Titre : Noir
Auteur : Ayako
Genre : mystère, un peu d'humour et peut-être un autre genre.
Bases : Harry Potter 1 à 5
Disclaimer : Les persos sont nos amis il nous faut les aimer aussi, mais ne pas se les approprier lorsqu'ils ne nous appartiennent pas. Ce qui est évidemment le cas dans cette fic. En effet certains persos… bon ok la plupart des persos qui peuplent et peupleront cette histoire appartiennent à JKR (quoique… quand les persos sont morts... lui appartiennent-ils encore ? idée à creuser !). Les autres toutefois m'appartiennent (et je ne compte pas faire de cession de persos pour le moment !).
Pour Sev ayant aucune nouvelle de ma fille, du moins au sujet de ce merveilleux maître des potions, je suppose qu'elle n'a pas encore mené à bien sa mission !
Enfin je ne reçois pas de rémunération pour cette fic.
Résumé du chapitre précédent : Sev et Sirius se sont battus en duel avec le courage et la dextérité qu'on peut leur imaginer, mais aucun des deux n'a gagné !
Harry se demande ce que cache Artanis.
Quelqu'un a gagné un duel… mais qui ?
Pairing: Ginny /Dean mentionné
Rating: K+
Page de pub : Euh… j'ai pas tellement eu l'occasion de trouver de nouvelles fics donc rien ce mois-ci…
Un grand merci : à mes betas, Mephie, Pandi, Chris, Cornedrue et Clôtho.
Note : ce mois-ci c'est moi qui aie corrigé vous risquez donc de trouver quelques fautes !
Note2 : Ayéééééééééééééééé j'ai atteint les 100 reviews ! Merci à vous !
La liste des noms en anglais : Snape/ Rogue
Snivellus : surnom affectif de Sev par les maraudeurs
DADA : DCFM
Euh cette liste est-elle vraiment nécessaire ?
§
§
§
§
§
Chapitre 18 : Les vacances de Noël
Avachie sur le canapé qui trônait au milieu de la salle commune des Slytherins, Lydia broyait du noir. Elle avait redouté cette date depuis la rentrée, et ce samedi fatidique était arrivé bien trop vite à son goût. En effet, les vacances de Noël avaient débuté la veille, et, si la majorité des élèves s'était sentie libérée lorsque leur dernière heure de cours s'était achevée, elle, pour sa part, avait senti son cœur se serrer. Pour elle, la sonnerie avait signifié qu'une fois de plus elle se retrouverait seule pendant quinze jours à se morfondre sur elle-même, exception faite des jours de Noël où elle bénéficiait d'une permission spéciale pour rejoindre sa famille.
Mais elle savait également qu'elle n'aurait pas pu supporter de se retrouver pendant quinze jours dans le grand manoir familial. Elle ne supportait plus l'ambiance qui l'accueillait à chaque fois qu'elle s'y rendait. C'était bien la raison pour laquelle elle évitait autant que possible de s'y rendre, et passait la majorité des grandes vacances chez ses cousins. Ils lui avaient d'ailleurs proposé de venir chez eux ces vacances-ci, mais elle avait décliné l'offre: elle ne voulait pas être un fardeau pour eux.
Elle passerait donc ses vacances seule - si tant est qu'on puisse se retrouver seul lorsque l'on se trouve à Hogwart. Mais mieux valait être seule ici, qu'assaillie de souvenirs qu'elle n'aurait pas la force de repousser et qui, à terme, l'anéantiraient. Et puis il fallait voir le bon côté des choses: pour une fois ses devoirs seraient faits sérieusement. Mais ce n'était pas cela qui allait la sauver de l'ennui, le travail scolaire ne l'occuperait qu'un certain temps. En fait, le seul plaisir qu'elle aurait ces vacances-ci serait de recevoir des lettres quotidiennes de Ginny et Luna qui avaient parfaitement compris son désarroi, et celles moins régulières de son cousin, qui, une fois n'est pas coutume, s'inquiéterait plus qu'il ne le faudrait pour elle. Ce n'était d'ailleurs pas pour lui déplaire, elle adorait qu'on s'occupe ainsi d'elle, et ce depuis ce fameux jour où on lui avait fait cadeau de sa cape d'invisibilité. Elle ne voulait plus être seule… plus jamais !
Son cousin l'avait compris depuis longtemps. Il faut dire que gamine elle n'avait cessé de le coller, il avait été sa bouée de sauvetage. Et depuis, il jouait le rôle du grand frère protecteur.
Ginny et Luna elles aussi avaient compris, elle n'avait jamais su comment. Elle s'était en effet efforcée à cacher ses faiblesses lorsqu'elle était entrée à Hogwart et elle n'était pas peu fière du résultat. Elle pouvait dire sans se vanter que peu de gens arrivaient à la déchiffrer, elle était tellement différente de ce qu'elle montrait, et tout le monde s'y trompait. Elles aussi au départ s'étaient fourvoyées, mais elles avaient réussi à la longue à percer sa carapace. Elles ne lui avaient jamais dit, elles la connaissaient trop bien pour ménager sa susceptibilité, mais elles avaient modifié leur comportement en sa présence, et la Slytherin avait compris…
Elle avait été soulagée de ne pas avoir à s'expliquer, et leur était reconnaissante de ne rien lui avoir demandé, mais elle savait qu'un jour elle devrait tout leur avouer sinon elle les perdrait…
Pour le moment elle n'était pas encore prête à dévoiler les zones sombres de son passé, celles qu'elle préférait oublier, alors elle jouait les aveugles et faisait comme si elle n'avait rien remarqué, tout en étant parfaitement consciente que ses amies ne seraient pas dupes indéfiniment.
Elle secoua la tête comme pour chasser ces pensées désagréables. Vraiment les vacances de Noël ne lui réussissaient pas ! Elles avaient à peine commencé qu'elle déprimait déjà. Rien n'allait comme elle l'aurait souhaité ! Rien que la veille, elle n'avait pas pu aller voir ses amis, les filles de sa maison auraient trouvé douteux qu'elle parte réviser à la bibliothèque alors qu'elle bénéficiait de quinze jours pour le faire. Elle s'était quand même débrouillée pour aller leur dire au revoir le matin même: grâce à sa cape d'invisibilité, elle avait pu se faufiler entre les calèches sans se faire remarquer, mais comme toujours, la présence des thestrals, à la fois tranquille et inquiétante la mettait mal à l'aise. Jeune héritière d'une riche famille sorcière, elle n'avait pas été éduquée dans les croyances populaires, et n'y portait donc aucun crédit. Ce qui la dérangeait dans ces 'chevaux', ce n'était pas l'avenir tragique qu'on pensait qu'ils annonçaient, mais plutôt le passé qu'ils lui rappelaient sans cesse. Elle n'avait pas encore fait son deuil, c'était bien trop dur…
Mais par Merlin, pourquoi fallait-il qu'elle pense à ça ?
Elle détestait vraiment ces vacances-là ! Elle songeait à écrire au ministère pour exiger la suppression des quinze jours de repos forcé - dont elle se serait bien passée- du calendrier scolaire, lorsque la porte menant à la salle commune des Slytherin s'ouvrit.
Lydia ne savait pas si elle devait maudire ou remercier l'intrus. Il l'avait certes dérangée, mais au moins elle ne broyait plus du noir. Aussi la brune se contenta de poser les yeux sur le nouveau venu…
Merlin la haïssait, elle ne voyait que ça, sinon elle n'aurait pas eu l'immense honneur de devoir partager le dortoir des Slytherins avec Malfoy pendant quinze jours !
Pourquoi lui ? Pourquoi lui ? Bon à la réflexion mieux valait le blondinet au faciès arrogant, digne portrait craché de son père, plutôt qu'un de ses deux gardes du corps dénués de toute subtilité, qui n'aurait cessé de lui faire des propositions plus que douteuses, ou pire encore, sa groupie. Cette dernière ne cessait de vanter les mérites de son Draco, et était jalouse de toutes les Slytherins de gente féminine qui oseraient poser les yeux sur son Draco.
Mais tout de même, la perspective d'avoir à supporter pendant quinze jours l'héritier Malfoy n'était pas la plus réjouissante possible… Elle devrait prendre beaucoup sur elle pour ne pas tenter de l'étriper à chaque fois qu'il ouvrirait la bouche.
Vraiment elle haïssait les vacances de Noël !
Si Malfoy fut surpris de la voir là, il ne le montra pas. Il alla poser sa cape dans sa chambre puis revint s'asseoir en face d'elle. Lydia quant à elle se redressa pour adopter une position un peu plus digne. La jeune brune regretta de ne pas avoir pensé à ramener un livre près d'elle. Ca aurait évité qu'elle et le blond se fixent tels des chiens de faience.
-Je suis content que tu sois là, déclara-t-il enfin. Je crois que je n'aurais pas aimé me retrouver seul ici.
-On s'y fait à la longue, répliqua sa cadette sur un ton neutre. Et puis on n'est pas seul, le baron sanglant vient nous faire la conversation assez souvent. Lydia tut cependant le fait qu'elle n'écoutait que d'une oreille les déclarations de leur fantôme, les préoccupations des morts étant aux antipodes de celles des vivants…
-Tu restes là pendant toutes les vacances?
-Non j'ai la permission d'aller fêter Noël chez moi. Mes parents pourront se libérer à cette occasion.
-Ils font quoi tes parents ?
-Ils sont tous les deux des langues de plombs, spécialisés dans la magie originelle. Leur travail leur impose beaucoup de voyages, et comme c'est en même temps une passion pour eux, ils en oublient mon existence, conclut la jeune fille sur un ton rempli d'amertume et de reproches.
-Oh, je vois.
-Mais bon, je m'y suis faite: depuis que je suis toute petite je suis réduite à les apercevoir quelques jours par an. Je connais bien mieux ma tante que mes parents… Mais bon, je vais arrêter de t'ennuyer avec mes histoires, je sais qu'il y a rien de pire que d'écouter quelqu'un se lamenter.
-Oh si! Ecouter un fantôme se lamenter!
-Tu connais Mimi Geignarde?
-De réputation seulement. Mais de ce que j'ai pu entendre sur elle, elle concurrence parfaitement avec mon arrière grande tante. Au manoir, on fuit comme la peste les pièces qu'elle hante. Même les elfes de maison ne vont plus les nettoyer.
-Il lui est arrivé quoi à cette pauvre dame?
-Son amant l'a plaquée, elle en est morte de chagrin. Enfin, ça c'est sa version des faits…La vérité c'est qu'elle a pris un coup de froid après lui avoir couru après en lui sortant toutes les insultes qu'elle connaissait - et la liste était bien longue - et elle s'en est pas remise, hélas. Aussi cela fait deux siècles que notre famille supporte ses lamentations. De quoi avoir envie de retrouver la famille dudit amant et de leur refiler la tantine. Malheureusement la lignée des Aulers s'est éteinte il y a plus d'un siècle…
-Ah bon? Pourquoi?
-Oh, rien de bien spécial, le dernier membre de cette prestigieuse famille est mort sans donner d'enfants.
-Je n'étais pas au courant. J'ai juste su que cette famille avait disparu à tout jamais et que c'était une grande perte pour le monde sorcier, comme à chaque fois qu'une famille de sang pur disparaît.
-Encore heureux que ça n'arrive pas souvent, tous ces sangs-de-bourbe se précipiteraient pour prendre les rênes du pouvoir autrement.
-Et ce serait la fin du monde sorcier, approuva Lydia.
-Ils ne connaissent rien de la magie, à part ce qu'ils ont appris dans les livres ou à l'école, et ils prétendent pouvoir nous faire la leçon. Que des sales prétentieux! Heureusement que le Dark Lord va faire le ménage dans tout ça !
-Oh oui, il est bien temps, soupira Lydia
-Et ce n'est pas Dumbledore qui l'en empêchera ! s'exclama avec fougue Malfoy.
Comme il fallait s'y attendre, le blond partit dans une diatribe contre les Moldus, les sangs-de-bourbe, leurs sympathisants, les sangs-mêlé et autres sous-catégories de sorciers, qui, selon les dires du jeune homme seraient bientôt éradiqués de la surface de la planète. Lydia se retint de bailler: depuis qu'elle était à Slytherin, le discours était toujours le même. Malfoy semblait mettre un point d'honneur à ce que chaque membre de sa maison le connaisse mot pour mot, à moins que ce soit seulement du à un défaut d'imagination de la part du blond, ce qui ne serait pas étonnant.
Peu de temps après, Malfoy s'était calmé et avait pris un livre, au grand soulagement de Lydia qui pouvait enfin vaquer à des occupations plus intéressantes. Bien que l'envie de partir était forte, elle resta dans la salle commune des Slytherin. Il eût été en effet malvenu et sûrement mal vu de prendre la poudre d'escampette sans aucun motif alors qu'elle et Malfoy se trouvaient être les seuls Slytherins restants. En effet il y avait très peu de véritables orphelins chez les Slytherins. La plupart des sorciers qui étaient Mangemorts durant l'ascension du Dark Lord avaient été recrutés parmi les générations fraîchement sorti d'Hogwart, ils n'avaient donc pas vraiment eu le temps de s'occuper d'avoir des enfants, mais, lorsque c'était le cas, l'un des parents – quand les deux étaient Mangemorts - et plus généralement la mère, cessait ses occupations de Mangemort pour s'occuper uniquement de l'éducation de l'enfant. Le Lord acceptait cette entorse à l'engagement de ses partisans à ses côtés, puisque les nouveaux-nés seraient éduqués pour rejoindre ses rangs dès qu'ils seraient en âge de pouvoir le faire. Mais il existait également certains cas où les deux parents de l'enfant étaient morts durant la grande guerre. Généralement, dans ce cas, les enfants s'étaient fait adoptés par de la proche famille, et la plupart d'entre eux n'étaient plus à Hogwart. Donc même si Lydia ne se trouvait presque jamais seule dans les dortoirs durant les vacances, ce n'était jamais les même élèves, et encore moins ceux qu'elle considérait comme des bons copains. Et comme elle n'était pas du genre à nouer facilement des relations avec des gens qui ne présentaient pour elle aucun intérêt, elle restait murée dans sa solitude sitôt qu'elle allait dans le dortoir des Slytherins.
Seulement cette fois là c'était Malfoy qui restait également, et même si elle ne lui avait jamais vraiment parlé, elle était considérée comme faisant partie de sa bande de proches à cause de son cousin. Elle ne pouvait donc pas le laisser en plan telle une personne insignifiante ou son cousin aurait certainement des remarques désobligeantes. Et puis, ce n'était pas une si mauvaise chose finalement, elle aurait tout le loisir d'observer l'ennemi, et, bien qu'elle doutât qu'il se dévoile facilement - après tout, il restait un Slytherin - il pourrait laisser échapper certaines faiblesses. Sous couvert de faire un devoir d'histoire de la magie, elle se mit à scruter le moindre de ses mouvements. Malfoy semblait plongé dans sa lecture, un essai sur les enchantements de protection à en juger le titre du livre. Après quelques minutes à l'observer minutieusement, et après avoir mémorisé le titre et l'auteur, elle retourna à sa dissertation sur la révolution des Trolls. Qu'est qui pouvait y avoir de suspect à lire un livre à part le contenu du livre lui-même. Elle tenterait de lui subtiliser plus tard.
Après un moment qui sembla à la jeune brune une éternité - comment aurait-il pu être autrement avec un devoir d'histoire à faire? - la montre du Slytherin sonna. Sans adresser une seule parole à Lydia il sortit de la salle commune.
Lydia le regarda faire perplexe, il n'était pourtant pas l'heure de manger. Aussi attendit-elle quelques instants avant de sortir à son tour, enveloppée de sa cape d'invisibilité. Malfoy se trouvait hors de son champs de vision, mais en procédant par élimination, elle devina aisément où il se rendait ; chez leur directeur de maison. Elle pressa le pas pour retrouver le blond et l'aperçut en train de s'engager dans les donjons. Là elle ralentit, se fit la plus discrète possible et s'approcha à pas de loup de la porte du bureau de Snape. Lorsqu'elle fut juste en face de cette dernière, elle y colla son oreille et failli pousser un juron de dépit. Le maître des potions avait insonorisé la pièce. Déçue, elle retourna dans les appartements des Slytherins et attendit patiemment le retour de Malfoy.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
Je veux devenir Mangemort!
Cette pensée ne l'avait plus quitté depuis hier, depuis la fin du duel contre Potter, et il lui tardait qu'elle soit enfin extériorisée. Toute la matinée il avait attendu d'avoir enfin une oreille attentive à ses réclamations. Seulement le professeur Snape avait quelques potions à terminer avant d'être à sa disposition. Il lui avait donc demander de revenir un peu avant midi pour qu'ils puissent avoir le temps d'aborder le sujet qui tenait tant à cœur au blond. Draco avait donc pris son mal en patience. Lentement mais inexorablement le temps avançait. Bientôt il pourrait enfin libérer cette pensée.
Je veux devenir Mangemort!
Beaucoup parmi ses détracteurs s'étaient moqués de lui, déclarant qu'il n'était qu'une pale copie de son père et qu'il ne tarderait pas à aller le rejoindre, là où Lucius croupissait, là où selon eux était sa place. Bientôt il pourrait leur faire ravaler ces paroles, leur donner le châtiment qu'ils méritaient. Le maître lui accorderait bien cette faveur.
Je veux devenir Mangemort!
Ce n'était pas une pensée en l'air. Il avait mûrement réfléchi avant de prendre cette décision. Il y pensait depuis que son père s'était fait arrêter. Il avait pris conscience qu'il faudrait quelqu'un pour reprendre le flambeau, quelqu'un pour empêcher le nom des Malfoys d'être traîné dans la boue, quelqu'un pour récupérer la place importante que méritait sa famille. Ce ne pouvait pas être sa mère, trop fière d'elle même pour pouvoir penser que l'honneur de sa famille avait pu être bafoué. Il ne restait donc que lui.
Je veux devenir Mangemort!
Enfin il serait en accord avec ces convictions profondes, celles qu'on lui avait apprises dès qu'il avait été en âge de comprendre et qui étaient devenues sont leitmotiv.
Je veux devenir Mangemort !
Ainsi il aurait sa revanche sur ceux qui l'avaient toujours rabroué, sur ceux qui l'avaient trahi, mais surtout sur Potter !
Je veux devenir Mangemort !
Enfin venait de sonner l'heure de sa confrontation avec le professeur Snape. Fébrilement il ferma son livre et sortit de la salle commune des Slytherin sans même prendre le temps de remettre sa cape. Son cœur battait la chamade, aussi se força-t-il à marcher d'un pas plus lent que d'habitude pour avoir le temps de se calmer. Il savait que s'il n'arrivait pas à persuader son professeur de potions aujourd'hui c'est qu'il n'était pas encore prêt pour être Mangemort. Il refusait de penser à cette éventualité. Il maîtrisa donc ses émotions et passa en revue les arguments qu'il avait préparé.
Perdu dans ses pensées il parcouru sans s'en rendre compte le chemin qui le menait au bureau du maître des potions. Il ne se reconnecta à la réalité que lorsqu'il se trouva en face de la porte close de la petite pièce qu'occupait le professeur tant redouté par les élèves. Il inspira un bon coup puis frappa et attendit que son directeur de maison l'invite à rentrer dans son bureau.
Le professeur Snape vint lui ouvrir rapidement, mais à sa grande déconvenue l'homme n'avait pas terminé une de ses préparations. Après avoir lancer un sort de silence dans la pièce, l'ami de son père le fit patienter quelques minutes le temps qu'il achève ce qu'il avait commencé.
Ces minutes parurent une éternité pour Draco qui estimait qu'il n'avait que trop attendu déjà. Mais le jeune homme savait que s'il n'arrivait pas à se retenir un dernier instant, il n'atteindrait pas son but. En effet il serait considéré comme trop immature pour être membre du clan auquel il voulait appartenir.
Enfin, le professeur rangea ses ustensiles et daigna poser son regard sur lui.
-Alors Draco, qu'aviez-vous à me dire de si vital ? demanda Snape d'une voix teintée d'ironie.
Ainsi son directeur de maison l'avait percé à jour. Il aurait du s'en douter. Pour autant, il ne se démonta pas, il ne le fallait pas ou il échouerait.
Il prit une légère inspiration, puis regardant le professeur Snape droit dans les yeux il déclara :
-Je veux devenir Mangemort.
Ce n'était pas une prière, ni même une supplication. C'était une simple affirmation.
Ce n'était plus ses désirs qui s'exprimaient, mais bien lui. Il se sentait prêt à prendre la charge que son père lui avait laissé.
Tout du moins, c'est ce que son professeur devait croire…
Je veux devenir Mangemort !
Sa voix n'avait pas défailli. Elle n'avait ni tremblé ni même exprimé une quelconque émotion. Il avait prononcé ces mots lourds de sens avec un parfait détachement. Si son père avait pu le voir, il aurait été fier de lui.
Je veux devenir Mangemort !
Cette déclaration avait jeté un silence pesant sans la salle. Draco et Snape continuaient à se fixer tels des chiens de faïence, le professeur tentait de déceler le moindre doute dans les convictions du blond tandis que ce dernier attendait calmement que l'homme donne son verdict. Tout son être bouillait d'impatience mais lui restait impassible.
Enfin le directeur de la maison des Slytherins détacha son regard de celui de son élève. Sans dire un mot il retourna à ses potions. Draco hésitait sur la marche à suivre. Devait-il attendre que le professeur rende son jugement ou retourner dans ses appartements tandis que son professeur réfléchirait à son souhait et lui transmettrait plus tard son opinion. D'un côté il paraissait impatient et de l'autre battu d'avance. Le jeune homme pesa rapidement le pour et le contre de chaque situation et opta pour la première.
Il lui sembla avoir fait le bon choix quand le professeur lui donna son aval.
-Ce n'est pas à moi de décider pour vous Draco. Si c'est ce que vous désirez, je respecterais votre choix. Toutefois êtes-vous bien certain que votre choix est irrévocable ?
-Oui professeur, répondit avec fougue le jeune blond.
-Vous êtes sûr que vous ne regretterez pas votre tranquille petite vie d'étudiant ?
-Je pense avoir ma place parmi vous professeur.
-Si vous le dites, déclara d'un ton sceptique le maître des potions.
Draco avait bien remarqué que ce dernier doutait de ses convictions, mais il s'en moquait. Tout ce qu'il lui fallait, c'était son accord et l'homme n'avait fait aucune objection. Quelques minutes s'écoulèrent sans que le professeur n'ajoutât quoi que soit pour décourager le blond de son idée. Ce dernier sut alors qu'il l'avait acquis à sa cause. Contenant avec peine sa jubilation, l'adolescent se dirigea vers la porte et murmura un vague remerciement à son professeur.
-Qui vous a dit de partir ? demanda d'une voix glaciale le professeur.
Sans regarder le blond, il s'installa sur une des chaises présentes dans le bureau. Il invita ensuite son élève à en faire de même.
-Il nous reste un peu moins d'une heure avant le déjeuner, autant profiter pleinement de ce laps de temps pour avoir une petite conversation, ne pensez-vous pas ? questionna le professeur en plongeant son regard dans le sien.
-Si professeur, marmonna Draco, sachant de toute façon qu'aucune autre réponse ne lui aurait été permise.
-Bien, déclara le brun, une once de satisfaction dans la voix. Tout d'abord, j'aimerais connaître vos motivations. Il faut bien que vous compreniez qu'un tel engagement ne peut se faire à la légère. Non seulement vous pourriez le regretter amèrement, mais vous risquez également d'être un poids mort pour nous. Si nous pouvions donc éviter d'avoir à nous débarrasser de vous plus tard…
Draco fit une légère grimace. Il aurait du se douter qu'il ne couperait pas à cette question. Il était d'ailleurs bien étonné que son professeur ne lui ait pas demandé plus tôt. Calmement mais avec une froide et profonde conviction dans la voix, il exposa ses arguments. Il savait qu'il ne devait pas s'emporter en expliquant les raisons qui le poussaient à devenir Mangemort, il serait déconsidéré sinon. Son père ne lui avait d'ailleurs-t-il pas apprit qu'une personne qui laissait trop exprimer ses sentiments était vouée à commettre des erreurs tôt ou tard ?
-Cela me paraît fort raisonnable, commenta Snape une fois qu'il eut terminé son exposé. Mais êtes-vous vraiment certain que ce n'est pas votre défaite contre Potter il y a à peine deux nuits de cela qui a entraîné une telle décision ?
-Comment… balbutia Draco devenu livide.
-Vous pensiez réellement que les Gryffindors n'auraient pas clamé la victoire de Potter sur tous les toits ? demanda ironiquement le professeur.
-Non… Bien sûr que non !
-Vous me rassurez. J'espère en tout cas que vous saurez laver cet affront.
-Je m'y emploierai au maximum professeur.
-Je n'en n'attendais pas moins de vous. Mais vous n'avez pas répondu à ma question. Est-ce Potter la principale motivation de votre soudain désir de devenir Mangemort ?
-Oui professeur, admit le blond à contrecoeur.
-Potter, Potter encore et toujours Potter, même lorsqu'il est absent il s'arrange pour qu'on ne l'oublie pas. Quoiqu'il en soit si c'est à cause de notre célébrité locale que vous voulez nous rejoindre, je vous conseille d'oublier rapidement cette idée. Je doute que le Maître laisse un de ses sous-fifres se charger du compte de ce morveux à sa place.
-Il n'est pourtant rien face au Maître.
-Le Lord est ulcéré que Potter ait réussi à lui tenir tête trois fois alors qu'il n'a quasiment aucune expérience en la magie. Il a donc décidé d'en faire sa chasse gardée.
-Je l'ignorais.
-Cela ne m'étonne pas, vous auriez réfléchi davantage avant de venir me voir sinon.
-Mais cela n'entame en rien ma détermination professeur, assura avec fougue le Slytherin, bien au contraire !
-Permettez-moi de douter de vos dires. Certes vous paraissez confiant et sûr de vous, mais au fond que savez-vous des Mangemorts ?
-Qu'ils œuvrent à débarrasser une bonne fois pour toute la communauté sorcière de la vermine sang-de-bourbe, et enfin de rétablir la puissance des sorciers face aux Moldus plutôt que de nous camoufler comme nous le faisons depuis des siècles.
-Et à part ça ?
-Que le Dark Lord est prêt à tout pour arriver à ses fins, et parfois même il se voit dans l'obligation de sacrifier l'un des sien.
-C'est tout ce que votre père vous a appris ?
-Non, pas seulement, il m'a fait part de quelques unes des missions qu'il a accompli ainsi qu'un peu du quotidien d'un Mangemort…
-Mais il a toujours cru bon de vous tenir à l'écart des événements importants, c'est d'ailleurs aussi pour cela que vous voulez devenir Mangemort, pour être au cœur des évènements, je me trompe ?
-Non professeur, marmonna de nouveau Draco, vexé que son interlocuteur puisse lire aussi facilement en lui.
-La question que je me pose donc est : est-ce que vous voulez devenir Mangemort pour mettre vos compétences au service du Maître ou pour des intérêts beaucoup plus personnels ? Je me doute bien que c'est des deux, mais laquelle des deux raisons prime ?
Draco resta coi. Il n'avait pas vraiment réfléchi à la question, mais sa réponse ne faisait aucun doute et ce n'est pas celle qui allait faire pencher la balance en sa faveur.
-C'est bien ce que je craignais. Dans ce cas suivez mon conseil, abandonnez l'idée.
-Mon père ne devait pas être plus enthousiaste que moi pour servir le Dark Lord…
-Je ne pourrais pas vous contredire, nous n'avons jamais parlé de ce qui nous avait amené à devenir Mangemort mais, connaissant votre père, je pense que vous devez approcher de la vérité. Seulement à la différence de vous, lui avait un but à atteindre ; la réputation des Malfoy avait été ternie due à la vie de débauche qu'avaient menée vos ancêtres. Votre père était obstiné, et c'est, je crois, ce qui lui a permis de mettre sa fierté de côté et de servir avec dévotion le maître. Je ne dis pas que vous manquez d'obstination, mais ce n'est pas comparable à votre père.
-Et où voulez-vous en venir ?
-Je vous ai bien observé durant ces six années. Et ce que j'en ai conclu - mais je ne suis pas infaillible - c'est que vous être trop fier pour supporter d'être commandé. Depuis que vous êtes arrivé vous avez fait face aux élèves des années supérieures, puis pris la tête de la majorité des élèves de Slytherin. Seriez-vous prêt à subir ce que vous avez fait subir aux autres ? Je ne le crois pas…
-Moi non plus, dut se résoudre à admettre le jeune blond.
-Je suis heureux que vous le reconnaissiez, déclara avec sincérité le maître des potions. Si j'étais à votre place, je m'accorderais un peu de temps encore pour réfléchir à la question, à moins que vous soyez réellement certain de votre choix, dans ce cas j'en toucherais mot au Maître. Que décidez-vous?
-Je crois que je vais suivre votre conseil.
-J'en suis ravi. Dès que vous avez pris votre décision, venez m'en parler. Je vous promets que je saurais me montrer discret, quoi que vous décidiez.
-Je vous remercie, professeur.
Après avoir longuement regardé le blond, le maître des potions se leva et partit vérifier ses potions, montrant ainsi que l'entretien était terminé. Penaud, Draco sortit en silence. Il était encore sous le choc des déclarations de son professeur et avait un peu de mal à ingurgiter tout ce qui avait été dit. Il était un peu déçu de s'être vu opposé un refus, mais soulagé d'avoir été ainsi conseillé. Bien sûr son avenir était tout aussi incertain qu'au début de l'année, voire même plus, mais mieux valait ne pas choisir plutôt que faire un mauvais choix qui serait irréversible et qu'il aurait regretté. Le seul problème c'est qu'il venait de perdre son dernier repère. Il n'avait maintenant aucune certitude quant à son futur, et ce n'était guère une situation plaisante.
Ruminant ces sombres pensées, il arriva dans la salle commune des Slytherins. Il comprit qu'il devait avoir une mine hagarde car Lydia le dévisageait avec curiosité. Rapidement, il se recomposa un masque, puis fit remarquer qu'il était bientôt l'heure du repas.
Sans un mot, Lydia se redressa et l'accompagna jusqu'à la grande salle.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
-Tu es en retard, déclara en guise de bonjour Ron à Hermione alors que celle-ci venait d'arriver au Terrier.
-Bonjour Ron. Oui je vais bien, mon Noël s'est vraiment bien passé, et toi ? répliqua sur un ton ironique la jeune fille. Et puis je te rappelle que je n'avais pas précisé l'heure de mon arrivée. Tu avais même râlé à ce sujet parce que tu ne voulais pas attendre toute la journée devant la cheminée.
-Tu avais dit que tu arriverais dans la matinée, mais tu es arrivée après midi. Tu es donc en retard, alors je te prie, ne prends pas ce ton désagréable avec moi.
-Idiot ! soupira Hermione en levant les yeux.
-Et fier de l'être, susurra Ginny.
-Ginny tu avais promis que tu ne ferais plus de commentaires désobligeants ! accusa Ron.
-On n'est pas encore le premier janvier je te rappelle… J'ai donc encore trois jours pour en profiter pleinement avant de m'abstenir pendent… un mois ?
-C'est décidé, je reste enfermé dans ma chambre les trois prochain jours.
-Impossible, fit Harry, je te rappelle que tu la partages avec moi, et je ne tiens pas à t'accompagner dans ton ermitage.
-Et tu te dis mon ami ?
-C'est pas moi qui compte me barricader dans ma chambre alors que ma meilleure amie vient d'arriver…
-Tu marques un point là, reconnut Ron.
-Faut dire qu'avec toi c'est pas dur, déclara mine de rien sa sœur.
-Ginny…
-Ouiiiiiiiii?
-Tu veux que je te rappelle ce qui s'est passé la dernière fois que tu t'es amusée à me taquiner, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle tu as promis d'arrêter.
- Non ce n'est pas la peine, je m'en souviens parfaitement. D'ailleurs je crois que je vais vous laisser, j'ai quelques petites choses à ranger.
Et elle partit sous le regard triomphant de son frère et ceux, hilares d'Hermione et Harry.
-N'empêche, j'aurais jamais cru qu'un sortilège de chatouille puisse marcher aussi bien, déclara Ron dès qu'il eut raconté l'anecdote à son amis. Merci beaucoup Hermione. Tu sais si tu ne sais pas quoi faire plus tard, je suis sûr que les jumeaux t'embaucheraient avec plaisir, affirma Ron.
-Pour qu'ils fassent de moi leur cobaye attitré ? Non merci ! s'exclama la jeune fille la mine horrifiée. Bon vous croyez que Ginny a terminé de ranger sa chambre ? J'aimerais pouvoir ranger mes malles avant qu'elles ne gênent le passage.
-Ne t'en fait pas pour ça, la rassura Ron, personne à part nous n'emprunte la cheminée.
-Ce n'est pas une raison pour laisser trainer indéfiniment les valises d'Hermione dans le salon, déclara Molly de la cuisine. Il ne t'est pas venu à l'idée qu'elle pourrait avoir besoin de ses affaires avant ce soir ? Allez, va porter ses valises dans sa chambre au lieu de faire des remarques idiotes.
-Oui, maman, soupira Ron.
De mauvaise grâce il obéit, aidé par Harry tandis qu'Hermione saluait la mère du rouquin. Ils redescendirent ensuite retrouver leur amie, mais ils n'eurent pas le temps de raconter leurs vacances que déjà Molly les appelait pour manger.
Ce n'est qu'ensuite qu'ils se retrouvèrent dans la chambre des garçons pour raconter leur première semaine de vacances et accessoirement s'offrir leurs cadeaux de Noëls.
Hermione avait rejoint ses parents la première semaine pour passer Noël avec eux. L'immersion dans le monde Moldu lui avait fait le plus grand bien. En effet, si elle adorait la magie et ne pouvait exister sans elle, vivre comme toutes les filles ordinaires et avoir des soucis d'adolescentes lui manquaient parfois. C'est pour cela qu'elle ne rechignait plus lorsque ses parents la rappelaient à la maison comme durant les premières années.
-Malheureusement, avait-elle conclu, ce ne sont pas non plus les imbéciles qui manquent dans le monde Moldu.
-J'avais remarqué, intervint Harry.
-Je pense que mon ex meilleure amie ferait concurrence à ton cousin, mais pas dans le même style. Elle, elle était plutôt du genre prétentieuse.
-Elle ressemblait aussi à Malfoy ? demanda Ron. Mais elle avait tout pour plaire!
Harry fit la grimace:
-Je viens d'imaginer mon cousin avec les cheuveux blond platine là…
-Moi c'était plutôt Draco gros…
Harry ne put visualiser entièrement, il avait éclaté de rire bien avant.
-Et vous? demanda Hermione lorsqu'ils eurent repris enfin leur sérieux.
-Ben rien de spécial par rapport à d'habitude, Quidditch, Quidditch et dégnomage. De temps à autres Harry nous faisait faux bond pour aller parler à son parrain…
-Mais je pensais qu'il était ici ?
-Oh il l'est, affirma Harry, mais il est assez souvent absent. A ce que j'ai compris il avait promis d'aider Remus à protéger son cottage, et comme il n'a plus le temps de le faire pendant la période scolaire, il le fait pendant les vacances.
-Tu as du être déçu.
-Au départ c'est sûr, mais avec un peu de recul je me dis que c'est normal qu'il passe du temps avec son meilleur ami, et puis moi je peux le voir quand il est à Hogwart, pas Remus
-Et puis Sirius est quand même là tous les soirs, et les jours où Remus travaille, ajouta Ginny.
-Ca va alors… Mais j'y pense... Ron a parlé de Quidditch, de dégnomage mais vos devoirs dans tout ça ?
-On t'attendait Hermione, expliqua Ginny avec un grand sourire.
-Vous auriez pu commencer sans moi.
-Et risquer de devoir tout recommencer une fois que tu aurais mis le nez dedans ? Tu n'y penses pas !
-Mais si tu veux Ron, je ne vérifie plus tes devoirs, comme ça ce sera plus la peine que tu les recommences.
-J'en connais un qui aurait mieux fait de se taire, minauda la jeune rousse.
-C'est beau la famille…soupira Ron.
-T'arrête pas de le dire, fit sa sœur sur le même ton, à force on finit par le savoir.
-Et si on ouvrait les cadeaux ? demanda Harry avant que la conversation ne dégénère.
-Si tu veux, répondit Ron, heureux que quelqu'un pense à le tirer de son mauvais pas. Ca vous va les filles ?
-OUI! répondit Ginny. J'ai hâte de savoir ce que vous m'avez offert !
-Intéressée…
-Mais j'en suis parfaitement consciente, et tant que j'arrive à vivre avec…
Et sans ajouter autre chose elle se leva et partit chercher les cadeaux qu'elle avait prévus pour son frère et ses amis, bientôt accompagnée par Hermione. Les deux garçons quant à eux n'eurent pas beaucoup d'efforts à faire pour rassembler les cadeaux qu'ils avaient achetés, mais Harry dut quand même chercher celui pour Ron dans la chambre de Bill, car connaissant son ami, il savait que ce dernier aurait profité qu'il soit parti voir son parrain pour chercher le cadeau qui lui était destiné.
Ils distribuèrent ensuite les paquets à ceux à qui ils étaient destinés, puis entreprirent d'ouvrir ceux qu'ils avaient reçus.
Harry et Ron avaient décidé de mettre leurs cadeaux en commun. Ils avaient offert à Ginny une chouette grise. Comme ça, avait précisé Harry, elle ne lui piquerait plus Hedwige pour écrire à Luna ou Lydia. Pour Hermione c'était Ron qui avait eu l'idée de lui offrir des boucles d'oreilles en forme de dragon. Cette dernière semblait en effet très intéressée par ces créatures.
Ron avait lui reçu de la part de tous une place pour aller voir la finale de Quidditch entre les Ailes de York et les Canon de Chudleys qui aurait lieu pendant les vacances de février. Harry s'était aussi acheté une place pour accompagner son ami, et nul doute que Seamus ferait partie des supporters des Ailes de York. Ce serait donc un bon week-end en perspective.
Harry, lui, reçut de la part des deux Weasleys un sac sans fond. C'était un ustensile très utile car il pouvait contenir beaucoup de choses mais restait très léger. De la part d'Hermione il reçut un livre sur les métamorphoses. A l'intérieur elle avait glissé un petit mot : Il pourra t'être utile lors de ta formation d'Auror. A Ginny, la jeune fille avait offert un bracelet Moldu qui avait beaucoup plu à la jeune rousse. Cette dernière posa deux cadeaux devant Hermione.
-Ca c'est de ma part, avait-elle déclaré en montrant le plus petit des deux, et l'autre de Lydia.
Hermione ouvrit en premier celui de Ginny, c'était un petit grimoire humoristique qui était censé apprendre à ne plus jamais être sérieux. Le cadeau de Lydia était un vieux grimoire sur les êtres fantastiques. Elle se plongea rapidement dedans, écoutant à peine les récriminations d'Harry sur l'état d'épuisement de sa chouette. Elle avait à peine parcouru trois pages que Ron lui prit d'autorité le livre des mains, lui affirmant qu'à partir du lendemain, ils auraient tout le temps de se plonger dans le travail et donc qu'aujourd'hui elle ne devait pas toucher un seul livre.
Bien vite, le roux regretta amèrement ses paroles.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
La rentrée avait lieu deux jours plus tard.
Finalement, les vacances passèrent plus vite que prévu, à tel point que Lydia n'eut presque pas le temps de s'ennuyer. Elle avait passé la première semaine à espionner Malfoy. Bien sûr, elle n'avait rien tiré d'intéressant mais au moins, ça lui avait fait passer le temps. Elle avait d'ailleurs été déçue lorsqu'elle ne vit pas revenir le blond après Noël, aussi dut-elle consacrer sa deuxième semaine à faire sérieusement ses devoirs, mais à en croire les dernières lettres de Ginny, elle n'était pas la seule. Mais elle, elle avait eu l'honneur de se faire aider par le professeur Snape. Enfin aider était un bien grand mot vu que son professeur avait parcouru son devoir de potions des yeux et avait déclaré qu'elle pouvait bien mieux faire et que les livres de la bibliothèque n'étaient pas là que pour faire joli. Elle avait donc potassé pendant deux jours les livres sur les potions avant de trouver les quelques éléments qui lui manquaient, et venait de terminer pour une seconde fois son devoir. Heureusement qu'elle avait fait ses autres devoirs avant…
La jeune Slytherin en voulait énormément à son directeur de maison de lui avait fait perdre ainsi son temps, mais au moins elle n'avait pas pensé à son Noël. Oh, il n'avait pas été vraiment catastrophique, elle avait même été heureuse de revoir ses parents - elle appréhendait toujours leurs retrouvailles - mais comme à chaque fois, leur séparation lui laissait un profond malaise au fond du coeur.
Enfin, le lendemain Luna et Ginny reviendraient, et elle n'y penserait plus…enfin…jusqu'à l'année suivante.
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§ La tête appuyée contre le rebord de la fenêtre, les yeux fermés, Luna semblait plongée dans un sommeil profond, si profond d'ailleurs qu'elle n'entendait pas les coups répétés de son père contre le carreau. Oh elle savait pertinemment qu'il n'était pas dupe, qu'il la connaissait assez bien pour ne pas croire qu'elle se soit subitement endormie alors qu'elle venait à peine d'entrer dans le compartiment, mais elle ne voulait plus lui parler, tout avait déjà été dit.
Et pourtant, tout avait si merveilleusement commencé. Il lui avait promis les meilleures vacances qu'elle n'avait jamais eues, et il avait tenu parole. La Ravenclaw aurait du se douter qu'il lui cachait quelque chose, ils ne partaient jamais à Noël habituellement. Bien sûr, à l'annonce de son père, Luna avait eu un pressentiment bizarre, mais cette impression fugitive avait vite disparu lorsqu'ils étaient arrivés à destination.
Ils n'étaient pas partis chasser le Ronflak Cornu. Chacun sait en effet que le Ronflak Cornu ne s'observe pas durant la saison froide, il hiberne ! Les aventuriers malchanceux qui avaient eu la malencontreuse idée d'aller réveiller une de ces créatures en plein hiver n'avaient jamais eu l'occasion de raconter leur débandade.
Elle se demanda soudain si Lydia n'avait pas étripé Malfoy : elle n'avait plus eu le temps de lire ses lettres après son départ, elle allait le faire dans le train.
Ces vacances-ci donc, son père avait donc décidé de l'emmener au Tibet pour rechercher le légendaire Yeti, comme elle en rêvait depuis toute gamine, depuis qu'elle avait lu une bande dessinée Moldue.
Ils étaient donc partis par un glacial lundi matin avec tout leur équipement sur le dos. Luna avait du se séparer de toutes ses bijoux sur ordre de son père. Il lui avait déclaré qu'avec le bruit qu'elle ne manquerait pas de faire ainsi parée, elle risquait de les faire repérer par la fabuleuse créature, qui s'enfuirait – dans le meilleur des cas. La jeune fille s'était demandée pourquoi son père s'obstinait à ne pas vouloir lui donner la véritable raison alors qu'il savait parfaitement qu'elle la connaissait : ainsi affublée, elle était le portrait craché de sa mère, et son père ne pouvait la regarder sans se sentir coupable de la mort de sa femme. Mais cette fois-ci Luna avait retiré toutes ses parures sans rechigner, bien trop impatiente de partir au Tibet !
Tient, elle avait encore oublié de demander à son père de lui préparer à manger… Tant pis elle jeûnerait comme d'habitude !
Enfin pour en revenir au Tibet, une fois qu'ils furent arrivés là-bas, tout s'était passé comme dans un rêve, si on ne prenait évidemment pas en compte les nuits où ils avaient du se réfugier dans une grotte, n'ayant trouvé aucun refuge avant la tombée du jour, les trop nombreuses engelures, la faim, les avalanches, les chutes à répétition et la magie qu'ils n'arrivaient plus à pratiquer. Ils avaient vraiment vécu de bons instants à deux… avant évidemment de se faire courser par le yéti, furieux qu'on l'ait dérangé en plein sommeil réparateur. Ils avaient été sauvés de justesse par une avalanche, mais son père avait perdu son appareil photo dans la bataille…Dommage, c'était un très bon appareil.
Mais ces merveilleux moments c'étaient déjà de l'histoire ancienne, c'était avant, avant qu'elle apprenne qu'il allait prendre des risques inconsidérés, qu'elle risquerait de perdre de nouveau un être cher, avant qu'il ne lui annonce qu'il avait décidé de ne plus rester les bras croisés contre « le siphonné » comme il l'appelait.
A ce sujet, il faudrait tout de même qu'elle demande à Ginny de lui rendre son exemplaire du Quibbler sur les différents qu'avaient les gobelins entre eux…Elle ne comprenait pas d'ailleurs comment les gobelins pouvaient être racistes, c'est vrai, ils se ressemblent tous. Mais qui était-elle pour juger ainsi ? Peut-être que la longueur des oreilles ou le diamètre de leur crâne était important pour eux ! Toutefois, que ce soit entre les humains ou les autres créatures, cette haine envers la différence était incompréhensible sinon stupide ! Tout le monde avait le droit à sa particularité, c'est ce que le siphonné ne comprenait pas et c'est pour ça que son père voulait le combattre !
Mais, lorsqu'il lui avait annoncé sa grande nouvelle elle n'avait pas supporté qu'il lui dise qu'il faisait ça pour elle. Elle ne lui avait rien demandé aux dernières nouvelles ! Elle n'aimait pas le siphonné et elle n'était pas tellement certaine de mieux l'apprécier si jamais son père devait mourir par sa faute. Alors franchement, à quoi cela servait-il que son père s'engage ainsi ? N'était-il pas mieux quand il faisait ce travail dans l'ombre ? Il semblait que non, que ce n'était pas assez. Il voulait que sa fille adorée, sa perle, soit fière. Mais ne savait-il pas déjà à quel point elle était fière de lui, fière de le voir travailler sans relâche pour rétablir la vérité dans chacune des pages de son journal, fière de le voir passionné dans chacune des taches qu'il entreprenait, fière d'être sa fille ? Il n'avait vraiment pas besoin d'en rajouter !
Mais le pire, c'est que tous ses espoirs futurs venaient de voler en éclats. Elle risquait en effet de se voir claquer la porte au nez quand elle postulerait pour être membre de l'Ordre ! Son père, elle en était certaine, ne la laisserait jamais y entrer, ce serait bien trop dangereux pour elle !
Et pour ça, elle le détestait ! Enfin pas trop quand même, juste ce qu'il fallait…c'était juste une petite aversion, comme celle qu'elle avait quand elle mangeait des choux-fleurs !
Mais là elle avait hâte de revoir Neville, il lui avait tant manqué pendant les vacances ! Enfin….presque autant que Ginny et Lydia !
Le train partit sans qu'elle n'accordât le moindre regard à son père, mais elle ne le plaignait pas pour autant ! Il n'avait qu'à pas lui avoir gâché sa rentrée !
§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§
-Remus s'il te plait accepte.
-Pour la troisième fois, c'est non!
-S'il te plait, s'il te plait s'il te plait!
-Non, non et non, combien de fois il faudra que je te le répète ?
-Tu peux bien me rendre ce service
-Je travaille je te rappelle.
-Je le sais parfaitement. Je me suis déjà arrangé avec Dumbledore et monsieur Cill, vraiment sympathique ton patron d'ailleurs, il m'a dit que tu pourrais prendre autant de jours de congé que tu voulais, il pourrait se débrouiller sans toi, il faut juste que tu le préviennes quelques jours à l'avance.
-Mais je ne veux pas, Sirius ! Je dois te le dire en quelle langue ?
-Bon on en reparlera après la réunion.
En sifflotant, Sirius alla s'installer dans la salle, laissant un Remus désespéré dans le hall.
Ayako filait maintenant à vive allure à travers les couloirs en pestant contre (dans l'ordre), les voyages non prévus dans un lieu infesté de sales bestioles, les coautrices inconscientes, les voyages non prévus où l'on n' a pas pris le temps de prendre l'équipement de survie, la banque Gringotts qui augmentait l'insouciance de certaines personnes, les voyages non prévus sources de nombreuses angoisses, et les blessures mal placées !
Elle
arriva bien vite devant la grande porte et n'eut aucun mal à
convaincre Filch d'avoir l'extrême bonté de lui
ouvrir. Une fois qu'il l'eut fait, le concierge partit sans
demander son reste tandis que la jeune fille décidait
d'appeler du renfort pour la mission qui l'attendait !
-Arty-chériiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
La
réponse ne se fit pas attendre !
-Cesse de m'appeler
comme ça M'man !
Ignorant cette dernière remarque,
Ayako reprit:
-Aurais-tu l'obligeance, mon cher fils, de me
quérir mon fidèle écuyer. J'aurais besoin de
ma monture incessamment sous peu. Dis-lui de me rejoindre au point T
dans 30 mn environ
-Et après, je peux te rejoindre ?
-Pas question ! C'est bien trop dangereux (tu pourrais
t'allier avec Mephie !) Je ne voudrais pas que tu sois blessé,
défiguré, ou pire, tué. Et puis tu es privé
de sortie jusqu'à nouvel ordre je te rappelle.
-Mais j'ai
passé l'âge de ce genre de punitions !
-Moi j'ai
pas passé l'âge de les donner alors on ne discute pas
!
De mauvaise grâce Artanis parti rechercher Gil dans les méandres du château tandis qu'Ayako franchissait la grande porte, pour, au bout de quelques minutes, s'enfoncer dans la forêt
RaR
La Folleuh ainsi que Douceur et Joie de Vivre : Je disais Mary Sue Pawaaa en réponse à Chimgrid puisque dans le chap précédent j'avais fait la pub de notre fic sur Mary Sue (soit-dit en passant cette jeune demoiselle est tellement parfaite qu'on ne peut que l'adorer, l'idolâtrer, la vénérer. D'ailleurs j'ai érigé une stèle en son honneur dans ma chambre !)
Sinon pour le père de Nidoré, ce n'est pas que je suis clémente avec lui, c'est que je ne peux rien faire ! En effet je ne le connais pas. Il faut savoir que j'ai réussi l'exploit d'avoir un fils plus vieux que moi et d'un père inconnu –mais seulement par moi- .Ne t'en fait donc pas j'ai pas plus de 1000 ans, je suis biiieeeeen plus jeune !
Sinon, non je ne tuerai pas Ethan exprès pour que tu deviennes Sybille…. Jveux pas que mon Nichou soit perturbé (il va penser que c'est de sa faute !)
Je suis contente que tu apprécies Lydia ! Moi aussi je l'aime bien ma fille !
Maieuh pourquoi D et JdV me boudent ?
Lyane : tsss franchement les patrons, ce sont vraiment des empêcheurs de tourner en rond ! Mais chuis contente que tu aies apprécié ce chap. Pour les questions tu peux toujours les poser, mais pas dit que j'y réponde !
Pour ce qui est de Ninis –sujet épineux, sa môman est trèèèèèèèès protectrice- Ma foi si Arty est consentant, pourquoi pas… (on ne dira pas ici que sa mère a juste mis un mois à s'en remettre et a eu du mal à rester civilisée… m'enfin faut bien couper le cordon ombilical…Sauf que là c'est trop tôt !) Bien que j'en doute fort, pas qu'il soit méprisant envers les humains… mais il reste plus Elfe qu'autre chose
S'il ne l'est pas, je te souhaite bien du courage car en plus d'avoir sa mère et sa marraine (Mephie) sur le dos, il ne faut pas oublier que Ninichou a quand même reçu une très bonne éducation en matière d'autodéfense…
Sushiland : Je ne comprends pas pourquoi ça te fait bizarre de te retrouver dans ma fic après tout je me suis trouvée dans la tienne !
Ah boooooooon tu n'as aucun sourire sadique en entrant dans une pièce ? Même lorsque tu vas essayer de te procurer des Sushis ?
Moi aussi je préfère Artanis m'enfin fallait que je fasse part de mon épineux problème !
Ninis est douteux ? Ah bon ? C'est vrai que maintenant que tu le dis…. Je ne l'ai jamais vu comme ça… Et il veut rien me diiiiiiiiiiiiiiiiiiiiireuh (Du coup privé de sortie !)
Et pis voui vive Shinta, vive ishidaaaaaa (il s'est remis de ton dernier traumatisage ?)
Pandore : Nan Siri ne l'a pas fait exprès, il a beau s'être remis plus ou moins à niveau ce n'est pas ça quand même !
Sinon NON Artycheri (je garde son nom habituel donc les surnoms qui vont avec !) ne viendra pas chez toi ! Il est privé de sortie. Mais c'est quoi cette manie de vouloir me le piquer ? Ca fait qu'un an que je l'ai avec moi et même pas trois mois que ça va pas trop mal avec lui… alors attendez un peu avant d'essayer de me le prendre ! Par contre si tu continues à lui donner des surnoms, il m'a dit que comme lui ne pourrait pas venir, il m'autorise à le remplacer (mwahahahahahaha)!
Pour Mephie, non je ne l'ai pas encore retrouvée mais je m'y attèle ! Si j'ai pas saucissonné Sev c'est pour pas le traumatiser... du moins pas pour le moment...
Enfin vouiiiiiiiii tu peux garder Sirius, mais Chim risque d'en revendiquer aussi la propriété !
Chimgrid : Comment ça Ninis est louche ? Pourrais-tu m'expliquer ?
Pour le duel, non Sirius a pas gagné, Sev était très faible… il sortait de convalescence le pauvre ! Et pis le duel pouvait pas être super spectaculaire dans la mesure où ils se connaissaient tous deux, que les deux n'étaient pas aux meilleur de leur forme et que la magie noire était interdite (Ah la vla Kedavra n'étant pas un sort interdit mais une loupiote verte !)
Sinon l'amour inconditionnel de Lydia est bien différent du mien ! En quoi ? Tu verras !
Te voilà exaucée ! A peine me demandes-tu la suite que le lendemain la v'la ! C'est ti pas bô la vie ?
