Titre : Noir

Auteur : Ayako

Genre : mystère, un peu d'humour et peut-être un autre genre.

Bases : Harry Potter 1 à 5

Disclaimer : Malgré les fêtes qui se rapprochent je n'ai pas demandé comme cadeau tous les personnages peuplant les pages d'Harry Potter (voui j'ai été très raisonnable cette année), donc ils appartiennent tous encore à JKR. J'aurais toutefois une faveur à demander à cette charmante femme, pourrait-elle me filer Sev ? Oui j'aimerais bien que Lydia et Artanis passent un Noël en famille -comme c'est de tradition- avec leur beau-père en devenir…

Je précise également que mes n'enfants et autres persos créés sont à moi et je ne compte pas les léguer pour Noël, sinon je dois dire adieu à mes projets de réunion de famille.

Je peux rassurer certains, ce n'est pas avec ce que je gagne pour faire cette fic (rien) que jpourrais faire des cadeaux de Nowel…

Résumé du chapitre précédent : Pendant les vacs certains se morfondent d'autres essayent de devenir Mangemorts ou reçoivent leurs cadeaux et les derniers en veulent à leurs père ! Enfin un certain prof essaye de débaucher son meilleur ami !

On sait qui a gagné le second duel…

Pairing: Ginny /Dean mentionné

Rating: K+

Page de pub :

Sur les traces de Voldemort de Thénais, un post HP6 prometteur.

Ultima Necat de Fenice, qui décrit les pires souvenirs de chaque perso

La Nièce de Daisy2C (postHP6) où lorsqu'on déplace l'ordre du Phoenix et que Charlie à un rôle particulier !

Behind those indigo eyes traduction de Le Saut de L'Ange, c'est Hermione qui tombe amoureuse de Blaise (fic post-Voldi)

Et deux courts OS de Lilix28, la mort du cerf et Une journée à Privet Drive respectivement les derniers instants de Jamesie et Minerva attendant devant chez les Dursley.

Un grand merci : à mes betas, Mephie, Pandi, Chris et Constance.

IMPORTANT/ A LIRE : Comme certains le savent déjà, FFnet supprime les RAR, pour faire une réponse individualisée à chaque revieweur non anonyme. Je désapprouve totalement cette initiative de la part de Ffnet, les RaR servant bien souvent à l'auteur pour éclaircir un point obscur de l'histoire mais aussi un lieu de « discussion ». Les RaR permettaient également aux lecteurs de voir les points de vus des autres lecteurs…

Mais bien que je sois contre cette idée je ne peux pas faire grand-chose d'autre que de m'y contraindre au risque sinon de voir ma fic disparaître. Toutefois je propose une alternative à mes lecteurs/revieweurs. Ceux qui le souhaitent pourront avoir la totalité des RaR à la publication de chaque nouveau chapitre, sinon j'enverrais la review qui vous est destinée.

Pour les lecteurs qui ne reviewent pas (j'espère que y'en a), mais qui souhaitent avoir les reviews devront me faire signe… (ne vous en faites pas, je ne mords pas…enfin quand j'ai bien mangé !)

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Chapitre 19 (part 1) Petites réunions entre amis (ou presque)

" Les membres de l'Ordre se réuniraient désormais chez Maugrey " avait décrété Dumbledore, et tous les anciens l'avaient approuvé. En effet, même si la maison Black ne faisait plus courir de risques à l'Ordre -le principal espion à la solde de l'ennemi étant en train de déprimer au fin fond de la Sibérie- les membres rebutaient à y retourner. Trop de mauvais souvenirs étaient liés à elle, et malgré les efforts du dernier descendant de la famille ainsi que l'aide précieuse de la famille Weasley, la maison gardait une atmosphère sombre et déprimante.

Certes la maison de l'ancien Auror respirait autant la joie et la bonne humeur que celle des Black, mais au moins n'avait-elle pas un passé aussi chargé que l'ancien QG de l'Ordre, et pour cause, Maugrey avait déménagé une fois remis de son enlèvement. Les conséquences désastreuses permises par ce dernier avaient fait monter en flèche sa paranoïa. Il ne craignait pas pour sa propre vie, il ne cessait de clamer qu'il n'était plus rien d'autre qu'un vieillard estropié - ainsi que ronchon et approchant de la sénilité, s'amusait sans cesse à rajouter Tonks - mais il avait appris à être prudent et ne se départait plus de cette mauvaise habitude. Et une nouvelle fois, sa prudence allait peut-être permettre de sauver des vies s'était-il contenté d'observer lorsque Dumbledore avait fait sa proposition.

Sa maison n'offrait peut-être pas le luxe et le confort que tout sorcier moyen rêvait d'avoir chez lui puisque l'homme ne s'offrait que le minimum vital, mais elle avait l'avantage d'avoir au moins dix sorts de protection, des plus simples aux plus élaborés, pour chaque pièce de la maison. Si Hogwarts et le ministère venaient à tomber, au moins la maison du vieil homme serait le dernier bastion de la résistance avait fait remarquer un Dumbledore pince-sans-rire à son vieil ami. Ce dernier avait à ce propos maugréé des paroles qui avaient fait rougir d'indignation Molly qui passait juste à côté…

Lorsque Remus lui avait raconté cet épisode, Sirius avait rit aux éclats tout en regrettant de ne pas avoir pu y assister. Il imaginait parfaitement Madame Weasley reprocher à Maugrey sa conduite déplorable, et la manière dont son meilleur ami l'avait imité, avait augmenté son fou-rire. Remus n'avait pas le profil pour se conduire en mère-terreur.

Depuis, Sirius ne cessait de regarder l'exubérante femme d'un air goguenard. C'était plus pour la faire enrager que pour se moquer d'elle. Et à l'évidence, Molly l'avait percé à jour, puisqu'elle ignorait totalement les regards en coin que lui lançait le brun, à la grande déception de ce dernier. Ainsi, elle lui enlevait la seule distraction qu'il s'était trouvé pour éviter de trop penser à la réunion.

En effet, il se sentait très mal à l'aise ici. Il n'était pas retourné dans l'Ordre depuis qu'il était tombé dans le voile. Il savait que Dumbledore avait attendu d'être parfaitement sûr que son séjour dans l'inconnu n'avait pas altéré ses pensées. A vrai dire il n'avait pas été mécontent d'avoir un peu de répit avant de retourner dans l'Ordre. Il savait qu'il ne serait pas très à l'aise lors des premières réunions. La raison était simple : il avait totalement oublié tout ce qui concernait l'Ordre depuis qu'il était revenu de Merlin-sais-où.

Ça avait été la même chose en ce qui concernait les mangemorts. A la différence près qu'il adhérait totalement aux idées du Dark Lord et qu'il ne devait donc pas jouer la comédie pour pouvoir être intégré. Ici, il avait peur d'être vite démasqué. Il ne se sentait pas encore prêt pour jouer les adeptes de Dumbledore, et, même s'il savait que ce n'était pas la première fois qu'il le faisait, le fait de ne plus s'en souvenir le rendait aussi fébrile que s'il venait juste de devenir espion. Mais pourquoi fallait-il que ce soit une épreuve désagréable qu'il soit obligé de subir de nouveau ? Il allait finir par croire qu'il était né sous une mauvaise étoile, un comble pour quelqu'un qui portait un nom tel que le sien !

Enfin mieux valait cesser de se morfondre sur son sort, il allait finir par se prendre pour le sorcier le plus malheureux que la terre n'ait jamais porté…

Se rappelant qu'il n'était pas là que pour se plaindre, il regarda autour de lui pour voir qui faisait partie de l'Ordre. Il y avait des têtes qui lui semblaient familières, alors que d'autres, même s'il les connaissait de vue, il ne les voyait pas comme faisant partie de l'Ordre. Tandis que son regard s'attardait sur Mundungus, puisque ce dernier le fixait avec un sourire moqueur sans qu'il en comprenne l'origine, une masse rouge s'abattit sur ses épaules.

-Nymphadora, grogna Sirius.

-Combien de fois faudra-t-il que je te rappelle de m'appeler Tonks, bouda la jeune fille en lui donnant une claque derrière la tête.

-De une on ne tape pas son aîné, de deux j'arrêterais de t'appeler Nymphadora le jour tu te conduiras de façon plus mature.

Pour toute réponse l'Auror lui tira la langue.

-Et bien c'est pas demain la veille, constata Kingsley en se plaçant à côté de Sirius.

- Je ne te demanderais pas si elle est toujours ainsi, comme ça (se fait en de telles occasions puisque je connais la réponse, déclara Sirius

-Je te remercie, ça m'évitera de me faire violenter à la sortie de la réunion.

-C'est son côté Black qui ressort…

-Je sais, c'est ce qu'elle me répond à chaque fois pour s'excuser.

-Ça, c'est son père qui l'a mal éduquée soupira une voix. Selon lui tous ses bons côtés venaient de lui, et les autres de moi.

-Andromeda ! s'exclama Sirius autant surpris qu'heureux.

-Ça me fait aussi plaisir de te revoir cousin, déclara la femme.

Sirius se leva pour lui donner l'accolade.

-Doucement, protesta sa cousine, tu m'étouffes là !

-Mais ça fait tellement longtemps que je ne t'ai pas vu !

-Je sais, je suis désolée, je n'ai pas pu me libérer avant aujourd'hui, s'excusa Andromeda sans arriver à cacher totalement ses émotions.

-Ne t'excuse pas, je ne t'en ai pas voulu. Je suis également fautif, je ne suis pas venu te voir. Mais je te prierais d'avoir un peu plus de tenue ! Tu es indigne de notre chère famille là.

-Pas d'excès de sentimentalisme je sais, ânonna la femme, c'est une des nombreuses raisons pour laquelle je suis partie. Mais cessons de remuer le passé, ça me déprime à chaque fois.

-Surtout que vous n'aurez pas vraiment le temps de raconter vos souvenirs de vieux guerriers; Dumbledore vient d'arriver, déclara Remus.

-Tu sais, le temps qu'il fasse son discours…

-Insinues-tu par-là que mes discours sont inintéressants et soporifiques ? demanda Dumbledore.

-Mais pas du tout! Vous savez bien que je suis votre plus fervent admirateur.

-Je préfère ça. Bien, nous avons assez perdu de temps comme ça. Et si nous commencions ?

-Nous n'attendions plus que vous, minauda Tonks.

Dumbledore choisit d'ignorer cette remarque tandis qu'Andromeda levait les yeux au ciel et que Sirius envoyait un clin d'œil approbateur à la metamorphomagus.

Une fois que Dumbledore fut installé confortablement dans son fauteuil, les conversations des membres cessèrent, et tous s'apprêtèrent à prêter une oreille attentive au chef de l'Ordre.

-Tout d'abord, bonjour à tous !commença le directeur d'Hogwarts, et bienvenue à cette réunion un peu particulière. Car, comme vous le savez tous…

Le vieil homme fut interrompu par deux « bangs » sonores. Les jumeaux venaient d'arriver.

-Désolé du retard, déclara Fred.

-Nous avons eu un client de dernière minute, continua Georges. On n'allait tout de même pas lui fermer la porte au nez.

-Surtout que les temps sont durs, renchérit Fred.

-Ce n'est rien, nous venions juste de commencer. Installez-vous, je vous prie.

Une fois les jumeaux assis, Dumbledore reprit son discours.

" Comme je vous le disais, la réunion d'aujourd'hui est spéciale. En effet, nous accueillons un nombre assez conséquent de nouveaux membres que je vais présenter. Bien que vous les connaissiez pour la plupart. Tout d'abord Mlle Loreena Teward, future Auror qui vient de brillamment réussir l'examen final. M.Vigrid Lovegood s'est également joint à nous et met sa plume à notre service. Nous avons ensuite réussi à débaucher deux membres du ministère et pas des moindres puisqu'il s'agit de Mme Carmilla Seric de la brigade d'élite des tireurs de baguettes magique ; M.Johan Lawdec de la commission des sortilèges expérimentaux et M.Julius Moran qui travaille à la confédération internationale des sorciers. Enfin, nous accueillons en notre sein une médicomage, la jeune Mlle Atia Escul.

« Ce sont des sorciers émérites qui ont presque tous répondu à notre appel. La décision d'ouvrir l'Ordre à de nouveaux membres ne fut pas facile, comme vous pouvez vous en douter. Une trahison dans l'Ordre nous a amplement suffit. Mais comme vous le savez également, les temps sont durs et ne nous permettent pas de rester là sans agir. Et devant un ennemi qui se renforce jour après jour, nous devons faire de même.

Un silence pesant accueillit la déclaration. Les batailles n'avaient pas encore commencé, mais les périodes troublées d'il y a quinze ans étaient encore gravées dans les mémoires. Et nul doute que lorsque Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom recommencerait ses atrocités, elles seront semblables voire pires que durant les Années Sombres.

-Aujourd'hui, nous nous bornerons à faire une petite introduction des différentes forces en présence, pour les nouveaux ainsi que ceux qui auraient séché quelques réunions, termina-t-il en jetant un regard appuyé à Sirius. Alastor, la parole est à vous !

Alastor se leva et fit apparaître une carte vierge au centre de la salle, de façon à ce que tous les membres la voient.

-Comme vous vous en doutez, les sorciers sont divisés en trois catégories : les partisans de Voldemort, ses opposants et ceux qui ne veulent pas être impliqués, mais qui le seront certainement, débuta l'ancien Auror en faisant apparaître une sorte de schéma sur la carte.

" Parmi les opposants de Voldemort, continua-t-il, il y a nous et le Ministère. Ce dernier est hésitant à coopérer avec l'Ordre et pour le moment, mène plutôt une politique de protection et de défense que d'attaque ; sous-entendu que c'est à nous de débusquer l'ennemi et à lui faire rendre gorge. Nous ne pouvons plus reprocher au Ministère son manque de zèle. Mais tant que l'ennemi n'aura pas frappé, nous ignorons si les mesures prises seront efficaces ou pas.

Si nous ne tenons compte que de la population sorcière, nous pensons que nous avons plus de puissance que Voldemort. Le problème c'est que chaque jour qui passe, il augmente sa puissance, se trouve des alliés et reconstitue son armée. Nous savons de source sûre aujourd'hui que les sorciers suspectés d'être Mangemorts se sont enfuis les jours qui ont suivi le retour officiel de Voldemort. Parmi ces sorciers nous ignorons qui sont ceux qui se terrent et ceux qui sont réellement Mangemorts. Mais nous pouvons estimer pour le moment qu'il y a une bonne centaine de Mangemorts connus dans toute l'Angleterre et qu'il doit y en avoir entre cinqcent et mille en tout. Voilà pour les sorciers.

" Pour les créatures et les êtres, nous sommes assurés de la parfaite neutralité des centaures, des être de l'eau et des elfes. Les vampires ne s'engagent pas en tant que communauté, chacun est libre de choisir sa position, et nous ignorons pour le moment quelle proportion va nous rejoindre et quelle autre va rejoindre l'ennemi. Les loups-garous nous assurent leur soutien en échange d'une amélioration de leur statut.

" Le problème nous vient des Dementors et des gobelins. Comme vous le savez, nous ne sommes plus sûrs de la loyauté des Dementors à notre égard. Il semblerait qu'un chef pro-Voldemort tente de s'imposer parmi eux, mais nous ne pouvons pas en être encore certains. Les gobelins sont quant à eux en pleine guerre de clan ; d'où les problèmes persistants de grève ces derniers temps. Cette guerre de clan finira par la victoire d'un des deux, qui aura donc autorité absolue sur les autres. Nous n'avons que quatre clans sur une quinzaine qui se rallient à notre cause, et sept à celle de notre ennemi. Autant vous dire que nous avons peu de chances de voir gagner un des clans partisans à notre cause. Certaines de nos sources nous ont affirmé que les partisans de Voldemort parmi les gobelins étaient à l'origine de la guerre. L'ennemi est donc en train de bouger

« Donc, si nos estimations sont justes, nos forces sont supérieures à celles de notre adversaire, mais pas assez cependant pour faire pencher la balance définitivement de notre côté ; et malheureusement les choses risquent d'évoluer rapidement. Je prône donc pour chacun d'entre vous une vigilance constante. Il serait malheureux de perdre l'un de nos précieux membres, comme nous avons failli le faire il n'y a pas si longtemps à cause d'un moment d'inattention.

Maugrey se rassit et c'est Tonks qui prit sa place.

-L'arrivée de Voldemort a pris de cours le Ministère, il a donc décidé de protéger la population la plus menacée : les sorciers nés de Moldus. Pour cela, il a mis en place un réseau de cheminette et portoloins qui relie les Aurors aux maisons de ces sorciers. Ce réseau ne va que dans un sens et n'est ouvert que si l'alarme est déclenchée. Malheureusement, ces dernières ne sont pas tout à fait au point et j'ignore comment il compte les faire fonctionner.

« Fudge préconise également à ces sorciers de recourir au gardien du secret. Il est cependant assez rare de trouver un sorcier prêt à risquer sa vie pour sauver une maison et ce qui est arrivé aux Potter rend la plupart des sorciers méfiant. En ce qui concerne les rues commerçantes…

Tonks continua son exposé quelques minutes encore, et, lorsqu'elle eut fini, d'autres membres prirent la parole, à tour de rôle et informèrent l'Ordre sur des points divers et variés tels que l'humeur de la population, la nécessité de protection des Moldus ou encore l'agitation de certaines créatures magiques.

Une fois que tous ceux qui le désiraient eurent pu s'exprimer, Dumbledore congédia les membres. Il n'avait eu nul besoin de rappeler ce qu'il attendait d'eux. Tous savaient ce qu'ils avaient à faire.

Sirius se leva promptement de sa chaise. Il tentait de rattraper Remus qui le fuyait comme la peste, lorsque le directeur l'interpella et lui demanda de rester encore quelques minutes.

Sirius fut parcouru d'un frisson. Il n'aurait pu dire si c'était à cause de son impatience, de son appréhension, où tout simplement du froid -Maugrey semblait assez radin sur les bûches qu'il mettait dans la cheminée -. Fort heureusement pour lui, personne ne sembla l'avoir remarqué. Il prit une pose plus décontractée et attendit que la salle se soit considérablement désemplit pour avancer vers son employeur.

-En quoi puis-je vous être utile Albus? demanda-t-il sur un ton détaché.

-C'est assez délicat comme requête, mais néanmoins il est indispensable que je vous la soumette.

-Je vous écoute, murmura Sirius d'une voix blanche.

-Vous savez qu'après la trahison de Peter, nous avons du prendre des mesures de sécurité drastiques. L'une d'entre elles était le sortilège d'amnésie.

Sirius ne put retenir une grimace. Ce sortilège lui rappelait encore de mauvais souvenirs. C'était un des sorts de protection des plus efficaces, il permettait à celui qui le subissait de ne pas se rappeler les personnes avec qui il se trouvait en une occasion donnée. Seulement, le malheureux avait pendant quelques jours la désagréable impression qu'un sorcier mal intentionné jetait des cruciatus à l'intérieur de son crâne.

-Je crois qu'il s'en souvient, chuchota Tonks à l'oreille de Kingsley.

-C'est un sort difficile à oublier malgré son nom, répondit son interlocuteur.

L'animagus jeta un regard noir aux deux Aurors qui semblaient prendre un malin plaisir à se moquer de lui, puis, fixant de nouveau Dumbledore, il déclara :

-Je m'en souviens parfaitement, mais où voulez-vous en venir ?

-J'ignore tout simplement si ce sortilège fonctionne encore sur vous, et, par mesure de sécurité je souhaiterais le renouveler.

Sirius pesa rapidement le pour et le contre et donna son approbation. Il aurait été évidemment plus avantageux d'avoir également les noms des membres de l'Ordre à donner en pâture au Maître, mais le vieillard se serait douté de quelque chose, et sa couverture aurait été grillée.

Il était vraiment né sous une mauvaise étoile !

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Dans une salle du deuxième étage, proche du couloir nouvellement découvert, une poignée de jeunes Gryffindor de cinquième et sixième années devisaient joyeusement. Ils avaient pris l'habitude de se retrouver dans cette pièce depuis qu'Harry avait décidé d'arrêter la DA, estimant que le nouveau prof faisait correctement son travail. Il proposait toujours des cours de soutien pour ceux qui en avaient désespérément besoin. Toutefois les demandes se faisaient rares voire nulles. Cette situation n'était pas pour déplaire au jeune Gryffindor. Il se libérait ainsi deux heures dans la semaine et lui permettait de souffler un peu. Il en profitait pour aller voir son parrain avec qui il parlait de ses tracas quotidiens. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle il adorait le voir.

Avec Sirius, il n'était plus jamais question de sa future bataille contre Voldemort et tout ce que ce sujet incluait, mais plutôt de ses projets d'avenirs, de ses soucis quotidiens et parfois même du passé. Quand il était chez son parrain Harry oubliait un moment qui il était, pour ne devenir qu'un adolescent normal avec les même tracas que les jeunes de son âge. A chaque fois qu'il y allait, Harry avait l'impression de pénétrer dans un doux rêve, il ne savait pas pourquoi. Peut-être parce qu'il y avait dans ce confortable deux pièces, toute la chaleur et l'affection qui lui avaient manqué dans son enfance, ou encore était-ce car il considérait qu'ainsi il avait la possibilité d'avoir une vie de famille. Et pas n'importe quelle famille, mais la sienne ! Ou était-ce seulement à cause du sentiment âcre qui lui tordait le ventre à chaque fois qu'il devait sortir de cet appartement.

Sirius lui accordait d'ailleurs la majeure partie de son temps libre. Il disait vouloir rattraper le temps perdu, mais surtout avoir la joie de voir Harry devenir adulte puisqu'il n'avait pas eu le loisir de le voir grandir. Cependant Harry ne voulait pas grandir, du moins pas pour l'instant. C'était la première fois qu'il avait l'impression d'être protégé.

C'était une sensation si agréable qu'il comptait bien en profiter au maximum.

S'il passait pas mal de temps avec Sirius, il consacrait le reste de ses moments de repos à ses amis. Même si ces derniers auraient parfaitement compris qu'il préférait aller voir son parrain plutôt que de rester avec eux. Lui, le refusait. Ils étaient bien trop importants à ses yeux pour qu'il les délaisse. Il avait autant d'affection pour eux que pour son parrain. Harry partageait autant de moments merveilleux des deux côtés même si c'était totalement différent. Il n'aurait pu se passer ni de l'un ni des autres. On aurait pu croire que c'était une faiblesse de sa part. Mais ceux qui pensaient cela se trompaient lourdement. Au contraire, c'était une grande force. Il voulait les protéger pour ne pas les perdre. Imaginer quelqu'un essayer de s'en prendre à eux le faisait entrer dans une rage froide et décuplait ainsi sa puissance…

" Harry, tu rêves ? " demanda Ron le faisant ainsi se reconnecter à la réalité.

-Hn moi ?

-Non, Merlin ! Alors elle est comment ? interrogea Ron, tandis que les regards des autres convergeaient vers eux.

-Qui ça ?

-Ne fais pas l'innocent, ça fait cinq minutes que tu regardes dans le vide avec un sourire béat aux lèvres.

-Je pensais seulement à la ratatinée que j'allais mettre à Malfoy dans deux mois, mentit Harry sachant pertinemment que s'il disait la vérité, personne ne le croirait.

-Harry, tu sais, je t'admire dans beaucoup de domaines, affirma Neville, mais alors pour ce qui est des excuses, même moi je suis meilleur que toi ! Allez, tu peux nous dire qui c'est.

-Mais personne ! Et de toute façon, s'il y avait quelqu'un je ne vois pas en quoi ça vous concernerait.

-Mais parce qu'on t'aiderait à aller lui déclarer ta flamme pardi! s'exclama Seamus.

-Et gâcher toutes mes chances ? Je préfèrerais éviter, répliqua Harry.

-C'est sûr que si demandes conseil à des gars, tu ne vas jamais réussir à conquérir la demoiselle, intervint Ginny, mais je suis là si t'as besoin d'en savoir un minimum sur la psychologie féminine.

-Tu es vexante Ginny là, déclara Dean.

-Cela prouve bien que si tu es douée en psychologie féminine tu as du travail à faire pour ce qui est de comprendre les hommes, ajouta Seamus.

-C'est là que tu te trompes, rétorqua la jeune rousse, je cache très bien mon jeu.

-Un peu trop si tu veux mon avis.

-Dean, fit la jeune fille d'une voix plaintive, y'a Seamus qui m'embête.

-Tu l'as mérité, répondit ce dernier.

-Première leçon de psychologie masculine, ne jamais blesser la fierté d'un homme, affirma Ron sur un ton sentencieux.

-On aura tout entendu, soupira Hermione.

Tous se retournèrent interloqués vers la préfète qui ne prenait d'habitude pas beaucoup part à ce genre de conversations futiles. Celle-ci leur dédia un regard un peu moqueur.

-Solidarité féminine, se contenta-t-elle d'ajouter.

-Elle ne peut rien contre la nôtre, affirma Neville, hilare.

-C'est parce qu'on est en position de faiblesse, mais sinon vous ne faites pas le poids. Déjà que même contre deux c'est limite.

-Mais en même temps, tu es la personne la plus intelligente d'Hogwarts que je connaisse. Et Ginny, la digne héritière des jumeaux, se défendit Ron.

-La flatterie ne sert à rien. Au contraire tu t'enfonces Ron.

-Et tu voulais m'aider à déclarer ma flamme à l'élue de mon cœur, Ron ? demanda Harry moqueur.

-Ce n'est pas moi qui ai dit ça, bafouilla le rouquin en rougissant.

-J'imagine que Seamus a donné une réponse concertée.

-Mais Harry ? Depuis quand es-tu une fille ? demanda Dean, l'air surpris.

-Je ne l'ai jamais été, j'ai juste un côté féminin qui s'exprime de temps à autre.

-En tout cas, je te revaudrais ça, marmonna Ron.

-Fallait pas me poser des questions idiotes, rétorqua le brun.

-Je m'en souviendrais…

Ron ne put pas exprimer le fond de sa pensée. Lydia venait d'entrer avec fracas clamant " ON A PERDUUUUUUUUUUU! " d'un ton enjoué tandis que Luna, enroulée dans une bannière aux couleurs de Ravenclaw, annonçait d'une voix neutre " On a gagné"

-Vous êtes sûres que vous n'avez pas échangé vos répliques? demanda Hermione tandis que les autres regardaient, bouche bée, les deux arrivantes et que Ginny se retenait difficilement de rire.

-Tout à fait ! J'adore le Quidditch mais je ne supporte pas - dans tous les sens du terme - mon équipe tandis que Luna n'apprécie que modérément le Quidditch, mais ne manquerait pas une occasion d'afficher son soutien à sa maison.

-Mais pourtant l'an Neville

-Elle avait perdu un pari contre moi !le coupa la jeune rousse.

-Un pari au sujet de quoi ? demanda Ron curieux.

-Crois-moi tu ne veux pas savoir !

-Donc, Ravenclaw gagne contre les Slytherin. Combien à combien? demanda Harry, empêchant ainsi Ron d'insister.

-200 à 130.

-Ça va être difficilement rattrapable ça, commenta Ron un grand sourire aux lèvres.

-Pas vraiment, répliqua Harry. Ils ont encore deux matchs à jouer. Ils peuvent nous laminer ainsi que les Hufflepuff. On va devoir jouer serré.

-Notre match est dans deux mois, on aura le temps de voir venir !

-Je ne crois pas, intervint Lydia, votre capitaine a vu le match. Elle en est partie soucieuse. Il faut dire qu'après cette ratatinée, les Slytherin vont être remontés.

-Il s'est passé quoi ?

-Ma chère maison menait de soixante-dix points, après avoir évidemment dégommé le gardien. Faut croire qu'un jeu à la loyale, ils ne connaissent pas. Quand le vif d'or est apparu… Il était à portée de main de Malfoy, mais quand je dis à portée de main, c'est qu'il avait juste à la fermer et il l'avait. Et il n'a pas bougé. Le vif l'a nargué trois fois et il n'a pas fait un geste ! Ce n'est que quand il s'est fait déséquilibrer par l'arrivée de Chang, qu'il a percuté que le vif était à côté de lui. Là, il a commencé à essayer de l'attraper, mais il faisait pâle figure face à Chang. Elle était bien plus rapide et agile que lui. Désespérés par le manque de performance de leur grand chef adoré, Crabbe et Goyle ont voulu faire du zèle et ont balancé un cognard sur Chang. Seulement, Malfoy s'est mis dans la trajectoire du cognard en essayant d'avoir le vif…Je n'ajouterais qu'une chose : sa coiffure a tenu. Faudra que je trouve quel sort il utilise !

-Et on a raté ça ! s'exclama Ron, l'air déçu, tandis que le reste de l'assemblée partait dans un fou rire incontrôlable. J'espère que Collin était là avec son appareil photo.

-Lydia, bégaya Harry entre deux fous-rire, tu penses à moi dès que tu connais le sort pour les cheveux de Malfoy. Ca pourrait m'être utile.

Ron allait faire une remarque, mais se ravisa rapidement lorsqu'il vit le regard assassin d'Hermione. Elle avait devancé la pensée du roux.

-Quelque chose ne va pas 'Mione ? se contenta-t-il de lui demander.

En effet, même avant que Ron n'ait pensé à faire une remarque sûrement pas très fine sur ses cheveux, la jeune fille avait cessé de rire et arborait une mine soucieuse.

-Je me demande simplement pourquoi Malfoy a agit comme ça.

La remarque jeta un froid dans l'assemblée. En effet, ce n'était pas dans les habitudes du blond d'être aussi passif.

-Maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'il n'est pas venu nous embêter une seule fois depuis la rentrée.

-Il est comme ça depuis son retour. révéla Lydia. Déjà, en partant, il n'avait pas l'air dans son assiette. Mais quand il est revenu, on aurait dit un zombie. Ses suivants s'en sont inquiétés mais il n'a rien voulu dire.

-Il nous fait sans doute sa crise d'adolescence, marmonna Dean.

-Peut-être, murmura Hermione évasive. Mais on n'est jamais trop prudent. Vaut mieux s'attendre au pire. Lydia, tu nous préviens si tu as du nouveau.

-Pas de problème! J'ai déjà mis mon cousin sur le coup. Ça lui sera plus facile qu'à moi puisqu'il est censé être à sa botte, termina-t-elle amèrement.

Tout le monde savait à quel point elle haïssait cette situation. Mais elle n'avait jamais voulu expliquer comment Blaise Zabini en était arrivé là. " Ce sont ses affaires, pas les miennes " avait-elle déclaré.

-Je te remercie, déclara Hermione.

-Bon, c'est pas tout ça, mais il commence à faire faim, annonça la Slytherin. Et ce n'est pas Ron qui me contredira !

-Pour sûr! Ça fait deux heures que mon estomac crie famine.

-Goinfre! s'exclama sa sœur.

-Moi? se récria son frère. Oh! Si peu.

-Irrécupérables, soupira Hermione tandis que les deux rouquins commençaient à se chamailler.

Elle attendit qu'ils veuillent bien sortir de la salle, sous le regard amusé des autres, avant de verrouiller la porte de leur salle derrière eux. Cette pièce où ils se retrouvaient tous à chaque fois qu'ils avaient du temps libre n'avait pas été choisie au hasard. Cette partie du second étage était désertée depuis les divers incidents qui étaient survenus dans le couloir redécouvert. En effet, après l'agression d'Ethan, certains élèves s'étaient aventurés dans le couloir. On les avait tous retrouvés inconscients. Des elfes de maisons avaient eux aussi été agressés alors qu'ils tentaient de le nettoyer.

Tous s'étaient réveillés quelques jours plus tard sans avoir aucun souvenir de ce qui leur était arrivé. Dumbledore avait alors expressément interdit à quiconque de s'aventurer près du couloir.

C'est Ginny qui avait eut l'idée d'utiliser une des salles à proximité du couloir, où ils ne devaient pas risquer grand chose puisque c'est dans le couloir qu'avaient eut lieu les incidents. Elle tenait en effet à pouvoir discuter avec ses amies dans un endroit assez confortable et sans devoir sans cesse espionner les alentours. Avant, c'était la salle de DA qui faisait cet office, mais comme Harry avait décidé d'arrêter…

Elle en avait parlé à Hermione et comme cette dernière avait donné son feu vert, elle avait ensuite cherché la pièce qui leur conviendrait avec l'aide de Lydia et Luna. La pièce qu'elles avaient choisie était, à leurs dires, la meilleure de l'étage. Certes, c'était une banale salle de cours, mais il y avait assez de chaises et de tables pour tous. Et les fenêtres n'étaient pas cassées. La pièce avait été adoptée par tout le monde. Et depuis, ils s'y retrouvaient chaque soir. Cela faisait deux semaines que leur manège durait et personne ne semblait s'en soucier…Maintenant il ne leur restait plus qu'à toucher du bois !

-Bon, je pars devant et vous me rejoignez ou on fait l'inverse ? demanda Lydia une fois arrivée sur le pallier du second étage.

-On fait l'inverse, répondit Luna et tous les autres l'approuvèrent.

-J'ai compris, la prochaine fois je ne demande pas.

Ils laissèrent Lydia faire une diatribe sur les valeurs de l'amitié qui se perdaient et marchèrent d'un pas allègre vers la grande salle.

Il y avait déjà pas mal de monde. Beaucoup commentaient le match qui avait eu lieu l'après-midi même. Ron les laissa rapidement se trouver une place à la table des Gryffindor et alla trouver les frères Crivey. Hermione leva les yeux au ciel, tandis que les autres riaient comme des bossus à regarder Ron marchander pour les photos. Tous voulaient en avoir un exemplaire avant qu'un éminent membre du corps professoral ne confisque la pellicule.

Ron revint vers eux un sourire triomphant aux lèvres. Sourire qui se figea assez rapidement tandis qu'il fixait d'un air étonné la table réservée aux enseignants.

Légèrement inquiet Harry tourna la tête à son tour.

Bon j'ai pas eu super le temps de vous préparer la suite de mon délire du coup je vais faire ma liste au papa nowel…

Aloooooooooors

En plus des réclamations habituelles je veux :

-la baguette de Sev

-la canne baguette de Lucius

-Une cape

-Une Robe à corset

-Un corset

-Un crocodile empaillé

-le prince charmant (fourni si possible avec le destrier…)

Je crois que je vais m'arrêter là !