Titre : Noir
Autrice : Ayako (et oui c'est moi...)
Genre : mystère, un peu d'humour
Bases : Harry Potter 1 à 5
Disclaimer : Les personnages ne sont, pour une bonne partie, pas à moi mais à JKR. Les autres, ceux qui ne sont jamais apparus dans un HP, sont par contre les miens.
Pour ceux qui se poseraient la question, non je n'ai toujours pas réussi à avoir Sev (patience peut-être que JKR ne saura plus quoi en faire à la fin de la saga, et dans un geste de bonté me le donnera !) . Certains seront étonnés de ma passivité à essayer d'avoir le perso. Deux raisons : Ce mois-ci j'ai connu l'épreuve ultime de fin d'année... les partiels quoi. Pas eu vraiment le temps de chercher Sevy cette periode là . Ensuite j'aurais bien voulu mais...c'était sans compter Ninis ! En effet il s'est opposé à ma démarche : il m'a déclaré qu'il refusait catégoriquement toute infidélité de ma part à son père (que je ne connais pas, aussi bizarre que cela puisse paraître) car il veut que nous formions une grande famille, maintenant qu'il m'a retrouvé... Depuis j'attends des nouvelles du père !
Je ne reçois pas de compensation pécunière pour la publication de cette fic!
Pairing : Ginny /Dean mentionné
Rating : K+
Note : Un grand merci à mes bétas Cornedrue, Chris, Mephie et Pandi à qui j'donne beaucoup de boulot...
Page de pub : Ce mois ci (entre deux partiels) j'ai déniché
l'Auror de la Folleuh...pour les fans de Daniel Balavoine
Petits délires de LoyalBus et Darkrogue que l'on trouve sur la page de DarkRogue1
- Un amour de chien et le dillème de le loup la lune
Liste des noms en anglais: Snape :Rogue
Poppy : Pompom
Pomfrey : Pomfresh
Hogwart : Poudlard
Ravenclaw : Serdaigle
Hufflepuff : Poufsouffle
Slytherin : Serpentard
Le réveil venait de sonner, mais Harry était éveillé depuis bien longtemps. Il avait une fois de plus fait un rêve qui lui avait laissé une désagréable impression. En effet, bien qu'il ait fait de formidables progrès en Occlumencie depuis que Dumbledore, qui, lui, arrivait toujours à percevoir ses pensées, l'avait pris en main - il arrivait maintenant à fermer son esprit aux intrusions extérieures éloignées, et donc n'était plus dérangé par ses rêves ne les voyant plus - ceux-ci laissaient toujours une impression au plus profond de son être. Lorsqu'elle était désagréable, comme c'était le cas ce jour là, il se réveillait automatiquement et ne savait plus se rendormir après.
Mais aujourd'hui, contrairement à son habitude, il était resté calmement dans son lit et avait simplement médité sur les conséquences de son acte de l'avant-veille. Il avait beau retourner le problème dans tous les sens, il ne culpabilisait pas, au contraire! Il en était même fier, malgré toutes les remarques qu'on pouvait lui faire - enfin surtout Hermione qui n'avait cessé de le sermonner depuis - au moins il avait réussi à la sortir de sa mélancolie. Ron aussi avait cessé d'être un zombie, là il était juste au stade de dépressif, il remontait la pente. Finalement, tout ce qu'il lui fallait c'était un électrochoc, et grâce à Draco, c'était chose faite. Finalement le blond savait se rendre utile, il suffisait de savoir comment l'employer…
Cet affront envers le Slytherin avait aussi le mérite de faire bouger de façon significative leur relation. Elle était très clairement passée d'une haine rampante à une déclaration de guerre, et, qui disait guerre disait affrontements, donc duels, et des vrais ceux-ci, pas comme les échauffements qu'ils faisaient, en cours de DADA. Il avait hâte de voir le blond ramper à ses pieds lui demandant grâce. Bon, d'accord il en faisait un peu trop, mais l'image était très plaisante. De toute façon, Draco devait sûrement avoir le même type de pensées à son sujet, si l'on enlevait celle où son rival, triomphant l'amenait pieds et poings liés devant l'autel de Voldemort. Harry avait bien vu dans le regard du Vert et Argent cette lueur de défi de haine et de supériorité mélangés, la veille, et il savait parfaitement ce que ça signifiait. Aujourd'hui Snape ne pourrait pas les arrêter. L'affrontement allait être réel. Le brun soupira, il entendait déjà sa meilleure amie et Angelina pousser des hauts hurlements lorsqu'elles verraient l'une tous les points qu'il avait fait perdre à la maison, l'autre qu'il est collé jusqu'à la fin de sa scolarité et qu'il ne pourrait, par conséquent, plus suivre un seul des entraînements de Quidditch, et encore moins assurer les matchs.
Mais, si Draco l'attaquait, il n'allait pas attendre les bras croisés que cela se passe ! Et vil comme il l'était, le blond allait certainement le défier en cours de DADA, cours où il savait que lui ne risquait rien mais que par contre Harry risquait gros. Mais bon c'était lui qu'il l'avait défié, et il était dans les règles de l'art que ce soit celui qui accepte le défi qui en détermine les conditions. Et Harry n'était pas Slytherin, il ne cherchait donc aucun moyen pour se défiler de cette règle.
Autour de lui, tout le monde s'activait, l'heure avançait assez rapidement, et comme la plupart avaient soit Snape, soit MacGonagall dès la première heure, ils n'avaient pas intérêt à être en retard. Lui aussi avait Snape en première heure, mais aujourd'hui ça relevait pour lui plus du détail qu'autre chose. Il avait envie de sentir encore quelques instants la chaleur réconfortante de sa couette, avant d'affronter la rude journée qu'il allait avoir aujourd'hui. Il dut la quitter avec regret lorsque Dean le poussa hors du lit.
Debout la marmotte, on a cours avec Snape dans une demi-heure.
Encore cinq minutes.
Si tu ne te lèves pas tout de suite, tu ne seras jamais prêt à l'heure, à moins évidemment que tu ne prennes pas de petit déjeuner, ajouta Dean avec un petit sourire en entendant le ventre d'Harry pousser des cris de protestation.
C'est bon, c'est bon, je me lève, marmonna Harry.
Il se leva prestement et se dirigea vers la salle de bain. Un quart d'heure plus tard, il descendait vers la salle commune pour aller se chercher de quoi manger. Il n'allait tout de même pas affronter Draco le ventre vide, il serait amoindri face au blond, et il ne tenait pas à lui faire le plaisir de perdre la face devant tous ses camarades et Snape !
Il ne sut jamais comment mais il arriva à l'heure, en effet, vu le retard qu'il avait accumulé depuis le début de la matinée cela relevait du miracle. Chose rare, la porte de la salle de DADA était fermée. Généralement le professeur de potions ouvrait la salle des dizaines de minutes avant l'heure de cours, et attendait patiemment que les élèves arrivent, la plupart du temps au compte-gouttes. Il donnait l'impression de prendre un certain plaisir à toiser les élèves qui s'installaient presque timidement à leur table, il leur semblait qu'à peine arrivé, le professeur les jaugeait déjà sur les exercices à venir. C'était assez déplaisant.
Harry arriva rapidement au niveau des autres élèves. Il ignora délibérément le regard moqueur que lui lançait son ennemi et alla se placer à proximité de ses amis, qui, tels des parias, se trouvaient écartés du troupeau que formaient les autres élèves. Il essaya d'engager la conversation avec ses deux meilleurs amis. Visiblement, ils ne semblaient toujours pas d'humeur à plaisanter aujourd'hui. Harry commençait vraiment à se désespérer de cette situation, mais en même temps il comprenait ce qu'ils avaient pu endurer lorsque lui se trouvait dans cet état. Il s'efforçait donc d'être patient.
Autour d'eux régnait une certaine agitation. Les élèves ne cessaient de chuchoter. Harry ignorait l'objet de ce tumulte. Il avait compris que cette fois ci on ne parlait pas d'eux puisque, pour une fois, aucun regard conspirateur ne se dirigeait vers la petite communauté qu'ils formaient. L'objet de l'attention des élèves était soit la porte de la salle de potion, soit le couloir. Harry en déduisit donc que ça avait rapport avec l'absence inhabituelle de Snape. Mais, bien qu'il aurait voulu savoir ce qui était arrivé, il ne tenait pas à laisser ses deux amis seuls, surtout en cette période où ils avaient besoin de sa présence, comme lui avait eu désespérément besoin de la leur quand il était au plus bas. Il se résolut donc d'attendre l'arrivée de Snape ou tout du moins quelqu'un qui pourrait les éclairer sur cette situation.
Il jeta un regard à son ennemi. Celui-ci était devenu hargneux. Il aboyait plus qu'il ne parlait à son entourage. Visiblement il était contrarié. Harry n'avait aucun mal à comprendre pourquoi. Il avait du arriver quelque chose au professeur de potion. Le duel serait donc certainement remis. Dans un sens Harry était tout aussi déçu que lui. Mais d'une certaine façon, ça l'arrangeait de ne pas affronter le blond dans un cours de son professeur honni. Ce dernier n'aurait pas laissé passer la faute.
Au bout d'un certain temps, on dépêcha deux élèves aux nouvelles. Chacun espérait que le professeur soit tombé malade et qu'ils doivent ainsi retourner dans leur salle commune jusqu'au prochain cours. Ceux-ci revinrent assez rapidement, mais pas avec les informations espérées. Selon Dumbledore, le professeur allait arriver sous peu, les élèves pouvaient donc déjà s'installer dans la salle qui n'allait pas tarder à être ouverte. Bon gré, mal gré les élèves s'exécutèrent. Tout en continuant à discuter, les élèves allèrent rejoindre leurs places. Certains avaient ouvert un livre pour se rappeler telle ou telle façon d'agir devant telle situation. D'autres s'échauffaient gentiment avec leurs baguettes. Ils tenaient à être prêts pour l'examen hebdomadaire que leur faisait subir le tant redouté professeur de potions. Harry quant à lui, continuait sa passionnante discussion sur les moyens vicieux de désarmer son adversaire avec Dean. Il sentit plus qu'il ne vit Draco s'approcher de lui. Il aurait reconnu entre mille sa démarche pompeuse, imposante et par-là même pas vraiment discrète. Il se prépara donc à la joute, aussi bien physique que mentale.
-Malfoy, ma journée a bien commencé, tu n'es pas obligé de me la gâcher immédiatement, déclara-t-il, prenant les devants.
-Telle n'est pas mon intention tu t'en doutes bien, répliqua immédiatement l'autre.
-Evidemment, tu es un être dépourvu de mauvaises intentions, ça se lit sur ton visage.
-Cesse de me complimenter, je vais rougir, déclara Draco d'une voix atone.
-Tu arborerais de jolies couleurs pour une fois.
-Elles ne me vont pas au teint, je pensais que depuis le temps tu l'avais remarqué.
-Mon sens de l'observation est assez défaillant en ce qui te concerne.
-Tu me blesses là…
-J'en suis confus…Bon si tu en venais aux faits ?
-Si tu arrêtais de me déconcentrer, la corvée serait plus vite finie.
-Mais je ne peux pas m'en empêcher.
-C'est pas si compliqué pourtant, essaye de faire un effort.
-C'est bien parce que c'est toi.
-Je t'en remercie.
-Alors, de quoi voulais-tu m'entretenir ? C'est que j'ai pas ma journée, moi.
-Tais-toi cinq petites minutes, et je pourrais t'expliquer… A moins que ce soit trop te demander.
Harry, le regarda, impassible. Le blond, ne maîtrisait pas encore le nouveau genre de leur attaque. D'un accord tacite, ils évitaient maintenant de s'en prendre à quelqu'un d'autres qu'à eux-mêmes. Enfin c'était surtout le Slytherin qui avait pris ce parti, il ne devait pas vouloir que l'on s'en prenne à la situation nouvelle de son père. A croire que ça l'avait totalement déstabilisé. Harry avait suivi, d'une part car lorsque ce genre joutes avait commencé, il pensait encore que Sirius était mort, d'autre part car lui avait toujours attaqué Draco sur lui. Après tout c'était le blond qu'il ne pouvait supporter, il n'avait que faire de son entourage !
-J'imagine que tu as autant envie que moi d'en découdre autrement que par de simples paroles, reprit son ennemi.
-Pour une fois tu ne parles pas pour ne rien dire, je suis impressionné, souffla Harry, feignant l'admiration.
-Ce n'est malheureusement pas encore ton cas.
-On fait ce qu'on peut.
-Malheureusement, tu peux peu.
-En ta présence il est certain que je ne vais pas me fouler… Mais nous dérivons une fois de plus du sujet. Reprends, je te prie, je ne t'interromprai plus.
-Je t'en serais reconnaissant. Comme tu t'en doutais, je comptais en finir une bonne fois pour toute aujourd'hui.
Malheureusement avec le retard du professeur Snape, je doute que nous aurons le droit à des duels aujourd'hui. C'est bien dommage, j'aurais voulu t'écraser devant tous tes amis, mais le destin en a décidé autrement.
--Tu crois au destin, toi ?
-C'est une expression Potter. Je te propose donc un duel, cette semaine.
-Il va falloir que l'on trouve un endroit où l'on ne sera pas dérangé. Je te laisse le choix du lieu. Tant qu'il est neutre il me conviendra.
-Il le sera. Tu me déçois Potter, en pensant le contraire.
-Tu es Slytherin.
-Te rappelles-tu des mots que disais le choixpeau au sujet des Slytherin en première année?
-J'avoue que…non.
-Que les Slytherins faisait tout pour atteindre leur but. Mon but à moi, pour le moment, c'est de te battre. Mais, tu en conviendras, ce n'est pas très reluisant si j'atteints mon but en trichant.
-Je te l'accorde.
-Alors pourquoi penses-tu que si je te défie, je ne me battrais pas de façon loyale?
-Il y a des préjugés qui sont tellement ancrés qu'on n'arrive pas à s'en débarrasser.
-Je n'en doute pas un seul instant, répondit Draco, fixant Harry avec intensité.
-Je te laisse donc le choix du lieu, ainsi que de l'heure, pourvu que je n'aie aucune activité en même temps. D'autres modalités à fixer ?
-Seule arme autorisée, la baguette.
-Je ne me voyais pas vraiment me ramener avec une petite cuillère.
-Je préfère préciser, avec toi on ne sait jamais… Bon pour en finir avec les modalités tu peux amener tes amis, mais en aucun cas ils ne devront intervenir.
-Ils n'auraient pas intérêt !
-Je pense que nous avons fait le tour de la question là.
-Oui, il ne te reste plus qu'à me préciser la date et l'heure.
-Je te dirais de quoi il en retourne dans la semaine.
-Je n'en attendais pas moins de toi.
N'ayant rien d'autre à ajouter, Draco tourna les talons et alla rejoindre son groupe.
Harry soupira, enfin une bonne chose de faite ! Il se tourna vers ses amis, ceux-ci continuaient à le fixer éberlués.
-Tu ne vas tout de même pas de battre contre lui Harry ! s'exclama Hermione, mais tout de même assez bas pour que seul le groupe l'entende.
-Tu voyais une autre solution pour régler notre différent ? Si t'en as une, je suis preneur.
-Hermione a raison Harry, ajouta Ron, je suis sûr qu'il va préparer un sale coup.
-Non, il cherche à me battre, à prouver sa valeur. Il est trop fier pour tricher.
-Elle va en prendre un sacré coup, murmura Ron, un sourire en tranche de courge.
-Tu oublie qu'il est fils de Mangemort, le sermonna Hermione, il a certainement des rudiments en magie noire.
-Ne t'en fais pas 'Mione, je serais prudent.
-T'as plutôt intérêt, je vois mal comment on expliquerait ton état à Miss Pomfrey…
-J'aime t'entendre m'encourager…
-Tu fais des bêtises, tu les assumes. Mais ne compte pas sur moi pour te donner ma bénédiction !
-Je sais. Depuis six ans je commence à te connaître.
-Par contre, tu as la mienne, déclara solennellement Ron.
-Et la mienne, intervint Dean.
-Irrécupérables !
Le temps passait, les élèves discutaient joyeusement dans la salle, en attendant que le professeur ne daigne se pointer. Deux élèves avaient été désignés pour guetter au cas ou Snape arriverait, mais ils avaient depuis le temps rejoint leurs camarades dans la salle. Quelques élèves râlaient, mais chacun pour des motivations différentes. L'un ne supportait pas l'idée d'avoir été levé aux aurores pour rien, un autre aurait préféré être resté dans la salle commune, un troisième pour le manque de sérieux des professeurs. Mais pour la plupart ils profitaient pleinement de cette demi-heure de répit. Une demi-heure de moins en compagnie du maître des potions c'était presque Noël avant l'heure. Malheureusement des bons moments tels que celui-ci avaient toujours une fin, et bientôt des pas résonnèrent dans le couloir. Chacun se mit rapidement à sa place, et la classe devint aussi silencieuse que lorsque Snape venait de leur donner une potion des plus compliquées à faire. Bien vite, trop vite pour quelques-uns uns, la porte claqua.
"Bonjour." déclara le professeur.
Harry se retourna. Ce n'était pas la voix du professeur qu'il haïssait le plus. Cette voix il l'aurait reconnu entre mille…
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-NON !
Severus se releva brusquement. Il était en sueur et encore haletant. Son corps était secoué par de nombreux spasmes et son cœur battait la chamade. Il tenta vainement de se calmer pendant quelques instants avant qu'enfin son corps ne réagisse à ses imprécations.
Retrouvant enfin le contrôle de lui-même, il tenta de se lever mais le vertige le repris. Il se laissa retomber sur son lit.
Il maudissait cette faiblesse passagère. Il ne supportait pas quand son corps ne réagissait pas comme il le voulait. Il savait que s'il se ménageait un peu plus, ce genre de désagrément n'arriverait pas, mais il était un fervent adepte de la théorie qui énonçait que l'esprit pouvait transcender le corps. C'était un des restes de son séjour chez les Mangemorts. Cela devait même être le moins désagréable.
La porte de sa chambre s'ouvrit. Severus soupira. Déjà qu'il détestait l'idée d'être cloué au lit, mais il exécrait encore plus celle de savoir que quelqu'un pouvait le voir dans cette situation. Et encore, cette fois-ci Dumbledore avait été compréhensif et ne l'avait pas fait transférer à l'infirmerie, exposé aux regards amusés et souvent moqueurs des élèves. Enfin compréhensif, pas vraiment, juste que Poppy avait déjà beaucoup à faire ces temps-ci.
-Severus, vous avez essayé de vous lever ? le sermonna MacGonagall en guise de bonjour.
-C'est bien vous qui nous répétez, à chaque réunion de professeurs, qu'il ne faut ABSOLUMENT pas arriver en retard en cours, et que si un jour ça nous arrivait, nous aurions vraiment intérêt à avoir une bonne excuse…
-Ce n'est pas parce que vous exigez beaucoup de vous-même, mon cher, qu'il faut tout me mettre sur le dos.
-Jamais je ne me le permettrai…
-A part ça bien dormi ?
-Comme d'habitude.
-Mais pourquoi n'utilisez-vous pas votre merveilleuse potion anti-rêve ? A vous entendre, elle fait de véritables merveilles !
-Vous savez pertinemment pourquoi.
-Mais si ça fait vingt ans que vous faites les mêmes cauchemars et vingt ans que vous ne vous en souvenez pas. Pourquoi s'obstiner ?
-Je suis Slytherin…
-Ce n'est pas une excuse !
-Ca ne l'a jamais été.
-Evitez de changer de sujet, je vous prie. Vous avez beau vous y prendre de façon très subtile…
-C'était tout sauf subtil.
-Même cloué au lit, vous trouvez le moyen de me répondre ! Insolent va !
-Désolé, mais je ne tiens pas franchement à en parler, je ne serais plus autant digne d'intérêt à vos yeux si je perdais ma part de mystère.
-Si vous n'étiez pas mourant, je vous apprendrais à bien vous conduire.
-Les sévices corporels sont interdits depuis plus de cinquante ans Minerva.
-Oui…Pour les élèves.
-Vous n'oseriez pas frapper un pauvre professeur sans défenses ?
Je vous considèrerais réellement sans défenses le jour où vous aurez perdu l'usage de votre langue !
-Merlin m'en préserve. Mais plus sérieusement puis-je connaître l'objet de votre visite ? Je doute que ce soit seulement pour mes beaux yeux.
-Détrompez-vous, je suis à votre chevet depuis six heures ce matin.
-Mon état de santé vous a tant inquiété ?
-Vous savez très bien que lorsque vous êtes malade nous sommes tous aux petits soins pour vous.
-La seule chose que je sais, c'est que quand je suis malade, je vais à l'infirmerie. Heureusement cela ne m'arrive pas si souvent que ça.
-Severus, auriez-vous oublié pourquoi vous deviez aller à l'infirmerie à chaque fois que vous étiez souffrant ?
-Dire que je ne l'ai jamais su serait plus approprié.
-Vous ne vous souvenez de rien ?
-Je ne vois absolument pas de quoi vous me parlez depuis une minute. Auriez vous donc l'obligeance de m'éclairer ?
-C'était peu avant la chute de Vous-Savez-Qui, commença la sous-directrice d'une voix altérée. Pour une raison qui m'était obscure à l'époque, Albus avait décidé de vous engager comme professeur de potions. Vous deviez être très malade ce jour-là, car vous vous étiez évanoui en plein entretien. Nous vous avions donc préparé une chambre pour vous laisser vous reposer. Le lendemain, une jeune elfe de maison, qui était venue vous apporter votre petit déjeuner, vous a retrouvé debout sur le rebord de la fenêtre de la chambre. Elle nous a vite appelés au secours. Albus qui était occupé avec Fudge m'avait demandé d'aller voir ce qui se passait. Et je vous promets que de vous avoir vu là, debout sur le rebord de votre fenêtre est une expérience que je ne veux plus jamais connaître. Certes j'avais une mauvaise estime de vous à l'époque, mais il est toujours choquant de voir un ancien élève prêt à se suicider. Lorsque je me suis approchée de vous, j'ai vu que vous pleuriez, vous ne cessiez de murmurer "vide… Je suis vide… Il a enlevé une partie de moi, je suis incomplet… je n'ai plus ma place dans ce monde." ainsi que "Pardonnez-moi de vous avoir tant fait souffert… Je ne le voulais pas… Vous le savez hein dites-moi que vous le savez !" Quand je vous ai demandé de qui vous parliez, vous vous êtes retourné vers moi, l'air totalement perdu et m'avez annoncé que vous ignoriez totalement qui c'était. Tout ce que vous saviez c'est que ces ombres faisaient partie de vous… Puis vous vous êtes de nouveau évanoui. Vous étiez brûlant de fièvre. J'en ai déduit que vous déliriez complètement. Nous vous avons remis au lit, et mis une personne à votre chevet pour vous surveiller. Mais après plus aucun incident n'est survenu. La fièvre était tombée durant votre sommeil, et, lorsque vous vous êtes réveillé, vous n'avez pas mentionné l'incident. Albus et moi avons préféré ne pas vous en reparler, pensant que c'était à vous de faire le premier pas si vous vouliez vous confier…
La sous-directrice fit une pause dans son monologue, et posa les yeux pour la première fois depuis qu'elle avait commencé le récit sur le maître des potions. La scène l'avait profondément choquée, et, encore aujourd'hui, elle ne pouvait y repenser sans ressentir l'émotion qu'elle avait éprouvée ce matin là.
Severus continuait à la fixer, mais son esprit était ailleurs. Il essayait déjà de comprendre ce qu'il avait bien pu vouloir dire ce jour là. Il était certain que c'était la clé de ses songes, que tout était relié.
Il avait écouté avec attention ce que lui avait dit la professeur de métamorphose, espérant que ça lui apporterait des réponses, mais au contraire, il se posait plus de questions sur lui-même qu'auparavant. Au moins il avait compris une chose. Il avait un blocage, celui-ci remontait à quinze ans environs, et c'était lui qui le hantait chaque nuit. Quelque chose refoulait systématiquement ce que son inconscient essayait de lui dire, et il fallait trouver et détruire ce quelque chose pour enfin dénouer ce mystère.
Mais là était le problème, il ne savait pas par où commencer, pour définir et anéantir l'origine de son blocage…
Au moins il saurait quoi faire pour tuer son temps libre.
-Ai-je eu de nouvelles crises de ce genre ? demanda-il à la directrice des Gryffindors.
-Pas que je sache, répondit celle-ci, A chaque fois que vous tombiez malade, Poppy vous surveillait, et elle n'a jamais mentionné un tel incident.
-Et je ne pense pas avoir eu ces crises avant, Sinon je ne serais pas là pour que vous m'en parliez, déclara l'ancien Slytherin plus pour lui-même que pour sa collègue.
-Severus, il n'est pas bon de remuer le passé vous savez, le prévint cette dernière.
-Certes ça m'aidera seulement à comprendre ce que je suis devenu, et pourquoi.
-Ce n'est peut-être pas si innocent que ça pour que vous ayez préféré l'oublier…
-Enfin je verrais ce que je ferais, soupira Severus, plus pour calmer MacGonagall, que par réelle conviction.
-Ne faites rien que vous puissiez ensuite regretter, conseilla le professeur de métamorphose, enfin je dis ça…encore faut-il que vous m'écoutiez….
-Mais je vous ai toujours écouté religieusement, Minerva, répondit le maître des potions, un fin sourire aux lèvres…
-Surtout dans vos jeunes années, déclara son interlocutrice d'un ton qui ne laissait aucun doute sur ses pensées. En parlant de vos folles années… J'ai une nouvelle qui ne va pas être des plus plaisantes.
-Laissez-moi deviner, un de mes anciens comparses va venir incessamment sous peu, agrémenter mon séjour annuel au château… A moins qu'il ne soit déjà là…
-Vous le saviez.
-Albus m'en avait parlé puisque ça me concernait en premier lieu… J'ai du précipiter sa décision. Mais croyez-moi si vous voulez, je n'ai pas du tout voulu lui forcer la main !
-Je n'en doute pas un instant !
-Mais j'apprécie le courage de notre inestimé directeur, de vous avoir laissé m'annoncer une telle nouvelle.
-Il comptait le faire, seulement il ne pensait pas que vous vous réveillerez aussitôt. On vous attendait au mieux pour ce soir.
-J'ai toujours été très matinal.
-Un peu plus de repos vous aurait fait le plus grand bien.
-C'est certain, mais je n'ai jamais réussi à dormir beaucoup…
-Malheureusement je ne peux rien pour vous, juste demander à Poppy de vous prescrire des potions pour le sommeil.
-Je vous suis déjà reconnaissant pour tout ce que vous faites pour moi.
-Je crains fort que cela ne soit trop peu, tout comme pour ce pauvre Remus.
-Il a pris comment la nouvelle ?
-Je ne sais pas pour le moment, très mal sans doute, Albus va faire son possible pour le calmer.
-Je n'aimerais pas être à sa place.
-Vous auriez fait pire que mieux je pense.
-Je n'ai pas la compétence pour consoler les Gryffindors en détresse.
-Nous ne vous en demandons pas tant… Enfin, pour le moment. Bien je vais devoir vous laisser. Je passerai sûrement vous voir dans la journée. Tachez de vous reposez.
-Je ne vous garantis rien.
-Ah j'oubliais, interdiction expresse de sortir de votre lit aujourd'hui.
-Je doute y arriver de toute façon.
-Je préfère prévenir…Bonne journée Severus.
-A vous aussi Minerva.
§§§§§§§§§§
Les élèves observaient silencieusement le nouveau professeur qui s'avançait d'un pas assuré vers le bureau qui allait désormais être le sien. Une fois installé, l'homme fixa à son tour les élèves d'un regard où pétillait la malice. Harry ne manqua pas de déchiffrer ce regard. Ce n'était pas la joie de retourner à Hogwart, berceau de ses tendres années qu'il lisait dans les yeux de son parrain, Mais plutôt ce genre de regard qui indiquaient que la fin d'année serait… mouvementée en DADA, et le fin sourire qu'arborait Sirius le confortait dans son opinion.
Plus que la surprise, Harry était ravi de revoir son parrain. Il lui avait tellement manqué ces dernières semaines, bien plus que jamais auparavant. Le jeune homme avait en effet compris après l'incident du ministère que les gens qu'il aimait n'étaient pas immortels, et qu'un accident était trop vite arrivé. Il désirait donc passer le plus de temps possible avec eux pour qu'ils soient à jamais gravés en lui.
Mais ce n'était pas la seule raison qui avait rendu le brun si impatient de revoit l'homme qu'il considérait comme son père. L'autre raison était qu'il avait trouvé Sirius changé lors de la trop courte soirée qu'il avait passée chez son parrain le jour de sa libération. Il n'aurait su dire pourquoi, ni comment, mais il avait trouvé Sirius totalement métamorphosé. Il avait mis ça au début sur l'assurance nouvelle qu'avait pris l'animagus après sa victoire au procès, mais il s'était vite rendu compte qu'il y avait quelque chose d'autre, quelque chose de plus dérangeant mais aussi de plus rassurant, mais le Gryffindor n'arrivait pas à le définir. Il sentait ce changement au plus profond de son être mais ne pouvait exprimer par des mots ce qu'il ressentait. Il avait essayé de le faire comprendre à ses deux meilleurs amis, mais avait rapidement abandonné l'idée quand il avait vu le regard éberlué d'Hermione et complètement perdu de Ron.
Il espérait donc comprendre ce qui provoquait ce bouleversement chez Sirius, qui, pour l'instant, se présentait au reste de la classe.
-Bonjour à tous. Bien que j'imagine que ce ne soit pas la peine, quoique, je n'étais pas vraiment à mon avantage sur la photo que le ministère a eu la gentillesse de placarder dans toute l'Angleterre. Je me suis d'ailleurs toujours demandé si ce n'était pas pour inventer un nouveau mythe de terreur pour petits sorciers désobéissants… "Attention Daniel, si tu ne manges pas ta soupe, Sirius Black va venir te chatouiller les pieds cette nuit !". Bref tout ça pour dire que, pour ceux qui m'avaient pas reconnu, je suis Sirius Black, et c'est moi qui aurais l'immense honneur de remplacer ce cher professeur Snape en DADA, et ce jusqu'à la fin de l'année. Avant de commencer le cours à proprement dit, quelqu'un peut-il me dire où vous en êtes dans le programme ? J'ai bien essayé de déchiffrer ce que mon cher collègue avait marqué dans ses notes, mais je n'ai absolument rien compris à ses pattes de mouches.
Harry leva le doigt.
-Oui Harry, demanda gentiment son parrain, un sourire franc aux lèvres.
-Nous venions juste de terminer le chapitre sur les trolls des cavernes.
-Et quelle était sa méthode de cours, pour que je puisse voir à peu près à quel niveau vous êtes ?
-Il ne nous faisait que théorique.
Sirius regarda son filleul, surpris.
-Il ne vous faisait faire que du théorique ? En sixième année ?
-Pas seulement, intervint Draco, pour tout ce qui était pratique il attendait que nous soyons au niveau, avant de nous prendre en main. Normalement nous aurions du commencer après les vacances de Noël.
-C'est quand même étonnant, je ne dis pas ça pour critiquer, mais vu que la pratique en sixième année est la base de tout ce que vous allez voir en septième année et dans vos années supérieures, et que c'est tout de même la partie principale du programme… Enfin, soit les programmes ont changé depuis les années où c'était moi qui écoutais religieusement la parole des professeurs soit… Et vous avez vu le chapitre sur le troll des cavernes sans faire le moindre sort ?
-Non.
-Bon, il va réellement falloir que je me concerte avec mon collègue. Pour aujourd'hui, vu l'heure qu'il est, et vu qu'il me manque encore pas mal d'éléments pour assurer correctement le cours nous n'allons pas entamer quelque chose de trop long. M. Snape vous a-t-il parlé des envoûtements ?
Les élèves hochèrent négativement la tête.
-Quelqu'un a-t-il une idée de ce que c'est ?
Un bras se leva presque immédiatement.
-Oui Hermione ?
-L'envoûtement est une technique très subtile et très complexe pour amener une personne à faire quelque chose que l'on veut qu'elle fasse. Elle est complexe et subtile car elle nécessite de connaître de nombreux sorts qui vont agir sur le psychisme de la victime, et qu'il faut beaucoup de tact pour pas que la personne ne s'en aperçoive.
-C'est exactement ça. Plus dix points pour Gryffindor. Comme vous l'a dit votre camarade, l'envoûtement sert à conditionner une personne pour qu'elle réagisse exactement de la façon dont on veut qu'elle le fasse. C'est une sorte de harcèlement moral, mais en plus poussé et en plus vicieux. Pour arriver à ce résultat plusieurs façons sont possibles. La première et la plus répandue c'est d'envoyer à cette personne des images mentales, ce que j'entends par images mentales ce n'est pas forcement des images, ça peut être une pensée, un son… et cette image mentale est transmis régulièrement, au point que ça gène celle qui la reçoit mais sans qu'elle se doute de quelque chose pour autant. La victime de l'envoûtement va se poser des questions sur la signification de cette pensée, elle veut comprendre pourquoi elle l'a sans cesse. A force de se poser des questions elle va finir par se mettre elle-même dans la situation dans laquelle l'envoûteur voulait qu'elle se mette.
Sirius s'arrêta un instant, regarda les élèves…
-Bon je crois que je vais vous donner un exemple, je pense que vous comprendrez mieux, reprit-il rapidement. Imaginez que un jour, vous vous réveiller en ayant une pensée… Comment la qualifier… On va dire émue, c'est bien parce que je dois rester dans le politiquement correct ! Donc un matin vous vous levez en ayant une pensée émue pour ce cher professeur Snape, ce que vous ne comprenez pas vraiment car vous n'avez jamais pu le supporter, ou encore il vous effraie, bref moins vous le voyez mieux vous vous portez… Et donc vous n'avez vraiment pas eu de chance cette année, mais je m'égare. Vous laissez passer cette première pensée sans trop vous poser de questions, vous avez du forcer sur la bouteille la veille ou manger quelque chose de pas net pour ceux qui ne boivent pas. L'ennui c'est que le lendemain vous avez, à peu de choses près la même pensée, ce que vous trouvez légèrement dérangeant puisque la veille vous vous êtes assuré de rester sobre comme un moineau pour justement éviter ce genre de pensées que vous trouvez douteuses. Cette fois-ci encore vous laissez passer, après tout l'alcool n'a pas encore totalement disparu de votre corps, et vous prenez donc la résolution d'arrêter de bouarre…
"Les jours passent, les semaines aussi, et vous avez régulièrement ce genre de pensées, le matin à votre réveil, et ce malgré la promesse que vous vous êtes faite et que vous tenez de ne plus jamais boire. Si au début ces pensées vous paraissez bizarre, et que vous vous êtes posé bien des questions, maintenant ces pensées vous semblent totalement normales d'ailleurs vous vous demandez même pourquoi vous n'avez pas remarqué plus tôt que ce cher Snape est d'un charisme sans nom. Vous riez à tous ses sarcasmes… intérieurement, car vous vous doutez pertinemment que si vous vous faites remarquer dans son cours, ce cher Severus ne risque pas de vous apprécier et c'est justement le contraire de ce que vous cherchez. Vous le trouvez intelligent, subtile et tout simplement merveilleux. C'est simple d'ailleurs vous ne pouvez plus vivre une journée sans l'apercevoir. Vous rêvez de lui la nuit… Bref, le sentiment que vous éprouvez pour lui est… très fort et ce n'est pas de la haine.
Quelques temps plus tard, ce sentiment a bien grandi, à tel point que vous ne pouvez plus le garder pour vous. Vous allez voir celui qui est à l'origine des débordements de votre cœur, vous lui dites, et là vous vous faites méchamment jeter, telle une vieille chaussette. Désespéré car celui que vous pensez être votre âme sœur ne vous aimera jamais, pire elle vous a fait renvoyer de l'école, vous tentez de mettre fin à vos jours…
"Voilà un exemple de ce qu'est un envoûtement. Mais maintenant que vous savez ce que c'est d'être envoûté, si vous avez des pensées émues pour ce cher Severus, au lieu de vous poser des questions sur votre santé mentale, essayez plutôt de trouver l'imbécile qui vous fait cette mauvaise farce, et faites lui passer un sale quart d'heure ! Avez vous des questions ?
Plusieurs mains se levèrent, dont, chose étonnante, celle d'Hermione. Sirius l'interrogea.
-C'est possible de rendre quelqu'un amoureux d'une autre personne ainsi ? J'avais entendu dire que non…
-Non ce n'est pas possible, c'était seulement un exemple, et quand bien même quelqu'un essaye de te faire ce coup là, tu te rends vite compte que ce n'est pas tes pensées… Il manque là l'aspect subtil pour que l'envoûtement soit réalisé. D'autres questions ? Monsieur Malfoy ?
-Il est possible de tuer quelqu'un ou de faire tuer quelqu'un avec ?
-Non le cerveau connaît les limites à ne pas dépasser, tu pourrais ordonner à quelqu'un de tuer ton pire ennemi, le harceler tous les soirs, qu'il ne le ferait pas. C'est comme avec l'hypnose, tu peux amener la personne à faire beaucoup de choses, mais pas tuer. Monsieur ?
-Thomas. En quatrième année nous avions appris l'imperio, et le résultat revenait à peu près au même. Et pourtant l'envoûtement ce n'est pas un sort impardonnable...
-Il est beaucoup plus long à mettre en œuvre, et le résultat est loin d'être garanti, car votre victime peut s'échapper à tout moment de votre emprise sans que vous vous en rendiez compte. Mademoiselle ?
-Bones. Vous dites qu'il y a plusieurs moyens pour faire un envoûtement, quels sont les autres ?
-La personne peut vous envoyer des pensées oppressantes, et vous mettra ensuite dans une situation telle que vous agirez de façon incontrôlée. Soit vous entrerez dans une rage folle soit vous perdrez vos moyens. Dans les deux cas c'est assez gênant, surtout quand vous êtes en plein duel. Sinon c'est sous la forme d'une petite voix qui vous donne des ordres. C'est à peu près tout. Harry ?
-On peut être envoûté par l'intermédiaire de rêves ?
-Non, là il faut un lien spécial avec la personne qu'on veut envoûter. On ne considère pas ça comme un envoûtement. D'autres questions ? Plus aucunes. Bon je vais vous expliquer le sortilège pour éviter un envoûtement.
A ce moment là, la porte de la classe s'ouvrit. Sig entra, s'approcha de Sirius, le souleva tel un sac de pommes de terre et déclara "le chapitre est fini, on remballe le matériel", puis sans aucune autre explication, elle sortit de la salle, son précieux fardeau sur l'épaule et un sourire en tranche de courge collé aux lèvres.
Malheureusement pour Sig, dans le couloir se promenait Pandi, un plan à la main, qui visiblement avait eu la même idée qu'elle. La nouvelle venue revendiqua la propriété dudit Sirius qui se trouvait toujours sur l'épaule de Sig.
S'ensuivit entre les deux jeunes filles une discussion houleuse, chacune affirmant que Sirius était à elle.
Ayako, qui était elle à la recherche de Severus, mais qui s'était lamentablement paumé dans le château, elle avait bien préparé un plan (Ayako : et ouais, chuis prévoyante !) mais ce dernier avait mystérieusement disparu (Ayako : Si je tenais le (censuré) qui a fouillé dans mes affaires, il tâterait de la petite cuillère!) arriva sur ces entre faits. Elle récupéra un plan du château qui se trouvait par terre et qui ressemblait bizarrement au sien, assomma Sirius qui tentait de s'enfuir sur la pointe des pieds, tandis que deux de ses prétendantes discutaient, et s'en alla, après tout, ces affaires ne la regardaient pas !
Avant de répondre aux reviews, j'explique quelle est la chôôôôseuh qui se trouve juste au dessus... en fait c'est un délire postDS (chuis toujours dans un état lamentable après avoir passé ce genre de choses...) et le délire devrait perdurer quelques chapitres!
En fait ça remplace (avantageusement) le à suivre ...
Lyane : Euuuuuuh...comment expliquer...voila la suite maiiiiiiis... tu risques de m'en vouloir...y'a toujours autant d'interrogations... Je sais je suis une vilaine sadique (sourire à la Lockhart). Oh tu peux ranger ta hache tu sais, elle ne fait pas le poid contre l'arme ultime ma petite cuillère.
(voix off masculine venant d'on ne sait trop où) souple, maniable discrète, résistante à l'eau et aux fortes chaleurs, la petite cuillère est l'ustensile idéal à avoir à la maison... ne nécessitant pas d'entretien particulier, elle permet d'accomplir de nombreux rites quotidiens (doser le café, manger un yaourt) elle peut également dand des cas plus ou moins exeptionnels se transformer en moyen de défense et d'attaque (à condition de savoir la manier).
Petite cuillère l'outil indispensable du quotidien !
(fin de la voix off)
Ahem ou en étais-je? Ah oui ! je disais donc que ton arme (une belle hache toute neuve?) ne peut rien contre la mienne. J'en veux pour preuve que les monsieurs en blouse blanche ne m'ont toujours pas attrapée, moi !
D'ailleurs heureuse de constater que tu es cinglée, on l'est tous un peu par ici!
Enfin tu as beaucoup de chance toi, au moins Rem s'est résigné, Sev, lui, reste prostré et me menace de m'Avada kedavriser dès que je m'approche trop de lui...
La Folleuh (ainsi que douceur et joie de vivre) : Ce ne serait donc pas toi les pommes... je me disais aussi des camions remplis de cageots c'était un peu gros... qui peut donc m'en vouloir au point d'inciter mon fils à reprendre une chanson nahelbeukesque ? (Commence à faire une liste)
Sinon D et JdV faut pas être émues à ce point, j'ai une assez bonne mémoire et une fois que l'on m'est présenté je me rappelle facilement des personnes !
Alors pour tes questions, je ne peux pas te répondre : Ronnie refuse obstinément de me dire où il était (en même temps j'aurais peut-être pas du commencer à l'interroger en le comparant à Crabbe et Goyle...mais c'est pas ma fauteuh s'il a commencé à m'énerver parce que ça faisait 10 mn qu'il me regardait d'un air pas très intelligent... forcément j'ai été vexée)... Mais j'y pense...il pourrait m'en vouloir ! (le rajoute à sa liste)
Pour ce qui est d'Artanis nous avons décidé d'un commun accord de faire table rase du passé... je ne peux donc pas lui demander s'il est impliqué dans cette sordide affaire.
Au fait j'espère que tu es sortie vivante du rayon violet à pois vert lancé par tes deux acolytes (toujours ménager leur susceptibilité si tu ne veux pas subir de nouveau ce genre d'attaques !)
Allaupi : Je suis totalement d'accord avec toi et Harry, Ronnie il a pas assuré niveau excuse foireuse (je ne ferai pas la comparaison avec Crabbe et Goyle elle risquerait d'être très mal vue, je dirais seulement que c'est sur le coup de l'émotion)... mais tu as attendu un mois pour ne pas avoir les réponses à ta question (ce serait bien trop simple héhé) tu auras tout de même droit à un chapitre écrit avec autant de rigueur que les précédents (non je ne me lance pas de fleurs, on ne sait jamais, le pot pourrait arriver avec !)
Pour les montres je te retourne la question, pourquoi les sorciers n'en n'auraient-ils pas ? Après tout elle peut leur être autant utile qu'à nous (rien que pour savoir combien de temps il reste avant la fin du cours ! )
Enfin contente que tu aies apprécié la joute entre Harry et Dray, j'ai pris beaucoup de plaisir à l'écrire et j'étais plutôt fière de moi... (pas comme une autre où j'ai failli m'arracher les cheveux par mèches entières !)
Pour répondre à ta question, les gens qui font du H/D utilisent un principe bien connu la frontière entre la haine et l'amûr est aussi fine qu'une feuille de papier!
Rassure-toi, il n'est pour le moment pas prévu que je fasse ce couple (de toute façon c'est po mon préféré!)
Sushiland : Mais au fond qu'en sais-tu que Ron est innocent ? Il peut cacher son jeu ! Regarde Peter ... (souligne trois fois le nom de Ron dans la liste des gens qui lui en veulent)
Pour le "kuku" je verrais bien ! Mais dis-moi... tu ne m'en veux pas au point d'offrir des cageots de pommes à Ninis?
Pandi : Mdrrrrrrrrrrrrr c'est vrai que tu ne sais toujours pas qui est le saligaud qui a fait ça à ce pauvre Ethan, alors que ce dernier n'avait rien demandé à personne. Selon un témoignage il s'agirait de Peeves...mais je doute de la véracité de témoignage (ajoute Filch/Rusard dans la liste des gens qui lui en veulent).
Tu as besoin d'un psy ? Je me propose ! Mes tarifs sont acceptables et mes résultats quasiment garantis (suffit de regarder mes cob... patients c'est à dire Rem et Sissi pour en être convaincu)
Pourquoi je hais Dray? Tout simplement parce que c'est un insupportable blondinet-midinet-gominé à dégommer qui ne sait qu'aboyer et fuir à toutes jambes lorsqu'il y a un quelconque danger. Par contre je te remercie, je crois savoir QUI a envoyé les cageots de pommes à Ninis... Lucius ne semble en effet pas apprécier que sa personnalité de drag queen (Lucienne) ait été révélée... Je sens qu'il va y avoir des représailles...NYAAAAAAAAAARK !
Pour Artichou, contente qu'il te plaise... mais je ne peux pas te le passer, je n'ai pas le droit de le renier ! Par contre si tu veux le fréquenter regarde d'abord si lui et sa marraine sont d'accord !
