Avant toute chose, je m'excuse de cette très longue absence sans n'avoir donné aucunes nouvelles. Le fait est que j'ai bossé pendant les vacances dans un coin où il n'y avait pas internet à des kilomètres à la ronde et que j'ai été prévenue sur un tard de la date à laquelle je commençais, du coup je n'ai pas franchement eu le temps de transmettre le message. M'enfin me voici de retour, prête à hanter ces pages tous les mois (pour votre plus grand bonheur, j'en suis certaine !)

Titre : Noir

Auteur : Ayako

Genre : mystère, un peu d'humour et peut-être un autre genre.

Bases : Harry Potter 1 à 5

Disclaimer : Et bien rien n'a changé depuis juin, les personnages présents dans cette fic appartenant à JKR à cette époque lui appartiennent toujours et les autres sont les miens. Je n'ai pas pu profiter de mes mois de « vacances » pour courir à la recherche de Sev. J'ai à peine eu le temps de chercher une solution plus ou moins légale pour le récupérer. J'en avais bien trouvé une, mais Artanis m'a dissuadée de la mettre en œuvre. Que je m'explique : en feuilletant mon code civil, je suis tombée sur l'article 2279 alinéa 1 qui dispose : en fait de meubles la possession vaut titre. Ce fut LA révélation pour moi, je savais enfin comment Sev serait à moi. Mais évidemment il a fallu qu'un rabat-joie arrive au moment où je débouchais du champomy. Artanis, sûrement jaloux que je ne lui ai pas proposé un peu de ce délicieux nectar, m'a alors fait deux objections à mon plan parfait : De une Sev m'aurait appartenu seulement si JKR n'arrivait pas à prouver que Sev était son perso, bon ça encore y'a moyen de trouver une solution. Mais le problème que je n'ai toujours pas réussi à résoudre, c'est de faire avaler à Sev que c'est un meuble sans me faire achever de façon cruelle…

Comme d'hab, je ne reçois pas de sous pour faire cette fic.

Résumé du chapitre précédent : Sirius est revenu… Et il est prof de DADA à la place de Sev. Ce dernier ayant eu un coup de fatigue, doit tenir le lit pendant une journée - à sa plus grande joie- il aura tout le temps de réfléchir aux révélations de Macgo sur son passé.

Pairing: Ginny /Dean mentionné

Rating: K+

Page de pub : étant absente j'ai pô lu grand-chose. Je n'en ai qu'une à citer : Moi, Mary Sue, Huitième Merveille Du Monde de Chimgrid, fic à laquelle j'ai participé (ça ne fait pas de mal de se faire un peu de pub parfois !). C'est une parodie des fics Mary-Suisantes !

Un grand merci : à mes betas, Mephie, Pandi, Chris, Cornedrue et Clôtho.

La liste des noms en anglais : Snape/ Rogue

Snivellus : surnom affectif de Sev par les maraudeurs

DADA : DCFM

Chapitre 16 : Face à face

L'horloge sonna.

-Vous pouvez ranger vos affaires, déclara Sirius.

Il savait parfaitement que cette phrase était inutile, étant donné qu'il y avait déjà cinq bonnes minutes que la plupart des encriers avaient été rebouchés et les plumes soigneusement nettoyées.

Les élèves avaient bien essayé d'être discret, mais Sirius connaissait parfaitement les ravages que pouvait causer l'appel du ventre sur la concentration des élèves, surtout la dernière heure avant midi, il l'avait assez souvent expérimenté lui-même…C'est d'ailleurs pour cela que, dans sa grande bonté d'âme, il les avait laissés faire sans rien dire mais surtout, ne les avait pas retenus à la fin du cours, comme bien des professeurs sadiques l'avaient fait alors qu'il était un jeune et insouciant élève, et comme bien des professeurs devaient le faire encore. Sirius était en effet certain que Minerva n'avait pas perdu l'habitude de donner les devoirs juste au moment de la sonnerie…

Il attendit que les derniers élèves aient rangé leurs affaires avant de sortir à leur suite. Il fit donc semblant de s'occuper le temps que les deux jeunes demoiselles restantes finissent de ranger leurs stylos. Ce ne fut pas une entreprise facile puisque les deux jeunes filles s'avéraient être deux pipelettes qui n'attendaient qu'une chose, qu'il ait le dos tourné pour prendre des airs de conspiratrices et se chuchoter les derniers potins qu'elles avaient collectés sur lui…

Bon…Si dans cinq minutes elles n'étaient pas parties, il leur offrirait des informations croustillantes sur sa vie quotidienne. En effet, ces demoiselles avaient beau avoir l'air charmantes, lui avait autre chose à faire, ce genre de choses qui ne peuvent vraiment pas attendre si on ne veut pas rater l'occasion du siècle…

Il regarda par-dessus son journal… Il ne leur restait plus qu'à fermer leur cartable, et elles partiraient. Il se replongea dans son journal, regardant distraitement les grands titres… Apparemment, la grève des gobelins de Gringotts n'avait toujours pas été réglée. Mais qu'attendait le ministère pour clore le conflit ? Que les hypogriffes apprennent à parler ?

Finalement intéressé par l'affaire, le brun parcourut rapidement l'article. Il semblait que, pour une fois, ce n'était pas à cause de ces empotés du ministère, mais du à des problèmes internes chez les gobelins…

Sirius doutait franchement de cette information. Il savait parfaitement que la Gazette du Sorcier était censurée et une bavure ministérielle de plus était très probable.

Mais comme il ne pouvait pas refaire seul le monde, cela ne faisant pas partie de ses compétences, il reposa le journal dès qu'il entendit les deux jeunes filles murmurer un "au revoir professeur" et refermer la porte derrière elles. Il prit son trousseau de clefs, sa baguette et sortit de la salle, un grand sourire aux lèvres.

Après s'être assuré que la porte était bien verrouillée, il se dirigea à grands pas vers les appartements des professeurs. Il devait s'entretenir d'urgence avec l'ancien professeur de DADA, peu importe que celui-ci soit mourrant ou non. Enfin si, ça importait tout de même un peu. Il aurait en effet très bien pu attendre la fin de la journée, mais c'eut été manqué la vision d'un Snivellus quasi-agonisant, et pour rien au monde l'Animagus aurait voulu manquer cette scène. Il s'en réjouissait d'ailleurs à l'avance.

Il arriva devant la chambre de l'homme qu'il appréciait le moins sur cette Terre – exception faite les jours où l'homme aux cheveux gras devenait la cible de ses railleries, il avait à ce moment là un air renfrogné et mauvais qui réjouissait l'ancien prisonnier – et frappa à la porte. Il n'attendit même pas que son rival lui donne la permission pour entrer et ouvrit la porte.

A sa grande déception, son ennemi de toujours se trouvait non pas dans un état d'affaiblissement total sous sa couette, mais assis à son bureau en train de corriger des copies. C'est à peine s'il daigna lever les yeux pour regarder qui se trouvait en face de lui. Il continua pendant cinq bonnes minutes à s'acharner sur une copie qui, à n'en pas douter devait provenir d'un Gryffindor, avant d'enfin poser son stylo pour siroter la tasse de café qui se trouvait à ses côtés. Sirius le laissa continuer son manège quelques instants encore, mais lorsque le maître des potions fit mine de se replonger dans une nouvelle copie, il manifesta sa présence en prenant une chaise et en s'imposant en face de son rival. Il rageait d'avoir ainsi réagi, mais la patience n'avait jamais été son fort. L'autre semblait au contraire s'amuser de la situation puisqu'il ne s'en formalisa pas d'avantage et continua à parcourir des yeux la copie. Ainsi il voulait continuer ce petit jeu, soit, ils allaient donc poursuivre, mais cette fois-ci à la manière du Gryffindor.

Celui-ci se leva, commença à faire une inspection minutieuse de la chambre de l'ancien Mangemort, et à farfouiller un peu partout dans les affaires de son ennemi. Il sentait d'ailleurs que ce dernier commençait à trouver sa visite un peu trop longue à son goût, surtout qu'il détestait par-dessus tout qu'on touche à ses affaires. Il leva enfin ses yeux vers l'intrus.

-Je ne t'attendais pas si tôt, dit-t-il froidement en guise de salut.

Sirius ignora la remarque de Severus, et continua à faire comme s'il était chez lui. Le maître des potions, loin de s'en offusquer, se désintéressa de nouveau de l'intrus et, le laissant continuer son inspection, replongea dans ses copies.

Des qu'il eut regardé tout ce qu'il y avait à voir, l'Animagus s'assit négligemment en face de son ennemi de toujours, sans que ce dernier ne fasse attention à lui.

-Y'a vraiment rien chez-toi mon pauvre Snivellus, tu ne dois vraiment pas t'amuser tous les jours, déclara d'un air compatissant l'ancien prisonnier.

-Depuis quand mon sort t'affecte-t-il Black ? demanda, sans lever le nez de ses copies, le professeur de potions.

-Je ne compatis pas, je suis curieux. C'est vrai quoi : qui pourrait vivre dans une piaule où il n'y à rien à part des vêtements et des bouts de parchemins qui traînent ? Et encore les bouts de parchemins sont non seulement illisibles et, lorsque par miracle on a réussi à déchiffrer un mot, il est incompréhensible. C'est pas comme ça que tu te trouveras quelqu'un Snivellus.

-Le jour où j'aurais besoin d'un entremetteur, je te ferais signe Black, mais tant que ce jour ne sera pas arrivé, je te demanderai simplement de te mêler de ce qui te regarde. J'ajouterai par ailleurs que mes écrits ne sont pas faits pour être lu par un ignare tel que toi. Je doute que tu comprennes quelque chose sur l'art subtil de la potion vu les mixtures douteuses que tu osais remettre à cette illustre Miss Caulden. En cela ton point de vue sur ces parchemins ne m'intéresse guère, d'ailleurs je ne pense pas que ton opinion puisse m'intéresser un jour. Bien, maintenant que toutes les civilités ont été épuisées, puis-je connaître la raison de ton intrusion chez moi ? Je doute que ce soit une simple visite de courtoisie, auquel cas tu aurais pu t'en passer.

-Je ne suis pas masochiste.

-Je suis heureux de te l'entendre dire, cela dit, ça ne répond pas à ma question. Est-il trop te demander d'essayer d'aller droit au but, pour que nous puissions tous deux être débarrassés de cette corvée ?

-J'ai tout d'abord une information de la part du maître, murmura Sirius. Comme je risque de redevenir sous peu membre à part entière de l'ordre, il vaut mieux que j'évite tout faux-pas. Il faudra donc que tu joues les agents de liaison entre moi et le maître, un rôle qui devrait parfaitement te convenir…

-Epargne-moi tes commentaires, je te prie Black. Rappelle-toi que tu n'es qu'un rouage dans l'organisation du maître, au même titre que moi. Faut-il être vraiment pompeux pour se croire plus important que les autres !

-Nous verrons bien le jour de sa victoire si je suis un rouage au même titre que toi… Quoiqu'il en soit ton rôle consistera à me transmettre ses ordres, et à lui transmettre les informations que j'aurai collectées.

-Je n'avais pas besoin de la traduction, mais je te remercie tout de même de cet effort inutile. C'est tout ce que tu avais à me dire ?

-En ce qui concerne le maître, oui, mais autrement nous avons quelques problèmes d'ordre plus matériel à régler. Etant donné que je reprends ta place en tant que professeur en DADA… Au fait, pas trop déçu j'espère ?

-Je crois que je réussirais à surmonter cette peine.

-Je suis heureux de te l'entendre dire. Comme j'ai repris le flambeau pourrais-je savoir exactement ce que tu as vu avec les élèves de chaque année ?

-Il y a le cahier de textes pour ça…

-…Mais nous en revenons au même problème que pour tes parchemins. Mais mon point de vue ne t'intéresse pas.

-Pas plus que tes petits tracas…La porte est par-là Black.

-Je te remercie de ton aide précieuse, mais mon sens de l'orientation ne m'a pour le moment jamais fait défaut…

-Nous ne nous sommes pas bien compris, je te pensais plus subtil que ça Black.

-Tu m'aurais surestimé ? J'en suis étonné. Tu aurais beau faire ce que tu veux, reconnaître ma valeur est au-dessus de tes forces, alors de là à me surestimer... Mais pour répondre à ton injonction, tu m'en vois désolé mais tant que je ne saurai pas exactement ce que tu as fait faire aux élèves, je ne partirai pas. Il est donc dans notre intérêt à tous les deux que tu le fasses rapidement.

-Avec les premières années nous avons terminé le chapitre introductif sur les différents êtres qui existent dans notre monde, et nous venions d'entamer les sorts de désarmement de base… Tu ferais mieux de noter, te connaissant, tu seras incapable de t'en souvenir dans dix minutes, et ne compte pas sur moi pour répéter.

Sirius prit un bout de parchemin et une plume qui traînaient sur le bureau de l'ancien Mangemort et griffonna pendant quelques instants avant de lever de nouveau les yeux vers son souffre-douleur favori, lui faisant signe qu'il pouvait continuer.

-Avec les deuxièmes années nous avons vu les harpies, les gobelins, et nous commencions les korrigans. J'ai aussi repris avec eux les bases des sorts de défense. Pour les troisièmes années, nous avons terminé les vampires, les trolls des montagnes, et les ogres, j'allais entamer un nouveau chapitre avec eux.

-Et tu n'as pas commencé avec les loups-garous ? Tu me surprends, je pensais que c'était ton sujet favori…

-J'aime varier les plaisirs. Pour les quatrièmes année…

-Je sais, j'ai demandé un cours à un élève, j'ai aussi demandé pour les sixièmes années.

-Tant mieux, ça m'épargnera un peu de salive. Avec les cinquièmes années nous avons vu les géants, et les

Centaures. Enfin en septième année nous avons parlé des Lethifolds, et enfin des Dementors.

-Et le tout sans faire le moindre sort ?

-Je vois que les nouvelles vont vite…

-Mais enfin, ce n'est pas pour te critiquer davantage que je ne le fais habituellement Snivellus, mais c'est complètement insensé de faire cours de DADA sans leur apprendre le moindre sort… Tu tiens franchement à ce qu'ils se fassent tuer par le premier ennemi venu !

-J'en suis parfaitement conscient Black, ça va faire quinze ans que j'enseigne à une masse d'élèves totalement inconsciente et décérébrée, et, bien que jusqu'alors, je ne leur enseignais que les potions, je sais exactement quoi faire apprendre à mes élèves. Ce n'est pas toi, qui viens à peine de revenir à la civilisation, et qui ne t'es sûrement pas mis au fait de tout ce que tu avais pu manquer pendant toutes ces longues années où l'on a plus entendu parler de toi, qui vas m'apprendre comment faire mon travail.

-Mais si tu es aussi conscient de ce que tu es sensé faire, pourquoi ne le fais-tu pas ? Tu as remis en marche ton célèbre esprit de contradiction rien que pour me faire plaisir ?

-Depuis quand essayerais-je de te faire plaisir ? Tu délires mon pauvre Black.

-Tu éludes une fois de plus la question. Dois-je donc en déduire que c'est dû à une faiblesse de ta part ?

-Tu n'es pas obligé, comprendre que cela ne te regarde pas était largement suffisant, ne fais pas trop travailler tes méninges…

-Reconnais-le ! Tu n'as jamais eu des notes mirobolantes en DADA, alors je ne vois pas comment tu pourrais apprendre ce que tu n'as, toi-même, jamais réussi à maîtriser.

-Mes difficultés en DADA n'ont jamais atteint la profondeur de ta nullité en potions, et, qui te dit que je n'ai pas réussi à surmonter mes difficultés en la matière tandis que tu t'offrais le luxe d'un séjour à Azkaban ? commenta ironiquement Severus.

-Je te conseille vivement ce ravissant pensionnat par ailleurs. Je suis sûr qu'il te conviendrait parfaitement… Aussi noir et aussi sombre que les cachots où tu as l'habitude de faire cours.

-Je te remercie de ton attention si charmante à mon égard, mais je me dois de refuser. Je ne suis pas ingrat au point de te prendre une coquette cellule qui te revient de droit, même si je n'en doute pas, c'est offert avec bon cœur.

-Elle ne me revenait pas de droit, on me l'avait offerte par erreur, répliqua Sirius dont les poings avaient commencé à se crisper.

-C'est ce que j'ai entendu dire, je reste néanmoins sceptique.

-Je n'en attendais pas plus de ta part.

-Alors pourquoi tiens-tu tant que ça à te défendre ? Chercherais-tu une quelconque reconnaissance de ma part ?

-Simplement à rétablir une vérité.

-J'en pleurerais presque…

-En es-tu seulement capable ? Je ne parle pas ici des larmes de dépit, celles là j'ai eu maintes fois l'occasion de les voir.

-Ton isolement t'a altéré la mémoire Black…

-Et ta mauvaise foi est toujours aussi impressionnante Snivellus. Ne fais pas semblant de ne pas t'en rappeler.

-Je dois me rappeler de quoi exactement ? Que toi et Potter avez passé toute votre scolarité à me faire une vie infernale ? Que votre passe-temps favori était de me ridiculiser, exception faite de la dernière année où Potter était bien trop occupé avec Evans ? Ça je m'en rappelle. Je me rappelle aussi que lorsqu'il arrivait des désagréments à toi et ta bande, vous ne vous en vantiez pas. Je me rappelle également que jamais vous n'avez essayé de me défier au un contre un. Vous étiez à chaque fois au moins deux, toi et Potter la plupart du temps, mais comme vous réussissiez à me clouer le bec, votre lâcheté passait sans aucun problème. Mais non, je ne me rappelle pas avoir versé une seule larme au moment de nos rencontres.

-James n'était pas un lâche ! Pas plus que moi ! s'exclama Sirius, prêt à en découdre.

-A d'autres…

-Je ne te permettrai pas de salir d'avantage sa mémoire !

-Et que comptes-tu faire pour m'en empêcher ?

-Je te propose un duel, articula Sirius, essayant de maîtriser sa colère. Si je perds, je m'engage à ne plus dire du mal de toi en public…

-Merlin sait combien ça va être dur pour toi… commenta ironiquement le maître des potions.

-Si TU perds, reprit l'Animagus en martelant bien sur ces mots, tu ne devras jamais plus insulter la mémoire de James.

-Aurais-tu un cas de conscience, Black ? Pitoyable… Mais soit, j'accepte, l'idée du duel, je précise.

-Je n'en attendais pas moins de ta part. Tu as cours mercredi à 15h30 ?

-Moi non, mais toi oui.

-J'arriverai bien à m'en arranger avec Albus… Et puis comme ça je serai sûr que tu ne feras pas de coup bas…

-Comme tu voudras… Sur ce, tu sais où se trouve la porte.

-A très bientôt Snivellus.

Sirius partit en claquant la porte.

Dire qu'il était énervé n'était qu'un doux euphémisme comparé à ce qu'il ressentait. Snivellus avait toujours su frapper là où ça faisait mal. A croire qu'il avait une sorte de don pour cela ! On aurait pu penser qu'avec les années son caractère se serait adouci, au contraire le professeur de potions était bien plus aigri qu'avant, et ses propos étaient devenus bien plus acérés.

Mais pourquoi ? Pourquoi n'avait-il pas su garder son calme face à cette langue de vipère qu'était le directeur de la maison des Slytherins ? Il devrait pourtant y être habitué depuis le temps, et il y était habitué… Mais aujourd'hui, il n'avait pas réussi à canaliser le flot de haine qui avait traversé tout son corps, et il s'était emporté.

Snivellus devait être heureux de cette petite victoire ! Il s'était toujours contenté de peu. Mais il allait bien vite déchanter.

Finalement ce petit entretien n'avait pas été si mal. Après tout, bien qu'il se soit emporté, il avait obtenu le résultat qu'il voulait. Il allait enfin pouvoir en découdre avec son rival de toujours.

Satisfait, il essaya de se trouver à manger, il ne tiendrait jamais la journée sinon.

De son côté, dès que la porte avait claqué, Severus était retourné se coucher. Cette entrevue avait été épuisante, il n'avait pas d'autres mots pour la qualifier. L'attitude menaçante de Sirius l'avait éreinté, surtout qu'il avait du lui faire face alors qu'il ne s'était pas encore remis de toute la fatigue qu'il avait accumulé depuis le début de l'année. Il avait presque poussé un soupir de soulagement quand le Gryffindor avait claqué la porte. Néammoins, si sa joute verbale avec son vieil ennemi l'avait fatigué d'avantage qu'il ne l'était, il restait assez satisfait de lui. Ça ne faisait pas de mal à Black de se prendre quelques vérités en pleine figure, bien que ça n'avait pas du faire vraiment plaisir à ce dernier vu la façon dont il était sorti. A un moment Severus avait même cru que Sirius avait…Mais il avait du rêver…Heureusement qu'il avait promis à Minerva de se ménager…Mais c'était plus fort que lui : il ne pouvait pas rester une journée sans rien faire, il broyait du noir, et c'était tout sauf reposant pour lui…

Enfin… Maintenant qu'il se trouvait cloué au lit, sans pouvoir faire autre chose que penser, puisque ses yeux se brouillaient à chaque fois qu'il tentait de lire quelque chose, il allait essayer de démêler les ombres de son passé.

Il avait le sentiment que Minerva lui avait donné la clé, celle qui ouvrait les évènements que son inconscient lui avait délibérément cachés, et qui maintenant lui gâchaient sa misérable existence.

Mais, il devait l'admettre, cette clé ne l'avançait pas pour le moment, et ne l'aiderait pas tant qu'il n'avait pas réussi à la déchiffrer. Et c'est là que le bât blessait.

(1) Certes il avait compris qui le "il" représentait…Ça n'avait pas été trop difficile.

Mais pourquoi Merlin était-t-il vide ? Quel était donc cette partie que le Dark Lord lui avait enlevée, pour qu'il soit devenu incomplet et par la même vide ?

Etait-ce son innocence ? Severus écarta bien vite cette hypothèse. Bien qu'il en ait toujours déploré la perte, il n'aurait jamais été assez lâche pour désirer partir sans avoir réparé ses erreurs.

Etait-ce son humanité ? Encore aurait-il fallu qu'il en ait une…

Ce n'était pas son espoir, son horizon avait toujours été obscur.

Il avait beau chercher, il ne trouvait pas cette absence qui créait un vide en lui. Il réfutait toutes les hypothèses les unes après les autres.

Evidemment il se doutait que cela n'allait pas être si simple, qu'il ne trouverait pas la solution de son problème en un coup de baguette magique, mais il avait espéré qu'il discernerait assez rapidement quelques pistes.

Dépité, il s'attaqua à l'autre partie de ses propos.

Qui avait-il fait souffrir à ce point ? Ce n'était pas sa famille, ils étaient morts bien avant cette période, et seul son regretté grand-père avait réellement compté pour lui.

Ce n'était pas non plus ses amis, il n'avait jamais eu la chance d'en avoir, des connaissances tout au plus…

Des ennemis à son ancienne cause ? Non, là il avait voulu ces morts autant que son maître. C'était depuis qu'il déplorait ces innocents qu'il avait tués.

Mais alors qui ? Il avait sûrement fait souffrir inconsciemment des personnes – les proches de ses victimes – mais bien que cela le rongeait énormément, il ne croyait pas que ça pourrait le traumatiser à ce point.

Résultat il en était au même stade que pour la première proposition… Le néant.

Découragé, il arrêta là son introspection. Il avait seulement réussi à attraper un énorme mal de tête, il n'allait certainement pas trouver la solution aujourd'hui, surtout maintenant qu'il avait une migraine persistante. Il valait mieux qu'il n'y pense plus. Après tout, la solution lui viendrait peut-être naturellement…

§§§§§§§§

Après le repas Harry et ses amis retournèrent dans leur salle commune. Ce fut décidément une très bonne journée pour les Gryffindors. Déjà, la nouvelle que Sirius remplacerait Snape en DADA, qui avait été officiellement annoncée par Dumbledore lors du déjeuner, avait fait fuser des cris de joies de part et d'autre de la table des Rouges et Ors. La démonstration de joie ne fut pas aussi débordante aux autres tables, mais le soulagement se lisait sur les visages des élèves, y compris les Slytherins.

Il faut dire que l'humeur du maître des potions s'empirait chaque jour, et les points étaient retirés à chaque maison à une vitesse spectaculaire. Chacun savait que l'humeur exécrable du professeur venait de la fatigue qu'il avait accumulée depuis le début de l'année à assurer ainsi deux cours – car jamais son humeur n'avait été pire, selon les septième années – et tous s'étaient demandés pourquoi Merlin Dumbledore s'était obstiné à lui laisser assurer les deux cours… Certains avaient même commencé à penser que c'était la dernière trouvaille du directeur pour les préparer à affronter la vie active…

Mais il fallait croire que le vieil homme était revenu à la raison ou tout du moins à de meilleurs sentiments, bien que certaines langues acérées prétendaient qu'il n'avait pas pu faire autrement…

Depuis ce midi, l'ambiance du château, plutôt sombre ces temps-ci, était maintenant au beau fixe. Et le fait que Sirius ait eu la main très légère sur les points de chaque maison, avec une très légère préférence pour les Gryffindors, si petite qu'on ne la remarquait presque pas, y était pour beaucoup.

Si l'humeur des élèves s'était nettement améliorée, celle d'Harry et ses amis était devenue radieuse, à tel point que seule la nouvelle de Voldemort attaquant le château aurait pu effacer le sourire, que certains qualifieraient d'horripilant, sur leur visage, ce qui le matin même n'était pas envisageable.

L'horizon pour le groupe s'était considérablement éclairci : déjà Sirius remplaçait Snape pour un nombre non négligeable d'heures de cours, mais en plus l'arrivée de Sirius avait chassé les évènements précédents de l'esprit des élèves, et, bien que l'agression d'Ethan et tout ce qui s'en était suivi restait encore dans les mémoires, elle était passée en second plan. Ron avait enfin pu avoir une journée relativement tranquille, et son moral s'en était amélioré. Il avait atteint son optimum lorsqu'ils avaient vu la mine totalement déconfite de Draco, qui lui ne voyait pas d'un bon œil l'arrivée de son parent. En effet, elle risquait de déstabiliser sa position qui pour le moment était dominante.

Ils devisaient encore joyeusement en regagnant leur chambre, Harry plus que les autres, il allait voir son parrain ce soir, mais un sanglot étouffé en provenance de la fenêtre eut tôt fait de les calmer. Ces sanglots étaient accompagnés de bruits de coups. A ce bruit, Harry n'eut aucune difficulté à savoir qui était l'intrus.

-Dobby ?

-Oh Monsieur Harry Potter, Dobby est un incapable ! Dobby est un bon à rien ! Monsieur Harry Potter ne devrait pas parler à Dobby, sanglota le petit être.

-Que se passe-t-il ?

Le brun avait posé la question doucement. Il s'était approché de l'elfe de maison. Ce dernier le fixait maintenant avec des yeux remplis de larmes. Prenant son courage à deux mains, il ravala ses pleurs, puis déclara sur un ton sombre :

-Dobby a perdu le drap de monsieur Harry Potter.

Le brun dut se retenir pour ne pas éclater de rire. Mais comment le petit elfe avait pu se mettre dans des états pareils pour de telles broutilles ? Evitant de regarder ses amis, qui, à en juger les pas précipités qui se dirigeaient vers l'extérieur de la salle, avaient autant de mal à que lui à garder le sérieux, il tenta de reprendre contenance. Une fois qu'il y parvint, il demanda avec la gravité qu'exigeait la situation, comment un tel désastre avait pu arriver.

-Dobby était en train de refaire le lit de Monsieur Harry Potter, quand Dobby a entendu du bruit. Dobby est allé voir qui c'était. Dobby reconnut Winky qui avait une fois de plus laissé tomber et sali les draps des filles. Dobby a alors aidé Sally à amener de nouveau les draps à laver puis à les installer sur le lit des filles, et, quand Dobby est revenu faire le lit de monsieur Harry Potter, il n'y avait plus de draps sur son lit. Dobby les a cherchés partout dans le château, mais ne les a pas trouvés. Dobby est alors allé dans la réserve, mais Dobby n'a pas trouvé un seul drap pour faire le lit de Monsieur Harry Potter.

L'elfe de maison recommença à se taper la tête contre le battant de la fenêtre. Harry l'arrêta rapidement, il n'avait jamais compris pourquoi l'être dépenaillé agissait ainsi à chaque fois que quelque chose allait de travers, et il craignait toujours qu'en se frappant l'elfe se fasse une blessure sérieuse.

D'une voix calme et apaisante il entreprit de rassurer le petit elfe.

-Ce n'est pas grave Dobby, déclara-t-il simplement. J'irais acheter un autre drap et je te promets que personne d'autre que nous n'en saura rien.

-Mais comment Monsieur Harry Potter va-t-il faire pour dormir pendant ce temps ?

-Je me débrouillerai. Allez, sèche ces larmes, termina-t-il en tendant un mouchoir à l'elfe. Les yeux de ce dernier s'écarquillèrent avant de se remplir de nouveau de larmes, mais de reconnaissance cette fois-ci. Visiblement Dobby n'avait pas encore l'habitude d'être traité avec générosité…

-Merci monsieur Harry Potter, murmura-t-il dans un souffle.

-Ce n'est rien. Aller va te reposer, tu dois être exténué, répondit Harry sur le même ton.

Le temps de dire un au revoir à la cantonade, et Dobby avait disparu. Après s'être assuré que l'elfe était bien parti, Ron Seamus Dean et Neville laissèrent libre court à leur rire. Harry, lui, ne trouvait plus rien de risible à la situation. Certes, Dobby avait le chic pour dramatiser la situation, mais Harry se souvenait qui l'elfe avait du servir pendant quelques années, et ça expliquait parfaitement ses réactions démesurées. Néanmoins, Harry ne parla pas de ses états d'âmes à ses amis. Cela faisait trop longtemps qu'ils n'avaient pas ri d'aussi bon cœur, il n'allait pas refroidir l'ambiance avec des propos déplacés.

Sans dire un mot, il prit sa cape d'invisibilité et sortit de la salle. De toute façon ses amis savaient parfaitement où il allait.

Sirius, à la fin du cours, lui avait déclaré qu'il pourrait lui rendre visite quand il voulait, et Harry mourrait d'envie de pouvoir reparler à son parrain. Il n'avait peut être pas grand chose à lui raconter, mais il se doutait qu'il trouverait vite un sujet pour meubler la conversation. Après tout c'est ce qu'il faisait d'habitude.

Une fois en dehors de la tour des Gryffindors il sortit la carte des maraudeurs, l'activa, et se dirigea vers la chambre où se trouvait son parrain.

Il venait d'atteindre le premier étage lorsqu'il entendit galoper derrière lui. Il eut à peine le temps de se mettre sur le coté que Firenze le dépassait à toute vitesse.

Harry fut étonné que le centaure n'ait pas senti sa présence, il devait vraiment être préoccupé pour se diriger ainsi en pleine nuit au troisième étage.

Mais… A part Artanis, l'étage était vide…

La curiosité l'emportant sur le reste, Harry décida de suivre l'être mi-homme mi-cheval. Il monta prestement les escaliers, puis, à pas de loup, se dirigea vers la chambre de l'elfe.

Déjà des éclats de voix se faisaient entendre. Harry reconnut sans peine le propriétaire de la voix. Elle était bien trop grave pour appartenir à Artanis. Il se rapprocha le plus discrètement possible de la porte pour pouvoir écouter distinctement ce qui se racontait dans la pièce. Il doutait de la nécessité de la prudence qu'il venait de prendre. L'elfe ne l'aurait certainement pas entendu vu tout le bruit que pouvait faire le centaure.

-Mais enfin ! s'exclamait ce dernier. Ça fait plus d'un mois que tu es là ! Tu avais tout le temps de venir me voir, pour m'expliquer calmement ce que tu venais faire ici. Mais non, il a fallu que tu attendes ce soir, alors que le château est en effervescence à cause de l'arrivée de Black, pour enfin daigner me revoir.

-Je n'aurais pas pu avant, je faisais mon deuil, et tu le sais Firenze, enfin je l'espère, puisque je t'ai rabâché nos coutumes pendant plus d'un demi-siècle. Artanis eu un petit rire sans joie. Après, c'était tout simplement moins stratégique. Il valait mieux attendre que tous soient occupés pour avoir une discussion tranquille, tu ne penses pas ?

-C'est donc vrai…

-Tu aurais pu vérifier par toi-même.

-Impossible, ce lieu est un sanctuaire. Je n'aurais pu y pénétrer même si je l'avais voulu.

-C'est vrai, j'avais oublié…

Artanis tapa rageusement sur la table.

-Je fais le serment que ceux qui ont fait ça ne s'en sortiront pas indemnes. Je les trouverai et je leur rendrai la pareille, tu peux en être certain.

La voix de l'elfe était devenue haineuse.

-Calme-toi Mel, il n'aurait pas aimé que tu réagisses ainsi.

-Je sais, il détestait la violence. MAIS TU AS VU OU CA L'A MENE ? ET TU CROIS QUE JE VAIS LAISSER PASSER ÇA !

L'elfe s'arrêta un instant pour reprendre le contrôle de ses émotions.

-Il était méconnaissable, expliqua-t-il d'une voix étouffée, ses traits étaient défigurés par l'horreur, et moi je n'ai rien pu faire pour l'aider.

-Ne t'en veux pas, tu n'étais pas là, tenta de l'apaiser Firenze.

-Je serais arrivé quatre ans plus tôt, il ne lui serait jamais rien arrivé. Ils vont payer pour ce qu'ils ont fait.

-Tu t'emportes Mel (2), tu n'as pas encore le nom des coupables, rappela son ami.

-Justement si, répondit Artanis sur un ton qui se voulait léger. Ils ont fait l'impair de commettre leur crime devant pas mal de témoins, je vois parfaitement qui ils sont. Le problème sera de les débusquer et de les achever tout en restant le plus discret possible…

-Et pour cela il faudra que tu te calmes, et, te connaissant, ce n'est pas gagné.

-Je sais, soupira l'elfe, le problème c'est que ma colère peut durer plus d'un siècle. D'ici là, ils seront morts et enterrés.

-Je pourrais t'aider…

-N'y pense même pas, répliqua t-il d'une voix implacable, ils sont ma proie et je les aurai.

Harry devina plus qu'il ne distingua le sourire carnassier qui se dessinait sur les lèvres d'Artanis.

-Comme tu voudras, capitula le centaure. En attendant peux-tu m'expliquer pourquoi tu es revenu ?

-Pour le plaisir de vous revoir.

-Ne te moque pas de moi.

-Tu es bien sérieux ce soir.

-Tu reviens après quelques siècles d'absence, pas de ton plein gré…

-Je suis content que tu aies remarqué, déclara l'elfe, tout sourire en laissant jouer négligemment ses doigts dans sa chevelure.

-J'aurais été vexé de ne plus m'en rappeler, tu as tout de même passé plus d'un demi siècle à m'expliquer en long en large et en travers vos coutumes elfiques. Mais, pour en revenir à ce qui m'intéresse, je ne sais pas ce que tu dois accomplir, et tu as beau m'apprécier énormément – le sourire du centaure venait de s'élargir – je doute que tu m'expliques ce dont il retourne. Je me dois donc de te prévenir que si ça doit nuire au château ou à ses habitants, je me trouverai en face de ta route.

-Et tu ne seras certainement pas le seul, mais à part elle je ne vois pas grand monde de sérieux pour se dresser en face de moi.

-Tu risquerais d'être étonné.

-J'ai hâte de voir ça…

-Dis-moi franchement, ta mission implique-t-elle des élèves ?

-Je n'en sais absolument rien. Mais si elle doit les impliquer, je n'hésiterai pas à les utiliser.

-Artanis…

-Tu sais ce que ça implique pour moi si je ne le fais pas…

-C'est vrai…Inutile d'essayer de te raisonner donc.

-Tu as parfaitement compris.

-Fais attention à toi.

-Ne t'inquiète pas, malgré les siècles écoulés dans la tranquillité, j'ai conservé mon instinct de survie.

-Ca promet un beau massacre…

-Ne soit pas défaitiste.

-Je t'ai vu à l'œuvre auparavant, le spectacle n'a rien de réjouissant.

-Tu parles du massacre des gobelins de la rivière ? Vu les atrocités qu'ils avaient auparavant commis sur notre peuple, ce n'était que justice.

-Si tu le dis… Moi j'abandonne.

-Ne t'en fais pas, un jour tu sauras…

-Quand il sera trop tard pour t'empêcher de faire des bêtises, comme d'habitude.

Pour toute réponse l'elfe sourit de façon énigmatique.

-Bon, comme je ne tirerai rien de plus de toi, je te laisse pour ce soir. Bonne nuit Mel, à demain.

-Oui à demain.

Lorsque Firenze sortit, Harry le suivit rapidement. S'il restait là trop longtemps l'elfe l'entendrait. Il espérait que le bruit des sabots du centaure couvrirait celui de ses pas.

Lorsqu'il fut à peu près certain d'être hors d'atteinte des oreilles de l'elfe, ou tout du moins assez loin pour pas que celui-ci ne suspecte qui que ce soit d'avoir écouter aux portes, il se dirigea vers la chambre de son parrain. Mais le cœur n'y était vraiment plus. Trop de questions se bousculaient dans sa tête. Il n'avait absolument pas compris de qui ils venaient de parler. Il faut dire que "il" et "elle" n'étaient pas très évocateur. Quoiqu'il en soit, il soupçonnait de plus en plus l'elfe. Il se promit d'en parler à Hermione le lendemain.

Tranquillement dans sa chambre, Severus lisait un livre très intéressant sur les vertus de la sève de pin dans les potions de sommeil, lorsqu'il entendit un bruit dans le couloir. Intrigué, il ouvrit la porte de sa chambre pour apercevoir deux jeunes personnes qu'il ne connaissait pas traîner par les bras Black évanoui. Ces jeunes demoiselles ne cessaient de jeter des coups d'œil concupiscents à leur victime tout en poussant des petits rires de gorge particulièrement féminins et tout à fait horripilants. Le maître des potions soupira. Dans quel pétrin s'était encore fourré l'Animagus ? En tout cas qu'il ne compte pas sur lui pour l'aider…

C'est à ce moment qu'il la vit. Elle se trouvait en face de lui, un sourire pas très rassurant aux lèvres.

Devenant plus pâle que la mort, il tenta de fermer la porte, mais une petite cuillère magnifiquement lancée (Ayako: faut savoir apprécier le geste) l'en empêcha.

Tranquillement Ayako s'invita chez lui, tandis que lui reculait pas à pas. Alors qu'elle fermait la porte, elle se mit à rire de façon telle que Severus en eut des frissons. (Pour vous permettre d'imaginer ce rire, je vous conseille d'écouter la pub chiantos du donjon de nahelbeuk, c'est le rire du nain à la fin).

(1) Sev va faire ici référence au rève qu'il a fait il y a 20ans et que Macgo lui a relaté.Il ne cessait de murmurer :"vide… Je suis vide… Il a enlevé une partie de moi, je suis incomplet… je n'ai plus ma place dans ce monde." ainsi que "Pardonnez-moi de vous avoir tant fait souffert… Je ne le voulais pas… Vous le savez hein dites-moi que vous le savez !"

(2) Mel est le diminutif de Melandan, surnom d'Artanis

RaR

Avant de répondre au cas par cas, comme vous êtes plusieurs à m'avoir demandé si Sev était sous envoutement, je vais vous donner la réponse, non. C'eut été beaucoup trop simple !

Lyane : En fait si Mumus est triste c'est à cause de Sirius (pas d'idées baroques Chim !), il ne s'est pas encore remis de son changement de camp… En effet Sirius ne pourra pas persister longtemps dans cette voie sans qu'il y ait certaines…frictions !

Je t'assure que la petite cuillère n'a pas besoin d'être rouillée pour la simple et bonne raison que tu ne loupes jamais ton client ! Pour la hache par contre je pense que c'est essentiel, sinon le client n'a pas le temps de regretter ses erreurs passées, et il n'y a rien de pire qu'un client qui ne regrette pas ses erreurs passées !

Pour Sev j'ai une idée encore moins chère que la lingerie affriolante et qui a plus de chances de marcher : Le gingembre ! Il ne me reste plus qu'à trouver la chambre de Sev !

La folleuh (ainsi que douceur et joie de vivre) : contenteuh que tu aies apprécié le dialogue entre Dray et Harry. C 'est vraiment les deux ennemis que j'aime mettre le plus en avant, pour la simple et bonne raison que leur joute verbale n'est pas un casse tête à écrire, contrairement à celle de Sev et Sirius où je me suis arrachée les cheveux pour écrire une discussion potable, et je reste mitigée quant au résultat !

A ma grande déception je n'ai pas réussi à mettre la main sur le père d'Artanis, il parait en effet qu'il est retenu dans son pays pour affaires urgentes, mais je crois qu'il m'évite pour ne pas avoir à m'expliquer comment se fait-ce que j'ai eu un fils sans m'en souvenir…

Pour les rayons lumineux la solution serait de les retourner à l'envoyeur grâce à un miroir !

Chimgrid : Rooh ce n'est pas parce qu'une cuillère, une chaussette et un « faut que j'arrête de bouharre » s'étaient insidieusement glissés dans mon chapitre que ma fic part en délire totale ! C'est comme toi et le secret, la fic est sérieuse mais ça ne l'empêche pas d'avoir certains dérapages !

Une fois pour toute NON Sirius ne finira pas avec Remus et encore moins avec Sev .Tu devrais faire gaffe à ce que je ne le case pas avec plus jeune que toi d'ailleurs, ou pire que je le marrie avec Lannie ! C'est ce qui te pend au nez si tu continues à te mêler de la vie sexuelle des persos de ma fic.

Une dernière question… C'est qui Oscar ?

Allaupi : Pour le titre du précédent chapitre si tu as des suggestions je suis toutes ouïe (non je ne l'ai pas trouvé depuis trois mois…faut dire aussi que je n'ai pas encore cherché !). J'espère que tu auras trouvé les joutes verbales aussi bien que dans les autres chapitres. Comme je suis bien, je vais répondre à une question (ayant oublié les autres…) Non Sirius n'a pas non plus été envouté.

Pandi : Euh avant de tester tes talents de coiffeuse sur Sirius, continue les tests sur Draco.

Je suis très déçue que tu me demandes comment est Ninichou, je me suis quand même fendue à faire sa description dans les précédents chapitres (le 9 et le 10 si ma mémoire ne me fait pas défaut). Ses cheveux lui descendent jusqu'au cou et il est châtain. Evidemment qu'il est beau gosse, c'est mon fils ! Par contre il ne veut plus te fréquenter avant de s'être rasé les cheveux va-t-en comprendre pourquoi !

Fais gaffe à ce que ta perle rare en t'éloignant de l'asile le plus proche ne t'envoie dans un autre.