Titre : Deux en un, le tout à trois.
Auteur : Flubb.
Genre : Normal, je veux dire pas d'OOC, pas de délire, juste mon scénario et les lemons.
Base : X/1999.Disclaimer : Je ne fais que louer ces magnifiques persos !
Notes : Je dédie cette fic et les envies de meurtre qui vont avec à ma Kestrel, qui m'aura bien
fait chier avec ce couple !
« Il y a pas de poèmes sans 'je t'aime'
Sans Rimbaud et sans Verlaine » mais ça n'a rien à voir avec la suite.
Deux en un, le tout à troisAu campus Clamp, dans leur salon, six dragons du ciel restaient muets devant l'hystérie de Sorata, qui parcourait la pièce en marmonnant des paroles plus ou moins audibles:
- Bon sang ! J'y crois pas ! Criait le moine. A sept contre un ! Enfin six, on ne compte pas Subaru, se reprit-il, acerbe. Et lui paf ! En un coup il arrive à tous nous dégommer ! Exit les fiers et valeureux Sceaux ! Putain, mais qui c'était ce type ! Aucun ange n'est capable d'un coup pareil ! Et lui… Vous l'avez reconnu au moins ? Il lança un regard furieux à l'assemblée, et seul Seïishiro avança d'une voix timide :
- C'était Kigaï, non ?
- Parfaitement ! Merci Seïi. Mais je me suis déjà battu contre lui, et je peux vous assurer qu'il n'a pas cette puissance là !
- Il y avait quelque chose de bizarre dans sa magie, dit Karen d'un ton rêveur. Je n'ai pas compris quoi…
- Depuis quand un maître de l'eau emploie-il le Yin et le Yang ? Questionna Subaru.
Tous les regards se braquèrent sur lui, d'abord parce qu'on ne l'entendait pas souvent émettre son grain de sel, et ensuite parce que ses paroles n'étaient pas complètement dénudées d'intérêt et qu'elles laissaient même tout le monde perplexe (admirez la phrase au passage).
- C'est évident, développa-t-il avec une voix qui hésitait entre colère et lassitude, vous avez vu son attaque ? Un pentagramme ! Un aquaquinésiste (on dit comme ça ?) ne peut pas avoir les capacités d'un exorciste ! De toutes façons, il est bien trop jeune pour avoir pu recevoir ces deux enseignements, radicalement différents d'ailleurs. Je suis certain qu'il y a un lien avec Seïshiro, qui, lui, maîtrise le Yin et le Yang.
- Encore ! Ne pu s'empêcher Yuzuriha. Tu fais une fixette Subaru ! C'est toi-même qui nous as dit avoir vu le Sakurazukamori disparaître.
- Non, il a raison, le défendit Kamui. Personnellement j'ai très bien reconnu ce regard et ce sourire en coin.
- Ce n'était pourtant pas lui quand même? Demanda le journaliste, toujours aussi largué.
- Sorata, demanda Arashi, es-tu sûr qu'il s'agissait de Kigaï ?
- Evidement ! Ou alors c'est son clone !
- Ah ! Donc tu reconnais que mis à part la ressemblance physique, ce n'est pas la même personne ! Le coupa Karen d'une voix ferme.
- Mais moi je voulais quand même savoir… Insista Aoki… Si ce n'est ni l'aquaquinésiste ni le Sakurazukamori, alors est-ce que c'est un Ange au moins ? C'est une huitième personne qui c'est rallié à eux, ou c'est un mélange des deux autres ?
- Un huitième ange ? Répéta Yuzuriha toute étonnée.
- C'est impossible, la coupa le directeur du campus Clamp en débarquant à l'improviste, suivit de (très) près par ses deux acolytes : les dragons du ciel et de la terre n'ont pas été choisi au hasard, ce sont les plus…
Déjà, Subaru n'écoutait plus. Il avait la vague impression que les six autres essayaient de relater leur mésaventure, aussi s'éclipsa-t-il de la pièce sans se faire remarquer. Il referma la porte avec soulagement, et hésita quelques instants au milieu du couloir.
Il ne s'était pas encore décidé quand il entendit la porte s'ouvrir et se refermer derrière lui. Subaru ferma les yeux une longue seconde, il savait qui s'était :
- Tu te sentais seul Kamui ? Demanda-t-il en le fixant de ses yeux verts.
- Pas vraiment… Il reprit après un vague silence : Alors, tu crois qu'il s'agit du Sakurazukamori ?
- Non, affirma l'exorciste, Seïshiro ne maîtrise pas l'eau.
- Tu es de l'avis de Sorata ? Tu crois que c'est les deux à la fois ?
- Et comment ils auraient fait à ton avis !
- Mais je ne sais pas moi ! Ils ont bien inventé Nataku ! Cria Kamui énervé par le ton de reproche de Subaru.
- Pardon, s'excusa l'exorciste. De toutes façons, je le connais assez pour savoir qu'il est bien trop orgueilleux pour que la personnalité de sa si fabuleuse personne soit partagée avec quelqu'un d'autre.
- Mais, insista Kamui quitte à braver la colère du brun, si les dragons de la terre ont vu un intérêt à cette union, ils auraient pu le faire chanter…
- Et avec quoi par exemple?
- Avec toi, Subaru.
L'exorciste inspira profondément et, n'en pouvant plus, frappa de ses deux poings contre le mur :
- Mais aussi, pourquoi a-t-il ôté sa protection ce connard ! Je ne sais même pas comment il a disparu ! Mon attaque aurait dû ou le tuer lui, ou, si elle n'était pas assez puissante, se retourner contre moi et me tuer.
- C'est justement pour t'empêcher de te suicider, qu'il a enlevé sa barrière. Lui expliqua Kamui tristement (je trouve Kamui vachement mature ces derniers temps).
- Ca n'explique pas pourquoi il s'est volatilisé alors qu'en aucun cas il devait disparaître ! Et d'abord, comment tu sais tout ça toi ? Se méfia le jeune homme.
- Depuis que je fais attention à toi, Subaru… Souffla le jeune leader.
Le brun resta interdit quelques instants, puis ses lèvres s'étirèrent en un sourire joyeux.
D'un bond souple, il attrapa Kamui par la taille et lui fit traverser la cuisine en lançant un 'on va au resto' à une Arashi et un Sorata, entre autres gens respectables, passablement abasourdis. Allez savoir ce que les paroles de son leader avaient provoquées chez lui…
Fuma caressait négligemment les cheveux de Kakyo. Après un cours silence, le yumémi articula :
- Tu n'aurais pas du lui lancer ce sort…
- C'est pas moi ! C'est l'Sumeragi !
- Arrête, Fuma ! Je suis sérieux ! Pourquoi as-tu jeté ce sort au Sakurazukamori ?
- J'aime bien le taquiner…
- Fuma… Fit Kakyo en colère.
- Comment ? Tu ne le sais pas ? C'est parce que je trouve Kamui bien trop proche de Subaru en ce moment.
- J'ai du mal à te suivre…
- Tu sais que pour se libérer Seï doit…
- Oui. Mais même si cela arrive, Kamui ne sera pas au courant
- J'y veillerais. Et si ça ne l'éloigne pas de Subaru, Subaru, lui, s'éloignera de Kamui.
Mon Kamui.
- Et tu me dis ça, à moi… Soupira Kakyo. En fait tu es simplement jaloux. Mais que vient faire l'autre ange dans tout ça ?
- Yuto ? Rien. D'ailleurs je me demande s'il n'a pas tout fait rater celui-là ! J'avoue ne pas avoir compris pourquoi lui il peut voir Seïshiro et pas Subaru.
Fuma se pencha sur Kakyo, et l'embrassa pleinement tandis que deux bras blanc et frêles entouraient leur étreinte
- Tu es toujours décidé à mourir ? Demanda le Kamui dragon de la terre.
- Oui, répondit le blond.
- Tu vas me manquer, tu sais…
- Je sais. Je sais aussi qu'à ce moment là tu auras Kamui pour toi.
- Pourquoi tu voulais nous voir ? Demanda Karen.
- Je voulais vous demander à toi et à Seïishiro si vous étiez OK pour prendre en filature l'ange que nous avons… Disons rencontrés, ce matin. Fit Sorata.
- Je pense qu'il n'y a pas de problème, répondit Karen pour eux deux.
- Tu as prévenu Kamui et Subaru ? Demanda le journaliste.
- Euh… Non, pas encore. Mais je les mets au courant dès qu'ils rentrent. Dit Sorata.
Yuto riait en écoutant Seïshiro délirer sur les doublures capillaires, ces choses étranges parcourant nos vastes contrées et plus connues sous le nom de perruque. Ensuite, rien qui ne sorte de l'ordinaire. Le coup classique. Yuto traversa sans vraiment faire attention, et la moto qui déboule. Le cri des freins, et la trace des pneus immortalisée sur les bandes blanches du passage piétons. Puis le corps qui s'envole avec violence. La chute est belle, mais le motard s'en va avant la fin.
Seïshiro réagit immédiatement en lançant un sort destiné à ralentir la chute, qui ne marcha qu'à moitié. L'ange noir se précipita et, par réflexe, ramassa le corps inconscient du blond entre ses bras. Tout d'abord il faillit le lâcher en se rappelant qu'il n'aurait pas dû pouvoir le toucher, mais il se reprit bien vite. Il se mit à avancer vers un banc. Une fois celui-ci atteint, il assit Yuto du mieux qu'il pu, mais celui-ci resta néanmoins appuyé contre l'épaule de son sauveur. L'ange blond reprenait peu à peu ses esprits, et il réussit à s'asseoir assez correctement pour fixer le Sakurazukamori :
- Ca va ? Demanda le brun.
- A peu près, répondit Yuto. Mais il y a 80 de chances que ce soit une connerie…
- J'en déduis que tu es en forme ! Fit Seïshiro soulagé.
- Ah ! Sursauta l'aquaquinésiste, j'ai oublié Satsuki ! Il se leva dans un élan de courtoisie et partit au pas de course, mais il n'alla pas bien loin et Seï dû le soutenir fermement par les épaules pour l'empêcher de tomber.
- Je ne savais pas que tu pouvais établir un contact physique, Seï. Murmura le blond.
- Je peux… Je n'y vois cependant aucune obligation.
- Dommage, ça aurait changé bien des choses… Glissa sournoisement Yuto.
Ils arrivèrent tous deux devant l'hôtel de ville ; le blond les conduisit alors à travers un dédale de couloirs tous plus semblables les uns que les autres.
Ils arrivèrent finalement au sous-sol où, et bien qu'il ne le montra pas, le Sakurazukamori ne pu s'empêcher d'être étonné devant l'imposante architecture de Beast.
- Tu es là depuis longtemps ? Demanda la cybernaute.
- Non, répondit Yuto en regardant les dernières connections s'effacer de sa peau. La jeune fille se laissa tomber entre ses bras, et il la déposa sur le sol.
- Ca s'est bien passé ? S'enquit le blond.
- Pas vraiment, avoua la jeune fille d'un ton préoccupé. J'ai voulu pirater un des fichiers des francs-maçons. Ils avaient augmenté leurs systèmes de sécurité beaucoup plus que je ne le pensais, et ils ont presque réussi à m'envoyer un virus pendant le téléchargement. Et puis… C'est bizarre, mais j'ai eu l'impression que Beast me faisait la tête…
- Cela n'a rien d'étonnant, affirma l'ange. Moi je crois à l'intelligence artificielle, et depuis le début je suis persuadé qu'il est jaloux… Pour moi il n'y a pas d'autre explication. Tu devrais simplement passer un peu plus de temps avec lui. Mais à la fin, qu'est ce que tu faisais chez les francs-maçons ?
- Ce n'est pas important. Kanoé n'est pas là ?
- Non. Je suppose que son patron l'aura retenue. Mais dans quel étage-ère-t-elle… Pardon, se reprit-il en voyant la tête de la jeune fille. Je sais, c'est de plus en plus pourri…
- Non, ce n'est pas ça, le reprit-elle, Yuto… Tu crois que… Que les ordinateurs commencent à ne plus m'aimer ?
- Mais non ! La rassura-t-il en la serrant dans ses bras. Je te l'ai dis, c'est simplement Beast qui te reproche de ne pas faire assez attention à lui. Tu sais, ses sentiments ne sont pas très différents des tiens.
- Merci. Fit Satsuki qui avait retrouvé son ennui habituel, ce qui la rendait un peu distante. Je te laisse cinq minutes, je vais me laver. On peu dire que j'aurais fait du sport ce coup-ci !
Elle disparut dans une sorte de pièce ou de renfoncement, se dévêtit, et fit chauffer l'eau. Seïshiro, qui s'était jusqu'alors tenu à l'écart, s'approcha d'une allure lente et sensuelle :
- Un joli brin de fille, siffla Seïshiro.
- C'est certain, approuva Yuto.
- Peut-être un peu trop sauvage à mon goût.
- Peut-être, sourit Yuto. Mais je la préfère comme ça.
Ils restèrent quelques instants silencieux, Yuto savourant son immanquable tasse de thé. Seul se faisait entendre le bruit de la douche, loin dans le fond de la pièce.
- Impressionnant, hein ? Fit Yuto en désignant l'ordinateur géant.
- « La Bête »… Elle porte bien son nom ! Déclara le brun.
- Pourquoi ? Parce qu'elle peut tout détruire ?
- Non… Simplement parce que c'est tout juste si je sais me servir de mon portable. Alors ce machin là…
- Tu préfères tes pentacles. Affirma simplement Yuto.
- Agir sur la réalité avec de l'irréel, de l'inexistant… N'est-ce pas bien plus exitant que de tapoter sur des boutons (comme JE suis en train de le faire ! (èé) ) ? Attaqua Seïshiro d'une voix suave.
- Si tu réfléchis un peu, tu verras qu'elle fait la même chose que toi, rétorqua le blond. Il suffit de remplacer tes bouts de papier prenant des formes étranges par des séries de zéros et de uns se déployant en harmonie grâce à des signaux électriques.
- Pour ta gouverne, les fils en caoutchouc ne m'intimident pas. L'informa-t-il d'une voix perverse, le mystère Sakurazukamoriesque émanant de tout son corps.
- A qui tu parles, Yuto ? Les interrompit Satsuki.
- A personne, je fredonnais une chanson.
- Ah. Tu peux me passer une serviette s'il te plaît ?
Seïshiro contempla l'ange blanc s'éloigner vers les profondeurs qu'offrait la pièce, et regarda la scène avec une attention distraite.
- Merci. Fit Satsuki en se séchant. Yuto la fixait aussi intensément que possible, aussi la jeune fille ne tarda pas à s'en rendre compte :
- Je suis si jolie que ça, que j'attire même le regard des hommes gays ? Lui reprocha malicieusement la jeune fille.
- Je crois que tu connais la réponse… Fit le blond sans détourner le regard pour autant.
- Cela ne te dérange vraiment pas de voir une femme nue ? Questionna Satsuki.
- Non... Répondit-il d'un ton nonchalant.
- Tu es bien le seul !
- C'est que les autres nourrissent des idées peu recommandables, dit modestement Yuto.
- Parce que toi non, peut-être ?
- Disons pas autant. Ou pas les mêmes…
Satsuki posa sa serviette et commença à s'habiller. Elle ajouta :
- Tu ne m'as jamais dit pourquoi tu étais gay.
- Tu ne me l'as pas demandé.
Devant le soupire las de Satsuki, il compléta sa réponse :
- A toi je répondrais que les femmes sont trop belles et trop étranges pour que l'on puisse prendre le risque de les abîmer.
- Et aux hommes, que répondras-tu ?
- Je leur répondrais que j'aime voir leurs muscles fins s'étirer, et que j'adore cette puérilité quand, lorsque ils me serrent dans leurs bras, ils se croient capable de me protéger.
- Parfois ils y arrive, glissa la jeune fille moins pour elle que pour lui.
- Cette espèce étrange que sont les hommes, n'est-ce pas ?
- Oui. Bon. Je ne sais pas ce que fait Kanoé, mais moi je retourne avec Beast.
- Dans ce cas je vais te laisser.
Yuto prit congé en récupérant Seïshiro au passage. Celui-ci l'attendait, faisant celui qui ne sait rien.
Subaru avait un peu perdu de son enthousiasme, et finalement cela n'était pas plus mal. Kamui n'était certes pas contre le fait que Subaru soit plus expressif, loin de là, mais disons qu'un aussi brusque changement avait manqué de provoquer chez lui une syncope, et qu'il aurait aimé avoir un peu plus de temps pour s'acclimater.
Les deux garçons descendirent tout d'abord le large boulevard qui aboutissait sur le Rimbow-Bridge (et là l'aimable assistance remarque que ma configuration de Tokyo tient sur un mouchoir de poche puisque le Rainbow-Bridge se trouve à 500 mètres à peine du campus Clamp !). Subaru et Kamui traitaient de banalités, mais au moins n'étaient-ils pas réduis au silence comme l'avait craint le plus jeune. L'exorciste tourna brusquement à droite, les menant tous deux dans un méandre de ruelles. Ils arrivèrent finalement au bord d'une impasse sale, traversée par un filet d'eau flétrie. Sans hésitation, Subaru poussa la porte d'une maison de vieilles briques noircies. Une odeur âcre s'échappa de la pièce, et Subaru le prit fermement par la main, l'entraînant là-dedans sans plus d'explications. L'intérieure était sombre, les vitres plus que crasseuses, et le sol suintait la graisse. Les corps rendus difformes par la pénombre dissimulaient des visages inquiétants au regard méchant. Subaru se faufilait entre les ombres, mais derrière lui Kamui avait déjà plus de mal à se dépêtrer des mains qui l'accrochaient de manière insistantes. Le leader se laissa tomber avec soulagement sur une chaise douteuse, et la question franchit immédiatement ses lèvres tremblantes :
- C'est quoi cet endroit de malade, Su…
- Tais-toi ! Le coupa immédiatement Subaru. Ne prononce pas mon nom et parle moi fort.
- Mais qu'est-ce qu'on fout ici ? Insista Kamui.
Un serveur sembla se matérialiser devant eux :
- Ce sera ?
- Deux bières. En cannettes. Précisa Subaru.
Le serveur avait une vraie face de rat, et se pencha vers le brun :
- Il est pour le fond ? Dit-il avec un coup d'œil appuyé et explicite à Kamui.
- Certainement pas. Répondit le brun d'une voix grinçante.
- Je m'en doutais. Dommage, il m'aurait plu.
- Ne t'avise pas de le toucher, cracha Subaru.
Le serveur se retira, n'osant apparemment pas s'engager plus loin. Kamui referma la bouche, il n'avait jamais vu Subaru comme ça. Leur commande arriva, et Subaru reprit son air doux et triste. Il expliqua :
-Ici, ça s'appelle « L'Inconnu ». Tu l'auras compris, ce n'est pas très fréquentable.
Kamui acquiesça en silence et l'exorciste continua :
- C'est un lieu complètement anarchique et hors du monde. Viennent ici tout ceux qui ont plus où moins quelque chose à cacher. C'est aussi ici que tu pourra trouver toute les illégalités possibles et inimaginables.
- T'en a de bonnes, toi ! Explosa Kamui (mais à voix basse). Tu ne crois pas que… Enfin, qu'est ce que tu as à faire avec cet endroit ? Qu'est ce que JE fait là !
- Laisse moi finir avant de t'inquiéter, répondit l'exorciste de cette voix froide presque cruelle qui n'était pas la sienne. La première fois que je suis venu ici, c'était un peu après la mort de ma sœur. Quand j'ai su qui il était et ce qu'il m'avait fait. Je viens ici quand je veux être seul. Personne ne viendrai me chercher ici, pas même lui
« Encore lui » nota mentalement Kamui.
- Si un jour tu en as vraiment besoin, tu me trouveras peut-être ici. J'espère quand même que tu n'y mettras jamais les pieds.
- Merci, c'est euh… Gentil de me faire confiance, je suppose. Fit Kamui qui ne savait plus que dire.
- Tu oublies quelque chose, les interrompit une troisième voix, pourquoi ne racontes-tu pas à ton petit protégé la manière exacte dont tu es arrivé ici ? Mais non, laisse, moi je vais te la raconter, fit la voix en s'adressant au plus jeune.
Le détenteur des cordes vocales s'assit en face d'eux, sans se préoccuper de leurs airs médusés. Il avait une figure aux yeux trop enfoncés, des ongles sales, un nez cassé qui se tordait vers la droite, et une filasse brunâtre lui tombait devant les yeux. Et effectivement, il raconta.
§ Flash-back §
La porte s'ouvrit lentement, laissant sur le pavé un large rayon de lumière jaune et révélateur. Un homme entra, et emprisonna à nouveau la pièce dans son obscurité tandis que le panneau vermoulu se refermait derrière lui. Il était plutôt grand, fluet, une allure qui aurait pue être superbe et majestueuse si ce n'était les épaules courbés et l'expression de lassitude qui marquait ses traits. La salle releva la tête ; de mémoire d'hommes il n'était jamais venu ici. Tout d'abord, les dépravés hétéroclites qui gisaient plus ou moins entre les tables durent le prendre pour un toxico. Le serveur, le même qu'aujourd'hui, s'avança vers lui d'un pas décidé. Il s'interposa devant l'inconnu, et lui fit bien sentir qu'il n'était pas le bienvenu, qu'il devait partir. L'homme leva sur lui un regard tout à fait égaré, et paru le remarquer. Le serveur à la face de rat ne bougea pas, et le bouscula légèrement vers l'arrière. L'inconnu redressa alors les épaules, révélant un visage lunaire, surmonté de cheveux brun, et une ombre passa dans ses grands yeux verts et tristes. L'assistance ne réagit pas immédiatement face à se beau visage, qui avait en ces lieux quelque chose de déplacé. Puis se levèrent deux ou trois mines patibulaires, ce qui n'inquiéta pas le jeune homme. Il se contenta de prononcer quelque paroles avec un geste bizarre, et toute la salle se retrouva aussi figée que si le temps venait de s'arrêter. Le brun alla tranquillement s'asseoir sur l'un des sièges poisseux, et passa commande en rendant à la salle sa liberté de mouvement.
§ Fin du flash-back §
- Et voilà mon jeune ami. Fit la tierce personne à l'adresse de kamui. Tu sais comment il est arrivé ici. Moi je te le dis, il est pas net se type ! Il trafique avec la sorcellerie. Je vois pas ce que tu fais avec ce gars. Par contre, reprit-il d'une voix mielleuse, si tu veux passez chez moi, mon mignon, la porte est toujours ouverte.
Subaru partit d'un grand rire froid et cruel, qui foutu les jetons à Kamui :
- Si tu savais, annonça le brun toujours aussi glacial, que ce « mignon » est presque plus dangereux que moi, tu changerais vite d'avis. Maintenant dégage de là connard !
- Ouh ! Alors comme ça tu es dangereux, jeune homme, fit-il à Kamui, mais son regard provocateur n'avait pas quitté Subaru. Qui c'était levé.
- Adresses-lui encore une fois la parole, et tu me suppliera pour aller en enfer, menaça l'exorciste.
- Comme tu y vas ! Et que vas-tu me faire, hein ? Me donner une fessée ?
La carte partit presque toute seule. Elle se fixa sur le torse du pervers, et l'envoya cogner contre le mur, trois bons mètres plus loin. Il retomba plus mort que vivant, et Subaru l'enjamba sans même le regarder. Il sortit, Kamui agrippant au mieux sa manche. La lumière crue les aveugla un instant, et ils se mirent à marcher. Le jeune leader n'osait plus lui parler. La tristesse avait regagné les grands yeux verts, et Subaru chancela un instant avant de s'appuyer contre le mur. Kamui fut prit d'un frisson en repensant qu'il y a deux minutes à peine il était un autre au regard froid, avec des traits cruels et un corps près à tuer.
- Je déteste être comme ça. Finit il par dire.
- Pourquoi tu le fait alors, demanda Kamui un peu bêtement.
- Que crois-tu qu'il m'arriverais si je n'étais pas comme cela ?
- Vas ailleurs, proposa le plus jeune.
- Pas question. C'est le seul endroit où l'on ne me connaît pas. Et jusqu'à présent on n'est jamais venu m'y trouver.
- En tout cas, bredouilla Kamui, dorénavant je ferais attention à ne pas te fâcher…
Subaru rie, et le rassura :
- Ne t'inquiètes pas, c'était juste pour qu'il ferme son clapet. Je ne serais jamais comme ça avec toi…
Kamui prit soudain conscience des trop nombreuses années qui les séparaient. Tiendrait-il autant à l'Exorciste si celui-ci n'était pas venu le chercher au plus profond de sa conscience ?
Le leader prit également conscience d'un fait de la plus grave gravité :
- Subaru, j'ai faim… Murmura-il. L'exorciste ne pu s'empêcher d'exploser de rire :
- Dommage que Sorata ne soit pas là !
- Quoique s'il était là il serait en pleine attaque cérébrale !
Sub l'emmena enfin dans un restaurant, car ne l'oublions pas, au départ c'était pour ça.
- Tu vois, dit Kakyo. Je t'avais prévenu que ça ne marcherait pas.
- Subaru commence à réellement me contrarier…
- Tu devais t'attendre à ce que Kamui ne fasse pas attention qu'à toi.
- Ne t'inquiète pas, grinça Fuma. Il me reviendra vite.
- Mais comment peux-tu être sur que Seïshiro va……………………
- De ça j'en suis sur. Mais je me demande s'il ne devra pas…………… après tout, c'est lui le seul qui arrive encore à le voir.
- A ce moment là, toutes tes prévisions s'effondre, Fuma.
A suivre…
Et oui c'était le chapitre trois ! Jusque au chapitre quatre sa ira, mais après je ne répond plus d'aucune régularité. En tout cas la fic ne sera pas abandonnée. Et, euh… Flubb l'exigeante réitère : Review ?
