Chapitre 13 Question d'habitude
Severus appréhendais son premier cours. Et s'il n'était pas douer avec les élèves ? Et s'ils ne le prenaient pas au sérieux ? Puis, il entra sur un coup de tête, ayant une idée derrière la tête.
-Ouvrez votre livre à la page 114.
-Euh… Professeur… demanda une jeune fille. Vous ne vous présentez pas ?
-Lorsque j'aurai besoin de quelqu'un pour me dire quoi faire, je vous ferai signe, mademoiselle. Ouvrez votre livre à la page 114.
-Vous êtes vraiment le fils du Pr Erik ?
-Ma vie privée ne regarde que moi. Ouvrez votre livre à la page 114, et je ne le répèterai pas, ceux qui n'obtempèreront pas se mériteront une retenue.
Un silence s'abattit sur la classe alors que les élèves ouvraient leur livre en hâte. Severus remarqua alors une élève assis au deuxième rang, et qui le regardait, amusée. C'était la jeune Alnia, la petite fille qui suivait des cours avec Erik.
-Que regardez-vous ? demanda t'il.
-Rien, professeur !
Et elle ouvrit son livre. Dans les années qui suivirent, jamais elle ne dit à quel jeu le professeur se livrait, faisant croire qu'il était un monstre. Erik avait eu quelques échos des agissements de son fils par ses élèves, et les insultes allaient bon train !
-Votre fils, c'est un goujat ! Il n'est pas du tout comme vous ! Juste cette semaine, il a retirer 250 points au Gryffondor, et fait gagner 300 points au Serpentard ! McGonagall vient de lui déclarer la guerre !
-Mais qu'est-ce qui lui prends ? demanda Erik, surpris.
-C'est un cinglé, un débile mental !
-Je vous prierais d'être un peu plus poli envers mon fils, et votre professeur, sinon c'est moi qui pourrais vous faire perdre des points.
Les élèves se regardèrent, surpris. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous les profs dans cette école ?
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Dumbledore fit venir Remus dans son bureau, quelques mois après le début des classes. Remus entra et prit place sur la chaise en face du bureau du directeur, qui leur servit une tasse de thé avec des chocolats.
-Vous vouliez me parler, professeur ?
-En effet, Remus… Vous vous rappelez, lorsque Severus a reçu son diplôme, je vous avais dis que j'aurais sûrement besoin de vous…
-Oui…
-Et bien voilà. Suite à votre enlèvement, ce sont les Aurors qui vous ont recueilli, et lorsque Severus a été vous chercher, vous avez eu le malheur de dire que vous aviez… senti sa peur. L'Auror qui vous a entendu en a parlé à ses supérieurs, et depuis ce jour, ils demandent pour vous engager.
-Quoi ?
-Ils souhaitent vous engager comme… espion, si l'on puisse dire. Non pas chez les Mangemorts, comme Severus, mais plutôt à l'intérieur même du Ministère. Afin que vous identifiez les gens qui auraient, en eux, de la haine, du mépris, de la perversion… Tout cela hors du commun, ce qui pourrait être un signe qu'ils sont des Mangemorts, afin qu'on les arrête sans qu'ils ne se doutent de rien.
Remus hésita un moment.
-Les Aurors… James est au courrant ?
-Oui… Il a tenter de les empêcher, mais en voyant que vous ne risqueriez rien…
-Je reviendrai au château les soirs ?
-Exactement, comme si vous travailliez au Ministère.
-Quelle sera ma couverture ?
-Secrétaire du chef des Aurors.
-Je n'ai pas les compétences requises pour…
-Remus, vous vous en tirerez très bien, arrêtez donc de vous inquiéter.
-Si vous le savez depuis ce jour… Pourquoi ne m'en parler que maintenant ?
-Alors que le jeune Andy venait de se joindre à vous ? Ç aurait été le priver trop tôt de votre affection. Mais, comme vous pouvez le remarquer, les horaires de Severus et d'Erik se complètent, ils n'ont jamais classe en même temps, ainsi ils pourront s'occuper d'Andy même si vous n'êtes pas là. L'enfant prendra vite l'habitude.
-Et… Je ne risque rien ?
-Rien, je vous le jure. Vous n'aurez qu'à prévenir le chef des Aurors lorsque vous aurez des doutes, et ils se chargeront du reste.
-Bon…
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On était vers la fin de l'année, et Andy avait échappé à l'attention d'Erik pour aller se promener, laissant le pauvre homme au bord de la crise cardiaque, a s'arracher les cheveux, se voyant mal expliquer à son fils qu'il avait perdu son petit frère en seulement une heure de cours !
Il se promenait dans les corridors du château, regardant autour de lui, découvrant des chemins qu'il n'avait encore jamais vu, quand il entendit un bruit de porte qui s'ouvre… pour voir sa gardienne sortir de derrière un rideau, toute échevelée.
-Vicky ! Qu'est-ce que tu faisais derrière le rideau ?
-Ah…Andy, qu'est-ce que tu fais là ?
-Je me promène ! Toi, tu faisais quoi, derrière le rideau ?
-Y'a une salle de cachée, derrière, et c'est pas un rideau, c'est une tapisserie.
-Pourquoi t'étais dans une salle cachée ?
-…Bon, Andy, viens avec moi, j'ai certaines choses à t'expliquer, et je ne peux vraiment pas dans le corridor… Viens, je t'amène dans la Salle Commune des Serdaigle…
Andy la suivit donc en trottinant, ne remarquant pas une deuxième ombre émerger de derrière la tapisserie.
Une fois dans la Salle Commune des Serdaigle, Andy se mit à sauter sur le canapé, avant de regarder sa gardienne.
-Tu veux me parler de quoi, Vicky ?
-Ok, euh… Tu sais, quand les gens grandissent, ils veulent avoir du plaisir, et c'est plus en jouant avec des jouets…
-Je sais. Ils font l'amour.
-Euh… Qui t'a dis ça ?
-C'est Remus ! Parce que je l'ai entendu crier, et que je croyais que mon frère le battait ! Mais non, il le battait pas, et puis Remus, il a dit que ça faisait pas mal !
-Eum… Dépends pour qui et des circonstances…
-Hein ?
-Si Remus a dit ça, en principe, c'est que ça ne devait pas être lui qui se faisait…
-De quoi tu parles, Vicky ?
L'enfant la regardait avec de grands yeux.
-Bon… Vais aller te chercher des livres, ça sera plus facile pour t'expliquer.
Une demi-heure et pleins d'explications plus tard (et que quelqu'un aille prévenir cette idiote qu'on ne parle pas des positions du kamasoutra gai à un enfant de 6 ans(Nd/a : Oui, ça existe, ma meilleure amie a vu le livre à la librairie…)) Andy retourna dans les appartements de la petite famille, légèrement traumatisé. Severus et Erik lui sautèrent dessus, Remus arriva bientôt à son tour de travailler, et la joyeuse petite famille se mit à table dans un silence total.
-Sev… demanda Andy d'une petite voix.
-Oui ?
-Est-ce que… ça fait mal ?
-Euh… De quoi tu parles ?
-Quand Remus et toi vous faites l'amour ?
Erik s'étouffa avec sa bouchée, vira au rouge, puis avala difficilement, et balbutia avec une voix mi-gênée mi-amusée :
-Je vous laisse, j'ai des copies à corriger !
Et il sortit très vite. Les deux adultes fixèrent l'enfant avec de gros yeux.
-Qu'est-ce que…
-Vicky dit que t'es passif. Et elle t'a montré pleins de photos.
-Q…Quoi ?
-Elle était derrière une tapisserie où il y avait une salle cachée, et puis elle était tout ébouriffée ! Quand je lui ai demander ce qu'elle faisait, elle m'a emmené dans la salle des Serdaigle, et pis elle m'a expliquer c'était quoi exactement faire l'amour, et que souvent, ça faisait mal, surtout quand c'est deux gars, et que si Remus avait pas mal quand il criait, c'était parce qu'il était actif, et pis que Sev il devait avoir mal, vu qu'il était passif… J'ai pas tout compris, mais… Sev ? Est-ce que t'a mal ?
Remus et Severus se regardèrent un moment.
-Là, elle va trop loin.
-Tout a fait d'accord.
-Il a seulement 6 ans !
-Elle n'aurait pas du, on est tous les deux d'accord là-dessus.
-Combien de points ?
-BEAUCOUP…
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Le lendemain, les élèves eurent la désastreuse nouvelle de voir les Serdaigle avec 500 points… en dessous de zéro ! A cela, le détestable professeur de potion expliqua un « non respect de la vie privée ».Vicky haussa les épaules et continua a parler avec sa voisine de table, effondrée.
-On va perdre la coupe des 4 maisons !
-Mais non…
-Mais si ! Comment tu veux qu'on dépasse les Serpentard, qui ont 548 points ? C'est 1049 points qu'il faut gagner… Et en trois mois !
-Ok, j'avoue que ça va être dure, mais…
-Dure ? Irréalisable, oui ! Je te jure, si la personne qui nous a fait perdre 900 points en une nuit se retrouve sur notre chemin…
Vicky haussa a nouveau les épaules et commença à déjeuner.
-Café ?
-Naaooonnnnn…
-Oh arrête, c'est pas si grave…
-PAS SI GRAVE ? C'EST NOTRE DERNIÈRE ANNÉE, ET ON RÉUSSIT A PERDRE AVEC -500 POINTS !On va être la honte des sorciers !
-T'exagère…
-Si j'exagère ? Non ! Et je ne comprends pas pourquoi tu réagis si calmement à cette nouvelle !
Et la jeune fille figea.
-Vicky… Tu ne serais pas…
-Je dois aller voir le Pr Flitwick pour mon cours supp, a plus !
-REVIENS ICI TOUT DE SUITE, JE SAIS QUE C'EST TOI ! TU NE T'EN SORTIRAS PAS À SI BON COMPTE, C'EST MOI QUI TE LE DIS !
Et la jeune perverse (euh, Serdaigle, désolée) quitta la Grande Salle pour un endroit où, elle l'espérait, elle ne se ferait pas arracher la tête
-Pourquoi Vicky elle est punie ?
-Parce qu'elle a dit des mots qu'il ne fallait pas.
-Oh ? Elle a dit des gros mots ?
-Non, euh… Elle t'a expliquer des choses que tu étais trop petit pour savoir.
-Oh…
Andy s'assit dans le salon par terre, avec la peluche d'une grosse méduse, et regarda le feu(Nd/a: Méduse ? Nah, je ne suis pas fan d'Arcadianne...). Puis, il se tourna vers son frère et Remus, assis sur le divan, et s'approcha d'eux doucement.
-…peux avoir un câlin, moi aussi ?
Sans répondre, Remus lui tendit les bras, et le petit s'y réfugia. Il ferma les yeux pendant un moment, et chacun profita de la présence des deux autres.
-Dites… chuchota le petit.
-Mmmhhh ?
-On se connaît depuis longtemps ?
Severus et Remus ouvrirent les yeux pour regarder leur petit cœur, sur le point de s'endormir.
-O…Oui… fit Severus, s'attendant à la suite.
-Alors… Vous voulez bien être mes papa ?
-Tu…Tu es sur que c'est ce que tu veux ? demanda Remus doucement. Tu sais, avoir deux papa, c'est pas très bien vu, et puis… Être le fils d'un loup-garou, même adoptif, ce n'est pas très…
-Bien vu ou pas, je veux que vous soyez mes papas… Et puis c'est pas grave si t'es un loup-garou. Je t'aime pareil fort fort fort.
Remus sourit et lui embrassa la tête, avant de regarder Severus. Ce dernier soupira.
-Andy…
-Tu avais dis que quand je vous connaîtrais depuis longtemps, je pourrais vous appeler papa…
-Oui, je sais, mais…
-Tu veux plus ? Tu veux pas que je sois ton petit garçon ?
-Non Andy, c'est pas ça… C'est que…
-Quoi ?
L'enfant avait ouvert les yeux et le regardait tristement.
-Tu sais mon cœur, il y a des choses qu'on veut très fort, mais qui n'arrivent jamais… Et il y a des choses qu'on a jamais demandé qui nous tombe dessus…
-Mais pourquoi vous ne seriez pas mes papas ?
-Andy… C'est que… On ne veut pas que tu nous demandes d'être tes pères…
Alors que Remus regardait son amoureux avec de grands yeux, prêts à lui arracher la tête de dire de tels mensonges… Alors qu'Andy allait éclater en sanglots… Severus continua sa phrase.
-…c'est nous qui voulons te demander d'être notre fils.
Remus poussa un soupir de soulagement et l'enfant cligna des yeux plusieurs fois, n'étant pas sur d'avoir bien entendu.
-Vous…Vous voulez que je sois votre fils ? Vous voulez être mes papas ?
-Oui, Andy… On veut être tes papas. On veut prendre soins de toi, te faire pleins de crêpes soleil, te consoler quand tu es triste, voir ton beau sourire à tous les jours, t'entendre rire, te voir grandir et répondre à toutes les questions que tu pourras te poser… questions indiscrètes ou pas, tant qu'elles sont de ton âge.
Andy regarda ses mains un moment, puis agrippa ses deux pères par le cou pour les étouffer dans ce qui devait être « un méga câlin de la mort qui tue ». Il était resté longtemps entre eux deux, à donner et recevoir des baisers, quand il s'était finalement rendu compte qu'ils avaient oublié quelque chose…
Andy bondit de canapé, couru vers la porte sans répondre aux questions de ses papas, l'ouvrit et se précipita vers les appartements voisins. Il cria le mot de passe, entra dans le bureau désert, se dirigea vers le font, ouvrit une trappe et entra dans les appartements pour sauter au cou d'Erik.
-Grand-papa ! Tu sais quoi ! Tu sais quoi ?
-Mmmm… Laisses-moi deviner… Tu les appelles papa, maintenant ?
-…Chiche, t'es trop fort ! Comment tu le sais ?
-Eh bien, c'est la première fois que tu me sautes au cou en criant « grand-papa », j'en ai donc déduis que tu étais le fils de mon fils…
-Ah… Oui… T'es drôlement intelligent, toi !
De l'embrassure de la porte où ils étaient appuyés, Remus et Severus, qui avaient suivis Andy, regardèrent avec affection la scène si touchante d'un grand-père jouant avec son tout premier petit-fils…
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