Chapitre 2 Illusion d'amour

Severus arriva catastrophé à Ste-Mangouste avec un Remus inconscient et nu(Nd/a : Eh ! Je suis pas perverse ! Remus vient de se transformer, il a perdu ses vêtements, c'est sur ! Je suis RÉALISTE, pas PERVERSE !) dans ses bras. Les infirmières sursautèrent en les voyant transplaner.

« Monsieur ? Qu'est-ce qui se passe ?demanda une infirmière.

-Il a été attaqué… Je… Je l'ai retrouvé dans cet état à mon retour…

-Calmez-vous monsieur… Déposez-le sur la civière, là, près du mur… Nous allons nous occuper de lui, ne vous en faites pas… Y a t'il un médecin qui soigne votre ami habituellement ? »

Severus secoua la tête.

« Non… Il… Il n'est jamais venu à l'hôpital… Mais… Je… Il ne peut pas être soigné par n'importe qui…

-Ne vous en faites pas, nos médicomages sont tous qualifiés et…

-Non… Vous ne comprenez pas… C'est… C'est un loup-garou… Il doit avoir des soins particulier… »

L'infirmière resta un moment en silence, a regarder l'homme ensanglanté, couvert de la cape de son ami.

« Un… loup-garou ?

-Oui… C'était la pleine lune… Il s'est enfermé, comme à son habitude… Mais quelqu'un l'a attaqué alors que j'étais partis… Faites quelque chose, sauvez-le… Svp… »

L'infirmière se dirigea vers le bureau et écrivit une missive.

« Je vais l'installer dans une chambre, pendant ce temps, aller poster cette lettre. Le Dr Winslo est un spécialiste des loup-garous. Si quelqu'un peut sauver votre ami, c'est lui. »


Il se leva lentement, et se mit à marcher devant ses fidèles. Sa robe noire traînait au sol paresseusement. Puis, ce fut l'explosion.

« BANDE D'IMBÉCILE ! JE NE VOUS AVAIS PAS DEMANDER DE LUI PRENDRE DU SANG ! FAUDRA T'IL QUE JE FASSE TOUT PAR MOI-MÊME ? A QUOI CELA ME SERT-IL D'AVOIR DES SERVITEURS, S'ILS SONT AUSSI IMBÉCILES QUE VOUS ? »

Les Mangemorts se mirent à trembler.

« Pardon Maître… Nous n'échouerons pas la prochaine fois…

-Je l'espère… Je l'espère pour vous… BANDES D'IDIOTS ! DOLORIS ! »


Le Dr Winslo arriva dès qu'il reçu le message de l'infirmière. Il examina rapidement Remus, puis lui administra une potion afin de soulager sa douleur. (Nd/a : Ehh ! Arrêtez de gueuler ! J'ai dis soulager sa douleur, pas soulager son mal à jamais !). Il guérit rapidement quelques petites blessures, et fit rapidement, avec sa baguette, un « scanner » de l'état de Remus. Le Dr Winslo entendit du bruit et se retourna pour voir un homme aux cheveux noir entrer avec un gobelet de café, les yeux rouges et des larmes coulant encore sur ses joues blanches.

« Monsieur, je vous prierais de sortir svp…

-Vous êtes le Dr Winslo ?

-En effet. Veuillez sortir, maintenant.

-Hors de question.

-Monsieur, ne me forcez pas à…

-Vous ne me forcerez à rien du tout. Je reste avec lui. Vous ne pouvez pas m'empêcher de rester.

-Votre ami s'en sortira, mais il a besoin de sommeil.

-Vous croyez quoi ? Que je vais le déranger ? Je ne suis pas stupide ! Je veux qu'il guérisse… Je survivrais pas s'il devait lui arriver quelque chose… »

Le médecin regarda un moment l'homme effondré, puis ramassa ses effets.

« Je reviendrai dans quelques heures voir son état. Il ne devrait pas se réveiller, je lui ai donné une potion de sommeil…

-…Laquelle ?

-Qu'est-ce que ça peut vous faire ?

-Laquelle ?

-Somelia Onestra.

-Quoi ? Mais il ne la tolère pas !

-Ne parlez donc pas sans savoir ce que vous dites.

-Je le sais ce que je dis ! Remus est allergique à la sève du Ibercul Feuillu !

-… C'est une potion très complexe et très peu connue, comment en connaissez-vous les ingrédients ? »

L'homme haussa les épaules.

« Je connais Remus depuis que nous avons 15 ans… J'ai suivis de près chacun des traitements qu'il a reçu de la part de l'infirmière de Poudlard, et nous venons tout juste d'étudier cette potion en classe…

-En classe ? Vous me semblez pourtant âgé pour être encore à Poudlard…

-Je suis en avant-dernière année à l'Université de Potion. Concernant Remus, il va avoir des réactions d'ici quelques heures. Il lui faudra des compresses d'eau chaude. Au fait, Dr… J'ai demander un spécialiste des loup-garous pour que Remus ait plus de chance de s'en sortir, mais pour cela, vous devez non seulement prendre en compte qu'il est un loup-garou, mais un patient, avec des allergies, des réactions particulières. N'oubliez pas qu'il est humain. »

Le médecin le regarda un moment, puis s'éloigna. Cet homme était étrange, vraiment. Il quitta la chambre du loup-garou. Severus déposa son café sur la petite table de chevet, puis se pencha pour effleurer le front de Remus doucement de ses lèvres. Ce qu'il n'avait pas dis au docteur… C'était que l'un des symptômes qu'avait cette potion sur Remus, c'était de le rendre angoissé, de le faire paniquer, une peur incontrôlable le prenait. La peur d'être abandonné. Severus s'allongea sur le lit et prit son amoureux dans ses bras, lui caressant les cheveux et l'embrassant sur le front. La blessure sur ses côtes avait commencer a cicatriser, par contre il subsistait un hématome disgracieux sur la peau dorée. Sur ses poignets, ses bras, ses jambes et ses chevilles, des marques rouges de corde paraissait toujours. Et dans son cou… Une ligne brûlée.

« De l'argent… Les sadiques… »

Il serra le loup-garou contre son cœur. Pourquoi ce genre de chose devait toujours leur arriver, à eux ? Ne pouvaient-ils pas se contenter d'être heureux ? Son père l'avait sacrer à la rue, le père de Remus détestait son fils à cause de son état, Erik n'avait pu connaître l'amour… Bon, d'accord, il n'était pas facilement abordable, bon, d'accord, Remus était dangereux une fois par mois, oui, c'est vrai, Erik avait déjà tuer quelques 200 ans avant… Mais bon, est-ce que cela devait absolument les empêcher d'être heureux ? Est-ce que ces petits problèmes sans importances devaient les priver aujourd'hui ?

« Severus…

-Chut… Rendors toi, Remus… Rendors toi…

-J'ai si froid… chuchota le loup-garou.

-Ça va aller… Je suis là…

-Oui… »

Il serra Remus un peu plus fort contre lui, tout en l'embrassant tendrement sur la tête.

« Dors, mon amour, dors, je suis là… »


Quelques heures plus tard, le Dr Winslo entra dans la chambre de son patient et manqua faire une crise cardiaque. Mais qu'est-ce que cet imbécile faisait là ? Eum. Récapitulons. 1. Il s'inquiète vraiment beaucoup. 2. Il refuse de le laisser seul. 3. Il s'endort avec le loup-garou nu dans ses bras… Oh… Il fronça les sourcils, puis eut un sourire. Voilà qui était intéressant…


Une infirmière entra dans la chambre sombre un peu avant midi alors que Severus commençait à se réveiller, et serrait tendrement son Remus contre lui.

« Monsieur… Il y a un homme étrange qui veut vous parler… »

Severus fronca les sourcils, puis son visage s'éclaira.

« Un homme avec un demi-masque ?

-Eum… Oui… En effet…

-Pourquoi dites-vous qu'il est bizarre ? »

L'infirmière le regarda comme s'il était fou, puis sortit. Severus haussa les épaules, embrassa Remus puis se leva. Il sortit de la chambre et se dirigea vers la salle d'attente pour trouver Erik assis avec un café, qui papotait joyeusement avec une vieille dame, qui semblait le regarder avec un peu de peur.

« C'est dommage que votre mari ait eu cette attaque… Que voulez-vous ! Le cœur est si fragile… Moi, je suis là pour mon beau-fils. Il a réussit a se faire attaquer cette nuit, ne me demandez pas comment il a fait son compte ! Pauvre gamin…

-Papa, as-tu fini de faire peur à cette pauvre femme avec ton exubérante conversation ?

-Severus ! Comment va Remus ?

-Je… Je crois qu'il va s'en sortir…

-Bien… Et bien, Mme MacGonagall, je vais vous laisser attendre des nouvelles de votre mari, et dès mon retour à Poudlard, j'informerai votre fille de son état. »

Erik se leva, salua poliment la vieille dame, puis s'éloigna avec son fils.

« …C'était vraiment la mère du Pr MacGonagall ?

-Bien sur. Tu me prends pour quoi, un menteur ? Bon, viens, allons déjeuner, tu m'expliquera devant un bon repas comment va notre pauvre Remus. »


Le Dr Winslo entra dans la chambre de son patient après avoir vu l'autre homme s'éloigner avec un être bizarre masqué. Il s'approcha et prit les signes vitaux du loup-garou. Tout était en ordre. Il récupérerait rapidement et d'ici quelques jours, cela ne devrait plus paraître. Puis, se rappelant la rencontre qu'il venait d'avoir, il se dit que c'était le moment de s'illustrer. Il était capable de satisfaire SES attentes. Il éveilla le loup-garou, et au moment où il ouvrit les yeux, il l'hypnotisa.


Remus cligna des yeux. Il vit Severus devant lui, qui lui souriait doucement.

« Severus…

-Tout va bien, Remus. Tu es à l'hôpital, on est en train de te soigner.

-Qu'est-ce qui s'est… passé…

-Des Mangemorts t'ont attaqués pendant ta transformation…

-Mais… Pourquoi ?

-Je ne sais pas… Mais tout vas bien, ils ne reviendront pas.

-Comment peux-tu en être sur ?

-Je le sais, c'est tout… »

Severus se pencha pour embrasser le blessé, qui le prit par le cou.


« Tu crois qu'il va s'en sortir ?

-Remus est résistant. Il va s'en sortir. J'en suis sur.

-Je l'espère pour toi, Severus… soupira Erik. Je te connais, s'il lui arrive quelque chose, tu ne t'en remettra pas…

-Ce serait normal, non ? Je suis enfin heureux, j'ai pas envie de perdre les deux personnes qui comptent le plus pour moi… »

Erik posa une main sur celle de son fils, et lui fit un petit sourire.

« Allons ! Ne parlons pas de malheur. Ce petit chenapan va encore nous surprendre, comme à son habitude. Je te dis que d'ici quelques jours, plus rien de cela ne paraîtra. Peut-être même avant.

-Tu peux bien le traiter de chenapan, tu es pareil comme lui !

-Il est vrai que, tout comme Remus, j'adore faire des tours… »

Erik soupira, puis regarda son fils tendrement.

« Tu sais, nous sommes pareil sur bien des points, tous les trois… Notamment, sur le fait de se considérer indigne de toutes les bonnes choses qui nous arrive, comme si nous étions…

-Des monstres…

-Oui… Ces mots, qui se sont bousculer pendant des années dans ma tête, me hérissent à chaque fois qu'ils sortent de votre bouche. Vous n'êtes pas des monstres…

-Toi non plus, papa, t'es pas un monstre. T'es un peu bizarre, c'est vrai, mais… T'es pas un monstre. »


Le Dr Winslo sourit en voyant Remus enlacer le vide. Vraiment, son hypnose s'améliorait de jour en jour. Faire croire au loup-garou qu'il était avec son amant, voilà une idée que les Mangemorts n'auraient jamais eu !


Remus serra Severus fort dans ses bras.

« Je… J'ai peur que tu t'en aille…

-Tu sais pourquoi ?

-Non, je…

-Si, tu sais.

-…Somelia Onestra, c'est ça ?

-Exactement.

-Tu… Tu ne partira pas, n'est-ce pas ?

-Tu sais bien que non… Jamais je ne t'abandonnerai, Remus… »

Severus l'embrassa tendrement tout en le caressant, et Remus poussa un petit gémissement.

« T'es fou… On est dans un hôpital… C'est un endroit public… N'importe qui peut entrer…

-Remus… T'a jamais eu le fantasme de faire ça dans un lieu public ?

-Bin, si mais… C'est juste ça, un fantasme. Les fantasmes, c'est pas fait pour être réalisé…

-Ah… Tu crois ça…

-Sev… Je suis blessé…

-Est-ce que j'ai l'habitude d'être brusque avec toi ?

-Bin… Non, mais…

-Remus… J'y peux rien si tu me rends complètement fou…

-Sev, on est un lendemain de pleine lune, je suis mort de fatigue…

-Je vais te réveiller, moi… »


« Il dormait, lorsque tu es parti ?

-Oui. L'imbécile de médecin lui a donné du Somelia Onestra…

-Et alors ?

-Il est allergique à l'un des ingrédient…

-Oh… Je vois…

-Et les Aurors ?

-Et bien… Ils sont venus, je leur ai dis ce qui s'est passé depuis le moment où le faux Dumbledore est venu chez vous, jusqu'au moment où tu a transplaner avec Remus. Ils viendront prendre vos dépositions d'ici quelques jours, le temps que Remus aille mieux.

-Très bien… Euh… Au fait… Tu a des cours aujourd'hui, non ?

-Mordioux ! C'est trop vrai… Oh et puis, au diable les cours ! Dumbledore comprendra, j'ose croire, que l'état de santé de mon beau-fils importe plus que deux trois cours…

-Pffff… Dire que hier soir, c'est Remus et moi qui nous inquiétions pour toi, et que là, c'est toi et moi qui nous inquiétons pour lui…

-C'est cela, avoir des sentiments, Severus. C'est aimer, et s'inquiéter. Et il faut toujours…

-Être fidèle a ses sentiments, je sais. C'est une leçon que j'ai bien apprise. »

Erik lui sourit et lui tapota le bras gentiment.

« Allez, dépêches-toi de manger, ça va être froid.

-Je ne suis plus un gamin, tu sais.

-Et alors ? Tu aime peut-être manger froid ?

-Pas spécialement…

-Bon. Alors mange. Après, nous irons voir ton Remus.

-D'accord ! »


Il se tenait prêt. Enfin, il visa le bouchon de l'éprouvette et sortit de la chambre avec ce qu'il voulait- non, ce que le Maître voulait-, se disant que, finalement, cela avait été un jeu d'enfant. D'ici quelques instants, l'hypnose cesserait, et il retomberait dans le sommeil. Il enleva sa blouse blanche, salua l'infirmière de garde, puis transplana. Arrivé devant une forêt, il marcha longtemps, avant d'arriver devant un manoir.

« Que veux-tu ?

-Je voudrais parler au Maître.

-Et pourquoi ?

-Cela concerne son plan, avec le loup-garou.

-Très bien. Entre. »

Lorsqu'il fut devant le Maître, il tomba à genoux et embrassa le bas de sa robe.

« Maître…

-Winslo. Que me vaut ta visite ?

-Maître… Vos hommes ont échoué dans leur mission du loup-garou…

-Cela, je le sais très bien !

-Mais ils l'ont blessé à un tel point qu'on l'a emmené à Ste-Mangouste, où je l'ai soigné… »

Le Maître eu l'air intéressé.

« Tu le soigne ? Parfait ! Alors je te confie une mission… Je voudrais que tu…

-Inutile, maître… Le voici. »

Le Maître prit l'éprouvette, et se mit à rire.

« Parfait ! Tout ceci est parfait ! Tu peux disposer, mais reste a portée… J'aurai besoin de toi bientôt, très bientôt… Tout ceci fait parti d'un grand plan… »


Remus était assis dans son lit, appuyé contre son petit ami, et parlait joyeusement avec Severus et Erik, assis sur la chaise, lorsqu'une infirmière entra.

« Mr Lupin, nous avons reçu un billet du Dr Winslo. Vous avez votre congé.

-Vraiment ? demanda Remus. Il ne s'agit pas d'une plaisanterie ?

-Non, tout ceci est bien vrai.

-Qu'est-ce que je t'avais dis, Severus ! sourit Erik. Le petit chenapan, il réussit encore a nous surprendre !

-Oui… sourit Severus en caressant la joue de Remus. Il nous surprendra toujours…