Et tout de suite la suite. Je me suis tapé 1100 km en voiture aujourd'hui et je poste quand même, je suis frappadingue ! Merci pour les review et HamJess y'a pas de commentaires inutiles. Bonne lecture ! Dit donc aujourd'hui je blablate pas beaucoup, ça doit être la fatigue.
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Rodney était complètement ankylosé. Il n'avait pas bougé de la nuit, son subconscient avait dû avoir peur d'écraser minijohn. C'était bizarre comme impression, s'endormir à côté d'un garçon de dix ans et se réveiller en compagnie du même garçon mais de neuf ans. Celui-ci dormait toujours. Son visage était si fin, beaucoup plus harmonieux en fait (1). Il avait dû faire des ravages dans les coures de récrée, lui.
Le scientifique admirait le visage de son ami. Il s'était roulé en boule contre lui, les mains sous sa joue. Il était mignon à regarder. Le canadien était cependant mal à l'aise. Cette situation était loin d'être normale, et il ne savait pas trop comment réagir. Pourquoi John était venu le voir lui ? Certes, ils avaient toujours étaient proches, leur amitié était solide et ces derniers jours, elle s'était encore renforcé mais pourquoi vouloir dormir avec lui ? Lui qui était connu pour ne pas porter les enfants dans son cœur. Il aurait pu demander à Teyla ou Elisabeth, en plus il aurait pu en profiter un peu, mais non il était venu le voir (2). Rodney se demandait s'il ne ferait pas mieux de le laisser dormir sur le continent avec les autres enfants. Après tout, si c'est juste une présence qu'il lui fallait, les petits athosiens devraient suffire.
En parlant des athosiens, ils allaient finir par être en retard. Le scientifique décida de réveiller le squatteur qui n'avait pas très envie de l'être. Au bout de dix minutes de « John ? Il faut se lever c'est l'heure on va être en retard » et de « nan. J'ai pas envie. Laisse moi dormir encore un peu, juste un peu » nos deux héros étaient debout. Rodney avait remarqué le tutoiement mais il avait mis ça sur le compte de l'ensommeillement. John lui ne faisait pas tant de tergiversation et avait décidé de tutoyer celui qui se rapprochait le plus de l'image paternelle pour lui.
Le petit déjeuné fut pris en vitesse et le canadien avait fini par comprendre que minijohn lui disait « tu » volontairement mais qu'en revanche, il continuait à vouvoyer les autres membres de la base. Rodney tenait à garder une certaine distance, donc il continua à dire « vous » au colonel et à l'appeler par son grade.
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Les jours suivants se suivaient et se ressemblaient mis à part la taille du colonel qui allait en décroissant. John passait toutes ses nuits en compagnie d'un Rodney de plus en plus mal à l'aise et qui, en même temps, avait du mal à s'imaginer se réveillant sans savoir ce qu'il était advenu de son ami. Il y avait bien certain moment où il l'aurait volontiers fichu par terre, comme cette fois où le diable à visage d'ange lui avait donné un coup de pied dans les c… parties ou cette autre où le même pseudo angelot l'avait mordu dans son sommeil. (Le matin, il avait prétexté un cauchemar.) Mais ce contact étroit avec le sus-nommé était bigrement agréable, il fallait l'avouer.
Au fur et à mesure de sa régression, le militaire adoptait un comportement de plus en plus gamin. Il passait ses journées à jouer ou à regarder la télé, il ne s'intéressait même plus aux avancées du docteur Beckett. Quand il eu l'apparence d'un enfant de six ans, il réclama son doudou. Problème : pas de doudou à Atlantis. Qu'à cela ne tienne, les enfants étant très doué pour dénicher leur objet transitionnel, minijohn opta pour le T-shirt de nuit du scientifique. Celui-ci ne discuta pas et le lui donna. Mais voilà ! Le doudou ne remplissait sa fonction de doudou QUE si Rodney l'avait sur lui. Résultat : il passait ses nuits avec une sangsue qui tortillait son T-shirt entre ses doigts. (3)
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Le scientifique en chef délaissait complètement son labo et ses recherches, ce qui n'était pas pour déplaire au docteur Zelenka. Il passait tout son temps avec John même quand ils étaient dans la base. Ses collègues l'avaient surnommé papa gâteau ce qui résumait assez bien le lien qui s'était créé entre les deux amis. Enfin, c'est ce que pensaient les membres de l'expédition. Pour Rodney c'était plus que de l'amour filial, il était bien incapable de mettre un nom dessus mais il savait que ce n'était pas uniquement ça. (4)
Pour John, c'était encore différent son cerveau d'enfant voyait en Rodney un père de substitution mais son cerveau d'adulte, lui, découvrait une nouvelle facette du canadien qui lui plaisait beaucoup. Qui l'eu cru : McKay avait un cœur limite d'artichaut et ferait un papa génial, très attentionné. Cette information faisait du scientifique quelqu'un de charmant, au sens qui a du charme (5), aux yeux de John. Ce n'était pas encore son dieu vivant sur terre mais… il s'en fallut de peu, une partie de cluedo non-gagnée-sans-qu'il-s'en-rende-compte-pour-flatter-son-ego-d'enfant-mais-perdue-au-la-main-par-un-Rodney-qui-n'y-connaît-rien-en-matière-de-psychologie-infantile pour être exact.
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Cela faisait maintenant trente-cinq jour que le colonel Sheppard avait touché le rajeunisseur. Beckett et son équipe avaient, enfin, mis au point un sérum. Il ne restait plus qu'à le tester. Carson préleva des cellules au militaire qui ressemblait à un enfant de quatre ans. Le médecin voulait vérifier que l'antidote n'était pas dangereux et surtout il devait trouver le bon protocole d'injection. Il estima que les quatre jours qui lui restaient serait un peu court mais ne voulant affoler personne il garda cette pensée pour lui. Il allait travailler et aussi prier.
Ce même jour, Jonny vint voir son « papa d'adoption » pour lui faire part d'un problème.
- Rodney ? J'ai un problème. Tu peux m'aider ?
- Ca dépend. C'est quoi votre problème ?
- Et bien, c'est assez délicat alors ne m'interromps pas. J'ai le corps d'un gosse de quatre ans et ma coordination n'est plus ce qu'elle était. J'ai des difficultés à faire certaines choses comme me laver par exemple…
- Que… Quoi ? Vous voulez que je vous aide à prendre votre douche ?
- Oui.
- Mais pourquoi vous me demandez ça à moi ? Allez voir Elisabeth ou Teyla.
- Ca va pas ? C'est des filles, j'ai pas envie qu'elles me voient tout nu.
- Vous avez le corps d'un gamin…
- Justement ! Ca nuit à mon image.
- Demandez à Carson alors, C'est un médecin, il vous à déjà vu sous toutes les coutures.
- C'est pas pareil. J'aime beaucoup Carson mais de la à lui demander ça… Rodney, s'il te plaiiiiiiiiiiiiiiiiiis.
Minijohn prenait sa voix de Caliméro, celle à laquelle le scientifique ne résistait pas.
- D'accord. Allez, venez.
- Merci Rodney. Rassures-toi, je ne m'en vanterais à personne.
- Vous avez intérêt.
Les deux hommes étaient dans la salle de bain du canadien. Ils se regardaient dans le blanc des yeux depuis cinq minutes. Jonny n'osait pas se déshabiller. Il avait beau considéré le canadien comme un père, se mettre à poil devant lui, son cerveau de trente-neuf ans aimait pas trop. Finalement, il rompit le silence.
- Bon, on va pas rester ici cent sept ans ! Cette douche va bien falloir que je la prenne et de toute façon dans deux jours tu seras obligé de changer mes couches. Pendant que j'enlève ces trucs règle la température de l'eau, j'atteins pas le robinet.
- A vos ordres mon colonel.
- Tu fais bien de le rappeler, je suis toujours colonel, le militaire le plus haut gradé de cette cité.
- M'en voudrez-vous si je dis qu'en l'état actuel des choses, votre grade ne vous sert strictement à rien.
Ils continuèrent ce petit échange durant toute l'opération, histoire de détendre l'atmosphère et surtout pour ne pas penser à ce qu'ils étaient en train de faire. Au bout du compte ce n'était pas si terrible. En quinze minutes c'était réglé.
Le canadien laissa le militaire se sécher et s'habiller tout seul, ça il pouvait encore le faire. Demain, ce ne serait certainement plus le cas, mais ils improviseraient. Le plus dur dans cette histoire c'était de trouver des vêtements à l'américain. Chaque jour ils devenaient trop grand pour lui. Pour les quelques jours qui restaient avant l'injection du sérum, John arborait une espèce de tunique serrée à la ceinture par une corde, un vrai petit moine.
- Maintenant je pense qu'on est suffisamment intime pour que tu me tutoie, non ?
- Si vous voulez.
-Franchement ça te fait pas bizarre de vouvoyer un gamin ?
- Je dois admettre que c'est assez bizarre en effet. J'ai l'impression de m'adresser à un enfant roi.
- Je suis exceptionnel mais quand même. Non, être roi c'est trop de responsabilité. Je laisse ça aux autres.
Essayez d'imaginer la scène : un gamin de quatre ans tenant un tel discours. On est dans la quatrième dimension. C'est tout à fait ce que pensait Rodney. Vivement que Beckett lui injecte son produit, parce que parler sérieusement avec John pour avoir un bébé dissertant sur les chevaliers du zodiaque (6) la seconde d'après ; il y avait de quoi devenir fou.
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Le canadien n'était pas au bout de ses peines. Deux jours plus tard, John, qui était un beau bébé de deux ans, ne parlait qu'en monosyllabes et, (ô mon dieu pourquoi les gamins sont-ils si dégoûtants), avait besoin de couches.
- Rah ! John. Arrêtes de bouger ! Comment veux-tu que je te déshabille si tu n'arrête pas de gigoter ? Hein ?… Réponds pas surtout.
- Hu ! Hu !
- Non mais c'est pas vrai ! Je vais jamais y arriver ! Aaah ! Si ma mère me voyait… Et toi évidemment ça te fait rire.
- Hu ! Hu !
- Humm… Mais comment en ai-t-on arrivé là ?
Fin du flashback (7)
- Il faut bien que je te mette une couche ! J'en ai marre de te laver toutes les deux heures, moi ! Tu pourrais te retenir moi j'sais pas, fais un effort.
- Peu pas.
- Miracle ! Tu parles ! Je commençais à désespérer.
- Ouin… (8)
- Oh ! Non, non. Ne pleure pas. Je voulais pas dire ça. C'est pas de ta faute, je sais. Aller, calmes-toi. Là, ça va mieux ?
- Boui.
- Super, bon tu me laisse faire ?
Bébéjohn se tint tranquille et paparodney pu déshabiller son monstre. Celui-ci passa par la case douche pour la n-ième fois de la journée et ils passèrent à l'étape enfilage de la couche.
- Eh ! Eh ! Problème comment que ça se met ce machin ?
En voilà une question qu'elle est bonne. Heureusement un scientifique tchèque beaucoup moins stressé que d'habitude passa par-là.
- Un coup de main ?
- Vous vous y connaissez en couches peut-être ?
- Figurez-vous que je suis un expert.
- Ah ! Ouais ?
- Hum, hum. Laissez moi faire et prenez-en de la graine. Venez par ici John.
Radek prit d'une main ferme et experte le bambin et lui scotcha le bout de fibre absorbante en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. McKay était suffoqué.
- Vous cachez encore beaucoup de chose comme ça ou vous les inventez au fur et à mesure ?
- J'ai plusieurs cordes à mon arc. J'ai une ribambelle de frère et sœur et j'ai pas mal aidé ma mère. Privilège de l'aîné. Bon c'est pas tout ça, mais je dois vous laisser, on m'attend.
- Qui ?
- Quelqu'un.
- Ce quelqu'un n'aurait pas les cheveux châtains par hasard ?
- Peut-être…
Et il disparut aussi vite qu'il était apparu.
- Eh ! Ben… Je crois qu'on nous a abandonné. Dit donc ? T'aurais pas faim ?
- Siiiiiiiii !
L'instant suivant, ils étaient au mess, se goinfrant plus que ne mangeant. Le docteur Weir arriva à ce moment là, elle cherchait visiblement quelqu'un. Elle aperçu les deux gloutons et se dirigea vers eux.
- Bonjour docteur McKay. John. Mais ? Qu'est-ce que vous lui avait donné à manger ?
- Un hot dog chili (9), c'est son préféré il arrête pas de me le répéter. Pourquoi ?
- Mais, enfin ! Rodney ! On ne donne pas ce genre de chose à un enfant de deux ans ! Il n'y a pas des légumes ou de la viande ?
- Ben… y'en a dans le hot dog.
- Rodney…
- Dîtes vous êtes pas attendu quelque part ?
- Si mais…
- Pas de mais. Ne faites pas attendre Zelenka et laissez-moi m'occuper de Jonny tranquillement.
La diplomate devint rouge tomate, de gêne à l'évocation de Radek et de colère d'être rembarrée avec si peu de courtoisie. Mais bon, elle s'adressait au docteur McKay, elle ne pouvait espérer mieux. Il n'y avait qu'avec minijohn qu'il était aimable. Bizarre, bizarre… ça cachait quelque chose. (10)
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Le jour de l'injection du sérum était enfin arrivé. John était arrivé à l'état de nourrisson et Rodney maître es-couches. Depuis deux jours, celui qui fut colonel ne disait plus rien. Il se contentait de pleurer pour faire comprendre qu'il avait faim ou qu'il était mouillé etc. Cependant, d'après Radek il pleurait beaucoup moins que les vrais bébés.
Pour le reste c'était copie conforme. Je mange comme un porc et j'en fait profiter tout le monde surtout celui qui tient la cuillère. Je salis ma couche uniquement quand on vient de me changer et au passage j'arrose l'âme charitable qui prend soin de moi. Je bave tout ce que je sais. Je fais pas mes nuits parce que sinon y'a aucun intérêt à être retombé en enfance. J'en passe et des meilleurs.
Mais grâce au ciel et surtout à un écossais ressemblant à un dieu grec, John redeviendrait John, militaire râleur et borné prenant son P-90 pour l'extension de sa main.
L'étrange cérémonial allait commencer en présence du docteur Weir, Papa gâteau, bébéjohn et, bien sur, de super docteur.
- Je vous explique le protocole. J'ai mis au point plusieurs doses de sérum, trente-neuf exactement. Chaque injection devrait faire vieillir John d'un an. J'ai opté pour cette solution pour que son corps ne soit pas trop sollicité. S'il l'a fait dans un sens, il peut le faire dans l'autre. Donc, tous les matins vous viendrez me voir avec le colonel pour que je lui fasse sa piqûre. A la même heure de préférence. Bien, on peut y aller ?
- Oui. Faites doucement quand même, il n'aime pas les piqûres.
- C'est les prises de sang qu'il n'aime pas. Mais il va y avoir droit aussi tous les jours, afin que je surveille sa croissance.
- S'il est ronchon après je viendrais me plaindre.
- Et moi je me vengerais.
- Ah ! C'est bon ! On avait assez à faire avec vous et John, alors ne convertissez pas le docteur Beckett à vos jeux verbaux.
- Mais on ne joue pas, Elisabeth. C'est très sérieux. Vous savez comment est John quand il est énervé, il fait des cauchemars et ne dort plus de la nuit.
- Comment vous savez ça vous ?
- Euh… Je vous l'ai pas dit ? John n'aime pas dormir tout seul depuis qu'il a retrouvé ses dix ans, alors il dort avec moi.
La diplomate esquissa un sourire qui cachait assez bien son envie d'éclater de rire. Rodney avait prit un ton de petit garçon prit en flagrant délit. C'était chou…
- Je vous ferais parvenir un lit plus grand, pour que vous soyez plus à l'aise.
- Hum, euh…Merci. Mais vous savez dans une dizaine de jours se sera bon…
- Oui, Oui.
- Euh, dites-moi si je vous dérange, mais j'ai fini pour aujourd'hui. Le sérum est injecté, il n'a pas l'air de réagir négativement. Maintenant il faut attendre.
- Alors attendons.
TBC… Voilà c'est fini pour ce chapitre. Pas exactement comme ça que je l'imaginais mais pas réussi à inventer une machine qui transforme les images que j'ai dans la tête en texte, donc j'ai pondu ça. Prochain chapitre la fin, enfin ! Ca va être chaud et guimauve dégoulinant sauf si j'arrive à me freiner. A la prochaine…
1 Je le trouve un peu anguleux son visage, mais ça n'engage que moi.
2 qui dit qu'il en profite pas ?
3 Ah ! les doudou… qu'est-ce que j'ai pu en user des mouchoirs.
4 va falloir l'aider un peu
5 c'est pas très clair, je veux dire par là que Roro a un certain pouvoir attractif, bon c'est pas très clair non plus mais on va dire ça comme ça.
6 j'adore ce dessin animé. Tous en cœur avec moi : les chevaliers du zodiaaaaaaaaaaaque, s'en vont toujours à l'attaaaaaaaaaaque, en chantant une chanson bien haut, c'est la chanson des héros.
7 Enfin !
8 je sais pas vraiment comment transcrire l'espèce de bruit fait par un bébé qui schouinne
9 Je ne savais absolument pas comment j'allais pouvoir le caser donc en désespoir de cause…
10 réponse au prochain chapitre si tout va bien.
