Disclaimer : tout est à J.K. Rowling et, à part le fait que Sirius ne soit pas mort et un rajout de quelques personnages, je respecte l'histoire. Aussi, je tiens à souligner qu'en me relisant (oui, oui, ça m'arrive !) j'ai découvert que j'avais copié inconsciemment (peut-être que c'était un peu conscient, je l'avoue…) les paroles de certaines chansons d'un magnifique groupe dont je suis fan : j'ai nommé Evanescence !

Résumé : la veille de la mort de Lily et James Potter, Sirius rencontre une jeune femme étrange qui lui demande de la tuer. Lors de la 6ème année de Harry, il la revoie mais elle a tout oublié de leur première rencontre.

Réponse aux reviews :

Linoa Anna Potter : merci, merci beaucoup ! Ta review me touche beaucoup. Mais, pour répondre à ta question, je ne suis pas folle ! En fait, si, je suis folle et peut-être complètement tarée. En tout cas, je suis super contente que ma fic te plaise autant !

Asilys : merci pour ta review. Pour les paroles de la chanson, je ne sais pas quand vous les saurez en entier. Mais, dans ce chapitre il n'y en aura pas ! Un petit changement, ça ne fait pas de mal, non ?

Ce chapitre est assez différent des précédents. Tout d'abord, la chanson n'apparaîtra pas. Et enfin, le ton a changé. Bref, c'est différent mais j'espère que le chapitre vous plaira quand même.

Chapitre 6 : Souvenirs confus…

Depuis deux semaines, Sirius attendait la réponse à la demande de Dumbledore pour que lui, ex-détenus d'Azkaban, est la garde de son filleul. Chaque jour, il y pensait et cela ne faisait que l'angoisser encore plus. Il savait qu'après avoir gagné son procès, la garde d'Harry était acquise. Mais, venant de ces bureaucrates du Ministère, il s'attendait à tout, même au plus surprenant. Ses cauchemars avaient cessé et il ne L'avait pas revue. D'un côté, il était soulagé mais il ressentait aussi un grand vide, qu'il ne pouvait expliquer. Malgré ce qu'Elle lui inspirait en curiosité, il n'avait toujours pas ouvert le livre que Dumbledore lui avait passé, lors de sa visite à Poudlard.

Ce jour-là, Sirius avait décidé de rendre visite à Harry. Il avait prévu de rendre malade de peur les Dursley, des victimes facilement effrayées par un simple regard. Il ne transplana pas, il avait envie de marcher dans les rues de Privet Drive. Il connaissait maintenant le chemin par cœur, après les nombreuses fois où il l'avait fait pour aller voir son filleul. Il fermait les yeux, parfois, pour mieux sentir le vent sur son visage. C'était le matin, il était tôt. Il faisait assez frais et le soleil commençait à peine à se lever. Un instant, Sirius pensa qu'il était peut-être trop tôt pour rendre visite aux Dursley. Toutefois, il se souvint qu'Harry ne dormait presque plus la nuit, réveillé par d'incessants cauchemars provoqués par Voldemort et le plaisir de sortir les Dursley de leur profond sommeil le réjouissait d'avance.

Il arriva chez les Dursley à sept heures et demi. Il sonna, plusieurs fois par pur sadisme. Il entendit des grognements furieux, sûrement dû à Vernon Dursley, et des petits gémissements mécontents, venant de la soeur de Lily. On ouvrit la porte et Sirius sourit en reconnaissant le jeune Dursley. Celui-ci poussa un hurlement ressemblant étrangement à celui d'une petite fille, ce qui fit éclater Sirius en un rire tonitruant. Le jeune Dursley s'enfuit en courant et remonta les escaliers avec l'élégance d'un éléphant. Sirius se permit d'entrer et referma la porte derrière lui. Le couple Dursley entra alors en scène.

"Encore…vous !" prononça avec difficulté Vernon Dursley, pointant un doigt tremblant sur Sirius.

"Eh oui ! Je suis venu faire une petite visite à mon filleul. Ça ne vous dérange pas, j'espère ?" demanda Sirius d'un ton qui sous-entendait que ce n'était pas une question.

"Pas…du tout" parvint à dire Pétunia Dursley.

Sans plus aucune attention au vieux couple, Sirius monta les escaliers conduisant à la chambre d'Harry quatre à quatre. Arrivé devant la porte de la chambre l'intéressant, il toqua trois fois avant d'ouvrir la porte. Harry était assis sur son lit, plongé dans ses pensées. Quand son parrain ouvrit la porte il releva sa tête baissée et sourit. Sirius prit place à ses côtés et ils discutèrent. Harry lui raconta son dernier cauchemar. Il avait vu Voldemort donner l'ordre à une dizaine de ses Mangemorts d'attaquer un petit village de moldus. Il avait vu les Mangemorts arrivés dans le village et tuer leur première victime. Il avait vu les visages effrayés des moldus ayant compris qu'ils allaient mourir. Les Mangemorts avaient levés leurs baguettes en prononçant l'ultime sort impardonnable. En fait, il avait plus deviné ce sort qu'entendu. Il n'entendait rien. Seuls les cris de peur et d'incompréhension des moldus parvenaient à percer cette barrière qui semblait s'être placé au creux de ses oreilles. Et puis… Puis il s'était réveillé, comme d'habitude.

Sirius écoutait et essayait de trouver les mots pour réconforter le fils de son meilleur ami. Cependant, rien que le fait de parler semblait soulager le jeune garçon de seize ans. Alors qu'Harry venait de finir son triste récit, un hibou au plumage brun clair tapota de son bec la fenêtre fermée de la chambre d'Harry. Celui-ci se leva et ouvrit la fenêtre. Le hibou se posa alors sur le rebord. Il apportait une lettre que Sirius reconnut tout de suite l'habituelle lettre de Poudlard, au sceau qu'il fixait la fermeture de l'enveloppe. Harry, après avoir ouvert l'enveloppe, prit la lettre et la essaya de lire, sans grand succès. Il soupira et tendu la lettre à son parrain.

"J'ai mal à la tête, je n'arrive pas à lire mes résultats" dit-il simplement.

Sirius attrapa la lettre que Harry tenait dans les mains et commença sa lecture à voix haute.

"Alors, voyons ça. Cher Mr Potter, nous avons le plaisir de bla bla bla… Pour résumer, tu as eu tout les BUSEs nécessaires à la formation d'auror. Ah ? Tu veux devenir Auror ? C'est bien, très bien. James était un brillant Auror. Enfin, la seule année où il l'a été…"

La voix de Sirius faiblit lorsqu'il parla de James. James serait l'un de meilleurs Aurors de tout le pays si ce rat de Pettigrow n'avait pas trahi l'un de ses amis ! Ses mains se crispèrent sur la feuille de parchemin. Il tenta de se reprendre, d'oublier Pettigrow un petit instant et de se concentrer sur les résultats de son filleul, du fils de James.

"Revenons à tes résultats. En enchantement : optimal pour la pratique et pour la théorie aussi, d'ailleurs. En métamorphose : effort exceptionnel partout. En botanique : effort exceptionnel en théorie et acceptable en pratique. En soin aux créatures magiques : optimal en théorie et effort exceptionnel en pratique. En potion : optimal partout. En défense contre les forces du mal : optimal partout. En astronomie : décevant partout. En histoire de la magie : décevant. Et en divination : piètre –totalement normal."

"Je suis soulagé."

Sirius sourit mais il savait que les résultats avaient laissé Harry ni chaud ni froid, que celui-ci n'en avait pratiquement rien à faire. Et cela était compréhensible. Après tout ce qu'il avait vécu, qu'était-ce que des examens ? Et tout ça, tout ça à cause de Voldemort. Harry souffrait beaucoup depuis sa quatrième année. Et lui, Sirius Black, son parrain, ne pouvait rien faire. Car de un, il ignorait ce que ressentait Harry et jamais, jamais, il ne le saurait et de deux, il n'excellait pas dans l'art du réconfort.

"Ah ! La traditionnelle liste de matériel et des bouquins pour l'année ! Quand comptes-tu y aller ?"

"Je ne sais pas, il faut que je voie ça avec Hermione et Ron."

"HARRY ! PETIT-DEJEUNER !" cria la voix perçante de la Pétunia Dursley.

Harry soupira et murmura qu'il fallait mieux qu'il y aille sinon il ne mangerait pas. Sirius acquiesça et décida qu'il devait partir.

"Tu reviendras bientôt, hein ?"

"J'essaierai… Mais je ne voudrais surtout pas embêter une fois de plus tes chers Dursley" dit Sirius en exagérant le ton sérieux qu'il avait pris.

Harry se mit à rire. Puis, tous deux descendirent les escaliers, silencieusement. Sirius accompagna Harry dans la cuisine, pour la satisfaction de faire peur –une fois de plus- aux Dursley. Il sortit de sa poche sa baguette, pour augmenter la crainte des Dursley. Mais aussi parce qu'il avait l'intention de rentrer « chez lui » en transplanant. Le fils essaya de se cacher sous la table mais son embonpoint le lui empêcha : il fit tomber sa chaise. Vernon Dursley devint écarlate et détacha ses yeux, qui s'étaient instantanément posé sur Sirius et Harry à leur entrée, replongèrent dans le journal qu'il tenait de façon à cacher son visage, ainsi que son buste. Pétunia Dursley bredouilla quelques mots, tellement rapidement que personne ne comprit puis elle but un peu de son thé. Sirius sourit, dévoilant ses dents. Il échangea un sourire avec Harry et transplana, sous les regards furieux de Vernon et Pétunia Dursley et après avoir entendu le petit cri de Dudley Dursley.

Il arriva « chez lui », de bonne humeur. Même la présence de Severus Rogue dans la cuisine ne pouvait lui enlever son sourire. Son ventre gargouillait depuis un bon moment et ce fut avec joie qu'il accueillit les pancakes de Kreatur. Il aurait presque chantonné, si Rogue ne le regardait pas d'un air si mauvais. Il se sentait le cœur léger et cela n'était pas arrivé depuis longtemps. Remus débarqua peu de temps après. Il avait un air penseur, quelque peu soucieux. Mais, en voyant Sirius, un sourire naquit sur ses lèvres. Ses yeux s'illuminèrent.

"J'ai une bonne nouvelle" annonça-t-il.

"Laquelle ?" demanda Sirius.

"Je te laisse deviner…"

"Donne-moi au moins quelques indices !"

"Ah non ! Tu devinerais tout de suite."

"Lunard, je suis nul pour les devinettes."

"Tu l'as toujours été, Patmol. Je vais t'aider : c'est à propos de toi."

"Mais encore ?"

"Et aussi de Harry. Tu devrais trouver, maintenant !"

"Non ! Ce n'est pas possible ! Ils ont…"

"Oui. Dès demain, tu pourras accueillir Harry ici."

"Mais c'est merveilleux !"

Sirius éclata de rire bientôt rejoins par Remus. Seul Rogue –et Kreatur- ne partageait pas l'hilarité générale. Rogue essaya de lancer une remarque cynique mais n'y parvenait pas. Il s'énerva alors et se retira de la cuisine, pestant contre ces imbéciles de Black et Lupin.


Sirius, sur la demande de son filleul et malgré ses réticences à se montrer dans les grandes foules, l'avait accompagné sur le Chemin de Traverse. Ils étaient allés acheter un nouveau chaudron puis s'étaient rendus chez Fleury & Botts où ils avaient acheté les différents livres dont Harry avait besoin. Plusieurs sorciers s'étaient arrêtés en les voyant : le célèbre Harry Potter et le traître. Puis, dans leur cerveau, leurs neurones s'étaient mis en route et ils s'étaient souvenus du procès. Le traître ? s'étaient-ils dit, s'interrogeant. Leurs yeux s'étaient écarquillés, ils avaient ouvert la bouche d'étonnement et, finalement, avaient souri de gêne tout en gardant leur regard dans celui de Sirius. Celui-ci n'avait pas détourné le regard, bien au contraire. Il s'était juste demandé quand tout cela cesserait, quand il cesserait d'être une bête curieuse que tout le monde veut voir. Harry avait sans doute remarqué les attitudes insolites des autres clients de la librairie car il prenait ses livres à toute vitesse. Ils étaient sortis aussi rapidement que possible, sans toutefois faire penser aux autres qu'ils fuyaient. Harry avait ensuite prévenu Sirius de son rendez-vous avec ses deux meilleurs amis. Ils s'étaient alors rendus à la terrasse du café étant le lieu de rendez-vous et avaient commandé des boissons fraîches car la température atteignait les trente degrés. Hermione Granger était arrivée la première, des livres sur les bras. Elle avait salué Sirius de la main et pris Harry dans ses bras. Puis, des têtes rousses émergèrent de la dense foule. Molly Weasley se précipita presque sur Harry, l'étouffant en le serrant dans ses bras. Ron souriait de toutes ses dents et sa petite soeur s'était installée –ou plutôt s'était laissée tombée- sur une chaise. Sirius avait regardé cette belle jeunesse, pensant à lui, James et Remus (il préféra oublier la présence de Pettigrow dans leur groupe) avec nostalgie. Il enviait un peu la jeunesse de son filleul et regrettait les années qu'il avait passées à Poudlard. Après les retrouvailles des adolescents, ceux-ci s'étaient éclipsés de la terrasse. Molly était restée un peu mais elle ne parvenait pas à entamer une discussion. Elle l'avait félicité pour son procès gagné et avait plongé dans un mutisme gênant. Prétextant des courses à faire, elle s'était levée et enfoncée dans la foule. Depuis, Sirius attendait, assis à sa table, sur une terrasse, en plein Chemin de Traverse.

Il faisait chaud, il avait parfois l'impression d'étouffer. Parfois, il somnolait jusqu'à ce que quelqu'un l'interpelle en le dévisageant avec mépris puis s'excusant de son erreur qui était simplement dû à sa mémoire. Harry revint vers quatorze heures, sans ses amis, juste avec Mrs Weasley qui le tenait par le bras.


Le jour de la rentrée de Harry à Poudlard arriva trop vite au goût de Sirius. Il allait de nouveau être seul (avec les visites de Rogue mais cela ne comptait pas) et les rares visites de Remus le laissait sur sa faim. Sirius emmena Harry à la gare de Londres. Ils y allèrent en voiture, une voiture aménagée spécialement par Arthur Weasley. Ils arrivèrent un quart d'heure en avance et patientait maintenant sur le quai 9 ¾.

Le trente et un juillet, Sirius avait insisté auprès de Harry pour qu'il fasse une petite fête pour son anniversaire –comme lui et James en faisaient, à son âge. Mais son filleul avait été catégorique : il ne voulait pas inviter des gens, il préférait être seul. Sirius était déçu, il aurait aimé préparer cette fête. Mais il n'avait pas montré sa déception ou, en tout cas, il avait essayé de la cacher. Il savait que sa jeunesse était passée et qu'il ne devait pas s'amuser à travers Harry mais tout ça était plus fort que lui.

Le quai se remplissait peu à peu d'élèves en tout genre. Harry souriait à quelques signes d'élèves. Sirius sentait les regards pesants des parents et, malgré toute sa bonne volonté pour les ignorer, il était gêné. Lorsque les Weasley arrivèrent, Sirius fit son au revoir à Harry et lui fit promettre de rentrer pour les vacances.


Il marchait dans la Forêt Interdite, ignorant où il se rendait et comment il était arrivé là. Il marchait, marchait. Il ne faisait pas attention aux bruits l'entourant. Chaque fois qu'une bête sauvage s'approchait de lui, quelque chose la forçait à rebrousser chemin. Il avait les jambes douloureuses et avait envie de s'arrêter mais ses jambes continuaient d'avancer et il ne pouvait s'arrêter. Il sortit de la Forêt Interdite et se dirigea vers le château de Poudlard. Dans un coin, son meilleur ami discutait avec celle qu'il aimait depuis toujours, une jolie rousse aux yeux verts. Il laissa les deux adolescents seuls, sans être aperçu. Il continua de marcher. Il pénétra dans le château. Il parcouru des couloirs qu'il n'avait jamais vu. Tout était confus. Il atteignit une porte qu'il tenta d'ouvrir, sans succès. Il relâcha la poignée et allait passer son chemin quand la porte s'ouvrit d'elle-même. Il la franchit et se retrouva dans une pièce noire. Noire ? Non, pas entièrement. Au centre de la pièce, un jet de lumière illuminait une fille, La fille.


Sirius se réveilla en sueur. Il essaya de se souvenir du rêve qu'il venait de faire. Il rectifia : pas le rêve, le souvenir. Un souvenir lointain, comme sortit des profondeurs de l'oubli. Le livre de Dumbledore était toujours sur la table de nuit et l'attirait. Il tendit la main et empoigna le livre. Il caressa la couverture, chassant la poussière accumulée. Après une courte hésitation de une ou deux secondes, il ouvrit le livre…