Chapitre 17 Les recherches

Le lendemain matin, Erik s'éveilla, ayant vraiment trop chaud, pour se rendre compte que ses enfants étaient revenus, et dormaient tranquillement avec eux. Il allait les réveiller pour les sermonner, quand il vit les larmes sur les joues de Remus. Allons donc ! Qu'est-ce qui c'était passé ? Pourquoi Remus pleurait-il, pourquoi Severus avait-il l'air contrarié, et pourquoi étaient-ils séparés par Andy et lui ? Se seraient-ils disputés ? Il secoua doucement Severus à coté de lui.

-Mmmm…

-Chuuut ! Cuisine. Tout de suite.

A moitié endormi, son fils le suivit à la cuisine, alors qu'Andy se blottissait, inconsciemment, dans les bras de son père.

-Qu'est y a ? demanda le professeur en baillant à s'en décrocher la mâchoire.

-Que s'est-il passé hier ?

-Comment sais-tu qu'il s'est passé quelque chose ?

-Si tu aurais regarder Remus en te réveillant, tu aurais compris.

Severus regarda en direction du salon, et ses traits s'adoucirent lorsqu'il vit son amant.

-Il a pleurer toute la nuit ?

-Je suppose, s'il a encore les joues mouillées après tout ce temps ! Que s'est-il passé ? Que lui as-tu fais ?

-J'ai rien fais, moi… Voldemort, par contre…

-Voldemort a été détruit.

-Je sais… N'empêche qu'il préparait son plan depuis longtemps…

-Peux-tu m'expliquer, s'il te plait ?

L'ex Serpentard soupira.

-Oui… Bien sur…

Il mit de l'eau à chauffé pour le café, puis sortit quelques tranches de pains et de la confiture.

-Je te raconte tout en mangeant, d'accord ?

-Mmm.

Une fois attablé, le plus jeune soupira longuement et la main sur les yeux, le coude appuyé sur la table, il commença à tout expliquer à son père.

-Des… loup-garous.

-Oui.

-40 loup-garous. Enfants de Remus.

-Oui. Ayant dévorés leur mère quelques jours après leur naissance et ayant été élevé par Voldemort.

-Des enfants de Remus.

-Même si ce sont les enfants de Remus ! Dans quel état est-ce qu'on va les retrouver ? Ont-ils seulement une conscience ? Sont-ils dangereux ? Et puis 40 ! Remus se sentira déchiré de devoir les abandonner ! Mais tu nous imagine avec 40 enfants, 41 avec Andy !

-Non, tu a raison, 41, c'est beaucoup trop… Vos salaires ne suffirait jamais à vous faire tous vivre…

-Pas juste ça ! Tu imagine ? 41 ! On aurait jamais le temps de tous s'en occuper, et puis… Et puis, j'en veux pas 41 ! Merde ! Et on sait pas où c'est, on sait pas dans quels états ils sont, s'ils sont dangereux, ce que Voldemort a fait d'eux !

-Ça t'inquiète.

-Mais bien sur que ça m'inquiète ! 40 loup-garous de 4 ans courrant les rues et faisant ce qu'ils veulent, détruisant tout et tuant tout le monde ! Je devrais rire, peut-être ?

-Severus, calmes-toi. Ça ne sert à rien de t'énerver contre moi.

-Désolé…

-Qu'est-ce que Remus en pense ?

-Je sais pas… Je sais pas… Il était sous le choc… Il venait d'apprendre qu'il avait 41 enfants qu'il n'avait jamais vu, et je venais d'en tuer un !

-Cesse de t'en vouloir pour cela. Tu ne pouvais pas savoir, et tu voulais le protéger. Qui sait ce qu'il aurait pu faire à Remus.

-Et dire qu'il était le fils de Narcissia ! Je ne l'ai jamais vu lorsque j'allais chez Lucius ! Et il ne m'a rien dis ! Je n'étais pas au courrant ! Et lui, si ! C'est que Voldemort ne me faisait pas si confiance que ça !

-Remus et moi te disons depuis un bon moment de te méfier de Lucius.

-Remus, c'est pas désintéressé, il le hait depuis qu'il sait que je me suis découvert gai à cause de Lucius… C'était seulement de la jalousie.

-Peut-être un peu, mais il y a autre chose, j'en suis sur. Remus ressent ses choses-là, tu te souviens ? Il sait à qui il peut faire confiance, et à qui il ne vaut mieux pas. Tu ferais mieux parfois de l'écouter. Quant à moi, depuis que je sais qu'il est un Mangemort, je me méfies de lui. Toutes les choses que tu a du faire pour protéger ta couverture, toutes ces horreurs qui te rendaient malade, lui les faisait avec joie, avec plaisir.

-Je sais…

-Tu croyais qu'il était ton ami, Severus. Mais c'était faux. Il a profiter de toi, tout ce temps. Voldemort devait être très heureux que Lucius lui ait ramener un sorcier aussi doué que toi, et a du le remercier bien souvent. Et il devait se méfier, il faut avouer que le fait que tu sois avec Remus ne pouvait que lui faire douter de ta fidélité, même si tu disais que c'était pour tromper l'Ordre. Mais à quoi bon parler de ça ? Voldemort est défait pour le moment, notre petit Harry est considéré comme un héros, et personne de notre famille n'est mort. Tout est donc pour le mieux. Il ne reste plus que ces 40 loup-garous à s'occuper. Les trouver, évaluer leur état de santé, et tenter de les intégrer à la société. 40 sera beaucoup trop, je l'avoue, mais attends toi à être père à nouveau, ne serais-ce que de quelques s'un.

-Je suppose que toi, tu es ravis, n'est-ce pas ?

-Je dois t'avouer que d'être grand-père a nouveau me rends très heureux. Mais pense à Remus. Tu le vois vraiment abandonner ces 40 enfants, tous, sans exception ?

-Non…

-Il en deviendrait fou.

Du salon leur parvint des sanglots, puis une voix.

-Papa ? Pourquoi tu pleure ? Papa ? PAPA!

Severus se leva pour se diriger au salon, et s'agenouiller devant le loup-garou qui serrait Andy.

-Remus… Calmes-toi… Remus, lâche Andy, tu vas l'étrangler… S'il te plait… Calmes toi, tout vas bien… On va les retrouver…

-Retrouver qui ? Qu'est-ce qu'il a papa ?

-Remus… Viens déjeuner, on va parler de tout ça tranquillement devant un bon café, d'accord ?

Remus le regarda, les yeux vides d'expression, et Severus l'attira dans ses bras pour le serrer contre lui.

-Tout vas bien aller, Remus. On va les retrouver… Ne t'inquiètes pas, tout iras bien… murmura Severus avant de prendre le visage de Remus pour le forcer à le regarder. Tu me fais confiance, n'est-ce pas ?

Le loup-garou hocha la tête et son amoureux l'aida à se lever et à se diriger vers la cuisine, faisant signe au petit garçon de le suivre. Severus et Erik expliquèrent à Andy se qui se passait, et l'enfant ouvrit de grands yeux en apprenant qu'il avait 40 frères et sœurs cacher quelque part.

-Dites, on va pouvoir ouvrir une ligue de baseball, avec nos propres cheerleaders !

-Andy, ils n'ont que 4 ans, trésor, lui expliqua Erik. Et puis, tu vois vraiment 40 enfants, plus toi, plus tes parents, dans vos appartements ?

-Papy Dumy va devoir agrandir… Et on les mettra 5 par chambre, comme dans les dortoirs des élèves !

-Andy, on ne sait pas dans quel état on va les trouver, répliqua Severus. Peut-être qu'il nous sera impossible de les approcher. Ils sont peut-être dangereux. On va commencer par les trouver, on aviseras par la suite. Et même s'ils ne sont pas un danger, il est hors de question que les 40 restent ici.

Du coin de l'œil, il vit des larmes perler aux yeux de Remus.

-Peut-être quelques s'un, mais je refuse d'avoir 41 enfants, je deviendrais complètement cinglé !

-Vous aller demander à Papy Dumby de vous aider à chercher ?

-Oui, nous allons y aller après déjeuner, si ton grand-père accepte de te garder encore.

-Allez-y, sourit Erik. C'est trop important, et pour vous deux, pour que je vous retienne.


-Une armée, vous dites ? demanda Dumbledore après avoir écouter les deux hommes.

-C'est ce que Malfoy a dit… répondit Remus, des sanglots dans la voix.

-Je vois… Je vois…

Dumbledore tapotait sa lèvre inférieure de son index en réfléchissant.

-Que comptez-vous faire ?

-L'important est de les trouver au plus vite, répondit Severus, afin de les soustraire à l'emprise des Mangemorts. Je n'ose pas imaginer la vie qu'ils doivent mener.

-Et par la suite ?

-Par la suite, nous verrons, monsieur.

-Très bien. Je vais mettre certains membres de l'Ordre sur la piste… En espérant qu'ils découvrent quelque chose qui pourras nous mener à ces pauvres enfants… Severus, pourrais-je parler à Remus, en privé ?

-Euh… Oui, monsieur…

Il se leva, regarda une dernière fois son amoureux affalé dans le fauteuil, et sortit. Dumbledore attendit que la porte soit fermée pour regarder Remus.

-Remus, je conçois que cela soit dure pour vous… mais je vous demande de ne pas former de biens grands espoirs envers ces enfants. Qui sait ce qu'ils ont pu subir, et les dommages que cela leur aura porter. Peut-être ont-ils déjà été tuer par les Mangemorts, leur Maître ayant disparu. Peut-être sont-ils de véritables animaux, incapables de sentiments. Si ce que Lucius Malfoy vous a dis est vrai, et que ces enfants n'ont qu'une seule personnalité… Ils ne sont pas comme vous, Remus. Vous avez une raison, un esprit d'homme capable de commander au loup. Eux sont de purs loups, de purs animaux dans des corps humains. Certains animaux sont intelligents, je vous l'accorde, mais…

-Il avait des sentiments.

-Je vous demande pardon ?

-Le fils de Narcissia… Il avait des sentiments. Il croyait que j'avais fais du mal à sa mère, et me détestait pour cela. Lucius lui avait dit que s'il me tuait, il le considérerait comme son fils. Il voulait seulement être aimé. Il voulait que l'on s'occupe de lui. Comme un enfant normal… Comme Andy à son arrivé… Il voulait juste être aimé…

-Le cas de cet enfant est particulier, Remus. Il a vécut dans une famille. Si je doutes que Lucius lui ait jamais porter la moindre attention, je suis par contre sur et certain que Narcissia aimait tendrement son fils. Les autres sont tous enfermés dans un sous-sol, sans amour ni attention. Vous connaissez Greyback, celui qui vous a mordu. Il n'a pas été mordu. Il est né loup-garou. Et regardez quel psychopathe il est, aujourd'hui. Pourtant, il était de bonne famille, et son père, loup-garou lui aussi, a tout fait pour amoindrir le mal de son fils. L'amour est une arme puissante, Remus, mais l'amour seul ne peut rien faire.

Remus pencha la tête, les larmes aux yeux.

-Et de plus, Remus… Si, contre toutes nos théories, ces enfants se trouvaient à n'être que des victimes innocentes de Voldemort… Vous imaginez 40 enfants chez vous ? Severus deviendrait fou, Andy se sentirait délaissé, et vous-même n'auriez pas assez de 24 heures par jour pour vous occuper d'eux. Vous n'auriez plus de temps pour vous, et encore moins pour votre couple. Dans tous les cas, il faudrait que vous les abandonniez. Alors je vous le demande, Remus. Ne mettez pas trop d'espoirs en ces enfants. Il y a trop de chance qu'ils doivent recevoir des soins trop importants pour que vous vous permettiez de passer tout votre temps avec eux.

Remus hocha la tête douloureusement, puis se leva pour se diriger vers la porte.

-Remus ?

-Oui, monsieur ?

-Néanmoins, nous ne laisserons pas ces enfants à un aussi triste sort. Les membres de l'Ordre feront tout pour les retrouver. Quand bien même qu'ils devraient passer leur vie dans un hôpital a recevoir des soins, cela ne peut être pire que parmi les Mangemorts a recevoir des coups.

Remus ouvrit la porte, descendit l'escalier, et se retrouva face à Severus qui l'attendait. Il lui offrit un mince sourire, avant de se blottir dans ses bras pour mieux pleurer. L'autre resta un moment sans bouger, avant de caresser les cheveux de son amant doucement.

-Viens Remus… On rentre à la maison… Viens…