, marmonna Harry.
-Je me contente de t'ouvrir les yeux, une fois de plus, puisque je ne peux pas t'empêcher de dire des bêtises.
-Gna gna gna…
Les craintes d'Hermione se révélèrent infondées, Malfoy ne s'attaqua pas Harry… Mais à Ron.
Nul ne savait comment cette abominable fouine avait fait pour avoir cette information. Mais il avait appris que Ron ne se trouvait pas dans sa chambre le soir de l'agression, ce qui revenait à dire qu'il devait se promener dans tout le château, il était donc un suspect potentiel. Draco répandit cette information dans tout Hogwart avec l'aide de ses fidèles acolytes. En moins d'une journée, Ron devint le principal suspect pour tous les autres élèves qui se chargeaient maintenant de trouver un mobile plausible pour expliquer le geste du rouquin.
Ce soir là, Ron ne voulut pas descendre pour dîner. Il avait souffert toute la journée des regards lourds de sous-entendus et des chuchotements à son passage. Il affirmait qu'il ne pourrait pas supporter de devoir manger sa soupe et de se sentir observer par tous les élèves.
-Je n'oserais plus manger, ajouta-t-il sur un ton enjoué. Je ne voudrais pas que tous voient que j'ai de très mauvaises manières en mangeant.
-Et pourtant maman a essayé de bien t'éduquer, soupira Ginny. Plus sérieusement tu ne pourras pas rester indéfiniment cloîtré dans la salle commune, il faudra bien les affronter un jour ou l'autre. Et le plus tôt sera le mieux !
-On voit bien que ce n'est pas toi qui dois subir toutes les remarques. Je commence à en avoir plus que marre d'entendre chuchoter sur mon passage : "Regarde c'est lui !"
-Il faut que tu viennes sinon ils en concluront que c'est vraiment toi le coupable !
-Parce que ce n'est pas déjà fait ?
-Pour certains, si ; mais pour d'autres ce ne sont que de fortes présomptions.
-Ca revient au même…
-Non ça risque d'empirer si tu ne viens pas manger ce soir.
-Je sais mais je n'ai pas envie d'affronter tous mes fans, ce soir. Maintenant je comprends pourquoi tu ne supportes pas d'être célèbre Harry !
-Et encore, toi, ça va se tasser au bout d'un moment.
-Je l'espère.
-C'est évident, soit on trouvera le vrai coupable, soit tu seras innocenté.
Ron resta silencieux un moment, comme s'il se recueillait sur ses paroles, puis se leva prestement pour se diriger vers la porte.
-Vous avez raison, je ne vais pas leur faire le plaisir de mourir de faim tout ça parce que la quasi-totalité des élèves me regarde de travers, déclara-t-il.
Le repas fut éprouvant pour le jeune roux, même s'il ne le montrait pas. Harry sentait que son ami était en proie à un profond désarroi. Il ne comprenait pas comment on pouvait l'accuser ainsi alors qu'il n'y avait aucune preuve et aucun lien logique entre lui et Ethan. Le brun, qui avait déjà vécu ça, bouillonnait de rage. Malfoy allait regretter amèrement d'avoir ouvert la bouche. Harry y veillerait… Et il saurait être patient…très patient.
§§§
L'aube n'était pas encore levée, mais les nuages qui menaçaient l'horizon annonçaient une journée aussi sombre et froide que les jours précédents.
Ces journées illustraient parfaitement l'ambiance de l'école en ce moment. En effet les conséquences de l'agression, bien que celle-ci ait été commise plus de deux semaines auparavant se faisaient encore sentir, et c'était le jeune Weasley qui les subissait le plus.
Le directeur avait vu sans comprendre que les élèves avaient cessé leurs accusations mutuelles pour les diriger toutes contre le jeune rouquin. Il avait appris par la suite grâce aux rumeurs qui circulaient, et qui parvenaient à peu près toutes à ses oreilles que le jeune homme avait découché cette nuit-là. Cela ne faisait évidemment pas de lui le coupable, mais le jeune homme n'avait ni démenti ni justifié cette absence douteuse, il avait donc été élevé au rang de principal suspect de l'affaire par la majorité des élèves, et même coupable pour certain d'entres eux.
Et pourtant, le directeur avait l'intime conviction que le jeune Gryffindor n'était pas l'agresseur. Certes, son comportement était problématique. Mais s'il avait été le coupable n'aurait-il pas fait en sorte d'avoir une attitude irréprochable ce soir-là ?
Il se pouvait évidemment que le jeune homme l'ait fait exprès pour qu'on le croie innocent, mais Dumbledore doutait réellement qu'il soit aussi machiavélique… Mais pouvait-il vraiment se fier à ses impressions ? Son expérience avec Peter Pettigrew prouvait que non.
Malgré ce souvenir présent, il continuait à croire que le jeune homme était innocent.
Pour l'instant, il faisait face à un autre problème : peu de gens en effet partageaient son opinion, la plupart continuant à considérer le jeune Ron comme le seul coupable potentiel, et malheureusement il ne savait pas comment arranger la situation. Le coupable n'avait laissé aucun indice, et il n'avait toujours pas trouvé de piste valable. Et sans coupable les gens continueraient à penser que c'était Ron et à l'accuser lui de laxisme pour ne pas avoir levé le petit doigt contre le rouquin. Une solution serait d'avoir recours au Veritaserum, ce serait rapide, net et sans bavure, mais en totale contradiction avec ses principes. Il avait une très grande confiance dans le genre humain, il voulait donc laisser aux personnes une certaine liberté de mouvement. Quelqu'un venait d'en abuser mais était-ce une raison pour transformer Hogwart en une véritable dictature ? Quand les circonstances l'exigeront réellement, il prendrait les mesures nécessaires, pas avant !
Il pourrait aussi par ce moyen disculper Ron, mais il risquait d'être accusé de favoritisme envers un Gryffindor, chose qu'il s'efforçait de faire le moins possible. La situation n'était sûrement pas agréable pour le rouquin, mais tant que les choses ne s'envenimaient pas, il se devait de ne pas intervenir.
Il regarda sa montre. Il avait encore un peu de temps avant que n'arrive son interlocuteur. Il alla dans sa réserve se chercher une poignée de bonbons au citron. C'est fou le pouvoir de chasser toutes les sombres pensées qu'avaient ces petites gélules sucrées.
Et c'est en grande partie pourquoi le directeur de la prestigieuse école de magie d'Angleterre en abusait !
Et il s'enfila bonbons sur bonbons jusqu'à en avoir mal au palais pour patienter jusqu'à l'arrivée de son visiteur et pour ne penser à rien d'autre qu'au goût acidulé qui faisait maintenant chanter ses papilles.
A l'heure prévue, on frappa à la porte. Il avala le bonbon qu'il avait encore dans la bouche, puis autorisa la personne à entrer.
Artanis arriva, comme à son habitude, de manière royale, même s'il n'avait pas cette attitude hautaine qu'ont la plupart du temps les personnes de sa prestance. Il attendit patiemment que Dumbledore l'y invite pour prendre une chaise. Une fois assis, le directeur lui proposa une tasse de thé. Il accepta poliment l'invitation.
Dumbledore fit apparaître devant eux deux tasses d'eau bouillante, ainsi que deux infusions. Une fois leur thé prêt, le sorcier entra dans le vif du sujet.
-Comme vous l'avez sûrement appris durant votre séjour parmi nous, déclara le directeur sans ambages, l'Angleterre sorcière est aujourd'hui divisée en deux camps qui s'affrontent dans une lutte sans merci.
-C'est en effet ce que j'ai cru comprendre, répondit son invité, bien que les raisons de cette guerre me soient encore obscures.
-La dissension entre les deux parties repose sur une différence de conception de ce que doit être un sorcier. Pour nos ennemis, un sorcier est obligatoirement un sang-pur, et il doit déconsidérer toute autre forme de vie humaine. Selon eux le sorcier est l'être supérieur. Et à ce titre, ils comptent anéantir ou asservir toute autre espèce de vie humaine.
-Charmant programme, commenta l'elfe. Et d'où tiennent-il cette information ?
-Ca je l'ignore encore. Je pense que c'est seulement un mouvement de défense des nobles familles sorcières anglaises qui ont vu au fil du temps leur pouvoir décroître. Mais ils ont pris comme prétexte que c'est ce que prônait Salazar Slytherin à son époque, et que, selon eux, il est temps d'opérer un retour aux sources.
-Et que comptent-il faire des autres êtres ?
-Ils ont pour le moment besoin d'eux pour nous combattre, donc n'ont rien prévu à leur sujet.
-Et quelles sont les intentions réelles de leur maître dont le nom m'échappe pour le moment ?
-C'est que vous n'avez pas du l'entendre. Voyez-vous, il a commis tellement d'atrocités que plus personne n'ose prononcer son nom. Je fais partie des rares exceptions qui arrivent à le prononcer sans trembler de tous leurs membres. Notre ennemi a pour nom Voldemort. Ses motivations réelles sont très proches de ce que je vous ai énoncé tout à l'heure, mais il compte en plus s'emparer du pouvoir en Angleterre et sûrement répandre son autorité dans le monde entier.
-Pourquoi les humains ont-ils toujours de gros penchants pour la mégalomanie ? Ils ne pourraient pas rester sagement dans leur coin, comme tous les autres êtres ?
-Nous avons essayé au fil du temps de corriger nos fautes, qui ont, pour la plupart, provoqué des catastrophes sans précédent. Malheureusement ces défauts restent tapis en nous, et n'attendent qu'une occasion pour resurgir au grand jour, gloussa le vieux sorcier.
-Vous ne semblez pas bien confiant envers les gens de votre espèce.
-Au contraire, je les admire. Nous avons certes de gros défauts, mais nous faisons des efforts incommensurables pour les maîtriser. Malheureusement quelquefois nous échouons dans cette entreprise… Mais je crois que là nous nous écartons du sujet de cette entrevue…
-En effet, et comme vous vous en doutez sûrement, je crois savoir ce que vous comptiez me demander. Vous vouliez savoir si vous auriez pu compter sur la participation de mon peuple dans cette guerre, n'est-ce pas ?
-En effet.
-Ma réponse risque de vous décevoir, et je dois admettre que je le regrette, vu toute l'attention que vous avez eu à mon égard. Mais je me dois de parler au nom de mon peuple et non en celui de ma propre personne. Lorsque nous avons décidé de nous isoler du reste du monde, pour des raisons qui nous sont propres, nous nous sommes en même temps résolus à ne plus participer à un seul conflit qui ne concernerait pas directement notre peuple. Nous avons perdu beaucoup de nos compagnons dans ces conflits, pertes douloureuses et irremplaçables, puisque notre immortalité nous amène à ne jamais les oublier. De plus, ces conflits ne nous ont jamais rien apporté qui puisse effacer notre peine. J'ai conscience que notre position est très égoïste de votre point de vue, mais en même temps nous n'avons plus rien à voir avec vos combats. Pourquoi donc engager nos hommes dans une bataille qui leur sera sûrement fatale, alors que nous nous n'en tirerons pas grand chose ?
-Je comprends parfaitement le point de vue de votre peuple, et je le respecte. Aussi je m'engage à ce que votre peuple ne subisse aucune conséquence de sa neutralité.
-Je vous en remercie, mais votre engagement n'est pas nécessaire. A cette heure, aucun sorcier si puissant soit-il n'est capable de trouver notre île.
-John l'a fait.
-Ce n'était qu'une exception.
-Je l'espère sincèrement. Bien je pense que nous avons fait le tour de la question, donc si vous n'avez rien de plus à ajouter, l'entretien est clos et je vous laisse vaquer à vos occupations.
-Non je n'ai rien de plus à ajouter, déclara Artanis. Il se leva et salua le directeur avant de partir.
Cinq minutes plus tard la sous-directrice arriva à son tour dans le bureau du directeur.
-Alors ? demanda-t-elle.
-Comme je m'y attendais. Au moins ils resteront neutres.
La sorcière eut une moue désapprobatrice.
-Il ne m'inspire pas confiance, avoua-t-elle.
-Vraiment ? demanda Dumbledore l'air surpris. Pourquoi cela ?
-Il est arrivé comme une fleur, je ne saurais l'exprimer autrement, il y a à peine deux mois, au beau milieu de la tempête, et à peine deux semaines après Ethan est agressé, sans raison.
-Ca ne veut rien dire, Minerva.
-Je sais, ça aurait pu être une simple coïncidence, mais en ces temps troublés, je ne veux plus croire aux coïncidences. D'autant plus qu' Artanis a une ouie surdéveloppée, et je m'étonne qu'il n'ait rien entendu le soir de l'agression.
-Je vois où vous voulez en venir ma chère. Mais s'il s'agit vraiment du "déclencheur" de l'ultime bataille je crains que nous ne puissions rien faire d'autre qu'attendre.
-Pas si ça implique que nos élèves soient mis en danger !
-Je ne vais tout de même pas le mettre à la porte parce que c'est un suspect potentiel ! D'abord ce serait très inconvenant de notre part de retirer notre invitation sans raison valable, et puis, si je faisais une telle chose, le danger ne serait pas écarté pour autant. Cela prouverait seulement qu'il n'était pas l'élément déclencheur dont nous parlait la prophétie.
-Mais nous ne pouvons pas non plus le surveiller à tout bout de champs ! Non seulement il s'en rendrait compte et risquerait de ne pas le prendre bien, mais en plus il pourra toujours échapper à un moment ou à un autre à notre surveillance et frapper de nouveau… Enfin si c'est bien lui le coupable.
-Nous sommes pieds et poings liés ma chère. Nous ne pouvons rien faire si ce n'est attendre.
-Ce qui est, vous en conviendrez, une position guère confortable.
-Vous m'ôtez les mots de la bouche.
-C'est que j'ai eu un excellent maître en matière de tactique de guerre.
Je n'en doute pas un seul instant, répliqua le directeur d'Hogwart, les yeux pétillants de malice
-Le contraire m'eût étonné.
-J'en suis persuadé. Mais bon, revenons à nos centaures. Cessez de vous faire du souci Minerva, nos élèves ne risquent pas grand chose. Je pense surtout que notre coupable a voulu créer une atmosphère d'insécurité pour nous déstabiliser… Pour quelle raison ? Je l'ignore encore, mais il a bien réussi son coup si c'était bien ce qu'il voulait faire. Mais il se peut tout simplement que notre gaillard ait été jaloux d'Ethan, et s'il n'y a pas d'autre agression de ce genre, ce sera l'hypothèse qu'il faudra prendre en compte.
-Je souhaite que ce ne soit qu'une affaire de règlement de comptes entre élèves qui aurait mal tourné. Je ne pourrais pas supporter la vue d'un autre élève avec un tel regard sans vie.
-Je me joins à vos prières, Minerva, et je pense que Poppy et tous les professeurs aussi.
-Surtout Poppy je pense. Je suis passée la voir tout à l'heure, la pauvre est totalement exténuée, et son moral en a pris un coup.
-Je sais, j'ai essayé de lui retirer Ethan pour qu'elle se repose, mais elle a refusé.
-Ca ne m'étonne pas d'elle… Pourvu qu'elle tienne le coup, mais surtout pourvu qu'Ethan se réveille. Cela fait deux semaines qu'il est dans cet état !
-Malheureusement je ne connais pas encore de sorcier capable de faire sortir quelqu'un du coma. Sinon cela ferait longtemps que j'aurais fait appel à ses services.
-Oui… Désolée d'avoir à interrompre cette entrevue, mais il serait peut être temps que j'aille me préparer à donner mes cours, mon prestige ne s'en remettrait pas si j'arrivais trop souvent en retard.
-En effet, et les parents se plaindraient du manque de rigueur de l'école.
-C'est pour éviter cela que je dois me dépêcher ! Si j'ai du nouveau sur l'affaire Ethan je vous informerai. Malheureusement il semble pour le moment que ce soit ce pauvre Ronald Weasley qui en fasse les frais et que les choses n'aient pas l'air de bouger.
-Il ne reste plus qu'à prier pour qu'il ne se passe rien de fâcheux avant Noël. Je pense que l'affaire se tassera après deux semaines de vacances.
-C'est certain. Je dois vous laisser. A ce soir.
§§§§§§§
Harry enrageait. D'accord c'était entièrement sa faute s'il venait de prendre quatre heures de colle. D'accord il n'avait pas du tout réfléchi sur ce coup là, mais ça avait été plus fort que lui, il n'avait pas pu s'en empêcher. Et pourtant il aurait du le prévoir ; c'était certain que cette saleté de fouine allait mettre son nez dans des affaires qui ne le concernait pas et allait se pavaner comme à son habitude sur les malheurs des autres.
Mais là en l'occurrence les autres c'étaient Ron, Ron qui se morfondait en silence, Ron qui ne répondait plus aux provocations, Ron qui évitait au maximum de sortir de sa chambre où il passait ses journées à déprimer, Ron qui refusait quasiment toute aide de qui que ce soit, Ron qui n'était maintenant plus que l'ombre de lui-même, mais Ron qui n'avait toujours pas expliqué le pourquoi de son absence cette nuit-là.
Il leur avait donné une excuse plus que douteuse. Il avait en effet prétexté qu'il avait voulu prendre l'air après ses échauffourées avec Hermione, qu'il était allé sur les gradins du terrain de Quidditch, tentant désespérément de se calmer. Au bout d'un certain temps, il avait commencé à avoir froid, mais comme il ne voulait pas rentrer tout de suite, ne se sentant pas d'attaque à affronter ses amis, il avait jeté un sort de chaleur sur sa cape, puis sans s'en apercevoir, il s'était endormi. Il ne s'était réveillé qu'au petit matin aveuglé par la lumière du soleil… Comme alibi on avait vu mieux !
Il se pouvait évidemment que ce soit la vérité, et Harry tentait d'y croire. Mais malgré tous ses efforts, il n'y arrivait pas. Mais pour autant il ne croyait pas son meilleur ami coupable des griefs dont on l'accusait. Il avait du se passer quelque chose cette nuit-là, quelque chose que, pour une raison ou pour une autre, le rouquin tenait à cacher
Il en avait discuté avec Hermione. Cette dernière, qui était d'accord avec lui, avait d'abord tenté de tirer les vers du nez du rouquin. Mais face à son silence obstiné, elle avait finalement abandonné, se disant que si le jeune garçon voulait lui parler, il le ferait par lui-même. Mais ne pas pouvoir aider son ami dans la détresse affectait la jeune fille, bien plus profondément qu'elle-même ne pouvait le penser. Elle avait tout fait pour lui remonter le moral et lui avait continué à sombrer dans la déprime. A croire qu'il le faisait exprès !
Maintenant Harry voyait ses deux meilleurs amis concourir pour le grand prix du meilleur zombie ambulant de tout Hogwart, et il sentait qu'il n'allait pas tarder à leur faire concurrence.
Bref tout n'allait déjà pas dans le meilleur des mondes, mais il avait en plus fallu que la fouine vienne mettre son grain de sel.
Il était venu les accoster, juste après le dîner, tandis qu'ils s'efforçaient de quitter le plus rapidement possible la grande salle. Il les avait toisés de ce regard méprisant et triomphal qu'il avait habituellement lorsqu'il allait leur sortir une réflexion qu'il voulait vexante. Il n'avait d'abord rien dit, il voulait ménager son effet, montrer qu'il leur était supérieur et que c'était lui le vainqueur. Puis lorsque Harry par la force des choses dut passer à côté de lui, il lui susurra à l'oreille "Maintenant je comprends pourquoi tu étais si sûr que ce n'était pas un Mangemort et que tu connaissais son mode opératoire…"
La réaction ne s'était pas faite attendre, deux secondes plus tard Draco se retrouvait sur son royal postérieur, en train de se masser la joue droite. Les deux ennemis se fixaient en chien de faïence. Leurs regards n'exprimaient que haine et défi. Ils savaient tous les deux que ça ne se terminerait pas ainsi. Leur vrai affrontement viendrait plus tard.
Pour le moment les professeurs étaient arrivés sur les lieux de la « bataille », et invectivaient Harry pour ce geste totalement déplacé. Mais Harry s'en moquait. Il n'écoutait pas. Tout ce qu'il savait c'est que par terre il y avait son ennemi de toujours, et il comptait bien lui faire ravaler sa fierté en deux temps trois mouvements. Cette fois, le Slytherin avait franchit le point de non-retour, et tous deux savaient ce que cela signifiait.
Harry se reconnecta à la réalité lorsqu'il entendit "Quatre heures…colle…nettoyage salle…troisième étage…magie interdite"
Résultat : il se trouvait au troisième étage, dans les environs de minuit, à nettoyer les salles les plus poussiéreuses qu'il n'avait jamais vu, et il avait encore deux heures à faire. Tout ça à cause de ses réactions imprévisibles et d'un pauvre imbécile qui avait eu une fois de plus la langue trop pendue.
De rage il balança une fois de plus son éponge à travers la salle qu'il nettoyait espérant de toutes ses forces que par un hasard des plus hasardeux Draco arriverait et se la prendrait dans joli minois. C'était puéril certes, mais c'était tout ce qu'il avait trouvé pour calmer ses nerfs en ce moment même, l'option punching-ball blond platine lui ayant été refusé.
Sa troisième salle finie, il se dirigea vers une quatrième qu'il choisit au hasard. Il ouvrit la porte à toute volée puis alluma la lumière…avant de remarquer qu'il n'était pas seul. En face de lui, attablé à son bureau, se trouvait Artanis. Celui-ci posa sa plume et rangea un bout de parchemin avant de fixer tranquillement Harry.
-Bonsoir, dit-il tout simplement.
-Bonsoir, bredouilla Harry, confus. Désolé de vous avoir dérangé.
-Je ne vais pas me formaliser pour si peu, déclara l'elfe, un sourie illuminant son visage. Je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas. Mais je pensais qu'on vous avait expressément interdit d'aller au troisième étage.
-Ah bon ? demanda Harry surpris. Je dois admettre que je n'ai rien écouté du tout de ce qu'ils me racontaient, ajouta-t-il avec un sourire gêné.
L'elfe éclata d'un rire cristallin.
-Ne t'en fais pas, je ne dirais rien. Mais par contre, tu as intérêt à vite descendre d'un étage si tu veux un conseil.
-Je vous remercie, au revoir Monsieur.
-Je t'en prie, mais ne m'appelle pas monsieur, ça me vieillit. Enfin ça me fait penser que je suis quelqu'un de mature et je n'y tiens absolument pas. Appelle-moi Artanis.
-D'accord.
-A une prochaine fois Harry – c'est bien ça n'est-ce pas ?
-Oui. Au revoir.
Harry referma prestement la porte. Tandis qu'il descendait, les doutes l'assaillirent. Certes l'elfe avait été tout ce qu'il y avait de plus aimable, mais Harry avait une forte impression que quelque chose clochait. Artanis avait tout fait pour avoir l'air naturel et pourtant il écrivait une lettre dans le noir (1), et l'avait rapidement rangé lorsqu'il était arrivé. L'elfe venait de s'entourer de mystère et Harry comptait bien les éclaircir…mais pas ce soir…
Le lendemain, Harry muni de la carte des maraudeurs activée, se dirigea vers la grande salle pour prendre le petit déjeuner. Quasiment tout le monde s'y trouvait, mais surtout, il y avait Artanis, et c'est précisément lui qui l'intéressait. Discrètement Harry regarda attentivement sa carte avant de la désactiver. L'elfe ne se trouvait pas dessus.
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Dans une heure la journée serait finie. Severus attendait ce moment avec impatience. La journée lui avait semblé particulièrement fastidieuse, et pourtant les élèves n'avaient pas été plus catastrophiques que d'habitude. Pour la énième fois de la journée il regarda l'heure, à peine deux minutes étaient passées depuis la dernière fois, et pourtant ça lui avait paru des heures. Il avait eu le temps d'enlever trois fois cinquante points à trois Hufflepuffs particulièrement pas dégourdis qui avaient l'un à la suite de l'autre renversé les viscères d'araignées séchées, allumé un feu trop fort et fait déborder une potion. Mais pourquoi fallait-il toujours qu'il se récolte les plus maladroits en fin de journée ? C'est eux qui lui demandaient le plus d'attention juste au moment où il n'en disposait presque plus et où il n'avait vraiment mais alors vraiment plus du tout de patience, ce qui rendait le cours encore plus laborieux que les autres, et pour lui et pour les élèves.
Severus regarda sa montre une fois de plus, le temps ne passait vraiment pas vite aujourd'hui. Il se retenait de ne pas suspendre la dernière heure de cours pour aller directement dans son lit. Mais au point où il en était, ça ne servait plus à rien… Allons bon encore un élève qui a mis trop d'écailles de triton dans sa potion… S'il ne l'éteignait pas tout de suite, l'explosion était à prévoir… Finalement ce n'est pas encore aujourd'hui qu'il pourrait rester tranquillement assis en attendant que le cours se passe.
Il se leva, à peine tenait-il sur ses jambes qu'il eut un vertige. Il se rattrapa à son bureau d'une main tandis qu'avec l'autre il se tenait le front, comme si ce simple geste allait avoir raison son étourdissement. Quand il sentit qu'il allait mieux, il tenta de reprendre une posture plus convenable.
A peine esquissa-t-il un mouvement que le vertige lui reprit, bien plus fort que la fois précédente. Il se retint à son bureau, attendant que cela se passe, mais ça ne se calma pas bien au contraire. Ses vertiges furent de plus en plus violents à tel point que ses mains ne le soutenaient plus qu'avec difficulté.
Sa tête bourdonnait. Au loin il entendait des voix mais ne comprenait pas ce qu'elles disaient.
Le bourdonnement amplifia encore, les formes autour de lui devinrent floues, les couleurs se mirent à tourner.
Puis, ce fut le noir.
A suivre…
(1) Artanis : C'est parce que je suis nyctalope !
Un nain arrivant : Je savais bien que t'étais une salope
Artanis prit un rasoir et se mit à poursuivre le nain
le nain s'enfuyant à toute jambe : Hé ! Mais c'était pas dans le scriiiiiiiiiiiiiiiipt
Réponses aux reviews
Lyane : Mdrrrrr bin voui j'ai bien aimé ta fic, il était normal que je la mette dans les pages de pubs ! En tout cas contente de voir que tu aimes ma fic ! Par contre pour savoir ce qui s'est passé, deux choix s'offrent à toi, soit tu trouves mon script, tu déchiffres l'écriture et tu essayes de deviner les non-dits (car tout ne se trouve pas dans mon script), soit tu attends la suite !
Sushiland : Voui Ethan n'a pas eu de chance, il s'est retrouvé dans le coma. Alors qu'il n'avait rien fait de mal, s'est juste trouvé au mauvais endroit au mauvais moment... Si je tenais le saloupiot qui lui a fait ça... Il passerait un sale quart d'heure moi je vous le dis !
Mais je ne vois pas ce qu'il y a de si choquant à voir Sev aider miss Pomfrey, après tout c'est un prof et un maître des potions ! Il est évident qu'il va aider l'infirmière au cas où un élève est en danger (sauf lorsqu'il s'agit d'Harry... pour lui c'est la technique du démerdum sisish) et que Poppy a besoin rapidement de potions !
Quel est ce couloir? J'en sais rien! Que foutait Ronnie dehors... j'en sais rien non plus (Dumby m'a fait subir un charme d'amnésie contrôlée)
Et pour Kuku je proteste! Ce n'est pas de ma faute si ffnet m'a bouffé ma reviews !
La Folleuh : Voui t'as tout bon pour le test de Sushi ! Mes félicitations !
Et un coucou à Douceur et Joie de vivre (oui je me rappelais de vous !)
Pour répondre à vos remarques : Alors peut être que dans toutes les propositions que vous m'avez faites il y en a une de bonne (seulement je n'ai toujours pas récupéré ce BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP de script alors je ne saurais être affirmative à 100) Mais que Joie de vivre se rassure je ne piquerai pas vos idées car je savais (avant que je perde mon script) ce qu'étais ce couloir et ce qui s'y passait ! Alors si la suite ressemble à une de vos propositions, c'est que j'y avais déjà pensé !
Par contre si vous êtes décidés à réécrire ma fic, prévenez moi, que je me joigne à vous ! (nan pasque c'est pas parce que cette fic est plus ou moins sérieuse que moi je le suis )
Enfin tu me déçois La Folleuh, tu m'en veux à ce point pour filer des pommes à Ninis ? (d'ailleurs les camions remplis de cageots de pommes c'était toi ?) En tout cas ta tentative a avorté. En effet lorsque Ninis m'a retrouvée, j'ai invoqué les pourparlers (Visiblement il m'avait également chouré mon DvD de pirates des Caraibes car il accepté, de mauvaise grâce certes mais il a accepté !) s'en sont suivies de nombreuses négociations... les pommes ont donc terminé en compote !
Je ne te tuerai donc pas, mais je m'en rappellerais.
Pandore : Oo tu sais qui a fait ça à Ethan, toi. C'est qui ? Dis moaaaaaaa ! En message privé of course gnéhéhéhéhéhéhé, soyons sadique avec les autres ! Pour les séance de psy rassure-toi, Mephie a pris le relais... (d'ailleurs pour l'instant il reste prostré sur le divan et n'arrête pas de répéter "je veux pas y retourneeeeeer" à ce qu'il parait. Sa resignatio...guérison n'est pas gagnée...)
Pour naheulbeuk bah ya encore quelques clins d'oeils, mais je vais essayer de me sevrer (on va m'accuser de plagiat sinon)
Mais je suis d'accord avec toi A BAS LES CRUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUCHES!
Chimgrid : Bon normalement tu ne devrais plus penser à tes cours de médecine... Sauf si t'es comme moi et que le moindre évènement te fais penser à tes cours (une branche d'arbre ce matin, une malheureuse branche d'arbre a failli me faire commettre l'irréparable : débiter mon cours à Mephie... elle y a réchappé de justesse) ! Je m'excuse de l'erreur que j'ai commise dans le passage des premiers secours, mais je tiens à te rappeler que tu l'avais lu en avant première (si si ya quelques mois de ça) et n'y avais vu aucune faute.
Sinon j'ai aussi adoré le passage avec Neville et Sev (mwahahahahaha... Moa sadique? Naaaaaaaaaaan) et je l'ai peut être pas bien montré, mais Sev fait léviter le brancard? (Tu le vois franchement le porter?)
Pour le reste de tes questions... c'est comme le prince charmant... un jour les réponses viendront.
Mais je veux bien te répondre pour le caleçon de Sev... Il ne sort celui avec les ptits chaudrons que pour les grandes occasions !
Dis tu vas laisser un jour Mumus, Sirius et leur sexualité tranquilles ? On va finir par croire que tu les harcèles !
Allaupi : Ah je me disais aussi que mes chapitres avaient la longueur parfaite, par contre pour la suite faudra attendre ! Un mois encore... (le premier qui me critique qu'il sache que je suis loin d'être la pire...).
Pour ce passage des premiers secours je remercie encore Cornedrue et Chimgrid (Cornedrue qui m'a tout expliqué alors qu'il n'était pas beta et Chimgrid qui a (enfin normalement) vérifié derrière!)
Bon j'attends tes prochaines (longues) reviews avec impatience !
Luna : Mais qu'ai-je donc fait pour qu'on me traître de sadique (Ayako mode yeux de chat potté) j'essaye juste d'écrire une fic intéressante pour moi comme pour vous... et voilà comment on me remercie (prend un mouchoir et fait semblant de s'y moucher puis murmure "j'ai été crédible?")
Par contre je trouve que Miss Snape pour moi est un peu pompeux (Ne jamais vendre la peau du magyar à pointes avant de l'avoir tué) mais si tu dis que ça me vas bien... j'te crois!
Alors pour la réponse à toutes tes questions Peeves m'a assuré qu'il était prêt à te donner les réponses... Mais bon Peeves reste Peeves...
Et pis pourquoi tout le monde me pose les mêmes questions? Vous chercher tous à me harceler hein? (Ayako mode parano on). Si vous continuer j'envoie Artanis sur vous (Sig tu as la priorité... comme ça Sev aurait du clamser à la place de Sirius? Je te ferais ravaler ces paroles!)
Mais pour en revenir à Luna qu'est-ce que Ronnie foutrait dans la forêt ? Il y va plus seul depuis son aventure en 2ème année... Mais... j'y songe...Il veut peut-être se petit suicider? Merlin! Ya-t-il un psy pour sauver le rouquin?
Et je suis d'accord avec toi Luna Simplet est chouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !
