Titre : Noir

Auteur : Ayako

Genre : mystère, un peu d'humour et peut-être un autre genre.

Bases : Harry Potter 1 à 5

Disclaimer : Les personnages hantant ces modestes pages sont, pour la plupart, pas les miens. Ils appartiennent à JKR. N'ayant toujours pas trouvé la retraite de cette talentueuse dame, je me suis rabattue sur ses agents, dans la prétention évidemment de récupérer la propriété de Severus Snape pour la Sainte Ayako et autres festivités de ce genre qui sont parsemées dans l'année. Les agents m'ayant ri au nez, je n'eus d'autre choix que de faire un scandale… Dans la mêlée un homme a été partiellement blessé à coup de cuillère- crime particulièrement grave comme vous vous en doutez- je ne dus mon salut qu'à l'arrivée de mon fiston qui m'a tiré des griffes des policiers. Depuis j'évite tout agent ! Me voilà contrainte à rechercher la maison de Miss JKR. Du côté d'Hogwarts ma fille n'avance pas des masses submergée par des devoirs en potions !

Bref ce paragraphe pour dire que non Sev n'est toujours pas à moi –et je le déplore amèrement- par contre Lydia et Artanis si.

Sinon je ne compte pas commercialiser cette fic, je n'ai donc toujours pas reçu de bénéfices pécuniaire grâce à elle. Bref si je tenais l'abruti qui a dit un jour « le temps c'est de l'argent » je lui expliquerais ma façon de penser ! On peut passer beaucoup de temps sur quelque chose qui ne nous fera ni gagner ni perdre notre argent !

Un grand merci : A mes betas Mephie, Pandi et Hybrid pour leurs conseils avisés et leur patience à l'égard de cette fic. Et encore un énôrme merci à Hybrid pour les arts qu'elle a fait de mes enfants (même que Artanis il est trooooooooooooop classe, et Lydia prometteuse)

Page de pub : pas grand-chose je le crains : Lucius Malfoy de GigiT où les affres de la coiffure d'un Mangemort trop reconnaissable

2000 de Nyctalope (Chimgrid quoi) qui relate la vie de Remus postVoldy dans un monde qui n'est plus accueillant

Chapitre 20 : Invasion

" Harry, lève-toi vite! " s'exclama Ron l'air paniqué.

De dessous sa couette Harry grogna. Pourquoi fallait-il toujours qu'il soit réveillé à un moment inopportun ? Pourquoi tous les soirs un élément perturbateur l'empêchait-il de voir la fin de son rêve ? Mais surtout pourquoi faisait-il, depuis quelques temps, toujours le même rêve, au point de le connaître presque par cœur ?

Au départ il lui avait semblé qu'il ne faisait que se réveiller en pleine nuit. Lorsque c'était le cas, une obscurité palpable l'enveloppait et lui donnait l'impression de ne plus rien voir ou reconnaître. La différence c'est que dans le rêve, celle-ci laissait rapidement place à une lumière plus diffuse où le Gryffindor apercevait une multitude d'ombres. Elles erraient sans but précis et ne cessaient de se lamenter.

Parmi ces silhouettes qui se faisaient peu à peu de plus en plus nettes, il reconnaissait rapidement celle de son parrain. Les autres spectres disparaissaient ensuite tandis que Sirius avançait vers un point lumineux que Harry n'avait jusqu'alors pas remarqué.

L'animagus atteignait assez rapidement son but, mais la lumière était si intense que Harry était aveuglé à chaque fois. Lorsqu'il pouvait distinguer de nouveau la scène, son parrain était entouré d'un halo de lumière blanche. Celle-ci s'éteignait peu à peu alors que le décor se modifiait.

Sirius se retrouvait au beau milieu d'une forêt sombre, silencieuse oppressante. Tout semblait très calme, trop sans doute. Aucun oiseau ne chantait, aucune brise pour faire frémir les arbres ou onduler la surface trop lisse du lac dans lequel le reflet de son parrain miroitait. Sirius, qui ne semblait pas partager ses impressions, regardait tranquillement les alentours, cherchant sans doute à savoir où il se trouvait.

C'est en regardant dans la direction de son filleul qu'il le remarquait enfin. Son visage s'éclairait d'un large sourire, comme il en faisait souvent depuis qu'il était revenu.

Il essayait de le rejoindre, mais était rapidement stoppé dans son élan. Incapable d'avancer d'avantage, il tendait désespérément son bras vers Harry et lui hurlait des mots que le Gryffindor n'entendait pas. Les larmes commençaient à couler sur ses joues devenues pâles. Harry tentait à son tour de le rejoindre mais lui non plus ne parvenait à esquisser le moindre pas. C'est impuissant qu'il voyait une ombre jaillir au dessus de la tête de son parrain, mais, alors qu'elle fondait sur lui, Harry se réveillait.

Il n'en avait parlé à personne, il ne voulait pas que le chaos de l'an passé se reproduise, mais ce songe l'intriguait : il semblait n'avoir aucun lien avec Voldemort. Celui-ci en bon stratège n'aurait certainement pas utilisé les mêmes ficelles que l'an passé. Cependant, Harry en aurait mis sa main à couper, ce rêve qu'il faisait tous les soirs était rempli de sens cachés.

Mais une fois de plus, à cause d'un empêcheur de tourner en rond, il n'avait pas réussi à en percer les mystères. Il gratifia ce qui semblait être la silhouette de Ron du regard le plus noir qu'il était capable de faire. Ses yeux étaient encore aveuglés par la lumière que le rouquin venait de braquer sur lui. Mais ce dernier ne se soucia pas plus de l'humeur de son meilleur ami qu'il ne la ménagea. Il lui tendit ses lunettes tout en l'exhortant de sortir en vitesse de son lit.

-Tu pourrais au moins me dire ce qui se passe, ronchonna Harry à qui l'idée de quitter les couvertures pour affronter le froid glacial des dortoirs ne plaisait pas du tout.

-Hogwart est envahi, répliqua Ron sur un ton hargneux.

-QUOI ? Comment est-ce possible? demanda Harry qui, pour le coup, en oublia sa frilosité.

-Je n'en sais pas plus que toi, répondit Ron tandis que Harry cherchait sa baguette ainsi que de quoi se couvrir. L'alarme de l'école s'est mise à sonner et Macgo a débarqué dans le dortoir ! Elle a dit qu'on devait tous se regrouper dans la grande salle. Ils nous attendent dans la salle commune, là. On ferait mieux de se dépêcher sinon on risque de devoir traverser à deux les couloirs sombres… Et j'ai beau être Gryffindor jusqu'au bout des ongles cette perspective ne m'enchante pas, mais alors pas du tout.

-J'avoue que me retrouver en face d'un Mangemort aux intentions peu reluisantes dès le lever ne m'attire pas spécialement non plus.

-Raison de plus pour te dépêcher.

La voix de Ron devenait de plus en plus pressante

-Le temps que je récupère la carte des maraudeurs et j'arrive.

Harry ouvrit son armoire à toute volée, prit le précieux manuscrit, et se dirigea d'un pas rapide vers la salle commune, précédé par Ron. Si leur directrice de maison ne leur fit aucun commentaire, elle darda sur eux un regard lourd de reproches avant d'ordonner à ses élèves de commencer à sortir rapidement de leur maison.

-Vous en avez mis du temps là haut, les sermonna Hermione lorsqu'ils arrivèrent à son niveau.

-Il a bien fallu que je réveille Harry, rétorqua Ron comme si cette explication suffisait.

-Tu n'avais vraiment rien entendu ? demanda Neville, réellement étonné.

-Autrement je ne serais pas resté dans mon lit. Macgo vous a fourni d'autres explications ? questionna Harry plus dans le but de clore la conversation que d'obtenir des informations

-Pas la moindre, soupira Dean qui tenait fermement la main de Ginny, juste que l'on a que trop peu de temps avant que l'ennemi s'organise.

-Ils attendent que tous les élèvent soient réunis pour nous dire ce qu'il se passe, renchérit Seamus, comme ça, ils évitent les inconvénients du bouche à oreille qui pourraient se révéler fatal dans une situation comme celle-ci.

-Mais ils auraient au moins pu nous dire à quoi s'attendre, gémit Lavender. Là on risque de se faire attaquer sans être préparés !

-Fais leur confiance, lui conseilla Seamus, ils agissent sur l'ordre de Dumbledore et le directeur sait ce qu'il fait.

-C'est pas pour autant que je suis rassurée !

-Fais au moins bonne figure devant les plus jeunes ! siffla Hermione. Ils sont déjà assez terrorisés comme ça !

-Oui chef, marmonna la jeune fille, ce qui lui valut un regard incendiaire de la part de la préfète de sixième année.

La suite de la marche se fit dans un silence pesant, chacun guettant le moindre bruit anormal et se préparant à réagir à la moindre agression. Le voyage se fit pourtant sans encombre.

Dans la grande salle, les trois autres maisons étaient déjà réunies. Les Slytherin se trouvaient un peu en retrait par rapport aux deux autres maisons, mais la même inquiétude se lisait sur tous les visages.

Harry chercha Malfoy des yeux, espérant autant qu'il redoutait que le blond trahisse une quelconque émotion, mais ce dernier ne semblait pas réellement affecté par les évènements. Il ne se montrait ni inquiet ni arrogant, néanmoins quelque chose dans son regard inquiéta Harry : les yeux du Slytherin se perdaient dans le vague. Ils étaient totalement vides, dénués d'expression et donnaient l'impression que Draco avait perdu toute volonté, comme s'il avait été hypnotisé… ou sous l'emprise d'un sort de persuasion…

Le jeune homme n'eut pas le temps de se perdre davantage en conjectures, le directeur venait d'arriver. Son visage, empreint d'une inquiétude non dissimulée, ne rassura pas les plus jeunes.

Après un bref conciliabule avec les professeurs et autres adultes présents, le vieil se tourna vers l'ensemble des élèves et, d'une voix apaisante il déclara :

-Mes chers enfants, comme vous l'ont dit vos directeurs de maison, des hôtes indésirables se sont introduits dans notre école. Des gobelins pour être précis.

Si la plupart des élèves furent étonnés de la remarque, ceux qui avaient suivi les cours d'histoire de la magie avec le plus d'assiduité s'assombrirent d'avantage. Les gobelins étaient réputés pour leur grande résistance aux sorts et pour leur cruauté qui n'avait d'égale que leur barbarie. La nouvelle se propagea comme une traînée de poudre dans toute l'assemblée, et bientôt la panique remplaça la surprise.

Dumbledore attendit que les élèves aient assimilé l'information avant de faire taire d'un geste les gémissements et pleurs qui n'avaient pas tardé à se faire entendre.

-Certes la situation grave, mais nous pouvons y faire face.Une dizaine d'Aurors prêtera main forte au corps professoral pour repousser cette attaque. Toutefois ne connaissant pas l'ampleur des forces ennemis, je me vois forcé de mettre à contribution les élèves les plus âgés.

Des murmures fusèrent de part et d'autres de la grande salle, murmures vite étouffés lorsque le directeur éleva la voix.

-Rassurez-vous, je ne compte pas vous obliger à vous battre, seuls les volontaires pourront suivre les professeurs dans les couloirs du château. J'insisterais toutefois sur un point fondamental, les élèves qui auront choisi de se battre devront scrupuleusement obéir aux indications données par le professeur qui les accompagnera. Toute forme de dissension sera sévèrement punie à la fin de la bataille. Gardez en mémoire que seule notre unité, l'unité des quatre maisons permettra à Hogwart de tenir debout. Montrons aux gobelins ce dont nous sommes capable

Une fois sa tirade terminée le directeur alla discuter avec les Aurors qui se trouvaient à l'autre bout de la salle, tandis qu'un brouhaha commençait à s'élever parmi les étudiants. Si certains des élèves les plus âgés avaient déjà ouvertement déclaré leur choix, la plupart pesaient encore le pour et le contre de la proposition de leur directeur. Il leur fallait trancher rapidement ce qui, entre la défense de leur école - et donc la continuité de leurs études- la sécurité de leur personne et leur idéologie, primait.

Les plus jeunes, eux, s'inquiétaient de la façon dont ils seraient protégés. Après tout un gobelin, voir même une poignée d'entre eux, pourrait arriver sans encombre dans la grande salle et les attaquer par surprise !

Tandis que les préfets se chargeaient de rassurer de nouveau les plus jeunes, les professeurs organisaient les équipes avec les élèves les plus prompts à se décider. Certains se montrèrent déçus de la place qui leur avait été accordée, mais un seul regard de la part des deux professeurs considérés comme les plus sévères leur fit perdre toute envie de récriminations.

Lorsque les groupes de défense furent formés, Dumbledore revint au centre de la salle pour expliquer à chacun la tâche qui lui incombait, puis il annonça que l'attaque était imminente. Une par une les équipes, exceptée une, sortirent de la grande salle pour se placer à des carrefours stratégiques du château.

Celle dirigée par Remus, et dans laquelle Harry se trouvait, partit parmi les dernières et se plaça dans le couloir situé près de l'entrée de la maison des Hufflepuff, au rez-de-chaussée. Son champ d'action était plutôt large et couvrait presque la moitié de l'étage, mais il était facilement défendable à une intersection où se croisaient la majeure partie des couloirs. Comme Dumbledore avait imposé au loup-garou le coin le plus fastidieux à défendre- il était but à atteindre des gobelins avant la grande salle - celui-ci avait pu choisir les élèves qui seraient sous son commandement. Il avait donc pris ceux avec qui il s'entendait bien ou sur lesquels il avait eu une grande ascendance durant son année d'enseignant à Hogwart puisqu'il faudrait qu'il les dirige facilement.

Lydia s'était immiscée dans le groupe, prétextant une admiration sans borne pour son ancien professeur. Elle y avait mis une telle force de persuasion, que Remus n'avait pas pu refuser de la prendre dans son groupe, mais seulement après lui avoir fait promettre qu'elle obéirait à toutes ses directives. Harry se doutait que l'ancien maraudeur n'était pas dupe, la jeune fille l'avait juste eu à l'usure.

Une fois arrivé à l'intersection qu'ils étaient chargés de défendre, Remus se chargea de placer les élèves de façon à ce qu'ils soient le plus efficace possible. Il leur demanda de former deux groupesLe premier groupe se trouvait en première ligne tandis que le second lui prêtait main forte si celui-ci venait à être submergé et remplaçait les élèves fatigués ou blessés. Comme personne ne voulait faire partie du second groupe, Remus dut désigner d'office. Au grand dam de Ginny, Luna et elle ne participaient pas aux combats. Elle resta néanmoins digne et ignora avec superbe les allusions mesquines de Lydia.

-Bien, commença Remus, il nous reste un peu de temps avant que les gobelins n'arrivent, je vais donc tenter de vous expliquer ce que l'on attend de vous.

« Comme vous avez du l'apprendre en deuxième année, mais je préfère vous le rappeler, les gobelins ne pratiquent ni ne craignent la magie. Par conséquent, il sera assez difficile pour nous de les éliminer notre tâche consiste à les immobiliser par n'importe quel moyen, je me chargerai par la suite de les achever.

« Un conseil, avant de commencer toute attaque sur l'un d'entre eux, faites en sorte que leurs armes soient inutilisables, cela évitera tout accident fâcheux. Enfin Et n'oubliez pas que nos amis sont très sensibles à toute forme de lumière, il est donc très fortement conseillé d'en abuser. Des questions ?

-Les sorts d'immobilisation sont-il efficaces ? demanda Justin Flint Flechey

-Pas vraiment, il faut compter en moyenne une trentaine de petrificus pour faire tomber une de ces chères créatures.

-Connaissez -vous des sorts qui les affaibliraient ?

Lupin secoua gravement la tête.

- Je n'ai encore jamais réellement combattu de gobelin, mais ce que je sais est que vous devriez éviter de leur lancer des sorts, de front. Je vous fais confiance, vous saurez-vous débrouiller !

Les encouragements du loup-garou n'eurent que peu d'impact sur le petit groupe. La perspective de combattre sans avoir un très large panel de sorts à disposition n'était pas rassurante, mais ils ne pouvaient plus se défiler maintenant qu'ils avaient librement accepté de prendre part aux hostilités. Ils allaient devoir se surpasser pour ce combat, c'était leur seule chance de vaincre.

-Tenez-vous prêts, les voilà, murmura Remus en rangeant le sablier qu'il tenait jusqu'alors en main.

Des exclamations étouffées fusèrent de part et d'autre du groupe, pour rapidement laisser place à un silence pesant. Tous retenaient leur souffle dans l'attente de la suite des l'arrivée de leurs adversaires et tendaient l'oreille, tentant de percevoir le moindre bruit anormal. Bruit, qui, confirmant les dires de Remus se fit très vite entendre. C'était le cliquetis d'une ou plusieurs armures.

D'abord très léger, le bruit alla en amplifiant au fur et mesure que les créatures s'approchaient lentement du croisement où les attendaient Remus et ses recrues. Harry raffermit la prise sur sa baguette plus pour se donner contenance que par réelle nécessité. Certes il avait déjà combattu en conditions réelles, contrairement à beaucoup d'autres élèves, mais à chaque fois il s'était fait surprendre. Là les circonstances l'avaient amené à être le chat au jeu de la souris, et pour être franc il détestait ça. Il n'aimait pas s'appesantir sur les différentes issues du combat, cela le rendait toujours pessimiste ! Il tenta de se rassurer, espérant que les gobelins ressentiraient les mêmes craintes, en vain. Il entreprit de chasser de son esprit de toutes ces pensées décourageantes en inspirant profondément. Il n'en eut pas le temps

" Lumos maxima "

Hermione avait prononcé la formule d'une voix distincte, dépourvue de toute trace d'angoisse ou d'anxiété. Harry ne pouvait pas voir son visage, mais il pouvait parfaitement imaginer la détermination farouche qui devait se lire sur le visage de la jeune fille. Un hurlement presque bestial fit écho au sortilège lancé. Il fut bientôt remplacé par des râles gutturaux qu'Harry prit pour des imprécations colorées en langue gobeline avant que d'autres râles du même type répondent au premier et que des cris de guerres retentissent un peu partout dans l'étage. A peines quelques secondes après l'agression du premier gobelin, Harry se trouva face à une dizaine de gobelins. Au vu des sorts fusaient autour de lui, il n'était pas le seul.

" Bon et bien heureuse de t'avoir connu Potter ! " lança d'une voix tendue Orla Quirk élève de Ravenclaw de quatrième année avant d'aveugler les gobelins.

- Tout le plaisir était pour moi, répondit Harry sur le même ton. Il tendit sa baguette vers un gobelin, et le délesta de sa hache à l'aide d'un evanesco.

Il recommença l'opération pour la majeure partie des armes détenues par les créatures, que Lisa –épaulée de Nelson Roth, un Hufflepuff de septième année- aveuglait continuellement. Il prit tout de même soin de récupérer les massues, bâtons et autres matraques grâce au sorts de lévitation ou tout simplement d'un accio.

Une fois toutes les armes confisquées, il confia à Nelson le soin d'assommer toutes les charmantes bestioles qui tâtonnaient dans le vide à la recherche d'un appui.

Avec réticence, l'Hufflepuff s'exécuta. Pour ce faire, il s'aida des armes des gobelins. Il dut presque à chaque fois s'y prendre à plusieurs reprises avant de réussir à mettre à les mettre KO. Ceux-ci étant réputés - non sans raison - pour avoir la tête dure. Même sans leur casques- qu'Harry et Olga avaient pris soin de leur retirer- les gobelins résistaient aux coups.

Une fois tous les gobelins à terre, Remus se chargea de les achever. Il rassembla leur carcasse puis les aspergea d'une potion les anéantir. Le résultat ne se fit pas attendre. Il ne resta bientôt du tas de gobelins qu'un amas d'os.

-Remus tu es sûr que cette potion n'est pas dangereuse pour nous ? demanda Ron d'une voix tremblante.

-Sev… le professeur Snape m'a assuré que nous ne risquions rien tant que nous ne sommes pas en contact avec cette… mixture. Et, si tel était le cas, j'ai de quoi vous administrer l'antidote.

-Quand je te disais que la potion était une des matières les plus passionnantes, murmura Lydia à Ginny.

-Peut-être, répondit Ginny sur le même ton, mais, si tu veux mon avis, ta remarque est un peu déplacée dans la situation présente.

-C'était juste pour te détendre un peu, il n'est pas bon d'être trop à cran pour un combat, lança la Slytherin , sur un ton qui se voulait désinvolte

-Mais ça l'est encore moins de tout prendre à la légère.

-Silence ! Grogna l'ancien professeur de DADA à la grande surprise des deux jeunes filles tant leurs murmures leur avaient semblé inaudible pour les autres.

« Harry, continua le loup-garou sur un ton concentré, il en arrive d'autres vers vous. Ils ne sont qu'une dizaine à nouveau.Owen et Emma, vous allez aussi avoir de la visite sous peu, même nombre. Les autres, je n'entends personne venir de votre côté mais restez vigilants ! »

Quelques instants plus tard en effet, Harry entendit le groupe de gobelins se précipiter vers eux. Son équipe se contenta de se servir de la même technique que précédemment. Leurs actions se coordonnant avec plus de fluidité que la première fois, ils eurent tôt fait d'en finir avec la seconde vague d'assaillants.

D'autres hordes de la même taille - ou légèrement plus consistantes - arrivèrent par la suite, leurs attaques de plus en plus espacées dans le temps, et, à chaque fois, repoussées par les groupes mis en place par Remus. Environ vingt minutes après le premier assaut plus personne ne vint. D'abord sur leurs gardes, les élèves commencèrent à se détendre. Certains se mirent à se congratuler ou à déplorer leur non-participation à la bataille et d'autres à plaisanter sur la soi-disant force des gobelins.

Cependant, tous ne rêvaient que d'une chose : retourner terminer leur nuit. Ils espéraient également que le directeur les autorise à faire la grasse matinée le lendemain. Mais, comme Remus ne semblait disposé à ne donner aucun ordre de la sorte, Ron, bientôt suivi par la majorité des élèves se mit à bailler ostensiblement devant son ancien professeur. Celui-ci ne réagit toujours pas. Il resta concentré sur le moindre bruit, la mine préoccupée. Semblant enfin remarquer le manège des élèves sous sa garde il déclara :

-Ne vous relâchez surtout pas ! Ils ne nous ont pour l'instant offert que du menu fretin ! La nuit est loin d'être terminée et le pire reste à venir !

-J'en étais sûre, soupira Ginny tandis qu'elle se remettait en garde, le combat ne pouvait pas être terminé alors que je n'avais pas montré l'étendue de mes talents…

-… qui ne doit pas être bien grande vu que Remus t'as relégué au rang des remplaçants ! rétorqua son frère sur un ton nonchalant.

Pour toute réponse, la rousse lui tira la langue, tandis que Lydia s'esclaffait de manière peu discrète à ses côtés.

-Ah ! C'est beau l'amitié des Slytherin s, soupira la Gryffindorde façon théâtrale.

-Tu sais à quoi t'attendre alors tu ne risques pas d'être déçue, se contenta de faire remarquer l'intéressée.

De nouveau un silence inconfortable s'installa parmi les élèves du groupe, inquiets à l'idée de se faire submerger par les hordes ennemies. En effet si les soupçons du loup-garou étaient confirmés, cela voudrait dire qu'ils n'avaient eu affaire qu'aux éclaireurs. Et si une armée était capable d'en fournir quelques centaines, nul doute que les rangs qui la composaient étaient d'un nombre infiniment supérieur. Il leur faudrait donc affronter une véritable marée gobeline ! Face à une telle supériorité numérique la majorité du groupe ne douta plus de l'issue de la bataille qui allait certainement tourner en leur défaveur.

-Ne perdez pas courage maintenant, sinon il est certain que nous ne gagnerons pas ! les harangua Remus. Oui les gobelins seront bien plus nombreux que nous, et alors ? Nous savons que les gobelins sont désorganisés, de plus nous connaissons leur point faible, enfin nous avons l'avantage du terrain que nous connaissons bien mieux qu'eux.

Il regarda ses Si nous coordonnons nos attaques et nos défenses, même avec un petit nombre, nous avons les moyens de leur tenir tête sans trop de dommages ! Je ne dis pas que nous sommes intouchables et que nous ressortirons tous indemnes de ces combats. Mais il est temps de ne plus penser à sa propre sécurité et de se concentrer sur la survie du groupe et la mission qui nous a été confiée !

« L'heure est grave mais pas désespérée. Si nous agissons égoïstement chacun de notre côté, aucun de nous ne survivra, alors que si nous prenons notre courage à deux mains et que nous nous battons vaillamment ensemble nous avons plus qu'un mince espoir de nous en sortir vivant !

« Pour le moment les gobelins sont certainement en train de se préparer à nous envahir. Il est plus que temps que nous mettions en place une tactique. Je veux que chacun d'entre vous y participe activement et qu'il s'atèle à tâche qui lui aura été proposée !

-Professeur Lupin, demanda timidement Olga, vous pensez vraiment que nous avons des chances de notre côté ?

-J'en suis certain ! Et elles sont bien plus grandes que vous ne pouvez imaginer !

-Evidemment, puisque je suis là ! déclara Ginny sur un ton présomptueux.

Quelques rires un peu nerveux fusèrent et Remus se départit de son plus grand sourire pour lui déclarer que, à son plus grand désespoir, ça ne serait pas le cas.

-Pourquoi ? demanda la jeune fille avec stupéfaction.

-Je vais devoir me séparer de tes dons quasi-surnaturels pour te confier une tâche à la hauteur de ton talent. A toi de voir si tu l'acceptes ou si tu préfères rester dans le groupe.

-Je suis toute ouie.

-Le danger qui nous menace est bien plus grand que ce que nous pensions. Il est temps de mettre les jeunes en sécurité et de tous nous regrouper. Mais pour cela, nous avons besoin de ' Harry et de tous ceux qui accepteront de l'accompagner, et dont, je suis certain, tu feras partie.

-Qu'est ce que je suis censé faire ? intervint le brun.

-Tu vas devoir mener les premières années dans la chambre des secrets.

-Je veux bien, mais pourquoi ne pas l'avoir fait plus tôt ? demanda Harry, aussi avide que les autres d'en savoir plus sur cette idée plutôt farfelue.

-Le directeur a préféré utiliser cette solution qu'en dernier recours. Il ignore les risques qu'elle comporte et il craignait que les élèves paniquent à l'idée de se retrouver dans cette pièce…

-Et je les comprendrais parfaitement assura Ron, tandis que sa sœur s'était mise à frissonner.

-Peut-être, mais nous n'avons plus tellement le choix, il vous faudra profiter du peu de répit que les gobelins nous laissent pour y aller.

-Je les accompagne ! s'exclama Ron.

-Moi aussi ! renchérirent presque simultanément Lydia et Hermione.

-Je vais y aller également, déclara Luna d'un air absent.

-Je n'en doutais pas un seul instant, les assura Remus tout sourire. Dès que vous arriverez dans la grande salle, dites à Mr Flitwick d'envoyer une partie de son groupe nous rejoindre. Comme je doute que vous ayez le temps de faire l'aller-retour avant que les gobelins ne reviennent, je compte sur toi Harry pour faire le nécessaire afin de passer discrètement entre les lignes ennemies. Mais si vraiment vous rencontrez des difficultés ou un obstacle insurmontable, prévenez-moi à l'aide de ce miroir. Et je vous en supplie, faites-le ! Ne jouez pas inutilement aux héros. Je sais que c'est dans les gènes de certains d'entre vous de jouer avec le feu, mais si j'apprends que l'un de vous vous s'est mis délibérément en danger, je lui ferais passer le goût de l'aventure. Me suis-je bien fait comprendre ?

-Oui Remus, marmonnèrent les quatre Gryffindors, un « oui » plus franc ayant été donné par les deux autres jeunes filles.

-A la bonne heure ! Bien, je ne vais pas vous retarder plus longtemps. Bonne chance et soyez prudents !

Le petit groupe se sépara du reste de l'équipe et courut en direction de la grande salle

-Non mais vous l'avez entendu ? demanda Ron d'un ton ronchon lorsqu'il fut à peu près certain d'être hors de portée de l'ouie très fine du loup-garou. « Soyez prudents » « Ne jouez pas aux héros » etc. On aurait dit une vraie mère poule ! Presque pire que maman. J'avais l'impression qu'il nous prenait pour des gosses de cinq ans !

-Il est normal qu'il s'inquiète pour nous, temporisa Hermione. Je te rappelle qu'on est sous sa responsabilité. S'il nous arrive le moindre problème, il devra répondre des conséquences.

-Il n'y a pas que ça, renchérit Harry. Il tient aussi un minimum à nous. Dans un sens c'est plutôt rassurant qu'il réagisse comme ça au lieu que de nous inciter à prendre des risques inutiles.

-Et puis on n'est pas obligés de lui obéir, ajouta Ginny. Mais si on se fait prendre, on ne pourra pas dire qu'il ne nous a pas prévenus. Et là, je n'ose pas imaginer la réaction de maman…

-Moi non plus. Elle nous massacrerait !

-Ce n'est pas pour changer de sujet, déclara Lydia, mais Harry, comment veut-il que tu t'y prennes pour passer discrètement parmi les gobelins ?

-Remus sait que j'ai une cape d'invisibilité, c'était à elle qu'il faisait allusion. D'ailleurs tu ferais bien de prendre la tienne également, ça ne serait pas pratique de se retrouver à six sous la mienne.

-C'est comme si c'était fait. «Accio cape d'invisibilité» !

Harry récupéra également sa cape et ils se remirent à courir plus rapidement. Ils n'étaient pas encore à mi-chemin lorsqu'un grand bruit se fit entendre dans tout le château.

-Les voilà, murmura Luna.

-J'espère que les autres s'en sortiront, chuchota Ginny d'un ton angoissé.

-Ne pense pas à ça pour le moment, contente-toi de courir le plus vite possible, ordonna Hermione.

-C'est ce que je fais.

-Et cesse de bavarder inutilement ou tu vas te fatiguer rapidement !

Piquée au vif, la jeune fille se tût. Le groupe continua sa course effrénée vers la grande salle tout en faisant attention aux alentours, mais les couloirs étaient déserts, et seule leur respiration haletante et le bruit de leurs pas sur le sol résonnait dans le silence qui les entourait.

A bout de souffle, ils ne tardèrent pas à arriver devant la grande salle. La porte était verrouillée.

-Alohomora ! Prononça Hermione dès qu'elle put reparler

Lentement, la porte s'ouvrit. Juste derrière se trouvait le groupe de Flitwick, leur baguette tendue vers les nouveaux arrivants. S'il fut soulagé un court moment en constatant que les intrus n'étaient pas des assaillants, le petit homme arbora rapidement un visage complètement défait

-La situation est si grave que ça ? demanda-t-il d'une voix fluette.

-Leur nombre est bien supérieur au nôtre, mais Remus pense que nous pouvons gagner si nous ne dispersons pas nos forces.

-Je le souhaite sincèrement moi aussi, soupira le professeur. Puis en se tournant vers le groupe qu'il dirigeait il s'exclama : « Stewart, Dennis, Marcus, Oliver et Eddie suivez-moi ! Les autres vous suivrez Harry et le professeur Sinistra vers la chambre des secrets ! »

Et, sans laisser le temps à ceux qu'il n'avait pas choisi pour l'accompagner de protester, il sortit de la salle, courant à toute allure, suivi non sans mal par ses élèves. Ceux-ci ne s'attendant sans doute pas à le voir filer si vite.

Pendant ce temps, le professeur d'astrologie avait expliqué la situation aux plus jeunes et avait déjà entrepris d'organiser la marche vers les toilettes pour filles du second étage. Ayant compris la gravité du moment, aucun des élèves ne céda à la panique. Le visage sombre, parfois en larmes pour ceux qui n'arrivaient pas à calmer leur peur au sujet de leur avenir proche ou de celui d'un frère ou d'une sœur participant au combat, ils se mirent calmement en rang. Ils suivirent ensuite le professeur Sinistra dans un silence pesant.

Le restant du groupe de Mr Flitwick et celui d'Harry se placèrent autour des plus jeunes, autant pour les protéger en cas d'attaque que pour rassurer les plus angoissés. Ils évitaient ainsi qu'une trop grande inquiétude envahisse le reste des premières années.

Le voyage jusqu'à la chambre des secrets se fit, comme leur avait assuré le professeur Sinistra avant le départ, sans aucun incident majeur, à part bien sûr les hurlements stridents de Mimi Geignarde, furieuse d'avoir été dérangée en pleine nuit. Les plus jeunes n'étaient toutefois pas rassurés.

Chacun connaissait la triste réputation de la chambre des secrets. Ils n'étaient donc pas tranquilles à l'idée de devoir y séjourner, même s'ils savaient que dehors ils couraient un danger bien plus grand, et malgré la présence de leur professeur d'astrologie et des élèves d'années supérieure.

Néanmoins personne n'osa contester. Tous étaient conscients qu'il était bien trop tard pour faire marche arrière et qu'il valait mieux rester groupés en un seul endroit – aussi sinistre soit-il – que se disperser et être à la merci de l'ennemi.

C'est avec une peur qui leur tenaillait les entrailles qu'ils écoutèrent Harry émettre une série de sifflements qui fit s'ouvrir la chambre des secrets.

-Bien, murmura une élève de troisième année une fois le passage visible par tous, qui y va en premier ?

-Je vais y aller, déclara Seamus tandis que la plupart des élèves avait eu un mouvement de recul. De toute façon va bien falloir qu'on se retrouve tous dedans, et puis, j'ai toujours rêvé de l'explorer depuis qu'Harry a massacré l'affreuse bébête qui s'y trouvait

Il s'avança vers le trou béant qui servait d'entrée à la chambre, et, tout en hurlant un « GERONIMOOOOO !» couvrant presque les cris hystériques du fantôme qui hantait les toilettes pour filles, il sauta dans les profondeurs du château.

-Berk c'est dégoûtant là-dedans ! l'entendit-on s'exclamer. Le ménage n'a pas du être fait depuis des siècles !

-Ne te gêne pas, susurra Ron assez fort pour que l'irlandais l'entende, prends ton balai et fait comme chez toi !

-Tu viens m'aider ? questionna Seamus tout en aidant les élèves qui arrivaient à atterir sans trop de mal

-Je voudrais bien, mais Remus m'a interdit de me séparer d'Harry, tu devras te débrouiller sans moi !

-Vous ne restez pas avec nous ? demanda Dean.

-Non, Remus nous a demandé de rejoindre le gros de nos troupes et on ne sera certainement pas de trop si tu veux mon avis.

-Mais vous risquez de vous faire tuer bien avant de les retrouver !

-Tant mieux ! s'exclama Mimi Geignarde. Comme ça, je ne serais plus seule !

-Tu sais, si Rem nous a demandé de venir le rejoindre c'est qu'il y a une raison, assura Ron tout en ignorant la remarque du fantôme. Jamais il n'exposerait inutilement nos vies ! Et puis on sait se défendre !

-C'est en effet l'occasion ou jamais de voir si les cours du professeur Potter ont porté leur fruits, renchérit Lydia.

-Le problème c'est que s'il lui arrive un pépin, il ne pourra pas nous expliquer ce qui lui faisait défaut durant le combat.

-Ne sois pas défaitiste Dean ! s'exclama Ginny. S'il a survécu à tu-sais-qui ce n'est pas un gobelin de rien du tout qui lui fera du mal. Allez, arrête de dire des bêtises et va rejoindre Seamus, il risque d'avoir besoin de ton concours.

-Ginny… commença le Gryffindor sur un ton chagriné.

-Oui, moi aussi je t'aime. A plus tard.

-Bon, déclara le professeur Sinistra lorsque tous les élèves eurent franchi l'entrée de la chambre des secrets, dès qu'Harry aura refermé le passage, vous retournerez dans la grande salle. C'est là que toutes les équipes doivent se rejoindre. Mais avant d'y rentrer, n'oubliez pas de déverrouiller la porte, vous risqueriez d'avoir une mauvaise surprise sinon. A priori vous ne devriez rencontrer personne sur le chemin du retour, toutefois restez sur vos gardes.

-Mais madame, pourquoi nous avoir demandé de les rejoindre ? demanda Hermione. Nous aurions été aussi utiles ici que là-bas.

-Je ne sais pas, soupira le professeur, pas plus que je ne sais comment le directeur s'y est pris pour sécuriser certains couloirs. Mais je lui fais confiance. Si vous devez y retourner c'est qu'il y a une bonne raison. Bien, je crois que tout est dit. Je vais aller rejoindre mes élèves avant qu'ils ne paniquent de trop ! Bonne chance à vous.

Sitôt dit, l'enseignante se glissa dans le passage qu'Harry referma sur elle.

-Au revoir Harry, minauda Mimi Geignarde tandis que le brun agrandissait sa cape d'invisibilité, bientôt imité par Lydia. J'espère que tu reviendras bientôt me rendre une petite visite ! Je m'ennuie toute seule, ici !

-Au revoir Mimi, répondit seulement le Gryffindor.

Une fois sortis des toilettes, ils s'assurèrent qu'il n'y avait personne dans le couloir avant de se cacher sous les capes d'invisibilité.

-Euh… commença Ginny une fois qu'aucune partie de leurs corps ne dépassa plus des capes. On fait comment pour ne pas vous perdre ? On tient un bout de votre cape ?

-Non, si vous tirez trop fort, nous risquerions d'être à découvert, répondit Hermione. Par contre, ce qu'on peut faire, c'est continuer à chuchoter. Au pire, s'il y a un gobelin qui nous entend, il croira avoir affaire à des fantômes.

-Chouette ! J'avais justement une question à poser. Quelqu'un a-t-il la moindre idée de ce qui a pu se passer dans la tête du directeur pour nous permettre de revenir sur le front, alors qu'il aurait été plus simple et plus rassurant pour lui de nous garder dans la chambre des secrets ?

Des murmures négatifs lui répondirent.

-Peut-être qu'au cas où la situation deviendrait trop désespérée il compte utiliser Harry comme monnaie d'échange contre vous-savez-qui, proposa Luna.

-Naaaaaan, cette idée est digne d'un Slytherin, ce n'est vraiment pas son genre, contesta Ginny.

Contrairement à son habitude, Lydia ne répliqua pas à la pique envoyée par son amie. Ce manque de réaction ne manqua pas d'inquiéter cette dernière de l'inquiéter. Elle demanda donc à la brune si tout allait bien

-Mmh ? Oui bien sûr que ça va, marmonna la Slytherin, j'ai juste un coup de fatigue, ça va me passer.

-Tu es certaine que ce n'est que de la fatigue ?

-Que veux-tu que ce soit d'autre ?

-Je ne sais pas, tu me semblais plus préoccupée que fatiguée…

-C'est normal, affirma Luna, je te rappelle qu'elle ne sait pas s'il est arrivé quelque chose à son cousin, dont elle a du se séparer pour rejoindre notre groupe...

-… et pour ne pas être dans celui de Malfoy et sa bande, rappela Lydia.

-Ah c'est vrai ! Mais ne t'en fais pas, je suis certaine qu'il va bien, l'assura Ginny.

-Moi aussi, déclara Lydia, mais je n'arrive à ôter le doute de mon esprit.

-Je comprends. Je crois que j'aurais été tout aussi inquiète si Ron ou l'un de vous n'avait pas été avec moi et si je ne savais pas Dean en sécurité. Si tu veux on peut presser le pas.

-Si ça ne dérange personne, j'en serais ravie !

-Moi, ça ne me gène pas, affirma Harry, et je ne crois pas non plus que Ron ou Hermione s'opposeront à

Requête

-Au contraire, renchérit Hermione, je serai plus tranquille dès que nous serons dans la grande salle. Au moins nous saurons enfin quelle est la situation de la bataille.

-Peut-être que les renforts sont enfin arrivés.

-Je l'espère, sinon nous sommes mal. Nous parviendrons sûrement à repousser quelques assauts, mais s'ils sont vraiment plus nombreux que nous, ils finiront par nous pousser dans nos derniers retranchements et nous vaincre.

-Tu es trop pessimiste ! s'exclama Ron.

-Je suis seulement réaliste, rétorqua sa meilleure amie.

-Non, la contredit le roux, nous avons Dumbledore parmi nous.

-Il a raison Hermy, déclara Harry d'un ton sentencieux. Et je pense que c'est le moment ou jamais de prouver notre loyauté envers…

Harry ne termina pas sa phrase. Il venait d'apercevoir une silhouette au bout du couloir dans lequel ils s'étaient engagés et avait stoppé net tout mouvement, intimant aux autres de faire de même.

Le brun ne mit pas longtemps à distinguer qui se trouvait face à eux.

Il s'agissait d'Artanis.

L'elfe semblait fixer intensément Harry malgré la cape protégeant ce dernier. Son visage n'exprimait que haine et mépris.

D'un geste vif, il attrapa une flèche et en banda son arc.

L'instant d'après, le projectile mortel filait droit vers Harry dans un sifflement morbide.