Chapitre 15 Sortie

-Vous sortez ? demanda Andy en voyant ses pères se préparer.

-Oui, nous allons souper au restaurant, puis sûrement voir un spectacle, répondit Remus. Alnia devrait arriver bientôt pour te garder.

-Pourquoi pas grand-papa ?

-Il est plutôt fatigué de sa journée, tu sais. Les troisième années lui ont donné du fil a retordre. Ils ont commencer une bataille de Bombabousses, et il n'a pas pu les arrêter.

-Ah la la… rit Andy. Pas facile d'être un prof Moldu dans une école de sorcier !

-Ne ris pas de lui, je te ferai remarquer que toi aussi, tu es Moldu, répliqua Severus.

-Je préfère dire que je suis Cracmol. Mes pères sont sorciers, et le pauvre petit chou que je suis retient de son grand-père cracmol…

-Andy !

-C'est ce que j'ai dis à la secrétaire ! Mais quoi, c'est vrai, d'une manière ! Si vous êtes RÉELLEMENT mes pères, et que moi j'ai pas de pouvoirs, je suis Cracmol !

-Andy, tu sais que… commença Remus, interrompu par un frappement à la porte. Tu veux bien aller ouvrir ? Ça doit être Alnia.

-D'accord !

Andy se précipita à la porte, et l'ouvrit pour sourire à sa gardienne.

-Salut Alnia !

-Bonjour Andy. Prêt à te faire garder ?

-Si c'est par toi, toujours !

-Bonjour Pr Snape, Remus.

-Bonjour Alnia. Andy a demander à ce que son ami Tobia vienne ce soir, nous lui avons dis d'attendre ta permission.

-Oh, ça va, il n'y a pas de problèmes. Ils sont plutôt sages, tous les deux.

-Tu veux dire, répliqua Severus, quand ils ne commencent pas l'un de leur tournois de blagues !

-Ils n'en ont jamais fait pendant que je gardais.

-Ah bon ? Voilà qui m'étonne…

Andy se contenta de rougir, et Remus sourit. Ah, le premier amour d'un enfant est toujours si innocent (sauf quand cet enfant est quelque peu plus âgé qu'Andy et a les hormones survoltées, là on ne parle plus d'innocent, mais… Allons, tous les gamins ne sont pas des Remus Lupin, a ne tomber amoureux qu'a 15 ans ! )

-Remus ? T'es dans la lune et t'a attaché ta cape à l'envers.

-Bordel de…

-Veux-tu bien me dire à quoi tu pensais ? ricana son amant en lui attachant sa cape comme il se doit.

-Ah… A notre cinquième année.

-Encore ?

-Encore et toujours !

-Tu es incorrigible.

-Tu crois ? Moi, j'aurais plutôt dit amoureux. Encore, et toujours, et éternellement amoureux.

-Remus !

Alnia se mit à rire, et Andy s'approcha de ses père pour toiser Severus.

-Fais attention à papa, et faites pas comme à votre dernière sortie ! T'a pas besoin de piquer une crise dès que quelqu'un parle à papa !

-Le serveur le draguait.

-C'est toi qui fabulait ! répliqua Remus.

-Eh ! s'exclama Andy. Je veux pas que les Aurors vous ramènent encore à la maison pour bagarre ! C'est compris ? Y'en a marre d'avoir la honte de vos comportements de gamin !

-Promis, on va se tenir bien sage, répondit Remus. Viens-là mon chéri. Tu restes bien sage, n'est-ce pas ?

-Promis, dit Andy en le serrant fort. Empêche papa de se battre, tu veux ?

-Pas de problème.

-Pfff… souffla l'ex Serpentard, comme s'il n'y avait que moi à attirer les problèmes…

-Tu reste sage, toi ! répliqua son fils. Je veux pas que tu me file la honte encore une fois !

-C'est pas une manière de parler à ton père !

-T'a qu'a arrêter de faire ton immature !

-ANDY !

-Moi aussi je t'aime papa !

Severus soupira avant de le serrer dans ses bras.

-Si Alnia nous dis que tu a été tannant…

-Je serai très sage.

-M'ouais… Si tu pourrais être sage comme ça avec nous aussi, et pas juste avec les jolies demoiselles qui te gardent.

-Tu dis n'importe quoi ! s'exclama Andy, les joues rouges.

-C'est bien notre fils, rit Remus.

-Qu'est-ce que tu veux dire ? demanda Severus.

-Regarde-le. C'est un mini-homme-homard !

-M'oui, tu a raison. Merlin que c'était il y a longtemps !

-11 ans.

-Tant que ça ?

-Eh oui. Pourquoi, tu es tanné de moi ?

-Jamais de la vie… répondit le professeur en attirant son amant dans ses bras.

-Bye bye bye bye bye bye ! s'exclama Andy en les poussant vers la porte. Attendez d'être au restaurant avant de vous minoucher devant tout le monde !

-Pourquoi, on te gêne ?

-Non, mais si vous commencez, vous allez pas arrêter !

-D'accord, d'accord, rit Remus. Alnia, s'il devait arriver quelque chose, Erik est là, et si on devait rentrer plus tard, on le préviendra, il viendra prendre la relève, on te payeras demain.

-Très bien. Bonne soirée !

-Oui, vous aussi.


Assis au restaurant l'un en face de l'autre, les assiettes entre eux, ils discutaient tranquillement.

-Remus ?

-Mmmhhh ?

-Dis-moi… Tu es heureux ?

-Bien sur que si, pourquoi est-ce que tu pose cette question ?

-Je sais pas… Ça fait 11 ans… Si ça se trouve, tu a des regrets…

-Le seul regret que j'ai, c'est de ne pas pouvoir être plus utile pour l'Ordre. Et qu'on ai pas eu Andy avant.

-Aucun regret concernant nous deux ?

-Absolument aucun. Je t'aime Sev, je suis heureux avec toi, Andy et Erik. On est une famille. C'est mieux que tous les rêves que j'aurais pu avoir.

-Remus, quand je t'ai connus, tu n'avais qu'un rêve; disparaître. Et en même tant, tu ne voulais pas, par égard pour ta sœur décédée.

-C'était la vie qu'on me disait que j'aurais, Severus. Seul, sans amour, sans amis, sans famille. Mes propres parents me détestaient. Qu'est-ce que tu voulais que je crois ? Est-ce que je pouvais me permettre d'encore rêver, et être cruellement déçu ?

-Remus…

-Je ne voulais pas vous mettre en danger. Je voulais vous protéger. Mais Erik m'a vite convaincu de profiter de ce qui m'arrivait, et… On a pas vraiment de problèmes, maintenant. Le ministère nous laisse pas mal en paix, depuis que je travaille pour les Aurors.

-Tu n'a vraiment aucun regret ?

-Non. Pourquoi tiens-tu tellement à ce que j'en ais ?

-C'est pas que je tiens à ce que tu ai des regrets, mais… Je me disais que si tu en avais, ou si quelque chose te dérangeait, et bien on pourrait toujours essayer de régler le problème…Ou en parler au moins…

-Il n'y a qu'une chose que je regrette, et c'est qu'Andy grandisse. Dans 7 ans, il va être majeur, et…

-Je sais. Il partira. Déjà, il est plus indépendant.

-Moins câlin.

-Plus autoritaire.

-Oh, ça il retient de toi.

-Pffff… Toujours à moi, les défauts…

Remus se mit à rire en posant sa main sur celle de son amoureux, entremêlant leurs doigts.

-Tu sais Sev, je suis vraiment, vraiment heureux…

-Mais ?

-Il n'y a pas de mais. Si c'était seulement de moi, Andy resterait un gamin, et on vivrait toujours comme ça.

-Mais c'est impossible.

-Je sais. Mais ça me manque d'avoir un bébé à câliner.

-Andy avait quand même 6 ans.

-Mais c'était notre bébé.

-Mmmm… Tu sais ce que Sirius m'a dit, la semaine passée ?

-Il n'a pas été vulgaire, j'espère ? demanda Remus en fronçant les sourcils.

-Non, ne t'en fais pas… Il a demander, après tout ce temps qu'on était ensemble, pourquoi on ne s'est pas encore marié, ou fiancé au moins.

-Qu'est-ce que tu lui a dis ?

-Que le mariage engageait la fidélité, et que ce n'était pas dans nos valeurs.

-QUOI ?

-C'était sa réaction aussi…

-T'a pas dis ça ?

-Bien sur, mais après je lui ai dis que c'était une blague… Je lui ai dis qu'on en avais jamais parler, parce qu'on soit amants ou mariés… On habite ensemble, on élève Andy ensemble, on est toujours ensemble. C'est quoi, le mariage ? Une occasion de recevoir plein de monde que peut-être on ne veut pas voir du tout, dépenser plein d'argent en une journée, de démontrer aux autres ce qu'ils savent déjà, qu'on s'aime ? Et ça aurait ruiner ma couverture. J'ai dis au Maître que j'étais avec toi parce qu'en sortant avec « une raclure de loup-garou » l'Ordre me croyait de leur côté, et que ça me donnait du sexe gratuit… Mais si on se mariait, je ne suis pas sur que Voldemort me croirait encore !

-Oui… T'a raison…

-Black avait le même air que toi, pas trop sur. Alors je te le demande maintenant. Qu'est-ce que tu en pense ?

-C'est vrai que pour ta couverture, ce ne serait pas franchement génial. A moins que tu réussisse a convaincre Voldemort que c'était pour mieux berner l'Ordre qui était devenu méfiant, depuis que tu aurais refuser.

-Ce serait faisable, mais…

-Risqué.

-Oui. Mais toi, Remus, qu'est-ce que tu en pense ? Oublie mon double-rôle, pense juste à toi, ce que tu voudrais.

-Moi ? Et bien… Si on sait que ça rentre dans la branche de tout ce qu'on interdit à ma race… Et… J'ai toujours cru que le mariage, c'était ce qui venait sceller une union à jamais. Que c'était la plus belle preuve d'amour. Être amants ou être mariés, il n'y a aucune différence. Je ne crois pas que je serais plus heureux si j'étais ton mari. Mais le jour-même ? Se lever ce matin-là en se disant « Aujourd'hui, je me mari. » ? Je crois que ça doit être une merveilleuse expérience.

-A ce que je vois, tu y a déjà réfléchis.

-Oui, en fait, Lily m'avait poser la question, elle aussi… On en avait un peu discuter.

-C'est vrai qu'elle a de quoi parler. Tu te rappelle… Quand j'étais encore à l'Université… Je t'avais dis que je ne pouvais rien te refuser, et tu avait souris en disant qu'alors tu n'avais pas a stresser pour quand tu ferais ta demande…

-Ohhh, c'est loin ça !

-5 ans.

-Oui, 5 ans, mais … Disons que je ne me rappelle qu'a moitié. Tu m'avais traiter de fou, alors je n'y ai plus trop penser.

-Mmmhhh.

-Pourquoi ?

-Étais-tu sérieux à cette époque ?

-Lorsqu'il s'agissait de nous deux, j'ai toujours été sérieux, Sev.

-Mm…

-Mais bon, je me suis mis des conditions.

-Des conditions ?

-Oui ! On se marieras pas sans bouquetière et sans petit page !

-Hein ?

-Harry pourrait faire le page, mais on a pas de bouquetière. Alors tant qu'on auras pas une fille ou une nièce, pas de mariage !

-…Tu sais que dans ce cas, on risque d'attendre longtemps ?

-T'es pressé ?

-…pas vraiment, mais…

-De toute façon, je peux bien rêver, à ce que je sache, tu m'as pas fais de demande !

-…

-Quoi ?

-Rien rien.

-Sev ?

-On ferait mieux de se dépêcher, si on veut arriver à temps, le spectacle est dans une demi-heure.

-Tu change de sujet.

-Parfaitement.

Ils payèrent puis sortirent du restaurant, puis Severus se rendit compte qu'ils avaient oublier le pourboire, il retourna donc dans le restaurant pour laisser de la monnaie sur la table. Pendant ce temps Remus l'attendait dehors, soufflant dans ses mains pour se réchauffer. Il sursauta lorsqu'un bras le tira par la taille, l'autre bras autour de son cou et la main sur la bouche pour le bâillonner. Remus tenta du mieux qu'il pouvait de se dégager, mais il ne pouvait faire comme n'importe qui et mordre la main sur sa bouche. Il se retrouva bien vite dans une ruelle déserte et sombre, et poussé au pied d'un mur. Devant lui se tenait Lucius Malfoy.

-Enfin, je t'ai trouver, Lupin.

-Qu'est-ce que tu veux Malfoy ? lança Remus, irrité. Fiches-moi la paix !

-Oh non… Je suis désolé, je ne peux pas. Car ce soir, tu vas mourir.

-Tu crois que tu peux me tuer, Malfoy ?

-Ah, non, pas moi. Ton fils.

-Andy ?

Remus vit une petite forme apparaître derrière Lucius et s'approcher pour se placer à côté de lui. Un petit blond aux grands yeux ambrés qui regardait Remus comme s'il était une proie.

-C'est lui, mon papa ?

-Oui, c'est lui. Remus, je te présente Tsuki-chi.

-Qu'est-ce que…

-Tu peux aller vérifier que personne n'approche ? Il ne faudrait pas que quelqu'un t'empêche de tuer ton papa, n'est-ce pas ?

L'enfant hocha la tête et s'éloigna.

-C'est quoi cette histoire ?

-C'est simple, Lupin…


Severus sortit du restaurant et fut surpris de ne pas trouver Remus devant la façade. Où pouvait-il bien être ?

a suivre

Quoi, sadique de vous arrêter ça là ? Mais non ! Je suis pas sadique !